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Jésus se donne entierement a manger dans l'eucharistie...

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Jésus se donne entierement a manger dans l'eucharistie... Empty Jésus se donne entierement a manger dans l'eucharistie...

Message par Francesco Dim 23 Jan 2011 - 0:47

Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l'Église
Opuscule pour la fête du Corps du Christ (trad. bréviaire)

Jésus se donne entièrement : il se donne lui-même à manger

Le Fils unique de Dieu, voulant nous faire participer à sa divinité, a pris notre nature afin de diviniser les hommes, lui qui s'est fait homme. En outre, ce qu'il a pris de nous, il nous l'a entièrement donné pour notre salut. En effet, sur l'autel de la croix il a offert son corps en sacrifice à Dieu le Père afin de nous réconcilier avec lui, et il a répandu son sang pour qu'il soit en même temps notre rançon et notre baptême : rachetés d'un esclavage lamentable, nous serions purifiés de tous nos péchés.

Et pour que nous gardions toujours la mémoire d'un si grand bienfait, il a laissé aux fidèles son corps à manger et son sang à boire, sous les dehors du pain et du vin... Peut-il y avoir rien de plus précieux que ce banquet où l'on ne nous propose plus, comme dans l'ancienne Loi, de manger la chair des veaux et des boucs, mais le Christ qui est vraiment Dieu ? Y a-t-il rien de plus admirable que ce sacrement ?... Personne n'est capable d'exprimer les délices de ce sacrement, puisqu'on y goûte la douceur spirituelle à sa source ; et on y célèbre la mémoire de cet amour insurpassable que le Christ a montré dans sa Passion.

Il voulait que l'immensité de cet amour se grave plus profondément dans le cœur des fidèles. C'est pourquoi à la dernière Cène, après avoir célébré la Pâque avec ses disciples, lorsqu'il allait passer de ce monde à son Père, il a institué ce sacrement comme le mémorial perpétuel de sa Passion, l'accomplissement des anciennes préfigurations, le plus grand de tous ses miracles ; et à ceux que son absence remplirait de tristesse, il a laissé ce sacrement comme réconfort incomparable.

Plusieurs croyants pensent qu'il aurait été plus facile de vivre a l'époque du Christ;ie qu'ils auraient été de meilleurs croyants.....Mais réalisons nous que c'est le meme Jésus qui est ds l'eucharistie....Le meme que lorsqu'il était sur terre....et meme plus car il vient en nous...C'est notre pauvre foi qui fait que nous ne le croyons pas.


Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Francesco
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Masculin Date d'inscription : 11/01/2008

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Jésus se donne entierement a manger dans l'eucharistie... Empty Re: Jésus se donne entierement a manger dans l'eucharistie...

Message par veronica Lun 24 Jan 2011 - 11:55

Je ne partage pas le point de vue des personnes qui pensent que leur foi aurait été plus profonde si elles avaient été les contemporaines du Christ.
Comme chacun, cette idée, a bien des fois tourné dans ma petite tête... Mais qui peut affirmer que nous n'aurions pas à l'époque partagé (hélas), les opinions des Sadducéens ou des Pharisiens ? Ne serait-ce pas plutôt une excuse confortable masquant notre tiédeur dans la foi ?
Nous sommes au contraire privilégiés dans le sens où actuellement la doctrine enseignée par Jésus a prouvé sa justesse, sa véracité, car elle a subi l'épreuve des siècles.
De plus ne serait-ce pas contester les plans que DIEU a sur nous ? Ne nous aurait-il pas fait naître au temps de Jésus si cela avait été bénéfique pour notre âme ? Cessons ces enfantillages et acceptons de porter nos croix ici et maintenant à la suite de Jésus, telle est la volonté du Seigneur !









veronica
veronica

Féminin Date d'inscription : 14/01/2011

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Jésus se donne entierement a manger dans l'eucharistie... Empty La Messe attestée comme Sacrifice chez les Pères de l'église

Message par Rémi Lun 24 Jan 2011 - 20:19

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" Le Christ n’a-t-il pas été offert en sacrifice une fois pour toutes dans sa propre personne ? Et cependant, n’est-il pas quand même offert en sacrifice dans le sacrement ? Et cela, non seulement lors de la fête de Pâques mais tous les jours , dans nos églises ? De telle sorte qu’un homme auquel on aurait posé la question et qui répondrait que le Christ est offert en sacrifice à la messe ne ferait que dire la stricte vérité. "

Saint Augustin, (354-430), lettre XCVIII

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" Nous avons honoré sa mémoire par des funérailles solennelles, celles que nous avons estimé convenir à un homme si excellent. Pendant trois jours entiers, nous n’avons cessé , à son tombeau, de rendre gloire à Dieu par des hymnes, et, au troisième jour, nous avons offertles sacrements de la rédemption ".

Saint Augustin, lettre (354-430), lettre CLVIII.

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" Mais ici, (à la messe) il a transformé le culte que nous lui devions en quelque chose de plus prodigieux et de plus glorieux , en changeant le sacrifice lui-même, et au lieu d’immoler des bêtes sans raison en commandant de L’offrir Lui-même ".

Saint Jean Chrysostome ( mort en 407) homélie XXIV

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" Mais que signifie donc cette parole : " Cette coupe est la nouvelle alliance ? " C’est qu’il y avait également une coupe dans l’ancienne alliance. Il y avait les libations et le sang des animaux. Car , après avoir sacrifié, l’usage était de recevoir le sang dans le calice et de le verser. Depuis lors, en lieu et place du sang des bêtes, il a apporté son propre sang . Que personne ne se trouble en entendant cette parole (cette coupe est la nouvelle alliance) : Jésus ramène à notre pensée l’ancien sacrifice. "

Saint Jean Chrysostome, homélie XXVII

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" Le Seigneur appelle cette coupe : la coupe du Nouveau Testament. D’où il suit : " Ceci est le calice du Nouveau Testament en mon sang qui sera répandu pour vous ". En effet, dans l’Ancien Testament, le sang des animaux fut versé lorsque la loi fut donnée. Mais maintenant, c’est le sang du Verbe qui est pour nous le signe du nouveau testament ".

Théophyle (385-412)

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" Quiconque mangera de ce pain ou boira à cette coupe indignement, sera coupable du Corps et Sang de Notre Seigneur. " Pourquoi cela ? Parce qu’il a versé le sang et a fait paraître un meurtre ce qui n’est plus un sacrifice ".

Saint Jean Chrysostome, homélie, XXV11

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" Il convient à celui qui s’approche pour communier de rejeter les mauvaises pensées et actions afin de pouvoir toucher le pur sacrifice "…. " Car ce sacrifice redoutable et sublime nous met en garde de ne jamais l’approcher sans y mettre toute notre âme, un amour fervent, en un mot, sans devenir des aigles capables de monter aux cieux, et au-delà même ".

Saint Jean Chrysostome, homélie XXVll, XXlV..

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" Maintenant encore, le même Jésus-Christ qui a préparé cette table est là pour la garder, car ce n’est pas l’homme qui transsubstantie le pain et le vin au corps et au sang du Christ, c’est Jésus-Christ qui a été crucifié pour nous ".

Saint Jean Chrysostome

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" Abraham a alors été clairement béni par Melchisedek qui était prêtre du Dieu Très-Haut, au sujet duquel de nombreuses et grandes choses sont écrites dans les épîtres aux Hébreux. Car c’est alors qu’apparut pour la première fois le SACRIFICE qui est maintenant offert à Dieu par les chrétiens dans l’univers entier , et qu’est accompli ce qui avait été dit au Christ par le prophète longtemps après l’évènement : " Tu es prêtre pour toujours selon l’ordre de Melchisédek ".

