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Comment sainte Catherine de Sienne a réformé l’Église

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Comment sainte Catherine de Sienne a réformé l’Église Empty Comment sainte Catherine de Sienne a réformé l’Église

Message par Lumen Ven 28 Avr 2023 - 20:42

Comment sainte Catherine de Sienne a réformé l’Église

Quand il est difficile d’aimer son Église, quand la réforme dans l’Église paraît impossible, un guide sûr nous est donné avec sainte Catherine de Sienne (1347-1380). En pleine crise, avec une folle liberté de ton et un infini respect, elle s’est employée à sanctifier chacun à sa place, et si elle ose réprimander les clercs dans l’erreur, c’est pour fortifier leur autorité, pas pour diluer leur ministère.

Comment sainte Catherine de Sienne a réformé l’Église Catherine-de-sienne
Shutterstock - Sainte Catherine de Sienne.


Dans une de ses lettres, sainte Catherine de Sienne écrit : « Oui, nous devons nous passionner pour la sainte Église, par amour de Jésus crucifié » (Lettre à la reine de Hongrie, 145). Voilà qui sonne aujourd’hui comme une provocation ! On veut bien à la rigueur aimer Jésus, d’ailleurs plutôt ressuscité que crucifié — ça fait moins peur —, mais de là à se passionner, à cause de Jésus, pour l’Église qualifiée de sainte, là on ne suit plus. Peut-on vraiment l’aimer cette Église dont la vie est rythmée par les scandales et les abus, dont la médiocrité des clercs est imitée souvent par celle des fidèles, et qui ne sait plus annoncer le Christ ressuscité à un monde qui la rejette violemment ou s’éloigne d’elle dans un silence indifférent ? Jésus, d’accord, l’Église, non ! Pourtant, Catherine l’a perçu plus que quiconque, l’amour de Jésus jusqu’à la Croix exige de se passionner pour l’Église. Car comme elle l’écrit dans une autre lettre : « L’Église, c’est la même chose que le Christ » (Lettre à Nicolas Soderini, 53). Parce que l’Église est à la fois corps mystique du Christ et épouse du Christ selon saint Paul, on ne saurait aimer ni servir le Christ sans aimer et servir l’Église. Pour comprendre cet amour inconditionnel de l’Église chez Catherine, il faut se pencher un peu sur son itinéraire.

Histoire d’une vocation pour l’Église des saints

[...]

Par la grâce d’une femme

Mais après quatre années de vie recluse au domicile familial, entre prière et bonnes œuvres, un événement bouleverse Catherine. Le Christ l’unit à elle en des noces mystiques, échangeant son cœur avec le sien, lui laissant au doigt une alliance, et surtout exigeant d’elle qu’elle sorte et aille prêcher de par le monde pour la conversion des âmes, la réforme dans l’Église et son unité. Et pour cela, Catherine va devoir progressivement voyager, parfois loin de Sienne, pour exhorter les princes, les évêques, le Pape lui-même, mais aussi toute une flopée de personnes plus humbles attirées par sa personnalité de feu. Il vaut la peine de rapporter la réponse de Dieu à Catherine qui proteste qu’elle est indigne d’une telle mission et que sa condition de femme, laïque, illettrée, l’empêchera de la mener à bien :

Ne suis-je pas celui qui a créé le genre humain et formé l’un et l’autre sexe ? Est-ce que je ne répands pas où je veux la grâce de mon Esprit ? Pour moi, pas de distinction d’hommes ou de femmes, de plébéiens ou de nobles, toutes choses sont égales devant moi, car ma puissance les atteint également toutes. […] En ce temps-ci, il y a un tel débordement d’orgueil, surtout parmi ceux qui se croient lettrés et sages, que ma justice ne peut attendre plus longtemps pour les confondre par un juste jugement. […] Je vais donc, pour confondre leur témérité, leur susciter des femmes ignorantes et faibles par nature, mais que j’aurais dotées de la sagesse et de la puissance divines (Raymond de Capoue, Vie de Catherine de Sienne, II, 1).

Autrement dit, l’Église des saints telle que Dieu la veut doit advenir par la grâce d’une femme, laïque, illettrée, en conformité avec l’enseignement de saint Paul : « Ma puissance se déploie dans la faiblesse » (2 Co 12, 9). Il faut d’ailleurs observer avec l’historien André Vauchez que le destin de Catherine, exceptionnel par l’ampleur de son action et ses destinataires, ne la singularise pourtant pas tant que cela : au rebours du cliché d’une Église médiévale misogyne et cléricale, les trois derniers siècles du Moyen-Âge ont connu une forte concentration de sainteté féminine et souvent laïque.

Un modèle de sainteté dans le monde

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Jean-Thomas de Beauregard, op - publié le 28/04/23
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