« Sans le curé, nous serions tous morts » : L’Eglise d’Espagne apporte son aide aux victimes des inondations
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« Sans le curé, nous serions tous morts » : L’Eglise d’Espagne apporte son aide aux victimes des inondations
« Sans le curé, nous serions tous morts » : L’Eglise d’Espagne
apporte son aide aux victimes des inondations
Prêtres, religieuses, séminaristes et étudiants sont venus prêter main-forte aux milliers de bénévoles mobilisés auprès des victimes des inondations qui ont touché la province de Valence, le 28 octobre.
Des centaines de fidèles, des prêtres et des religieuses, se sont mobilisés pour venir en aide
aux victimes des inondations, dans la province de Valence, en Espagne.
Des centaines de fidèles, des prêtres et des religieuses, se sont mobilisés pour venir en aide aux victimes des inondations, dans la province de Valence, en Espagne. - JOSE JORDAN/AFP
apporte son aide aux victimes des inondations
Prêtres, religieuses, séminaristes et étudiants sont venus prêter main-forte aux milliers de bénévoles mobilisés auprès des victimes des inondations qui ont touché la province de Valence, le 28 octobre.
Des centaines de fidèles, des prêtres et des religieuses, se sont mobilisés pour venir en aide
aux victimes des inondations, dans la province de Valence, en Espagne.
Des centaines de fidèles, des prêtres et des religieuses, se sont mobilisés pour venir en aide aux victimes des inondations, dans la province de Valence, en Espagne. - JOSE JORDAN/AFP
« Où est Dieu dans la catastrophe ? Entre les mains de ces bénévoles et de celles des centaines qui donnent tout pour aider les Valenciens. » Sur l’une des nombreuses photos publiées sur les réseaux sociaux, un groupe de jeunes fidèles entoure un jeune prêtre, tout sourire. Leurs vêtements sont maculés de boue, le résultat des inondations sans précédent qui ont frappé la province de Valence, dans l’est de l’Espagne, à l’origine de la mort de 217 personnes, selon le dernier bilan. Pris de court par l'ampleur de l'événement, les secours n’ont pas encore pu intervenir dans toutes les zones sinistrées, six jours après le drame. Une vague de solidarité inédite s’est rapidement mise en place, notamment poussée par l’Eglise locale, pour secourir les victimes de cette catastrophe et commencer un travail de nettoyage titanesque.
Voitures empilées dans les rues, logements inondés, débris de toute sorte pêle-mêle où l’eau a pu s’engouffrer, églises en piteux état… Les « inondations du siècle » ont laissé une empreinte colossale sur des Espagnols encore tranquilles il y a une semaine. Chaque jour apporte son nouveau lot de disparus. Nombreux sont ceux qui ont perdu un proche ou un abri. Face à cette situation, le diocèse de Valence s’est joint à l’immense effort collectif de solidarité pour aider les sinistrés. A Alfafar, Sedavi ou Paiporta, villes les plus durement touchées par les inondations, des prêtres, des séminaristes, des religieuses et des fidèles sont mobilisés depuis le début du week-end de la Toussaint.
L’Eglise dans la boue
Certains prêtres ont aussitôt répondu présent, ce 28 octobre, lorsque ces immenses vagues d’eau ont semé la terreur chez les habitants. C’est le cas du curé de la paroisse San Ramon Nonato, de Paiporta, ville qui s’est retrouvée au cœur de la tempête et qui dénombre une soixantaine de disparus. Une femme a raconté au journal Las Provincias avoir été sauvée miraculeusement des flots, avec cinq autres personnes, alors qu’elle tentait de sauver sa mère très âgée. A la vue de ces malheureux, agrippés à son église, le curé de San Ramon Nonato est parvenu tant bien que mal à ouvrir les portes de l’édifice pour les sauver d’une noyade certaine. « C’était très difficile de l’ouvrir à cause de la force du courant. Sans ce prêtre, nous serions tous morts », témoignait cette femme, qui n’a pu secourir sa mère.
Devant l’incapacité des autorités à réagir dans l’immédiat, d’autres ecclésiastiques se sont mobilisés. Un prêtre, accompagné d’une trentaine de jeunes de la paroisse de Getafe, est venu en aide aux victimes des inondations à Chivas et Cararroja. Muni d’une pelle, pataugeant dans la boue, le prêtre s’est confié sur X (anciennement twitter) : « Ce qui fait le plus mal, ce sont les larmes. Nous venons donner de l’espoir et du réconfort ». A Mira, ville particulièrement touchée par la tempête baptisée DANA, les séminaristes du diocèse de Cuenca sont venus en renfort. A Valence, les étudiants de l’université catholique ont laissé leurs révisions de côté pour nettoyer la paroisse de Santa Fe à Alfafar. Des groupes de jeunes de plusieurs paroisses des environs se sont organisés pour extraire l’eau qui stagne dans les rez-de-chaussée des commerces et des églises inondées. Provida, une association pro-vie de Valence, a ouvert ses portes le 2 novembre pour collecter des produits essentiels destinés aux enfants touchés par la catastrophe, selon le site d’informations Religion en Libertad. La paroisse Notre-Dame de Grâce, située dans le centre-ville de Valence, en coordination avec la mairie et la Protection civile, a été transformée en magasin de produits de première nécessité. Des personnes des villages environnants viennent s’approvisionner en couvertures, en vêtements, en eau… Des collectes de dons, notamment via l’association Caritas, largement implantée dans le territoire espagnol, ont été lancées pour répondre aux besoins matériels élémentaires.
Les évêques se mobilisent
Les autorités ecclésiastiques ont suivi ce grand mouvement d’entraide. L’archevêque de Valence, Mgr Enrique Benavent, s’est rendu dans le quartier valentien de La Torre, quelques jours après le drame, pour montrer son soutien à toutes les personnes touchées, avant de s’informer de la situation dans les communes voisines. « L’Eglise en première ligne. Là où devraient être tous les catholiques », soutiennent de nombreuses publications sur les réseaux sociaux. Le diocèse de Valence a fait savoir que la collecte pour la Journée de l’Eglise diocésaine, les 8 et 9 novembre, sera entièrement allouée aux victimes. De son côté, le président de la Conférence épiscopale espagnole appelait le 31 octobre à passer « de l’émotion que nous ressentons tous à l’action. Nous voulons lancer ce SMS, cette bouée de sauvetage qu’est l’espérance en Jésus-Christ ». « On ne peut pas tourner la page, il faut maintenir une présence dans le temps, car l’aide va prendre des mois, et même des années », ajoutait son confrère évêque de Valladolid. Dans la cathédrale de Pampelune, Mgr Florencio Rosello Avellanas célébrait dimanche dernier une messe pour les victimes de la tempête. Enfin, l’archevêque de Séville a vu dans ce malheur l’occasion « d’unir nos forces », en appelant à la solidarité de chacun et en valorisant les centaines de jeunes qui se sont mobilisés pour « aider les personnes les plus nécessiteuses ».
Louis de La Houplière
Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
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