La Fête de St-Denis et ses compagnons Rustique et Éleuthère (Évangélisateurs de Lutèce-Paris et martyrs) -9 octobre 2024
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La Fête de St-Denis et ses compagnons Rustique et Éleuthère (Évangélisateurs de Lutèce-Paris et martyrs) -9 octobre 2024
La Fête de St-Denis et ses compagnons Rustique et Éleuthère (Évangélisateurs de Lutèce-Paris et martyrs) - 9 octobre 2024 - Tableau poétique des Fêtes chrétiennes ( Images et Musique) – Vicomte Walsh – 19 eme siècle
Prochaine fête: Fête de l`Action de Grâce - 14 octobre - remerciement à Dieu pour les récoltes - La Toussaint - fête de Tous les Saints et de ceux en Paradis - 1 Novembre et la Fête des Fidèles Défunts de nos familles - et du Purgatoire - 2 novembre
Saint-Denis (Dionisyus était son nom en latin) - évangélisateur de Lutèce-Paris et martyr au 3 ème siècle
L`Empire romain vers l`an 250 Ap J.C. au temps de St-Denis – Évangélisateur et martyr de Paris (Lutèce) en Gaule romaine.
Voilà des noms mêlés aux vieilles annales de France: la mémoire de ceux qui les ont portés sera éternelle, car si les archives du royaume perdaient les récits qui ont été faits de saint Denis, de sainte Geneviève et de saint Louis, leur histoire vivrait encore, parce que la religion s'est chargée de la perpétuer parmi les chrétiens. Et quand il n'y a plus de livres, les traditions qu'elle a enseignées vont toujours. Les siècles, dans leurs tourmentes, dans leur incessante marche, dérangent, bouleversent et emportent des souvenirs historiques et profanes. Mais les annales sur lesquelles le catholicisme a mis la main ne sont point enlevées dans les tempêtes, ne sont point perdues dans la longue suite des âges : le sceau apposé par la religion à ces souvenirs les maintient perpétuels.
Il y a bien des noms de conquérants que la gloire a voulu garder, bien de puissants monarques qui ont fait de grandes choses et dont les peuples ne savent seulement pas les noms. Cependant, pour se perpétuer dans la mémoire de leurs nations, ces rois avaient élevé des monuments, et sur le marbre et le bronze avaient fait inscrire les faits et gestes de leurs règnes. Tout cela a été perdu, tandis que le souvenir de trois missionnaires envoyés de Rome pour prêcher la foi dans les Gaules est conservé et vivra toujours.
Lutèce (Paris) à l`époque de la Gaule Romaine vers l`an 200 Ap J.C.
Dieu donne à ses saints quelque chose de son immortalité. C'est une opinion commune en France que parmi les missionnaires qui vinrent prêcher aux premiers Français la loi de Jésus-Christ, saint Denis fut celui qui porta le plus loin le flambeau de l'Évangile. Après avoir fait plusieurs éclatantes conversions sur sa route, après avoir prêché avec succès à Arles, il arriva à Paris, à la Lutèce, que les Romains avaient imprégnée de leurs vices et de leur idolâtrie.
Alors la ville française était loin de s'étendre comme elle fait de nos jours. En ce temps son enceinte était resserrée entre les deux bras de la Seine, et se bornait à cet espace nommé la Cité. C'est dans ce vieux cœur de Paris que la parole chrétienne s'est d'abord fait entendre. Depuis, que de bruits divers ont retenti là où s'était élevée la voix de notre premier apôtre ! Et cependant ses paroles n'ont point été oubliées : le Dieu qu'il adorait, nous l'adorons, et là où il avait planté des croix de bois, se voient aujourd'hui des églises. Les enseignements et les miracles de Denis et de ses compagnons Rustique et Éleuthère ont été reproduits par de naïves sculptures, et la pierre s'est chargée, comme nos vieilles chroniques, de redire au peuple la vie et la mort des trois martyrs.