Saint Augustin, La cité de Dieu, chap. XXII

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" Nous n’érigeons pas non plus d’ autels sur les tombeaux des martyrs dans le but d’offrir des sacrifices aux martyrs. Mais à Dieu seul, qui est notre Dieu et celui des martyrs, nous offrons un sacrifice . Et au cours de ce sacrifice, on les nomme à la place qui leur revient, celle d’hommes de Dieu qui ont conquis le monde en confessant Jésus-Christ . Mais ils ne sont pas invoqués par le prêtre sacrifiant. Car c’est à Dieu , non aux martyrs qu’il sacrifie, même s’il sacrifie sur leurs tombeaux. Car c’est le prêtre de Dieu , non le prêtre des martyrs. LE SACRIFICE LUI-MEME EST LE CORPS DE JESUS. "

Saint Augustin, La cité de Dieu chap.

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" Car nous-mêmes , qui sommes sa propre cité , nous sommes un très noble et très digne sacrifice, et c’est ce mystère que nous célébrons dans nos sacrifices, que les fidèles connaissent très bien…Car, par l’intermédiaire des prophètes, les oracles de Dieu ont déclaré que cesseraient les sacrifices qu’offraient les Juifs comme l’ombre des choses à venir, et que les nations , du levant au couchant, offriraient UN SEUL SACRIFICE. De ces oracles, qui sont maintenant accomplis…. "

Saint Augustin, La cité de Dieu, chap.XXIII

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" De la même façon, quand nous Lui offrons nos supplications pour ceux qui se sont endormis , pécheurs ou pas, nous n’enguirlandons pas nos têtes , comme le font les païens, mais nous offrons le Christ sacrifié pour nos péchés, rendant Dieu propice à eux aussi bien qu’à nous ".

Saint Cyrille de Jérusalem, (315-386), lecture XXIII

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" Ensuite, après que le sacrifice spirituel, le sacrifice non sanglant ait été complété, par le moyen de ce sacrifice propitiatoire nous demandons à Dieu la paix des églises, la prospérité de l’empire….En un mot, dans ce sacrifice, nous prions pour tous ceux qui ont besoin d’aide " .

Saint Cyrille de Jérusalem, lecture XXIII

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" Dans un ordre parfait s’accomplissaient les cérémonies pontificales , les sacrifices offerts par les prêtres, les rites augustes de l’Eglise, le chant des psaumes et les autres prières de la liturgie. Les saints mystères s’achevaient dans le secret intime des fidèles baptisés, et l’on distribuait à la multitude des croyants les symboles eucharistiques de la passion du Sauveur ".

Eusèbe de Césarée, ( 265-340)

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" Emportons ces victimes triomphantes (les reliques des martyrs) à l’endroit où le Christ est la victime . Mais Lui, sur l’autel, Lui qui souffrit pour tous, eux, en dessous de l’autel, eux qui ont été rachetés par sa passion ".

Saint Ambroise, (340-397) lettre XXII

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" C’est ainsi que l’Eglise primitive réunissait ses victimes triomphales autour de l’ hostie non sanglante du sacrifice eucharistique. Pendant que le Christ s’immolait sur l’autel pour le salut des hommes, le corps des martyrs rachetés par Jésus-Christ, reposait sous l’autel comme le témoignage de la divine rédemption ".

Saint Ambroise, lettre XX11, chap. X111

" Les autres empereurs, pour célébrer leurs victoires, faisaient ériger des arcs de triomphe. Vous demandez, vous, que l’oblation sainte et le sacrifice d’actions de grâces soient offerts à l’autel de Jésus-Christ par la main de ses prêtres. …J’ai porté votre lettre à l’autel, et je l’y ai déposée. Je la tenais à la main en consacrant la divine Victime, afin que ce fût votre foi qui parlât par ma bouche, et que le rescrit impérial lui-même me tînt lieu d’offrande ".

Saint Ambroise, lettre à Théodose.

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" La communion quotidienne, la participation faite chaque jour au corps et au sang de Jésus-Christ est une pratique excellente. S’approcher sans interruption de la vie c’est manifestement redoubler en notre âme la force vitale ….Quant à ce qui regarde les nécessités où nous met la persécution , il est incontestable que chaque fidèle peut se communier lui-même en l’absence d’un prêtre ou d’un diacre. C’est l’antique coutume de l’Eglise. Elle est encore aujourd’hui pratiquée par tous les anachorètes lesquels conservent la sainte Eucharistie dans leur solitude et se communient eux-mêmes. A Alexandrie et dans toutes les villes égyptiennes , les fidèles ont presque partout conservé l’usage d’emporter les saintes espèces dans leur maison pour se communier eux-mêmes. Le sacrifice est un. Celui qui a reçu le sacrement du prêtre et l’emporte pour y participer chaque matin dans sa demeure continue à participer au même sacrifice. Il n’y a donc aucune raison qui empêche, dans les circonstances données, de se communier soi-même et de recevoir du prêtre plusieurs portions du sacrement au lieu d’une ".

Saint Basile de Césarée, épitre XC111 (329-379)

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5ème sermon : [Sur la parabole du fils prodigue] « Et il tua le veau gras. Celui dont David chantait : « Et Dieu se complut dans un veau nouvelet, cornu et gras. » Le veau est ainsi tué à la demande du père, parce que Dieu le Christ Fils de Dieu ne pouvait être tué sans la permission du Père. Écoute l’Apôtre : Lui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais L’a livré pour nous tous. Voilà ce veau, qui, dans notre coupe, à chaque jour, est toujours immolé ».



67ème sermon : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. Il est le pain qui a été semé dans le sein de la vierge, qui a fermenté dans la chair, qui a été pétri dans la passion, cuit dans la fournaise du sépulcre, conservé dans les églises, offert sur les autels, et qui assure à chaque jour aux fidèles la nourriture céleste ».


71ème sermon : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. Mais il est lui-même le pain qui descend du ciel, qui a transformé la manne de la loi en farine de la grâce. Le pain qui a été pétri dans la passion de la croix, qui a fermenté dans le sacrement de la grande miséricorde, et qui a reçu du sépulcre le lavement d’une légère aspersion. Il a été cuit par la chaleur de sa divinité, et a terminé sa cuisson dans la fournaise de l’enfer. A chaque jour, il est apporté sur la table de l’église, comme une nourriture céleste, est rompu en rémission des péchés, rassasie ceux qui le mangent, et les nourrit pour la vie éternelle. Voilà le pain que nous demandons qu’on nous donne à chaque jour jusqu’à ce que nous nous en délections perpétuellement, jour après jour. »

Saint Pierre Chrysologue 406-450

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" Honneur au Pontife romain qui célèbre les divins mystères sur le corps des glorieux apôtres. Pour vous, ce précieux dépôt n’est que de la cendre inerte de deux hommes morts. Pour nous, ces ossements sont sacrés et vénérables. Vous n’y voyez qu’une poignée de poussière, nous y voyons l’autel de Jésus-Christ ".

Saint Jérôme (mort en 420)

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" Lorsque à l’occasion d’une fête, il y a une grande affluence de fidèles , et que les participants sont trop nombreux pour assister tous ensemble à la cérémonie, il ne faut pas hésiter à répéter l’oblation du sacrifice . Car, la piété et la raison demandent qu’autant de fois qu’une nouvelle congrégation a rempli une église où se déroule un office liturgique, le sacrifice soit offert. Autrement, une certaine portion du peuple serait privée de l’objet de son adoration, si la coutume de n’offrir qu’une seule célébration était conservée, et si seuls ceux qui arrivent tôt pouvaient offrir le sacrifice ".

