Une 35e Nuit des sans-abri en Mauricie et au Centre-du-Québec - aussi dans l`Outaouais
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Une 35e Nuit des sans-abri en Mauricie et au Centre-du-Québec - aussi dans l`Outaouais
Alberta: Calgary et Edmonton dénombrent leurs itinérants
Article de Emmanuel Prince-Thauvette • Octobre 2024 - Radio-Canada
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des centaines de bénévoles ont parcouru les rues d’Edmonton et de Calgary pour compter le nombre de personnes en situation d'itinérance. Cet exercice s’inscrit dans un programme fédéral, qui vise à mener dans les prochains jours un dénombrement dans tous les centres urbains et dans la plupart des régions du pays. En Alberta, les bénévoles ont approché plusieurs milliers de personnes dans sept grandes villes de l’Alberta. Le but est de fournir aux organismes et aux décideurs un portrait de la situation de l’itinérance, tout en donnant des points de comparaison entre les villes de partout au pays, explique Patricia Jones, de la Calgary Homeless Foundation. Bien que l’exercice fournisse des données « intéressantes » et « utiles », ces données ne reflètent que la situation à une date spécifique, précise Patricia Jones. L’itinérance est dynamique et plusieurs facteurs complexes affectent les individus qui se retrouvent dans cette situation. Une autre limite de l'exercice est que la participation est volontaire, et qu’il ne permet pas de bien mesurer l’itinérance cachée, par exemple des personnes qui habitent temporairement chez un proche sans avoir de logement à long terme.
Comment fonctionne le dénombrement à Edmonton?
À Edmonton, Homeward Trust, l’organisme responsable du décompte, a divisé la ville en plusieurs secteurs, connus pour avoir une population itinérante. Les bénévoles recrutés ont été envoyés dans ces zones. Les bénévoles ont approché plusieurs individus dans les rues de la ville sans idées préconçues, pour leur demander s’ils ont le temps de répondre à un questionnaire, explique Linda Bernicky, la directrice de la planification et de l'engagement chez Homeward Trust. On leur pose des questions comme où ont-ils dormi la nuit dernière? Où vont-ils dormir ce soir? Quelle est leur histoire? Qu’est-ce qui s'est passé pour qu'ils se retrouvent dans la situation dans laquelle ils sont en ce moment?, dit-elle. On leur demande aussi quelques caractéristiques d’auto-identification, comme leur âge, leur genre, leur race. Avec ça, nous pouvons vraiment savoir avec précision qui est itinérant à Edmonton, soutient Linda Bernicky. À Edmonton, plus de 250 bénévoles ont participé à l’effort de dénombrement cette année. Un dénombrement visuel a aussi lieu dans la vallée de la rivière Saskatchewan Nord, puisque de nombreux campements d’itinérants y sont installés.
Une 35e Nuit des sans-abri en Mauricie et au Centre-du-Québec
Article suivant: Une première Nuit des sans-abri à Maniwaki pour « démystifier » les préjugés
Article de Amélie Simard-Blouin -Radio-Canada - 19 octobre 2024
La 35e Nuit des sans-abri s'est déroulée vendredi soir partout au Québec. En Mauricie et au Centre-du-Québec, plusieurs villes ont invité leurs citoyens à se réunir en guide de solidarité aux personnes en situation d’itinérance. C’était la première fois que le rassemblement se déroulait aussi à Louiseville, où l’itinérance prend de l’ampleur. La Nuit des sans-abri a pour objectif de rassembler la population pour la sensibiliser aux réalités de l’itinérance, à la pauvreté et à la désaffiliation sociale dans une ambiance festive.
Des activités ont été organisées entre autres à Shawinigan, Nicolet, Bécancour, Drummondville, Victoriaville et Plessisville. Pour la directrice générale de l’Escouade itinérance, Karine Trahan, il était important que Louiseville participe à l’événement, car même si l’itinérance est moins visible qu'au centre-ville de Trois-Rivières, il y en a de plus en plus, dit-elle. Le phénomène observé dans la MRC de Maskinongé, c’est l’itinérance cachée, explique Mme Trahan. On ne les voit pas nécessairement, mais ils sont bien présents, assure-t-elle.
