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ALLIANCE des “1er samedi du mois“ avec SALVE CORDA

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Message par Lumen Jeu 11 Avr 2024 - 13:34

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ALLIANCE des “1er samedi du mois“  avec SALVE CORDA

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ALLIANCE des “1er samedi du mois“  avec SALVE CORDA 225157!100x100 Qu’est ce que Salve-Corda ?


« Salve Corda » est un groupe de fidèles ayant pris conscience de l’importance de la dévotion aux Saints Coeurs de Jésus et Marie. Créé le 25 mars 2016 lors du dernier Jubilé Puy du XXIème siècle, a pour but de propager et se rassembler autour de cette dévotion  et des demandes spécifiques faites par le Christ et la Sainte Vierge à Fatima.  En effet  le monde moderne s’enfonce dans une crise sans précédent et l’obéissance aux demandes de Fatima est une condition obligatoire pour éviter le pire.

« De la pratique de la dévotion des 1ers samedis, unie à la consécration au Coeur Immaculé de Marie [de la Russie NDLR], dépend la guerre ou la paix dans le monde »        la Sainte Vierge à Fatima, 1917

Loin d’être un nième mouvement qui vient se rajouter aux autres, « Salve Corda » n’a pour vocation que de fédérer et rassembler les personnes et les organisations catholiques autour d’un même étendard, les Coeurs de Jésus et Marie, tout en laissant chacun continuer ses propres actions indépendamment.
L’action principale

Parmi les demandes du Christ et de la Sainte Vierge, la pratique des 1ers samedis du mois est aujourd’hui faite de façon trop marginale dans l’Eglise et il est souvent difficile de trouver des messes où les Coeurs de Jésus et Marie sont à l’honneur. Il faut donc redynamiser cette dévotion et s’organiser partout localement.  Pour cela les laïques – en coordination avec des prêtres – sont appelés à créer des  « Cercles Salve Corda » de façon totalement informelle dans leur village, leur quartier, leur ville. Le seul engagement de ces cercles est de célébrer en priorité les premier samedis du mois – mais aussi si possible les 1ers vendredis –  en respectant les demandes précises de la Sainte Vierge  et en y mettant une certaine solennité (annonce chaque mois,  fleurs, statue de Fatima etc.).
Le site d’information et de coordination salve-corda.org

Le site sur Notre Dame de France est uniquement un site d’information destiné à faire connaître l’histoire de Notre Dame de France, du Puy en Velay et de son jubilé. Pour nous rejoindre dans la prière et l’action avec le Coeur Immaculé de Marie et le Sacré Coeur, allez sur le site principal de notre réseau [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

La menace vient de la dictature universelle d'idéologies apparemment humanistes. (….) Avoir peur de cette puissance spirituelle de l'Antéchrist n'est que trop naturel…  

Pape Benoit XVI, « Une Vie », 2020

Face au déséquilibre des forces, les actions humaines ne peuvent pas à elles seules triompher du mal et apporter la paix. Une intervention divine, comme cela s'est produit dans l'Histoire, est nécessaire et a été annoncée par la Sainte Vierge à Fatima.

Notre Dame a précisé que cette intervention ne sera obtenue que par le moyen décidé par Dieu : la dévotion au Cœur Immaculé de Marie et la réalisation d'actes bien précis, en particulier les “1er samedi du mois“.


De la pratique de cette dévotion, unie à la consécration au Cœur Immaculé de Marie, dépendent pour le monde la paix ou la guerre. (…) « Cela signifie que Dieu veut que ce soit cette dévotion et non une autre. »                                                            

Sœur Lucie, voyante de Fatima

Comment réaliser ensemble les 1er samedi du mois


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Pour mettre en oeuvre cette demande, des fidèles se rassemblent au sein de multiples petites communautés locales autonomes appelés “Cités des 1er samedi du mois“. Elles sont unies au sein d'une grande Alliance appelée Salve Corda. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] dont le seul rôle est d'aider et d'assurer l'unité entre les Cités.

Tous les “1er samedi du mois“ les membres des cités se retrouvent pour réaliser les 4 demandes de la Sainte Vierge:


- communion en esprit de réparation des offenses faites à la Sainte Vierge

- méditation de 15 min. sur les mystères du Rosaire

- chapelet

- confession (qui peut avoir lieu 8 jours avant ou après si impossible le samedi)


Pour que toutes les Cités soient unies dans cette démarche, en esprit d'Eglise, Salve Corda envoie une méditation trois jours avant les 1ers samedis.


« Frères et sœurs, des nuages noirs de tempête passent au-dessus de l'humanité. Notre cœur est troublé. La Sainte Vierge a dit cependant aux enfants de Fatima, lors de l'apparition du 13 juillet : “ À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera. "  

Cardinal Luciani, futur Pape Jean Paul 1er, 10 juillet 1977

Rejoignez l'Alliance Salve Corda. Créez une Cité des 1er samedi du mois là où vous habitez. C'est très simple et prend peu de temps. Il y en a déjà des dizaines en France et cela commence dans d'autres pays du monde.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
https: //hozana . org/page/1ers-samedis-du-mois



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Prière de l'Ange de Fatima

Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit,
je Vous adore profondément,
et je Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ,
présent dans tous les Tabernacles de la terre,
en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé.
Par les mérites infinis de Son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie,
je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

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Message par Lumen Jeu 11 Avr 2024 - 18:30

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Lettre de soutien de Monseigneur Schneider


Chers fidèles de Salve Corda,

C’est avec une profonde joie que je viens apporter mon soutien spirituel à la grande Alliance autour des Cœurs de Jésus et Marie que vous avez lancée. Dans le contexte d’une crise mondiale sans précédent, votre objectif de répondre de façon concrète à leur appel est totalement d’actualité.

Cette dévotion aux Cœurs de Jésus et Marie se développe beaucoup aujourd’hui et c’est absolument essentiel. Malheureusement les demandes précises du Christ et de la Sainte Vierge, inséparables de cette dévotion, sont trop souvent oubliées. Le grand mérite de Salve Corda est justement d’en rappeler l’importance capitale et de fonder son action sur leur mise en œuvre.

Par ailleurs l’unité entre les fidèles manque aujourd’hui. La démarche de Salve Corda répond à cette nécessité en étant justement une “Alliance“ et non un nouveau mouvement se rajoutant à tant d’autres. Oui, face à l’adversité de notre monde moderne, nous devons nous unir autour de l’étendard des Cœurs de Jésus et Marie et mettre en pratique dans nos vies leur demandes.

Rappelons-nous ces belles paroles d’espérance de Sainte Jacinthe : « Il n’est jamais trop tard pour recourir aux Cœurs de Jésus et Marie ».

Aussi, depuis la Cathédrale Notre-Dame de Fatima au Kazakhstan, je bénis l’Alliance Salve Corda et j’invite les fidèles à la rejoindre. Que votre démarche reste fondée sur l’humilité, l’esprit d’obéissance et la foi dans la victoire finale de la Sainte Vierge.

A Cana Marie a dit aux serviteurs « Faites ce qu’il vous dira ». Les serviteurs ont obéi et le miracle a eu lieu.

Aujourd’hui il en va de même : faisons ce que la Sainte Vierge nous a demandé à Fatima et Dieu accordera aux peuples les grâces de la conversion et de la paix dont le monde a tant besoin.

+ Athanasius Schneider, Évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Sainte Marie en Astana


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Méditation 1er samedi de janvier 2024


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5ème mystère douloureux : La crucifixion

Fruit du mystère : L’amour de Dieu et le salut des âmes



Ce premier samedi du mois de janvier 2024 tombe le jour de la fête de l'Épiphanie. En ce jour où Jésus nouveau-né est adoré par les rois mages nous méditons sur Jésus crucifié par les hommes. En ce jour où la Mère de Dieu dans la crèche est dans la joie de la contemplation de la naissance de son Fils, nous allons tenir compagnie quinze minutes à Notre Dame des sept douleurs au pied de la croix devant son Fils agonisant. Par cette coïncidence nous vivons aujourd'hui l'alpha et l'oméga de notre rédemption.

Commençons par contempler la crucifixion avec Saint Alphonse de Liguori « D'après les révélations faites à sainte Brigitte, quand notre Sauveur se vit sur la croix, il étendit de lui-même sa main droite à l'endroit où elle devait être clouée. Les bourreaux clouèrent ensuite sa main gauche, et enfin ses pieds sacrés ; après quoi, ils laissèrent Jésus mourir sur ce lit de douleur. Saint Augustin dit que le supplice de la croix était extrêmement cruel, parce qu'il rendait la mort la plus lente, afin de prolonger la douleur. Saint Jean Chrysostome, considérant Jésus en croix, s'écrie avec admiration et amour : « Je vois mon Sauveur dans le ciel entre le Père et le Saint-Esprit ; je le vois sur le mont Thabor entre deux Saints, Moïse et Élie ; et comment le vois-je maintenant crucifié sur le Calvaire entre deux voleurs ? » (…)

Voilà donc ce divin Maître, qui était « le plus beau des hommes » (Ps 44, 3), le voilà, sur le Calvaire, tellement défiguré à force de tortures, qu'il fait horreur à qui le regarde. Mais il en paraît d'autant plus beau aux yeux des âmes dont il est aimé ; car ces plaies, ces meurtrissures, ces chairs déchirées, sont autant de marques, autant de preuves de son amour pour nous. »

« Jésus en croix fut un spectacle qui remplit d'étonnement le ciel et la terre : voir un Dieu tout-puissant, Maître de l'univers, condamné comme un malfaiteur et mourant sur un gibet infâme entre deux malfaiteurs ! Ce fut un spectacle de justice : le Père Éternel, voulant que sa justice soit satisfaite, punit les péchés des hommes dans la personne de son Fils unique qu'il aime autant que lui-même. Ce fut un spectacle de miséricorde : ce Fils innocent subit une mort si cruelle et si ignominieuse pour sauver ses créatures coupables. Ce fut surtout un spectacle d'amour : un Dieu offre et donne sa vie pour racheter des esclaves qui sont ses ennemis. »

« Qui ne pleurerait d'attendrissement, et qui n'aimerait pas Jésus-Christ, si chacun considérait tout ce qu'il a souffert durant ses trois heures d'agonie sur la croix ? Tous ses membres étaient blessés et souffrants ; l'un ne pouvait secourir l'autre. Cruellement affligé sur ce lit de douleur, Notre-Seigneur ne pouvait changer de position, ayant les mains et les pieds cloués. Toutes ses chairs sacrées étaient en plaies, mais les blessures de ses mains et de ses pieds, qui devaient soutenir tout son corps, étaient les plus douloureuses ; s'il voulait s'appuyer, soit sur les mains, soit sur les pieds, il y éprouvait des douleurs plus vives. On peut bien dire que Jésus endura autant de morts qu'il y eut d'instants dans ces trois heures d'agonie. »

« Et comment se fait-il après cela que tant de chrétiens, quoique sachant et croyant que Jésus-Christ est mort pour eux, au lieu de se consacrer sans réserve à son service et à son amour, ne font que l'offenser et le mépriser pour des satisfactions viles et passagères ? d'où vient une telle ingratitude ? De ce qu'ils perdent le souvenir de la passion et de la mort de Jésus-Christ. »



C'est pour ne pas perdre ce souvenir et nous aider à nous sanctifier que Dieu veut désormais que l'Église réalise chaque début de mois un “Triduum pascal“. Cela nous a été demandé en deux étapes : à Paray le Monial par le Sacré Cœur (Heure Sainte du jeudi soir, communion du 1er vendredi du mois) et à Fatima par le Cœur Immaculé de Marie (1er samedi du mois).  Cette grande dévotion aux Cœurs de Jésus et Marie sur trois jours, chaque début de mois, est un immense cadeau qui nous est fait pour les temps actuels. C'est notre armure face au mal déchainé.

Cette dévotion doit d'abord être basée sur la réalité du mystère de la Croix, c'est-à-dire la contemplation de Jésus crucifié et de Notre Dame des sept douleurs à ses pieds. Seule cette contemplation nous fait prendre conscience de la grandeur de nos fautes, de notre petitesse et de l'immense gratitude que nous devons témoigner aux Cœurs de Jésus et Marie. Seule la vision impressionnante de cette réalité de la Croix nous permet de rentrer avec une grande humilité dans la compréhension de la puissance de leur amour et de leur miséricorde pour nous.

Se focaliser sur la miséricorde de Jésus et Marie en mettant de côté la réalité de la Croix, est un des grands pièges actuels qui fait glisser immanquablement vers une sensiblerie de faux dévots et peut faire perdre la vraie foi. Saint Alphonse nous explique bien que la sainteté s'obtient d'abord par la vision de la Croix : « Ce spectacle a toujours été et sera toujours l'objet favori de la contemplation des saints ; c'est ce qui leur a fait compter pour peu de se priver de tous les biens et de tous les plaisirs terrestres, et d'accepter avec empressement et avec joie toutes les peines et la mort même, afin de témoigner quelque reconnaissance envers ce Dieu mort pour leur amour. »

De même une contemplation de la Croix qui se bornerait à regarder les souffrances du Christ sans y associer son amour démesuré pour nous finirait par apporter une vie spirituelle stérile. La Croix et l'Amour son totalement inséparables. La Croix n'a de sens que par l'Amour infini du Christ dont elle témoigne. Sans l'Amour qu'elle porte en elle, la Croix deviendrait désespoir.

La méditation sur la crucifixion est aussi particulièrement importante par rapport aux autres car elle concerne directement chaque Messe. En effet, comme nous le savons, la Messe n'est ni un repas, ni une commémoration, ni une assemblée de fidèles. C'est le renouvellement réel mais non sanglant du sacrifice du Christ sur la Croix. Autrement dit à chaque Messe nous sommes physiquement présents au calvaire, deux mille ans plus tôt. Si Dieu le permettait, au moment de l'élévation, nous verrions à quelques mètres devant nous Jésus cloué sur la Croix, la Sainte Vierge présente à ses côtés. C'est la vision qui a été donné à Sœur Lucie pour illustrer ce moment de la consécration et de l'élévation de l'hostie et du calice.

Nous connaissons tous ces paroles du Christ : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. » Math 28,20. Mais Jésus a voulu encore plus que sa présence réelle dans la Sainte Hostie dans tous les tabernacles du monde. Il a voulu renouveler réellement son sacrifice de la Croix tous les jours.  Sa phrase signifie aussi :  et moi je m'offrirai en sacrifice pour vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. C'est ce qui fait que la Messe est le centre de toute la religion catholique. C'est ce qui lui donne une puissance radicalement différente et supérieure à toute prière humaine. C'est aussi pour cela qu'elle est la plus attaquée par Satan, qui tente de la réduire à un simple mémorial, à une simple prière communautaire pour lui enlever ainsi la puissance rédemptrice du Sacrifice de la Croix renouvelé.

Oui à chaque consécration, nous devons être silencieux, admiratifs, plein d'amour d'une part et de repentir d'autre part face à Jésus crucifié devant nous. On pourrait se demander pourquoi le Christ veut renouveler son sacrifice. Un seul a suffi pour nous racheter. Certes, mais les péchés continuent et le Christ face à cela veut continuer à nous attirer un déluge de grâce par son sacrifice permanent qu'il offre à son Père. Quel don inépuisable. Alors terminons cette méditation par cette grande prière :

« O bon et très doux Jésus, je me prosterne à genoux en Votre présence et je Vous prie et Vous conjure avec toute la ferveur de mon âme, de daigner graver dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d'espérance et de charité, un vrai repentir de mes péchés, et une volonté très ferme de m'en corriger, pendant que je considère et contemple en esprit Vos cinq plaies, avec une grande affection et une grande douleur, ayant devant les yeux ces paroles que le prophète David mettait déjà dans Votre bouche, ô bon Jésus: «Ils ont percé Mes mains et Mes pieds; ils ont compté tous Mes os ».

