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9 JUILLET : FETE DE NOTRE DAME DE LA PAIX

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Message par Hervé J. VOLTO Mar 9 Juil 2024 - 9:53

9 juin : fête de Notre Dame de Paix

L’appellation mariale Notre-Dame de la Paix signifie Marie, Mère de la Paix. Divers lieux de culte, localités et organismes portent ce nom.

Le premier texte connu sur la statue de Notre-Dame de Paix provient d’un livre publié en 1660 par le Père Médard de Compiègne, capucin :

-On assure que cette sainte image est l’héritage de l’illustre Maison de Joyeuse, qui demeurait, par succession, à celui des enfants de cette illustre famille qui avait le plus de dévotion à la conserver.

L’histoire de la statue est donc d’abord intimement liée à celle de la famille de Joyeuse.

Les experts peuvent avec une quasi certitude placer la date de naissance de la statue autour de 1530. Jean de Joyeuse avait quitté le Château de Joyeuse, en Vivarais (aujourd’hui département de l’Ardèche) pour celui que Françoise de Voisins lui avait apporté en dot, le Château de Couiza, dans le Bas-Languedoc en 1518 : ce serait lui qui aurait acquis ou peut-être même fait réaliser la statuette, selon un voeux, la famille de Joyeuse risquant de s'éteindre. Il la donna au plus pieux de ses fils, Guillaume, qui l’emporta en 1561 à l’hôtel de trésorerie de Toulouse où il avait été nommé.

De son mariage avec Marie de Batarnay, Guillaume eut sept fils et c’est Henri qui reçut la statuette. Vers la mi-novembre 1576, il l’emporta avec lui à Paris, au Collège de Navarre, puis en 1582 à l’hôtel du Bouchage, rue Saint-Honoré (à l’actuel emplacement du Temple de l’Oratoire).

Henri, bien qu’attiré par la vie religieuse, dut épouser Catherine de La Vallette. Le couple s’installa, toujours rue Saint-Honoré, dans un hôtel contigu au monastère des Capucins et y aménagea une chapelle pour Notre-Dame.

Quand, à son veuvage, il entra chez les Capucins et devint Père Ange, il fit don au couvent de la moitié de son hôtel avec la chapelle que, quelques années plus tard, les capucins, obligés d’agrandir leur couvent, durent démolir. Ils firent alors aménager, au dessus de la porte d’entrée des nouveaux bâtiments, une petite niche où la statue fut exposée.

La petite Madone va rester là 63 ans, discrète, attendant son heure. Toutefois un frère convers, Frère Antoine, qui était fort dévot à cette image, prédit peu avant de mourir que cette statue deviendrait illustre.

La Guerre de Trente Ans avait désolé l’Europe, et se continuait de diverses manières. Les peuples angoissés imploraient la paix. Or, le 21 juillet 1651, des enfants s’assemblent devant la Madone des Capucins, rue Neuve Saint Honoré, chantant à gorge déployée des Salve Regina. Des processions se forment au chant des litanies de la Sainte Vierge, on vient de tous les quartiers de la capitale. Il y a foule. Chants, prières et… miracles, car des guérisons se produisent ! Notre-Dame est bienfaisante à son peuple, qui –spontanément– l’invoque comme « Notre-Dame de Paix ».

Quelques semaines après cette première procession, précisément le 24 septembre 1651, alors que la dévotion envers elle ne cesse de prendre de l’ampleur, la statue est retirée de la niche au-dessus de la porte pour être exposée dans l’église du couvent, dans la chapelle latérale où reposent les restes du Père Ange. Il se produisait là des miracles et les pèlerins y venaient si nombreux qu’il fallut songer à agrandir la chapelle, ce que fit faire Mademoiselle de Guise, petite-nièce d’Henri de Joyeuse ; la statue fut solennellement installée dans le nouveau sanctuaire par le Nonce apostolique, en présence du Roi, de la Cour et d’un concours immense de parisiens, le 9 juillet 1657.

L’année suivante, le Roi Louis XIV est pris de fièvre typhoïde à Calais, et on craint pour sa vie. La Reine Mère demande des prières. Les capucins s’adressent à Notre-Dame de Paix et la guérison se produit, jugée miraculeuse. Anne d’Autriche commande alors à Michel Corneille un grand tableau en ex-voto (il est aujourd’hui dans les collections du château de Versailles).

Cette guérison du Roi de France contribue encore à l’accroissement de la dévotion envers la Madone de la chapelle des Capucins, qui devient un véritable centre de pèlerinage : on y vient en foule, surtout au jour de sa fête, fixée au 9 juillet. On implore la Reine de la Paix pour la paix du Royaume, pour la paix du monde, pour la paix des familles, pour la paix des coeurs…

Au mois d’août 1790, les Capucins furent chassés de leur couvent. Un religieux emporte discrètement la statue avec lui et, l’année suivante, il la remet à son Provincial. Ce dernier, pour plus de sécurité, la confie à une demoiselle Papin, sœur du Grand Pénitencier de l’Archevêché de Paris. Un procès-verbal très détaillé accompagne ce dépôt. En 1792, Mademoiselle Papin, fuyant Paris à son tour, remit la Vierge à la Duchesse de Luynes, qui, en 1802, en fit constater l’authenticité par l’un des vicaires généraux de l’Archevêché de Paris. Cet acte de reconnaissance et d’authentification existe toujours avec ses cachets de cire rouge bien visibles.

