De l'humilité à la conversion : Mettre Dieu à la première place
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De l'humilité à la conversion : Mettre Dieu à la première place
De l'humilité à la conversion : Mettre Dieu à la première place
Le pape a l’habitude de réunir autour de lui les prêtres de Rome à chaque début de Carême. Les années précédentes, il avait répondu à leurs questions. Cette année, en revanche, il leur a donné une "lectio divina", dans laquelle il a commenté un passage des Actes des Apôtres. C'était le 10 mars. Extraits :
"Dans son épître aux Philippiens, saint Paul nous rappelle que le Christ, qui était au-dessus de nous tous, qui était véritablement divin dans la gloire de Dieu, s’est humilié, qu’il s’est abaissé jusqu’à se faire homme, en acceptant toute la fragilité de l’être humain, en allant jusqu’à l’obéissance ultime de la croix (2, 5-8). L’humilité n’est pas de la fausse modestie – soyons reconnaissants des dons que le Seigneur nous a accordés – mais elle indique que nous sommes conscients que tout ce que nous pouvons faire est don de Dieu et nous est accordé pour le Royaume de Dieu. C’est dans cette humilité, dans ce refus de paraître, que nous travaillons. Nous ne demandons pas de louanges, nous ne voulons pas “nous faire voir” ; pour nous, le critère décisif n’est pas de penser à ce que l’on dira de nous dans les journaux ou ailleurs, mais à ce que dit Dieu. La véritable humilité, ce n’est pas de paraître devant les hommes, mais de nous tenir sous le regard de Dieu et de travailler avec humilité pour Dieu, et ainsi de servir aussi, véritablement, l’humanité et les hommes. [...]
Puis l’apôtre déclare : “Je prêchais en public et en privé ; j’adjurais Juifs et Grecs de se convertir à Dieu et de croire en notre Seigneur Jésus” (v. 20-21). Nous avons là un résumé de l’essentiel : conversion à Dieu, foi en Jésus. Mais attardons-nous un instant sur le mot “conversion”, qui est le mot central, ou l’un des mots centraux, du Nouveau Testament, [...] en grec “metanoia”, changement de la pensée, [...] c’est-à-dire changement réel de notre vision de la réalité. Étant donné que nous sommes nés dans le péché originel, les réalités sont, pour nous, ce que nous pouvons toucher. C’est l’argent, c’est ma situation, ce sont les choses de tous les jours que nous voyons au journal télévisé : voilà la réalité. Et les choses spirituelles apparaissent un peu en arrière de la réalité. “Metanoia”, changement de la pensée, cela signifie inverser cette impression. Ce ne sont pas les choses matérielles, ce n’est pas l’argent, ce n’est pas le bâtiment, ce n’est pas ce que je peux posséder qui est l’essentiel, qui est la réalité. La réalité des réalités, c’est Dieu. Cette réalité invisible, apparemment éloignée de nous, est la réalité.
Apprendre cela et renverser ainsi notre pensée, juger véritablement que Dieu est la réalité qui doit tout orienter, c’est cela, la parole de Dieu. Dieu est le critère, le critère de tout ce que je fais. Il y a vraiment conversion si ma conception de la réalité est modifiée, si ma pensée est changée. Et cela doit ensuite pénétrer dans chacun des éléments de ma vie : dans le jugement que je porte sur chaque chose, je dois prendre comme critère ce que Dieu dit à son sujet. La chose essentielle, c’est cela : non pas ce que j’en tire maintenant, non pas l’avantage ou le désavantage qui en résultera pour moi, mais la vraie réalité et notre orientation vers cette réalité."
Michel Janva
Le pape a l’habitude de réunir autour de lui les prêtres de Rome à chaque début de Carême. Les années précédentes, il avait répondu à leurs questions. Cette année, en revanche, il leur a donné une "lectio divina", dans laquelle il a commenté un passage des Actes des Apôtres. C'était le 10 mars. Extraits :
"Dans son épître aux Philippiens, saint Paul nous rappelle que le Christ, qui était au-dessus de nous tous, qui était véritablement divin dans la gloire de Dieu, s’est humilié, qu’il s’est abaissé jusqu’à se faire homme, en acceptant toute la fragilité de l’être humain, en allant jusqu’à l’obéissance ultime de la croix (2, 5-8). L’humilité n’est pas de la fausse modestie – soyons reconnaissants des dons que le Seigneur nous a accordés – mais elle indique que nous sommes conscients que tout ce que nous pouvons faire est don de Dieu et nous est accordé pour le Royaume de Dieu. C’est dans cette humilité, dans ce refus de paraître, que nous travaillons. Nous ne demandons pas de louanges, nous ne voulons pas “nous faire voir” ; pour nous, le critère décisif n’est pas de penser à ce que l’on dira de nous dans les journaux ou ailleurs, mais à ce que dit Dieu. La véritable humilité, ce n’est pas de paraître devant les hommes, mais de nous tenir sous le regard de Dieu et de travailler avec humilité pour Dieu, et ainsi de servir aussi, véritablement, l’humanité et les hommes. [...]
Puis l’apôtre déclare : “Je prêchais en public et en privé ; j’adjurais Juifs et Grecs de se convertir à Dieu et de croire en notre Seigneur Jésus” (v. 20-21). Nous avons là un résumé de l’essentiel : conversion à Dieu, foi en Jésus. Mais attardons-nous un instant sur le mot “conversion”, qui est le mot central, ou l’un des mots centraux, du Nouveau Testament, [...] en grec “metanoia”, changement de la pensée, [...] c’est-à-dire changement réel de notre vision de la réalité. Étant donné que nous sommes nés dans le péché originel, les réalités sont, pour nous, ce que nous pouvons toucher. C’est l’argent, c’est ma situation, ce sont les choses de tous les jours que nous voyons au journal télévisé : voilà la réalité. Et les choses spirituelles apparaissent un peu en arrière de la réalité. “Metanoia”, changement de la pensée, cela signifie inverser cette impression. Ce ne sont pas les choses matérielles, ce n’est pas l’argent, ce n’est pas le bâtiment, ce n’est pas ce que je peux posséder qui est l’essentiel, qui est la réalité. La réalité des réalités, c’est Dieu. Cette réalité invisible, apparemment éloignée de nous, est la réalité.
Apprendre cela et renverser ainsi notre pensée, juger véritablement que Dieu est la réalité qui doit tout orienter, c’est cela, la parole de Dieu. Dieu est le critère, le critère de tout ce que je fais. Il y a vraiment conversion si ma conception de la réalité est modifiée, si ma pensée est changée. Et cela doit ensuite pénétrer dans chacun des éléments de ma vie : dans le jugement que je porte sur chaque chose, je dois prendre comme critère ce que Dieu dit à son sujet. La chose essentielle, c’est cela : non pas ce que j’en tire maintenant, non pas l’avantage ou le désavantage qui en résultera pour moi, mais la vraie réalité et notre orientation vers cette réalité."
Michel Janva
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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