Saint Léon le Grand (pape) (400-461) lettre IX

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" Proclamant la mort selon la chair du seul Fils unique de Dieu, Jésus-Christ, professant sa résurrection d’entre les morts et son ascension dans le ciel, nous offrons le sacrifice non sanglant dans les églises … "

Concile d’Ephèse, 431

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" Nous avons appris qu’en plusieurs localités, des diacres s’arrogent le pouvoir d’offrir le saint sacrifice. Nous déclarons que c’est là un abus intolérable ".

" Les évêques étrangers qui passent dans une ville seront invités à offrir le saint sacrifice ".

Concile d’Arles, 314

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" Martin, ensuite, ainsi revêtu, se prépare à offrir le sacrifice à Dieu ".

Sulpice Sévère (né en 363) : vie de saint Martin.

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" Nous adorons un seul Dieu tout-puissant….La substance divine ne tire pas d’elle-même son origine. Existant avant le temps, elle n’est pas sujette à des vicissitudes. Elle n’éprouve pas de diminution, mais elle demeure éternellement dans la plénitude d’elle-même. Elle est toujours simple, uniforme, constante, parfaite. C’est par son Verbe que le monde a été fait avec ses ornements, c’est par son Esprit que toute créature est établie et gouvernée. Et c’est à Lui que nous immolons chaque jour une hostie de louange et que nous offrons le sacrifice d’un cœur contrit ".
(Martyre de Rufin et Valère, les petits bollandistes).
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" Car qui est plus prêtre du Três-Haut que Jésus-Christ lui qui a offert un SACRIFICE à Dieu son Père en offrant la même chose exactement qu’avait offert Melchisedek, le pain et le vin, i.e., son corps et son sang? "

Saint Cyprien, (martyrisé en 258), lettre LXII

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" Si nous ne pouvons enfreindre pas même le plus petit de ses commandements, à combien plus forte raison sommes-nous tenus à observer les plus grands, ceux qui ont trait AU SACREMENT LUI-MEME DE LA PASSION DE NOTRE SEIGNEUR ET DE NOTRE REDEMPTION! "

Saint Cyprien , lettre LXII

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Car si Jésus-Christ est lui-même le grand prêtre de Dieu le Père, et s’est offert d’abord lui-même EN SACRIFICE au Père, il est évident que c’est le prêtre qui imite ce que le Christ a fait qui remplit la charge du Christ. IL OFFRE AINSI UN VRAI ET PARFAIT SACRIFICE dans l’Eglise à Dieu le Père quand il l’offre de la même façon qu’il a vu le Christ lui-même l’offrir ".

Saint Cyprien , lettre LXII

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" Et parce que nous faisons mention de sa passion dans tous nos sacrifices, CAR LA PASSION DU SEIGNEUR EST LE SACRIFICE QUE NOUS OFFRONS…. "

Saint Cyprien, lettre LXII

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" Au Dieu tout puissant , qui est le seul vrai, j’apporte tous les jours un sacrifice, non la fumée de l’encens , ni la chair des bœufs , ni le sang des boucs, mais un Agneau sans tache qu’à chaque jour, je sacrifie sur l’autel de la croix . Et bien que tous les fidèles mangent son corps et boivent son sang , l’agneau qui a été sacrifié demeure intact, indemne et vivant. Il est vraiment sacrifié (ou immolé), ) son corps est vraiment mangé par le peuple et son sang est vraiment bu, mais il demeure intact, indemne et vivant ".

Martyre de l’Apôtre saint André

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" Que les mortels se taisent et se tiennent debout avec crainte et tremblement et ne pensent à rien de mondain car LE ROI DES ROIS , LE CRHIST NOTRE DIEU, S’APPROCHE POUR ETRE SACRIFIE ET POUR ETRE DONNE EN NOURRITURE AUX FIDELES. "

" Toi qui nous a donné gratuitement de nous tenir debout avec confiance devant ton saint autel pour t’offrir ce sacrifice non sanglant pour nos péchés et pour les errements du peuple … "

" Reçois-nous quand nous nous approchons de ton saint autel pour que nous puissions être dignes d’offrir les dons et les sacrifices pour nos transgressions et celles de tout le peuple. Accorde-nous de t’offrir sans peur et avec une conscience pure ce sacrifice spirituel non sanglant ".

Les toutes premières liturgies.

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" Le jour du Seigneur, réunissez-vous, rompez le pain et rendez grâce après avoir d’abord confessé vos péchés afin que votre sacrifice puisse être pur. Si quelqu’un est en conflit avec un autre, qu’il ne vienne pas à l’église avant de s’être réconcilié pour que votre sacrifice ne soit pas pollué. Car voici le Sacrifice dont a parlé le Seigneur en Malachie : (1,10 ). " Je ne prends nul plaisir en vous, dit Yahvé Sabaot, et n’agréé point les offrandes de vos mains. Mais du levant au couchant, mon nom est grand chez les nations, et en tout lieu UN SACRIFICE D’ENCENS EST PRÉSENTE en mon nom , ainsi QU’UNE OFFRANDE PURE " .

Didachè, 2ième siècle.

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" En découvrant et rompant le pain, jusque là couvert et formant un seul tout, en partageant le même calice entre les assistants, le Pontife multiplie mystérieusement et distribue l’unité, et par là s’accomplit le très saint sacrifice ".

Denys l’Aréopagite ( Des hiérarchies célestes)

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" Et l’offrande de la farine, messieurs, qui devait être présentée pour ceux qui étaient purifiés de la lèpre , était un type du pain eucharistique , dont la célébration a été instituée par Jésus-Christ en souvenir des souffrances qu’Il endura pour ceux dont l’âme est purifiée de toute iniquité ".

" En Malachie, l, 10-12, Il parle de ces Gentils, c’est-à-dire de nous, qui, en tout lieu, Lui offrent des sacrifices, c’est-à-dire, le pain eucharistique et aussi la coupe de l’Eucharistie, affirmant que nous glorifions son nom et que vous, vous le profanez ".

(Saint Justin (110-165) , Dialogue avec Trypho)

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" Rassemblez-vous dans les catacombes pour y entendre la lecture des livres saints, pour y psalmodier les cantiques sacrés en l’honneur des martyrs, ou pour le repos de l’âme de vos frères défunts. Dans ces réunions aux catacombes, offrez le sacrifice mystique du corps de Jésus-Christ… ".

Les constitutions apostoliques

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" Dans l’oblation des sacrements qui se fait à la solennité de la messe, il convient de faire mémoire de la passion du Seigneur. Le sacrement du corps et du sang de Jésus-Christ ne peut en effet se reproduire sans qu’il nous rappelle la passion où le corps du Sauveur fut crucifié , où son sang fut versé pour nous. Repoussez donc toutes les erreurs contraires. L’oblation du sacrifice doit consister uniquement dans le pain et le vin mêlé d’eau. …..Quant au mode sacramentel pour l’ oblation du pain et du calice, il a été fixé par la Vérité même. Nous lisons dans l’évangile : Jésus prit le pain, le bénit, le donna à ses disciples , en disant : Prenez et manges, ceci est mon corps qui sera livré pour vous. Semblablement, après la cène, il prit le calice et le donna à ses disciples en disant : Prenez et buvez-en tous, parce que c’est le calice de mon sang qui sera versé pour vous et pour la rémission des péchés.