Ces personnes ont tendance à dormir dans des endroits reculés, loin des autres citoyens qui pourraient les reconnaître. Avant de dormir dans la rue, beaucoup dorment dans une voiture ou chez des amis, ajoute Karine Trahan, ce qui les rend moins visibles aux yeux de la population.
Des besoins encore plus criants
La directrice générale de l’Escouade itinérance attribue l’augmentation des besoins et de la précarité à la crise du logement. Non seulement les logements se font rares, mais ceux disponibles coûtent aussi très cher. On est rendu à des logements à Louiseville de 1000 $, 1200 $, on a vu du 1400 $, s'exclame Karine Trahan. Pour une personne seule, payer un logement à ce prix, c’est impossible ou quasiment impossible au salaire minimum, déplore-t-elle. La travailleuse de milieu du centre de jour Travail de rue à Shawinigan (le TRàSH), Effie Vallée, constate aussi une forte augmentation des besoins. Le phénomène s’étend à la classe moyenne, prévient-elle. Les besoins en logement, en dépannage alimentaire, en santé mentale et en accompagnement sont de plus en plus criants, dit-elle. Le mot ''situation de crise'', il est quand même là. Il est plus flagrant, plus fréquent, donc on voit que l'intensité des besoins augmente, remarque Effie Vallée.
À l’organisme le TRàSH, en 2023-2024, plus de 4791 interventions ont été effectuées par les travailleurs de rue. De ce nombre, 1359 ont été réalisées auprès de personnes vivant une situation d’itinérance. C’est près du tiers des interventions qui ont été destinées aux personnes sans logis. Au Centre Roland-Bertrand, 108 admissions ont été effectuées au Hamac, un hébergement accessible 24 heures sur 24, sept jours sur sept, pour les personnes sans-abri ou en crise psychosociale en 2023. La même année, il y a eu 261 admissions et réadmissions au Refuge et Transit. La moyenne de durée des séjours a augmenté, selon les données de l’organisme, qui ajoute que cette hausse est liée à la difficulté d’accès au logement. La tendance se maintient en 2024, ce qui amène les services du Centre Roland-Bertrand à être au maximum de sa capacité pratiquement tous les jours.
Les 100 visages de l’itinérance
La Nuit des sans-abri s’est déroulée sous le thème L'itinérance : 100 visages. Pour Effie Vallée, ça signifie qu'il n'y a pas un visage en particulier qui représente l’itinérance. Des situations et des parcours de vie différents peuvent mener au même résultat, alors que plus de gens ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Je pense que c’est important de comprendre que personne n’est à l’abri, prévient Mme Vallée. La Nuit des sans-abri, un moment pour sensibiliser et échanger sur le sujet, se tient chaque troisième vendredi d'octobre depuis 1989.
Outaouais - Une première Nuit des sans-abri à Maniwaki pour « démystifier » les préjugés
Article de Antoine Fontaine - Radio-Canada - 19 octobre 2024
Si l'itinérance est de plus en plus visible à Maniwaki, en Outaouais, la population, elle, n’est pas habituée à faire face à ce phénomène. Pour démystifier les préjugés, plusieurs organismes ont organisé une première Nuit des sans-abri vendredi soir. Des vêtements, de la nourriture et des spectacles gratuits ont été offerts à tous afin de sensibiliser la communauté à la présence de plus en plus marquée de l’itinérance à Maniwaki. Ça a commencé vers 2015, raconte la préfète de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau, Chantal Lamarche. On avait des itinérants, mais un peu partout dans des résidences, pas d’adresse, qui se promenaient d’un ami à l’autre.
Maintenant, l’itinérance est davantage visible dans les rues, dit-elle. Les personnes en situation d’itinérance, qui proviennent de toutes les municipalités de la MRC, se réunissent principalement à Maniwaki, le centre urbain de la Vallée-de-la-Gatineau. Ils s’installent un peu partout, ajoute-t-elle, en précisant qu’il s’agit d’une population assez diversifiée : des gens seuls, des jeunes, des jeunes mamans, des anglophones… Les résidents qui témoignent de ce phénomène peuvent avoir certaines craintes, mais il ne faut pas avoir peur de ces gens-là. Il ne faut pas les ignorer non plus, insiste la préfète.
