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Commémoration de tous les fidèles défunts. Fête le 02 Novembre.

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Commémoration de tous les fidèles défunts. Fête le 02 Novembre. Empty Commémoration de tous les fidèles défunts. Fête le 02 Novembre.

Message par Lumen Sam 2 Nov 2024 - 19:18

Commémoration de tous les fidèles défunts. Fête le 02 Novembre.


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Commémoration des Fidèles Défunts
(Angélus du Dimanche 2 Novembre 2003)
Saint JEAN-PAUL II

Très chers frères et sœurs !

1. Après avoir célébré hier la Solennité de la Toussaint, aujourd'hui, 2 Novembre, notre regard priant se tourne vers ceux qui ont quitté ce monde et attendent d'arriver à la Cité Céleste. Depuis toujours, l'Église a exhorté à Prier pour les défunts. Celle-ci invite les croyants à regarder le mystère de la mort non pas comme le dernier mot sur le destin humain, mais comme le passage vers la Vie éternelle.
"Tandis qu'est détruite la demeure de cet exil terrestre - lisons-nous dans la préface d'aujourd'hui - une demeure éternelle est préparée au Ciel".

2. Il est important et de notre devoir de Prier pour les défunts, car même s'ils sont morts dans la grâce et dans l'amitié de Dieu, ils ont peut-être encore besoin d'une dernière Purification pour entrer dans la Joie du Ciel (cf. Catéchisme de l'Église catholique, n. 1030).
Notre Prière d'intention pour eux s'exprime de diverses façons, parmi lesquelles également la visite aux cimetières.
S'arrêter dans ces lieux sacrés constitue une occasion propice pour réfléchir sur le sens de la vie terrestre et pour alimenter, dans le même temps, notre espérance dans l'éternité Bienheureuse du Paradis.
Que Marie, Porte du Ciel, nous aide à ne pas oublier et à ne jamais perdre de vue la Patrie Céleste, objectif ultime de notre pèlerinage ici sur Terre.



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Fête des défunts
Le lendemain de la Toussaint

"Jour où l'Église intercède pour ses membres endormis dans la mort et qui souffrent dans une ultime purification avant d'entrer dans la Gloire"
(Martyrologe de Solesmes).

Saint Odilon, Abbé de Cluny, établit, dans le millier de Monastères qui dépendaient de la grande Abbaye bourguignonne, un Office liturgique à l'intention de tous les frères défunts. L'extension de l'influence clunysienne étendit cette coutume à l'Église universelle en même temps que se précisait la doctrine concernant les âmes du Purgatoire.

Voir aussi
- 'Le Sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon', un lieu où l’on peut confier les défunts à la prière.
- Communion des saints.

Commémoraison de tous les fidèles défunts. La Sainte Mère Église, attentive à rendre de dignes louanges à tous ses enfants qui jouissent du Bonheur du Ciel, s’empresse d’intercéder auprès de Dieu pour les âmes de tous ceux qui se sont endormis dans l’espérance de la Résurrection, mais aussi en faveur de tous les hommes depuis la création du monde, dont Le Seigneur seul connaît la Foi, pour, qu’avec le secours d’instantes Prières, ils puissent entrer dans la communauté des habitants du Ciel et jouir de la vision du Bonheur éternel.
Martyrologe romain.



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BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 2 Novembre 2011

Commémoration de tous les fidèles défunts.

Chers frères et sœurs !
Après avoir célébré la Solennité de tous les Saints, l’Église nous invite aujourd’hui à commémorer tous les fidèles défunts, à tourner notre regard vers les nombreux visages qui nous ont précédés et qui ont conclu leur chemin terrestre.
Au cours de l’Audience d’aujourd’hui, je voudrais donc vous proposer quelques pensées simples sur la réalité de la mort qui pour nous, Chrétiens, est illuminée par la Résurrection du Christ, et pour renouveler notre Foi dans la Vie éternelle.

Comme je le disais déjà hier au cours de l’Angélus, nous nous rendons ces jours-ci au cimetière pour prier pour les personnes chères qui nous ont quittés, nous allons en quelque sorte leur rendre visite pour leur exprimer, une fois de plus, notre affection, pour les sentir encore proches, en rappelant également, de cette façon, un article du Credo : dans la communion des saints existe un lien étroit entre nous, qui marchons encore sur cette terre, et nos nombreux frères et sœurs qui ont déjà atteint l’éternité.

Depuis toujours, l’homme se préoccupe de ses morts et tente de leur donner une deuxième vie à travers l’attention, le soin, l’affection.
D’une certaine façon, on veut conserver leur expérience de vie ; et, paradoxalement, c’est précisément des tombes devant lesquelles se bousculent les souvenirs que nous découvrons la façon dont ils ont vécu, ce qu’ils ont aimé, ce qu’ils ont craint, ce qu’ils ont espéré, et ce qu’ils ont détesté. Celles-ci représentent presque un miroir de leur monde.

Pourquoi en est-il ainsi ? Car, bien que la mort soit souvent un thème presque interdit dans notre société, et que l’on tente constamment de chasser de notre esprit la seule idée de la mort, celle-ci concerne chacun de nous, elle concerne l’homme de tout temps et de tout lieu.
Et devant ce mystère, tous, même inconsciemment, nous cherchons quelque chose qui nous invite à espérer, un signe qui nous apporte un réconfort, qui nous ouvre un horizon, qui offre encore un avenir.