Nos crimes et nos péchés sont en effet détruits par ces divins sacrifices. Voilà pourquoi, dans leur célébration, il faut rappeler la mémoire de la passion qui nous a rachetés, ne nous lassant jamais de répéter ce souvenir, et de présenter au Seigneur cette oblation.. C’est par de telles hosties que nous apaiserons la colère divine et que nous obtiendrons la rémission de nos fautes. ET QUEL SACRIFICE POURRAIT ETRE PLUS EXCELLENT QUE CELUI DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST ? Cette oblation ne l’emporte-t-elle pas sur toutes les autres ? Offrons-la au Seigneur avec une conscience sainte. Recevons-la dans une âme complètement pure. Vénérons-la tous. Et puisqu’elle est infiniment au-dessus de toutes les autres, environnons-la de toute notre admiration et de tous nos hommages ".

Le pape saint Alexandre (l08-ll7)

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" Vous le savez, vous tous qui assistez à la célébration de nos divins mystères , vous savez avec quelle révérence vous recevez le Corps du Seigneur, quelles précautions minutieuses vous employez pour que la plus minime parcelle ne vienne à s’échapper, pour que le moindre fragment du don sacré ne tombe par terre ".

Le pape saint Sixte, (117-127)

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" Le reste du temps, la célébration de la messe ne doit pas commencer avant l’heure de tierce, heure où Jésus-Christ entra dans sa voie douloureuse, et où le Saint-Esprit descendit sur les apôtres ".

Le pape saint Télesphore (127-138)

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" Il détermina qu’on n’emploierait pour célébrer le sacrifice de l’autel ni étoffe de soie, ni autre tissu de couleur, mais seulement un corporal de lin blanc, parce que tel avait été le SUAIRE dans lequel fut enseveli le Sauveur ".

Le pape saint Sylvestre (314-335)

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" Le pape Pie 1 (142-150) enrichit de nombreux présents cet oratoire où il venait souvent offrir le divin sacrifice ".

Liber pontificalis

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" S’il arrive que, durant la célébration des saints mystères, le sacrifice soit interrompu par un accident subit, tel qu’une indisposition du célébrant, l’un des ministres présents, évêque ou prêtre, pourra reprendre ou achever la messe. Hors ce cas de nécessité, le sacrifice eucharistique ne peut être offert que par un ministre complètement à jeun. D’ailleurs, à moins d’un cas d’urgence, comme est celui d’une maladie soudaine, il n’est permis à aucun évêque ni prêtre de laisser le sacrifice inachevé ".

Le pape Soter, (162-170)

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" Le gnosticisme…avait la prétention de briser la barrière qui sépare la femme de l’autel, et d’établir un sacerdoce féminin. Au scandale de tous les fidèles, on vit des femmes, engagées dans ces sectes ténébreuses, monter à l’autel du Seigneur, contrefaire indignement le sacrifice auguste, et usurper le ministère sacré ".

Le pape Soter, première épitre (162-170)

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" L’Eglise seule offre au Créateur le sacrifice eucharistique, formé des dons de la créature. Les Juifs ne le peuvent faire, puisqu’ils ne reçoivent pas le Verbe qui y est OFFERT à Dieu. Les sectes gnostiques ne le sauraient non plus OFFRIR puisqu’elles admettent un dieu différent du Créateur de l’univers ".

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" Comment la chair serait-elle vouée à la corruption sans fin et n’aurait-elle pas un privilège d’immortalité quand elle a pour nourriture le corps et le sang du Seigneur ? …Chez nous, en effet, la doctrine de la résurrection est en harmonie avec le sacrifice eucharistique que nous offrons, et le sacrifice eucharistique confirme notre doctrine de la résurrection. . De même que le pain terrestre quand il a reçu la consécration divine n’est plus le pain ordinaire mais l’eucharistie, c’est-à-dire la combinaison d’un élément céleste et d’un élément terrestre, ainsi nos corps qui reçoivent pour aliment l’Eucharistie contractent en même temps un privilège de résurrection qui domine leur corruptibilité ".

Saint Irénée (l84-85)

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" En s’écartant ainsi de l’ordre figuratif, le Seigneur me paraît avoir eu un double motif également important : le premier, de nous faire comprendre que la Pâque célébrée par Lui avec ses disciples avait désormais aboli le sacrifice ancien et lui avait substitué le sacrifice nouveau qui s’opère par ces paroles : " Ceci est mon corps ".

" Pourquoi enfin, le Christ, notre Pâque, a-t-il voulu dans son immolation conserver comme un type les grandes lignes de la Pâque juive ? "

De solemnibus, 2ième siècle (auteur inconnu)

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" Après avoir accompli les cérémonies de la Pâque ancienne, il passe à la nouvelle qu’il veut que l’Eglise célèbre en mémoire de sa Passion. Etabli prêtre éternel selon l’ordre de Melchisédech, il substitue à la chair et au sang de l’agneau le sacrement de sa chair et de son sang sous la figure du pain et du vin ".

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" Il le rompit. Il rompt Lui-même le pain qu’Il donne, pour montrer que la fraction de son corps (c’est-à-dire sa passion)n’arrivera que par sa volonté. "

Bède le Vénérable (672-736)

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" Approchons-nous-en avec un ardent désir, et, avec nos mains tenues en forme de croix, recevons le corps du Crucifié ".

" Avec du pain et du vin, Melchisédek reçut Abraham à son retour du massacre des gentils. Cette table-là préfigurait cette table-ci, tout comme ce prêtre était un type et une image du Christ, le vrai grand-prêtre. -- Parce que tu es prêtre selon l’ordre de Melchisedek. --- De ce pain-ci ce pain-là était une image . Ceci est sûrement le sacrifice pur et non sanglant que le Seigneur déclare, par l’intermédiaire du prophète, lui être offert du levant au couchant ".

Saint Jean Damascène, exposition de la foi orthodoxe, chapitre X111, (676-749)

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" Puisque le Fils s’est offert en sacrifice au Père, et qu’en conséquence, dans la célébration des messes, c’est spécialement au Père que s’adressent les prières et que se fait l’immolation de la victime, pourquoi l’autel n’appartiendrait-il pas plus particulièrement à Celui auquel se rapportent plus particulièrement la supplication et le sacrifice ? N’est-il pas juste de dire que l’autel appartient à celui auquel on immole, plutôt qu’à celui qui est immolé ? Quelqu’un oserait-il prétendre que c’est plutôt l’autel de la croix de Jésus, ou de son sépulcre, ou de saint Michel ou de saint Jean, ou de quelque autre saint qui ne sont pas immolés là, et à qui rien n’est immolé ? "

Abélard (l079-1142), première lettre

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" C’est une loi naturelle d’offrir des sacrifices à Dieu. L’homme s’y sent porté de lui-même sans commandement exprès, et sans inspiration particulière ".



" L’AGNEAU PASCAL préfigurait le sacrement de l’Eucharistie parce qu’il était mangé avec des pains azymes, parce qu’il était immolé par la multitude des fils d’Israël le quatorze de la lune , en tant que figure de la passion du Christ , et parce que par le sang de l’agneau pascal les fils d’Israël étaient protégés contre l’ange exterminateur et délivrés de la servitude de l’Egypte ".

Saint Thomas d’Aquin (1225-1274), somme théologique, tertia pars, question LXXIII article VI .