On n’est pas habitué de voir ça en région
On n’est pas habitué de voir ça en région, ajoute la directrice générale de l’organisme Suicide Détour, Carole St-Amour, qui fait partie de l’organisation de l’événement. Selon l'intervenante, c'est de là que proviennent les préjugés. Surtout à Maniwaki, où le phénomène est relativement nouveau pour les résidents, explique-t-elle. L'un des mythes que souhaite défaire l'intervenant social au Centre d'amitié autochtone de Maniwaki, Vincent Courteau, est par rapport à l’origine de la population itinérante. Il est faux de croire que l’itinérance n’est qu’une problématique autochtone, selon lui. Il s’agit plutôt d’un problème de société qui touche les populations qui vivent le plus d'inégalités, dont les autochtones. Ça peut être monsieur madame tout le monde, ajoute Carole St-Amour. C’est d’ailleurs le message à l’origine du thème de l'événement : sans visage.
Qui va s’en occuper?
Dans la Vallée-de-la-Gatineau, il n’y a pas de groupe qui s’occupe strictement de l’itinérance. Ce sont plutôt d’autres organismes qui se proposent pour offrir des services à cette clientèle. Suicide Détour, par exemple, est un organisme qui œuvre en santé mentale. Il ouvrira une halte-chaleur à même ses locaux dans les prochaines semaines, en prévision pour l’hiver. Là ils s’occupent des sans-abri, ce n’est pas leur mandat du tout, déplore Chantal Lamarche, qui aimerait voir plus d’action de la part du provincial. On a besoin de développement social avec supervision pour aider ces gens-là, puis le gouvernement doit faire son travail. Aucun organisme n’est forcé de le faire, ajoute le directeur adjoint par intérim aux réseaux locaux de service du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l'Outaouais, Martin St-Amour. Les gens se sont proposés à offrir une offre de services supplémentaires à la population, dit-il.
La préfète de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau, Chantal Lamarche, et la mairesse de Maniwaki, Francine Fortin, demandent au gouvernement provincial de rendre des sommes disponibles pour les organismes qui veulent en faire plus en matière d’itinérance. Francine Fortin voit plutôt d’un bon œil le fait que des organismes qui ont un tout autre mandat s’impliquent dans la lutte contre l’itinérance, parce qu’ils interviennent déjà avec des clientèles similaires. Un travail que salue Chantal Lamache. Les organismes communautaires, je leur lève mon chapeau parce qu’ils se donnent corps et âme.
Avec les informations de Félix Pilon
Article de Emmanuel Prince-Thauvette • Octobre 2024 - Radio-Canada
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des centaines de bénévoles ont parcouru les rues d’Edmonton et de Calgary pour compter le nombre de personnes en situation d'itinérance. Cet exercice s’inscrit dans un programme fédéral, qui vise à mener dans les prochains jours un dénombrement dans tous les centres urbains et dans la plupart des régions du pays. En Alberta, les bénévoles ont approché plusieurs milliers de personnes dans sept grandes villes de l’Alberta. Le but est de fournir aux organismes et aux décideurs un portrait de la situation de l’itinérance, tout en donnant des points de comparaison entre les villes de partout au pays, explique Patricia Jones, de la Calgary Homeless Foundation. Bien que l’exercice fournisse des données « intéressantes » et « utiles », ces données ne reflètent que la situation à une date spécifique, précise Patricia Jones. L’itinérance est dynamique et plusieurs facteurs complexes affectent les individus qui se retrouvent dans cette situation. Une autre limite de l'exercice est que la participation est volontaire, et qu’il ne permet pas de bien mesurer l’itinérance cachée, par exemple des personnes qui habitent temporairement chez un proche sans avoir de logement à long terme.
Comment fonctionne le dénombrement à Edmonton?
À Edmonton, Homeward Trust, l’organisme responsable du décompte, a divisé la ville en plusieurs secteurs, connus pour avoir une population itinérante. Les bénévoles recrutés ont été envoyés dans ces zones. Les bénévoles ont approché plusieurs individus dans les rues de la ville sans idées préconçues, pour leur demander s’ils ont le temps de répondre à un questionnaire, explique Linda Bernicky, la directrice de la planification et de l'engagement chez Homeward Trust. On leur pose des questions comme où ont-ils dormi la nuit dernière? Où vont-ils dormir ce soir? Quelle est leur histoire? Qu’est-ce qui s'est passé pour qu'ils se retrouvent dans la situation dans laquelle ils sont en ce moment?, dit-elle. On leur demande aussi quelques caractéristiques d’auto-identification, comme leur âge, leur genre, leur race. Avec ça, nous pouvons vraiment savoir avec précision qui est itinérant à Edmonton, soutient Linda Bernicky. À Edmonton, plus de 250 bénévoles ont participé à l’effort de dénombrement cette année. Un dénombrement visuel a aussi lieu dans la vallée de la rivière Saskatchewan Nord, puisque de nombreux campements d’itinérants y sont installés.
