Autopsie d’un pogrom anti-chrétien, en Egypte
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Autopsie d’un pogrom anti-chrétien, en Egypte
Autopsie d’un pogrom anti-chrétien, en Egypte
lundi 29 novembre 2010, par Catherine Ségurane
Les faits se sont produits les 15 et 16 novembre au village de Al Nawahed, situé à environ 290 "miles" au sud du Caire. Une foule de musulmans enragés a mis le feu à 22 maisons et boutiques appartenant à des chrétiens du village, à la suite de rumeurs selon lesquelles une jeune fille musulmane nommée Rasha aurait eu une affaire d’amour avec un jeune homme copte nommé Hossan. Les chrétiens ne réussissent pas à obtenir des autorités une enquête digne de ce nom. Ces dernières qualifient ce pogrom de "coup du destin", et soutiennent que les incendies se sont déclarés au hasard.
L’évêque de Nag Hammadi, nommé Anba Kyrillos, rejette ces explications avec indignation, et souligne les dommages causés : 22 maisons brûlées, ainsi que des boutiques, un entrepôt et du bétail. Le lendemain, nouveaux incendies, qui touchent des champs appartenant à des chrétiens et du matériel d’irrigation.
Le Procureur Général de la région vint se rendre compte des dégâts, mais il refusa d’entendre les victimes coptes, de parler aux témoins, ou même d’enregistrer le nom des suspects.
L’évêque porta plainte, avec dossier à l’appui, contre ce procureur général régional, pour avoir refusé d’étudier les charges documentées par des victimes coptes contre les auteurs musulmans qu’elles désignaient, et il demanda la réouverture de l’enquête. Durant l’attaque, des boules de feu, de l’essence et des pierres furent jetées contre les maisons coptes, et elles firent exploser des bouteilles de gaz butane. Une vidéo montre des musulmans mettant le feu à une maison copte en criant Allahou Akbar, pendant que les habitants terrifiés cherchent refuge sur le toit de la maison en feu. L’évêque accuse le maire du village, avec d’autres personnes, d’avoir planifié l’incident.
La police obligea treize famille coptes à signer des papiers "reconnaissant" que les incendies avaient éclaté au hasard, et avaient été éteints avec l’aide de la police et des habitants musulmans du village. Une victime copte de ce chantage déclare : "A-t-on jamais vu pareille humiliation ? Celui qui ne signait pas était battu. Nous avons craint d’être arrêtés, aussi avons-nous signé". Il confirma que la police connaissait les auteurs.
La communauté chrétienne du village n’a pas d’informations concernant le sort de la jeune Rasha, supposée avec son ami Hossan être "la cause" du pogrom. Hossan est toujours détenu, il a été torturé et serait soigné dans un hôpital militaire.
D’après Myriam Ragi, militante copte qui s’exprimait quelques jours après les faits, il y avait à ce moment encore des coptes réfugiés sur le toit de leurs maisons brûlées, ils n’osaient pas s’aventurer dans les rues pour chercher de la nourriture, et ils lançaient un appel au secours : "Nous nous adressons à qui voudra bien nous entendre. Nous craignons d’être tués. Tout a brûlé dans nos maisons. Nous dormons sur les toits malgré le froid."
L’évêque explique que les victimes sont de pauvres paysans, qu’ils sont traumatisés et qu’ils craignent de tomber dans une embuscade s’ils sortent, mais que la police a la situation en main.
D’après un témoin nommé Waggi Yacoub, la police relève les noms de tous les habitants mâles du village de plus de 16 ans. Il pense que ceux-ci seront arrêtés pour forcer les familles à renoncer aux poursuites en échange de leur libération. C’est une façon de procéder qui a été utilisée à plusieurs reprises par la police pour étouffer des affaires en obligeant à une fausse réconciliation au mépris des droits des victimes coptes.
D’après l’évêque Kyrillos, le schéma se reproduit maintenant de façon régulière : une affaire vraie ou fausse d’aventure amoureuse entre un copte et une musulmane entraîne des représailles sur toute une communauté. Tel était déjà le cas à Kom Ammar (Farshout), où 86 propriétés coptes ont été brûlées. A Nag Hammadi, où ont été brûlées 43 maisons et boutiques (sans parler des morts), et maintenant à Al Nawahed.
