Risque de schisme dans l'église anglicane
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Risque de schisme dans l'église anglicane
Monde anglican : La décision des épiscopaliens américains ne résout pas la crise
vendredi 26 octobre 2007, par admin
La méfiance africaine subsiste
Nairobi/Lagos, 27 septembre 2007 (Apic) La décision des évêques épiscopaliens américains, mardi 25 septembre, de suspendre pour le moment les ordinations de prêtres homosexuels et de ne plus bénir les mariages "gays" ne résout pas la crise. Du moins pas pour les évêques africains.
Pour l’archevêque Benjamin Nzimbi, chef de l’Eglise anglicane du Kenya, l’Eglise épiscopalienne américaine (ECUSA) n’est pas allée assez loin. Les évêques américains, réunis durant six jours au Convention Center de La Nouvelle Orléans, avaient pourtant décidé à contrecoeur de suspendre ces pratiques pour éviter un schisme de plus en plus menaçant au sein de la Communion anglicane. Une grave polémique au sein de l’Eglise anglicane avait éclaté suite à l’ordination en 2003 d’un prélat ouvertement homosexuel, Gene Robinson, comme évêque du New Hampshire.
Durant l’été, le prélat kényan a ordonné deux évêques américains, Bill Murdoch, du Massachusetts, et Bill Atwood, du Texas, qui s’étaient désolidarisés de l’Eglise épiscopalienne, la branche américaine de l’Eglise anglicane, en raison notamment de sa position libérale sur l’homosexualité.
De nombreuses voix africaines s’étaient offusquées de l’ordination de Gene Robinson et avaient menacé de quitter, s’il n’y avait pas un changement de cours, une Communion anglicane devenue trop libérale à leurs yeux. Les confrères américains avaient jusqu’au 30 septembre pour annoncer un changement de leurs pratiques. L’archevêque de Canterbury, Rowan Williams, primat de la Communion anglicane, avait incité l’Eglise épiscopalienne à faire des concessions pour sauver l’unité.
Mgr Benjamin Kwashi, archevêque anglican du diocèse de Jos, au Nord du Nigeria, estime pour sa part que les décisions de La Nouvelle Orléans n’ont "pas résolu" la crise ouverte en 2003 par l’ordination de Gene Robinson. Au lendemain de la décision des évêques épiscopaliens, il a estimé que ce pas doit être pris "avec une extrême prudence", car cela n’a pas changé leur position libérale. L’Eglise anglicane du Nigeria, qui compte 17 millions de fidèles contre un peu plus de 2 millions pour l’ECUSA, a annoncé ce mois-ci l’envoi prochain de quatre évêques aux Etats-Unis. Contrairement à ce que pensent certains observateurs, la crise n’est de loin pas terminée.
Ainsi, l’évêque auxiliaire de Kampala (Ouganda), David Zac Niringiye, a déclaré que la position américaine n’était pas un "changement de cœur", et montrait seulement que l’Eglise épiscopalienne était déjà divisée et que le mal est profond. La tendance traditionaliste aux Etats-Unis a déjà établi des plans pour mettre sur pied sa propre Eglise indépendante, et affirme rassembler déjà quelque 200 paroisses.
Même si ce n’est pas encore grand-chose, ces traditionalistes bénéficient du soutien de larges secteurs de la Communion anglicane, en particulier du côté des Eglises africaines conservatrices. 17 évêques - comme par exemple John Guernsey, ordonné ce mois-ci en Ouganda - ont déjà été ordonnés par diverses Eglises anglicanes africaines pour se mettre à la têtes des groupes anglicans dissidents aux Etats-Unis. (apic/bbc/be
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