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3 NOVEMBRE : FETE DE SAINT HUBERT

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Message par Hervé J. VOLTO Lun 4 Nov 2024 - 11:09

3 novembre : fête de Saint Hubert

Hubert de Liège, né à Toulouse entre 656 et 658 et décédé à Tervuren ou à Fouron-le-Comte le 30 mai 727, est un Saint Chrétien, évêque de Tongres et de Maastricht. Il est fêté le 3 novembre en Belgique, au Grand-Duché de Luxembourg et par l'Église orthodoxe, et le 30 mai pour le reste des pays de l'Église Catholique depuis Vatican II. Avec Lambert de Maastricht, il est l'un des deux saints patrons de la ville belge de Liège.

Hubert est issu de la haute noblesse franque ; il est même probablement apparenté aux Pépinides et fut contemporain de Pépin de Herstal et de Charles Martel dont il fut proche. Son nom en fait un probable membre non situé de la famille des Hugobertides, à laquelle appartient Plectrude, l'épouse de Pépin de Herstal. Descendant de Clovis par son père Bertrand, coduc d'Aquitaine avec son oncle Boggis ou Baudegisèle, et sa mère Hugbern Afre (des Francs), il épousa jeune Floribane, dite de Louvain d'Austrasie, dont il eut un fils, Floribert qui lui succéda à l'évêché.

Il vécut, assez librement et de façon mondaine, à la cour, au temps de la fin de la dynastie des Rois mérovingiens. Il aimait passionnément la chasse.

Les chroniqueurs nous disent qu'il était connu par « les folles joies de sa vie mondaine » peu édifiante, jusqu'au jour où la grâce de Dieu et les conseils de saint Lambert l'entraînèrent vers la Sainteté.

Depuis le xve siècle, on dit que le seigneur Hubert était si passionné de chasse qu'il en oubliait ses devoirs. La légende rapporte qu'il n'avait pu résister à sa passion un Vendredi saint et, n'ayant trouvé personne pour l'accompagner, était parti chasser sans aucune compagnie. À cette occasion, il se trouva face à un cerf extraordinaire. En effet, celui-ci était blanc et portait une croix lumineuse au milieu de ses bois.

Hubert se mit à pourchasser le cerf mais celui-ci parvenait toujours à le distancer sans pour autant se fatiguer. Ce n’est qu’au bout d’un long moment que l'animal s’arrêta et qu’une voix tonna dans le ciel en s’adressant à Hubert en ces termes :

-Hubert ! Hubert ! Jusqu'à quand poursuivras-tu les bêtes dans les forêts ? Jusqu'à quand cette vaine passion te fera-t-elle oublier le salut de ton âme ?

Hubert, saisi d'effroi, se jeta à terre et humblement, il interrogea la vision :

-Seigneur ! Que faut-il que je fasse ?

La voix reprit :

-Va donc auprès de Lambert, mon évêque, à Maastricht. Convertis-toi. Fais pénitence de tes péchés, ainsi qu'il te sera enseigné. Voilà ce à quoi tu dois te résoudre pour n'être point damné dans l'éternité. Je te fais confiance, afin que mon Église, en ces régions sauvages, soit par toi grandement fortifiée.

Et Hubert de répondre, avec force et enthousiasme :

-Merci, ô Seigneur. Vous avez ma promesse. Je ferai pénitence, puisque vous le voulez. Je saurai en toutes choses me montrer digne de vous !

Selon une tradition locale c’est à l'emplacement de la chapelle Saint-Hubert à Tenneville que saint Hubert aurait eu cette vision du cerf portant une croix entre ses bois ; une croix, appelée « Rouge-Croix » marque l'emplacement.

La légende du cerf se retrouve déjà dans une vie de Saint Eustache (mort en 118), Saint mégalomartyr ainsi que dans la Vie de saint Meinulphe, diacre aux alentours de Paderborn (mort vers 847).

Hubert désira devenir le disciple de Saint Lambert. Il renonça aux honneurs militaires ainsi qu’à la succession de son père. À la mort de saint Lambert vers 705, il fut désigné pour lui succéder à la tête du diocèse de Tongres-Maastricht. Il établit sur les lieux de l'assassinat de son prédécesseur (Liège) une église dédiée à Notre-Dame (base de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert de Liège) et y transféra ses reliques. Il est considéré pour cela par le peuple de Liège et l’Église comme le patron principal, le premier évêque et le fondateur de la ville de Liège.

Ce fait contribua à la création d'une ville qui devint dans le courant du ixe siècle, le siège définitif du diocèse de Tongres-Maastricht. Mais il est exagéré d'attribuer déjà le transfert du siège de l'évêché à Hubert. L'hagiographe de Saint Lambert (vers le milieu du VIIIe siècle) n'aurait pas manqué de mentionner ce fait, or, pour lui, Liège n'est que Villa Leodio (« village de Liège ») alors qu'en 911 l'on voit apparaître pour la première fois Civitas Leodio, attestant du fait que Liège est bien considéré à ce moment comme ville. L'époque la plus probable pour ce transfert définitif est celle des quinze premières années du règne de Charlemagne, période où le futur empereur séjournait régulièrement à Herstal, une localité proche de quelques kilomètres du lieu de l'assassinat de saint Lambert.