Une 35e Nuit des sans-abri en Mauricie et au Centre-du-Québec
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Article de Amélie Simard-Blouin -Radio-Canada - 19 octobre 2024
La 35e Nuit des sans-abri s'est déroulée vendredi soir partout au Québec. En Mauricie et au Centre-du-Québec, plusieurs villes ont invité leurs citoyens à se réunir en guide de solidarité aux personnes en situation d’itinérance. C’était la première fois que le rassemblement se déroulait aussi à Louiseville, où l’itinérance prend de l’ampleur. La Nuit des sans-abri a pour objectif de rassembler la population pour la sensibiliser aux réalités de l’itinérance, à la pauvreté et à la désaffiliation sociale dans une ambiance festive.
Des activités ont été organisées entre autres à Shawinigan, Nicolet, Bécancour, Drummondville, Victoriaville et Plessisville. Pour la directrice générale de l’Escouade itinérance, Karine Trahan, il était important que Louiseville participe à l’événement, car même si l’itinérance est moins visible qu'au centre-ville de Trois-Rivières, il y en a de plus en plus, dit-elle. Le phénomène observé dans la MRC de Maskinongé, c’est l’itinérance cachée, explique Mme Trahan. On ne les voit pas nécessairement, mais ils sont bien présents, assure-t-elle.
Ces personnes ont tendance à dormir dans des endroits reculés, loin des autres citoyens qui pourraient les reconnaître. Avant de dormir dans la rue, beaucoup dorment dans une voiture ou chez des amis, ajoute Karine Trahan, ce qui les rend moins visibles aux yeux de la population.
Des besoins encore plus criants
La directrice générale de l’Escouade itinérance attribue l’augmentation des besoins et de la précarité à la crise du logement. Non seulement les logements se font rares, mais ceux disponibles coûtent aussi très cher. On est rendu à des logements à Louiseville de 1000 $, 1200 $, on a vu du 1400 $, s'exclame Karine Trahan. Pour une personne seule, payer un logement à ce prix, c’est impossible ou quasiment impossible au salaire minimum, déplore-t-elle. La travailleuse de milieu du centre de jour Travail de rue à Shawinigan (le TRàSH), Effie Vallée, constate aussi une forte augmentation des besoins. Le phénomène s’étend à la classe moyenne, prévient-elle. Les besoins en logement, en dépannage alimentaire, en santé mentale et en accompagnement sont de plus en plus criants, dit-elle. Le mot ''situation de crise'', il est quand même là. Il est plus flagrant, plus fréquent, donc on voit que l'intensité des besoins augmente, remarque Effie Vallée.
À l’organisme le TRàSH, en 2023-2024, plus de 4791 interventions ont été effectuées par les travailleurs de rue. De ce nombre, 1359 ont été réalisées auprès de personnes vivant une situation d’itinérance. C’est près du tiers des interventions qui ont été destinées aux personnes sans logis. Au Centre Roland-Bertrand, 108 admissions ont été effectuées au Hamac, un hébergement accessible 24 heures sur 24, sept jours sur sept, pour les personnes sans-abri ou en crise psychosociale en 2023. La même année, il y a eu 261 admissions et réadmissions au Refuge et Transit. La moyenne de durée des séjours a augmenté, selon les données de l’organisme, qui ajoute que cette hausse est liée à la difficulté d’accès au logement. La tendance se maintient en 2024, ce qui amène les services du Centre Roland-Bertrand à être au maximum de sa capacité pratiquement tous les jours.