Le chemin de la mort, en réalité, est une voie de l’espérance et parcourir nos cimetières, comme lire les inscriptions sur les tombes, signifie accomplir un chemin marqué par l’espérance d’éternité.
Mais nous nous demandons : pourquoi éprouvons-nous de la crainte face à la mort ? Pourquoi une grande partie de l’humanité ne s’est-elle jamais résignée à croire qu’au-delà de la mort, il n’y pas simplement le néant ?
Je dirais qu’il existe de multiples réponses : nous éprouvons une crainte face à la mort car nous avons peur du néant, de ce départ vers quelque chose que nous ne connaissons pas, qui nous est inconnu.
Il existe alors en nous un sentiment de rejet parce que nous ne pouvons pas accepter que tout ce qui a été réalisé de beau et de grand au cours d’une existence tout entière soit soudainement effacé, tombe dans l’abîme du néant.

Et surtout, nous sentons que l’Amour appelle et demande l’éternité et il n’est pas possible d’accepter que cela soit détruit par la mort en un seul moment.
De plus, nous éprouvons de la crainte à l’égard de la mort car, lorsque nous nous trouvons vers la fin de notre existence, existe la perception qu’un jugement est exercé sur nos actions, sur la façon dont nous avons mené notre vie, surtout sur les zones d’ombre que nous savons souvent habilement éliminer ou que nous nous efforçons d’effacer de notre conscience.
Je dirais que c’est précisément la question du jugement qui est souvent à l’origine de la préoccupation de l’homme de tous les temps pour les défunts, de l’attention pour les personnes qui ont compté pour lui et qui ne sont plus à ses côtés sur le chemin de la vie terrestre.

Dans un certain sens, les gestes d’affection et d’amour qui entourent le défunt sont une façon de le protéger dans la conviction qu’ils ne demeurent pas sans effet sur le Jugement.
C’est ce que nous pouvons constater dans la majorité des cultures qui caractérisent l’histoire de l’homme.

Aujourd’hui, le monde est devenu, tout au moins en apparence, beaucoup plus rationnel, ou mieux, la tendance s’est diffusée de penser que chaque réalité doit être affrontée avec les critères de la science expérimentale, et qu’également à la grande question de la mort on ne doit pas tant répondre avec la Foi, mais en partant de connaissances expérimentables, empiriques.
On ne se rend cependant pas suffisamment compte que, précisément de cette manière, on a fini par tomber dans des formes de spiritisme, dans la tentative d’avoir un contact quelconque avec le monde au-delà de la mort, presque en imaginant qu’il y existe une réalité qui, à la fin, serait une copie de la réalité présente.

Chers amis, la Solennité de la Toussaint et la Commémoration de tous les fidèles défunts nous disent que seul celui qui peut reconnaître une grande espérance dans la mort, peut aussi vivre une vie à partir de l’espérance.
Si nous réduisons l’homme exclusivement à sa dimension horizontale, à ce que l’on peut percevoir de manière empirique, la vie elle-même perd son sens profond.
L’homme a besoin d’éternité et toute autre espérance est trop brève, est trop limitée pour lui. L’homme n’est explicable que s’il existe un Amour qui dépasse tout isolement, même celui de la mort, dans une totalité qui transcende aussi l’espace et le temps.
L’homme n’est explicable, il ne trouve son sens profond, que s’il y a Dieu. Et nous savons que Dieu est sorti de son éloignement et s’est fait proche, qu’il est entré dans notre vie et nous dit :
« Je suis la Résurrection et la Vie. Qui croit en Moi, même s'il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en Moi ne mourra jamais » (Jn 11, 25-26).

Pensons un moment à la scène du Calvaire et écoutons à nouveau les paroles que Jésus, du haut de la Croix, adresse au malfaiteur crucifié à sa droite : « En vérité, je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis » (Lc 23, 43).
Pensons aux deux disciples sur la route d’Emmaüs, quand, après avoir parcouru un bout de chemin avec Jésus Ressuscité, ils le reconnaissent et partent sans attendre vers Jérusalem pour annoncer la Résurrection du Seigneur (cf. Lc 24, 13-35).

Les paroles du Maître reviennent à l’esprit avec une clarté renouvelée : « Que votre cœur ne se trouble pas ! Vous croyez en Dieu, croyez aussi en Moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, je vous l'aurais dit ; je vais vous préparer une place » (Jn 14, 1-2).
Dieu s’est vraiment montré, il est devenu accessible, il a tant aimé le monde « qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la Vie éternelle » (Jn 3, 16), et dans l’acte d’Amour suprême de la Croix, en se plongeant dans l’abîme de la mort, il l’a vaincue, il est Ressuscité et nous a ouvert à nous aussi les portes de l’éternité.
Le Christ nous soutient à travers la nuit de la mort qu’Il a lui-même traversée; il est le Bon Pasteur, à la direction duquel on peut se confier sans aucune crainte, car Il connaît bien la route, même dans l’obscurité.
Chaque dimanche, en récitant le Credo, nous réaffirmons cette vérité. Et en nous rendant dans les cimetières pour prier avec affection et avec Amour pour nos défunts, nous sommes invités, encore une fois, à renouveler avec courage et avec force notre Foi dans la Vie éternelle, ou mieux, à vivre avec cette grande espérance et à la témoigner au monde : derrière le présent il n’y a pas le rien.
C’est précisément la Foi dans la Vie éternelle qui donne au Chrétien le courage d’aimer encore plus intensément notre terre et de travailler pour lui construire un avenir, pour lui donner une espérance véritable et sûre. Merci.