Tout ça parce qu’un jeune homme et une jeune fille se sont promenés côte à côte !
Catherine Ségurane
Source: Riposte laique
lundi 29 novembre 2010, par Catherine Ségurane
Les faits se sont produits les 15 et 16 novembre au village de Al Nawahed, situé à environ 290 "miles" au sud du Caire. Une foule de musulmans enragés a mis le feu à 22 maisons et boutiques appartenant à des chrétiens du village, à la suite de rumeurs selon lesquelles une jeune fille musulmane nommée Rasha aurait eu une affaire d’amour avec un jeune homme copte nommé Hossan. Les chrétiens ne réussissent pas à obtenir des autorités une enquête digne de ce nom. Ces dernières qualifient ce pogrom de "coup du destin", et soutiennent que les incendies se sont déclarés au hasard.
L’évêque de Nag Hammadi, nommé Anba Kyrillos, rejette ces explications avec indignation, et souligne les dommages causés : 22 maisons brûlées, ainsi que des boutiques, un entrepôt et du bétail. Le lendemain, nouveaux incendies, qui touchent des champs appartenant à des chrétiens et du matériel d’irrigation.
Le Procureur Général de la région vint se rendre compte des dégâts, mais il refusa d’entendre les victimes coptes, de parler aux témoins, ou même d’enregistrer le nom des suspects.
L’évêque porta plainte, avec dossier à l’appui, contre ce procureur général régional, pour avoir refusé d’étudier les charges documentées par des victimes coptes contre les auteurs musulmans qu’elles désignaient, et il demanda la réouverture de l’enquête. Durant l’attaque, des boules de feu, de l’essence et des pierres furent jetées contre les maisons coptes, et elles firent exploser des bouteilles de gaz butane. Une vidéo montre des musulmans mettant le feu à une maison copte en criant Allahou Akbar, pendant que les habitants terrifiés cherchent refuge sur le toit de la maison en feu. L’évêque accuse le maire du village, avec d’autres personnes, d’avoir planifié l’incident.
La police obligea treize famille coptes à signer des papiers "reconnaissant" que les incendies avaient éclaté au hasard, et avaient été éteints avec l’aide de la police et des habitants musulmans du village. Une victime copte de ce chantage déclare : "A-t-on jamais vu pareille humiliation ? Celui qui ne signait pas était battu. Nous avons craint d’être arrêtés, aussi avons-nous signé". Il confirma que la police connaissait les auteurs.
La communauté chrétienne du village n’a pas d’informations concernant le sort de la jeune Rasha, supposée avec son ami Hossan être "la cause" du pogrom. Hossan est toujours détenu, il a été torturé et serait soigné dans un hôpital militaire.
D’après Myriam Ragi, militante copte qui s’exprimait quelques jours après les faits, il y avait à ce moment encore des coptes réfugiés sur le toit de leurs maisons brûlées, ils n’osaient pas s’aventurer dans les rues pour chercher de la nourriture, et ils lançaient un appel au secours : "Nous nous adressons à qui voudra bien nous entendre. Nous craignons d’être tués. Tout a brûlé dans nos maisons. Nous dormons sur les toits malgré le froid."
L’évêque explique que les victimes sont de pauvres paysans, qu’ils sont traumatisés et qu’ils craignent de tomber dans une embuscade s’ils sortent, mais que la police a la situation en main.
D’après un témoin nommé Waggi Yacoub, la police relève les noms de tous les habitants mâles du village de plus de 16 ans. Il pense que ceux-ci seront arrêtés pour forcer les familles à renoncer aux poursuites en échange de leur libération. C’est une façon de procéder qui a été utilisée à plusieurs reprises par la police pour étouffer des affaires en obligeant à une fausse réconciliation au mépris des droits des victimes coptes.
D’après l’évêque Kyrillos, le schéma se reproduit maintenant de façon régulière : une affaire vraie ou fausse d’aventure amoureuse entre un copte et une musulmane entraîne des représailles sur toute une communauté. Tel était déjà le cas à Kom Ammar (Farshout), où 86 propriétés coptes ont été brûlées. A Nag Hammadi, où ont été brûlées 43 maisons et boutiques (sans parler des morts), et maintenant à Al Nawahed.