En 688, il abandonne le duché d'Aquitaine à son frère pour se consacrer totalement à Dieu. Après une vie monastique exemplaire, il est élu évêque de Liège-Maestricht et Tongres, puisque saint Lambert venait d'être martyrisé. Saint Hubert fut un grand évêque, proche de ses fidèles qu'il rejoignait là où ils vivaient, dans les clairières, sur les rivières, dans les villages. Attentif à toute misère, il aidait les malheureux et les prisonniers. Il mourut des suites d'une blessure occasionnée par un ouvrier maladroit qui lui écrasa la main gauche.

Hubert mourut de gangrène le 30 mai 727 dans sa petite villa de Tervuren ou à une autre résidence qu'il aurait possédée à Fouron-le-Comte. Dans ces deux localités, il y a une rivière nommée en latin Fura, en néerlandais Voer qui y coule. Il fut enseveli dans l’abbatiale Saint-Pierre de Liège, qu'il avait fondée et qui deviendra la première collégiale liégeoise après le départ des moines bénédictins pour Ambra et l'arrivée des chanoines de Saint-Pierre en Ardenne (Ambra, Andain). Le 3 novembre 743, Floribert, son fils qui lui succéda comme évêque de Liège, porta ses reliques « sur les autels », manifestant ainsi sa canonisation par l’Église. C’est à l’anniversaire de cette cérémonie que fut fixée sa fête.

Un siècle après la mort du saint, l’évêque Walcaud, avec l'accord des moines de Saint-Pierre, du métropolite (archevêque) de Cologne, de l'empereur Louis le Pieux et, surtout, de celui du Ve concile d'Aix-la-Chapelle, décida en 825 de permettre aux bénédictins qui avaient repris le monastère d'Ambra ou Andage en Ardenne d’emporter avec eux le corps entier et intact d’Hubert. Dès lors, le village prit définitivement le nom de Saint-Hubert et l'abbaye fit de même en devenant l’abbaye de Saint-Hubert.

C’est dans ce haut lieu de chasse qu’est la forêt ardennaise que se développa la légende du saint, qui de jeune seigneur chasseur fut transformé en évêque. Dans ce monastère, on élevait une race de chiens qui prit son nom et, comme il avait guéri des enragés de son vivant, on invoqua le saint contre la rage. Il devint, dès son arrivée en Ardenne, le patron incontesté du pays entier et des métiers propres à cette région « ardue », bûcherons et forestiers, tanneurs et.... chasseurs ! Dès le milieu du IXe siècle, on offrit à monsieur Saint Hubert les prémices de la chasse. Il est donc toujours considéré comme le saint patron de la chasse, des forestiers et de l'environnement, mais aussi des confréries des fourreurs, bouchers, ouvriers de la métallurgie, armuriers.

Le jour de la Saint-Hubert, le sel, le pain et l'eau sont bénis pour protéger contre les morsures, et les chiens, chevaux et oiseaux de proie des chasseurs se voient imposer les clefs de saint Hubert pour être protégés contre la rage. Le roi Louis XI de France était, lui aussi, si profondément passionné par la chasse qu'il ordonna, en septembre 1472, un certain montant des offrandes destinées à ce Saint.

Chaque année, principalement en Wallonie, au Luxembourg et en Alsace, ont lieu les traditionnelles festivités de la Saint-Hubert célébrant le patron de la chasse, le 3 novembre ou le premier dimanche du mois.

C'est à l'emplacement de la villa où il mourut que fut construit à partir du XIIe siècle le château de Tervuren qui servit de résidence d'été et parfois d'hiver aux Ducs de Brabant.

Hervé J. VOLTO

Date d'inscription : 19/12/2016

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Message par Hervé J. VOLTO Lun 4 Nov 2024 - 11:23

3 novembre, fête de la Bienheureuse Marguerite de Lorraine-Vaudémont, arrière-grand-mère d’Henri IV le Grand

Fête de la Bienheureuse Marguerite de Lorraine-Vaudémont, veuve et clarisse ;
Au diocèse de Viviers, la fête de tous les Saints du diocèse ;
Mémoire du 3ème jour dans l’octave de tous les Saints ;
Anniversaire de la victoire de Mentana (3 novembre 1867).

Marguerite de Lorraine-Vaudémont était la fille de Yolande d’Anjou (1428-1483), elle-même fille de René 1er d’Anjou, surnommé « le Bon Roi René » (1409-1480), et du dernier comte de Vaudémont Ferri II (vers 1417-1470).

Elle était en particulier la sœur du duc René II de Lorraine (1451-1508), qui sera le vainqueur du duc de Bourgogne Charles le Téméraire en 1477.