Je suis heureux de saluer ce matin les pèlerins de langue française. Que votre Foi dans la Résurrection du Christ vous donne force et courage pour traverser les épreuves de la vie et qu’elle fasse grandir en vous l’espérance de la Vie éternelle ! Que Dieu vous Bénisse !



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Pour l’Église Catholique, le 2 Novembre est le jour de la Commémoration des fidèles défunts. La liturgie prévoit un office particulier et des prières sont dites pour leurs âmes. Le 2 Novembre s'appelle aussi le jour des morts ou la fête des morts.
Depuis les premiers temps du Christianisme, les liturgies occidentales et orientales consacrent une partie de la messe à la Commémoration des défunts.

Au moment du « mémento » on récitait les noms des défunts qui étaient inscrits sur des dyptiques, des tablettes généralement en ivoire.
De nos jours, cet usage est remplacé par la lecture de la deuxième Prière Eucharistique de la Liturgie Vatican II qui commence par :
« Souviens-toi aussi de nos frères qui se sont endormis dans l’espérance de la Résurrection, et de tous les hommes qui ont quitté cette vie ».

En même temps que cette Célébration quotidienne, s’est installée la coutume de commémorer les défunts suivant certains rythmes.
Tertullien (mort vers 230-240) témoigne de l’existence de cette pratique à son époque : « Nous faisons annuellement des oblations pour les défunts et pour les nativités des martyrs ». (De la couronne du soldat chapitre III). On remarque que dans ce témoignage Tertullien établit déjà une relation entre la Commémoration des morts et la Toussaint.
Après l’inhumation, des Prières sont dites près de la tombe du défunt pendant les trois premiers jours de deuil.

Au IV ème siècle Saint Augustin recommande un deuil de sept jours au lieu du deuil de neuf jours que pratiquaient les latins et qu’ils appelaient les novandiales.
« Le nombre septénaire marque principalement le repos à cause de la religion du Sabbat; c'est donc avec raison qu'on l'observe pour les morts, parce qu'ils sont comme entrés dans leur repos ». (Questions sur la Genèse. Chapitre CLXXII).



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Au VI ème siècle le Pape Saint Grégoire le Grand institua la pratique du « Trentain » c’est à dire la Célébration de trente Messes trente jours de suite pour qu’une âme soit libérée du Purgatoire.


Un jour, ayant pitié d’un frère défunt , il avait dit au prévôt du Monastère : « Va donc, et à partir de ce jour, durant trente jours continus, aie soin d’offrir pour lui le Sacrifice, et ne laisse passer absolument aucun jour où ne soit pas immolée l’Hostie salutaire pour sa libération ». (Dialogues Livre IV chapitre 55).
On pouvait ainsi Célébrer un office pour les défunts le jour de l’inhumation puis trois, sept et trente jours après leur décès et à chaque anniversaire mais cette Commémoration se situait dans le cadre d’un office ordinaire.

Un office spécifique pour les morts n’a été créé que plus tardivement, les premiers textes qui en parlent datent du IX ème siècle.
Amalaire, diacre puis abbé de Metz, le signale dans son ouvrage « De ecclesiasticis officiis » écrit vers 820.

En 998 Odilon de Cluny institue une journée consacrée à la Commémoration de tous les fidèles trépassés et la fixe le 2 Novembre.
Son biographe raconte : « le saint père abbé proposa à tous les monastères que, le lendemain de la Fête de tous les Saints, on Célèbre partout la Mémoire de tous les fidèles pour assurer le repos de leur âme, que des Messes soient Célébrées, que les aumônes soient distribuées sans compter pour les pauvres ».

Un texte des années 1070-1080 laisse entendre que le Pape Léon IX (1049-1054) approuva cette décision peu après le décès d’Odilon.
La Fête des morts se répand dans tout l’occident Chrétien dès la seconde moitié du XI ème siècle.
Elle passe en Angleterre au début du XIII ème siècle. Le concile d’Oxford de 1222 déclare cette Commémoration Fête de seconde classe.

La Commémoration des fidèles défunts entre dans la Liturgie Romaine et devient universelle au XIII ème siècle.