Lutèce (Paris) gallo-romaine – La Gaule faisait partie de l`empire romain et adorait les dieux romains et celtes
Denis savait le beau langage et de Rome et d'Athènes ; son éloquence était reconnue parmi les hommes de son temps. Mais ce n'est pas au miel de sa parole qu'il faut attribuer les nombreuses conversions qu'il opérait chaque jour. Non, l'éloquence humaine la plus fleurie, la plus étudiée, la plus habile, n'aurait pu persuader à nos ancêtres, fils des Francs et des Gaulois, qu'il valait mieux vivre en paix que de gagner des batailles; qu'il fallait être doux et humbles et savoir pardonner : les idées de fierté, de gloire, de rancune étaient trop enracinées dans les cœurs de nos rudes devanciers, pour qu'une voix humaine les en chassât. Il fallait pour rendre humbles les orgueilleux, pour rendre humains les cruels, il fallait la voix de Dieu. Dieu parla donc par la bouche de son apôtre.
Le nombre des chrétiens augmentant partout où Denis prêchait la nouvelle loi, les adorateurs de Jupiter et de Vénus, de Mars et d'Apollon, prirent ombrage du saint missionnaire et le firent arrêter. Denis, Rustique, Éleuthère, furent amenés devant le gouverneur Fescennius, que d'autres appellent Sisinnius.
« Sacrifiez à nos dieux immortels! leur cria le Romain.
— Nous adorons Jésus-Christ ; nous ne pouvons sacrifier à vos idoles.
— La mort vous attend si vous n'obéissez aux ordres de César.
— Nous désobéissons à César pour obéir à Dieu.
— Vous allez à l'instant être mis à mort.
— Nous allons à l'instant être reçus dans le ciel. »
Exécution de Saint Denis – du prêtre Rustique et du diacre Éleuthère vers l`an 250 ou 272 Ap J.C. lors des persécutions ordonnées par les empereurs romains. (Possiblement celles de Dèce, de Valérien ou de Aurélien– celà reste inconnu)
Confessant ainsi Jésus-Christ, les trois apôtres furent jetés dans un cachot, et, selon une tradition, ce cachot est devenu une église et a été appelée, dans la suite des temps, Saint-Denis-de-la-Chartre. Après de longues tortures, le proconsul fit trancher la tête aux trois chrétiens, et ordonna que leurs corps, privés de sépulture, fussent abandonnés aux oiseaux du ciel et aux bêtes des bois qui vivent de cadavres. Mais une femme chrétienne, qui avait de l'or à répandre, trouva le moyen de s'emparer des corps des martyrs, et les fit enterrer à six milles de la ville, dans un village que l'ont croit être Saint-Denis-de-l' Estrée, et que l'on appelait alors Catheuil. Plus tard les chrétiens, à la voix d'une bergère renommée pour sa piété et qui paissait ses moutons dans les environs de Paris (sainte Geneviève), élevèrent une église à saint Denis et à ses compagnons sur le lieu même de sa sépulture. Cette église, où s'opéraient beaucoup de miracles, fut enrichie et ornée des largesses de Dagobert.
Le roi Dagobert posant la première pierre sur l`abbaye de St-Denis à Paris. ( 602 à 639 Ap J.C.)
Des extrémités du royaume, la foule chrétienne venait en pèlerinage à Saint-Denis. Dans les procès, on y venait aussi faire serment sur la châsse des saints pour déclarer la vérité que l'on ne pouvait découvrir par les voies ordinaires. Une fois un parjure osa lever la main sur les saintes reliques, et comme sa bouche jurait à faux, il tomba et mourut à l'instant dans d'affreuses souffrances. Ce sépulcre était un monument bâti en forme de tour, ou plutôt un faisceau de tours. Saint Eloi prit plaisir à l'enrichir, et saint Ouen assure que de ses jours l'église aimée de Dagobert était une merveille de la terre, une vraie pourtraiture du paradis. La piété de Dagobert fit exhumer les corps saints des trois martyrs et les fit transporter en grande et magnifique pompe à la nouvelle abbaye.
