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Le 3e secret de Fatima selon Jean Paul II

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Message par Francesco Mer 15 Déc 2010 - 1:51

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2.2. Troisième partie du "secret" (traduction) (8)
SOMMAIRE

" J.M.J. La troisième partie du secret révélé le 13 juillet 1917 dans la Cova de Iria-Fatima.

J'écris en obéissance à Vous, mon Dieu, qui me le commandez par l'intermédiaire de son Excellence Monseigneur l'Évêque de Leiria et de Votre Très Sainte Mère, qui est aussi la mienne.

Après les deux parties que j'ai déjà exposées, nous avons vu sur le côté gauche de Notre-Dame, un peu plus en hauteur, un Ange avec une épée de feu dans la main gauche ; elle scintillait et émettait des flammes qui, semblait-il, devaient incendier le monde ; mais elles s'éteignaient au contact de la splendeur qui émanait de la main droite de Notre-Dame en direction de lui ; l'Ange, indiquant la terre avec sa main droite, dit d'une voix forte : Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! Et nous vîmes dans une lumière immense qui est Dieu : "Quelque chose de semblable à la manière dont se voient les personnes dans un miroir quand elles passent devant" un Évêque vêtu de Blanc, "nous avons eu le pressentiment que c'était le Saint-Père". Divers autres Évêques, Prêtres, religieux et religieuses monter sur une montagne escarpée, au sommet de laquelle il y avait une grande Croix en troncs bruts, comme s'ils étaient en chêne-liège avec leur écorce ; avant d'y arriver, le Saint-Père traversa une grande ville à moitié en ruine et, à moitié tremblant, d'un pas vacillant, affligé de souffrance et de peine, il priait pour les âmes des cadavres qu'il trouvait sur son chemin ; Parvenu au sommet de la montagne, prosterné à genoux au pied de la grande Croix, il fut tué par un groupe de soldats qui tirèrent plusieurs coups avec une arme à feu et des flèches ; Et de la même manière moururent les uns après les autres les Évêques les Prêtres, les religieux et religieuses et divers laïcs, hommes et femmes de classes et de catégories sociales différentes. Sous les deux bras de la Croix, il y avait deux Anges, chacun avec un arrosoir de cristal à la main, dans lequel ils recueillaient le sang des Martyrs et avec lequel ils irriguaient les âmes qui s'approchaient de Dieu.

Tuy - 3-1-1944 ".



3. Interprétation du "secret"

3.1. Lettre de Jean-Paul II à Sœur Lucie (traduction)


Révérende Sœur Maria Lucia

Couvent de Coimbra

Dans la joie des fêtes pascales, je vous adresse le souhait de Jésus ressuscité à ses disciples : " La paix soit avec vous !".

Je serai heureux de pouvoir vous rencontrer au cours du jour attendu de la béatification de Francisco et Jacinta que, si Dieu le veut, je proclamerai le 13 mai prochain.

Comme il n'y aura cependant pas de temps pour une rencontre mais seulement pour une brève salutation, j'ai expressément chargé Monseigneur Tarcisio Bertone, Secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, de venir s'entretenir avec vous. C'est la Congrégation qui collabore le plus étroitement avec le Pape pour la défense de la vraie foi catholique et qui a conservé, comme vous le savez, depuis 1957, votre lettre manuscrite contenant la troisième partie du secret révélé le 13 juillet 1917 dans la Cova de Iria, à Fatima.

Monseigneur Bertone, accompagné de l'évêque de Leiria, Monseigneur Serafim de Sousa Ferreira e Silva, vient en mon nom pour vous poser quelques questions sur l'interprétation de la "troisième partie du secret".

Révérende Sœur Maria Lúcia, parlez très ouvertement et sincèrement à Monseigneur Bertone, qui me transmettra directement vos réponses.

Je prie ardemment la Mère du Ressuscité pour vous, pour la communauté de Coimbra et pour toute l'Église. Que Marie, Mère de l'humanité en pèlerinage, nous tienne toujours proches de Jésus, son Fils bien-aimé et notre Frère, Seigneur de la vie et de la gloire.

Avec une particulière Bénédiction apostolique.

JEAN-PAUL II.

Du Vatican, le 19 avril 2000.


3.2. Rencontre avec Sœur Maria Lucia de Jesus e do Coraçao Imaculado




Le rendez-vous de Sœur Lucie avec Monseigneur Tarcisio Bertone, Secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, envoyé du Saint-Père, et de Monseigneur Serafim de Sousa Ferreira e Silva, Évêque de Leiria-Fatima, a eu lieu le jeudi 27 avril dernier, dans le Carmel de Sainte-Thérèse à Coimbra.

Sœur Lucie était lucide et sereine ; elle était très contente de la venue du Saint-Père à Fatima, pour la béatification de Francisco et Jacinta, qu'elle attendait depuis longtemps.

L'évêque de Leiria-Fatima lut la lettre autographe du Saint-Père qui expliquait les motifs de la visite. Sœur Lucie s'est sentie honorée et elle la relut personnellement, la contemplant dans ses mains. Elle s'est dite disposée à répondre franchement à toutes les questions.

Monseigneur Tarcisio Bertone lui présente alors les deux enveloppes : l'enveloppe extérieure et celle qui contient la lettre avec la troisième partie du "secret" de Fatima, et elle affirme aussitôt, la touchant avec ses doigts : " C'est mon papier ", et puis en la lisant : " C'est mon écriture ".

Avec l'aide de l'évêque de Leiria-Fatima, le texte original, qui est en portugais, est lu et interprété. Sœur Lucie partage l'interprétation selon laquelle la troisième partie du "secret" consiste en une vision prophétique, comparable à celles de l'histoire sainte. Elle réaffirme sa conviction que la vision de Fatima concerne avant tout la lutte du communisme athée contre l'Église et les chrétiens, et elle décrit l'immense souffrance des victimes de la foi du vingtième siècle.

À la question : " le personnage principal de la vision est-il le Pape ? ", Sœur Lucie répond immédiatement par l'affirmative et elle rappelle que les trois petits bergers étaient très tristes des souffrances du Pape, et que Jacinta répétait : " Coitadinho do Santo Padre, tenho muita pena dos pecadores ! " (" Pauvre Saint-Père, il a beaucoup de peine pour les pécheurs ! "). Sœur Lucie continue : " Nous ne connaissions pas le nom du Pape, la Vierge ne nous a pas donné le nom du Pape, nous ne savions pas s'il s'agissait de Benoît XV ou de Pie XII ou de Paul VI ou de Jean-Paul II, mais c'était le Pape qui souffrait et cela nous faisait aussi souffrir ".

Quant au passage concernant l'évêque vêtu de blanc, à savoir le Saint-Père - comme le perçurent immédiatement les petits bergers durant la " vision " - qui est blessé à mort et qui tombe par terre, Sœur Lucie partage pleinement l'affirmation du Pape : " Ce fut une main maternelle qui guida la trajectoire du projectile et le Pape agonisant s'arrêta au seuil de la mort " (Jean-Paul II, Méditation avec les évêques italiens depuis l'hôpital polyclinique Gemelli, 13 mai 1994).

Alors que Sœur Lucie, avant de remettre à l'évêque de Leiria-Fatima de l'époque la lettre scellée contenant la troisième partie du "secret", avait écrit sur l'enveloppe extérieure qu'elle pouvait être ouverte seulement après 1960, soit par le Patriarche de Lisbonne soit par l'évêque de Leiria, Monseigneur Bertone lui demande : " Pourquoi l'échéance de 1960 ? Est-ce la Vierge qui avait indiqué cette date ? Sœur Lucie répond : " Ça n'a pas été Notre-Dame, mais c'est moi qui ai mis la date de 1960, car, selon mon intuition, avant 1960, on n'aurait pas compris, on aurait compris seulement après. Maintenant on peut mieux comprendre. J'ai écrit ce que j'ai vu, l'interprétation ne me regarde pas, elle regarde le Pape ".

Enfin, est mentionné le manuscrit non publié que Sœur Lucie a préparé comme réponse à de nombreuses lettres de fidèles de la Vierge et de pèlerins. L'œuvre porte le titre " Os apelos da Mensagen de Fatima " et contient des pensées et des réflexions qui expriment ses sentiments et sa spiritualité simple et limpide, sous forme catéchétique et parénétique. Il lui a été demandé si elle était contente qu'elle soit publiée ; Elle répondit : " Si le Saint-Père est d'accord, je suis contente, autrement j'obéis à ce que décide le Saint-Père ". Sœur Lucie désire soumettre le texte à l'approbation de l'Autorité ecclésiastique, et nourrit l'espoir de contribuer, par son écrit, à guider les hommes et les femmes de bonne volonté sur le chemin qui conduit à Dieu, but ultime de toute attente humaine.

La rencontre se termine par un échange de chapelets : à Sœur Lucie est remis celui qui a été donné par le Saint-Père, et elle, à son tour, remet quelques chapelets qu'elle a personnellement confectionnés.

La Bénédiction donnée au nom du Saint-Père conclut l'entretien.


3.3. Communication de son Éminence le Cardinal Angelo Sodano, Secrétaire d'État de Sa Sainteté


À la fin de la concélébration eucharistique solennelle présidée par Jean-Paul II à Fatima, le Cardinal Angelo Sodano, Secrétaire d'État, a prononcé en portugais les paroles que nous reproduisons ici en traduction française :

Chers Frères et Sœurs dans le Seigneur !

Au terme de cette célébration solennelle, je ressens le devoir d'adresser à notre bien-aimé Saint-Père Jean-Paul II les vœux les plus cordiaux de toutes les personnes ici présentes pour son tout proche quatre-vingtième anniversaire, le remerciant de son précieux ministère pastoral au bénéfice de toute la sainte Église de Dieu.

À l'occasion de l'événement solennel de sa venue à Fatima, le Souverain Pontife m'a chargé de vous faire une annonce. Comme vous le savez, le but de sa visite à Fatima a été la béatification des deux petits bergers. Mais il veut aussi donner à ce pèlerinage le sens d'un geste renouvelé de gratitude envers la Madone, pour la protection qu'elle lui a accordée durant ses années de pontificat. C'est une protection qui semble concerner aussi ce qu'on appelle " la troisième partie " du secret de Fatima.

Ce texte constitue une vision prophétique comparable à celles de l'Écriture sainte, qui ne décrivent pas de manière photographique les détails des événements à venir, mais qui résument et condensent sur un même arrière-plan des faits qui se répartissent dans le temps en une succession et une durée qui ne sont pas précisées. Par conséquent, la clé de lecture du texte ne peut que revêtir un caractère symbolique.

La vision de Fatima concerne surtout la lutte des systèmes athées contre l'Église et contre les chrétiens. Elle décrit l'immense souffrance des témoins de la foi du dernier siècle du deuxième millénaire. C'est un interminable chemin de croix, guidée par les Papes du vingtième siècle.

Selon l'interprétation des petits bergers, interprétation confirmée récemment par Sœur Lucie, "l'Évêque vêtu de blanc " qui prie pour tous les fidèles est le Pape. Lui aussi, marchant péniblement vers la Croix parmi les cadavres des personnes martyrisées (évêques, prêtres, religieux, religieuses et nombreux laïcs), tombe à terre comme mort, sous les coups d'une arme à feu.

Après l'attentat du 13 mai 1981, il apparut clairement à Sa Sainteté qu'il y avait eu " une main maternelle pour guider la trajectoire du projectile ", permettant au " Pape agonisant " de s'arrêter "au seuil de la mort " (Jean-Paul II, Méditation avec les Évêques italiens depuis l'hôpital polyclinique Gemelli, Insegnamenti, vol. XVII1, 1994, p. 1061). À l'occasion d'un passage à Rome de l'évêque de Leiria-Fatima de l'époque, le Pape décida de lui remettre le projectile, resté dans la jeep après l'attentat, pour qu'il soit gardé dans le sanctuaire. Sur l'initiative de l'Évêque, il fut enchâssé dans la couronne de la statue de la Vierge de Fatima.

Les événements ultérieurs de 1989 ont conduit, en Union soviétique et dans de nombreux Pays de l'Est, à la chute du régime communiste, qui se faisait le défenseur de l'athéisme. Pour cela aussi, le Souverain Pontife remercie de tout cœur la Vierge très sainte. Cependant, dans d'autres parties du monde, les attaques contre l'Église et contre les chrétiens, accompagnées du poids de la souffrance, n'ont malheureusement pas encore cessé. Bien que les situations auxquelles fait référence la troisième partie du secret de Fatima semblent désormais appartenir au passé, l'appel de la Vierge de Fatima à la conversion et à la pénitence, lancé au début du vingtième siècle, demeure encore aujourd'hui d'une actualité stimulante. " La Dame du message semble lire avec une perspicacité spéciale les signes des temps, les signes de notre temps [...]. L'invitation insistante de la très Sainte Vierge Marie à la pénitence n'est que la manifestation de sa sollicitude maternelle pour le sort de la famille humaine, qui a besoin de conversion et de pardon " (Jean-Paul II, Message pour la Journée mondiale des malades 1997, n. 1 : La Documentation catholique, 93 [1996], p. 1051).