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CONGREGATIO PRO CLERICIS

Homélie à Cluny - 13 Septembre 1998

Célébration du millénaire de l’institution du " Jour des morts ",

2 Novembre, par Saint Odilon, Abbé de Cluny.

La Célébration qui nous rassemble aujourd’hui veut rappeler l’institution par Saint Odilon de Cluny, pour les Monastères soumis à son autorité, d’une " journée ", dirait-on en style moderne, consacrée à la commémoraison, dans la prière, de tous les fidèles trépassés.
Ce fait, la tradition le fixe à l’année 998, il y a donc un millénaire.
[Les historiens hésitent sur la date exacte : le décret définitif pourrait être plus tardif et conclure plusieurs dispositions dont la première remonterait à l’an 998 : la tradition, en simplifiant, ne s’éloigne pas de la vérité.]

Et c’est en 1898, à l’occasion du neuvième centenaire, qu’a été instituée par le Pape Léon XIII, en l’église Notre-Dame de Cluny, l’Archiconfrérie de prière pour les âmes du Purgatoire.
L’esprit de Saint Odilon se perpétue ainsi et fructifie à travers les siècles, comme a voulu le manifester par la lettre que vous avez entre les mains le Saint-Père Jean-Paul II, dont je vous apporte une bénédiction spéciale.

Quel est cet esprit ? C’est, simplement, l’esprit catholique.
Et c’est aussi, chez ce grand Abbé, l’esprit monastique, l’esprit de son ordre, voué à la prière et à l’intercession.
C’est l’esprit catholique. Le signe en est l’approbation universelle qu’a suscitée la pratique instaurée par notre saint. Cette " Fête des morts ", comme l’on dit parfois de façon inexacte, rattachée par lui à la Fête de tous les Saints du 1er Novembre, s’est répandue dans l’Église entière, qui l’a approuvée officiellement par la voix du Pontife romain, peut-être dès le milieu du onzième siècle avec Saint Léon IX, et l’a fait entrer plus tard dans sa Liturgie.

À vrai dire, il ne s’agissait pas d’une création et la Prière pour les morts est aussi ancienne que le Christianisme, plus ancienne même puisque la piété juive, dans ses derniers développements, la connaissait déjà.
Les Pères de l’Église recommandent unanimement cette Prière, dont la forme privilégiée est l’offrande du Saint Sacrifice.
Saint Augustin évoque même la mémoire générale que fait l’Église des trépassés, en particulier de ceux en faveur de qui personne ne prie : elle les embrasse dans sa Prière, elle, la " pia mater communis ".
Et l’on voit cette pratique se développer largement chez les fidèles qui multiplient les dons, les fondations, auprès des monastères en particulier, afin qu’après leur mort on se souvienne d’eux, de leur famille, devant le Seigneur, pour leur obtenir le « repos éternel » dont parle la liturgie des défunts : « Requiem aeternam dona eis Domine ».

C’est donc là une aspiration profonde de l’âme chrétienne, entée d’ailleurs sur un sentiment profondément humain : tout homme face à la mort prend conscience de sa pauvreté, de son besoin de salut, du mystère de sa destinée.
Il s’ouvre spontanément à une attitude religieuse. Le soin des morts chez les humains, nous disent les ethnologues, est une donnée constante et caractéristique : notre pastorale se doit de répondre à ces aspirations du cœur de l’homme, quitte à les évangéliser.
Car la Révélation Divine devait éclairer ces pressentiments et fournir un fondement solide à la pratique Chrétienne.
La mort corporelle ne signifie pas la destruction totale de l’être humain. Celui-ci, Image de Dieu, est " Corps, âme et esprit ", dit saint Paul aux Thessaloniciens [1 Thess. 5, 23] : Il est doté d’une âme spirituelle.
Devenu enfant de Dieu par le Baptême, il est appelé à le rejoindre, au-delà de la mort, dans la Vie éternelle. La mort n’est pas le terme : " Je ne meurs pas, j’entre dans la vie " s’écrie Thérèse de Lisieux.

Néanmoins cette entrée peut ne pas être immédiate. L’union intime avec Dieu suppose que soient écartés tous les obstacles, dont l’unique source est le péché ; Jésus évoque une pureté qui permet de voir Dieu : « Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu ».
C’est donc l’âme elle-même, épouse du Christ, qui quand elle meurt dans son amitié - en état de grâce - tout en restant marquée par des fautes vénielles ou les conséquences de ses faiblesses passées, implore une Purification pour pouvoir s’unir à son époux ; l’expérience de la Prière du peuple chrétien pour les morts exprimait cette persuasion de la nécessité d’une Purification, en même temps que sa Foi en la Communion des Saints ; elle a amené à définir le dogme du purgatoire [cf. DS 1304 ; 1820 ; 1580], comme Purification finale qui permet aux élus d’obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la Joie du Ciel, pour parvenir à la vision Béatifique de Dieu [cf. CEC n. 1032].

Et en cette Célébration anniversaire, il semble particulièrement opportun de le rappeler, alors qu’une conception amputée de l’Amour de Dieu réduit sa paternité à une " grand-paternité " condescendante.
Dans le désir de l’excuser, de le laver de tout soupçon d’être un " Dieu vengeur ", on fait silence sur la fin ultime de l’homme et sur l’existence de peines après la mort ; c’est se méprendre sur qui est Dieu, et sur qui est l’homme !
Dieu n’a pas besoin de nos excuses embarrassées ! C’est parce que sa sainteté mérite d’être admirée, qu’il n’y a personne de plus désirable que Lui, que le péché qui s’oppose à Lui est grave pour l’homme !