Basilique de St-Denis à Paris
Basilique de St-Denis à Paris
Depuis cette translation des reliques de saint Denis et de ses glorieux compagnons, les murs de l'antique église ont vu bien de splendides cérémonies : à elle les grandeurs de la mort, à elle les royales funérailles! C'est à la garde du premier apôtre de la France que sont confiées les cendres des rois français.
Aujourd'hui, quand une capitale est menacée par l'ennemi, vous voyez une grande agitation autour du palais de la banque; on charge de lingots d'or et d'argent les chariots de l'État : le siècle emporte son Dieu. Autrefois, quand les nations barbares, quand les terribles Normands (Vikings) serraient de leur immense cercle de fer une cité chrétienne, alors il y avait aussi un grand émoi dans la ville ; mais c'était aux églises que le peuple effrayé se portait. Les trésors qu'il s'occupait, en ces moments de terreur, de soustraire à l'ennemi, c'étaient les reliques de ses saints, la châsse bénite du patron du pays : dans la pensée de la foule chrétienne, ce soin passait avant tous les autres.
Régions de France dévastées par les raids des Vikings
En 859, dit un vieux moine chroniqueur, les hommes des épouvantements, les féroces Normands (Vikings), vinrent faire leurs ravages en France ; la terre s'émut sous leurs pieds et trembla. Alors les religieux de l'abbaye furent aussi saisis de crainte, et, prenant sur leur dos les reliques de leur saint patron, cheminèrent en grande hâte vers Nogent-sur-Seine. Les hommes du Nord, ayant pris goût au beau pays de France, revinrent en l'an de grâce 887, et derechef les reliquaires de l'abbaye furent emportés ; mais cette fois, ce fut à la ville de Reims qu'ils furent donnés en garde.
Le siège de Paris par les Vikings
Oh ! il y avait dans cet amour pour les choses sacrées des autels, dans cet empressement à les soustraire aux mains des profanateurs, quelque chose de touchant! Le patron d'un pays devenait comme le père de tous, et pour racheter les ossements de leur protecteur, les chrétiens de ces temps primitifs auraient donné tout leur or.
Parmi les hommes de France qui vénéraient le plus saint Denis, il faut mettre avant tous les autres nos anciens rois. Ils venaient souvent avec les chevaliers et les grands de leur royaume s'agenouiller sur les dalles, au-dessus des caveaux où ils devaient dormir un jour; et quand une guerre éclatait, c'était à la royale abbaye qu'ils accouraient chercher l'oriflamme ; puis, après que Dieu avait béni leurs armes, c'était encore à l'autel de saint Denis qu'ils revenaient appendre l'étendard victorieux.
La fête de saint Denis a toujours été célébrée, dans le royaume très-chrétien, avec beaucoup de solennité; dans plusieurs diocèses, elle était chômée comme fête d'obligation. Aujourd'hui de grands changements sont survenus en toutes choses, et la face du monde a été renouvelée : des puissants sont tombés, des petits se sont élevés, des empires ont croulé, des États nouveaux ont surgi au soleil ; et dans la vieille église de Dagobert, c'est aujourd'hui comme par le passé : on y prie encore Saint-Denis, et sur les tombes restaurées des rois on chante toujours l'office des trépassés. On le voit, des souvenirs de la patrie se rattachent au nom de l'apôtre des Gaules. Nos valeureux ancêtres avaient pris pour cri de guerre : MONTJOIE ET SAINT DENIS! Et les prêtres qui ont succédé aux religieux de la noble abbaye répètent aujourd'hui le même nom, en priant sur les tombes des reines et des rois.
