À Toulouse, un carillon sonnera l’angélus et… l’happy hour !
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À Toulouse, un carillon sonnera l’angélus et… l’happy hour !
À Toulouse, un carillon sonnera l’angélus et… l’happy hour !
Tout juste restaurées, les cloches du carillon de l’église Saint-Pierre des Chartreux, siège de la paroisse étudiante de Toulouse, sonneront chaque jour à 19h pour tous les fidèles : ceux du Christ et des bars de la place Saint-Pierre…
Une chorale et un concert de carillon ont notamment célébré la restauration des cloches de
Saint-Pierre des Chartreux le 15 avril. - Paroisse étudiante de Toulouse
Tout juste restaurées, les cloches du carillon de l’église Saint-Pierre des Chartreux, siège de la paroisse étudiante de Toulouse, sonneront chaque jour à 19h pour tous les fidèles : ceux du Christ et des bars de la place Saint-Pierre…
Une chorale et un concert de carillon ont notamment célébré la restauration des cloches de
Saint-Pierre des Chartreux le 15 avril. - Paroisse étudiante de Toulouse
Muettes pendant des décennies, les cloches du carillon de l’église Saint-Pierre des Chartreux de Toulouse vont désormais sonner chaque jour à 12h puis à 19h pour annoncer l’heure de l’angélus… et de l’happy hour ! C’est l’objectif assumé par la paroisse étudiante de Toulouse, située à deux pas de la place saint-Pierre, surnommée « place de la soif ».
Le père Damien Verley, curé de la paroisse, compte sur l’engagement des étudiants toulousains pour faire sonner ce carillon, qui est seulement manuel. Une vingtaine de volontaires se relaieront pour faire sonner les cloches deux fois par jour. Ces étudiants devront apprendre peu à peu à manier cet instrument qui se joue sur un clavier, armé de marteaux. L’association des carillonneurs en Pays d’Oc aidera à la formation de ces jeunes sonneurs débutants.
De Resucito à Happy de Pharrell Williams, les Toulousains attablés place Saint-Pierre pourront apprécier des airs religieux mais aussi profanes joués au carillon. Le père Damien Verley est conscient que les cloches font partie de « l’ancien monde » dans l’imaginaire collectif. Cela ne le désarme pas : « Aujourd’hui, avec ce carillon, on cherche à allier la tradition à une touche de modernité et d’impertinence… Je veux avant tout que ces cloches, instruments venus du passé, parlent à nouveau aux jeunes ! »
« Donne-moi à boire »
L’histoire de cette rénovation part d’un événement qui aurait pu être dramatique. « Une famille et quelques étudiants vivent sur place, raconte le père Verley. Durant le covid, nous montions de temps en temps au clocher où le carillon en ruine se trouvait. Un enfant de la famille montrait un intérêt tout particulier pour ces cloches. Un jour, alors qu’il jouait là, un battant a failli tomber sur la tête de sa sœur… » Avertie de cette histoire et de la présence de ce carillon, la mairie a pris la décision de le faire rénover. Après une inauguration en grande pompe le 15 avril, en présence du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, c’est désormais aux étudiants toulousains de faire vivre ce carillon tout neuf.
Ce fonctionnement rejoint la devise de la paroisse étudiante « Donne-moi à boire », tirée de l’évangile de la Samaritaine (Jean, 4, 7). Le père Verley veut insuffler un esprit de responsabilité aux membres de sa paroisse : « Les jeunes que nous recevons ne sont pas seulement là pour consommer, ils ont soif d’engagement. C’est tout le sens de cette phrase prononcée par le Christ… En demandant à boire à la Samaritaine, le Christ demande un service mais finalement c’est lui qui lui offre le don de la foi. » De nombreux étudiants ont justement été attirés par l’idée de jouer du carillon pour la paroisse, notamment un certain nombre de non-croyants.
70 catéchumènes
La paroisse étudiante de Toulouse est particulièrement dynamique dans le domaine de l’évangélisation. À Pâques, quinze catéchumènes ont été baptisés, un clin d’œil vis-à-vis des quinze cloches qui composent ce nouveau carillon. Depuis cette fête, le père Verley se réjouit d’avoir déjà reçu cinq demandes de baptêmes, ce qui porte à 70 le nombre de jeunes catéchumènes sur sa paroisse. Lui qui est curé de Saint-Pierre des Chartreux depuis quatre ans espère en compter 150 d’ici quelques mois.
La paroisse étudiante de Toulouse a toujours cultivé une stratégie de communication particulièrement innovante. Saint-Pierre des Chartreux, qui se trouve dans un quartier très fréquenté par les jeunes, arborait pendant longtemps des affiches reprenant les codes de la pop culture. L’une d’entre elles interrogeait les passantes : « Tu cherches un mec fidèle ? », à la manière d’une application de rencontre. Au dos, on pouvait lire : « Jésus, fidèle depuis 2000 ans », suivi des horaires des messes étudiantes… La mairie de Toulouse a depuis interdit ces affichages qui ne respectaient pas les « codes de l’urbanisme ». Ce carillon sera une nouvelle façon de communiquer estime le père Verley : « Ce qu’on faisait au niveau du visuel, on le fera désormais de façon sonore ! ».
Cyriac Zeller
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Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
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