Et c’est parce que " Dieu en vaut la peine ", qu’il peut rester des peines après la mort ! D’autre part, elles sont un signe de notre dignité :
Dieu ne s’est pas résolu à ne nous demander d’être en sa compagnie que des enfants immatures contraints d’accepter ses prévenances : il veut être choisi, librement, comme l’époux de nos âmes, et c’est pourquoi nous sommes responsables de nos actes, de nos fautes. Ceux qui refusent cet appel ont encore une échappatoire qui leur permet de ne pas vivre une cohabitation forcée : c’est la damnation clairement évoquée par Jésus, « Allez, maudits, au feu éternel ».
Mais ceux qui désirent cette Communion ont au contraire la possibilité d’une ultime préparation.
Nous n’avons donc pas à rougir de cette doctrine : Dieu nous laisse libres comme l’enfant prodigue ; c’est par Miséricorde qu’il permet à ceux qui le haïssent de s’éloigner définitivement de Lui ; et c’est par Miséricorde qu’il permet aux autres de se débarrasser de leurs affections désordonnées, pour entrer de plain-pied dans la Société des Trois Personnes Divines, de la Vierge Marie, des anges et des saints.

Pouvoir nous Purifier, nous détacher, expier, pour arriver à le regarder sans honte, à tout partager avec Lui, c’est un privilège.
Le Feu du Purgatoire n’est pas comme celui de l’enfer : c’est l’Amour même de Dieu qui, dans ces ultimes épreuves, vient préparer le cœur humain à l’union où il pourra l’étreindre et l’embrasser dans la « vive Flamme » de L’Esprit-Saint.
Le subir, c’est être déjà plongé dans son Amour passionné, car notre Dieu est un " feu dévorant ".
Mais cette Purification est aussi douloureuse. Sainte Catherine de Gênes compare l’âme en Purgatoire à une tige de métal rouillé, plongée dans la fournaise, et qui souffre de ne pouvoir s’unir à la flamme qui l’entoure tant que les scories qui l’alourdissent ne sont pas consumées. C’est pourquoi la deuxième certitude présente au cœur de l’Église qui prie pour les morts, c’est que, dans ce mystère de Justice et d’Amour, le Chrétien n’est pas seul.
En effet, selon la Constitution dogmatique sur l’Eglise du Concile Vatican II [n. 49], « tous ceux qui sont au Christ et possèdent son Esprit s’unissent organiquement dans une même Église et sont étroitement liés par une cohésion mutuelle en Lui [cf. Ep 4, 16].

L’union de ceux qui sont encore en chemin avec leurs frères qui se sont endormis dans la Paix du Christ n’est pas du tout interrompue, bien au contraire, selon la Foi constante de l’Église, elle est renforcée par la communication des biens spirituels ».
Il est donc possible de venir en aide aux parents, aux amis, qui nous ont quittés, à toute la famille des fidèles à travers le monde.

C’est le mystère de la communion des saints par lequel tout est commun dans l’unité d’un même Corps, le Corps mystique du Christ : Prières, œuvres de Charité, œuvres de Pénitence offertes par Amour, tout cela compose, ajouté aux mérites du Christ, de la Vierge et des saints, le trésor de l’Église, et va au bénéfice de chacun de ses membres.
Toute âme qui s’élève élève le monde, a-t-on dit justement. Et le Seigneur agrée que nous venions en aide plus particulièrement à telle ou telle personne : si la Miséricorde est « un élément indispensable pour façonner les rapports mutuels entre les hommes, dans un esprit de grand respect envers ce qui est humain et envers la fraternité réciproque » (Jean-Paul II, encyclique Dives in misericordia 14), nous devons prendre conscience qu’il n’est pas possible d’imaginer une société plus humaine sans y instaurer cette tendresse et cette sensibilité du cœur dont nous parle si éloquemment la parabole de l’enfant prodigue, ou encore celle de la brebis et de la drachme perdue [cf. Luc 15, 1-32].

Cette tendresse doit s’étendre à nos frères défunts : sans Compassion pour leur peine, c’est un monde cruel que nous préparerions.
C’est pourquoi Saint Jean Chrysostome nous exhorte ainsi : " Portons-leur secours et faisons leur Commémoraison.
Si les fils de Job ont été purifiés par le sacrifice de leur père [cf. Jb 1, 5], pourquoi douterions-nous que nos offrandes pour les morts leur apportent quelque consolation ?
N’hésitons pas à porter secours à ceux qui sont partis et à offrir nos Prières pour eux " [hom. in 1 Cor. 41, 5 : PG 61, 361C].

Parmi ces "secours", il faut placer en premier lieu l’offrande du Sacrifice de la Messe, qui répand sur l’humanité la grâce de la Rédemption opérée sur la Croix.
Ce Saint Sacrifice, l’Église l’offre quotidiennement pour les vivants et pour les morts. Et les fidèles tiennent à juste titre, à ce que l’Eucharistie accompagne la cérémonie des funérailles. N’était-ce pas déjà le vœu de sainte Monique, demandant seulement qu’on se souvienne d’elle, après sa mort, " à l’autel du Seigneur " ?
On sait qu’en 1915 le Pape Benoît XV accorda à tout Prêtre de Célébrer le 2 novembre trois messes pour les défunts, et ce privilège demeure dans la Liturgie rénovée après Vatican II.
Ce sont ces convictions qui sont à l’origine de la décision dont nous fêtons le millénaire.