Pour permettre aux fidèles de mieux recevoir le message de la Vierge de Fatima, le Pape a confié à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi le soin de rendre publique la troisième partie du secret, après en avoir préparé un commentaire approprié.

Nous remercions la Vierge de Fatima de sa protection. Nous confions à sa maternelle intercession l'Église du troisième millénaire.

Sub tuum præsidium confugimus, Sancta Dei Genetrix ! Intercede pro Ecclesia ! Intercede pro Papa nostro Ioanne Paulo II. Amen.

Fatima, le 13 mai 2000.


3.4. Commentaire théologique

Celui qui lit avec attention le texte de ce qu'on appelle le troisième "secret" de Fatima, qui, après un long temps, par une disposition du Saint-Père, est publié ci-joint dans son intégralité, sera probablement déçu ou étonné après toutes les spéculations qui ont été faites. Aucun grand mystère n'est révélé ; le voile de l'avenir n'est pas déchiré. Nous voyons l'Église des martyrs du siècle qui s'achève représentée à travers une scène décrite dans un langage symbolique difficile à déchiffrer. Est-ce cela que la Mère du Seigneur voulait communiquer à la chrétienté, à l'humanité, dans une période de grands problèmes et de grandes angoisses ? Cela nous est-il utile au début du nouveau millénaire ? Ou bien s'agit-il seulement de projections du monde intérieur d'enfants qui ont grandi dans une ambiance de profonde piété, mais qui étaient en même temps bouleversés par la tourmente qui menaçait leur époque ? Comment devons-nous comprendre la vision, que faut-il en penser ?

Révélation publique et révélations privées leur lieu théologique

Avant d'entreprendre une tentative d'interprétation, dont les lignes essentielles peuvent être trouvées dans la communication que le Cardinal Sodano a prononcée le 13 mai dernier à la fin de la célébration eucharistique présidée par le Saint-Père à Fatima, il convient d'effectuer quelques clarifications de fond à propos de la manière dont, selon la doctrine de l'Église, doivent être compris des phénomènes comme celui de Fatima, à l'intérieur de la vie de foi. L'enseignement de l'Église distingue entre la " révélation publique " et les " révélations privées ". Entre ces deux réalités, il y a une différence non seulement de degré, mais de nature. Le terme " révélation publique " désigne l'action révélatrice de Dieu, qui est destinée à l'humanité entière et qui a trouvé son expression littéraire dans les deux parties de la Bible : l'Ancien et le Nouveau Testament. On l'appelle " révélation " parce que, en elle, Dieu s'est fait connaître progressivement aux hommes, au point de devenir lui-même homme, pour attirer à lui et réunir à lui tout le monde, par son Fils incarné, Jésus Christ. Il ne s'agit donc pas de communications intellectuelles, mais d'un processus vital, par lequel Dieu s'approche de l'homme ; et dans ce processus, tout naturellement, se dévoilent aussi un contenu qui intéresse également l'intelligence et la compréhension du mystère de Dieu. Le processus concerne l'homme tout entier et donc aussi la raison, mais pas seulement cette dernière. Dieu étant unique, l'histoire qu'il vit avec l'humanité est unique ; Elle vaut pour tous les temps et elle a trouvé son accomplissement dans la vie, la mort et la résurrection de Jésus Christ. En Christ, Dieu a tout dit, c'est-à-dire lui-même, et donc la révélation s'est achevée avec la réalisation du mystère du Christ, qui a trouvé son expression dans le Nouveau Testament. Le Catéchisme de l'Église catholique cite un texte de saint Jean de la Croix pour expliquer que la révélation est définitive et complète : " Dès lors qu'Il nous a donné son Fils, qui est sa Parole, Dieu n'a pas d'autre parole à nous donner. Il nous a tout dit à la fois et d'un seul coup en cette seule Parole [...] ; Car ce qu'il disait par parties aux prophètes, Il l'a dit tout entier dans son Fils [...]. Voilà pourquoi celui qui voudrait maintenant l'interroger, ou désirerait une vision ou une révélation, non seulement ferait une folie, mais ferait injure à Dieu, en ne jetant pas les yeux uniquement sur le Christ, sans chercher autre chose en quelque nouveauté " (CÉC, n. 65 : S. Jean de la Croix, Montée au Carmel, 2, 22).

Le fait que l'unique révélation de Dieu adressée à tous les peuples est achevée avec le Christ et par le témoignage qui lui est rendu dans les livres du Nouveau Testament lie l'Église à l'événement unique de l'histoire sacrée et à la parole biblique, qui garantit et interprète cet événement, mais cela ne signifie pas que l'Église pourrait maintenant regarder seulement le passé et serait ainsi condamnée à une répétition stérile. Le Catéchisme de l'Église catholique dit à ce sujet : " Même si la Révélation est achevée, elle n'est pas complètement explicitée ; il restera à la foi chrétienne d'en saisir graduellement toute la portée au cours des siècles " (n. 66). Les deux aspects, à savoir le lien avec l'unicité de l'événement et la progression dans sa compréhension, sont très bien illustrés dans le dernier discours du Christ, lorsque, faisant ses adieux aux disciples, il leur dit : " J'aurai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l'instant vous n'avez pas la force de les porter. Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière. En effet, ce qu'il dira ne viendra pas de lui-même [...]. Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître " (Jn 16, 12-14). D'une part, l'Esprit est un guide et il ouvre à une connaissance, mais il manquait auparavant le présupposé pour porter le poids de cette connaissance telle est l'ampleur et la profondeur jamais atteintes de la foi chrétienne. D'autre part, cette fonction de guide est une manière de " prendre " dans le trésor de Jésus Christ lui-même, dont la profondeur insondable se manifeste dans la conduite opérée par l'Esprit. Le Catéchisme cite à ce sujet une parole profonde du Pape Grégoire le Grand : " Les divines paroles et celui qui les lit grandissent ensemble " (CÉC, n. 94, Grégoire le Grand, Homélie sur Ezéchiel, 1, 7, 8). Le Concile Vatican II indique trois voies essentielles, par lesquelles s'opèrent l'action de guide de l'Esprit Saint dans l'Église et donc la "croissance de la Parole" ; Cette action s'accomplit au moyen de la méditation et de l'étude par les fidèles, au moyen d'une profonde intelligence qui provient de l'expérience spirituelle et de la prédication de " ceux qui, avec la succession dans l'épiscopat, ont reçu un charisme certain de vérité " (Dei Verbum, n. 8).

Dans ce contexte, il devient désormais possible de comprendre correctement le concept de " révélation privée ", qui se réfère à toutes les visions et à toutes les révélations qui ont lieu après la conclusion du Nouveau Testament ; il s'agit donc de la catégorie à l'intérieur de laquelle nous devons placer le message de Fatima. À ce sujet, commençons par lire le Catéchisme de l'Église catholique : " Au fil des siècles, il y a eu des révélations dites "privées", dont certaines ont été reconnues par l'autorité de l'Église. [...] Leur rôle n'est pas [...] de "compléter" la Révélation définitive du Christ, mais d'aider à en vivre plus pleinement à une certaine époque de l'histoire " (n. 67). Deux éléments sont ainsi clarifiés :

1. L'autorité des révélations privées est substantiellement différente de l'unique révélation publique : cette dernière exige notre foi ; en effet, en elle, par l'intermédiaire de paroles humaines et de la médiation de la communauté vivante de l'Église, Dieu lui-même nous parle. La foi en Dieu et dans sa Parole se distingue de toute autre foi, croyance ou opinion humaines. La certitude que Dieu parle me donne la sécurité que je rencontre la vérité elle-même, et ainsi une certitude qui ne peut se vérifier par aucune forme humaine de connaissance. C'est la certitude sur laquelle j'édifie ma vie et à laquelle je me confie en mourant.

2. La révélation privée est une aide pour la foi, et elle se manifeste comme crédible précisément parce qu'elle renvoie à l'unique révélation publique. Le Cardinal Prospero Lambertini, futur Pape Benoît XIV, dit à ce sujet dans son traité classique, devenu ensuite normatif pour les béatifications et les canonisations : " Un assentiment de foi catholique n'est pas dû à des révélations approuvées de cette manière ; ce n'est même pas possible. Ces révélations requièrent plutôt un assentiment de foi humaine conforme aux règles de la prudence, qui nous les présentent comme probables et crédibles dans un esprit de piété ". Le théologien flamand E. Dhanis, éminent connaisseur de cette question, affirme de manière synthétique que l'approbation ecclésiale d'une révélation privée comporte trois éléments : le message relatif ne contient rien qui s'oppose à la foi et aux bonnes mœurs ; il est licite de le rendre publique, et les fidèles sont autorisés à lui donner, de manière prudente, leur adhésion [E. Dhanis, Regard sur Fatima et bilan d'une discussion, La Civiltà cattolica 104 (1953, II), pp. 392-406, en particulier p. 397]. Un tel message peut être une aide valable pour comprendre et mieux vivre l'Évangile à l'heure actuelle ; C'est pourquoi il ne doit pas être négligé. Il est une aide qui est offerte, mais dont il n'est nullement obligatoire de faire usage.

Le critère pour la vérité et pour la valeur d'une révélation privée est donc son orientation vers le Christ lui-même. Quand elle nous éloigne de lui, quand elle se rend autonome ou même quand elle se fait passer pour un dessein de salut autre et meilleur, plus important que l'Évangile, elle ne vient certainement pas de l'Esprit Saint, qui nous guide à l'intérieur de l'Évangile, et non hors de lui. Cela n'exclut pas qu'une révélation privée mette de nouveaux accents, qu'elle fasse apparaître de nouvelles formes de piété, qu'elle en approfondisse ou en étende d'anciennes. Mais de toute façon, en tout cela, il doit s'agir d'une nourriture pour la foi, l'espérance et la charité, qui sont pour tous la voie permanente du salut. Nous pouvons ajouter que bien souvent les révélations privées proviennent avant tout de la piété populaire et se reflètent sur elle, lui donnent de nouvelles impulsions et ouvrent pour elle de nouvelles formes. Cela n'exclut pas qu'elles aient aussi des effets dans la liturgie elle-même, comme le montrent par exemple les fêtes du Corpus Domini et du Sacré-Cœur de Jésus. D'un certain point de vue, dans la relation entre liturgie et piété populaire, se dessine la relation entre la Révélation et les révélations privées : la liturgie est le critère, elle est la forme vitale de l'Église dans sa totalité, nourrie directement par l'Évangile. La religiosité populaire signifie que la foi plonge ses racines au cœur des peuples d'une façon telle qu'elle s'introduit dans le monde du quotidien. La religiosité populaire est la forme première et fondamentale de l' " inculturation " de la foi, qui doit continuellement se laisser orienter et guider par les indications de la liturgie, mais qui, à son tour, féconde la foi à partir du cœur.

Ainsi, nous sommes déjà passés des précisions plutôt négatives, qui de prime abord étaient nécessaires, aux déterminations positives des révélations privées : comment peut-on les classer de manière correcte à partir de l'Écriture ? Quelle est leur catégorie théologique ? La plus ancienne lettre de saint Paul qui nous a été conservée, le texte qui, dans l'absolu, est peut-être le plus ancien du Nouveau Testament, la première lettre aux Thessaloniciens, me semble donner une indication. L'Apôtre y écrit : " N'éteignez pas l'Esprit, ne méprisez pas les prophéties, mais discernez la valeur de toute chose, ce qui est bien, gardez-le " (5, 19-21). À toutes les époques est donné à l'Église le charisme de prophétie, qui doit être examiné, mais qui ne peut être déprécié. À ce sujet, il convient de tenir compte du fait que la prophétie, au sens biblique, ne signifie pas prédire l'avenir, mais expliquer la volonté de Dieu pour le présent, et donc montrer la voie droite vers l'avenir. Celui qui prédit l'avenir satisfait à la curiosité de la raison, qui désire ouvrir le voile de l'avenir ; le prophète, quant à lui, satisfait à l'aveuglement de la volonté et de la pensée, et éclaire la volonté de Dieu comme exigence et indication pour le présent. Dans ce cas, l'importance de la prédiction de l'avenir est secondaire. Ce qui est essentiel, c'est l'actualisation de l'unique révélation, qui me concerne en profondeur : la parole prophétique est un avertissement ou encore une consolation, ou même les deux à la fois. En ce sens, on peut associer le charisme de la prophétie à la catégorie des " signes des temps ", qui a été remise en lumière par le Concile Vatican II : " L'aspect de la terre et du ciel, vous savez le juger ; Mais le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ? " (Lc 12, 56). Par " signes des temps " dans ces paroles de Jésus, il faut entendre son propre chemin, lui-même. Interpréter les signes des temps à la lumière de la foi signifie reconnaître la présence du Christ en tout temps. Dans les révélations privées reconnues par l'Église donc aussi celle de Fatima il s'agit de ceci : Nous aider à comprendre les signes des temps et à trouver pour eux la juste réponse dans la foi.