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" La célébration de ce sacrement (eucharistie) est une image représentant LA PASSION DU CHRIST QUI EST UNE VRAIE IMMOLATION. C’est pourquoi la célébration de ce sacrement est appelée immolation du Christ ".

Saint Thomas d’Aquin, (1225-1274) somme théologique , tertia pars, question LXXXIII, article I.

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" Par ce sacrement, nous devenons participants des fruits de la passion du Christ. "

Saint Thomas d’Aquin, somme théologique, tertia pars, question LXXXIII, article I.

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" Le pain et le vin sont une très belle figure de la passion de Jésus-Christ dont le souvenir se renouvelle chaque jour par ce sacrement. Le pain signifie ce corps qui a été trituré, moulu et pétri dans la passion, cuit et desséché au feu du divin amour dans un four qui n’est autre que l’autel de la croix. Le vin signifie le sang qui a été exprimé du raisin, c’est-à-dire, du corps de Jésus-Christ, sous le pressoir de cette même croix , par les efforts du peuple juif ".

(Saint Bonaventure, l217-1274, De la préparation à la sainte messe ).

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" Ne se trouve pas fondé dans l’Evangile que le Christ ait institué la Messe . "

(Proposition de Wicleff condamnée par le concile de Constance : l414-1418)

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" La condamnation des 45 acticles de Wicleff faite par les docteurs est déraisonnable, inique et mal faite . Car une raison fictive est par eux alléguée, à savoir qu’aucune de ces propositions n’est catholique, mais que chacune d’entre elles est hérétique, ou erronée, ou scandaleuse ".

(Proposition de Jean Hus condamnée par le concile de Constance de 1414-1418)

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" Certains articles de Jean Hus condamnés au concile de Constance sont très saints, très vrais et évangéliques. L’Eglise universelle ne peut les condamner ".

(Proposition de Luther condamnée par le pape Léon X en l520)

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" Quand la messe sera renversée, je pense que nous aurons renversé toute la papauté. Car c’est sur la messe comme sur un rocher que s’appuie la papauté tout entière avec ses monastères, ses évêchés, ses collèges, ses autels, ses ministères et ses doctrines. Tout cela s’écroulera nécessairement quand s’écroulera LEUR MESSE SACRILEGE ET ABOMINABLE ".

Luther (1483-1546)

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" Il est clair que la pensée du Christ est que les autres chrétiens participent au sacrement. Mais toi, tu as reçu l’onction non pour distribuer le sacrement, mais pour sacrifier. Et contre l’institution du Christ, tu as fait de la messe un sacrifice. C’est bien d’ailleurs, ce que signifient clairement les paroles de l’Evêque au moment, où selon le rite traditionnel, il met le calice dans les mains du nouveau prêtre : " Reçois le pouvoir de consacrer et de sacrifier pour les vivants et pour les morts ". Quelle perversité ! O malheur ! Quelle infamie dans cette onction et dans cette ordination ! Voilà une viande, voilà un brevage que le Christ a institués pour toute l’église, pour tous ceux qui communient avec le prêtre, et toi tu en fais un sacrifice propitiatoire devant Dieu ! O abomination qui dépasse toute abomination !!! "

(Satan en personne, dans le livre sur la messe privée de Luther)

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" Qu’il vous suffise de savoir que Luther lui-même affirme avoir été mandaté par le démon pour réformer l’Eglise, et qu’il se vantait de l’avoir eu pour maître. Ainsi, dans son livre par lui intitulé : " De l’abrogation de la messe privée ", dans lequel il raconte un colloque qu’il a eu avec le démon, et comment, à l’instigation de ce dernier, il a entrepris d’éliminer la messe ".

(Saint Jean Bosco, Il cottolico istrutto nella sua religione )

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" La messe est une abominable idolâtrie…On y renie le sacrifice sanglant du Christ ".

(Catéchisme des calvinistes d’Heidelberg).

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" Enlevez de la messe votre transsubstantiation et nous ne vous chicanerons pas au sujet du sacrifice. Nous admettons volontiers qu’une remémoration du sacrifice y est faite. Mais nous n’accepterons jamais que votre Christ fait de pain y soit sacrifié ".

(Andrewes Lancelot, évêque de Winchester,

1619)

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" Dans ce sacrement, le Christ n’est pas offert à son Père . Aucun sacrifice n’a lieu…Les communiants qui en sont dignes, tout en ayant part extérieurement aux éléments visibles, reçoivent intérieurement par la foi le Christ crucifié, et s’en nourrissent réellement quoique d’une façon non charnelle et corporelle, mais spirituelle ".

(Presbytérianisme, l646)

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" Nous professons que la foi catholique et la religion dans l’Eglise d’Angleterre ne concordent pas avec celles des catholiques romains …Nous différons totalement avec eux sur les points suivants, notamment : que les prêtres offrent notre Sauveur à la messe comme un sacrifice véritable, réel et propitiatoire pour les vivants et pour les morts…etc… ".

(John Cosin, évêque de Durham, 1660)

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Les paroles de l’ordination sacerdotale selon le rituel : " Le Pontife attache l’une contre l’autre les mains du diacre, puis lui présente le calice contenant l’eau et le vin, la patène et l’hostie en disant : " Reçois le pouvoir d’offrir le saint sacrifice de la messe, tant pour les vivants que pour les morts, au nom du Seigneur. Amen ".

Enfin, le nouveau prêtre promet obéissance à son évêque qui le bénit ainsi : " Que la bénédiction du Dieu tout-puissant, le Père, le Fils et le Saint-Esprit descende sur toi afin que tu sois béni dans le sacerdoce, et que tu puisses offrir l’Hostie salutaire au Seigneur pour les péchés du peuple ".

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" Si quelqu’un dit que , dans la messe n’est pas offert à Dieu un VERITABLE ET AUTHENTIQUE. SACRIFICE , ou qu’être offert ne signifie pas autre chose que le fait que le Christ nous est donné en nourriture, qu’il soit anathème. "

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" Si quelqu’un dit que le sacrifice de la messe n’est qu’un sacrifice de louange et d’action de grâces ou UNE SIMPLE COMMERATION DU SACRIFICE ACCOMPLI A LA CROIX et qu’il ne doit pas être offert pour les vivants et pour les morts, ni pour les péchés, les peines , les satisfactions et les autres nécessités, qu’il soit anathème . "





Concile de Trente . (l545-63)

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" Nous reconnaissons donc que le sacrifice qui s’accomplit à la messe et celui qui fut offert sur la croix ne sont et ne doivent être qu’un seul et même sacrifice, comme il n’y a qu’une seule et même Victime, Notre-Seigneur Jésus-Christ qui s’est immolé une fois sur la croix d’une manière sanglante. Car il n’y a pas deux hosties, l’une sanglante, et l’autre non sanglante, il n’y en a qu’une. Il n’y a qu’une seule et même Victime dont l’immolation se renouvelle toujours dans l’Eucharistie depuis que le Seigneur a porté ce commandement : " Faites ceci en mémoire de moi ".

Il n’y a non plus qu’un seul et même Prêtre dans ce sacrifice, c’est Jésus-Christ. Car les ministres qui l’offrent n’agissent pas en leur propre nom. Ils représentent la Personne de Jésus-Christ lorsqu’ils consacrent son Corps et son Sang, comme on le voit par les paroles mêmes de la consécration. Car les prêtres ne disent pas : Ceci est le corps de Jésus-Christ, mais, ceci est mon corps, se mettant ainsi à la place de Notre-Seigneur pour convertir la substance du pain et du vin en la véritable substance de son Corps et de son Sang.