La Foi profonde au mystère de notre Communion dans Le Christ, l’Amour ardent des frères dans le besoin, de ces frères défunts privés du seul Bien qui puisse combler leur cœur, c’est l’esprit Catholique.
C’est l’esprit Monastique aussi, si le moine n’est autre qu’un Chrétien qui veut l’être en perfection et totalement.
Il n’y a pas à s’étonner que cette initiative de la « journée » du 2 novembre soit née dans le cœur d’un moine.
On sait comment traditionnellement chez eux la Prière pour les morts était pratiquée avec générosité et ferveur : frères, amis, bienfaiteurs étaient quotidiennement évoqués devant la Miséricorde de Dieu.
Mais celle-ci est sans mesure, et le cœur qui s’y ouvre se dilate aux dimensions de l’Amour Divin : il accueille toute détresse.
C’est ainsi qu’Odilon a voulu embrasser dans sa Charité tous les défunts en voie de Purification, sans exception ni discrimination.
De même que tous les saints du ciel sont honorés, en la fête de la Toussaint, dans une même allégresse, de même, le lendemain, tous nos frères du Purgatoire sont l’objet de notre Charité secourable.

La Charité ne passe pas. Si elle vit dans nos cœurs, elle y éveille les mêmes sentiments, « ceux qui sont dans Le Christ Jésus » [Philippiens 2, 5].
Ainsi la Piété pour les morts, le souci de leur venir spirituellement en aide, doit caractériser de façon permanente l’Église du Christ.
Alors que le passage au second millénaire a été marqué par l’instauration de cette forme exquise de Charité pour les défunts, qui dure depuis mille ans, que pouvons-nous faire pour renouveler cette Charité et nous renouveler dans L’Esprit-Saint, pour ouvrir à notre tour le troisième millénaire ?
L’initiative prise il y a mille ans demeure un défi pour notre temps. Il nous faut susciter un nouveau zèle de Charité envers les défunts, pour que le Peuple chrétien se nourrisse de nouveau de la Foi en la Vie éternelle.
Vivants et défunts, puissions-nous tous partager ce désir ardent de la Rencontre définitive : « L’Esprit et l’Époux disent : Viens - Amen, Viens Seigneur Jésus » [Apoc. 22, 17. 20].



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Réflexion

Aussitôt après nous avoir invités à Célébrer tous ceux qui ont atteint le Bonheur de la Possession de Dieu, l’Eglise nous remet devant les yeux ceux qui se trouvent dans l’au-delà et qui ne jouissent pas encore de ce Bonheur.
La Fête de la Toussaint est inséparable de la Commémoration des défunts. La première Célébration est toute de joie; la seconde comporte un aspect de Compassion envers ceux qui, étant passés par la mort, souffrent avant d’entrer dans la félicité Céleste.
Ce qu’il y a de plus admirable, c’est que cette Compassion peut être efficace. Nous avons le pouvoir d’aider, par notre Prière, ceux qui ont un intense désir d’entrer pleinement dans l’intimité Divine et éprouvent la peine de ne pas pouvoir satisfaire immédiatement ce désir.
Il y a là une application extrême du principe de la Communion des Saints, c’est-à-dire de la solidarité qui fait bénéficier chaque homme de la sainteté de tous ses frères.
En vertu de cette communion, nous pouvons contribuer à rendre les autres meilleurs, par le développement de la vie de la grâce en nous, par nos efforts de progrès moral et spirituel. La « communion » de sainteté s’étend jusque dans l’au-delà; la solidarité qui nous unit aux défunts franchit la séparation de la mort.

