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Le postulateur de la cause de JP II a des problemes....

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Le postulateur de la cause de JP II a des problemes.... Empty Le postulateur de la cause de JP II a des problemes....

Message par Francesco Mer 9 Juin 2010 - 2:14

Un message de Philippe que j'ai trouvé sur un autre forum:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Le défenseur de la béatification de Jean-Paul II n’est plus en odeur de sainteté. Monseigneur Slawomir Oder a été écarté pour avoir révélé les mortifications que se serait infligées le pape

Caroline Pigozzi - Paris Match
Rien ne va plus entre le Vatican et Mgr Slawomir Oder, chargé de rédiger le dossier en béatification de Jean-Paul II, qui vient de rendre son rapport. Le postulateur du pape polonais a tout récemment publié « Pourquoi il est saint », un livre sorti chez Rizzoli il y a quelques jours, qui révèle les témoignages donnés sous serment sur Karol Wojtyla. En théorie encore secrets, ces textes ont suscité la fureur de Mgr Amato, le préfet de la Congrégation pour la cause des saints, stupéfait de voir ainsi ces documents confidentiels faire soudain le tour du monde, avant même que les magistrats du Saint-Siège en prennent connaissance. D’autant que les mortifications décrites par le postulateur assurant que le Saint-Père s’infligeait de rudes séances d’autoflagellation, ont fait évidemment beaucoup de bruit.

Cette démarche singulière de Mgr Oder risque de retarder la date de la béatification de Jean-Paul II et a déjà entraîné le retour discret mais précipité en Pologne du désormais très contesté prélat, plus italien que slave, qui espérait rester dans la péninsule mais n’a pas résisté à cette publicité momentanée. Jusqu’à cet incident, la cérémonie devait en principe avoir lieu le 16 octobre prochain, date anniversaire de l’accession de Jean-Paul II au poste suprême, il y a trente-deux années.

Les services secrets polonais espionnaient Karol Wojtyla depuis 1946
A la fois notaire, avocat et rapporteur – tel est son rôle –, ce vicaire judiciaire de bientôt 50 ans, choisi parce qu’il est juriste et polonais, a, avec ses collaborateurs, recueilli 114 témoignages depuis l’ouverture de la cause le 13 mai 2005, vingt-quatre années jour pour jour après l’attentat perpétré contre Jean-Paul II – à Rome, on aime les anniversaires ! Cela représente trois énormes caisses de documents scellés à la cire et maintenant déposés à la Congrégation pour la cause des saints. Les recherches sont consignées sur quelques milliers de feuilles dactylographiées. Le livre, même s’il n’était pas en droit de le faire, vient de confirmer ce que l’on avait déjà beaucoup murmuré, à l’époque, derrière les hauts murs du Vatican : en 1989 puis en 1994, à l’approche de ses 75 ans, le pape avait envisagé de démissionner en cas d’empêchements majeurs d’exercer sa charge pastorale.

Cent quatre-vingt-trois pages qui soulignent – ce qui là non plus n’est guère nouveau – que des services de renseignement avertirent le Vatican avant la tentative d’attentat de 1981 et que, depuis 1946, les services secrets polonais espionnaient consciencieusement le prêtre Wojtyla. Il ne faut jamais oublier que, ayant toujours gardé des réflexes de l’Eglise du silence, ce pape de l’Est et son entourage annotaient et classaient les dossiers avec des messages codés, préféraient, de sains réflexes, parler à l’air libre que dans des lieux clos, et envoyer des fax plutôt que des mails laissant d’indélébiles traces. L’atmosphère au Saint-Siège était alors plus que jamais à la méfiance. Dans les moments cruciaux, le Saint-Père s’exprimait spontanément dans sa langue maternelle avec ses collaborateurs, et écrivait en polonais des textes traduits ensuite en italien par la secrétairerie d’Etat.

Mais revenons sur les révélations quasi intimes des châtiments que se serait infligés Sa Sainteté. Ce document a naturellement indigné en premier son ancien secrétaire particulier, l’actuel archevêque de Cracovie, Stanislaw Dziwisz, qui confie « sotto voce » que l’une des sœurs polonaises au service du pape, passant dans le couloir et l’entendant gémir, aurait sans doute raconté à Slawomir Oder qu’il souffrait. Ce dernier aurait traduit cela en écrivant qu’il s’imposait des mortifications. Pénitence sévère que s’infligeait le pape Paul VI, ce qui avait d’ailleurs été révélé après sa mort par son secrétaire don Macchi. En effet, Paul VI portait – surtout pendant le Carême – un cilice, c’est-à-dire une ceinture de crin très raide et fort blessante à même la peau. Mais cela ne semblait guère être le cas de Jean-Paul II. Le postulateur aurait donc fait là un préjudiciable amalgame, allant jusqu’à écrire « que dans son armoire, au milieu des tuniques, sur un portemanteau, se trouvait une ceinture spéciale que le pape utilisait comme fouet et qu’il apportait toujours à Castel Gandolfo ».