La structure anthropologique des révélations privées

Après avoir chercher à déterminer le lieu théologique des révélations privées par ces réflexions et avant de nous engager dans une interprétation du message de Fatima, nous devons encore chercher brièvement à éclaircir un peu leur caractère anthropologique (psychologique). L'anthropologie théologique distingue en ce domaine trois formes de perception ou de "vision" : la vision des sens, donc la perception externe corporelle, la perception intérieure et la vision spirituelle (visio sensibilis - imaginativa - intellectualis). Il est clair que, dans les visions de Lourdes, Fatima, etc., il ne s'agit pas de la perception normale extérieure des sens : Les images et les figures qui sont vues ne se trouvent pas extérieurement dans l'espace, comme s'y trouve par exemple un arbre ou une maison. Cela est absolument évident, par exemple, en ce qui concerne la vision de l'enfer (décrite dans la première partie du "secret" de Fatima) ou encore la vision décrite dans la troisième partie du "secret", mais cela peut se montrer très facilement aussi pour les autres visions, surtout parce que toutes les personnes présentes ne les voient pas, mais en réalité seulement les " voyants ". De même, il est évident qu'il ne s'agit pas d'une "vision" intellectuelle, sans images, comme on le trouve dans les autres degrés de la mystique. Il s'agit donc de la catégorie intermédiaire, la perception intérieure, qui a certainement pour le voyant une force de présence, laquelle équivaut pour lui à la manifestation externe sensible.

Voir intérieurement ne signifie pas qu'il s'agit de fantaisies, ce qui serait seulement une expression de l'imagination subjective. Cela signifie plutôt que l'âme est effleurée par la touche de quelque chose de réel, même si c'est suprasensible, et qu'elle est rendue capable de voir le non-sensible, le non-visible par les sens - une vision avec les "sens internes". Il s'agit de vrais " objets " qui touchent l'âme, bien qu'ils n'appartiennent pas à notre monde sensible habituel. C'est pourquoi cela exige une vigilance intérieure du cœur qui, la plupart du temps, n'existe pas en raison de la pression des fortes réalités externes, des images et des pensées qui remplissent l'âme. La personne est conduite au-delà de la pure extériorité et les dimensions les plus profondes de la réalité la touchent, se rendent visibles à elle. On comprendra peut-être ainsi pourquoi ce sont précisément les enfants qui sont les destinataires privilégiés de telles apparitions : l'âme est encore peu altérée, sa capacité intérieure de perception est encore peu détériorée. " De la bouche des enfants, des tout-petits, tu as fait monter la louange " ; c'est par une phrase de Psaume 8 (v. 3) que Jésus répond à la critique des Chefs des Prêtres et des Anciens, qui trouvaient inopportun le cri " Hosanna " poussé par des enfants (cf. Mt 21, 16).

La " vision intérieure " n'est pas une fantaisie, mais une manière véritable et précise d'opérer une vérification, comme nous l'avons dit. Mais elle comporte aussi des limites. Déjà dans les visions extérieures, il existe aussi un facteur subjectif : nous ne voyons pas l'objet pur, mais celui-ci nous parvient à travers le filtre de nos sens, qui doivent accomplir un processus de traduction. Cela est encore plus évident dans la vision intérieure, surtout lorsqu'il s'agit de réalités qui outrepassent en elles-mêmes notre horizon. Le sujet, le voyant, est engagé de manière encore plus forte. Il voit avec ses possibilités concrètes, avec les modalités représentatives et cognitives qui lui sont accessibles. Dans la vision intérieure, il s'agit encore plus largement que dans la vision extérieure d'un processus de traduction, de sorte que le sujet est de manière essentielle participant de la formation, sous mode d'images, de ce qui apparaît. L'image peut advenir seulement selon ses mesures et ses possibilités. Ces visions ne sont donc jamais de simples "photographies" de l'au-delà, mais elles portent aussi en elles-mêmes les possibilités et les limites du sujet qui perçoit.

On peut le montrer à travers toutes les grandes visions des saints ; naturellement, cela vaut aussi pour les visions des enfants de Fatima. Les images qu'ils ont décrites ne sont pas en effet une simple expression de leur fantaisie, mais le fruit d'une réelle perception d'origine supérieure et intérieure, elles ne sont pas non plus à envisager comme si, pour un instant, le voile de l'au-delà avait été enlevé et que le ciel apparaissait dans ce qu'il a de purement essentiel, de la manière dont nous espérons le voir un jour dans l'union définitive avec Dieu. Les images sont plutôt, pour ainsi dire, une synthèse de l'impulsion qui provient d'En Haut et des possibilités de ce fait disponibles du sujet qui perçoit, en l'occurrence des enfants. C'est pour cela que le langage imaginatif de ces visions est un langage symbolique. Le Cardinal Sodano dit à ce sujet : les visions " ne décrivent pas de manière photographique les détails des événements à venir, mais résument et condensent sur un même arrière-plan des faits qui se répartissent dans le temps en une succession et une durée qui ne sont pas précisées ". Ce rassemblement de temps et d'espace en une image unique est typique de telles visions, qui en règle générale ne peuvent être déchiffrées qu'a posteriori. Dans ce domaine, on ne peut pas dire que chaque élément visuel doive avoir un sens historique concret. C'est la vision dans son ensemble qui compte, et c'est à partir de l'ensemble des images que les éléments particuliers doivent être compris. Quel que soit le centre d'une image, elle se révèle de manière ultime à partir de ce qui est le centre de la " prophétie " chrétienne elle-même : le centre est là où la vision devient appel et guide vers la volonté de Dieu.

Une tentative d'interprétation du "secret" de Fatima

La première et la deuxième partie du "secret" de Fatima ont déjà été discutées amplement dans la littérature qui le concerne et qu'il n'est pas utile de les illustrer ici une nouvelle fois. Je voudrais seulement attirer brièvement l'attention sur le point le plus significatif. Pendant un instant terrible, les enfants ont fait l'expérience d'une vision de l'enfer. Ils ont vu la chute des " âmes des pauvres pécheurs ". Et maintenant, il leur est dit pourquoi ils ont été exposés à cet instant : " pour les sauver [les âmes] " pour montrer un chemin de salut. Il vient à l'esprit la phrase de la première lettre de Pierre : " ... Sûrs d'obtenir l'objet de votre foi : le salut des âmes " (1, 9). Comme chemin vers ce but, est indiquée de manière surprenante pour des personnes provenant de l'ère culturelle anglo-saxonne et allemande la dévotion au Cœur immaculé de Marie. Pour comprendre cela, une brève indication suffira ici. " Cœur " signifie dans le langage de la Bible le centre de l'existence humaine, la jonction entre la raison, la volonté, le tempérament et la sensibilité, où la personne trouve son unité et son orientation intérieure. Le " cœur immaculé " est, selon Mt 5, 8, un cœur qui, à partir de Dieu, est parvenu à une parfaite unité intérieure et donc " voit Dieu ". La " dévotion " au Cœur immaculé de Marie est donc une façon de s'approcher du comportement de ce cœur, dans lequel le fiat que ta volonté soit faite devient le centre qui informe toute l'existence. Si quelqu'un voulait objecter que nous ne devrions pas cependant interposer un être humain entre le Christ et nous, on devrait alors se rappeler que Paul n'a pas eu peur de dire à ses propres communautés : Imitez-moi (cf. 1 Co 4, 16 ; Ph 3, 17 ; 1 Th 1, 6 ; 2 Th 3, 7. 9). Chez l'Apôtre, les communautés peuvent vérifier concrètement ce que signifie suivre le Christ. De qui pourrions-nous en tout temps apprendre d'une manière meilleure, sinon de la Mère du Seigneur ?

Ainsi, nous arrivons finalement à la troisième partie du "secret" de Fatima, publié ici pour la première fois dans son intégralité. Comme il ressort de la documentation précédente, l'interprétation que le Cardinal Sodano a donnée dans son texte du 13 mai a, dans un premier temps, été présentée personnellement à Sœur Lucie. À ce sujet, Sœur Lucie a tout d'abord observé qu'elle avait reçu la vision, mais pas son interprétation. L'interprétation, disait-elle, ne revient pas au voyant, mais à l'Église. Toutefois, après la lecture du texte, elle a dit que cette interprétation correspondait à ce dont elle avait fait l'expérience et que, pour sa part, elle reconnaissait cette interprétation comme correcte. Donc, dans ce qui suit, on pourra seulement chercher à donner de manière approfondie un fondement à cette interprétation à partir des critères développés jusqu'ici.

Comme parole-clé de la première et de la deuxième parties du "secret", nous avons découvert celle qui dit "sauver les âmes" ; De même, la parole-clé de ce "secret" est un triple cri : "Pénitence, Pénitence, Pénitence ! " Il nous revient à l'esprit le début de l'Évangile : " Pænitemini et credite evangelio " (Mc 1, 15). Comprendre les signes des temps signifie comprendre l'urgence de la pénitence - de la conversion - de la foi. Telle est la réponse juste au moment historique, marqué par de graves dangers qui seront exprimés par les images ultérieures. Je me permets de rappeler ici un souvenir personnel ; Dans un colloque avec moi, Sœur Lucie m'a affirmé qu'il lui apparaissait toujours plus clairement que le but de toutes les apparitions a été de faire croître toujours plus dans la foi, dans l'espérance et dans la charité - tout le reste entendait seulement porter à cela.

Examinons maintenant d'un peu plus près les différentes images. L'ange avec l'épée de feu à la gauche de la Mère de Dieu rappelle des images analogues de l'Apocalypse. Il représente la menace du jugement, qui plane sur le monde. La perspective que le monde pourrait être englouti dans une mer de flammes n'apparaît absolument plus aujourd'hui comme une pure fantaisie : l'homme lui-même a préparé l'épée de feu avec ses inventions. La vision montre ensuite la force qui s'oppose au pouvoir de destruction la splendeur de la Mère de Dieu et, provenant d'une certaine manière de cette splendeur, l'appel à la pénitence. De cette manière est soulignée l'importance de la liberté de l'homme : l'avenir n'est absolument pas déterminé de manière immuable, et l'image que les enfants ont vue n'est nullement un film d'anticipation de l'avenir, auquel rien ne pourrait être changé. Toute cette vision se produit en réalité seulement pour faire apparaître la liberté et pour l'orienter dans une direction positive. Le sens de la vision n'est donc pas de montrer un film sur l'avenir irrémédiablement figé. Son sens est exactement opposé, à savoir mobiliser les forces pour tout changer en bien. Aussi sont-elles totalement fourvoyées les explications fatalistes du "secret" qui affirme par exemple que l'auteur de l'attentat du 13 mai 1981 aurait été, en définitive, un instrument du plan divin, guidé par la Providence, et qu'il n'aurait donc pas pu agir librement, ou encore d'autres idées semblables qui circulent. La vision parle plutôt de dangers et de la voie pour en être sauvegardé.

Les phrases qui suivent dans le texte montrent encore une fois très clairement le caractère symbolique de la vision : Dieu reste l'incommensurable et la lumière qui dépasse toute notre vision. Les personnes humaines apparaissent comme dans un miroir. Nous devons garder continuellement présente cette limitation interne de la vision, dont les limites sont ici visuellement indiquées. L'avenir se dévoile seulement " comme dans un miroir, de manière confuse " (cf 1 Co 13, 12). Prenons maintenant en considération les diverses images qui suivent dans le texte du "secret". Le lieu de l'action est décrit par trois symboles : une montagne escarpée, une grande ville à moitié en ruines et finalement une grande croix en troncs grossiers. La montagne et la ville symbolisent le lieu de l'histoire humaine : l'histoire comme une montée pénible vers les hauteurs, l'histoire comme lieu de la créativité et de la convivialité humaines, mais en même temps comme lieu de destructions, par lesquelles l'homme anéantit l'œuvre de son propre travail. La ville peut être lieu de communion et de progrès, mais aussi lieu des dangers et des menaces les plus extrêmes. Sur la montagne se trouve la croix - terme et point de référence de l'histoire. Par la croix, la destruction est transformée en salut ; elle se dresse comme signe de la misère de l'histoire et comme promesse pour elle.

Ici, apparaissent ensuite deux personnes humaines : l'évêque vêtu de blanc (" nous avons eu le pressentiment que c'était le Saint-Père "), d'autres évêques, des prêtres, des religieux et religieuses, et enfin des hommes et des femmes de toutes classes et toutes catégories sociales. Le Pape semble précéder les autres, tremblant et souffrant à cause de toutes les horreurs qui l'entourent. Non seulement les maisons de la ville sont à moitié écroulées, mais son chemin passe au milieu de cadavres des morts. La marche de l'Église est ainsi décrite comme un chemin de croix, comme un chemin dans un temps de violence, de destruction et de persécutions. On peut trouver représentée dans ces images l'histoire d'un siècle entier. De même que les lieux de la terre sont synthétiquement représentés par les deux images de la montagne et de la ville, et sont orientés vers la croix, de même aussi les temps sont présentés de manière condensée : dans la vision, nous pouvons reconnaître le siècle écoulé comme le siècle des martyrs, comme le siècle des souffrances et des persécutions de l'Église, comme le siècle des guerres mondiales et de beaucoup de guerres locales, qui en ont rempli toute la seconde moitié et qui ont fait faire l'expérience de nouvelles formes de cruauté. Dans le " miroir " de cette vision, nous voyons passer les témoins de la foi de décennies. À ce sujet, il semble opportun de mentionner une phrase de la lettre que Sœur Lucie a écrite au Saint-Père le 12 mai 1982 : " La troisième partie du "secret" se réfère aux paroles de Notre-Dame : "Sinon [la Russie] répandra ses erreurs à travers le monde, favorisant guerres et persécutions envers l'Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, diverses nations seront détruites" ".