Les 100 visages de l’itinérance
La Nuit des sans-abri s’est déroulée sous le thème L'itinérance : 100 visages. Pour Effie Vallée, ça signifie qu'il n'y a pas un visage en particulier qui représente l’itinérance. Des situations et des parcours de vie différents peuvent mener au même résultat, alors que plus de gens ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Je pense que c’est important de comprendre que personne n’est à l’abri, prévient Mme Vallée. La Nuit des sans-abri, un moment pour sensibiliser et échanger sur le sujet, se tient chaque troisième vendredi d'octobre depuis 1989.
Outaouais - Une première Nuit des sans-abri à Maniwaki pour « démystifier » les préjugés
Article de Antoine Fontaine - Radio-Canada - 19 octobre 2024
Si l'itinérance est de plus en plus visible à Maniwaki, en Outaouais, la population, elle, n’est pas habituée à faire face à ce phénomène. Pour démystifier les préjugés, plusieurs organismes ont organisé une première Nuit des sans-abri vendredi soir. Des vêtements, de la nourriture et des spectacles gratuits ont été offerts à tous afin de sensibiliser la communauté à la présence de plus en plus marquée de l’itinérance à Maniwaki. Ça a commencé vers 2015, raconte la préfète de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau, Chantal Lamarche. On avait des itinérants, mais un peu partout dans des résidences, pas d’adresse, qui se promenaient d’un ami à l’autre.
Maintenant, l’itinérance est davantage visible dans les rues, dit-elle. Les personnes en situation d’itinérance, qui proviennent de toutes les municipalités de la MRC, se réunissent principalement à Maniwaki, le centre urbain de la Vallée-de-la-Gatineau. Ils s’installent un peu partout, ajoute-t-elle, en précisant qu’il s’agit d’une population assez diversifiée : des gens seuls, des jeunes, des jeunes mamans, des anglophones… Les résidents qui témoignent de ce phénomène peuvent avoir certaines craintes, mais il ne faut pas avoir peur de ces gens-là. Il ne faut pas les ignorer non plus, insiste la préfète.
On n’est pas habitué de voir ça en région
On n’est pas habitué de voir ça en région, ajoute la directrice générale de l’organisme Suicide Détour, Carole St-Amour, qui fait partie de l’organisation de l’événement. Selon l'intervenante, c'est de là que proviennent les préjugés. Surtout à Maniwaki, où le phénomène est relativement nouveau pour les résidents, explique-t-elle. L'un des mythes que souhaite défaire l'intervenant social au Centre d'amitié autochtone de Maniwaki, Vincent Courteau, est par rapport à l’origine de la population itinérante. Il est faux de croire que l’itinérance n’est qu’une problématique autochtone, selon lui. Il s’agit plutôt d’un problème de société qui touche les populations qui vivent le plus d'inégalités, dont les autochtones. Ça peut être monsieur madame tout le monde, ajoute Carole St-Amour. C’est d’ailleurs le message à l’origine du thème de l'événement : sans visage.
Qui va s’en occuper?
Dans la Vallée-de-la-Gatineau, il n’y a pas de groupe qui s’occupe strictement de l’itinérance. Ce sont plutôt d’autres organismes qui se proposent pour offrir des services à cette clientèle. Suicide Détour, par exemple, est un organisme qui œuvre en santé mentale. Il ouvrira une halte-chaleur à même ses locaux dans les prochaines semaines, en prévision pour l’hiver. Là ils s’occupent des sans-abri, ce n’est pas leur mandat du tout, déplore Chantal Lamarche, qui aimerait voir plus d’action de la part du provincial. On a besoin de développement social avec supervision pour aider ces gens-là, puis le gouvernement doit faire son travail. Aucun organisme n’est forcé de le faire, ajoute le directeur adjoint par intérim aux réseaux locaux de service du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l'Outaouais, Martin St-Amour. Les gens se sont proposés à offrir une offre de services supplémentaires à la population, dit-il.
La préfète de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau, Chantal Lamarche, et la mairesse de Maniwaki, Francine Fortin, demandent au gouvernement provincial de rendre des sommes disponibles pour les organismes qui veulent en faire plus en matière d’itinérance. Francine Fortin voit plutôt d’un bon œil le fait que des organismes qui ont un tout autre mandat s’impliquent dans la lutte contre l’itinérance, parce qu’ils interviennent déjà avec des clientèles similaires. Un travail que salue Chantal Lamache. Les organismes communautaires, je leur lève mon chapeau parce qu’ils se donnent corps et âme.
Avec les informations de Félix Pilon
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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