Fête de St-Denis et ses compagnons Rustique et Éleuthère – La Légende Dorée de Jacques de Voragine – Italie – 13 eme siècle (extrait)
Denis se rendit a Lutèce (Paris) ( vers 250 Ap J.C.?) ou il fit de nombreuses conversions, éleva plusieurs églises et ordonna bon nombre de prêtres. Mais le diable (l`ange déchu) furieux de voir son culte diminuer de jour en jour inspira à l`empereur romain la pensée inhumaine que quiconque découvrirait un chrétien serait tenu de la faire sacrifier aux idoles sous peine d`être lui-même sévèrement puni. Un préfet romain nommé Fescennius fut envoyé de Rome contre les chrétiens de Paris. Ce préfet ayant trouvé Denis occupé à prêcher devant le peuple ordonna de l`arrêter, de le garroter avec une grosse corde et de l`amener à son prétoire en compagnie des deux saints Rustique et Eleuthère. Après avoir courageusement proclamé leur foi chrétienne devant le préfet romain et refusé de sacrifier aux idoles, ils furent exécutés par les romains. Le Patron de Paris et de la Seine-St Denis fut le premier Évêque de la capitale de la France. Il meurt martyr vers 250 ou 270 et est enseveli là où s'élève la Basilique de Saint Denis.
Paris - Note : La ville s'est peu à peu christianisée. Progressivement, le nom de Lutèce va être abandonné au profit de Civitas Parisiorum, la ville des Parisii (4e siècle). Au 5e siècle, le général Ægidius puis son fils Syagrius essaient de maintenir le pouvoir gallo-romain, mais après la défaite de ce dernier à Soissons en l`an 486, la ville tombe sous la domination de Clovis , le roi des Francs, qui en fera sa capitale en 508. La ville de Lutèce avait environ 10,000 habitants à cette époque tandis que la ville de Paris actuelle est de plus de 11 millions d`habitants.
Métronome EP-3 : Le martyre de Saint-Denis
L'artisanat gallo-romain. La céramique
L'artisanat gallo-romain. La sidérurgie
L'artisanat gallo-romain. La cordonnerie
L'artisanat gallo-romain. La taille de la pierre
L'artisanat gallo-romain. La métallurgie
Métronome EP-4 : Paris, résidence impériale et Saint-Martin de Tours - apôtre de la Gaule encore semi-païenne du 4 ème siècle
Paris
Prochaine fête: Fête de l`Action de Grâce - 14 octobre - remerciement à Dieu pour les récoltes - La Toussaint - fête de Tous les Saints et de ceux en Paradis - 1 Novembre et la Fête des Fidèles Défunts de nos familles - et du Purgatoire - 2 novembre
Saint-Denis (Dionisyus était son nom en latin) - évangélisateur de Lutèce-Paris et martyr au 3 ème siècle
L`Empire romain vers l`an 250 Ap J.C. au temps de St-Denis – Évangélisateur et martyr de Paris (Lutèce) en Gaule romaine.
Voilà des noms mêlés aux vieilles annales de France: la mémoire de ceux qui les ont portés sera éternelle, car si les archives du royaume perdaient les récits qui ont été faits de saint Denis, de sainte Geneviève et de saint Louis, leur histoire vivrait encore, parce que la religion s'est chargée de la perpétuer parmi les chrétiens. Et quand il n'y a plus de livres, les traditions qu'elle a enseignées vont toujours. Les siècles, dans leurs tourmentes, dans leur incessante marche, dérangent, bouleversent et emportent des souvenirs historiques et profanes. Mais les annales sur lesquelles le catholicisme a mis la main ne sont point enlevées dans les tempêtes, ne sont point perdues dans la longue suite des âges : le sceau apposé par la religion à ces souvenirs les maintient perpétuels.