Tout ça parce qu’un jeune homme et une jeune fille se sont promenés côte à côte !
Catherine Ségurane
Source: Riposte laique
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Autopsie d’un pogrom anti-chrétien, en Egypte
Connaissez-vous le Pacte d`Omar....
”Le pacte d’Omar”.
Le deuxième calife 263 serait à l’origine264 d’une législation très dure concernant les chrétiens au premier chef, qui sert de base aux relations entre les deux mondes, et fixe la condition de “dhimmi” , ou “protégés”, selon une conception quasi mafieuse.
(Liste reconstituée par A. Noth)
1-Ne pas construire de nouvelles églises dans une ville, ni des chapelles ou des ermitages dans ses environs.
2-Ne pas restaurer les églises détruites dans les quartiers musulmans.
3-Ne pas abriter les espions ennemis, c’est-à-dire de collaborer avec les ennemis des musulmans.
4-Dénoncer les activités de trahison envers les musulmans.
5-Employer des moyens pour appeler au service religieux, mais seulement des moyens discrets, et à l’intérieur des églises.
6- Ne pas dresser de croix en dehors des églises.
7-Eviter de prier ou de réciter à voix haute dans les églises quand des musulmans sont près de là.
8-Ne pas montrer de croix ou des évangiles publiquement au marché des musulmans.
9-Eviter les processions et les autres fêtes en public.
10- Ne pas allumer de flammes durant les processions funéraires à travers le marché des musulmans.
11-Ne pas garder de cochons ou vendre de la viande de porc dans le voisinage des musulmans.
12-Ne pas appeler au polythéisme publiquement et ne pas faire de prosélytisme.
13-Ne pas posséder d’esclaves conjointement à ceux des musulmans.
14-Ne pas empêcher ses parents de devenir musulmans.
15-Ne pas porter d’armes.
16-Ne pas construire de maisons plus hautes qui permettent de voir dans les maisons des musulmans.
17- dans les relations d’affaires, les musulmans doivent être la partie dominante, c’est-à-dire que les affaires doivent être menées selon la loi musulmane.
18- Ne pas acheter de prisonniers de guerre venant de musulmans, parce qu’ils pourraient rester ou devenir chrétiens.
19-Ne pas battre de musulmans.
”Le pacte d’Omar”.
Le deuxième calife 263 serait à l’origine264 d’une législation très dure concernant les chrétiens au premier chef, qui sert de base aux relations entre les deux mondes, et fixe la condition de “dhimmi” , ou “protégés”, selon une conception quasi mafieuse.
(Liste reconstituée par A. Noth)
1-Ne pas construire de nouvelles églises dans une ville, ni des chapelles ou des ermitages dans ses environs.
2-Ne pas restaurer les églises détruites dans les quartiers musulmans.
3-Ne pas abriter les espions ennemis, c’est-à-dire de collaborer avec les ennemis des musulmans.
4-Dénoncer les activités de trahison envers les musulmans.
5-Employer des moyens pour appeler au service religieux, mais seulement des moyens discrets, et à l’intérieur des églises.
6- Ne pas dresser de croix en dehors des églises.
7-Eviter de prier ou de réciter à voix haute dans les églises quand des musulmans sont près de là.
8-Ne pas montrer de croix ou des évangiles publiquement au marché des musulmans.
9-Eviter les processions et les autres fêtes en public.
10- Ne pas allumer de flammes durant les processions funéraires à travers le marché des musulmans.
11-Ne pas garder de cochons ou vendre de la viande de porc dans le voisinage des musulmans.
12-Ne pas appeler au polythéisme publiquement et ne pas faire de prosélytisme.
13-Ne pas posséder d’esclaves conjointement à ceux des musulmans.
14-Ne pas empêcher ses parents de devenir musulmans.
15-Ne pas porter d’armes.
16-Ne pas construire de maisons plus hautes qui permettent de voir dans les maisons des musulmans.
17- dans les relations d’affaires, les musulmans doivent être la partie dominante, c’est-à-dire que les affaires doivent être menées selon la loi musulmane.
18- Ne pas acheter de prisonniers de guerre venant de musulmans, parce qu’ils pourraient rester ou devenir chrétiens.
19-Ne pas battre de musulmans.
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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