Salve Corda





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Prière de l'Ange de Fatima

Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit,
je Vous adore profondément,
et je Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ,
présent dans tous les Tabernacles de la terre,
en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé.
Par les mérites infinis de Son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie,
je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

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Message par Lumen Jeu 11 Avr 2024 - 19:05

ALLIANCE des “1er samedi du mois“  avec SALVE CORDA

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Méditation 1er samedi du mois de février 2024


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1er mystère joyeux : L’Annonciation

Fruit du mystère : L’humilité



Nous débutons un nouveau cycle de cinq “1er samedi du mois“ sur les mystères joyeux. Le Rosaire commence par le mystère de l'Annonciation et ce n'est pas un hasard. A cet instant la Sainte Vierge va permettre à Dieu de commencer son immense œuvre de rédemption pour tous les hommes. Si on réfléchit à la vie éternelle avec Dieu, on peut constater qu'elle n'est possible que grâce à deux actions divines : (1) notre création et (2) notre rédemption. Sans la première nous ne serions que le néant, sans la deuxième nous serions coupés de Dieu à jamais. Mais si la première est l'œuvre exclusive de Dieu, on peut dire que la deuxième est une œuvre commune de Dieu et de la Sainte Vierge.

On oublie en effet souvent un point majeur. Lors de l'Annonciation, Dieu ne vient pas imposer à la Sainte Vierge Sa volonté. Dieu vient Lui demander si Elle accepte d'être la Mère de Dieu.

“Mais, pour ajouter à la gloire et au mérite de sa Mère, Il [Dieu] ne voulut pas en devenir le Fils, sans avoir d'abord obtenu son consentement, dit l'abbé Guillaume (Cant. 3).“   Saint Alphonse de Liguori.

Cela signifie que si notre rédemption est avant tout l'œuvre de Dieu, sa réalisation était dépendante du bon vouloir de la Sainte Vierge. Si Elle avait refusé, considérant que c'était trop d'honneur ou que c'était impossible (ce que nous aurions tous fait), l'Incarnation ne se serait pas réalisée.

Quel mystère insondable de voir que Dieu, créateur de toutes choses, Maître du Ciel et de la Terre, décide de s'en remette à la décision d'une humble vierge, Marie, pour sauver ou pas le genre humain!

Nous pouvons tenter de le comprendre avec une première explication : c'est le mystère de notre liberté. Cette liberté de l'homme, loin des clichés révolutionnaires hédonistes, est en fait une responsabilité terrible car elle nous permet de choisir Dieu ou au contraire de nous détourner de Lui.   On pourrait se demander pourquoi Dieu nous a donné cette liberté, pourquoi Il l'a donnée à la Sainte Vierge lors de l'Annonciation. Il aurait pu nous imposer simplement sa volonté et nous mener au Ciel automatiquement sans que nous ayons le choix. Cela n'aurait-il pas été plus simple ? Poser cette question c'est oublier une notion essentielle : Dieu est Amour et ayant été créé à son image nous devons nous aussi Aimer.  Or l'Amour par essence nécessite la liberté. Sans elle l'Amour est impossible. Pour Aimer Dieu, nous devons donc être libre de l'Aimer… ou pas.  Le péché d'Adam et Ève est le résultat du mauvais usage de cette liberté. Ils ont refusé librement la volonté de Dieu, ce qui a précipité le genre humain dans le chaos. Pour réparer ce mauvais usage de notre liberté, il fallait un nouvel acte libre qui au contraire adhère pleinement à la volonté de Dieu. Il fallait un “oui“ libre de Marie pour réparer le “non“ libre d'Adam et Ève.

“Ma souveraine, l'ange attend votre réponse, nous l'attendons tous, nous qui sommes déjà condamnés à la mort. Voilà, ô notre Mère, que le prix de notre salut s'offre à vous, ce sera le Verbe divin fait homme dans votre sein ; si vous l'acceptez pour Fils, nous serons aussitôt délivrés de la mort. Plus votre Seigneur s'est épris de votre beauté, plus il désire votre consentement, d'après lequel il a résolu de sauver le monde. Hâtez-vous, ma souveraine, répondez, ne retardez plus le salut du monde, qui dépend maintenant de votre consentement. “  

Saint Alphonse de Liguori

Et la réponse de la Sainte Vierge ne s'est pas faite attendre.  Ses paroles, que l'on prononce trois fois par jour lors de l'Angélus, sont les plus belles et les plus importantes de toute l'histoire du monde : « Voici la servante du Seigneur. Qu'il me soit fait selon votre parole. » Pour arriver à une telle perfection on peut se poser la question : quel est le secret de Marie ? Quelle est l'origine de son attitude si merveilleuse et parfaite ? La réponse tient en seul mot : Son humilité.

Cette humilité de la Sainte Vierge, Saint Alphonse de Liguori nous l'explique de façon magnifique :

“A ce salut [de l'Ange Gabriel], accompagné de tant d'éloges, que répondit l'humble Marie ? Rien ; elle ne répondit pas, mais pensant à ce salut, elle se troubla. Et pourquoi se troubla-t-elle ? Serait-ce dans la crainte que ce ne fût qu'une illusion, ou par modestie (…)? Non, le texte est clair, fait remarquer Eusèbe d'Émèse. Ce trouble ne fut donc causé que par son humilité, en entendant des louanges si contraires à l'opinion défavorable qu'elle avait d'elle-même. Aussi, plus elle entendait l'ange l'exalter, plus elle s'abaissait et se concentrait dans l'idée de son propre néant. Dans ses réflexions sur ce sujet, saint Bernardin dit que, si l'ange lui eût déclaré qu'elle était la plus grande pécheresse du monde, Marie n'eût point éprouvé la même surprise, mais qu'à ces louanges sublimes elle se troubla tout à fait. Elle se troubla, parce qu'étant pleine d'humilité elle abhorrait toute louange personnelle, et désirait que son Créateur et bienfaiteur fût seul loué et béni. (…).

Ces louanges eurent seulement pour effet de lui causer une si grande crainte que, suivant la réflexion de saint Pierre Chrysologue, comme le Sauveur voulut être fortifié par un ange [lors de son Agonie ndlr], ainsi il fut nécessaire que saint Gabriel, voyant Marie consternée à ce salut, la ranimât en disant : Ne craignez point, ô Marie, vous vous étonnez par des titres sublimes que je vous donne, car, si vous êtes si petite et si basse à vos propres yeux, Dieu qui exalte les humbles, vous a rendue digne de trouver la grâce perdue par le genre humain, et en conséquence il vous a préservée de la tache commune à tous les fils d'Adam, il vous a honorée dès le moment de votre conception d'une grâce plus grande que celle de tous les saints, enfin il vous élève maintenant jusqu'à vous choisir pour sa Mère.“


Saint Bernard, admiratif devant cette humilité de la Sainte Vierge, pose lui aussi la question : « Souveraine, comment avez-vous pu unir dans votre cœur une idée aussi humble de vous-même avec tant de pureté, avec tant d'innocence, avec une telle plénitude de grâces ? Comment, ô Vierge bienheureuse, a pu s'enraciner si bien en vous cette humilité, et une si grande humilité, alors que vous vous voyiez honorée et exaltée à ce point par le Seigneur ?

Face à ce mystère insondable, Saint Alphonse apportera néanmoins une réponse : “Elle [la Sainte Vierge ndlr] venait de recevoir de l'ange la nouvelle qu'elle était cette heureuse Mère choisie du Seigneur. Mais Elle ne s'estime pas davantage pour cela, Elle ne s'arrête point à se complaire dans son élévation ; voyant d'une part son propre néant, et de l'autre l'infinie majesté de son Dieu, qui la choisit pour sa Mère Elle se reconnaît indigne d'un tel honneur, mais Elle ne veut point s'opposer à sa volonté. Sollicitée de donner son consentement, que fait-elle et que dit-Elle ? Complètement anéantie en Elle-même, d'un autre côté, tout enflammée du désir de s'unir de plus en plus à son Dieu, et s'abandonnant entièrement à la volonté divine : Voici, répond-Elle, la servante du Seigneur. »

Comment ne pas être bouleversé devant la beauté et la pureté de cette attitude. Le péché originel avait été à la fois un acte d'orgueil - vous serez comme des dieux - et de désobéissance – manger du fruit défendu. Par son humilité et sa parfaite obéissance à la volonté divine, la Sainte Vierge a réparé cette double faute, permettant ainsi à Dieu de venir réaliser son œuvre de rédemption. Nous voyons là combien l'humilité et l'obéissance sont importantes aux yeux de Dieu. Là est la base de notre vie chrétienne et tous les saints sans exception ont suivi cette voie.

Hélas, notre monde moderne est à l'opposé et a versé dans un orgueil inouï digne de l'époque de la tour de Babel. Le confort matériel, la puissance des nouvelles technologies, la mondialisation donne l'impression aux grands de ce monde d'être devenus comme des dieux. La désobéissance aux lois divines est devenue la règle et le monde se dirige de nouveau vers un chaos effroyable. Cependant Dieu ne nous a pas abandonné et a envoyé pour notre époque le moyen du salut : la dévotion au Cœur Immaculé de Marie demandée à Fatima, et en particulier les “1er samedi du mois“. Mais comme pour l'Annonciation, Dieu attend un consentement libre pour assurer le salut du monde. Et cette fois-ci il s'agit de notre propre consentement. Alors, qu'attendons-nous pour suivre sa demande ?

Face à l'orgueil des fils de Lucifer, opposons l'humilité des enfants de Marie. Face à la désobéissance de ce monde apostat, opposons une parfaite obéissance aux lois de Dieu et aux demandes de Fatima.  Ce n'est qu'en agissant ainsi, que nous permettrons à la Sainte Vierge d'intervenir comme Elle l'a promis : « A la fin Mon Cœur Immaculé triomphera ».

Salve Corda





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Prière de l'Ange de Fatima

Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit,
je Vous adore profondément,
et je Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ,
présent dans tous les Tabernacles de la terre,
en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé.
Par les mérites infinis de Son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie,
je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

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Message par Lumen Jeu 11 Avr 2024 - 19:37

ALLIANCE des “1er samedi du mois“  avec SALVE CORDA

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Méditation 1er samedi mois de mars 2024


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Samedi 2 mars 2024, premier samedi du mois

Nous poursuivons le cycle de cinq “premier samedi du mois" sur les mystères joyeux.

Rejoignez les cités des 1er samedi du mois partout en France. Voir la carte actuelle :


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Rappel des demandes de Notre Dame à Fatima :

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2ème mystère joyeux : La Visitation

Fruit du mystère : La charité envers les autres



Après l'Annonciation, on pourrait se demander pourquoi la Sainte Vierge est partie immédiatement voir sa cousine Élisabeth ? La réponse tient en quelques mots : inspirée par l'Esprit Saint, Elle a voulu aider son Fils à commencer tout de suite son œuvre de rédemption. Et comme Jésus humainement ne pouvait agir car il était encore physiquement dans le sein de sa Mère, c'est Elle qui va l'amener auprès d'une première famille, celle de sa cousine Élisabeth. Cette Visitation, réalisée conjointement par le Christ et la Sainte Vierge est ainsi le premier acte de la rédemption du monde. En effet lors de l'Annonciation aucune âme n'a été sauvée. Notre Dame étant conçue sans péché originel, la venue du Christ en Elle n'a pas changé la pureté de son âme qui est la seule n'ayant pas besoin d'être “sauvée“.

Il a fallu attendre la Visitation pour que les premières âmes soient délivrées du péché originel, en particulier celle de Saint Jean Baptiste, l'illustre précurseur. C'est pourquoi l'enfant « tressailli » dans le ventre de Sainte Élisabeth. Et ce début de la rédemption du genre humain par Notre Seigneur n'est rendue possible que grâce à l'action de Notre Dame. La Visitation est donc une double fête : c'est d'une part le triomphe de Jésus Christ qui délivre du péché originel les premiers hommes de l'histoire et d'autre part la manifestation de Marie Médiatrice de toutes les grâces car cette première œuvre de rédemption n'a pu se réaliser que grâce à Elle.

Arrêtons-nous sur le deuxième aspect de ce mystère et considérons l'immense charité de Marie : « La sainte Vierge, ayant appris de l'archange saint Gabriel que sa cousine Élisabeth était enceinte de six mois, intérieurement éclairée du Saint-Esprit, elle connut que le Verbe incarné et devenu son Fils voulait commencer à manifester au monde les richesses de sa miséricorde, en accordant ses premières grâces à toute cette famille. Aussitôt, sortant du repos de la contemplation à laquelle elle était continuellement appliquée, et abandonnant sa chère solitude, elle partit pour se rendre à la maison d'Élisabeth. Comme la charité supporte tout et qu'elle ne souffre aucun retard, dit saint Ambroise sur cet Évangile (Lc. I, 35), sans s'inquiéter des fatigues du voyage, la faible et délicate Vierge se mit promptement en route. Arrivée à la maison, elle salua sa cousine, et suivant la réflexion de saint Ambroise, la salua la première. La visite de la Bienheureuse Vierge ne fut pas comme celles des mondains, qui se réduisent d'ordinaire à des cérémonies et à de fausses démonstrations : la visite de Marie apporta dans cette maison un trésor de grâces. En effet, à son entrée et à son premier salut, Élisabeth fut remplie de l'Esprit saint, et saint Jean-Baptiste fut lavé de la tache originelle, et sanctifié ; c'est pourquoi il donna un signe de joie, en tressaillant dans le sein de sa mère, voulant par-là révéler la grâce qu'il avait reçue au moyen de la Bienheureuse Vierge, comme le déclara Élisabeth. Or, si ces premiers fruits de la Rédemption passèrent tous par Marie, véritable canal par lequel étaient communiqués la grâce à Jean-Baptiste, l'Esprit Saint à Élisabeth, le don de prophétie à Zacharie, et tant d'autres bénédictions à cette famille, qui furent les premières grâces que nous sachions avoir été faites sur la terre par le Verbe depuis son incarnation ; c'est donc avec raison que la divine Mère est nommée le trésor, la trésorière et la dispensatrice des grâces célestes. »


Saint Alphonse n'est pas le seul à avoir annoncé ce rôle primordial de la Sainte Vierge. De multiples Saints l'ont également écrit et saint Bernardin indique que « la sainte Vierge, du moment qu'elle devint la Mère du Rédempteur, acquit une sorte de juridiction sur toutes les grâces. » Et après tant de saints, ce sera la Sainte Vierge Elle-même qui viendra lors des apparitions de la rue du Bac en 1830 nous montrer qu'Elle est médiatrice de toutes les grâces. Un détail de la Visitation est d'ailleurs intéressant à considérer. La distance de Nazareth à la maison d'Élisabeth était de trente-trois lieues nous précise Saint Alphonse. Ces trente-trois lieues semblent désigner clairement les trente-trois ans de la vie de Jésus sur terre et symbolisent le fait que la Sainte Vierge assistera son Divin Fils de son Incarnation jusqu'à son Ascension dans son œuvre de rédemption.