Dans le chemin de croix de ce siècle, la figure du Pape a un rôle spécial. Dans sa pénible montée sur la montagne, nous pouvons sans aucun doute trouver rassemblés différents Papes qui, depuis Pie X jusqu'au Pape actuel, ont partagé les souffrances de ce siècle et se sont efforcés d'avancer au milieu d'elles sur la voie qui mène à la croix. Dans la vision, le Pape aussi est tué sur la voie des martyrs. Lorsque, après l'attentat du 13 mai 1981, le Pape se fit apporter le texte de la troisième partie du "secret", ne devait-il pas y reconnaître son propre destin ? Il a été très proche des portes de la mort et il a lui-même expliqué de la manière suivante comment il a été sauvé : " C'est une main maternelle qui guida la trajectoire de la balle et le Pape agonisant s'est arrêté au seuil de la mort " (13 mai 1994). Qu'ici une " main maternelle " ait dévié la balle mortelle montre seulement encore une fois qu'il n'existe pas de destin immuable, que la foi et la prière sont des puissances qui peuvent influer sur l'histoire et que, en définitive, la prière est plus forte que les projectiles, la foi plus puissante que les divisions.

La conclusion du "secret" rappelle des images que Sœur Lucie peut avoir vues dans des livres de piété et dont le contenu provient d'anciennes intuitions de foi. C'est une vision consolante, qui veut qu'une histoire de sang et de larmes soit perméable à la puissance de guérison de Dieu. Des Anges recueillent sous les bras de la croix le sang des martyrs et irriguent ainsi les âmes qui s'approchent de Dieu. Le sang du Christ et le sang des martyrs doivent être considérés ensemble : le sang des martyrs jaillit des bras de la croix. Leur martyre s'accomplit en solidarité avec la passion du Christ, il devient un tout avec elle. Ils complètent pour le Corps du Christ ce qui manque encore à ses souffrances (cf. Col 1, 24). Leur vie est devenue elle-même eucharistie, incorporée dans le mystère du grain de blé qui meurt et qui devient fécond. Le sang des martyrs est semence de chrétiens, a dit Tertullien. De même que de la mort du Christ, de son côté ouvert, est née l'Église, de même la mort des témoins est féconde pour la vie future de l'Église. La vision de la troisième partie du "secret", tellement angoissante à ses débuts, s'achève donc sur une image d'espérance : Aucune souffrance n'est vaine, et précisément une Église souffrante, une Église des martyrs, devient un signe indicateur pour l'homme à la recherche de Dieu. Dans les mains amoureuses de Dieu sont accueillies non seulement les personnes qui souffrent comme Lazare, qui a trouvé une grande consolation et qui mystérieusement représente le Christ, Lui qui a voulu devenir pour nous le pauvre Lazare ; Mais il y a plus encore : Des souffrances des témoins provient une force de purification et de renouveau, parce qu'elle est une actualisation de la souffrance même du Christ, et qu'elle transmet aujourd'hui son efficacité salvatrice.

Nous sommes ainsi arrivés à une ultime interrogation : Que signifie dans son ensemble (dans ses trois parties) le "secret" de Fatima ? Que nous dit-il à nous ? Avant tout, nous devons affirmer avec le Cardinal Sodano : "Les situations auxquelles fait référence la troisième partie du "secret" de Fatima semblent désormais appartenir au passé ". Dans la mesure où des événements particuliers sont représentés, ils appartiennent désormais au passé. Ceux qui attendaient des révélations apocalyptiques excitantes sur la fin du monde et sur le cours futur de l'histoire seront déçus. Fatima n'offre pas de telles satisfactions à notre curiosité, comme du reste en général la foi chrétienne ne veut pas et ne peut pas être une pâture pour notre curiosité. Ce qui reste, nous l'avons vu dès le début de notre réflexion sur le texte du "secret" : l'exhortation à la prière comme chemin pour le " salut des âmes " et, dans le même sens, l'appel à la pénitence et à la conversion.

Je voudrais enfin reprendre encore une autre parole-clé du "secret" devenue célèbre à juste titre : "Mon Cœur immaculé triomphera". Qu'est-ce que cela signifie ? Le Cœur ouvert à Dieu, purifié par la contemplation de Dieu, est plus fort que les fusils et que les armes de toute sorte. Le fiat de Marie, la parole de son cœur, a changé l'histoire du monde, parce qu'elle a introduit le Sauveur dans le monde car, grâce à son " oui ", Dieu pouvait devenir homme dans notre monde et désormais demeurer ainsi pour toujours. Le Malin a du pouvoir sur ce monde, nous le voyons et nous en faisons continuellement l'expérience ; il a du pouvoir parce que notre liberté se laisse continuellement détourner de Dieu. Mais, depuis que Dieu lui-même a un cœur d'homme et a de ce fait tourné la liberté de l'homme vers le bien, vers Dieu, la liberté pour le mal n'a plus le dernier mot. Depuis lors, s'imposent les paroles : "Dans le monde, vous trouverez la détresse, mais ayez confiance ; moi je suis vainqueur du monde" (Jn 16, 33). Le message de Fatima nous invite à nous fier à cette promesse.

Joseph Card. Ratzinger

Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi

4. Notes

(1) Du journal de Jean XXIII, 17 août 1959 : " Audience : P. Philippe, Commissaire du S.O., qui me porte la lettre contenant la troisième partie du secret de Fatima. Je me réserve de la lire avec mon confesseur ". [Retour au texte]

(2) Il faut se rappeler le commentaire que le Saint-Père fit à l'audience générale du 14 octobre 1981 sur " l'événement du mois de mai : grande épreuve divine " : Insegnamenti di Giovanni Paolo II, IV, 2, Cité du Vatican (1981), pp. 409-412. [Retour au texte]

(3) Radiomessage durant la Messe dans la Basilique Sainte-Marie-Majeure. Vénération, remerciements et consécration à la Vierge Marie, la Théotokos : Insegnamenti di Giovanni Paolo II, IV, 1, Cité du Vatican (1981), p. 1246. [Retour au texte]

(4) Au cours de la journée jubilaire des familles, le Pape consacre à la Vierge Marie les hommes et les nations : Insegnamenti di Giovanni Paolo II, VII, 1, Cité du Vatican (1984), pp. 775-777 : La Documentation catholique 81 (1984), p. 287. [Retour au texte]

(5) Le document offre ici la photocopie du texte original en portugais. [Retour au texte]

(6) Dans le " quatrième mémoire " du 8 décembre 1941, Sœur Lucie écrit : " Je commence donc mon nouveau devoir et j'obéirai aux ordres de Votre Excellence Révérendissime et aux désirs du Docteur Galamba. Hormis la part du secret qu'il ne m'est pas permis de révéler maintenant, je dirai tout. Je ne tairai rien volontairement. J'admets que je pourrai oublier quelques détails de minime importance ". [Retour au texte]

(7) Dans le " quatrième mémoire " cité précédemment, Sœur Lucie ajoute : "Au Portugal, se conservera toujours le dogme de la foi, etc.".[Retour au texte]

(8) Dans la traduction, on a respecté le texte original, même dans les imprécisions de ponctuation, qui n'empêchent d'ailleurs pas la compréhension de ce que la voyante a voulu dire.




Pie XII, s'adressant au Portugal en portugais, le 31 octobre 1942, lors de la clôture des commémorations des noces d'argent des apparitions de Fatima, consacra le monde entier au Cœur immaculé de Marie. Dix années plus tard, le 7 juillet 1952, il fit la Consécration de la Russie au même Cœur immaculé : «D'une façon toute particulière, nous vouons et consacrons tous les peuples de la Russie au même Cœur immaculé.»
Paul VI, lors de la clôture de la troisième session du concile Vatican II, le 21 novembre 1964, a prononcé les paroles suivantes devant tous les évêques de l'Église catholique : «Notre regard s'ouvre vers les horizons sans fin du monde entier... que notre prédécesseur Pie XII, de vénérable mémoire, non sans une inspiration venue d'en haut, consacra solennellement au Cœur immaculé de Marie. Cet acte de consécration, nous le jugeons opportun et nous nous en souvenons aujourd'hui d'une manière particulière. À cette fin, nous décidons d'envoyer prochainement, par le biais d'une mission spéciale, la Rose d'Or au sanctuaire de Notre-Dame de Fatima...



À ton Cœur immaculé, ô ! Marie, nous recommandons finalement toute l'humanité» conclut le pape. Ce fut la première fois, dans l'histoire bimillénaire de l'Église qu'une révélation particulière fut mentionnée durant un concile œcuménique. Par un autre geste significatif, également unique dans l'histoire de l'Église, le Pape présenta la voyante Lucia à la foule immense qui était rassemblée sur l'esplanade de la Cova da Iria, quand Paul VI visita ce sanctuaire à l'occasion du cinquantenaire des apparitions, le 13 mai 1967.


Jean-Paul II a peut-être dépassé tous ses prédécesseurs dans la compréhension et la mise en pratique du message de Fatima. En annonçant en 1982, sa visite au Sanctuaire, il a déclaré expressément : «De fait, ce n'est pas seulement pour exprimer ma gratitude à Notre-Dame que je me suis rendu en pèlerinage à Fatima. Je vais aussi dans ce lieu béni, pour écouter de nouveau, au nom de l'Église entière, le message qui a résonné il y a 65 ans sur les lèvres de notre Mère commune.»

Uni à tous les pasteurs de l'Église, le jour de sa première visite à Fatima, le 13 mai 1982, il consacra le monde entier au Cœur immaculé de Marie, en rajoutant ces paroles significatives : «D'une façon spéciale nous vous remettons et nous vous consacrons ces hommes et ces nations qui ont particulièrement besoin de vous être confiés et consacrés.»
Ce que pense Jean-Paul II au sujet des manifestations de Notre-Dame à Fatima, peut se résumer aux paroles qu'il a prononcées le 26 juillet 1987, durant l'année de Marie : «Les apparitions de sainte Marie à Fatima, renforcées par les signes extraordinaires intervenus en 1917, forment comme un point de référence et de rayonnement pour notre siècle.»


Vierge Marie : «En octobre, je ferai un miracle qui permettra à tout le monde de voir et de croire» assure-t-elle le 13 juillet. Le 19 août : «Le dernier mois, je ferai le miracle pour qu'ils y croient tous.» Le 13 septembre, elle répète de nouveau : «En octobre, je ferai le miracle pour qu'ils y croient tous.»

Ce miracle et d'autres faits extraordinaires conduisirent l'évêque de Leiria, D. José Alves Correia da Silva à déclarer lors de sa pastorale du 13 octobre 1930 : «Nous avons l'honneur :
1. De déclarer comme dignes de confiance les visions des enfants de la Cova da Iria, paroisse de Fatima, de ce diocèse, du 13 mai au 13 octobre 1917 ;
2. De permettre officiellement le culte de Notre-Dame de Fatima.»

«L'Église a toujours enseigné, et continue à proclamer que la révélation de Dieu a été accomplie de manière pleine et entière en Jésus Christ, et "qu'il n'y a pas lieu d'attendre une autre révélation publique, avant la glorieuse manifestation de Notre Seigneur Jésus Christ" (Const. Dei Verbum, 4). Cette même Église apprécie et juge les apparitions privées selon le critère de leur conformité avec cette unique révélation publique. Ainsi, si l'Église a accepté le message de Fatima, c'est surtout parce que ce message contient une vérité et un appel qui, dans leur contenu fondamental, sont la vérité et l'appel de l'Évangile lui-même.»



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Message par Francesco Mer 15 Déc 2010 - 2:07

Elle réaffirme sa conviction que la vision de Fatima concerne avant tout la lutte du communisme athée contre l'Église et les chrétiens, et elle décrit l'immense souffrance des victimes de la foi du vingtième siècle.


"Les situations auxquelles fait référence la troisième partie du "secret" de Fatima semblent désormais appartenir au passé ". Dans la mesure où des événements particuliers sont représentés, ils appartiennent désormais au passé.
Benoit XVI a dit le contraire lors de son dernier passage a Fatima....ie que Fatima n'est pas terminé selon lui....d'ailleurs,des nations seront anéanties et un temps de paix sera donné au monde ne ce sont pas réalisés....


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Message par Francesco Mer 2 Mar 2011 - 0:11

En 2010,le pape Benoit XVI est revenu sur son interprétation de 2000 et a précisé que Fatima n'était pas terminé...