Il y a bien des noms de conquérants que la gloire a voulu garder, bien de puissants monarques qui ont fait de grandes choses et dont les peuples ne savent seulement pas les noms. Cependant, pour se perpétuer dans la mémoire de leurs nations, ces rois avaient élevé des monuments, et sur le marbre et le bronze avaient fait inscrire les faits et gestes de leurs règnes. Tout cela a été perdu, tandis que le souvenir de trois missionnaires envoyés de Rome pour prêcher la foi dans les Gaules est conservé et vivra toujours.
Lutèce (Paris) à l`époque de la Gaule Romaine vers l`an 200 Ap J.C.
Dieu donne à ses saints quelque chose de son immortalité. C'est une opinion commune en France que parmi les missionnaires qui vinrent prêcher aux premiers Français la loi de Jésus-Christ, saint Denis fut celui qui porta le plus loin le flambeau de l'Évangile. Après avoir fait plusieurs éclatantes conversions sur sa route, après avoir prêché avec succès à Arles, il arriva à Paris, à la Lutèce, que les Romains avaient imprégnée de leurs vices et de leur idolâtrie.
Alors la ville française était loin de s'étendre comme elle fait de nos jours. En ce temps son enceinte était resserrée entre les deux bras de la Seine, et se bornait à cet espace nommé la Cité. C'est dans ce vieux cœur de Paris que la parole chrétienne s'est d'abord fait entendre. Depuis, que de bruits divers ont retenti là où s'était élevée la voix de notre premier apôtre ! Et cependant ses paroles n'ont point été oubliées : le Dieu qu'il adorait, nous l'adorons, et là où il avait planté des croix de bois, se voient aujourd'hui des églises. Les enseignements et les miracles de Denis et de ses compagnons Rustique et Éleuthère ont été reproduits par de naïves sculptures, et la pierre s'est chargée, comme nos vieilles chroniques, de redire au peuple la vie et la mort des trois martyrs.
Lutèce (Paris) gallo-romaine – La Gaule faisait partie de l`empire romain et adorait les dieux romains et celtes
Denis savait le beau langage et de Rome et d'Athènes ; son éloquence était reconnue parmi les hommes de son temps. Mais ce n'est pas au miel de sa parole qu'il faut attribuer les nombreuses conversions qu'il opérait chaque jour. Non, l'éloquence humaine la plus fleurie, la plus étudiée, la plus habile, n'aurait pu persuader à nos ancêtres, fils des Francs et des Gaulois, qu'il valait mieux vivre en paix que de gagner des batailles; qu'il fallait être doux et humbles et savoir pardonner : les idées de fierté, de gloire, de rancune étaient trop enracinées dans les cœurs de nos rudes devanciers, pour qu'une voix humaine les en chassât. Il fallait pour rendre humbles les orgueilleux, pour rendre humains les cruels, il fallait la voix de Dieu. Dieu parla donc par la bouche de son apôtre.
Le nombre des chrétiens augmentant partout où Denis prêchait la nouvelle loi, les adorateurs de Jupiter et de Vénus, de Mars et d'Apollon, prirent ombrage du saint missionnaire et le firent arrêter. Denis, Rustique, Éleuthère, furent amenés devant le gouverneur Fescennius, que d'autres appellent Sisinnius.
« Sacrifiez à nos dieux immortels! leur cria le Romain.
— Nous adorons Jésus-Christ ; nous ne pouvons sacrifier à vos idoles.
— La mort vous attend si vous n'obéissez aux ordres de César.
— Nous désobéissons à César pour obéir à Dieu.
— Vous allez à l'instant être mis à mort.