Alors on peut se poser une question : pourquoi Dieu a-t-il voulu passer par Marie pour dispenser ses grâces ? C'est là un des mystères de la Rédemption. Mais nous pouvons tenter humblement de l'approcher. Prenons l'exemple d'un pont entre Dieu et nous. Dieu est sur une rive et nous sommes sur l'autre, séparés de Lui. En effet, la rive de Dieu (le Ciel) nous est par nature inaccessible car Dieu est infini, parfait et nous ne sommes que de simples créatures imparfaites entachées par le péché. Alors, dans sa miséricorde, Dieu va créer une première arche vers nous : son Fils qui tout en étant Dieu se rapproche de notre nature en devenant vrai Homme. Mais comme Il est Dieu, il reste par nature encore loin de nous, et une deuxième arche du pont sera nécessaire pour parvenir à nous : la Sainte Vierge qui Elle, de nature purement humaine, nous est donc pleinement accessible. Ainsi il ne nous reste plus qu'à emprunter cette arche à notre portée, laquelle nous conduit à la seconde arche, le Christ qui nous permet de rejoindre la rive du Père. La Visitation en est la démonstration : la Sainte Vierge par sa visite donne accès au Christ. Et le Christ, délivrant du péché originel, donne accès à Dieu.

Considérons maintenant la puissance de la Sainte Vierge. Saint Alphonse nous l'explique : « Marie obtient de Dieu tout ce qu'elle demande en faveur de ses serviteurs. Observez, fait remarquer saint Bonaventure au sujet de la visite de Marie à sainte Élisabeth, quelle grande vertu ont les paroles de Marie, puisqu'à sa voix la grâce du Saint-Esprit fut conférée à Élisabeth et à Jean, son fils, comme le rapporte l'Évangéliste (Luc I). Théophile d'Alexandrie dit que Jésus aime que Marie le prie pour nous, parce qu'alors toutes les grâces qu'il accorde par son intercession, il les accorde moins à nous qu'à sa Mère. Remarquez ces mots par son intercession, car, suivant saint Germain, Jésus ne saurait rien refuser de ce que Marie lui demande, voulant en cela lui obéir comme à sa véritable Mère ; d'où le saint conclut que les prières de cette Mère ont une certaine autorité sur Jésus-Christ, en sorte qu'elle obtient le pardon des plus grands pécheurs qui se recommandent à elle. Suivant une pensée célèbre de saint Anselme, quelquefois on obtient plus promptement les grâces en recourant à Marie, qu'en s'adressant à notre Sauveur Jésus lui-même : ce n'est pas qu'il ne soit la source et le maître de toutes les grâces, mais c'est qu'en recourant à sa Mère, et celle-ci s'intéressant pour nous, ses prières, étant celles d'une mère, ont plus de forces que les nôtres. “

En prenant conscience de cet immense rôle de la Sainte Vierge pour notre salut, nous comprenons pourquoi Satan est déchainé contre Elle et va essayer de nous couper d'Elle pour mieux nous couper de Dieu. Professer l'Évangile sans Notre Dame, ce que font les protestants, est un non sens. C'est aspirer au salut en refusant le moyen du salut. Car comme dit Saint Alphonse : « Si donc nous désirons des grâces, il faut nous adresser à la trésorière et à la dispensatrice des grâces, puisque la volonté suprême de l'auteur de tout bien, nous assure le même saint Bernard, est que toutes grâces soient dispensées par les mains de Marie. Qui dit toutes, n'en excepte aucune. »

Dom Guéranger décrira magnifiquement cette puissance de Marie qui rayonne lors de la Visitation : “Quelle est celle-ci, qui s'avance belle comme l'aurore à son lever, terrible comme une armée rangée en bataille (Carat. 6, 9) ? Ô Marie, c'est aujourd'hui que, pour la première fois, votre douce clarté réjouit la terre. Vous portez en vous le Soleil de justice ; et sa lumière naissante frappant le sommet des monts, tandis que la plaine est encore dans la nuit, atteint d'abord le Précurseur illustre dont il est dit qu'entre les fils des femmes il n'est point de plus grand. »

Terminons en priant avec Saint Alphonse : « Ah ! ma Reine, qui avez mis tant de diligence à visiter et à sanctifier par votre présence la maison d'Élisabeth, daignez visiter, mais visiter promptement, ma pauvre âme. Faites diligence ; vous savez mieux que moi combien elle est indigente, affligée de plusieurs maux, d'affections déréglées, d'habitudes pernicieuses, de péchés commis : maux contagieux qui la conduiraient à la mort éternelle. Vous pouvez l'enrichir, ô trésorière de Dieu ! et vous pouvez la guérir de toutes ses infirmités. Visitez-moi donc pendant ma vie ; visitez-moi surtout à l'heure de la mort, parce qu'alors votre assistance me sera plus nécessaire. »

Et Saint Alphonse de conclure en nous invitant à prier sans cesse la Sainte Vierge : « Si nous souhaitons être visités par cette Reine du Ciel, il faut que nous la visitions souvent nous-mêmes, en allant prier devant quelqu'une de ses images ou dans quelque église qui lui soit dédiée. »

Salve Corda




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Prière de l'Ange de Fatima

Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit,
je Vous adore profondément,
et je Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ,
présent dans tous les Tabernacles de la terre,
en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé.
Par les mérites infinis de Son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie,
je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

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Message par Lumen Jeu 11 Avr 2024 - 19:41

ALLIANCE des “1er samedi du mois“  avec SALVE CORDA

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Méditation 1er samedi du mois d'avril 2024 - Réparation avortement/constitution


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3ème mystère joyeux : La Nativité
 
Fruit du mystère : l’esprit de pauvreté



Nous poursuivons notre cycle de cinq “1er samedi du mois“ sur les mystères joyeux. Après la méditation sur la Visitation en mars dernier nous allons maintenant tenir compagnie à Notre Dame sur ce grand mystère de la Nativité. Compte tenu du contexte de la réparation de l'acte du gouvernement, la méditation sera un peu plus longue que d'habitude.

Lors de la Visitation nous avions vu que le Christ a délivré Saint Jean-Baptiste et sa famille du péché originel. En réalisant ce premier acte de notre rédemption, alors qu'Il est présent dans le sein de sa Mère depuis seulement quelques jours, le Christ lui-même nous montre de façon éclatante que la vie commence à la conception.

Son choix de débuter sa vie sur terre dès la conception montre d'ailleurs à quel point cette période est pour Lui importante. En effet, Il aurait parfaitement pu venir dans le monde directement comme une personne adulte. Non. Il décide de s'incarner comme un enfant à naître, et Il va ainsi donner une immense dignité à cette période de la vie entre la conception et la naissance. S'imaginer que le Fils de Dieu lui-même a eu une semaine dans le sein de sa Mère, puis deux semaines, puis trois semaines (âge où physiquement le cœur commence à battre) et ainsi de suite jusqu'à la naissance change le regard de tout chrétien sur cette période de la vie : tout ce que vit un enfant dans le ventre de sa mère, le Christ l'a vécu.

Alors, on peut tout à fait se demander pourquoi Dieu a voulu vivre cela ? Il n'est pas besoin de chercher bien loin. C'est Lui qui a créé cette présence de neuf mois d'un enfant à naître dans le sein de sa mère. Il a voulu ainsi que se tisse entre une maman et son enfant qui grandit en elle un lien d'amour incomparable. Et quand lui-même s'est incarné, il a voulu établir ce même lien d'amour entre Lui et son Auguste Mère. Il a voulu que son Sacré-Cœur batte à quelques centimètres du Cœur Immaculé de Marie pendant ces neuf mois jusqu'à sa Nativité.

C'est pour cela que si l'avortement est un acte terrible vis-à-vis de l'enfant à naître, il est en même temps une très grave offense vis-à-vis de Dieu car le Christ nous a bien dit : “Ce que vous ferez aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites.“ Ces paroles appliquées à l'avortement doivent nous bouleverser. Dans son ouvrage, Réflexions sur chacune des sept douleurs de Marie, Saint Alphonse de Liguori nous fait part d'une vision : “Un jour Marie apparut à la bienheureuse Colette, de l'ordre de saint François, et lui montrant dans un berceau l'enfant Jésus mis en pièces, Elle lui dit : c'est ainsi que les pécheurs traitent continuellement mon Fils, en renouvelant sa mort et mes douleurs ; ma fille, priez pour eux, afin qu'ils se convertissent.“ Quelle vision prophétique du monde d'aujourd'hui où effectivement, lors des avortements chirurgicaux (à partir de quatorze semaines), l'enfant est mis en pièces, car le “médecin“ va devoir d'abord arracher un à un ses membres avant de pouvoir extraire le reste du petit corps mutilé.

Si ces atrocités sont insupportables aux yeux de Dieu, que dire de l'offense envers la Sainte Vierge. Elle, la femme qui de toute l'histoire du monde a le plus aimé son enfant et qui plus que toute autre mère a le plus aimé le développement de cette vie en Elle jusqu'à la Nativité. Elle qui enfin est devenue la propre Mère de tous les enfants à naître, combien il doit être douloureux pour son Cœur de Mère de voir que l'on tue ces millions d'êtres qui ne naîtront jamais et ne seront jamais baptisés. Si Notre Dame pleurait déjà à la Salette en 1846 sur le monde, combien Elle doit pleurer encore plus aujourd'hui ! En ce 1er samedi du mois, il est temps de nous jeter à ses pieds pour réparer une telle offense qui plus est, élevée au rang de fondement de la constitution française.

Consolons-La comme Elle nous a demandé de le faire en méditant avec ferveur sur ce mystère de la Nativité.

Toute méditation commence par une chose très simple : savoir contempler en silence. Alors, tels de nouveaux bergers, regardons la beauté et la paix de ce moment de la Nativité. Laissons-nous saisir par l'intensité de cette scène. Sous la voûte du ciel étoilé, dans la pureté de votre création, de la roche, des plantes et des animaux, en présence de Saint Joseph et de la Sainte Vierge, oh mon doux Jésus, vous venez de naître, au terme de vos neuf premiers mois de vie au sein de votre Auguste Mère.

Dom Guéranger, grand moine bénédictin du XIXème siècle décrit ainsi la naissance de Notre Seigneur. “Cependant, à l'heure de minuit, la Vierge a senti que le moment suprême est arrivé. Son cœur maternel est tout à coup inondé de délices inconnus ; il se fond dans l'extase de l'amour. Soudain, franchissant par sa toute-puissance les barrières du sein maternel, comme il pénétrera un jour la pierre du sépulcre, le Fils de Dieu, Fils de Marie apparaît étendu sur le sol, sous les yeux de sa mère, vers laquelle il tend ses bras.“ Tout comme l'incarnation a été miraculeuse, la naissance de Jésus a été de même miraculeuse. La Sainte Vierge n'ayant pas le péché originel – Immaculée Conception - Elle ne connaîtra pas les conséquences de ce péché que sont les douleurs de l'enfantement. Alors continue Don Guéranger “La Vierge-Mère adore cet enfant divin qui lui sourit ; elle ose le presser contre son cœur ; elle l'enveloppe des langes qu'elle lui a préparés ; elle le couche dans la crèche. Le fidèle Joseph adore avec elle ; les saints Anges, selon la prophétie de David, rendent leurs profonds hommages à leur Créateur, dans ce moment de son entrée sur cette terre. Le ciel est ouvert au-dessus de l'étable, et les premiers vœux du Dieu nouveau-né montent vers le Père des siècles (…) arrivent à l'oreille du Dieu offensé, et préparent déjà le salut du monde. “

Oui, la beauté de cette scène doit nous conduire à la mission du Christ. A peine né il poursuit son œuvre de Rédemption commencée à l'Annonciation et à la Visitation. Il va alors faire appeler des bergers. Les anges envoyés prononceront ces paroles : “Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. “ Le terme “bonne volonté“ est très important. En effet si les premiers hommes appelés par l'Enfant Jésus sont de “bonne volonté“ c'est que cette caractéristique est majeure.  La “bonne volonté“, c'est une volonté humble, qui se conforme à celle de Dieu et est entièrement soumise à sa loi. C'est l'attitude qui nous est demandée par Dieu. Saint Joseph en est un magnifique exemple et les bergers viennent à sa suite. Chez eux pas de doutes, pas de raisonnements complexes, pas d'esprit orgueilleux qui remet toujours tout en question. Non la simplicité de la foi. Ils entendent un appel ? Sur le champ ils viennent.  Et dans la beauté de leur cœur pur, lorsqu'ils se retrouvent face à l'Enfant Jésus, ils voient et ils croient, se mettant à genoux pour l'adorer. Comment une telle foi instantanée a-t-elle été possible ? Par la naissance de la grâce apportée par le Christ comme l'explique Dom Guéranger : “ Que s'est-il donc passé au cœur de ces hommes simples ? Le Christ y est né, il y habite désormais par la foi et l'amour. Ils sont nos pères dans l'Église ; et c'est à nous de leur devenir semblables. Arrivés en présence de l'Enfant, leurs cœurs déjà préparés le reconnaissent ; et Jésus, par sa grâce, prend naissance en eux. “  Plus que jamais la bonne volonté, la spontanéité et la foi des bergers doivent être notre modèle.

Après les bergers, viendront ensuite les rois mages. Notons ici le symbole de ces deux catégories de personnes si différentes présentes à la crèche que sont les bergers et les rois. Cela montre que Jésus vient en ce monde pour appeler tous les hommes des plus petits aux plus grands. C'est le caractère universel de Sa nouvelle Alliance et de son Église, une, sainte, catholique et apostolique. L'adoration des rois mages, vient aussi compléter celle des bergers car elle apporte une véritable profession de foi, une sorte de premier Credo. Le pape Saint Grégoire le Grand déclare dans sa 10ème homélie sur l'Épiphanie : “Les mages proclament, par leurs présents symboliques, qui est Celui qu'ils adorent. Voici l'or : c'est un Roi ; voici l'encens : c'est un Dieu ; voici la myrrhe : c'est un mortel.“

Mais après les rois mages, hélas, le temps de la paix de Noël s'estompe car déjà Satan se déchaîne. La nativité c'est aussi cela : un combat qui commence et mènera Jésus à la mort de la Croix par amour pour nous.  Face à l'adoration des rois mages se dresse la haine du roi Hérode. Face à la douceur des simples bergers se dresse la violence des simples soldats. Face à la naissance de Jésus se dresse le massacre des nouveaux nés. Deux mille ans plus tard, ce combat continue. Comme le roi Hérode qui a utilisé son pouvoir pour faire tuer les saints innocents de son royaume, les dirigeants actuels utilisent leur pouvoir pour faire périr dans leurs pays d'autres innocents. Avec une différence de taille : nous sommes passés de plusieurs centaines d'innocents à Bethléem à plusieurs centaines de millions aujourd'hui dans le monde. Alors comment réparer une telle abomination ? C'est humainement impossible. Face à ce mystère d'iniquité seul le mystère de la Nativité permet une réparation. Jésus est né dans la crèche pour venir réparer l'irréparable. Sa naissance a pour but son agonie au jardin des oliviers où lui-même se chargera de tous les péchés du monde pour les expier devant son Père à notre place et nous permettre de nous ouvrir le Ciel en mourant sur la Croix.

Mais dans son océan d'amour et de miséricorde à notre égard, Dieu attend maintenant qu'à la suite de Jésus nous réparions à notre tour. Ne nous trompons pas. Un des plus grands pièges de Satan aujourd'hui est de faire croire que nous irons tous automatiquement au Ciel, sans efforts et que nous pouvons vivre une vie de plaisir. A Fatima Notre Dame a montré l'Enfer à trois petits enfants pour nous montrer combien cela est totalement faux. Nous tous, nous avons aussi à mener un combat. Combat contre nous-même et nos mauvais penchants. Combat contre “Satan et les esprits mauvais qui rôdent dans le monde en vue de perdre les âmes“ (prière à Saint Michel Archange du pape Léon XIII). Ainsi, à la suite du Christ venu réparer les fautes des hommes, nous devons faire nous-même des actes de réparation, non seulement pour nos propres fautes mais aussi pour celles des autres. C'est ce que font les moines et moniales qui prient pour le monde dans les monastères. Et c'est là que la demande de Notre Dame de Fatima prend tout son sens. La Très Sainte Vierge est en effet venue demander à tous les fidèles de réparer les offenses qui lui sont faites et de prier pour les pécheurs. L'avortement est une immense offense faite à son Cœur de Mère car, comme nous le disions, Elle est la Mère de chaque enfant à naître. Et Elle nous a dit à Fatima, avec une grande précision, comment elle voulait qu'on répare : avec les “1er samedi du mois“ et le Rosaire. Et nous devons respecter Sa volonté.