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Message par Francesco Mer 2 Mar 2011 - 0:15

Souvenez vous qu'a la parution ,en 2000,du 3e secret de Fatima par le pape JPII,le cardinal Ratzinger(Benoit XVI) avait donné l'explication théologique de ce 3e secret et avait précisé qu'il appartenair au passé....Mais,lors de son dernier séjour a Fatima,Benoit XVI a dit le contraire:http://www.umpguingamp.org/article-benoit-xvi-actualise-le-3eme-secret-de-fatima-50640670.html


Benoît XVI actualise le "3ème secret" de Fatima

Benoît XVI a actualisé, lors de son voyage au Portugal, le "troisième secret" de Fatima, une partie du message confié par la Vierge à trois jeunes bergers en 1917, en affirmant qu'il "annonce" les "souffrances" de l'Eglise, dont la crise des scandales de pédophilie.

Pour Benoît XVI, le message de Fatima est toujours d'actualité. "Celui qui penserait que la mission prophétique de Fatima est achevée se tromperait", a-t-il dit jeudi lors d'une grand-messe célébrant l'anniversaire de la première apparition supposée, le 13 mai 1917.

Avec ce "troisième secret", "le Seigneur nous a dit que l'Eglise serait toujours souffrante, de différentes manières, jusqu'à la fin du monde", avait déclaré mardi le pape, en route pour le Portugal.

Aujourd'hui, "les attaques contre le pape et l'Eglise ne viennent pas seulement de l'extérieur, mais les souffrances de l'Eglise viennent précisément de l'intérieur de l'Eglise, du péché qui existe dans l'Eglise", avait-il ajouté, dans sa plus dure condamnation des scandales de pédophilie qui secouent l'Eglise.

Alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le futur pape, Mgr Joseph Ratzinger, avait été chargé de l'explication théologique du "troisième secret", lorsque Jean Paul II avait décidé de le rendre public à l'occasion de la béatification de deux des bergers.

Le 26 juin 2000, Mgr Ratzinger avait affirmé que le message évoquait "l'Eglise des martyrs du siècle passé".

Pour Jean Paul II, le "troisième secret", en particulier l'image d'un "évêque vêtu de blanc" tué, prédisait l'attentat dont il avait été victime en 1981 à Rome, précisément un 13 mai.

Dans les difficultés de l'Eglise au XXe siècle, "la personne du pape a un rôle spécial" et Jean Paul II y a vu son "propre destin", avait alors dit Mgr Ratzinger.

La Vierge serait apparue à six reprises de mai à octobre 1917 à Jacinta, 7 ans, Francisco, 9 ans, et leur cousine Lucia, 10 ans et leur aurait révélé un message divisé en trois "secrets" jugés prophétiques de l'Histoire du XXe siècle.

Après la mort de Francisco et de Jacinta, Lucia dos Santos, devenue sœur Lucia, a confié les deux premiers secrets à un évêque en 1941 et ils ont été rendus publics par Pie XII en 1942.

Le premier "secret", où sœur Lucia évoque "une grande mer de feu avec des démons et des âmes" évoquerait la vision de l'enfer. Le deuxième annoncerait le début d'"une guerre encore pire que celle en cours".

Sœur Lucia a transmis le 3e secret en 1944 à Pie XII avec la recommandation de ne le publier qu'après 1960. Mais aucun pape avant Jean Paul II, n'avait voulu le révéler, ce qui avait provoqué de multiples spéculations sur sa teneur.


Par Philippe LE ROUX - Délégué de la Circonscriptio - Publié dans : International -


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Message par Philippe-Antoine Ven 11 Mar 2011 - 17:00

... voici ce que le Pape a vraiment dit :

Père Lombardi : Merci, et maintenant venons à Fatima, qui sera un peu le sommet spirituel de ce voyage ! Sainteté, quelle signification ont pour nous aujourd’hui les apparitions de Fatima ? Quand vous avez présenté le texte du troisième secret à la Salle de presse du Vatican, en juin 2000, certains d’entre nous et d’autres collègues d’alors y étaient, il vous fut demandé si le message pouvait aussi être étendu, au-delà de l’attentat contre Jean-Paul II, à d’autres souffrances des Papes. Est-il possible, selon vous, de situer aussi dans cette vision les souffrances de l’Église d’aujourd’hui, liées aux péchés des abus sexuels sur les mineurs ?

Saint-Père : Avant tout je voudrais exprimer ma joie d’aller à Fatima, de prier devant la Vierge de Fatima, qui est pour nous un signe de la présence de la foi, que c’est des petits proprement que nait une nouvelle force de la foi, qui ne se limite pas aux seuls petits, mais qui a un message pour tout le monde et rejoint le cours de l’histoire dans son présent et l’éclaire. En 2000, dans la présentation, j’avais dit qu’une apparition, c’est-à-dire un événement surnaturelle, qui ne vient pas seulement de l’imagination de la personne, mais en réalité de la Vierge Marie, du surnaturel, qu’un tel événement entre dans un sujet et s’exprime dans les possibilités du sujet. Le sujet est déterminé par ses conditions historiques, personnelles, de tempérament, et donc traduit ce grand événement surnaturel dans ses possibilités de voir, d’imaginer, d’exprimer, mais dans ses expressions, formées par le sujet, se cache un contenu qui va au-delà, plus profondément, et c’est seulement dans le cours de l’histoire que nous pouvons voir toute la profondeur, qui était – disons – « vêtue » dans cette vision possible aux personnes concrètes. Je dirais donc, ici aussi, au-delà de cette grande vision de la souffrance du Pape, que nous pouvons en premier lieu rapporter au Pape Jean-Paul II, sont indiquées des réalités de l’avenir de l’Église qui au fur et à mesure se développent et se manifestent. Par conséquent, il est vrai que au-delà du moment indiqué dans la vision, on parle, on voit la nécessité d’une passion de l’Église, qui naturellement se reflète dans la personne du Pape, mais le Pape est pour l’Église et donc ce sont des souffrances de l’Église qui sont annoncées. Le Seigneur nous a dit que l’Église aurai toujours souffert, de diverses façons, jusqu’à la fin du monde. L’important est que le message, la réponse de Fatima, ne réside pas substantiellement dans des dévotions particulières, mais dans la réponse de fond, c’est-à-dire la conversion permanente, la pénitence, la prière et les trois vertus théologales : foi, espérance et charité. Ainsi voyons-nous ici la réponse véritable et fondamentale que l’Église doit donner, que nous, chacun de nous, devons donner dans cette situation. Quant aux nouveautés que nous pouvons découvrir aujourd’hui dans ce message, il y a aussi le fait que les attaques contre le Pape et contre l’Église ne viennent pas seulement de l’extérieur, mais les souffrances de l’Église viennent proprement de l’intérieur de l’Église, du péché qui existe dans l’Église. Ceci s’est toujours su, mais aujourd’hui nous le voyons de façon réellement terrifiante : que la plus grande persécution de l’Église ne vient pas de ses ennemis extérieurs, mais naît du péché de l’Église et que donc l’Église a un besoin profond de ré-apprendre la pénitence, d’accepter la purification, d’apprendre d’une part le pardon, mais aussi la nécessité de la justice. Le pardon ne remplace pas la justice. En un mot, nous devons ré-apprendre cet essentiel : la conversion, la prière, la pénitence et les vertus théologales. Nous répondons ainsi, nous sommes réalistes en nous attendant que le mal attaque toujours, qu’il attaque de l’intérieur et de l’extérieur, mais aussi que les forces du bien sont toujours présentes et que, à la fin, le Seigneur est plus fort que le mal, et pour nous la Vierge est la garantie visible, maternelle, de la bonté de Dieu, qui est toujours la parole ultime dans l’histoire.

SOURCE : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Chacun est libre de l'interpréter comme il l'entend. Personnellement, je ne vois pas en quoi cela remet en cause ce qu'il a dit en 2000 ni comment on peut en déduire qu'une partie du secret n'aurait pas été révélée.

Concernant le scandale des prêtres pédophiles cela a hélas toujours existé, sauf que maintenant il y a plus de transparence et c'est tant mieux!

Bon week end Smile

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Message par Francesco Sam 12 Mar 2011 - 22:57

Par conséquent, il est vrai que au-delà du moment indiqué dans la vision, on parle, on voit la nécessité d’une passion de l’Église, qui naturellement se reflète dans la personne du Pape, mais le Pape est pour l’Église et donc ce sont des souffrances de l’Église qui sont annoncées.
Ce passage vient confirmer ce que dit le catéchisme de l'église sur la kénose de l'église.


Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
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Message par Francesco Sam 12 Mar 2011 - 23:06

Philippe-Antoine a écrit:... voici ce que le Pape a vraiment dit :

Père Lombardi : Merci, et maintenant venons à Fatima, qui sera un peu le sommet spirituel de ce voyage ! Sainteté, quelle signification ont pour nous aujourd’hui les apparitions de Fatima ? Quand vous avez présenté le texte du troisième secret à la Salle de presse du Vatican, en juin 2000, certains d’entre nous et d’autres collègues d’alors y étaient, il vous fut demandé si le message pouvait aussi être étendu, au-delà de l’attentat contre Jean-Paul II, à d’autres souffrances des Papes. Est-il possible, selon vous, de situer aussi dans cette vision les souffrances de l’Église d’aujourd’hui, liées aux péchés des abus sexuels sur les mineurs ?

Saint-Père : Avant tout je voudrais exprimer ma joie d’aller à Fatima, de prier devant la Vierge de Fatima, qui est pour nous un signe de la présence de la foi, que c’est des petits proprement que nait une nouvelle force de la foi, qui ne se limite pas aux seuls petits, mais qui a un message pour tout le monde et rejoint le cours de l’histoire dans son présent et l’éclaire. En 2000, dans la présentation, j’avais dit qu’une apparition, c’est-à-dire un événement surnaturelle, qui ne vient pas seulement de l’imagination de la personne, mais en réalité de la Vierge Marie, du surnaturel, qu’un tel événement entre dans un sujet et s’exprime dans les possibilités du sujet. Le sujet est déterminé par ses conditions historiques, personnelles, de tempérament, et donc traduit ce grand événement surnaturel dans ses possibilités de voir, d’imaginer, d’exprimer, mais dans ses expressions, formées par le sujet, se cache un contenu qui va au-delà, plus profondément, et c’est seulement dans le cours de l’histoire que nous pouvons voir toute la profondeur, qui était – disons – « vêtue » dans cette vision possible aux personnes concrètes. Je dirais donc, ici aussi, au-delà de cette grande vision de la souffrance du Pape, que nous pouvons en premier lieu rapporter au Pape Jean-Paul II, sont indiquées des réalités de l’avenir de l’Église qui au fur et à mesure se développent et se manifestent. Par conséquent, il est vrai que au-delà du moment indiqué dans la vision, on parle, on voit la nécessité d’une passion de l’Église, qui naturellement se reflète dans la personne du Pape, mais le Pape est pour l’Église et donc ce sont des souffrances de l’Église qui sont annoncées. Le Seigneur nous a dit que l’Église aurai toujours souffert, de diverses façons, jusqu’à la fin du monde. L’important est que le message, la réponse de Fatima, ne réside pas substantiellement dans des dévotions particulières, mais dans la réponse de fond, c’est-à-dire la conversion permanente, la pénitence, la prière et les trois vertus théologales : foi, espérance et charité. Ainsi voyons-nous ici la réponse véritable et fondamentale que l’Église doit donner, que nous, chacun de nous, devons donner dans cette situation. Quant aux nouveautés que nous pouvons découvrir aujourd’hui dans ce message, il y a aussi le fait que les attaques contre le Pape et contre l’Église ne viennent pas seulement de l’extérieur, mais les souffrances de l’Église viennent proprement de l’intérieur de l’Église, du péché qui existe dans l’Église. Ceci s’est toujours su, mais aujourd’hui nous le voyons de façon réellement terrifiante : que la plus grande persécution de l’Église ne vient pas de ses ennemis extérieurs, mais naît du péché de l’Église et que donc l’Église a un besoin profond de ré-apprendre la pénitence, d’accepter la purification, d’apprendre d’une part le pardon, mais aussi la nécessité de la justice. Le pardon ne remplace pas la justice. En un mot, nous devons ré-apprendre cet essentiel : la conversion, la prière, la pénitence et les vertus théologales. Nous répondons ainsi, nous sommes réalistes en nous attendant que le mal attaque toujours, qu’il attaque de l’intérieur et de l’extérieur, mais aussi que les forces du bien sont toujours présentes et que, à la fin, le Seigneur est plus fort que le mal, et pour nous la Vierge est la garantie visible, maternelle, de la bonté de Dieu, qui est toujours la parole ultime dans l’histoire.

SOURCE : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Chacun est libre de l'interpréter comme il l'entend. Personnellement, je ne vois pas en quoi cela remet en cause ce qu'il a dit en 2000 ni comment on peut en déduire qu'une partie du secret n'aurait pas été révélée.

Concernant le scandale des prêtres pédophiles cela a hélas toujours existé, sauf que maintenant il y a plus de transparence et c'est tant mieux!