— Nous allons à l'instant être reçus dans le ciel. »
Exécution de Saint Denis – du prêtre Rustique et du diacre Éleuthère vers l`an 250 ou 272 Ap J.C. lors des persécutions ordonnées par les empereurs romains. (Possiblement celles de Dèce, de Valérien ou de Aurélien– celà reste inconnu)
Confessant ainsi Jésus-Christ, les trois apôtres furent jetés dans un cachot, et, selon une tradition, ce cachot est devenu une église et a été appelée, dans la suite des temps, Saint-Denis-de-la-Chartre. Après de longues tortures, le proconsul fit trancher la tête aux trois chrétiens, et ordonna que leurs corps, privés de sépulture, fussent abandonnés aux oiseaux du ciel et aux bêtes des bois qui vivent de cadavres. Mais une femme chrétienne, qui avait de l'or à répandre, trouva le moyen de s'emparer des corps des martyrs, et les fit enterrer à six milles de la ville, dans un village que l'ont croit être Saint-Denis-de-l' Estrée, et que l'on appelait alors Catheuil. Plus tard les chrétiens, à la voix d'une bergère renommée pour sa piété et qui paissait ses moutons dans les environs de Paris (sainte Geneviève), élevèrent une église à saint Denis et à ses compagnons sur le lieu même de sa sépulture. Cette église, où s'opéraient beaucoup de miracles, fut enrichie et ornée des largesses de Dagobert.
Le roi Dagobert posant la première pierre sur l`abbaye de St-Denis à Paris. ( 602 à 639 Ap J.C.)
Des extrémités du royaume, la foule chrétienne venait en pèlerinage à Saint-Denis. Dans les procès, on y venait aussi faire serment sur la châsse des saints pour déclarer la vérité que l'on ne pouvait découvrir par les voies ordinaires. Une fois un parjure osa lever la main sur les saintes reliques, et comme sa bouche jurait à faux, il tomba et mourut à l'instant dans d'affreuses souffrances. Ce sépulcre était un monument bâti en forme de tour, ou plutôt un faisceau de tours. Saint Eloi prit plaisir à l'enrichir, et saint Ouen assure que de ses jours l'église aimée de Dagobert était une merveille de la terre, une vraie pourtraiture du paradis. La piété de Dagobert fit exhumer les corps saints des trois martyrs et les fit transporter en grande et magnifique pompe à la nouvelle abbaye.
Basilique de St-Denis à Paris
Basilique de St-Denis à Paris
Depuis cette translation des reliques de saint Denis et de ses glorieux compagnons, les murs de l'antique église ont vu bien de splendides cérémonies : à elle les grandeurs de la mort, à elle les royales funérailles! C'est à la garde du premier apôtre de la France que sont confiées les cendres des rois français.
Aujourd'hui, quand une capitale est menacée par l'ennemi, vous voyez une grande agitation autour du palais de la banque; on charge de lingots d'or et d'argent les chariots de l'État : le siècle emporte son Dieu. Autrefois, quand les nations barbares, quand les terribles Normands (Vikings) serraient de leur immense cercle de fer une cité chrétienne, alors il y avait aussi un grand émoi dans la ville ; mais c'était aux églises que le peuple effrayé se portait. Les trésors qu'il s'occupait, en ces moments de terreur, de soustraire à l'ennemi, c'étaient les reliques de ses saints, la châsse bénite du patron du pays : dans la pensée de la foule chrétienne, ce soin passait avant tous les autres.
Régions de France dévastées par les raids des Vikings
En 859, dit un vieux moine chroniqueur, les hommes des épouvantements, les féroces Normands (Vikings), vinrent faire leurs ravages en France ; la terre s'émut sous leurs pieds et trembla. Alors les religieux de l'abbaye furent aussi saisis de crainte, et, prenant sur leur dos les reliques de leur saint patron, cheminèrent en grande hâte vers Nogent-sur-Seine. Les hommes du Nord, ayant pris goût au beau pays de France, revinrent en l'an de grâce 887, et derechef les reliquaires de l'abbaye furent emportés ; mais cette fois, ce fut à la ville de Reims qu'ils furent donnés en garde.