On peut remarquer que dans les quatre actions demandées par Notre Dame chaque 1er samedi du mois, la “communion réparatrice“ est au centre. Pourquoi ? Parmi les multiples raisons il en est une dont nous pouvons parler plus spécialement aujourd'hui. Nous savons que communier c'est recevoir le Christ qui est alors réellement présent en nous. C'est-à-dire que Dieu, dans sa bonté infinie, a voulu que nous connaissions nous aussi à notre niveau ce lien d'amour que la Sainte Vierge a vécu pendant neuf mois avec son Divin Fils Jésus. Lors de la communion, comme Elle, nous portons Jésus en nous (pendant 15 min environ juste après la communion).  Alors, en ce jour de réparation, aimons plus que jamais Notre Seigneur présent en nous. Développons ce lien d'amour avec ce Cœur “qui a tant aimé le monde“ et offrons en esprit de réparation à Dieu le Père cette présence du Christ en nous.

Enfin, prions pour toutes ces âmes innocentes privées de naissance et de baptême. Prions aussi particulièrement pour toutes ces mamans qui ont décidé de ne plus porter leur enfant en elles. Prions pour qu'elles découvrent à la lumière du mystère de la Nativité le sens et la beauté de toute vie naissante et que, touchées par la grâce, elles demandent pardon à Dieu. Qu'elles soient comme l'enfant prodigue retournant chez son Père. Elles ont dilapidé un héritage qui leur avait été confié. Mais dans le pardon, comme l'enfant prodigue, elles seront accueillies par un Père plein d'amour pour elles. Aucune faute, aussi grave soit elle, n'est impardonnable dès lors qu'on la regrette avec sincérité. L'Amour de Dieu et sa Miséricorde sont plus puissants que tous les péchés du genre humain réunis. La Naissance de Jésus-Christ dans la crèche en est la démonstration.

Et pour terminer, redisons tous ensemble, en ce jour de réparation, la prière de l'ange à Fatima :

“Mon Dieu je crois, j'adore, j'espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas et ne vous aiment pas.“


Salve Corda




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Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit,
je Vous adore profondément,
et je Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ,
présent dans tous les Tabernacles de la terre,
en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé.
Par les mérites infinis de Son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie,
je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

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Dernière édition par Lumen le Ven 12 Avr 2024 - 14:47, édité 1 fois
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Message par Lumen Sam 4 Mai 2024 - 22:06

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Méditation 1er samedi du mois : 4 mai 2024


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4ème mystère joyeux : Les Noces de Cana
 
Fruit du mystère : Une parfaite obéissance à la volonté de Dieu



Le miracle des Noces de Cana (Jn 2, 1-11) est un passage de l'Évangile qui a deux particularités : d'une part il marque l'entrée de Notre Seigneur dans sa vie publique et d'autre part c'est le seul miracle où la Sainte Vierge intervient. Commençons par méditer ce deuxième point.

Lorsque Notre Dame attire l'attention du Christ sur l'absence de vin, Notre Seigneur a une réaction qui peut nous surprendre : “Mon heure n'est pas encore venue.“ En cela, il ne refuse pas la prière de la Sainte Vierge, mais Il indique qu'il manque quelque chose avant de commencer sa vie publique. Alors que manque-t-il ? La suite nous apporte la réponse. Sous l'inspiration du Saint-Esprit, Notre Dame va comprendre que la mission publique de Jésus doit commencer mais qu'il manque son aval. En disant aux serviteurs : “Faites tout ce qu'il vous dira“, Elle envoie Jésus dans le monde. Voilà donc ce qui manquait à ce Fils si respectueux de ses parents : l'accord de sa merveilleuse Mère. Quelle délicatesse ! Oh Notre Dame, que votre phrase a dû éprouver votre Cœur. Non seulement cela signifiait pour vous le départ de votre Fils, mais vous saviez très bien où cela conduirait. Mais telle étant la volonté du Père vous nous avez envoyé Jésus, lui faisant quitter sa vie cachée avec Vous à Nazareth.

Notons ici que cette vie cachée aura duré 30 ans (90% de la vie du Christ sur terre !). Une telle disproportion doit générer des questions car dans notre vision terrestre des choses, nous imaginons toujours qu'un homme providentiel va agir en permanence, de façon visible. Au contraire, ce Messie, attendu depuis des siècles, Dieu lui-même, roi du Ciel et de la terre, va se cacher pendant presque toute sa vie. L'Évangile même cachera cette période et la décrira en une seule phrase !  Quel sens tout cela a-t-il ? Don Augustin Guillerand, célèbre chartreux, nous répond : « L'Évangile s'en est tu. Il lui a suffi de dire que Jésus obéissait ; et il doit nous suffire à nous même de savoir cette obéissance. Car on ne vaut pas par ce que l'on fait, mais par l'âme que l'on sait y mettre. » Jésus nous montre ainsi ce qui est le plus important sur terre : la vie de l'âme invisible. C'est cette vie intérieure, ce cœur à cœur permanent avec Dieu. La veuve de l'Évangile, qui dépose sa modeste offrande sans que personne ne la voit mais avec toute son âme (car elle donne une partie de son essentiel), illustre parfaitement la vie cachée de Jésus. Nous aussi, à son exemple, cessons de vouloir paraître aux yeux du monde et attachons-nous à retrouver Dieu dans notre vie spirituelle intérieure.

Nous pourrions croire que les Noces de Cana allaient mettre un terme à cette vie cachée de Jésus. Notre chartreux nous explique qu'il n'en est rien. « La vraie vie, en effet, est toujours cachée. La vie publique n'est que la vie cachée qui se découvre. La vie publique, si elle n'est pas cela, n'est qu'un trompe l'œil. » Preuve en est que dans sa vie publique Jésus continuera à se cacher. Les hommes veulent en faire un roi visible ? Il s'enfuira. Lors de sa Passion toutes ses douleurs seront vécues dans son amour intérieur pour nous. Lors de sa Résurrection, il restera caché au monde.  Il nous a dit dans l'Évangile « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. » (Mat 28,20) Comment est-il avec nous aujourd'hui ? Toujours caché. Caché dans la Sainte Hostie, caché dans le Tabernacle, caché au fond de notre cœur, comme il l'était à Nazareth. C'est pourquoi l'essentiel de notre vie avec Notre Seigneur ce ne sont pas les grandes démonstrations extérieures, les acclamations, etc. C'est avant tout cette vie cachée avec lui dans le silence et la prière intérieure.

Mais en quoi consistait réellement cette vie cachée de Jésus à Nazareth ? Don Guillerand nous répond : « Un seul mot enferme en ses quelques syllabes assourdies et simples les années de l'adolescence et de la jeunesse de Jésus : subditus (Lc 2,51), il était soumis ; il était mis au-dessous des autres êtres, il se comportait à leur égard en inférieur. »  Quel exemple ! Plus des trois quarts de sa vie, Jésus, le Roi des Rois, a été le dernier, le tout petit. Il n'a été qu'humilité, soumission à ses parents et à la volonté de Dieu. « La mort était née d'une révolte. La vie renaissait d'une soumission » nous expliquera le chartreux. Ces paroles nous font rentrer directement dans l'autre aspect des Noces de Cana.

Cana est en effet le miracle de la soumission et de la stricte obéissance à la volonté divine. Reprenons les paroles de la Sainte Vierge “Faites tout ce qu'il vous dira.“ L'injonction de Marie est sans équivoque. Il s'agit d'obéir scrupuleusement à Jésus. D'effacer totalement notre volonté devant la Sienne. C'est ce que vont faire les serviteurs. Notons ici plusieurs points sur leur remarquable obéissance. Alors que l'ordre était absurde sur le plan humain, qu'ont-ils fait ? Ont-ils discuté ? Non. Ils ont exécuté la demande de Jésus sans murmurer. Si le monde d'aujourd'hui avait été à leur place que n'aurions-nous pas entendu ! “C'est absurde“, “pour quoi faire“, “il ne manque pas d'eau mais du vin“, etc. Oui, dans ce monde plein d'orgueil, l'exemple des serviteurs de Cana est un guide dans la nuit.

Le deuxième point que nous pouvons noter est leur façon d'obéir. “Et ils les remplirent [les jarres] jusqu'au bord.“  Leur obéissance est parfaite. Non seulement ils suivent exactement la demande de Jésus, mais ils le font au maximum de leurs possibilités (jusqu'au bord). Ici aussi, imaginons la réaction du monde d'aujourd'hui. Certains auraient plutôt choisi de verser l'eau dans des carafes, d'autres auraient préféré aller chercher quelques restes de vin, etc. Dans l'Évangile le Christ nous parle de cette attitude qui consiste à faire sa propre volonté sous apparence de bien au détriment de la volonté de Dieu : « Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : “Seigneur, Seigneur“, qui rentreront dans le Royaume des cieux, mais seulement ceux qui font la volonté de mon Père qui est dans les Cieux. » (Mat 7,21) Le message est clair. Saint Alphonse de Liguori insistera : « Dieu a sans doute pour agréable les mortifications, les méditations, les communions, les œuvres de charité envers le prochain ; mais dans quel cas ? Quand elles ont pour règle sa volonté. Si au contraire sa volonté divine en est absente, c'est peu dire qu'il ne les agrée pas : il les a en abomination, et il les punit. »  Ainsi, dans la bible, lorsque Dieu demande à Moïse de parler au rocher, Moïse n'obéira pas exactement et frappera le rocher avec son bâton. Dieu le punira sévèrement en le privant de la terre promise. Et c'est Moïse !

Oui, l'exemple de la stricte obéissance des serviteurs de Cana doit interpeler le catholique d'aujourd'hui. Face à l'état dramatique du monde moderne, la Sainte Vierge est venue à Fatima dire ce que Dieu attend pour convertir le monde : « Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Si on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d'âmes se sauveront et on aura la paix.» Fatima 13 juillet 1917. Et Elle précisera les moyens par lesquels Dieu veut que cette dévotion s'exerce, entre autres le Rosaire et la réparation des 1ers samedis du mois.  Sœur Lucie, voyante de Fatima, a fidèlement expliqué les choses à plusieurs reprises : « De la pratique de cette dévotion, unie à la consécration au Cœur Immaculé de Marie, dépendent pour le monde la paix ou la guerre. (…) « Cela signifie que Dieu veut que ce soit cette dévotion et non une autre. »  Soeur Lucie, 1939

« Elle a dit [la Sainte Vierge ndlr], aussi bien à mes cousins qu'à moi-même, que Dieu donnait les deux derniers remèdes au monde : le Saint Rosaire et la dévotion au Cœur Immaculé de Marie et ceux-ci étant les deux derniers remèdes cela signifie qu'il n'y en aura pas d'autre. » Sœur Lucie, 1957

Nous avons bien lu : les demandes de Fatima sont les derniers remèdes envoyés au monde et Dieu veut que le salut de ce monde soit obtenu par cette dévotion et non une autre. Si nous sommes nombreux à vouloir œuvrer et prier pour la conversion du monde, ce qui est très bien, combien le font en commençant par réaliser fidèlement la volonté de Dieu exprimée à Fatima ? Trop de fidèles préfèrent suivre telle nouvelle mystique, telle nouvelle apparition, ou encore telle nouvelle dévotion. Finalement, chacun y va un peu de son moyen pour le salut du monde oubliant de faire d'abord la volonté de Dieu. Face à cela, Sœur Lucie de Fatima écrira ces mots qui nous concernent tous :

« Toujours dans les plans de la providence, lorsque Dieu va châtier le monde, il épuise avant tous les autres recours. Or comme il a vu que le Monde n'a fait cas d'aucun [confère le refus des demandes du Sacré-Cœur ndlr], alors, comme nous dirions dans notre façon imparfaite de parler, il nous offre avec une certaine crainte le dernier moyen de salut, Sa Très Sainte Mère [et la façon dont il veut qu'on la prie ndlr]. Car si nous méprisons et repoussons cet ultime moyen, nous n'aurons plus le pardon du Ciel parce que nous aurons commis un péché que l'Évangile appelle le péché contre l'Esprit Saint, qui consiste à repousser ouvertement en toute connaissance et volonté le salut qu'on nous offre. »

Alors, au lieu de dire “Seigneur, Seigneur“, agissons comme les serviteurs de Cana. C'est par cette humble obéissance que nous obtiendrons le triomphe du Cœur Immaculé de Marie promis à Fatima.


Salve Corda Jesus Mariae




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Prière de l'Ange de Fatima

Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit,
je Vous adore profondément,
et je Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ,
présent dans tous les Tabernacles de la terre,
en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé.
Par les mérites infinis de Son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie,
je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

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Message par Lumen Ven 31 Mai 2024 - 17:31

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Méditation pour le 1er samedi du mois de juin 2024


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5ème mystère Joyeux: L'institution de l'Eucharistie
 
Fruit du Mystère: un plus grand amour de Jésus dans l'Eucharistie



Ce 1er samedi du mois de juin est la veille de la solennité de la “Fête Dieu“, fête en l'honneur du Très Saint Sacrement. Nous allons donc méditer sur l'Eucharistie, véritable sommet de la vie chrétienne. Le Saint Curé d'Ars disait : « Toutes les bonnes œuvres réunies [de toute l'histoire du monde ndlr] n'égalent pas le sacrifice de la Messe, parce qu'elles sont les œuvres des hommes, et que la sainte Messe est l'œuvre de Dieu. » Ce mystère insondable de l'Eucharistie, institué par Notre Seigneur le soir du Jeudi Saint, pourrait être médité toute une vie entière. Nous allons aujourd'hui commencer par simplement nous poser la question : qu'est-ce que réellement la célébration de l'Eucharistie ou Saint Messe ? Nous allons en souligner trois aspects fondamentaux :

1/ L'Eucharistie est tout d'abord un sacrifice :

C'est le renouvellement non sanglant du sacrifice de la Croix. C'est-à-dire que Notre Seigneur s'offre une nouvelle fois réellement comme victime pour notre salut. Pourquoi ? Si le sacrifice de la Croix au calvaire est total et entier et suffit à notre rédemption, Jésus, dans sa bonté et son amour a voulu le renouveler en permanence (sans la souffrance ni la mort physique) pour lui donner une puissance décuplée. A chaque Eucharistie, Son sacrifice vient réparer les multiples péchés des hommes commis chaque jour. Voilà le premier, le grand sens de l'Eucharistie. Tout le mystère de la Rédemption y est contenu. Pour bien marquer cela, le 13 juin 1929, Sœur Lucie de Fatima aura une apparition où elle verra au-dessus de l'autel le calice et l'hostie avec Jésus crucifié juste derrière. (image ci-après)



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Nous sommes loin des notions de simple “repas“, “assemblée“, “louange“, ou “commémoration“. Nous sommes dans la réalité et la grandeur du Sacrifice de Jésus Christ lui-même qui s'offre de nouveau par amour pour nous et le Concile de Trente est très clair sur ce point : « 1. Si quelqu'un dit que, dans la messe, n'est pas offert à Dieu un véritable et authentique sacrifice ou qu'« être offert » ne signifie pas autre chose que le fait que le Christ nous est donné en nourriture : qu'il soit anathème. (…) 3. Si quelqu'un dit que le sacrifice de la messe n'est qu'un sacrifice de louange et d'action de grâces, ou simple commémoration du sacrifice accompli sur la croix,(…) qu'il soit anathème. »  


2/ L'Eucharistie est ensuite un sacrement :

Un sacrement, c'est un signe visible d'une grâce invisible qui permet de nous sanctifier. Lors de la Cène Jésus va instituer le plus beau des sept sacrements car c'est le seul qui contient Notre Seigneur lui-même : le Christ est là avec son corps, son sang, son âme et sa divinité. Comme nous le savons, ce sacrement se caractérise par le changement de substance (transsubstantation) du pain et du vin en corps et sang de Notre Seigneur. Tout comme les apôtres le soir de la Cène, nous ne voyons pas ce changement de substance avec nos sens. Ce changement est invisible aux yeux des hommes et dans les lois naturelles il est d'ailleurs impossible. L'Eucharistie est donc un miracle qui nécessite un acte de foi : malgré nos sens qui nous disent l'inverse, notre intelligence et notre âme nous disent que le pain et le vin sont réellement devenus le corps et le sang de Jésus Christ.