Bon week end Smile

Ph Antoine
Non Philippe,voici le fameux texte de Benoit XVI dit a Fatima en mai 2010(désolé mais je suis incapable de poster le lien du site mais ca vient du site du vatican):


VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE BENOÎT XVI
AU PORTUGAL POUR LE Xe ANNIVERSAIRE DE
LA BEATIFICATION DE JACINTA ET FRANCISCO,
PASTOUREAUX DE FÁTIMA
(11-14 MAI 2010)

MESSE

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Esplanade du sanctuaire de Fátima
Jeudi 13 mai 2010

(Vidéo)


Chers pèlerins,

« Votre descendance sera célèbre parmi les nations, (…) elle sera la descendance bénie par le Seigneur » (Is 61, 9). C’est ainsi que débutait la première lecture de cette Eucharistie, dont les paroles trouvent un admirable accomplissement dans cette assemblée recueillie avec dévotion aux pieds de la Vierge de Fatima. Chers frères et sœurs bien-aimés, moi aussi je suis venu en tant que pèlerin à Fatima, en cette ‘maison’ que Marie a choisie pour nous parler en nos temps modernes. Je suis venu à Fatima pour jouir de la présence de Marie et de sa protection maternelle. Je suis venu à Fatima, parce que vers ce lieu converge aujourd’hui l’Église pérégrinante, voulue par son Fils comme instrument d’évangélisation et sacrement du salut. Je suis venu à Fatima pour prier, avec Marie et avec de nombreux pèlerins, pour notre humanité affligée par des détresses et des souffrances. Enfin, je suis venu à Fatima, avec les mêmes sentiments que ceux des Bienheureux François et Jacinthe et de la Servante de Dieu Lucie, pour confier à la Vierge la confession intime que ‘j’aime’ Jésus, que l’Église, que les prêtres ‘l’aiment’ et désirent garder les yeux fixés sur Lui, alors que s’achève cette Année sacerdotale, et pour confier à la protection maternelle de Marie les prêtres, les personnes consacrées, les missionnaires et tous ceux qui œuvrent pour rendre la Maison de Dieu accueillante et bienfaisante.

Ils sont la descendance que le Seigneur a bénie… la descendance que le Seigneur a bénie, c’est toi, cher diocèse de Leira-Fatima, avec ton Pasteur, Monseigneur Antonio Marto, que je remercie pour le salut qu’il m’a adressé au début de cette célébration et pour toutes les attentions dont il m’a comblé dans ce sanctuaire, y compris à travers ses collaborateurs. Je salue Monsieur le Président de la République et les autres Autorités qui sont au service de cette glorieuse Nation. De cœur, j’embrasse tous les diocèses du Portugal, ici représentés par leurs Évêques, et je confie au Ciel tous les peuples et toutes les nations de la terre. Je confie à Dieu, dans mon cœur, tous leurs fils et filles, en particulier ceux qui vivent dans l’épreuve ou qui sont abandonnées, avec le désir de leur transmettre cette grande espérance qui brûle en mon cœur et qui, ici à Fatima, se laisse accueillir de façon plus palpable. Que notre grande espérance plonge des racines profondes dans la vie de chacun de vous, chers pèlerins qui êtes ici présents, ainsi que dans la vie de tous ceux qui nous sont unis à travers les moyens de communication sociale.

Oui ! Le Seigneur, notre grande espérance, est avec nous ; dans son amour miséricordieux, il offre un avenir à son peuple : un avenir de communion avec Lui. Ayant expérimenté la miséricorde et la consolation de Dieu qui ne l’avait pas abandonné sur le pénible chemin de retour de l’exil à Babylone, le peuple de Dieu s’exclame : « Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu » (Is 61, 10). Fille éminente de ce peuple, revêtue de grâce et doucement étonnée par la gestation du Fils de Dieu qui s’accomplissait en son sein, la Vierge Mère de Nazareth fait également sienne cette joie et cette espérance dans le cantique du Magnificat : « Mon esprit exulte en Dieu, mon Sauveur ». Toutefois, elle ne se regardait pas comme une privilégiée au milieu d’un peuple stérile, au contraire, elle prophétisait pour lui les douces joies d’un prodigieuse maternité du Fils de Dieu, parce que « son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent » (Lc 1, 47. 50).

Ce lieu béni en est la preuve. Dans sept ans, vous reviendrez ici pour célébrer le centenaire de la première visite faite par la Dame « venue du Ciel », comme une maîtresse qui introduit les petits voyants dans la connaissance profonde de l’Amour trinitaire et les conduit à goûter Dieu lui-même comme la réalité la plus belle de l’existence humaine. Une expérience de grâce qui les a fait devenir amoureux de Dieu en Jésus, au point que Jacinthe s’exclamait : « J’aime tellement dire à Jésus que je L’aime ! Quand je le Lui dit de nombreuses fois, il me semble avoir un feu dans le cœur, mais qui ne me brûle pas ». Et François disait : « Ce que j’ai aimé par-dessus tout, fut de voir Notre Seigneur dans cette lumière que Notre Mère nous a mise dans le cœur. J’aime tant Dieu ! » (Mémoires de Sœur Lucie, I, p.42 et p.126).

Frères, en entendant ces innocentes et profondes confidences mystiques des petits bergers, certains pourraient les regarder avec un peu d’envie parce que eux ils ont vu, ou bien avec la résignation amère de celui qui n’a pas eu la même chance mais qui insiste parce qu’il veut voir. À ces personnes, le Pape dit comme Jésus : « N’êtes-vous pas dans l’erreur, en méconnaissant les Écritures, et la puissance de Dieu ? » (Mc 12, 24). Les Écritures nous invitent à croire : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu » (Jn 20, 29), mais Dieu – plus intime à moi que je le suis à moi-même (cf. Saint Augustin, Confessions, III, 6, 11) – a le pouvoir d’arriver jusqu’à nous, en particulier à travers nos sens intérieurs, de sorte que l’âme reçoive le toucher suave d’une réalité qui se trouve au-delà du sensible et qui la rende capable de rejoindre le non-sensible, ce qui est imperceptible aux sens. Pour cela, il est besoin d’une vigilance du cœur que, la plupart du temps, nous n’avons pas en raison de la forte pression de la réalité extérieure, des images et des préoccupations qui emplissent l’âme (cf. Commentaire théologique du Message de Fatima, 2000). Oui ! Dieu peut nous rejoindre, en s’offrant à notre vision intérieure.

Qui plus est, cette Lumière dans l’âme des jeunes bergers, qui provient de l’éternité de Dieu, est la même qui s’est manifestée à la plénitude des temps et qui est venue pour tous : le Fils de Dieu fait homme. Qu’Il ait le pouvoir d’enflammer les cœurs les plus froids et les plus tristes, nous le voyons avec les disciples d’Emmaüs (cf. Lc 24, 32). C’est pourquoi notre espérance a un fondement réel, elle s’appuie sur un événement qui prend sa place dans l’histoire et en même temps la dépasse : c’est Jésus de Nazareth. L’enthousiasme suscité par sa sagesse et par sa puissance salvifique auprès des gens de l’époque était tel qu’une femme au milieu de la foule – comme nous l’avons entendu dans l’Évangile – s’exclama pour dire : « Heureuse la mère qui t’a porté dans ses entrailles, et qui t’a nourri de son lait ! ». Cependant, Jésus répond : « Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent ! » (Lc 11, 27. 28). Mais qui a le temps d’écouter sa parole et de se laisser séduire par son amour ? Qui veille, dans la nuit du doute ou de l’incertitude, avec le cœur éveillé en prière ? Qui attend l’aube du jour nouveau, tenant allumée la flamme de la foi ? La foi en Dieu ouvre à l’homme l’horizon d’une espérance certaine qui ne déçoit pas ; elle indique un fondement solide sur lequel appuyer, sans peur, toute son existence ; elle requiert l’abandon, plein de confiance, entre les mains de l’Amour qui soutient le monde.

« Votre descendance sera célèbre parmi les nations, (…) elle sera la descendance bénie par le Seigneur » (Is 61, 9) avec une espérance inébranlable et qui fructifie en un amour qui se sacrifie pour les autres et qui ne sacrifie pas les autres ; au contraire – comme nous l’avons entendu dans la deuxième lecture – qui « supporte tout, fait confiance en tout, espère tout, endure tout » (1 Co 13, 7). De cela, les petits bergers sont un exemple et nous stimulent, eux qui ont fait de leur vie une offrande à Dieu et l’ont partagée avec les autres par amour de Dieu. La Vierge les a aidés à ouvrir leur cœur à l’universalité de l’amour. La Bienheureuse Jacinthe, notamment, se montrait infatigable dans le partage avec les pauvres et dans le sacrifice pour la conversion des pécheurs. Ce n’est qu’avec cet amour de fraternité et de partage, que nous réussirons à bâtir la civilisation de l’Amour et de la Paix.

Celui qui penserait que la mission prophétique de Fatima est achevée se tromperait. Revit ici ce dessein de Dieu qui interpelle l’humanité depuis ses origines : « Où est ton frère Abel ? (…) La voix du sang de ton frère crie de la terre vers moi ! » (Gn 4, 9). L’homme a pu déclencher un cycle de mort et de terreur, mais il ne réussit pas l’interrompre… Dans l’Écriture Sainte, il apparaît fréquemment que Dieu est à la recherche des justes pour sauver la cité des hommes et il en est de même ici, à Fatima, quand Notre Dame demande : « Voulez-vous vous offrir à Dieu pour prendre sur vous toutes les souffrances qu’il voudra vous envoyer, en réparation des péchés par lesquels il est offensé, et en intercession pour la conversion des pécheurs ? » (Mémoires de Sœur Lucie, I, p.162).

À la famille humaine prête à sacrifier ses liens les plus saints sur l’autel de l’égoïsme mesquin de la nation, de la race, de l’idéologie, du groupe, de l’individu, notre Mère bénie est venue du Ciel pour mettre dans le cœur de ceux qui se recommandent à Elle, l’amour de Dieu qui brûle dans le sien. À cette époque, ils n’étaient que trois ; leur exemple de vie s’est diffusé et multiplié en d’innombrables groupes sur la surface de la terre, en particulier au passage des Vierges pèlerines, qui se sont consacrés à la cause de la solidarité fraternelle. Puissent ces sept années qui nous séparent du centenaire des Apparitions hâter le triomphe annoncé du Cœur Immaculée de Marie à la gloire de la Très Sainte Trinité.


--------------------------------------------------------------------------------

Adoration du Saint-Sacrement et Bénédiction des malades


Chers frères et sœurs malades,

Avant de m’avancer vers vous qui êtes ici présents, portant dans mes mains l’ostensoir avec Jésus Eucharistie, je voudrais vous adresser une parole d’encouragement et d’espérance, que j’étends à tous les malades qui nous accompagnent par la radio et la télévision et à tous ceux qui n’ont pas cette possibilité mais qui nous sont unis par les liens plus profonds de l’esprit, c’est-à-dire dans la foi et dans la prière :

Mon frère, ma sœur, aux yeux de Dieu, tu as, « une valeur si grande que Lui-même s’est fait homme pour pouvoir compatir avec l’homme de manière très réelle, dans la chair et le sang, comme cela nous est montré dans le récit de la Passion de Jésus. De là, dans toute souffrance humaine est entré quelqu’un qui partage la souffrance et la patience ; de là se répand dans toute souffrance la con-solation ; la consolation de l’amour participe de Dieu et ainsi surgit l’étoile de l’espérance » (Benoît XVI, Enc. Spe salvi, n .39). Avec cette espérance au cœur, tu peux sortir des sables mouvants de la maladie et de la mort et rester debout sur le roc inébranlable de l’amour divin. En d’autres termes, tu pourras dépasser la sensation d’inutilité de la souffrance qui consume la personne au plus profond d’elle-même et la fait se regarder comme un poids pour les autres, alors qu’en vérité, la souffrance, vécue avec Jésus, sert au salut des frères.

Comment est-ce possible ? Les sources de la puissance divine jaillissent précisément au milieu de la faiblesse humaine. C’est le paradoxe de l’Évangile. A quoi le divin Maître, plutôt que de s’attarder à expliquer les raisons de la souffrance, a préféré appeler chacun à le suivre, en disant : « Prends ta croix et suis-moi » (cf Mc 8, 34). Viens avec moi. Prends part, avec ta souffrance, à cette œuvre du salut du monde, qui se réalise à travers ma souffrance, par le moyen de ma Croix. Au fur et à mesure que tu embrasses ta croix en t’unissant spirituellement à ma Croix, se révélera à tes yeux le sens salvifique de la souffrance. Tu trouveras dans la souffrance la paix intérieure et même la joie spirituelle.

Chers malades, accueillez cet appel de Jésus qui passera près de vous dans le Saint-Sacrement et confiez lui toutes les contrariétés et les peines que vous affrontez, pour qu’elles deviennent -selon ses desseins- moyen de rédemption pour le monde entier. Vous serez rédempteurs dans le Rédempteur, comme vous êtes fils dans le Fils. Près de la Croix… se trouvait la Mère de Jésus, notre Mère.




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Message par Francesco Sam 12 Mar 2011 - 23:08

Dont ce fameux passage:
Celui qui penserait que la mission prophétique de Fatima est achevée se tromperait.