Nous savons fort peut de chose du sort de ces défunts que l’on décrit comme retenus au Purgatoire.
Nous nous représentons le Purgatoire comme un lieu et nous ne pouvons pas faire autrement, car notre manière de penser sur la terre est liée à l’espace.
En fait, le Purgatoire est un état de Purification. On comprend que l’entrée dans le Bonheur Céleste requiert des conditions de Pureté, qui ne sont pas nécessairement remplies chez ceux qui ont obtenu le Pardon de leurs fautes et sont sauvés.
Au moment de la mort, quelqu’un peut être foncièrement orienté vers Dieu, dans l’ouverture à sa grâce et dans l’accueil de son Pardon, mais ne pas se trouver dans des dispositions personnelles qui conviennent à la Possession Bienheureuse. Dans ce cas une période de Purification est exigée.
Il ne semble pas que cette exigence résulte simplement du nombre de péchés commis ou de la culpabilité qui est impliquée.
En effet, le récit évangélique nous fait comprendre que même un passé de nombreuses fautes n’est pas nécessairement un obstacle à l’entrée immédiate dans le Bonheur Céleste.
« En vérité, je te le dis, dès aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis » (Luc 23, 46). Ces paroles sont adressées à un homme qui avait vécu dans la délinquance et qui se reconnaissait justement condamné à mort pour le mal commis.
Sa conversion au dernier moment, a été si profonde, si sincère, qu’elle lui a valu le Paradis sans délai. C’est qu’en lui s’étaient formées des dispositions appropriées à la Vie éternelle en compagnie du Christ.
Seul Le Seigneur voit le fond des consciences et décide, dans chaque cas individuel, si l’âme est suffisamment pure et bien disposée pour recevoir le Bonheur de la Possession.
Rien ne nous est révélé du Jugement qui se produit à l’instant de la mort; nous ne pouvons donc pas savoir si un défunt est directement admis au Ciel ou doit passer par un temps de Purification.
En raison de cette ignorance s’impose le devoir de Prier pour tous les défunts, de demander pour eux l’accès au Bonheur définitif.
L’Eglise a toujours encouragé cette Prière. En la favorisant, elle garantit son efficacité: la Prière pour les âmes de l’au-delà n’a de sens et d’utilité que si elle leur apporte un secours, du moins si elle vient en aide aux défunts qui se trouvent dans un état de souffrance Purificatrice. A bon droit on a reconnu dans cette attitude de l’Eglise un signe de l’existence même du Purgatoire.
La Prière pour les défunts est un témoignage de l’affection que nous leur portons. Il y a certes d’autres signes d’affection; les fleurs qui envahissent les cimetières manifestent l’attachement des vivants à ceux qui les ont quittés.
Mais l’Amour le plus lucide et le plus efficace se traduit par la Prière à l’intention de ceux qui souffrent.
Cet Amour est animé par l’esprit de Foi. Il s’agit de croire à l’effet de la Prière, effet impossible à constater.
Il suffit de réfléchir quelque peu pour se rendre compte que les défunts désirent par-dessus tout recevoir une aide effective, qui leur permette d’entrer le plus tôt possible dans la communauté heureuse des élus.
Cette aide, comment pourrions-nous la refuser? Nous pouvons la fournir par notre Prière et par l’offrande de tout ce qui dans notre vie plaît au Seigneur.
Plus particulièrement à ceux que nous avons aimés sur la terre, nous pouvons faire parvenir l’hommage d’un Amour qui demeure, et rendre le service qu’ils attendent de nous


Vatican II

« Ainsi donc en attendant que Le Seigneur soit venu dans sa majesté, accompagné de tous les anges (Mat. XXV 31) et que, la mort détruite, tout lui ait été soumis (I Cor. XV 26-27), les uns parmi ses disciples continuent sur la terre leur pèlerinage, d’autres, ayant achevé leur vie, se Purifient encore; d’autres enfin, sont dans la Gloire Contemplant dans la pleine Lumière, tel qu’il est, Dieu un en trois Personnes ». (Lumen Gentium 49)
« La pensée de Prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés, est une pensée sainte et pieuse (2 Macc.XII 45) » (Lumen Gentium 50)
« Cette Foi vénérable de nos pères en la Communion de Vie qui existe avec nos frères déjà en possession de la Gloire Céleste, ou en voie de Purification après leur mort, le Saint Concile la recueille avec grande Piété ». (Lumen Gentium 51)