La raison de cet acte de foi qui nous est demandé à chaque célébration de l'Eucharistie peut être trouvée dans l'Évangile.  Après avoir douté de la Résurrection de Jésus (et donc douté de Sa présence réelle), Saint Thomas se retrouvera face à Lui une semaine plus tard et va reconnaitre avec ses sens la présence réelle de Jésus (en le voyant, en l'entendant et en le touchant).  Alors Jésus lui dira : « Par ce que tu m'as vu, tu as cru ; heureux ceux qui croient sans voir ! » (Jn 20,26)


3/ L'Eucharistie est enfin une communion :

Lors de la communion, notre prière sera différente par rapport aux autres temps de prière. Tout d'abord nous allons offrir à Dieu le sacrifice du Christ Lui-même. Cela peut sembler étrange et une petite explication est ici nécessaire. Nous n'avons pas la possibilité de nous sauver nous-même car toute offense faite à un Dieu infini porte de facto un caractère infini. Comme nous sommes de simples créatures finies, imparfaites, il nous est donc impossible de réparer nous-même nos péchés. C'est l'origine du mystère de la Rédemption. Mais en recevant Jésus dans la sainte communion, et malgré notre état de créature imparfaite, nous allons pouvoir offrir à Dieu un sacrifice parfait, celui de Jésus, lequel a une puissance réparatrice infinie. Dieu reçoit ainsi une juste réparation parfaite et en conséquence, grâces aux mérites de Jésus-Christ, nous pourrons obtenir la vie éternelle avec Dieu.

Un deuxième aspect spécifique de la communion est à considérer : le corps mystique du Christ dont nous sommes les membres et Lui la tête. En instituant la communion sacramentelle lors de l'Eucharistie, Notre Seigneur matérialise par là notre appartenance réelle à Son corps mystique. Ainsi se réalise sa parole de l'Évangile « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » (Jn 6,56). Dans son livre Le très Saint Sacrement, Saint Pierre Julien Aymard expliquera : « Aujourd'hui, au Très Saint Sacrement, Il [Jésus] est partout à la fois pour ainsi dire. (…) Jésus est tout entier en un nombre infini de temples et en chacun. C'est que, tous les chrétiens répandus sur la surface de la terre étant les membres du corps mystique de Jésus-Christ, il faut bien que lui, qui en est l'âme, soit partout, répandu dans tout le corps, donnant la vie, l'entretenant en chacun de ses membres.»

Les trois caractéristiques admirables de la Sainte Eucharistie que nous venons de voir - sacrifice, sacrement et communion - montrent son importance infinie et son caractère sacré. Notre attitude, tant intérieure qu'extérieure, doit donc être en accord avec une telle réalité. Saint Jean Eudes aura cette phrase : « Le Sacrifice de la Messe est quelque chose de si grand, qu'il faudrait trois éternités pour l'offrir dignement : la première pour s'y préparer, la seconde pour le célébrer, la troisième pour en rendre de justes actions de grâces. »

S'y préparer… Devant la grandeur de ce sacrement on comprend pourquoi il faut être en état de grâce pour recevoir le Christ et combien grave est l'offense faite à Dieu si nous n'y sommes pas. « Qui mange et boit indignement, mange et boit sa condamnation, ne discernant pas le corps du Christ » [1 Co 11, 29]. Nous devons également nous préparer intérieurement ce que seul le recueillement dans le silence rend possible. Nous devons vider notre esprit de nos pensées terrestres, de nos attachements matériels, de nos distractions. Nous devons y mettre à la place notre impatience de recevoir ce doux Jésus. Nous devons préparer notre cœur à L'accueillir avec amour en y mettant toute notre âme.

Le célébrer… Notre recueillement à la Messe doit être intense et plus particulièrement au moment de la consécration pendant laquelle Jésus-Christ renouvelle son sacrifice, et lors de la communion où nous Le recevons. Ici, sans s'étendre sur la question car ce serait trop long, un sujet demeure : comment, une fois la grandeur de ce mystère de l'Eucharistie mieux comprise, peut-on continuer à communier dans la main comme on reçoit un bonbon (expression de Monseigneur Schneider dans son livre sur la communion). Sans juger personne, reposons-nous simplement cette question en âme et conscience.

L'action de grâces… Notons que la présence physique de Jésus en nous dure environ quinze minutes, temps après lequel l'hostie étant physiquement absorbée par l'organisme, la présence physique réelle du Christ disparait. Et que fait-on pendant ces quinze minutes ? Est-ce qu'on Lui tient compagnie comme à une personne qu'on aime par-dessus tout ou on L'abandonne au bout de quelques secondes voire on ne pense même pas à Lui ? Là aussi, reconsidérons notre attitude après la communion.

Pour faire une sainte et pieuse communion n'oublions pas enfin que nous avons une aide incomparable : la Sainte Vierge. La première Elle a reçu le corps de Jésus lors de l'incarnation. Mieux que quiconque Elle a su à ce moment-là Lui tenir compagnie, L'aimer, Lui parler. Le Pape Benoit XVI expliquait le 10 juin 2007 à Rome : « Que la Vierge Marie, Femme eucharistique, nous introduise dans le secret de la véritable adoration. Son cœur, humble et simple, était toujours recueilli autour du mystère de Jésus, dans lequel elle adorait la présence de Dieu et de son Amour rédempteur. »

Alors, avant chaque communion, demandons à Notre Dame de nous aider à tenir compagnie à son Fils Jésus pendant ces quinze minutes où Il est en nous. C'est notre Mère et Elle nous donnera toutes les grâces nécessaires pour savoir L'aimer et L'adorer. Il vit sur terre avec nous, et vient en nous. N'est-ce pas merveilleux ? Lors d'un sermon où les paroissiens étaient distraits, le curé d'Ars les reprend et se tournant vers le tabernacle il leur dit : « Il est là ». Illuminé par cette présence de Jésus, pendant tout son sermon, il ne pourra faire autre chose que répéter inlassablement ces trois mots : « Il est là ».

Oui le Christ nous l'a dit : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde »(Mt 28,20)




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Message par Lumen Sam 8 Juin 2024 - 18:09

Samedi 8 juin Fête du Coeur Immaculé de Marie


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A tous, sainte fête du Coeur Immaculé de Marie !

Une jolie coïncidence à noter: le 8 juin est aussi l'anniversaire du couronnement de la statue Notre Dame de France au Puy en Velay. Cette statue monumentale, réalisée en 1854 avec le métal des canons russes pris à Sebastopol, est une véritable annonce de Fatima.

Regardez et partagez la courte vidéo (2 min) réalisée par salve corda en l'honneur de Notre Dame de France:




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Pour plus d'infos:

site de salve corda sur Notre dame de France :  https://notre-dame-de-france.org

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Message par Lumen Jeu 4 Juil 2024 - 20:07

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Méditation 1er samedi du mois de juillet 2024


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1er mystère douloureux : l’agonie au jardin des oliviers
 
Fruit du mystère: la contrition de nos péchés



Le 1er samedi du mois est dans deux jours, le 6 juillet prochain.

Nous démarrons un nouveau cycle de 5 méditations sur les 5 mystères douloureux et commençons donc par l'Agonie de Notre Seigneur au jardin des oliviers.

Pour lire et/ou télécharger la méditation en pdf voici le lien:

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En union de prière pour la réparation des offenses faites au Cœur Immaculé de Marie.



Lors du 1er samedi du mois de juin nous avons médité sur la Sainte Eucharistie. En instituant ce sacrement, Notre Seigneur a voulu que notre vie chrétienne soit centrée sur le souvenir toujours vivant de l'amour qu'il nous a témoigné dans sa passion et en s'immolant sur la croix pour notre salut. Saint Augustin enseigne “qu'il n'y a point d'application plus salutaire pour les âmes que de méditer tous les jours la passion du Sauveur“.  Nous allons donc ouvrir ce nouveau cycle de cinq premiers samedis du mois sur les cinq mystères douloureux en commençant par l'agonie au jardin des oliviers.

Qu'est-ce qu'une agonie ? Ce sont les tourments du corps et de l'esprit qui précèdent la mort. Le corps de Jésus agonisera sur la croix mais son Cœur agonisera au jardin des oliviers. “L'agonie de Gethsémani est celle du cœur, le sang qui coule au Jardin est le sang jailli du cœur“ dira Saint Alphonse de Liguori. Les souffrances de Jésus agonisant auront trois formes particulières : le dégout, le désespoir et la peur.

Agonie de dégoût. Le Christ fut pris de dégoût nous dit l'Évangile. En effet c'est à cette heure qu'Il s'est revêtu de l'ignominie de l'ensemble des péchés du monde, comme si c'est Lui qui les avait commis et en était responsable. Lui, l'être le plus pieux, il s'est vu portant les plus atroces blasphèmes. Lui, l'être le plus charitable, il s'est vu responsable des actes de violences les plus atroces. Lui, l'être le plus pur, il s'est vu enlisé dans les péchés de la chair les plus ignobles. Ce gigantesque gouffre entre Sa sainteté et la débauche humaine se ruant sur Lui aurait dû le tuer sur le coup. (Saint Thomas expliquera qu'il retarda lui-même sa mort pour aller jusqu'au sacrifice de la croix). Ce dégoût de l'agonie de Jésus sera décrit ainsi par Saint Alphonse :

« Il doit expier à notre place nos péchés ; il faut donc qu'il les prenne sur lui comme un vêtement infect et traîné dans la vase ; il faut qu'il les endosse et que, devant son Père, il en porte, comme s'il les avait commis, l'entière responsabilité́. C'est l'heure des puissances des ténèbres. Jésus est à genoux sur le sol caillouteux du jardin d'agonie ; tout d'un coup, des lointains du passé et de l'avenir, comme l'horizon s'obscurcit soudain quand la tempête éclate, il voit accourir tous les péchés passés et futurs : ils l'enlacent, ils l'éclaboussent, ils le submergent, flots hideux, boueux, contre lesquels il n'essaie même pas de se débattre ; il se contente de courber le front et de rougir ; il est le pécheur, il est le péché. »

Oh mon doux Jésus, au milieu de cet assaut du mal, vous avez revêtu mes propres péchés, les identifiant parfaitement. Oui, à cet instant, vous m'avez vu entrain de vous salir, de vous écraser, de vous faire saigner. Oh que cette vision terrible de ce que je vous ai fait détruise à jamais mon orgueil pour que je puisse me jeter humblement à vos pieds implorant votre pardon.

Agonie de désespoir. Au-delà de ce dégoût de Lui-même, une autre douleur vient se rajouter. En effet, si les apôtres dorment lors de cette agonie, Satan ne dort pas. Et il va tenter Notre Seigneur pour le faire abandonner Lui montrant l'inutilité de son sacrifice pour des millions d'âmes qui iront quand même en enfer pour l'éternité. Ce sentiment d'inutilité de ses souffrances fait suffoquer Jésus. La vision de ces âmes qu'Il aime et qui vont se damner le jette dans un désespoir qui transperce son Cœur de part en part et Lui donne envie de tout arrêter. A quoi bon tant de souffrances puisque c'est inutile ?

« Alors, du fond de son corps meurtri et las, du fond de son âme abreuvée de honte, montent les lâches conseils de la tentation. Pourquoi souffrir pour effacer les péchés que tu n'as pas commis ? Pourquoi essayer de guérir l'âme humaine si vicieuse qu'elle reviendra au mal malgré toutes les douleurs du Calvaire ? Et le Christ voit très nettement la parfaite stérilité de ses douleurs pour des êtres sans nombre! Pourquoi aimer si follement des hommes qui l'ignorent et le blasphèment ? Pourquoi ? Pourquoi ? (…) Le plus dur de son agonie au Jardin c'est la certitude où il est que sa peine sera perdue pour les damnés et que sur eux retombera son sang : donner son sang pour sauver et, par son sang, perdre ceux que l'on aime, voilà le comble du supplice pour le Cœur de Jésus, voilà, au fond du calice, plus amère que la crucifixion elle-même, la lie que le Sauveur doit boire. » Saint Alphonse de Liguori

Agonie de peur. Jésus voit avec une immense précision le supplice qu'il va subir dans quelques heures. Il voit la torture de la flagellation (45 minutes, plus de mille coups qui vont l'écorcher vif et le vider de son sang), il voit la couronne d'épine qui va s'enfoncer dans son crâne, labourant son visage et le défigurant, il voit l'humiliation de la nudité, il voit les vociférations et la haine de la foule contre Lui, il voit les clous qui vont s'enfoncer dans ses nerfs, il voit l'abandon de son Père à son sort. Tout cela le terrasse de peur. Une peur humaine et glaciale face au supplice qui vient. Enfin il voit sa Mère au pied de la Croix, son Cœur Immaculé transpercé de douleur. Face à cette vision, il est horrifié d'en être la cause. Saint Alphonse expliquera la peur de Jésus en ces mots : “Pour achever la Passion intérieure du Sauveur, voici la peur hagarde qui maintenant l'assaille et, comme une bête traquée par les chasseurs et les chiens, le fait blêmir, frissonner et se blottir, tout petit, contre le sol où il voudrait être englouti“.

Face à Notre Seigneur agonisant de dégoût, de désespoir et de peur nous pourrions être tentés de nous rassurer, considérant Son agonie comme relevant du passé et désormais lointaine. Or cette agonie n'est pas terminée. Tout comme dans l'Eucharistie Jésus s'offre de nouveau chaque jour en sacrifice (non sanglant), de même les nouveaux péchés du monde prolongent l'agonie de Notre Seigneur car ils sont toujours portés par Lui. Un saint prêtre, le père Charles Parra écrivait : « Il agonise aujourd'hui pour moi par mes péchés d'aujourd'hui, qu'il a connu, dans leur dernier détail, avec leur nombre et leur gravité au Jardin de Gethsémani. Mes grands péchés et les autres. Non seulement mes péchés, mais tout le désordre de ma vie tiède, sans générosité, sans flamme, égoïste, paresseuse, mondaine et vide. » Le Sacré Cœur est justement apparu à Paray-Le-Monial (1673) pour nous demander de participer aux mortelles souffrances de Son agonie non seulement parce que cette agonie de son Cœur a été le moment le plus atroce de Sa passion, mais aussi par ce que ce moment continue sans cesse par les péchés commis dans le monde chaque jour. Aussi il nous a demandé de veiller avec Lui une heure le jeudi soir (en particulier le jeudi veille des 1ers vendredis du mois).  C'est en m'associant au Cœur de Jésus agonisant pour moi aujourd'hui à cause de mes péchés actuels, que je parviendrai à la fois à un vrai repentir et à un amour réel pour Lui.