Le siège de Paris par les Vikings
Oh ! il y avait dans cet amour pour les choses sacrées des autels, dans cet empressement à les soustraire aux mains des profanateurs, quelque chose de touchant! Le patron d'un pays devenait comme le père de tous, et pour racheter les ossements de leur protecteur, les chrétiens de ces temps primitifs auraient donné tout leur or.
Parmi les hommes de France qui vénéraient le plus saint Denis, il faut mettre avant tous les autres nos anciens rois. Ils venaient souvent avec les chevaliers et les grands de leur royaume s'agenouiller sur les dalles, au-dessus des caveaux où ils devaient dormir un jour; et quand une guerre éclatait, c'était à la royale abbaye qu'ils accouraient chercher l'oriflamme ; puis, après que Dieu avait béni leurs armes, c'était encore à l'autel de saint Denis qu'ils revenaient appendre l'étendard victorieux.
La fête de saint Denis a toujours été célébrée, dans le royaume très-chrétien, avec beaucoup de solennité; dans plusieurs diocèses, elle était chômée comme fête d'obligation. Aujourd'hui de grands changements sont survenus en toutes choses, et la face du monde a été renouvelée : des puissants sont tombés, des petits se sont élevés, des empires ont croulé, des États nouveaux ont surgi au soleil ; et dans la vieille église de Dagobert, c'est aujourd'hui comme par le passé : on y prie encore Saint-Denis, et sur les tombes restaurées des rois on chante toujours l'office des trépassés. On le voit, des souvenirs de la patrie se rattachent au nom de l'apôtre des Gaules. Nos valeureux ancêtres avaient pris pour cri de guerre : MONTJOIE ET SAINT DENIS! Et les prêtres qui ont succédé aux religieux de la noble abbaye répètent aujourd'hui le même nom, en priant sur les tombes des reines et des rois.
Fête de St-Denis et ses compagnons Rustique et Éleuthère – La Légende Dorée de Jacques de Voragine – Italie – 13 eme siècle (extrait)
Denis se rendit a Lutèce (Paris) ( vers 250 Ap J.C.?) ou il fit de nombreuses conversions, éleva plusieurs églises et ordonna bon nombre de prêtres. Mais le diable (l`ange déchu) furieux de voir son culte diminuer de jour en jour inspira à l`empereur romain la pensée inhumaine que quiconque découvrirait un chrétien serait tenu de la faire sacrifier aux idoles sous peine d`être lui-même sévèrement puni. Un préfet romain nommé Fescennius fut envoyé de Rome contre les chrétiens de Paris. Ce préfet ayant trouvé Denis occupé à prêcher devant le peuple ordonna de l`arrêter, de le garroter avec une grosse corde et de l`amener à son prétoire en compagnie des deux saints Rustique et Eleuthère. Après avoir courageusement proclamé leur foi chrétienne devant le préfet romain et refusé de sacrifier aux idoles, ils furent exécutés par les romains. Le Patron de Paris et de la Seine-St Denis fut le premier Évêque de la capitale de la France. Il meurt martyr vers 250 ou 270 et est enseveli là où s'élève la Basilique de Saint Denis.
Paris - Note : La ville s'est peu à peu christianisée. Progressivement, le nom de Lutèce va être abandonné au profit de Civitas Parisiorum, la ville des Parisii (4e siècle). Au 5e siècle, le général Ægidius puis son fils Syagrius essaient de maintenir le pouvoir gallo-romain, mais après la défaite de ce dernier à Soissons en l`an 486, la ville tombe sous la domination de Clovis , le roi des Francs, qui en fera sa capitale en 508. La ville de Lutèce avait environ 10,000 habitants à cette époque tandis que la ville de Paris actuelle est de plus de 11 millions d`habitants.
Métronome EP-3 : Le martyre de Saint-Denis
L'artisanat gallo-romain. La céramique
L'artisanat gallo-romain. La sidérurgie
L'artisanat gallo-romain. La cordonnerie
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L'artisanat gallo-romain. La métallurgie
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Paris
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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