L’auguste sacrifice de la messe n’est pas seulement un sacrifice de louange et d’action de grâces , mais un vrai sacrifice de propitiation, pour apaiser Dieu et nous le rendre favorable ".

Catéchisme du concile de Trente

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" Le très saint sacrifice de l’autel est entre les exercices de la religion, ce que le soleil est entre les astres, car il est véritablement l’âme de la piété, le centre de la religion chrétienne, auquel tous ses mystères et toutes ses lois se rapportent. C’est le mystère ineffable de la divine charité par lequel Jésus-Christ, se donnant réellement à nous, nous comble de ses grâces d’une manière également aimable et magnifique ".

Saint François de Sales .

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" Après avoir considéré la divine Eucharistie comme sacrement, nous la devons considérer comme sacrifice. Sacrifice véritable, puisque c’est dans cet adorable mystère et par cet adorable mystère que la vraie chair et le vrai sang de Jésus-Christ sont présentés à Dieu en qualité de Victime. Et c’est en ce même sens que saint Augustin appelle l’Eucharistie la victime sainte et le sacrifice du Médiateur. Sacrifice d’une valeur inestimable et d’un prix infini, puisque c’est un Dieu qui y est offert, et le même Dieu qui s’offrit sur la croix. Sacrifice de la loi nouvelle dont tous les sacrifices de l’ancienne loi ne furent que les ombres et que les figures. Sacrifice unique dans cette loi de grâce où nous sommes. Tous les autres sacrifices sont abolis, et celui-ci en est la consommation. Car, comme le Fils de Dieu disait à son Père par la bouche de David : " Vous n’avez pas voulu, ô mon Père du sang des animaux, il vous fallait une hostie plus pure et plus noble. C’est moi-même. Ainsi, moi-même je suis venu, et moi-même je me suis sacrifié. " Sacrifice non sanglant, puisque le sang de Jésus-Christ n’y est plus répandu comme dans sa passion. Mais sacrifice, néanmoins, qui renferme toutes les grâces et tous les mérites de cette passion sanglante, puisqu’il s’y fait la même oblation. Sacrifice universel et perpétuel. Universel, pour tous les lieux du monde. Perpétuel, pour tous les temps jusqu’à la fin des siècles. Sacrifice de louange, qui honore Dieu de la manière la plus parfaite dont Il puisse être honoré. D’impétration, qui attire sur nous les bénédictions de Dieu et ses dons les plus précieux. De propitiation, qui nous rend Dieu favorable et apaise sa colère. D’expiation, qui nous acquitte auprès de Dieu, et communique pour cela sa vertu aux vivants et aux morts. Voilà ce que nous appelons dans l’Eglise catholique le sacrifice de la messe . "

Bourdaloue (1632-1704) (instruction pour l’octave du saint sacrement).

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" Souvenons-nous que la Pâque, la sainte victime d’où devait sortir le sang de la délivrance, devait, comme beaucoup d’autres victimes de l’ancienne alliance, non seulement être immolée, mais aussi être mangée. Et que Jésus-Christ voulut se donner ce caractère de Victime en nous donnant à manger à perpétuité ce même corps qui devait être une seule fois offert pour nous à la mort. C’est pourquoi Il disait : " J’ai désiré avec ardeur de manger avec vous cette Pâque avant que de mourir ". C’est de même que s’Il disait : J’ai désiré d’être moi-même votre Pâque, d’être l’Agneau immolé pour vous, la victime de votre délivrance. Et par la même raison que j’ai désiré d’être une victime véritablement immolée, j’ai désiré aussi d’être une victime véritablement mangée "….

" Une troisième chose se doit accomplir en cette chair immolée. Il faut encore qu’elle soit mangée en consommation de ce sacrifice, en gage certain que c’est pour nous que le Fils de Dieu l’a prise et qu’Il l’a offerte, et qu’elle est tout à fait à nous "…..

" Il avait dessein dans ce mystère, de nous rendre sa mort présente, de nous transporter en esprit au calvaire, où son sang fut répandu et coula à gros bouillons de toutes ses veines. " Ceci, -dit-Il- est mon corps donné pour vous , rompu pour vous ", et percé de tant de plaies. Voilà ce corps, voilà ce sang qui nous sont mis devant les yeux, comme séparés l’un de l’autre. Afin que tout cadrât à son dessein, il fallait que ce mystère fût institué à la veille de cette mort sanglante, lorsque Judas machinait son noir dessein et qu’il était prêt à l’exécuter. …Quand nos enfants nous demanderont : quelle est cette cérémonie ? nous leur répondrons : " C’est le mystère que Jésus institua avant sa mort, mais cette mort déjà présente, pendant qu’on tramait le noir complot qui le devait mettre en croix le lendemain, pour nous laisser un mémorial de cette mort, et la perpétuer en quelque sort parmi nous. "

" Toutes les fois que vous mangerez ce pain et que vous boirez à ce calice, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’Il vienne . " (1 Cor. XI, 26). Vous l’annoncerez comme une chose déjà accomplie pour le salut du genre humain. Vous l’annoncerez comme une chose qui se doit continuer en quelque façon jusqu’à la fin des siècles : la mort de Jésus-Christ est toujours présente dans l’Eucharistie, par la séparation mystique de son corps et de son sang. L’impression de la mort de Jésus se doit faire sur tous les fidèles, qui, à l’imitation du Fils de Dieu, se doivent rendre eux-mêmes des victimes. Toute la vertu de la Croix est dans ce mystère. On y annonce par tous les moyens la mort du Sauveur ".

(Bossuet ( 1627-1704). Sermons de Notre-Seigneur, 17ième journée etc…)
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" Cependant cette oblation que fit alors Jésus-Christ ne se terminera point en ce moment, mais elle ne fit que commencer. Elle dure, et elle durera éternellement. Car quoiqu’elle doive cesser sur la terre au temps de l’Antéchrist, puisque le sacrifice de la messe cessera durant l,290 jours, ce qui fait trois ans, six mois et demi, comme il est marqué dans le prophète Daniel : " Et a tempore, cum ablatum fuerit juge sacrificium, et posita fuerit abominatio in desolatione, dies mille ducenti nonaginta " (Dan. XII.ll), Néanmoins, le sacrifice de Jésus-Christ ne cessera jamais, puisque Jésus-Christ ne cessera jamais de s’offrir à son Père par une oblation perpétuelle. Car il est Lui-même le prêtre et la victime, mais le prêtre éternel et la victime éternelle. …Ainsi, le sacerdoce de Jésus-Christ sera éternel puisque même après la fin du monde, il continuera d’offrir dans le ciel cette même victime qu’Il offrit une fois sur la croix pour sa gloire et pour le salut des hommes ".

" Le sacrifice de la messe, institué par le Sauveur avant sa mort, est une continuation de celui de la croix, afin que le prix du sang qu’il a donné pour le salut des hommes nous soit appliqué par le sacrifice de l’autel, où la victime offerte est la même que celle de la croix, quoiqu’elle s’offre sans répandre son sang, comme elle l’avait fait sur le Calvaire ".

(Saint Alphonse de Liguori, (1696- 1787) " Du sacrifice de Jésus-Christ)

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" La sainte messe est le sacrifice du corps et du sang de Jésus-Christ qui n’est offert qu’à Dieu seul, et non aux anges et aux saints. Il a été institué le jeudi saint lorsque Jésus-Christ prit du pain, le changea en son corps, puis du vin et le changea en son sang. Dans le même moment, Il donna à ses apôtres et à leurs successeurs ce pouvoir que nous appelons le sacrement de l’Ordre ".