La contrition de nos péchés, fruit de ce mystère, est en effet le premier aboutissement d'une méditation sur l'agonie de Notre Seigneur. Prenons garde à l'absence de remords, l'absence de réelle contrition, à la complaisance dans le péché en se disant au fond de soi que ce n'est finalement pas bien grave. Une telle attitude est un péché contre l'Esprit Saint qui n'est pas pardonnable car justement on ne demande pas pardon. C'est pourquoi la notion erronée de “miséricorde automatique“ qui consiste à croire que le pardon de Dieu est toujours acquis quoique nous fassions est un terrible piège qui fragilise la volonté et mène en enfer. Oui Dieu veut donner sa miséricorde à tous les hommes sans exception. Mais tous ne l'obtiennent pas car son obtention dépend justement de notre contrition sincère laquelle doit venir du cœur. Contrition et miséricorde sont inséparables. Et on ne peut comprendre la splendeur de la miséricorde de Dieu qu'à la lumière de ce qu'elle a coûté : la terrible agonie de Jésus et son sacrifice sur la croix. Saint François de Sales expliquera que “tout amour qui ne prend pas son origine dans la passion du Sauveur est frivole“.

Le second aboutissement de cette méditation est la contemplation de l'amour de Jésus qui s'offre pour nous dans l'agonie de Son Cœur. Toute la grandeur de la Rédemption s'exprime ici. Dans ces terribles tourments intérieurs de l'agonie, l'Amour indomptable de Jésus pour nous est omni-présent et à l'origine de tout. « Dans la Rédemption par la croix c'est l'amour qui commande tout : infiniment plus que la satisfaction de la justice divine qui veut que le péché soit puni, il y a l'Amour de Dieu qui veut que les hommes, tous les hommes, soient sauvés. Tout cet amour de Dieu vibre et palpite dans le Cœur de Notre-Seigneur. » nous dira Saint Alphonse de Liguori. Terminons maintenant cette méditation avec sa belle prière, qui nous ouvre l'Espérance :

« Mon Jésus ! quand je considère mes péchés, j'ai honte de vous demander le ciel [de vous demander votre miséricorde ndlr], après y avoir tant de fois renoncé en votre présence pour des plaisirs indignes et fugitifs. Mais, quand je vous vois attaché à cette croix, je ne puis m'empêcher d'espérer le paradis, sachant que vous avez voulu mourir sur ce gibet douloureux pour expier mes péchés et m'obtenir le bonheur céleste que j'ai méprisé ».




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Message par Lumen Dim 4 Aoû 2024 - 12:37

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Méditation 1er samedi du mois d'août (3 août 2024)


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3 AOÛT 2024 1er SAMEDI DU MOIS : MESSES  DANS TOUTE LA FRANCE
POUR RÉPARER LE BLASPHÈME ET LES DIVERS ATROCITÉS DE L'OUVERTURE DES JO

Carte des messes ici : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Ce 1er samedi du mois  est exceptionnellement destiné à réparer le grave blasphème contre le Christ et sa sainte Cène et réparer aussi toute la dépravation morale de notre société digne de Sodome et Gomorrhe et qui s'est exprimée dans ce “spectacle“ des JO.

Nous méditerons sur la flagellation, mystère approprié car Notre Seigneur a enduré dans tout son corps des souffrances terribles pour réparer entre-autres les péchés de la chair. Il est du devoir de tout catholique de consoler Notre Seigneur et de réparer l'offense qui a été faite contre sa Sainte Eucharistie en allant communier samedi matin.


____________________________________

2ème Mystère douloureux: La Flagellation
 
Fruit du mystère: la mortification des sens



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En union de prière pour la réparation des offenses faites au Christ et sa sainte Cène et réparer aussi toute la dépravation morale de notre société digne de Sodome et Gomorrhe et qui s'est exprimée dans ce “spectacle“ des JO.



Avec la crucifixion, la flagellation fut le pire supplice physique infligé à Notre Seigneur pendant sa Passion. Il faut écarter ici toute fausse pudeur qui tendrait à nous détourner de la réalité terrible de cette scène. Ce ne serait là que lâcheté de notre part. Nos péchés, plus particulièrement ceux liés à nos sens, sont la cause de cette épouvantable torture que le Christ a subi. Pour nous en guérir, il est nécessaire de vraiment prendre conscience de la douleur que nous avons infligée à Jésus par nos actes mauvais et nos recherches de plaisirs désordonnés de toutes sortes.

Comme nous l'avons vu il y a un an en méditant ce mystère, Jésus n'a pas reçu quarante coups moins un. Son supplice a duré environ trois quart d'heure et il a reçu plus de mille coups. Voici ce qu'écrit la bienheureuse Anne Catherine Emmerich qui, entre autres, a eu la vision de la flagellation :

“Notre Sauveur, le Fils de Dieu, vrai Dieu et vrai homme, frémissait et se tordait comme un ver sous les coups de ces misérables ; ses gémissements doux et clairs se faisaient entendre comme une prière affectueuse sous le bruit des verges de ses bourreaux. (…) Alors on entendait de nouveau le bruit des rouets, les sanglots de Jésus, les imprécations des archers. (…) Au bout d'un quart d'heure, les deux bourreaux qui flagellaient Jésus furent remplacés par deux autres. Le corps du Sauveur était couvert de taches noires, bleues et rouges, et son sang coulait par terre ; Il tremblait et son corps était agité de mouvements convulsifs. (…) Le second couple de bourreaux tomba avec une nouvelle rage sur Jésus ; ils avaient une autre espèce de baguettes ; c'étaient comme des bâtons d'épines avec des nœuds et des pointes. Leurs coups déchirèrent tout le corps de Jésus ; son sang jaillit à quelque distance, et leurs bras en étaient arrosés. Jésus gémissait, priait et tremblait. (…) De nouveaux bourreaux frappèrent Jésus avec des fouets : c'étaient des lanières, au bout desquelles étaient des crochets de fer qui enlevaient des morceaux de chair à chaque coup. (…) Leur rage n'était pourtant pas encore satisfaite : ils délièrent Jésus et l'attachèrent de nouveau, le dos tourné à la colonne. Comme il ne pouvait plus se soutenir, ils lui passèrent des cordes sur la poitrine, sous les bras et au-dessous des genoux, et attachèrent aussi ses mains derrière la colonne. Tout son corps se contractait douloureusement : il était couvert de sang et de plaies. Alors ils fondirent de nouveau sur lui comme des chiens furieux. L'un d'eux tenait une verge plus déliée, dont il frappait son visage. Le corps du Sauveur n'était plus qu'une plaie ; il regardait ses bourreaux avec ses yeux pleins de sang, et semblait demander merci ; mais leur rage redoublait, et les gémissements de Jésus devenaient de plus en plus faibles. (…) L'horrible flagellation avait duré près de trois quarts d'heure. (…) Je vis à plusieurs reprises, pendant la flagellation, des anges en pleurs entourer Jésus, et j'entendis sa prière pour nos péchés, qui montait constamment vers son Père au milieu de la grêle de coups qui tombait sur lui.“


La quasi-totalité du corps de Jésus a été atrocement lacéré lors de la flagellation y compris son visage. Il est probable que seuls ses mains et ses pieds aient été relativement épargnés car attachés et moins atteignables. Mais ce sera pour peu de temps car les clous de la crucifixion parachèveront le supplice. Ainsi Jésus aura souffert dans la totalité de sa chair pour nous racheter. Mais pourquoi ? Par ce que « Les plaisirs charnels entraînent en enfer une foule innombrable d'âmes. » nous explique Saint Alphonse de Liguori. Et Jésus a voulu, par les souffrances sur l'ensemble de son corps, réparer l'ensemble de ces péchés liés aux sens.


Face à cette insoutenable flagellation, deux pensées devraient nous habiter : l'effroi vis-à-vis de notre comportement et l'admiration de l'Amour de Jésus. Notre comportement… Chacun de nous est pleinement responsable de ce qui a été infligé à Jésus. On doit tous se dire : Il pensait à moi au moment où la douleur épouvantable de chaque coup l'envahissait. Il réparait mes fautes. Malgré mon éducation catholique et tout ce que j'ai reçu de bon, j'ai fait pleuvoir sur Jésus d'atroces coups par mes agissements. Non ce ne sont pas les autres ! C'est moi qui suis avant tout la cause de ses tourments. Non seulement il y a tous mes péchés, mais aussi ma tiédeur. Cette confortable tiédeur auto-satisfaite, souvent pétrie d'une forme de sentimentalisme mièvre qui oublie la réalité de la souffrance de Jésus. Ce sentimentalisme que l'on croit être de l'amour et qui n'est en réalité que mollesse de l'âme. Dire qu'on aime Jésus sans oser plonger au plus profond de sa souffrance n'est pas de l'amour véritable. C'est bien un sentimentalisme hypocrite qui fait perdre conscience de la réalité des choses, nous éloigne du vrai repentir de nos fautes et au final nous éloigne de Dieu au lieu de nous en rapprocher. C'est pourquoi, il est salutaire que la vision de la flagellation nous heurte et nous fasse pleurer. Car ce n'est qu'en s'approchant de la souffrance profonde de Jésus que l'on peut commencer à comprendre d'un côté le poids de notre responsabilité et de l'autre la puissance de Son Amour pour nous.


Là est la deuxième pensée - inséparable de la première - qui doit nous habiter face à la flagellation : la contemplation de ce divin Amour. Comment Jésus, endurant une telle chose, pouvait-il continuer à nous pardonner et surtout était heureux au plus profond de lui-même de pouvoir nous racheter, nous, simples créatures qui continuons de l'offenser ? Comment tant d'amour de notre Créateur est-il possible au milieu de tant de souffrances ? Comment peut-Il vouloir être Celui qui aura le plus souffert au monde (et de très loin) si ce n'est pour nous montrer qu'Il est Celui qui aime le plus. Contempler un tel amour, d'une puissance indicible, doit également nous couper le souffle, nous arracher des vraies larmes d'amour pour Notre Seigneur, nous entraîner à Le suivre dans une foi à transporter les montagnes. C'est en descendant avec Lui dans l'abîme de sa souffrance que nous pouvons accéder à l'abîme de son Cœur. Et là, par un effet miroir de son Amour pour nous, nous pourrons commencer à L'aimer d'un amour véritable. Alors, transformés par Jésus, nous pourrons nous associer à ses souffrances en offrant notre propre croix et en la portant avec joie par amour pour Lui, comme le font tous les saints. Mais n'oublions pas qu'on ne peut porter sa croix seul. Nous avons besoin de la grâce de Notre Seigneur, de son aide, sans oublier l'aide des Saints, de notre Ange Gardien. Rappelons-nous les paroles de Jésus : “Sans moi vous ne pouvez rien faire“. (Jn, 15:5)


Certains diront : mais pourquoi devons-nous avoir notre croix ? Pourquoi est-il impossible d'aller au Ciel dans la facilité ? La réponse est simple : ce n'est pas à cause de Dieu mais à cause de nous. Saint Alphonse de Liguori a résumé cela en quelques mots et nous en avons déjà parlé mais il est utile de le relire : « Gardons-nous de penser que Dieu jouisse de nos souffrances ; il n'est pas d'une humeur si cruelle qu'il se plaise à voir les douleurs et à entendre les gémissements de ses créatures. C'est un Maître d'une bonté infinie, qui ne désire que de nous voir pleinement satisfaits et heureux ; il est toute douceur, toute affabilité, toute compassion envers ceux qui l'invoquent (Ps 85, 5). Mais notre malheureux état de pécheurs et la reconnaissance que nous devons à Jésus-Christ exigent que nous renoncions, pour son amour, aux plaisirs d'ici-bas, et que nous embrassions de bon cœur la croix qu'il nous donne à porter en cette vie, pour le suivre dans la voie où il nous précède, chargé d'une croix beaucoup plus pesante que la nôtre ; tout cela, afin de nous faire jouir, après notre mort, d'une vie bienheureuse qui ne finira jamais. Dieu n'aime donc point à nous voir souffrir ; mais, comme il est la souveraine Justice, il ne peut laisser nos fautes impunies ; c'est pourquoi, afin que nos fautes soient expiées et que nous parvenions un jour à la félicité éternelle, il veut qu'en souffrant avec résignation, nous purgions nos consciences et méritions d'être éternellement heureux. »


Pour terminer, arrêtons-nous un instant sur un dernier point souvent oublié lors de la méditation sur la flagellation : les souffrances de la Très Sainte Vierge. En effet, Elle était présente. C'est là que son Cœur de Mère, déjà éprouvé par les premiers évènements de la passion, est rentré dans des douleurs surhumaines. Anne Catherine Emmerich les décrit brièvement : “Je vis la sainte Vierge en extase continuelle pendant la flagellation de notre divin Rédempteur ; elle vit et souffrit intérieurement avec un amour et une douleur indicible tout ce que souffrait son fils. Souvent de faibles gémissements sortaient de sa bouche ; ses yeux étaient rouges de larmes.“ Puis elle s'évanouit. “Marie, revenue à elle, vit son fils tout déchiré conduit par les archers : il essuya ses yeux pleins de sang pour regarder Sa Mère. Elle étendit les mains vers Lui...“ Oh Notre Dame, voilà ce que nous vous avons fait à vous aussi. Et malgré cela vous n'avez de cesse de nous aimer avec votre Cœur maternel travaillant à notre bien et faisant tout pour nous emmener au Ciel pour l'éternité. Alors que vous seriez en droit de nous demander beaucoup pour réparer la douleur que nous vous avons causé, au contraire, vous cherchez à nous faciliter les choses. En particulier, pour obtenir la grâce de la persévérance finale, vous nous demandez juste de vous consacrer un peu de temps cinq 1ers samedis du mois de suite… Quelle Mère !



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Prière de l'Ange de Fatima

Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit,
je Vous adore profondément,
et je Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ,
présent dans tous les Tabernacles de la terre,
en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé.
Par les mérites infinis de Son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie,
je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

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Message par Lumen Jeu 5 Sep 2024 - 19:56

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Méditation 1er samedi du mois, 7 septembre 2024


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Méditation en réparation des violentes injures publiques proférées contre

Notre Dame en couverture d'un media français.

Après les souffrances de la flagellation sur lesquelles nous avons médité le mois dernier, nous poursuivons les mystères douloureux avec le couronnement d'épines. La Mère de Dieu a révélé à sainte Brigitte

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3ème mystère douloureux : le couronnement d'épines
 
Fruit du mystère: la mortification de l’esprit



Après les souffrances de la flagellation sur lesquelles nous avons médité le mois dernier, nous poursuivons les mystères douloureux avec le couronnement d'épines. La Mère de Dieu a révélé à sainte Brigitte

« que la couronne d'épines ceignait la tête sacrée de son Fils jusqu'au milieu du front, et que les épines furent si violemment enfoncées que le sang ruissela sur toute la face, de telle sorte qu'elle en parut toute couverte. »

Oh doux Jésus, en ce 1er samedi du mois, nous aimerions vous enlever quelques épines qui meurtrissent votre visage et votre tête.

Pour cela il faut d'abord commencer par enlever nos propres épines. Celles de nos péchés mais aussi celles de notre tiédeur spirituelle. Est-ce que nous vivons avec Jésus Christ dans la journée, Lui parlant régulièrement ou nous L'oublions ? Est-ce que nous allons Le voir dans les églises où Il nous attend réellement présent dans le Tabernacle ou nous avons toujours autre chose à faire ?  Est-ce que nous communions avec une immense ferveur ou avec une coupable légèreté ? Est-ce qu'Il est notre référence dans toutes nos décisions ou nous le laissons de côté ? Est-ce que notre vie est ordonnée au seul but qui compte, la vie éternelle avec Lui ou nous ne pensons que carrière, confort matériel et distractions ? Regardons cette image du Christ couronné d'épines qui nous supplie :


« Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes et qui reçoit en retour tant d'ingratitudes ».