Message de Jean-Paul II

A l’occasion du millénaire de l’institution de la Commémoraison des fidèles défunts, Jean-Paul II a adressé un message à Mgr Raymond Séguy, Evêque d’Autun, Chalon-sur-Saône et Mâcon, et Abbé de Cluny :
« En cette année où l’on célèbre le millénaire de la commémoraison des fidèles défunts instaurée par saint Odilon, cinquième Abbé de Cluny, le centenaire de la fondation par votre prédécesseur le Cardinal Perraud, de l’Archiconfrérie de Notre-Dame de Cluny, chargée de Prier pour les âmes du Purgatoire, et le quarantième anniversaire du bulletin Lumière et vie, qui promeut la Prière pour les défunts, je m’associe volontiers par la pensée à tous ceux qui, au cours de cette année, participeront à des Célébrations offertes pour ceux qui nous ont précédés.
En effet, au lendemain de la Fête de tous les Saints où l’Eglise Célèbre dans la Joie la Communion des Saints et le Salut des hommes, saint Odilon a voulu exhorter ses moines à Prier de manière particulière pour les morts, contribuant ainsi mystérieusement à leur accès à la Béatitude; à partir de l’abbaye de Cluny, l’usage s’est peu à peu répandu d’intercéder solennellement pour les défunts par une Célébration que saint Odilon a appelée la Fête des Morts, pratique qui est aujourd’hui en vigueur dans l’Eglise universelle.
En priant pour les morts, l’Eglise contemple avant tout le mystère de la Résurrection du Christ qui, par sa Croix, nous obtient le Salut et la Vie éternelle.
Aussi, avec saint Odilon, pouvons-nous redire sans cesse : « La Croix m’est un refuge, la Croix m’est voie et vie [...]. La Croix est mon arme invincible. La Croix repousse tout mal. La Croix dissipe les ténèbres ».
La Croix du Seigneur nous rappelle que toute vie est habitée par la Lumière Pascale, qu’aucune situation n’est totalement perdue, car Le Christ a vaincu la mort et nous ouvre le chemin de la vraie Vie.
La Rédemption « se réalise par le Sacrifice du Christ, grâce auquel l’homme rachète la dette du péché et s’est réconcilié avec Dieu » (Tertio millennio adveniente, n. 7)...
Dans l’attente de voir la mort définitivement vaincue, des hommes « continuent sur terre leur pèlerinage; d’autres, ayant achevé leur vie, se Purifient encore; d’autres enfin sont dans la Gloire et Contemplent la Trinité dans la pleine Lumière » (Conc. oecum. Vatican II, Lumen gentium, n.49; cf. Eugène IV, bulle Laetantur coeli).
Unie aux mérites des Saints, notre Prière fraternelle vient au secours de ceux qui sont en attente de la vision Béatifique.
Selon les Commandements Divins, l’intercession pour les morts obtient des mérites qui servent au plein accomplissement du Salut.
C’est une expression de la Charité fraternelle de l’unique famille de Dieu, par laquelle « nous répondons à la vocation profonde de l’Eglise » (Lumen gentium, n.51); « sauver des âmes qui aimeront Dieu éternellement » (Thérèse de Lisieux, Prières, 6; cf. Manuscrit A 77, r°).
Pour les âmes du Purgatoire, l’attente du Bonheur éternel, de la rencontre avec le Bien-Aimé, est source de souffrances à cause de la peine due au péché qui maintient loin de Dieu; Mais il y a aussi la certitude que, le temps de Purification achevé, l’âme ira à la rencontre de Celui qu’elle désire (cf. Ps 42; 62)...
J’encourage donc les Catholiques à Prier avec ferveur pour les défunts, pour ceux de leurs familles et pour tous nos frères et sœurs qui sont morts, afin qu’ils obtiennent la rémission des peines dues à leurs péchés et qu’ils entendent l’appel du Seigneur...
En confiant à l’intercession de Notre-Dame, de saint Odilon et de saint Joseph, patron de la bonne mort, les fidèles qui prieront pour les morts, je leur accorde de grand cœur ma Bénédiction apostolique, ainsi qu’aux membres de la communauté diocésaine d’Autun, à ceux qui sont engagés dans l’Archiconfrérie de Notre-Dame de Cluny et aux lecteurs du bulletin Lumière et vie.
Je l’étends volontiers à tous ceux qui, au cours de l’année du millénaire, prieront à l’intention des âmes du Purgatoire, qui participeront à l’Eucharistie, et qui offriront des Sacrifices pour les défunts... »



Commémoration de tous les fidèles défunts. Fête le 02 Novembre. 808e9b62f09c2abe71ac2accd7854fac


Lugentibus in Purgatori

Que les âmes gémissantes dans le Purgatoire,
où le feu de la justice divine
purifie leurs souillures par les douleurs les plus sensibles,
soient l'objet de votre commisération,
ô Marie !

Vous êtes la source abondante qui lavez les coupables ;
vous les recevez tous et n'en rejetez aucun.
Hâtez-vous de verser vos consolations
sur ces âmes qui ne cessent de souffrir,
ô Marie !

Mère pleine de tendresse et de miséricorde,
les morts soupirent vers vous ;
ils désirent avec ardeur le bonheur de vous voir
et de posséder avec vous le bien éternel,
ô Marie !

Clef de David, qui ouvrez les cieux,
du haut de votre gloire abaissez vos regards
sur des malheureux qui éprouvent de cruels tourments,
et ouvrez les portes de leur prison,
ô Marie !

O vous qui êtes le modèle des saints, la règle des vrais croyants,
le salut assuré de ceux qui mettent en vous leur espoir,
ne cessez d'employer en faveur des morts votre crédit puissant,
auprès d'un Fils qui vous aime,
ô Marie !

Mère de bénédiction,
obtenez par vos mérites
que ces âmes souffrantes renaissent au bonheur ;
acquittez leur dette, et conduisez-les vous-même au repos éternel,
ô Marie !

Dans le compte terrible qu'exigera le juste Juge,
au jour où toutes nos œuvres subiront un examen sévère,
suppliez votre divin Fils de nous admettre au partage des saints,
ô Marie !

Sous votre protection puissante,
nous verrons sans crainte le Juge suprême
sonder le fond des consciences
et, sans acception de personnes,
prononcer avec équité sur le sort de chacun de nous,
ô Marie !



Prière

Seigneur Jésus-Christ, Roi de gloire,
délivrez les âmes de tous les fidèles qui sont morts
des peines de l'enfer,
délivrez-les de ce lac de maux et de douleurs :
délivrez-les de la gueule du lion ;
qu'elles ne soient pas englouties dans le puits de l'abîme,
ni précipitées dans les ténèbres ;
mais que le prince des anges, saint Michel, avec son étendard,
les conduise dans le séjour de cette éternelle lumière
que vous avez promise à Abraham et à sa postérité.
Nous vous offrons, Seigneur, ce sacrifice et ces prières.
Acceptez-les pour ceux dont nous faisons mémoire :
faites-les passer, Seigneur, de la mort à la vie,
que vous avez promise à Abraham et à sa postérité.




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Merci monsieur Pierre Perrot
Lumen
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Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France

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