Saint Jean Marie-Vianney (1786-l859) : sermon sur la sainte messe.

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" En plus d’être un sacrement, l’Eucharistie est aussi le sacrifice permanent de la nouvelle loi que Jésus-Christ a laissé à son Eglise afin de s’offrir à Dieu par les mains de ses prêtres …. Le sacrifice consiste à offrir à Dieu une chose sensible et à la détruire pour reconnaître son souverain domaine sur nous et sur toute chose…. La sainte messe est le sacrifice du corps et du sang de Jésus-Christ offert sur nos autels sous les espèces du pain et du vin. en souvenir du sacrifice de la croix. "

Le grand catéchisme de Pie X (l902-14)

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" La messe est le Sacrifice du corps et du sang de Jésus-Christ , offerts sur l’autel pour représenter et continuer le sacrifice de la Croix ".

Catéchisme du diocèse de Paris, l933

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" La messe est le sacrifice non sanglant fait à Dieu par le prêtre , du corps et du sang de Jésus-Christ consacrés sur l’autel ".
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" Le sacrifice de la messe est le même que celui de la Croix parce que c’est la même offrande et le même Prêtre, Notre Seigneur Jésus-Christ, et aussi parce que les fins pour lesquelles le sacrifice de la messe est offert sont les mêmes que celles du sacrifice de la croix. "

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" La mort de Jésus-Christ sur la croix est représentée dans la messe par la consécration séparée qui est faite du pain et du vin ".

Le catéchisme de Québec, Montréal et Ottawa, l944

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" C’est en vain qu’on fait appel à la dimension communautaire du SACRIFICE EUCHARISTIQUE. Chaque fois que le prêtre refait ce que le Divin Rédempteur a fait à la dernière cène, LE SACRIFICE EST RELLEMENT ACCOMPLI. Et ce sacrifice toujours et partout, nécessairement, et de sa propre nature, a un caractère social et public ".

Pie XII, Mediator Dei, l947

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" L’immolation non sanglante par laquelle, après que les mots de la consécration aient été prononcés, le Christ est rendu présent sur l’autel A L’ETAT DE VICTIME, est accomplie par le prêtre seul en tant qu’il agit au nom du Christ , et non en tant qu’il représente les fidèles ".

Pie XII, Mediator Dei, l947

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" C’est une fausse doctrine qui pousserait un prêtre à refuser de célébrer à moins que les fidèles ne viennent communier. Et c’est encore pire de justifier cette façon de voir ----à savoir que les fidèles doivent nécessairement communier avec le prêtre ----par la fausse prétention que la messe en plus d’être un sacrifice, est aussi un BANQUET DE LA COMMUNAUTE DES FRERES, et que la communion de l’ensemble des fidèles doit être regardée comme le point culminant de toute la célébration.

On doit insister encore et encore sur le fait que le sacrifice eucharistique est essentiellement l’immolation non sanglante de la divine Victime, une immolation mystiquement représentée par la séparation des saintes espèces , et par leur offrande au Père éternel.

La communion appartient à l’intégration du sacrifice . La réception du saint sacrement est une participation au sacrifice. Et quoiqu’elle soit obligatoire au ministre sacrifiant, elle n’est que hautement recommandée aux fidèles ".

Pie Xll Mediator Dei, l947

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" La messe est le Sacrifice dans lequel Jésus-Christ s’offre à Dieu son Père comme victime pour nous, par le ministère des prêtres ".

Catéchisme à l’usage des diocèses de France, l947

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" Il fut ainsi donné à Padre Pio de participer pleinement au sacrifice actualisé quotidiennement sur l’autel. Un jour, un de ses confrères lui demanda : " Père, comment êtes-vous à l’autel ? " --" Comme le Christ sur la croix ".—" Tout le temps de la messe vous êtes suspendu sur la croix ? "-- " Oui, et comment veux-tu que j’y sois? "---" Alors, à la sainte messe, vous mourez ? " ---" Mystiquement, à la sainte communion "---" Par douleur ou par amour Père ? "--Plus par amour ".

" Toute la portion qui va jusqu’à la consécration est en effet marquée par une détresse physique et morale, singulièrement émouvante. On a l’impression que le Père essaie de retarder le plus possible le dénouement du sacrifice, comme si, à mesure qu’approche la consécration, une panique se développait en lui. Tout son comportement l’indique. Ses plaies peut-être s’ouvrent, ou du moins le font souffrir, si l’on en juge par les crispations des mains, la sueur, le déplacement incessant des pieds, sur lesquels il n’ose s’appuyer, le masque parfois convulsé des traits du visage. On est en effet obligé de reconnaître que son comportement extérieur exprime des sentiments très différents selon les moments de la messe. On ne peut s’empêcher d’évoquer l’Agonie. Sur la toile de fond de la passion, il est facile de voir que le Père Pio suit le parcours de Notre-Seigneur du cénacle au calvaire. L’anxiété atteint son paroxysme avec la consécration où le Padre semble vivre la mise en croix. Les paroles sont hachées, avec une sorte de hoquet. La vision est bouleversante comme une véritable agonie. Vous avec devant les yeux un homme qui se débat contre la mort ".

(site internet : Padre Pio, témoin de l’amour crucifié)

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, " Notre Seigneur, à la dernière cène, la nuit où Il fut livré, INSTITUA LE SACRIFICE EUCHARISTIQUE DE SON CORPS ET DE SON SANG POUR PERPETUER LE SACRIFICE DE LA CROIX AU LONG DES SIECLES.

C’est pourquoi, l’Eglise s’applique avec un soin attentif à ce que les fidèles n’assistent pas à ce mystère de la foi comme des spectateurs étrangers et muets…mais qu’offrant la Victime sans tache non seulement par les mains du prêtre , mais aussi en union avec lui, ils apprennent à s’offrir eux-mêmes… ".

Vatican II (l962-65)

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" La messe est le sacrifice du calvaire rendu sacramentalement présent sur nos autels…Elle est célébrée par le prêtre représentant la personne du Christ en vertu du pouvoir reçu par le sacrement de l’ordre….Toute explication théologique doit, pour être en accord avec la foi catholique, maintenir que. dans la réalité elle-même, le pain et le vin ont cessé d’exister après la consécration ".

Paul VI, profession de foi catholique l968)

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" L’Eucharistie est le mémorial de la Pâque du Christ, l’actualisation et l’offrande sacramentelle de son unique sacrifice dans la liturgie de l’Eglise….Quand l’Eglise célèbre l’Eucharistie, elle fait mémoire de la Pâque du Christ, et celle-ci devient présente . Le sacrifice que le Christ a offert une fois pour toutes sur la croix demeure toujours actuel. " Toutes les fois que le sacrifice de la Croix par lequel le Christ notre Pâque a été immolé se célèbre sur l’autel l’œuvre de notre rédemption s’accomplit ". (Vatican II)

" Parce qu’elle est mémorial de la Pâque du Christ, l’eucharistie est aussi un sacrifice. Le caractère sacrificiel de l’Eucharistie est manifesté dans les paroles mêmes de l’institution : " Ceci est mon corps qui sera livré pour vous. " " Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang qui sera versé pour vous ". Dans l’Eucharistie, le Christ donne ce corps même qu’Il a livré pour nous sur la croix ; le sang même qu’Il a répandu pour une multitude en rémission des péchés ".

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" Le sacrifice du Christ au calvaire et le sacrifice de l’eucharistie SONT UN UNIQUE SACRIFICE ".