En avril 1806, la Duchesse de Luynes décède. La sœur et le neveu de Mademoiselle Papin, ses héritiers (la statue n’avait été confiée à Madame de Luynes que comme un dépôt provisoire) en font la cession à la Révérende Mère Henriette Aymer de La Chevalerie, à la demande du Révérend Père Coudrin : ce sont les fondateurs de la Congrégation de l’Adoration des Sacrés Coeurs, dite de Picpus.

Le 6 mai 1806, la statue de Notre-Dame de Paix arrive au couvent de Picpus (qui garde le cimetière où furent ensevelies les victimes de la grande Terreur guillotinées tout près de là, sur la « place du trône » –devenue « place du trône renversé » sous la révolution, et depuis « place de la nation »– , parmi lesquelles les célèbres Carmélites de Compiègne).

Cette chapelle est le lieu de culte associé au cimetière de Picpus, où sont enterrés le général La Fayette et sa femme, ainsi que les corps de 1 306 personnes de toutes conditions, guillotinées au cours de la grande Terreur de 1794. Elle fut érigée pour garder la mémoire de ces victimes mais aussi pour accueillir la toute jeune congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie (Picpuciens), qui s'installa à Picpus en 1806. Elle est propriété de la Fondation de l'oratoire et du cimetière de Picpus.

Notre-Dame de Paix est depuis lors la Protectrice de toute la Congrégation, Pères et Sœurs, et sa reproduction se trouve dans toutes les maisons de l’Institut.

Le 9 juillet 1906, la statue de Notre-Dame de Paix fut officiellement couronnée au nom du Pape Saint Pie X.

Si les foules n’accourent pas de la même manière qu’autrefois aux pieds de la Madone qui nous vient des Joyeuse, nous pouvons toutefois affirmer que Notre Dame de la Paix continue à donner généreusement des grâces de paix à ceux qui viennent les implorer dans la chapelle de Picpus.

Peut-être, en ces temps troubld, devrions nous relancer le pèlerinage de Notre dame de la Paix à la chapelle de Picpus...

La Maison de Joyeuse -d'or à trois pals d'azur, au chef de gueules chargé de trois hydres à sept têtes aussi d'or- est une ancienne famille Noble Française, particulièrement influente au XVI° siècle, qui tire son nom de la ville de Joyeuse, dans le Vivarais. Elle était une branche de la famille de Châteauneuf-Randon.

La Maison de Joyeuse est consacrée à Notre Dame de Paix a donné trois maréchaux de France et compte parmi ses membres le célèbre Anne, Duc de Joyeuse (1560-1587), qui fut l'un des mignons du Roi Henri III.

Si l'on croit la légende, les premiers seigneurs de Joyeuse furent des guerriers des armées de Pépin le Bref ou de son fils Charlemagne. Joyeuse était le nom de l'épée de Charlemagne, mentionnée dans la Chanson de Roland.

En 1230, Bernard VIII d'Anduze, époux de Vierne du Luc, rendit hommage au roi Louis VIII pour 21 localités dont 4 en Vivarais : Joyeuse, Laurac, Largentière et Chassiers.

Liste des ducs de Joyeuse
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_ducs_de_Joyeuse

Peut-être, en ces temps troubles, devrions nous relancer le pèlerinage de Notre Dame de la Paix à la chapelle de Picpus... ou aller la visiter !
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2008/09/27/134-le-pere-ange-de-joyeuse-et-la-statue-de-notre-dame-de-paix-2nde-partie/




9 juillet : la fête des Prodiges de la Bienheureuse Vierge Marie

A propose de cette fête des Prodiges de la Bienheureuse Vierge Marie
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2024/07/08/2024-148-la-fete-des-prodiges-de-la-bienheureuse-vierge-marie/

Parmi ces prodiges accomplis par l'intercession de Notre-Dame, nous vous rappelons celui-ci, survenu en Vivarais pendant la grande révolution
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2012/07/18/2012-41-notre-dame-de-la-delivrance-au-hameau-de-chapias-vivarais/




9 juillet : fête de Saint Thomas More

Thomas More, latinisé en Thomas Morus (7 février 1478, Londres – 6 juillet 1535, Londres), est un saint catholique, juriste, historien, philosophe, humaniste, théologien et homme politique anglais. Grand ami d'Érasme, érudit, philanthrope, il participe pleinement au renouveau de la pensée qui caractérise cette époque, ainsi qu'à l'humanisme, dont il est l'un des représentants anglais.

Nommé « ambassadeur extraordinaire », puis « chancelier du Roi » par Henri VIII, il désavoue le divorce du roi et refuse de cautionner le schisme avec Rome : il démissionne de sa charge en 1532. Devant la persistance de son attitude, il est emprisonné, puis décapité comme « traître ».

Béatifié le 29 décembre 1886 par Léon XIII, Thomas More est canonisé —Saint Thomas More— le 19 mai 1935 par le pape Pie XI.

Hervé J. VOLTO

Date d'inscription : 19/12/2016

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