Treizième et dernière de la fratrie, Marguerite est née en 1463 au château de Vaudémont. Elevée à la cour de Lorraine jusqu’à l’âge de 7 ans, c’est-à-dire jusqu’à la mort de son père, elle achèvera son éducation auprès de son grand-père maternel, « le Bon Roi René », jusqu’à la mort de ce dernier (1480), à la cour d’Aix-en-Provence.

Auprès de René 1er d’Anjou, homme de grande culture et mécène, elle ne baigne pas seulement dans une ambiance de raffinement intellectuel, mais elle découvre aussi la spiritualité franciscaine, qui va devenir l’axe principal autour duquel sa vie intérieure va désormais tourner.

Après la mort du « Bon Roi René », Marguerite revient en Lorraine. Le 14 mai 1488, à Toul, elle épouse René de Valois, duc d’Alençon, de neuf ans son aîné. Marguerite est alors âgée de 25 ans, âge presque anormalement tardif pour l’époque. Ce mariage a été voulu et arrangé par son frère le duc René II de Lorraine.

Un fils aîné, nommé Charles, né en 1489, et deux filles, Françoise, née en 1490, et Anne, née en 1492, forment la descendance de René d’Alençon et Marguerite de Lorraine-Vaudémont :

-Charles IV d’Alençon, épousera Marguerite d’Angoulême (1492-1525), sœur aînée du futur Roi de France François 1er : cette union fut sans postérité et la veuve de Charles, épousera en secondes noces, en 1527, Henri II de Navarre : ils sont les parents de Jeanne d’Albret, qui sera la mère d’Henri III de Navarre qui est aussi Henri IV de France.
-Françoise d’Alençon, épousera à 15 ans (1505) François II de Longueville qui mourut en 1512 ; elle épousera alors en secondes noces, en 1513, Charles IV de Bourbon-Vendôme (1489-1537) et de cette union naîtra Antoine de Bourbon-Vendôme (1518-1562), qui sera le père de notre futur Roi Henri IV de France.
-Anne d’Alençon, dame de La Guerche, qui épousera en 1508 le marquis Guillaume IX de Montferrat.

On le voit : la bru de Marguerite, par son second mariage, et la fille de Marguerite, elle aussi par son second mariage, sont les deux grands-mères de notre « Bon Roi Henri ».

C’est l’année même de la naissance de sa dernière fille, Anne, que le duc René d’Alençon mourut, le jour de la Toussaint (1er novembre 1492), âgé de 38 ans seulement.

Statue de la Bienheureuse Marguerite de Lorraine sur la colline de Sion

Statue de la Bienheureuse Marguerite de Lorraine,
disposée dans le tronc d’un arbre creux, près de la basilique de Notre-Dame de Sion
(sur la colline de Sion-Vaudémont)

Veuve à 29 ans, Marguerite prit en main les affaires du duché de son défunt mari, gouvernant avec efficacité (elle mena une politique de rigueur budgétaire pour remettre les finances du duché en état), fermeté, justice et charité.

Educatrice incomparable pour ses enfants (elle dut se battre pour en conserver la tutelle), généreuse bienfaitrice sensible à toutes les misères, elle est bientôt surnommée « la sainte duchesse ». Elle fonda les monastères des Clarisses à Alençon et Argentan.

En 1518, âgée de 55 ans, ayant remis le gouvernement du duché à son fils Charles, Marguerite de Lorraine se retira chez les clarisses d’Argentan, où, après son année de noviciat, elle prononça ses vœux, ne se préoccupant plus désormais que de servir Dieu dans l’humilité.
Elle s’éteignit doucement le 2 novembre 1521 en murmurant : « Entre Vos mains, Seigneur, je remets mon esprit ». Elle avait 58 ans.

Son corps exposé répandait une odeur suave et merveilleuse, tandis que son visage rayonnait d’une ravissante beauté. On nota dès lors de nombreux miracles auprès de sa tombe qui continua à exhaler des odeurs célestes pendant plus de deux siècles et demi.

En 1793, les « patriotes » violèrent sa tombe et profanèrent son corps, qui était demeuré intact, puis le jetèrent dans une fosse commune. En revanche – Dieu merci ! – le reliquaire de vermeil, en forme de cœur, qui renfermait son cœur, échappa aux pillages et profanations et il est parvenu jusqu’à nous.

Le 20 mars 1921, elle fut béatifiée par le pape Benoît XV. Elle est invoquée comme l’une des protectrices des familles, et aussi comme l’une des saintes patronnes des dentellières, car c’est à elle que l’on doit la création du fameux point d’Alençon (et le couvent des Clarisses de cette ville conserve deux superbes pièces de broderie de sa main).

Les Clarisses, ainsi que les diocèses lorrains de Nancy, Toul et Verdun célèbrent sa fête le 3 novembre.

Hervé J. VOLTO

Date d'inscription : 19/12/2016

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