Le refus de la réalité

Il est dans la nature humaine, en temps de liesse, de refuser d`entendre des arguments de nature a vider cette liesse de toute substance. - Tite Live

Le refus de la réalité
Éditorial
Geffroy Christophe
Source :La Nef N°223 de février 2011
Recommander cet articleLes attentats contre des chrétiens en Irak puis en Égypte, tuant plus de soixante-dix personnes, ont à nouveau soulevé la question incontournable de l’islam. Comme d’habitude, après chaque atrocité perpétrée par des terroristes musulmans, les médias nous expliquent que « l’islam n’y est pour rien ». Nos concitoyens commencent cependant à ne plus y croire, puisqu’un récent sondage révèle que 42 % des Français voient « plutôt une menace » dans l’islam » (1). Amalgamer tous les musulmans au terrorisme serait néanmoins une faute grave et ferait de ces derniers les boucs émissaires d’une violence dont l’immense majorité n’est pas responsable. L’appel publié le 12 janvier dans Libération, « L’islam bafoué par les terroristes », signé de personnalités « de confession ou de culture » musulmane, mérite à cet égard d’être signalé, car les signataires « clament haut et fort leur refus de l’intolérance et des violences commises, de par le monde, à l’encontre de minorités ». On y lit aussi le passage suivant : « Nous rappelons, haut et fort, que ces meurtriers ne sont pas l’islam, et qu’ils ne représentent en rien les musulmans. Nous voulons signifier par cet Appel notre refus de ce rapt de nous-mêmes : celui dont on usurpe l’identité est plus à même de démasquer le faussaire. L’instrumentalisation de la religion est certes trop souvent, ici, le fait de certains médias ou politiques. […] Et c’est aussi l’islam qu’on assassine en commettant ces crimes en son nom. »

Évidemment, tous les musulmans ne sont pas des assassins de chrétiens ou de juifs, mais ceux que ce texte qualifie d’« extrémistes » se réclament de l’islam et trouvent dans le Coran la justification de leurs actes criminels : ils bénéficient du soutien d’une partie non négligeable de l’opinion musulmane et d’une coupable indulgence de certains États : ce ne sont pas les médias qui « instrumentalisent la religion » – bien au contraire, ils défendent une vision systématiquement irénique de l’islam –, mais bien certains musulmans eux-mêmes, au nom de leur volonté agressive et conquérante dictée par le djihad. La violence inscrite dans le Coran fait donc bien partie de l’islam et les mouvements qui s’en réclament aussi, même s’ils ne sont pas tout l’islam. La nuance est essentielle et permet de comprendre pourquoi il est erroné d’affirmer que ce terrorisme est étranger à l’islam.
Beaucoup, en Occident, ont du mal à le comprendre, sans doute par ignorance du Coran, mais aussi parce qu’ils persistent à ne voir dans l’islam qu’une religion, comparable au christianisme ou au judaïsme, alors qu’il est aussi inextricablement un système sociopolitique hégémonique. C’est pourquoi on aimerait que les appels des personnalités musulmanes ne se limitent pas à condamner le terrorisme assassin – c’est bien le minimum ! – mais invitent à une véritable réforme de l’islam lui-même, car c’est bien là qu’est le problème. Seul un petit nombre d’intellectuels musulmans se sont vraiment lancés dans cette voie – honneur à eux, il y faut du courage –, mais, le plus souvent très « occidentalisés », ils ne sont hélas ! guère représentatifs.

Évoquer des « extrémistes » dans toutes les religions, comme si toutes présentaient les mêmes symptômes, c’est se moquer du monde : le christianisme ne persécute personne nulle part ; en revanche, l’islam brime systématiquement les non-musulmans partout où il est majoritaire. Pas un seul pays musulman au monde ne respecte la liberté religieuse. C’est pourquoi la réaction arrogante de l’imam de l’université d’El Azhar du Caire, la plus haute personnalité de l’islam sunnite égyptien, aux propos de Benoît XVI demandant que les minorités chrétiennes menacées soient protégées, montre le chemin qu’il reste à parcourir : il a accusé le pape d’ingérence et lui a reproché de ne pas évoquer réciproquement la protection des musulmans (contre qui ?) ; l’académie d’El Azhar a également annoncé qu’elle suspendait sine die son dialogue institutionnalisé avec le Vatican.
L’islam ne pourra se réformer que par les musulmans eux-mêmes. Mais si nous voulons les aider dans cette tâche nécessaire, ce n’est certainement pas en baissant notre culotte sans arrêt que l’on y arrivera (2). Il conviendrait déjà de commencer par se faire respecter et de ne pas renier ce que nous sommes nous-mêmes. Benoît XVI, qui a osé demander publiquement au Pakistan de retirer sa loi inique sur le blasphème, nous montre le chemin à suivre qui est une ligne de crête. L’amour des personnes est pour nous le cœur de notre religion et nous devons en témoigner face aux musulmans – c’est aussi l’attitude la plus missionnaire à leur égard. Mais il faut le faire avec fermeté et conviction, persuadés de la justesse de nos valeurs humanistes et de la grandeur de notre civilisation judéo-chrétienne – qui n’est certes pas la société sans Dieu, consumériste et matérialiste, que les musulmans méprisent à juste titre.

(1) Sondage Ifop, Le Monde du 4 janvier 2011.
(2) Le témoignage de l’abbé de Pommerol, aumônier de la Légion en Afghanistan, montre la lâcheté de notre système qui va jusqu’à demander à une militaire française chrétienne d’être voilée pour ne pas choquer les autochtones que l’on est censé défendre (cf. Valeurs actuelles du 20 au 26 janvier 2011, p. 38-39). C’est le même état d’esprit de démission en France face aux revendications communautaristes musulmanes.

Toutefois,je persiste a pensé quel'Islam est une culture tres violente si nous la comparons a d'autres.Ce ne sont pas seulement les intégristes qui tuent son pere,sa mere,ses filles si ils devient de la tradition islamique.Chaque pays en a des exemples....

Je ne me souviens pas d'une culture qui tuait ses proches si ils pensaient différemment de la majorité....ah sauf peut etre les nazis...

admin2 a écrit:Toutefois,je persiste a pensé quel'Islam est une culture tres violente si nous la comparons a d'autres.Ce ne sont pas seulement les intégristes qui tuent son pere,sa mere,ses filles si ils devient de la tradition islamique.Chaque pays en a des exemples....

Je ne me souviens pas d'une culture qui tuait ses proches si ils pensaient différemment de la majorité....ah sauf peut etre les nazis...

oui les nazis et les communistes!!