Ces paroles prononcées par le Sacré Cœur à Paray-Le-Monial sont pour nous ! Alors répondons Lui avec un amour vrai et non superficiel. C'est en vivant vraiment avec Lui et pour Lui, en faisant Sa volonté en toutes choses que nous Lui enlèverons le plus sûrement les épines de sa couronne.

Ensuite nous devons travailler aussi à enlever les épines des autres. Parmi celles qui s'enfoncent dans la tête du Christ il en est une plus profonde que toutes. Une qui le fait souffrir atrocement : les offenses contre sa Sainte Mère. La Sainte Vierge est l'être que Jésus aime le plus au monde après son Père. Dans toute sa passion jusqu'au paroxysme de la croix, la vue des souffrances de sa Mère a été sans doute ce qui a été le plus terrible pour Lui. Aujourd'hui encore les attaques contre Notre Dame sont ce qu'Il a le plus en abomination. Jésus dira à Sœur Lucie de Fatima :


« Aie compassion du Cœur de ta Très Sainte Mère entouré des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment, sans qu'il n'y ait personne pour faire acte de réparation afin de les en retirer. ».

Nous y sommes. Le Christ attend que nous posions des actes concrets de réparation face aux offenses faites à sa Mère et c'est ce que nous faisons aujourd'hui suite aux récentes insultes abominables proférées publiquement par un média français. Or en matière de réparation des offenses, la Sainte Vierge est venue nous demander un acte bien précis que nous connaissons : la réparation des 1ers samedis du mois. Il convient donc de ne pas inventer autre chose mais de se conformer à Sa volonté. Le 10 décembre 1925, Elle expliquera à Sœur Lucie de Fatima en quoi cela consiste :

« Vois, ma fille, mon Cœur entouré d'épines que les hommes ingrats m'enfoncent à chaque instant par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du moins, tâche de me consoler et dis que tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte Communion, réciteront un chapelet, et me tiendront compagnie pendant quinze minutes en méditant sur les quinze mystères du Rosaire, en esprit de réparation, je promets de les assister à l'heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme. »

Sœur Lucie se demandera pourquoi “cinq“ 1ers samedis. La réponse lui fut donné quelques années plus tard dans la nuit du 29 au 30 mai 1930 :

« Ma fille, le motif en est simple. Il y a cinq espèces d'offenses et de blasphèmes proférés contre le Cœur Immaculé de Marie :1) les blasphèmes contre l'Immaculée Conception, 2) les blasphèmes contre sa virginité, 3) les blasphèmes contre sa maternité divine, en refusant en même temps de la reconnaître comme Mère des hommes, 4) les blasphèmes de ceux qui cherchent publiquement à mettre dans le cœur des enfants l'indifférence ou le mépris, ou même la haine à l'égard de cette Mère Immaculée, 5) les offenses de ceux qui l'outragent directement dans ses saintes images.Voilà, ma fille, le motif pour lequel le Cœur Immaculé de Marie m'a inspiré de demander cette petite réparation, et, en considération de celle-ci, d'émouvoir ma miséricorde pour pardonner aux âmes qui ont eu le malheur de l'offenser. Quant à toi, cherche sans cesse, par tes prières et tes sacrifices, à émouvoir ma miséricorde à l'égard de ces pauvres âmes ».

Comprenons bien. Le Christ parle bien d'une “petite réparation“. C'est-à-dire que ce que nous faisons n'est pas grand-chose. Il aurait été en droit de nous demander d'immenses pénitences et prières. Non. Dieu dans sa grande bonté nous demande très peu, mais en revanche il nous demande de poser un acte de stricte obéissance comme il l'a demandé aux serviteurs de Cana. Et à cet acte d'obéissance si simple il attribue un immense pouvoir réparateur qui vient de Lui. C'est bien Lui qui répare mais avec l'impérative nécessité préalable que nous faisions Sa sainte volonté. Car nous sommes ses créatures et il est le Créateur, Rédempteur et Maître de toutes choses. On pourrait alors se demander pourquoi nous devons faire une “petite réparation“ puisque le Fils de Dieu suffit pleinement à réparer tous les péchés du monde y compris ces atroces insultes publiques contre Notre Dame ? Saint Thomas d'Aquin nous donne la réponse :

« Nous ne sommes pas à l'origine du salut, mais Dieu, par un surcroît d'amour, n'a pas voulu que nous soyons étrangers à notre salut. »

Ainsi le Christ, par pur amour pour nous, veut, que grâce à notre toute petite participation dans la réparation des péchés, nous puissions partager en retour son immense gloire. Quel honneur dont nous ne sommes pas dignes !

Dans cette contemplation de l'immense Amour de Jésus pour nous, une question peut surgir et nous inquiéter. Pourquoi la haine contre le Christ et Notre Dame, est encore montée violemment d'un cran cet été ? La réponse n'est pas humaine et se trouve dans la genèse : « Je mettrai de l'inimitié entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci t'écrasera la tête et toi tu l'atteindras au talon. » (Gen 3:15) Nous sommes aujourd'hui dans une lutte finale entre Satan et la Sainte Vierge et Elle commence à approcher son pied de la tête du serpent. Déjà l'ombre du pied de Marie plane sur la tête de Lucifer et dans sa rage, il commence à la mordre au talon, proférant contre Elle d'atroces insultes, sachant que sa fin est proche. La violence des attaques actuelles que nous vivons est le prélude de la victoire prochaine que Notre Dame a annoncée à Fatima. « A la fin mon Cœur Immaculé triomphera. » Mais pour que cette victoire ait lieu, il y a un préalable annoncé aussi à Fatima et qui dépend de nous. Le 13 juillet 1917 Notre Dame dira aux petits enfants : « Vous avez vu l'enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Si on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d'âmes se sauveront et on aura la paix.» Comme nous le savons, une des pièces maîtresses de cette dévotion au Cœur Immaculé de Marie voulue par Dieu est la réparation des 1ers samedis du mois, réparation qui associe les deux moyens les plus puissants, la Sainte Eucharistie et le Rosaire, en d'autres termes Jésus et Marie.

Pour terminer, n'oublions pas que cet acte de réparation doit aussi être un chemin de sanctification pour nous, en particulier pour l'exercice de notre charité envers les autres. Le Christ nous demande ici ce qui est le plus difficile à faire :  aimer ses ennemis. Relisons sa dernière phrase qu'il a adressé à sœur Lucie de Fatima et qui nous concerne tous : « … cherche sans cesse, par tes prières et tes sacrifices, à émouvoir ma miséricorde à l'égard de ces pauvres âmes ». Si nous devons condamner de toute nos forces les blasphèmes et tout faire pour les empêcher lorsque c'est possible, en même temps nous devons prier pour la conversion de leurs auteurs. Le Christ couronné d'épines nous a montré l'exemple avant de mourir :


« Père pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. »

Et maintenant, achevons d'enlever cette épouvantable épine de la couronne du Christ. En cette veille de la fête de la Nativité de sa Sainte Mère du 8 septembre, effaçons définitivement ces cinq insultes en chantant les cinquantes louanges des Litanies de la Très Sainte Vierge Marie :


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Sainte Marie,                                                                             priez pour nous.
Sainte Mère de Dieu,                                                                priez pour nous.
Sainte Vierge des vierges,                                                       priez pour nous.
Mère du Christ,                                                                          priez pour nous.
Mère de l'Église,                                                                        priez pour nous.
Mère de la grâce divine,                                                           priez pour nous.
Mère très pure,                                                                          priez pour nous.
Mère très chaste,                                                                       priez pour nous.
Mère toujours vierge,                                                                priez pour nous.
Mère sans tache,                                                                        priez pour nous.
Mère aimable,                                                                             priez pour nous.
Mère admirable,                                                                         priez pour nous.
Mère du bon conseil,                                                                 priez pour nous.
Mère du Créateur,                                                                      priez pour nous.
Mère du Sauveur,                                                                       priez pour nous.
Vierge très prudente,                                                                 priez pour nous.
Vierge vénérable,                                                                       priez pour nous.
Vierge digne de louange,                                                          priez pour nous.
Vierge puissante,                                                                        priez pour nous.
Vierge clémente,                                                                         priez pour nous.
Vierge fidèle,                                                                               priez pour nous.
Miroir de justice,                                                                          priez pour nous.
Trône de la sagesse divine,                                                        priez pour nous.
Cause de notre joie,                                                                     priez pour nous.
Vase rempli des dons du Saint Esprit,                                      priez pour nous.
Vase d'honneur,                                                                           priez pour nous.
Vase insigne de la vraie dévotion,                                             priez pour nous.
Rose mystique,                                                                             priez pour nous.
our de David,                                                                                 priez pour nous.
Tour d'ivoire,                                                                                 priez pour nous.
Maison d'or,                                                                                   priez pour nous.
Arche d'alliance,                                                                           priez pour nous.
Porte du ciel,                                                                                  priez pour nous.
Etoile du matin,                                                                              priez pour nous.
Salut des infirmes,                                                                         priez pour nous.
Refuge des pécheurs,                                                                    priez pour nous.
Consolatrice des affligés,                                                             priez pour nous.
Secours des chrétiens,                                                                  priez pour nous.
Reine des Anges,                                                                            priez pour nous
Reine des Patriarches,                                                                   priez pour nous.
Reine des Prophètes,                                                                     priez pour nous.
Reine des Apôtres,                                                                         priez pour nous.
Reine des Martyrs,                                                                          priez pour nous.
Reine des Confesseurs,                                                                  priez pour nous.
Reine des Vierges,                                                                          priez pour nous.
Reine de tous les Saints,                                                               priez pour nous.
Reine conçue sans le péché originel,                                           priez pour nous.
Reine du très saint Rosaire,                                                          priez pour nous.
Reine de la Famille,                                                                       priez pour nous.
Reine de la Paix,                                                                             priez pour nous.




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Prière de l'Ange de Fatima

Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit,
je Vous adore profondément,
et je Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ,
présent dans tous les Tabernacles de la terre,
en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé.
Par les mérites infinis de Son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie,
je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

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Message par Lumen Ven 4 Oct 2024 - 19:13

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Méditation 1er samedi du mois, 5 octobre 2024


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4ème Mystère douloureux : le portement de croix
 
Fruit du mystère: la persévérance dans les épreuves



Nous poursuivons le cycle de cinq premiers samedis sur les mystères douloureux et méditons aujourd’hui sur le portement de croix. Nous nous aiderons du livre “la montée au Calvaire“ du père Louis Perron (citations en italique). Dans cette marche terrible, notre doux Jésus va se rapprocher de son sacrifice ultime. "Le calvaire restera pour Jésus le point culminant de toute son existence. Il était né pour y monter et y monter en victime. Car Jésus est avant tout victime expiatoire. C’est le premier rôle du Christ, sa première raison d’être. Satisfaire à la justice de Dieu, réparer l’outrage fait à Dieu [par les hommes ndlr], sauver l’honneur de Dieu." Nous allons donc suivre Jésus, pas à pas pendant cette méditation. Nous allons essayer de porter sa croix, de tomber à terre avec lui, de subir les vociférations de la foule comme lui. Il a vécu cela à cause de nous ne l’oublions pas ! Il est donc nécessaire de vivre à notre tour sa montée au Calvaire sans fausse pudeur. Le refus de voir la réalité de cette épreuve terrible serait une grande lâcheté de notre part. Notre cœur est de pierre et pour l’adoucir et lui permettre de rencontrer l’amour de Jésus pour nous, il faut parfois lui faire un peu violence.

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"Le signal est donné : les trompettes sonnent, les clameurs grandissent, le flot s’ébranle et bientôt dans une marche qu’on veut hâtive, le pauvre Jésus s’en va, fléchissant, courbé, ployé presque, la croix bondissant sur son dos à chaque pas : la sueur, le sang, une pâleur livide lui couvrent le visage. La tête est fortement baissée, les cheveux tombent en longues mèches mouillées de sang et de sueur devant sa face." Il faut se rappeler que Jésus débute cette marche, dans un état d’agonie, son corps détruit par les multiples tortures qu’il a subi, en particulier la flagellation qui l’a vidé de son sang. Et c’est au milieu de cette souffrance physique terrible qu’une autre épreuve différente l’attend : la rencontre avec sa Mère.

"Tout à coup, à gauche, devant une porte, il aperçoit sa Mère soutenue par quelques femmes – dont Marie Madeleine. Elle tend instinctivement les bras : ce geste de la Mère devant qui tout a disparu et qui ne voit que son Fils. Lui releva un peu sa tête ruisselante de sang et il la regarda. Quel regard ! Quel silence ! Il y a des souffrances qui ne peuvent s’exprimer ; la parole les dénaturerait, tout se dit d’un regard et en silence. A partir de ce moment où Jésus rencontre sa Mère, il se fait en son Cœur une déchirure profonde. (…) La vue de l’être cher par excellence a été l’instrument de supplice le plus pénétrant de la Passion : il n’y a que ceux qui ont éprouvé la morsure d’une douleur semblable qui comprendront." Jésus va être littéralement broyé intérieurement par la vision de sa Mère qui est dans un état de souffrance indicible. Lui son Fils, Il en est la cause. Cette image taraudera son esprit jusqu’à ses derniers pas.


"Tout à coup, à gauche, devant une porte, il aperçoit sa Mère soutenue par quelques femmes – dont Marie Madeleine. Elle tend instinctivement les bras : ce geste de la Mère devant qui tout a disparu et qui ne voit que son Fils. Lui releva un peu sa tête ruisselante de sang et il la regarda. Quel regard ! Quel silence ! Il y a des souffrances qui ne peuvent s’exprimer ; la parole les dénaturerait, tout se dit d’un regard et en silence. A partir de ce moment où Jésus rencontre sa Mère, il se fait en son Cœur une déchirure profonde. (…) La vue de l’être cher par excellence a été l’instrument de supplice le plus pénétrant de la Passion : il n’y a que ceux qui ont éprouvé la morsure d’une douleur semblable qui comprendront." Jésus va être littéralement broyé intérieurement par la vision de sa Mère qui est dans un état de souffrance indicible. Lui son Fils, Il en est la cause. Cette image taraudera son esprit jusqu’à ses derniers pas. Continuant sa marche vers le Calvaire, trois évènements vont avoir lieu : la rencontre avec Simon de Cyrène, celle avec Sainte Véronique et enfin l’arrêt devant les filles de Jérusalem.

Devant la faiblesse de Jésus les soldats vont réquisitionner Simon de Cyrène pour L’aider à porter sa croix. En effet, personne ne vient en aide à Jésus. Une partie de la foule est pleine de haine et se délecte de Le voir à bout de force. Une autre partie, indifférente, regarde juste ce spectacle avec curiosité. Enfin une dernière partie, malgré une réelle compassion, n’osera pas bouger… Toutes ces attitudes nous les retrouvons aujourd’hui et notamment la dernière. Ne sommes-nous pas souvent timorés dans la vie de tous les jours, n’osant pas affirmer notre foi, notre appartenance au Christ, pleins de respect humain et reniant parfois Notre Seigneur comme Saint Pierre ? Combien de fois dans notre vie en société nous disons : non je ne le connais pas. Sortons-nous notre chapelet en public ? Parlons-nous de Dieu lorsque nous rencontrons des gens ? Défendons-nous son honneur lorsqu’il est ouvertement attaqué par des gouvernements ou des médias ? Sommes-nous sur le chemin du calvaire avec le Christ, prenant fait et cause pour Lui, ou nous restons sur le côté, sans rien faire face aux outrages qu’Il reçoit ? "Celui qui ne porte pas sa croix tous les jours derrière moi, ne peut pas être mon disciple"(Luc 14:27)

Jésus poursuit sa montée et "sur le côté se tient une femme Véronique. A la vue de Jésus elle pousse un cri. Ce n’est plus Lui. Cette face si douce qu’elle avait jadis admirée, fascinée comme tant d’autres par l’éclat qui rayonnait tout autour, ce n’est plus qu’un masque terreux où les traits s’enfoncent dans une couche mêlée de sang et de sueur; des stries de poussière se creusent sur le visage ; des crachats coulent s’embarrassent dans les cheveux et à travers la barbe. Jésus en passant la regarde. Elle n’y tient plus, elle détache le voile qui lui couvre la tête, voile long, souple, et avant même que son idée ait pu se défendre de la moindre objection, elle s’élance en avant : Jésus la frôlait presque, vu l’étroitesse du chemin. Elle lui tend alors son voile, elle-même elle l’applique presque sur le visage."