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Message par Philippe-Antoine Lun 14 Mar 2011 - 13:10

(désolé mais je suis incapable de poster le lien du site mais ca vient du site du vatican):

C'est ici :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Mais ce que j'ai posté plus haut :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

provient du même site! Wink

(en fait, les 2 textes se trouvent dans cette même rubrique du site du Vatican consacrée au voyage de Benoît XVI à Fatima) :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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Message par Philippe-Antoine Lun 14 Mar 2011 - 13:34

Francesco a écrit:Dont ce fameux passage:
Celui qui penserait que la mission prophétique de Fatima est achevée se tromperait.

Ceci ne veut pas dire qu'une partie du secret a été occultée par le Vatican, mais que le message de Fatima est tout-à-fait conforme à l'Evangile. En effet, la mission du prophète n'est pas de prédire l'avenir mais tout simplement d'annoncer la Parole de Dieu. Smile

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Message par jaimedieu Mar 15 Mar 2011 - 13:38

Je me demande si une partie de ce "secret" ne concerne pas directement l'Église dans se structure interne. Serait-il possible qu'une partie de la révélation soit un avertissement ne concernant que les prêtres et autres prélats? Cela pourrait expliquer pourquoi nous avons l'impression que n'a pas été dit.

Supposons que Marie a donné un sévère avertissement aux dirigeants de l'Église. Je crois que cela pourrait expliquer le silence du Vatican quant à une "partie du secret" non révélée. Je ne suis pas certaine que nos dirigeants religieux veuillent faire paniquer la population. Pourtant, lors d'une réunion du comité d'administration de l'Église St-Victor (est de Montréal) nous avion reçu un document du diocèse pour des directives. Le document commençait ainsi: " En ces derniers temps..."

Si le complément du message concerne directement certains agissements de l'Église en ces temps derniers, je suis loin d'être certaine que le Vatican soit emballé par une diffusion du message complet, surtout de la part des cardinaux les plus libéraux.

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Message par Philippe-Antoine Mar 15 Mar 2011 - 17:15

Pourtant, lors d'une réunion du comité d'administration de l'Église St-Victor (est de Montréal) nous avion reçu un document du diocèse pour des directives. Le document commençait ainsi: " En ces derniers temps..."

Difficile d'isoler ce bout de phrase de son contexte pour en comprendre la signification. De plus, s'il s'agit de "directives diocésaines" cela ne concerne pas l'Eglise en général et je ne vois pas trop le rapport avec le secret de Fatima...

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Message par jaimedieu Mar 15 Mar 2011 - 21:58

Désolée de ne pas avoir été plus claire. Ce que je voulais dire c'est que les prêtres en général ne parlent pas ni du 3e secret, ni de rien qui pourrait laisser penser que nous serions à une période de la fin des temps et je me demande pourquoi. Je comprends que prendre position c'est se "mouiller", mais l'Église a une position et les gens qui travaillent avec les prêtres peuvent discuter de ce sujet. Par contre, de genre de discussion (que ce soit au sujet du 3e secret ou des temps de la fin) n'est pas tellement populaire lors de réunions, disons, publiques (réunions de réflexion ou de prière).
Je trouve dommage que nos prêtres fassent comme si rien ne se passait. Pourtant à l'Église plusieurs personnes sont inquiètes, mais les prêtres, lors des sermons, nous donne comme réponse qu'on s'en fait pour rien. Je trouve qu'en général, on se fait remettre à notre place assez vite merci quand on veut soulever ce genre de sujet! J'espère avoir été plus claire dans mes explications, je suis persuadée que si on pourrait discuter de ce sujet lors de réunion d'église, les gens seraient bien plus rassurés et ils ne croiraient pas n'importe quoi!!!!
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Message par Francesco Mar 15 Mar 2011 - 22:44

Philippe-Antoine a écrit:
Francesco a écrit:Dont ce fameux passage:
Celui qui penserait que la mission prophétique de Fatima est achevée se tromperait.

Ceci ne veut pas dire qu'une partie du secret a été occultée par le Vatican, mais que le message de Fatima est tout-à-fait conforme à l'Evangile. En effet, la mission du prophète n'est pas de prédire l'avenir mais tout simplement d'annoncer la Parole de Dieu. Smile

Ph-Antoine
C'est ton interprétation et je la respecte mais ne l'appuis pas.Je pense que si Benoit XVI avait voulu uniquement dire que le message de Fatima est conforme a l'évangile,il aurait utilisé des mots différents de ceux qu'il a utilisé....Il devait etre conscient,avec toute la polémique qui tourne autour de Fatima(et il le sait surement vu qu'il était a la tete de la congrégation pour la doctrine de la foi durant tant d'année),qu'en utilisant ce genre de propos,il semerait la contreverse......Mais ca ne l'a pas empeché de la faire....et donc,ce passage dit clairement que les éléments prophétiques de Fatima ne sont pas terminés.....D'ailleurs,comment pourraient ils l'etre vu que la paix n'est pas venue,etc...

Les paroles de soeur Lucie et de Jacintha devraient pourtant clarifier le tout...


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Message par Francesco Mar 15 Mar 2011 - 22:48

Je me demande si une partie de ce "secret" ne concerne pas directement l'Église dans se structure interne. Serait-il possible qu'une partie de la révélation soit un avertissement ne concernant que les prêtres et autres prélats?
Ca se pourrait car La Vierge avait annoncé ca a La Salette(et a Garabandal bien que cette appatition ne soient pas encore reconnues).

Mais le pere Malachie Martin ,qui vait lu le secret de Fatima,parlait surtout de catastrophes majeures...


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Message par Francesco Mar 15 Mar 2011 - 22:55

jaimedieu a écrit:Désolée de ne pas avoir été plus claire. Ce que je voulais dire c'est que les prêtres en général ne parlent pas ni du 3e secret, ni de rien qui pourrait laisser penser que nous serions à une période de la fin des temps et je me demande pourquoi. Je comprends que prendre position c'est se "mouiller", mais l'Église a une position et les gens qui travaillent avec les prêtres peuvent discuter de ce sujet. Par contre, de genre de discussion (que ce soit au sujet du 3e secret ou des temps de la fin) n'est pas tellement populaire lors de réunions, disons, publiques (réunions de réflexion ou de prière).
Je trouve dommage que nos prêtres fassent comme si rien ne se passait. Pourtant à l'Église plusieurs personnes sont inquiètes, mais les prêtres, lors des sermons, nous donne comme réponse qu'on s'en fait pour rien. Je trouve qu'en général, on se fait remettre à notre place assez vite merci quand on veut soulever ce genre de sujet! J'espère avoir été plus claire dans mes explications, je suis persuadée que si on pourrait discuter de ce sujet lors de réunion d'église, les gens seraient bien plus rassurés et ils ne croiraient pas n'importe quoi!!!!
A Fatima,la Vierge a clairement dit a Lucie que nous étions ds les derniers temps....

Tres peu de pretres abordent le sujet de l'eschatologie car c'est tres suspect et mal percu ds l'église(comme la possession et l'exorcisme,l'enfer,le purgatoire,etc..).Mais il y a des pretres connus qui abordent le sujet.

Toutefois ,il y a un risque de discuter de cela en église....et la,je fais référence aux fausses révélations si populaires ds notre église actuellement.Il y a risque de dérapage...

Je pense qu'il est plus important de parler de conversion,de la vraie doctrine de la foi,de la vie spirituelle.....

Et si certaines personnes veulent approfondir le sujet de l'eschatologie,il est préférable de la faire en petit groupe comme sur l'Arche.A+


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Message par Philippe-Antoine Mer 16 Mar 2011 - 12:47

Je pense que si Benoit XVI avait voulu uniquement dire que le message de Fatima est conforme a l'évangile,il aurait utilisé des mots différents de ceux qu'il a utilisé...

Benoît XVI est un pape intellectuel, c'est sa manière de s'exprimer...

Toutefois ,il y a un risque de discuter de cela en église....et la,je fais référence aux fausses révélations si populaires ds notre église actuellement.Il y a risque de dérapage...

Modération:Encore une fois,il est interdit d'insulter les membres de ce forum de la sorte.Si vous n'etes pas capable d'accepter l'opinion des autres,vous devriez réfléchir a votre comportement comme chrétien.
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Message par alex Jeu 17 Mar 2011 - 16:22

Philippe-Antoine a écrit:
Je pense que si Benoit XVI avait voulu uniquement dire que le message de Fatima est conforme a l'évangile,il aurait utilisé des mots différents de ceux qu'il a utilisé...

Benoît XVI est un pape intellectuel, c'est sa manière de s'exprimer...

Toutefois ,il y a un risque de discuter de cela en église....et la,je fais référence aux fausses révélations si populaires ds notre église actuellement.Il y a risque de dérapage...

Philippe-Antoine

Bonjour Philippe Antoine, ou plutôt, re-bonjour, car vu votre ville, Grenoble, je suppose que vous êtes bien la personne avec qui j'avais eu de très bons échanges sur un autre forum, commençant par Léo---
Il me semble que Francesco soit dans le vrai, c'était aussi mon sentiment lorsque Mgr Ratzinger avait interprété le secret en l'an 2000; je crois avoir d'ailleurs exprimé mon sentiment sur ce sujet avec vous il y a qqs années. Car, comme vous le dîtes, Mgr Ratzinger, un des meilleurs théologiens, est un intellectuel, tout en étant un grand priant. Et son interprétation, il l'a faite en tant qu'intellectuel, mais non mystiquement.
Hors, il s'agit bien en l'occurence de la Passion de l'Église, de l'assassinat du pape (qui n'a pas eu lieu, mais nous en avons vu la préfiguration avec la tentative contre JPII) et si Mgr Ratzinger ne pouvait bien le voir, c'est que cela concerne peut-être (et je pense sérieusement oui) peut-être Benoit XVI lui-même; mais cela reste une hypothèse plausible au vu de tous les secrets reconnus en cours.
Et puis, il était aussi écrit en début de secret "seul le Portugal gardera le dogme de la foi" et ceci, je n'ai jamais réussi à bien le cerner ; il me semble que là est le centre du secret, que là est l'explication précise du secret.

Concernant tous les faux machins, je souscris pleinement votre propos.

Bonne soirée

alex

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Message par Philippe-Antoine Jeu 17 Mar 2011 - 18:04

Bonjour Philippe Antoine, ou plutôt, re-bonjour, car vu votre ville, Grenoble, je suppose que vous êtes bien la personne avec qui j'avais eu de très bons échanges sur un autre forum, commençant par Léo---

Bonjour Alex,

Honnêtement, un "autre forum commençant par Léo" cela ne me dit rien (à moins que vous fassiez allusion au pseudo de l'administratrice). Dans ce cas oui, peut être que nous avons eu des échanges dans le passé, mais il faudrait me rafraîchir la mémoire car je ne me souviens plus très bien... Smile

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Message par Francesco Mar 29 Mar 2011 - 1:53

Philippe-Antoine a écrit:
Je pense que si Benoit XVI avait voulu uniquement dire que le message de Fatima est conforme a l'évangile,il aurait utilisé des mots différents de ceux qu'il a utilisé...

Benoît XVI est un pape intellectuel, c'est sa manière de s'exprimer...

Toutefois ,il y a un risque de discuter de cela en église....et la,je fais référence aux fausses révélations si populaires ds notre église actuellement.Il y a risque de dérapage...
Les insultes de Philippe Antoine face aux membres de ce forum ont été enlevé.
Merci Philippe Antoine pour la gentilesse de ton message a l'égard de plusieurs membres de ce forum qui réfléchissent sur ce sujet....Disons que ca manque de charité et pas un peu...

Disons que c'est pas fort.

Serais ce la technique:faute d'argument,utilise l'insulte....

Disons que ca serait plus intelligent et instructif si tu essayais de répondre aux questions que j'ai posté et qui sont Des écrits de soeur Lucie.....


Dernière édition par Francesco le Mar 29 Mar 2011 - 10:29, édité 2 fois


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Message par Francesco Mar 29 Mar 2011 - 1:58

alex a écrit:
Philippe-Antoine a écrit:
Je pense que si Benoit XVI avait voulu uniquement dire que le message de Fatima est conforme a l'évangile,il aurait utilisé des mots différents de ceux qu'il a utilisé...

Benoît XVI est un pape intellectuel, c'est sa manière de s'exprimer...

Toutefois ,il y a un risque de discuter de cela en église....et la,je fais référence aux fausses révélations si populaires ds notre église actuellement.Il y a risque de dérapage...