Le simple bon sens laisse deviner que, depuis de longues années, sa maladie de Parkinson lui aurait interdit ce genre de pratique. De plus, le terme de « fouet » donne forcément une connotation sulfureuse, de fort mauvais goût s’agissant d’un pape. La réalité est beaucoup plus nuancée. Dans sa jeunesse, Karol Wojtyla avait confessé s’imposer des pénitences. Très mystique, il passait de longues heures à prier immobile, étendu par terre face au saint sacrement et embrassait le sol parce qu’il nourrissait un immense respect pour Dieu présent dans le tabernacle, comme me l’a maintes fois expliqué le cardinal Dziwisz. Devenu pape, il continua d’adopter cette position impressionnante dans sa chapelle privée, la nuit ou au petit matin.

De fait, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer à la lecture de ces confidences, le pape ne dormait pas à même le sol mais dans une chambre quasi monacale, au troisième étage du palais pontifical. Il lui arrivait sûrement encore de jeûner lorsque le calendrier liturgique le suggérait. C’est ce que ses collaborateurs, avec une certaine poésie, appelaient son écologie spirituelle. Comme l’explique le cardinal Roberto Tucci, le charismatique jésuite responsable vingt années durant de ses visites pastorales à l’étranger : « Je l’ai souvent vu se recueillir et prier, même pendant ses voyages.

Jean-Paul II avait laissé une lettre à Ali Agça, où il lui pardonnait son geste
Quant à sa pratique des mortifications, sur laquelle je ne me prononcerai pas, c’est la manière de mieux dominer son corps et de partager ses souffrances avec le Christ, comme nous, jésuites, le faisons aussi. Même si cela ne peut se comprendre qu’à travers une relation fusionnelle avec Dieu, c’est tout à fait normal. » Ces révélations, très contestées au sein de l’Eglise à Rome, et plus encore en Pologne où elles sont considérées comme des interprétations des faits, ont beaucoup froissé les juges d’appel du tribunal ecclésial, qui auraient dû être les premiers à connaître la teneur des témoignages, en partie anonymes, et tous donnés sous serment. De plus, cela s’est traduit par un livre qui n’a jamais reçu l’imprimatur du Saint-Siège, sans quoi il serait paru aux éditions San Paolo, proches du Vatican, mais que Mgr Oder a publié de son propre chef chez Rizzoli, puisqu’il n’avait aucun « patron » au-dessus de lui.

Après tous ces incidents, où en est le processus de béatification après que, le 19 décembre 2009, le pape Benoît XVI a signé le décret reconnaissant les vertus héroïques, humaines et chrétiennes de Carol Wojtyla ? Il reste aux différentes commissions de médecins et de théologiens à examiner la guérison miraculeuse de sœur Marie-­Simon-Pierre, survenue à Aix-en-Provence par l’intercession de Jean-Paul II. La religieuse française des maternités catholiques souffrait de la maladie de Parkinson ; tous ses symptômes ont maintenant disparu. Si sa guérison présumée était reconnue par les autorités compétentes, Benoît XVI pourrait solennellement décider de la béatification de son prédécesseur.

Mais pourquoi s’être arrêté sur le choix d’une religieuse, et de plus française ? Cette sœur a été retenue, parmi d’autres « candidats », du fait de la simplicité de son cas et de l’absence de mise en scène de sa guérison, telle que l’a décrite sans emphase sa mère supérieure, tandis que d’autres dossiers soulignaient surtout la sainteté des personnes guéries. Atout supplémentaire pour sœur Marie-Simon-Pierre, elle souffrait de la même maladie que Jean-Paul II. Guérie, elle a pu reprendre son activité au cœur de « la vie ­naissante » dans une maternité catholique parisienne. Ainsi, s’agissant d’un pape ayant tant combattu ­l’avortement, cette cause semblait évidemment providentielle. Un événement majeur qui est d’abord l’occasion de découvrir encore des aspects cachés de la personnalité du 263e successeur de saint Pierre. Lequel, n’échappant pas à sa nature profonde, avait notamment préparé une lettre à Ali Agça, où il lui pardonnait d’avoir voulu le tuer. Un texte jamais publié et dont l’original portait sur le dessus, selon son habitude, un code, cette fois-là un grand X.

Ce pape si proche de la Vierge, qui avait même inscrit le M de Marie sur ses ­armoiries, serait, encore d’après Oder, volontiers allé se confesser à Medjugorje, lieu de pèlerinage et d’apparition mariale non reconnu officiellement par l’Eglise catholique. Ce dont, là encore, doutent bon nombre de prélats polonais qui insistent sur le fait qu’en vingt-six années de pontificat Sa Sainteté n’avait jamais émis le désir de se rendre dans cette petite localité de Bosnie-Herzégovine, à 25 kilomètres au sud de Mostar. Un pape enfin qui, gardant toujours le sens de l’humour, avait un jour répondu à une religieuse qui lui avouait vouloir aspirer à la sainteté : « Mais moi aussi, je suis préoccupé par ma sainteté. » Une cause de nos jours en bonne voie, mais qui risque, par la faute du livre inopportun de Mgr Slawomir Oder, de prendre quelque retard.




Caroline Pigozzi est l’auteur du tout récent livre sur le Vatican, « Les robes rouges », éd. DDB.

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