Voilà l’attitude que nous devons avoir : la spontanéité de Sainte Véronique. Elle laisse parler son cœur avant la raison et la peur. Elle s’élance vers Jésus comme Saint Pierre s’élancera et marchera sur les eaux oubliant la réalité de la pesanteur. Oui la foi déplace les montagnes. Et à cause de cette foi spontanée, Sainte Véronique sera récompensée immédiatement en voyant le visage de son Christ adoré imprimé sur son voile. Nous aussi imprimons le visage de Jésus dans notre cœur. Que ce visage nous habite, nous enlève nos peurs et nos hésitations à Le suivre. Comme Sainte Véronique soyons spontanés pour parler de Lui et pour Le défendre lorsqu’il est outragé.


"Cependant le cortège se remet en marche et tourne à gauche. Encore quelques pas et c’est la suprême montée d’où l’on ne redescend pas. A ce moment, subitement Jésus fléchit : est-ce l’émotion nouvelle de la sentence, l’horreur naturelle de la mort ? Il tombe à plat cette fois et la relevée est plus pénible. Des femmes se sont massées, groupe ému et qui se lamente. Les femmes sont plus compatissantes. Jésus perçoit le son sincère des cœurs brisés, à travers les blasphèmes de tout le monde : il s’arrête." Remarquons que Jésus n’a rien dit à sa Mère, rien à Simon de Cyrène, rien à Sainte Véronique.  Mais là il rompt son silence : "Ne pleurez pas sur moi, pleurez plutôt sur vous. (…) si l’on traite ainsi le bois vert que fera-t-on du bois sec.“ (luc 22:31).

Ces paroles de Jésus sont un peu mystérieuses. Le bois vert (c’est-à-dire vivant) représente les fidèles du Christ qui, malgré leurs faiblesses, Le suivent et sont maltraités à cause de Lui. C’est l’Église vivante qui, comme le Christ portant sa croix, est persécutée. Le bois sec représente les indifférents et les persécuteurs qui n’ont pas la foi : ceux qui aujourd’hui, se moquent des vrais catholiques attachés à Jésus, veulent les faire tomber, et même les faire mourir; ceux qui, infiltrés de l’intérieur, veulent leur faire perdre subtilement la foi en dénaturant l’enseignement du Christ; enfin ceux qui se prennent pour Dieu voulant dans leur orgueil dominer le monde, enivrés de puissance et d’argent. "Vanité des vanités, tout est vanité" (Eccl, 1:2). Qui sont-ils, tous, face à la puissance de Dieu ? La devise de l’Archange Saint Michel résonne aujourd’hui encore : Qui ut Deus ? Qui est comme Dieu ?

Ces paroles de Jésus sur le bois sec devrait pourtant effrayer ces pécheurs, les faire réfléchir et les pousser à se convertir. "Que sert à un homme de gagner le monde entier s’il vient à perdre son âme ?" (Math 16 :26). A Fatima Notre Dame a montré l’enfer aux petits enfants, là où va le bois sec pour l’éternité. Et Elle nous a demandé de prier pour ces pécheurs enfermés dans leur indifférence et leur vanité pour qu’ils se convertissent et n’aillent pas en enfer. Là est la suprême charité. En effet, s’il est charitable et nécessaire de soulager la souffrance humaine sur terre, combien il est plus charitable encore de préserver des âmes d’une souffrance qui sera éternelle ! Prions pour que nos ennemis, ceux de Jésus-Christ et de sa Mère se convertissent. C’est cela l’enseignement de Jésus “Aimez vos ennemis". Ce n’est certes pas facile mais c’est là qu’on reconnait un vrai disciple de Jésus-Christ.


Enfin voilà Jésus qui arrive au terme de sa marche. Il n’est plus qu’un cadavre. Sur le plan humain, il semble finir sa vie dans un échec lamentable (alors que sur le plan divin c’est la victoire de la Croix qui mènera à la Résurrection). Il nous montre ici jusqu’où Il s’est abaissé par obéissance Lui, qui est Dieu, Lui qui est Roi. La vision de son chemin de croix doit nous enlever notre orgueil et nous faire accepter les humiliations que nous subissons à cause de Lui. Les béatitudes nous le rappellent "Bienheureux serez-vous si l’on vous persécute…" Acceptons, malgré nos efforts, d’être vaincus provisoirement dans ce monde dominé par Satan. Notre Seigneur permet cela pour que nous soyons avec Lui, à ses côtés, sur son chemin de Croix comme Simon de Cyrène. C’est un honneur ! Et gardons l’espérance car tout cela ne durera qu’un temps. Notre Seigneur est ressuscité peu de temps après la Croix. Il en sera de même pour son Église. Notre Dame l’a promis à Fatima : « A la fin mon Cœur Immaculé triomphera. »


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Prière de l'Ange de Fatima

Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit,
je Vous adore profondément,
et je Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ,
présent dans tous les Tabernacles de la terre,
en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé.
Par les mérites infinis de Son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie,
je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

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Message par Lumen Sam 2 Nov 2024 - 22:05

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Méditation 1er samedi du mois 2 novembre 2024


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5ème mystère douloureux : la crucifixion
 
Fruit du mystère: l’amour de Jésus pour nous



Nous terminons le cycle de cinq premiers samedis sur les mystères douloureux et méditons aujourd’hui sur la Crucifixion. Ce mystère est insondable. L’Amour infini de Jésus est mêlé à des souffrances indicibles et cela nous plonge à la fois dans l’admiration et dans l’effroi. Comment comprendre tout cela ? Nous avons besoin d’être guidé et c’est la Christ Lui-même qui va le faire. Sur sa Croix, au milieu des trois heures de son silence, le Christ va prononcer sept paroles. Les trois premières vont exprimer son Amour pour nous, les deux suivantes ses souffrances, et le deux dernières l’abandon dans la volonté de son Père. Comme pour le Notre Père qui comporte sept prières, ces sept paroles du Christ sur la Croix sont un enseignement qui résume et achève sa mission de rédemption.

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1/ « Mon Père ! pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ! (Lc 23, 34) »

Après nous avoir enseigné le pardon dans le Notre Père, Jésus le met lui-même en pratique et nous en donne un sublime exemple. Plongeons-nous dans ce pardon de la Croix. Il est à l’agonie dans des souffrances atroces, moqué, insulté, humilié, paralysé par les clous, couronné d’épines. Il voit en même temps le Cœur de sa Mère transpercé de douleur.  Et face à cela, sa première parole est un pardon… Alors chaque fois que nous aurons nous-même du mal à pardonner revenons à cette Croix et contemplons les paroles de notre divin Maître.


2/ « Je te le dis en vérité : tu seras aujourd’hui avec moi dans le paradis (Lc 23, 43) »

Le passage du bon Larron est le plus merveilleux et le plus consolant pour nous. Il est la démonstration des premières paroles de pardon de Jésus. C’est aussi un enseignement pour nous montrer les conditions de ce pardon. Car contrairement à une erreur moderne très répandue aujourd’hui, l’effet de la Miséricorde de Dieu n’est pas automatique. Sinon l’enfer, montré aux enfants de Fatima, n’existerait pas et nous irions tous au Ciel. Dieu offre sa Miséricorde à tous les hommes, certes, mais le résultat dépend de nous. Pour être pardonnés nous devons faire comme le bon larron. Saint Alphonse de Liguori résume son attitude « Il crut, il se repentit, il proclama, il aima, il eut confiance, il pria. ». Et sa prière à Jésus crucifié fut si belle, si simple, si humble. « Souvenez-vous de moi quand vous serez dans le paradis ». Quel exemple ! Oui voilà l’attitude de foi et de contrition que nous devons avoir pour que Dieu nous pardonne. Le mauvais Larron refuse de regretter ses fautes. Jésus ne lui adresse même pas la parole. A l’inverse, après un petit acte de foi et de contrition, le Bon Larron reçoit en retour un déluge d’Amour de Jésus. Constatons avec quelle vitesse Dieu rentre dans une âme et la bouleverse dès qu’elle se repend ! En une fraction de seconde, Dysmas est canonisé par le Christ lui-même ! Lui le brigand. Quelle espérance pour nous si nous suivons l’exemple de Saint Dysmas.


3/ « Femme, voici votre fils. Fils Voici votre Mère (Jn 19, 26-27) »

Le troisième acte d’Amour du Christ va nécessiter un autre “Fiat“ de la Sainte Vierge. En effet, regardons la scène.  Saint Bernard dit que “sur le Calvaire, ces deux grands Martyrs, Jésus et Marie souffraient en silence : l’excès de la douleur qui les oppressait leur ôtait la faculté de parler. La Mère regardait son Fils agonisant sur la croix, le Fils regardait sa Mère agonisant au pied de la croix et mourant de compassion pour les peines qu’il endurait.“ Et tout à coup Jésus lui annonce qu’Elle a désormais un autre fils, le genre humain tout entier dont une partie est en train de tuer son Fils. Comment ne s’est Elle pas offusquée à ces paroles ? Comment, dans sa douleur inexprimable, Elle n’a pas au moins murmuré ? Comme à l’Annonciation, Elle suit la volonté de Dieu dans une obéissance totale. Et de l’autre côté, quelle abnégation de Jésus. Nous donner, la personne à qui il tient le plus après son Père : sa propre Mère. Nous La donner à nous, qui sommes indignes d’Elle. Et ce n’est pas tout. En nous faisant enfants de sa Mère, il fait de nous son corps mystique. Oh doux Jésus vous aurez tout donné par Amour pour nous. Non content de déjà donner votre vie, vous nous donnez votre Mère.


4/ « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné ? (Mt 27, 46) »

Ces paroles semblent au premier abord étranges venant de la bouche de Jésus, Lui qui est Dieu. Cet abandon cruel qui lui arrache ce cri est tout d’abord nécessaire à la justice divine. En effet Jésus doit expier à notre place notre propre abandon de Dieu. Ne l’abandonnons-nous pas régulièrement en commettant nos péchés, mais aussi en passant parfois des journées sans prier ou sans penser à Lui ? Allons-nous le voir dans les églises chaque jour, même cinq minutes, ou nous l’abandonnons dans son tabernacle ?  Ensuite, Jésus veut nous montrer par ces paroles sur la Croix combien il a dû souffrir pour notre rédemption.  « Ce fut en outre pour nous faire connaître combien il souffrit en mourant. On eût pu croire que, Jésus-Christ étant homme et Dieu, sa divinité aurait empêché les tourments de lui causer de la douleur ; pour écarter ce soupçon, il voulut témoigner par ce cri plaintif que sa mort fut la plus douloureuse que jamais un homme ait endurée, et que, tandis que les Martyrs furent soutenus dans leurs tourments par les consolations divines, lui, comme Roi des Martyrs, il voulut mourir privé de tout adoucissement, et satisfaire en toute rigueur à la divine Justice pour tous les péchés des hommes. » expliquera Saint Alphonse de Liguori.


5/ « J’ai soif ! (Jn 19, 28) »

Jésus exprime ici une soif physique épouvantable due à la perte de tout son sang et au supplice de la crucifixion connu pour créer ce tourment. Mais il subit tant d’autres souffrances. Les clous, la couronne d’épines, la peau arrachée, … Pourquoi choisit-Il d’exprimer celle-là ? Car au-delà de l’aspect physique, cette phrase exprime une réalité mystique fondamentale qui rejoint la souffrance de l’abandon : Jésus crie sa soif d’amour des hommes ingrats.  Cette parole annonce les apparitions de Paray-Le-Monial où Notre Seigneur viendra instituer le culte du Sacré Cœur pour nous montrer son Amour infini à travers son Cœur de chair tout en nous exprimant sa tristesse infinie de n’avoir en retour que des “ingratitudes“. Car cette soif de notre amour est toujours là. Jésus est avec nous sur la terre jusqu’à la fin du monde. A chaque Messe, lors de la consécration, Il renouvelle son sacrifice de la croix de façon réelle mais non sanglante. Et à chaque Messe il crie sa soif devant tant d’indifférence renouvelée de la part des fidèles. Combien sommes-nous à lui donner du vinaigre par notre attitude irrévérencieuse, par notre indifférence du cœur, par nos pensées ailleurs, par nos bavardages, etc. Alors pour ne pas  céder à la distraction, surtout lors de la communion, fermons les yeux et pensons à Jésus crucifié en redisant ses paroles : J’ai soif. Notre communion ne sera plus la même et note cœur sera transformé.


6/ « Tout est accompli ! (Jn 19, 30) »

Ces paroles de Jésus sont un peu mystérieuses. Le bois vert (c’est-à-dire vivant) représente les fidèles du Christ qui, malgré leurs faiblesses, Le suivent et sont maltraités à cause de Lui. C’est l’Église vivante qui, comme le Christ portant sa croix, est persécutée. Le bois sec représente les indifférents et les persécuteurs qui n’ont pas la foi : ceux qui aujourd’hui, se moquent des vrais catholiques attachés à Jésus, veulent les faire tomber, et même les faire mourir; ceux qui, infiltrés de l’intérieur, veulent leur faire perdre subtilement la foi en dénaturant l’enseignement du Christ; enfin ceux qui se prennent pour Dieu voulant dans leur orgueil dominer le monde, enivrés de puissance et d’argent. "Vanité des vanités, tout est vanité" (Eccl, 1:2). Qui sont-ils, tous, face à la puissance de Dieu ? La devise de l’Archange Saint Michel résonne aujourd’hui encore : Qui ut Deus ? Qui est comme Dieu ?


7/ « Mon Père ! je remets mon âme entre vos mains (Lc 23, 46) »

Nous y sommes. Jésus va vivre maintenant la dernière épreuve de tout être humain : la mort, séparation de l’âme et du corps, conséquence du péché. Mais s’il veut vivre la mort comme nous, pour nous sauver, il ne la subit pas car il est plus puissant que la mort. C’est donc Lui qui décide quand il va mourir, quand il va faire le sacrifice de sa vie pour nous. En lançant ce cri ultime sur la Croix, Jésus veut aussi remettre nos propres âmes dans les mains de son Père en même temps que la sienne. Sublime charité de Jésus. Saint Athanase explique que “Jésus-Christ, en se recommandant lui-même à son Père, lui recommanda pareillement tous les fidèles, qui devaient recevoir par lui le salut éternel, parce que la tête et les membres ne forment qu’un seul corps.“  Cette dernière parole de Jésus crucifié, nous devrons la dire à la fin de notre vie dans une profonde et humble imitation de Jésus-Christ. Imaginons-nous mourir, là, dans une minute.  Fermons les yeux et redisons : Mon Père ! je remets mon âme entre vos mains. Alors immanquablement nous viendra cette question : quel est l’état de l’âme que je vais remettre au Père ? Et c’est là que nous devrons faire comme le bon larron, Saint Dysmas.


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Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit,
je Vous adore profondément,
et je Vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ,
présent dans tous les Tabernacles de la terre,
en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé.
Par les mérites infinis de Son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie,
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