Philippe-Antoine

Bonjour Philippe Antoine, ou plutôt, re-bonjour, car vu votre ville, Grenoble, je suppose que vous êtes bien la personne avec qui j'avais eu de très bons échanges sur un autre forum, commençant par Léo---
Il me semble que Francesco soit dans le vrai, c'était aussi mon sentiment lorsque Mgr Ratzinger avait interprété le secret en l'an 2000; je crois avoir d'ailleurs exprimé mon sentiment sur ce sujet avec vous il y a qqs années. Car, comme vous le dîtes, Mgr Ratzinger, un des meilleurs théologiens, est un intellectuel, tout en étant un grand priant. Et son interprétation, il l'a faite en tant qu'intellectuel, mais non mystiquement.
Hors, il s'agit bien en l'occurence de la Passion de l'Église, de l'assassinat du pape (qui n'a pas eu lieu, mais nous en avons vu la préfiguration avec la tentative contre JPII) et si Mgr Ratzinger ne pouvait bien le voir, c'est que cela concerne peut-être (et je pense sérieusement oui) peut-être Benoit XVI lui-même; mais cela reste une hypothèse plausible au vu de tous les secrets reconnus en cours.
Et puis, il était aussi écrit en début de secret "seul le Portugal gardera le dogme de la foi" et ceci, je n'ai jamais réussi à bien le cerner ; il me semble que là est le centre du secret, que là est l'explication précise du secret.

Concernant tous les faux machins, je souscris pleinement votre propos.

Bonne soirée
Tres intéressant Alex.

En passant,durant ma retraite,j'ai lu 2 livres de Benboit XVI qui abordent le sujet de l'eschatologie.En fait,il a écrit:La mort et l'au dela alors qu'il était cardinal et l'autre:Lumiere du monde alors qu'il est pape.Au fil des jours,je vais poster certains passages de ces livres.

Pour aujourd'hui,je précise seulement que Benoit XVI est vraiment un théologien et par la,je veux dire un chercheur en théologie;ie qu'il est ouvert aux échanges....Il accepte de discuter d'hypotheses sur des éléments de notre foi ou qui concernent l'église.Ca change de ceux qui sont fermés et qui n'ont de réponse qu'insultes...


Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
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Message par Manu Dim 18 Déc 2011 - 22:16

J'arrive à peine sur le forum, alors excusez-moi si je bouscule un peu, car je ne suis par un expert, je ne connais que quelques bribes de ce sujet ! Smile

J'ai vu apparaître le nom de Malachie Martin (en lisant en diagonale...), et le fait que le message ne devait pas être rendu public avant 1960...
il ne faut pas oublier d'ajouter "...sinon il ne serait pas compris !"

Cette dernière phrase a son importance : il semble qu'à la lecture du 3ème secret en janvier 1960, toutes les personnes présentes avec le Pape aient parfaitement compris le message.
La décision prise par le Pape de ne pas le divulguer à ce moment-là fut difficile à accepter, selon le témoignage de Malachie Martin, présent. Malachie Martin a toujours été persuadé que le message qu'il a lu en janvier 1960 aurait provoqué une vague de conversion...

Le Pape fit promettre à toutes les personnes présentes de ne jamais rien divulguer du message. Malachie Martin a tenu la promesse demandée.

Si je reviens au message lu en 2000, on semble oublier la mort mystérieuse de Jean-Paul Ier prophétisée par sœur Lucie. "Votre règne, les jours du Christ."
On présente Jean-Paul Ier comme un Pape mou et peureux, mais en réalité c'était un homme fort et intègre, dont le premier objectif fut de relever de leurs fonctions les cardinaux à la tête de la tristement célèbre Banco Ambrosiano et de combattre l'influence des loges maçonniques.

Excusez-moi je me laisse déjà emporter en abordant trop de sujets en même temps ! Mais j'ai la conviction que tout cela est lié.

Marie, mettez dans notre cœur la prière pour le Pape, les Cardinaux, les Évêques et les prêtres. Amen.

Manu

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Message par petitsdeJésus Lun 15 Avr 2013 - 19:17

Dans le 3ème secret de fatima une partie concerne surement une catastrophe majeure.
citation: "sinon il ne serait pas compris!" parce que se que dit Marie Très Sainte n'était pas connu du monde avant 60.
se qu'elle révèle à Soeur Lucia s'est au sujet du nucléaire.
source: Article d'un journal portugais divulguant une partie du secret.
Article du journal ‘Neues Europa’ publié le 15 octobre 1963. il a été très vite enlevé (censure). Voici l'article:

Le 13 octobre 1917, après une série d’apparition, la Vierge Très Sainte apparut une dernière fois aux enfants de Fatima, Lucia, Giacinta et Francesco. Après l'évènement du ‘miracle du soleil’, la Mère de Dieu dit à Lucia un message spécial qui, entre autres, disait:
"Ne t’inquiète pas, chère enfant, je suis la Mère de Dieu, qui te parle et qui te prie de proclamer en mon Nom le message suivant au monde entier.
Tu t’attireras, ce faisant, de fortes hostilités. Écoute et retiens bien ce que je te dis:
Les hommes doivent devenir meilleurs. Ils doivent implorer la rémission des péchés qu’ils ont commis et qu’ils continueront à commettre; qu’ils prient le Chapelet… il n’y a aucun problème personnel, familial, national ou international que je ne puis résoudre si on me le demande par le Chapelet.
Tu me demandes un signe miraculeux afin que tous comprennent mes paroles que, par toi, j’adresse à l’humanité. Ce miracle, tu viens de le voir à l’instant. C’était le grand miracle du soleil! Tous l’ont vu, croyants et incroyants, paysans et citadins, savants et journalistes, laïcs et prêtres.
Et maintenant, proclame en mon Nom:
Sur toute l’humanité viendra un grand châtiment, pas encore aujourd’hui, ni même demain, mais dans la deuxième moitié du XXe siècle.
Ce que j’ai déjà fait connaître à la Salette par les enfants Mélanie et Maximin, je le répète aujourd’hui devant toi.
L’humanité a été sacrilège et elle foule aux pieds le don qu’elle a reçu.
L’ordre ne règne plus nulle part. Même aux postes les plus élevés, c’est Satan qui gouverne et décide de la marche des affaires. Il saura même s’introduire jusqu’aux plus hauts sommets de l’Eglise.
Il réussira à semer la confusion dans l’esprit des grands savants qui inventent des armes avec lesquelles on peut détruire la moitié de l’humanité en quelques minutes.
Il soumettra les puissants des peuples à son emprise et les conduira à fabriquer ces armes en masse.
Si l’humanité ne s’en défend pas, je serai forcée de laisser tomber le bras de mon Fils.
Si ceux qui sont à la tête du monde et de l’Eglise ne s’opposent pas à ces agissements, c’est moi qui le ferai et je prierai Dieu mon Père de faire venir sur les hommes sa justice.
C’est alors que Dieu punira les hommes plus durement et plus sévèrement qu’Il ne les a punis par le déluge.
Et les grands et les puissants y périront tout autant que les petits et les faibles.
Mais aussi, il viendra pour l’Eglise un temps des plus dures épreuves. Des cardinaux seront contre des cardinaux, et des évêques contre des évêques. Satan se mettra au milieu de leur rang.
A Rome aussi, il y aura de grands changements. Rome sera détruite. Ce qui est pourri tombe et ce qui tombe ne doit pas être maintenu. L’Eglise sera obscurcie et le monde plongé dans le désarroi.
La grande, grande guerre surviendra dans la deuxième moitié du vingtième siècle.
La Russie sera le fouet de Dieu et, à la fin, elle se convertira. Que l’Amérique ne se croie pas invulnérable.
Du feu et de la fumée tomberont alors du ciel et les eaux des océans se transformeront en vapeur, crachant leur écume vers le ciel, et tout ce qui est debout se renversera.
Et des millions et d’autres millions d’hommes perdront la vie d’une heure à l’autre, et ceux qui vivent encore à ce moment-là envieront ceux qui sont morts. Il y aura tribulations partout où l’on porte le regard et misère sur toute la terre et désolation en tous pays.
Voici, le temps se rapproche toujours plus, l’abîme s’approfondit toujours plus, et il n’y a plus d’issue; les bons mourront avec les mauvais, les grands avec les petits, les princes de l’Eglise avec leurs fidèles, les souverains du monde avec leurs peuples; partout règnera la mort élevée à son triomphe par des hommes égarés et par les valets de Satan qui seront alors les seuls souverains sur terre.
Ce sera un temps qu’aucun roi ni empereur, aucun cardinal ni évêque n’attend et il viendra quand même selon le dessein de mon Père pour punir et venger.
Plus tard, cependant, lorsque ceux qui survivront à tout seront encore vivants, on invoquera de nouveau Dieu et sa magnificence et l’on servira de nouveau Dieu comme naguère, lorsque le monde n’était pas aussi corrompu.
J’appelle tous les vrais imitateurs de mon Fils Jésus-Christ, tous les vrais Chrétiens et les Apôtres des Derniers Temps!
Le Temps des Temps vient et la Fin des Fins si l’humanité ne se convertit pas et si cette conversion ne vient pas d’en haut, des dirigeants du monde et des dirigeants de l’Eglise.
Mais malheur si cette conversion ne vient pas et si tout reste tel que c’est, oui, si tout devient pire encore.
Va mon enfant et proclame-le!
Je me tiendrai pour cela toujours à tes côtés, en t’aidant”.
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Message par Rémi Lun 15 Avr 2013 - 22:34

Ce qui me fait penser que cette soi-disante prophétie est un faux, c'est tout d'abord :

1- Que ce n'est pas ce que le Vatican à publié comme 3e secret de Fatima en 2000

2- Que la sainte Vierge Marie ne parlerais pas de l'Église ainsi, laissant entendre que le Saint-Siège est pourri :
A Rome aussi, il y aura de grands changements. Rome sera détruite. Ce qui est pourri tombe et ce qui tombe ne doit pas être maintenu.

3- Que l'Église ne peut-être dominé par satan qui selon la promesse de Jésus dans la Bible ; que la tête de l'Église sera gardée hors d'atteinte de satan et de ses démons contrairement à ce que laisse entendre ce passage de ce texte semble-t-il de Marie
c’est Satan qui gouverne et décide de la marche des affaires. Il saura même s’introduire jusqu’aux plus hauts sommets de l’Eglise.

4- Qu'une partie de la soi-disante prophétie ne c'est pas réalisée
La grande, grande guerre surviendra dans la deuxième moitié du vingtième siècle.
La Russie sera le fouet de Dieu et, à la fin, elle se convertira.

Donc on ne peux que conclure que c'est une fausse prophétie, probablement inventée dans le but d'éloigner les fidèles catholiques de l'obéissance que nous devons aux autorités de l'Église, au pape et à tous les évêques en communion avec lui. Et cela aussi contribue à répandre à travers le monde que Vatican est le siège des serviteurs de satan. Le démon est assez efficace pour discréditer l'Église catholique, la même recette que d'ordinaire, 90% de vérité (état du monde) et 10% de mensonge(Insinuation sur la tête de l'Église et incitation à perdre confiance en Elle).


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Message par petitsdeJésus Mar 16 Avr 2013 - 12:50

merci pour votre opinion, nous voulions juste savoir se que vous en pensez et
vous faire part de cet article.
nous sommes d'accord avec vous.
merci pour cet échange Smile
petitsdeJésus
petitsdeJésus

Date d'inscription : 15/04/2013

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Message par Hervé J. VOLTO Ven 16 Fév 2018 - 9:53

LE VERITABLE III° SECRET DE FATIMA : Sans le soutien du pouvoir Royal de France, l'Église tombe en décadence sous le pouvoir de l'esprit du serpent qui relève sa tête orgueilleuse sur le chef de l'Église; le pouvoir Royal est un pouvoir Divin qui abaisse les serpents. Les républiques par contre relèvent de terre les esprits-serpents lesquels sacrifient le peuple de Dieu, l'empêchant de s'élever vers le Dieu du Ciel. C'est aujourd'hui le mal de la France et l'Europe sous les régimes des républiques ! Le pouvoir Royal seulement, celui que Dieu donna à la Maison Royale Capétienne, est capable de régir le gouvernement des peuples; sans le pouvoir Royal de France, reconnu et mis à sa juste place sur le Trône de notre Pays, la religion Chrétienne n'a pas le soutien indispensable sur lequel appuyer la Vérité de la parole de Dieu et le pape se retrouve à devoir cheminer, seul, dans une citée en ruine et jonchée de cadavres, ce avant d'entamer un long Chemin de Croix qui le portera à un calvaire où les ennemis de la Chrétiensé (peste marxiste, choléra hitlériste et rage islamiste) tenteront de le foudroyer et le laisseront pour mort. La folie des Templiers a été de tenter de tuer la Royauté : le monde le paye encore aujourd'hui, car sans le véritable Roi promis par Dieu parmi les descendants de Saint dagobert, de Saint Charlemagne et de Saint-Louis, le pouvoir de Dieu ne réside plus dans le cœur des chefs d'Etat et des ministres : d'où la nullité de nos gouvernants aujourd'hui. Mais Satan tire avantage à remplacer le pouvoir Royal du Oint de Dieu. Que le malheur du monde sera grand avant que les hommes puissent comprendre cette vérité ! La vérité est aujourd'hui dans le cœur deux homme, le premier, retenu prisonnier au vatican, le second, un hommes élu et caché, mais, dans cet homme, il y a le Sang Royal de Saint-Louis et tous les pouvoirs du Dieu vivant qui veut et peut à travres Son Lieutenant détruire tous les usurpateurs des pouvoirs véritables...


Hervé J. VOLTO

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