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" C’EST UNE SEULE ET MEME VICTIME, c’est le même qui offre maintenant par le ministère des prêtres qui s’est offert lui-même alors sur la Croix ".

Jean-Paul II, Catéchisme catholique de l992

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" En instituant le sacrement de l’Eucharistie, Jésus ANTICIPE ET INTEGRE LE SACRIFICE DE LA CROIX et le mystère de la Résurrection. Dans le même temps , IL SE REVELE COMME LE VERITABLE AGNEAU IMMOLE , prévu par le dessein du Père dès avant la création du monde. "



En situant l’offrande de Lui-même dans ce contexte (celui de l’Agneau Pascal), Jésus rend manifeste la signification salvifique de sa mort et de sa résurrection…L’institutionde l’Eucharistie montre , en effet, que cette mort , en soi violente et absurde, est devenue en Jésus un acte suprême d’amour et, pour l’humanité, une libération définitive du mal ".

Benoit XVI, exhortation apostolique

Sacramentum caritatis 2007

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Annexe A :

texte tiré des sentences des Pères du désert, série des anonymes , p.329.



" On disait d’un frère qu’un jour où il y avait une synaxe, il s’était levé comme d’habitude pour aller à l’église. Et le diable se moqua de lui en lui disant : " Où t’en va-tu pour recevoir du pain et du vin ? Et on te dit que c’est le corps et le sang du Christ ! Ne sois pas dupe ! "

Le frère se fia à sa pensée, et il ne descendit pas comme d’habitude à l’église, alors que les frères l’attendaient. Car telle est la coutume de ce désert de ne pas faire la synaxe tant que tous ne sont pas arrivés. Ayant donc attendu longtemps, et le frère ne venant pas, ils se rendirent chez lui en disant : " Peut-être est-il malade ? Peut-être est-il mort ? "

Etant donc venus à sa cellule, ils s’informèrent auprès de lui du motif pour lequel il n’était pas venu à l’église. Mais le frère avait honte de le leur avouer. Connaissant la perfide habileté du diable, ils s’humilièrent devant lui et le prièrent de leur révéler la machination du diable.

Il leur répondit : " Pardonnez-moi, mes frères, j’allais me rendre à l’église comme de coutume et la pensée me vint : ce n’est pas le Corps et le Sang que tu vas recevoir, mais du pain et du vin ". Si donc vous voulez que j’aille avec vous, guérissez-moi de la pensée qui m’est venue à cette occasion ". Ils lui dirent : " Reviens avec nous, et nous prierons Dieu pour qu’Il te montre la vertu divine qui descend du Ciel ".

Il revint donc avec eux à l’église, et après une prière instante adressée à Dieu pour le frère afin que lui soit montrée la vertu des saints Mystères, on commença la synaxe, et on plaça le frère au milieu de l’Eglise. Jusqu’à la fin de la synaxe, le frère ne cessa d’avoir les yeux mouillés de larmes. Après la synaxe, il l’appelèrent et lui demandèrent : " Raconte-nous ce que Dieu t’a montré, afin que nous en profitions nous aussi . " Tout en pleurant, il commença à leur dire :

" Après la psalmodie de règle et la lecture de l’enseignement des Apôtres, il se produisit une chose merveilleuse : je vis le toit ouvert et le ciel visible, et chaque parole du saint Evangile était comme du feu et parvenait jusqu’au Ciel comme si c’était aussi l’offrande de l’évangile en sacrifice. Quand les clercs sortirent de la diaconie en tenant les oblats, je vis de nouveau les cieux ouverts et du feu qui descendait. Puis, à la suite du feu, une multitude d’anges , et au-dessus d’eux, deux saints personnages dont il est impossible de décrire la beauté , car leur éclat était comme l’éclair.

Au milieu des deux personnages, se trouvait un petit enfant. Les anges se tenaient en cercle autour de l’autel, tandis que les deux personnages étaient au-dessus avec l’enfant au milieu d’eux. Quand eut lieu l’offrande des saintes prières, les clercs s’approchèrent pour rompre les pains de l’offrande. Et moi je vis les deux personnages qui se tenaient au-dessus de l’autel saisir les mains et les pieds de l’enfant pour L’EGORGER. Puis ils firent couler son sang dans le calice qui se trouvait sur l’autel, et ils découpèrent son corps qu’ils placèrent au-dessus des pains, ET LES PAINS DEVINRENT CHAIR.

Je me rappelai alors la parole de l’Apôtre : " Le Christ, notre Pâque, a été immolé pour nous ". Quand les frères s’approchèrent pour recevoir la sainte Eucharistie, on leur donnait de la chair, et au moment où ils prononçaient l’invocation : amen, la chair devenait du pain dans leurs mains. Lorsque je vins , moi aussi, pour communier, on me donna de la chair. Et comme je ne pouvais la prendre, j’entendis à mes oreilles une voix me disant : " Homme, pourquoi donc ne la prends-tu pas ? N’est-ce pas ce que tu as demandé ? " Je répondis : " Aie pitié de moi, Seigneur, je ne peux prendre de la chair ". Il me dit alors : " Si donc l’homme pouvait manger de la chair, ce serait de la chair, comme cela arrive pour toi. Mais il ne peut manger de la chair, et c’est pour cela que le Seigneur a institué l’offrande du pain. De même qu’à l’origine, Adam fut fait chair par les mains de Dieu qui insuffla en lui un esprit de vie, et quand la chair s’en retourna à la terre l’esprit demeura, ainsi le Christ a donné sa chair avec l’Esprit-Saint , et tandis que la chair disparaît dans le Ciel, l’esprit se tient dans ton cœur.

Si donc tu crois, prends ce que tu auras dans ton cœur . " Je dis alors : " Je crois, Seigneur ". Et comme je disais cela, la chair que j’avais dans la main devint du pain, et en rendant grâce à Dieu je reçus la sainte Eucharistie. Comme la synaxe se poursuivait et que les clercs étaient rassemblés, je vis aussi de nouveau le ciel ouvert et les puissances divines s’élevant dans les cieux.

Ayant entendu tout cela, les frères en ressentirent beaucoup de componction , et se retirèrent dans leurs cellules en glorifiant et en louant Dieu . "

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ANNEXE B :

Texte tiré des sentences des Pères du désert, série des anonymes, p. 257 :

" Pourquoi juges-tu les homicides, les fornicateurs et les fouilleurs de tombes ? … Enquête attentivement sur tes fautes à toi, et en bien des occasions tu te trouveras pire qu’eux. … Peut-être t’es-tu approché indignement des saints mystères, et te voici coupable envers le Corps et le Sang du Seigneur.

Or, celui que tu juges se trouve avoir tué un simple homme, alors que toi, tu te trouves assassin du Christ , et responsable de son immolation, puisque tu as communié indignement au Corps et au Sang immaculé. Car, " celui qui mange ou boit indignement, est-il dit, est coupable envers le Corps et le Sang du Christ, et il mange et boit sa propre condamnation. " C’est-à-dire que, comme ces Juifs l’ont crucifié, ainsi ceux qui communient indignement à son Corps et à son Sang font pareil . "

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René Lapointe omi, février 2009.


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Message par Francesco Lun 24 Jan 2011 - 23:01

Mais qui peut affirmer que nous n'aurions pas à l'époque partagé (hélas), les opinions des Sadducéens ou des Pharisiens ? Ne serait-ce pas plutôt une excuse confortable masquant notre tiédeur dans la foi ?
En effet,nous les humains avont souvent tendance a se voir meilleur que nous le sommes en réalité.


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