Doublement par la droite : l'Affaire Lautsi, une victoire chrétienne sur le réseau maçonnique
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Doublement par la droite : l'Affaire Lautsi, une victoire chrétienne sur le réseau maçonnique
Dimanche 20 mars 2011
Doublement par la droite : l'Affaire Lautsi, une victoire chrétienne sur le réseau maçonnique
L'affaire Lautsi (1), également connue sous le nom "affaire des crucifix", s'est terminée le 18 mars 2011 par un arrêt définitif de la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg. Dans sa nouvelle approche différenciée des religions, cet arrêt (véritable doublement par la droite...), marque une victoire de la liberté face au travail de sape souterrain de la franc-maçonnerie, une victoire d'hommes libres et de pays qui ne s'en sont pas laissés comptés..., défenseurs de l'identité chrétienne de l'Europe, contre les terroristes de la "diversité" à sens unique via un métissage babélien obligatoire, imposé d'en-haut (en France par l'Etat maçonnique sarkoziste umps, et en Europe par le rouleau compresseur soviétoïde maçonnique). Par leurs efforts soutenus, ils ont obtenu ce résultat historique à Strasbourg.
Les faits. En novembre 2009, l'affaire Lautsi, allant bien au-delà des milieux catholiques, ébranla l'Europe chrétienne. La Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) venait de considérer dans son arrêt de Chambre du 3 novembre 2009, que la présence d'une croix, symbole associé au catholicisme, dans les salles de classe des écoles publiques, allait à l'encontre du « pluralisme », cet élément constitutif de toute « société démocratique », et condamna l'Italie au motif que la présence des crucifix dans les salles d'écoles publiques violait les "droits de l'homme" et notamment la liberté de conviction des parents et leur droit à ce que leurs enfants reçoivent un enseignement conforme à leurs convictions philosophiques. Comme l'expliqua Grégor Puppinck, la Cour affirma (Ndlr. dans cet arrêt du 3 novembre 2009) qu’une société, pour être démocratique, devait renoncer à son identité religieuse : c’était du pur sécularisme ».(2)
L'affaire avait été présentée au Tribunal de Strasbourg par Soile Lautsi, citoyenne italienne d'origine finlandaise qui avait demandé en 2002 à l'école publique de ses enfants, « Vittorino da Feltre » de Abano Terme (Padoue), d'enlever les crucifix des salles de classe. L'école avait refusé. Donnant raison à la requérante, la Cour de Strasbourg avait jugé que la présence d'un symbole religieux dans les salles de classes était une chose mauvaise en soi qui ne pouvait trouver aucune justification. Jusqu'alors, la Cour avait toujours considéré à l'inverse, que les Etats étaient libres en ce domaine, qu'il convenait de respecter leur culture et leur tradition, et que la seule limite à ne pas franchir était de soumettre les élèves à un endoctrinement ou à un prosélytisme abusif.
Historique de la procédure. La requête a été introduite devant la Cour européenne des droits de l’homme le 27 juillet 2006. Dans son arrêt de Chambre du 3 novembre 2009, la Cour a conclu, à l’unanimité, à la violation de l’article 2 du Protocole n° 1 (droit à l’instruction) examiné conjointement avec l’article 9 (liberté de pensée, de conscience et de religion). Le 28 janvier 2010 le gouvernement italien a demandé le renvoi de l’affaire devant la Grande Chambre conformément à l’article 43 de la Convention (renvoi devant la Grande Chambre) et le 1er mars 2010, le collège de la Grande Chambre a accepté cette demande. (3)
Durant l'été 2010, l'Osservatore Romano , quotidien officiel du Vatican, sous le titre « alliance contre le sécularisme » argumenta en prenant pour exemple les dérives historiques de la France des Lumières : « Pour être cohérente avec elle-même, la CEDH devrait renoncer à fermer à Noël et à Pâques, et adopter, comme l'avaient fait les révolutionnaires français, un calendrier nouveau sans référence à la vie du Christ. De fait, l'identité religieuse d'une société ne peut pas être « neutralisée » : elle peut être niée, combattue et remplacée, mais pas neutralisée ». Début septembre, dans un message d'introduction aux 26èmes Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ2011 à Madrid) le Saint-Père dénonça les chrétiens qui « se laissent séduire par le mode de pensée laïciste » ou qui « ont simplement laissé refroidir leur foi dans le Christ Sauveur » tombant dans « le relativisme ambiant, qui consiste à dire que tout se vaut et qu"il n'y a aucune vérité ni aucun repère absolu ». « La culture actuelle, dans certaines régions du monde, surtout en Occident, tend à exclure Dieu ou à considérer la foi comme un fait privé, sans aucune pertinence pour la vie sociale » soulignant une « sorte d'éclipse de Dieu, une certaine amnésie, voire un réel refus du christianisme », avec un « risque de perdre sa propre identité profonde », le Pape précisa que « toutes les valeurs qui fondent la société proviennent de l'Evangile, comme le sens de la dignité de la personne, de la solidarité, du travail et de la famille ». « L'expérience enseigne qu'un monde sans Dieu est un enfer où prévalent les égoïsmes, les divisions dans les familles, la haine entre les personnes et les peuples, le manque d'amour, de joie et d'espérance ». Mesurant l'ampleur de cette décision susceptible de faire jurisprudence dans toute l'Europe, Benoît XVI en recevant le nouvel ambassadeur italien auprès du Vatican, Francesco Maria Greco, le 17 décembre 2010, félicita le gouvernement italien dans son combat contre le diktat séculaire européen. La péninsule dans ce combat pour une chrétienté vivante et visible fut rejointe par une vingtaine de pays regroupés en une « sainte alliance » : l'Arménie, la Bulgarie, Chypre, la Grèce, la Lituanie, Malte, Monaco, la Roumanie, la Fédération de Russie et Saint-Marin en tant que « tiers intervenants » ont remis à la Cour un mémoire. Dix autres pays ont publiquement mis en cause ce jugement christianophobe : l'Albanie, l'Autriche, la Croatie, la Hongrie, la Macédoine, la Moldavie, la Pologne, la Serbie, la Slovaquie et l'Ukraine. Quant à elle, la France maçonnique sarkoziste, fidèle aux racines laïcistes des Lumières, refusa de se souvenir du baptême de la « France, Fille aînée de l'Eglise ». Depuis la chute du Mur de Berlin en 1989, l'Ouest soumettait l'Est à ses normes : libéralisme et matérialisme culturel. Avec l'affaire Lautsi, c'est un revirement, en s'appuyant sur le catholicisme romain, l'Europe orthodoxe nous a entraîné dans la renaissance de notre identité, identité héritée de saint-Benoît.
Ce 18 mars 2011, la Cour européenne des droits de l'homme, siégeant en Grande Chambre, a jugé, par 15 voix contre 2, que la présence de crucifix dans les salles de classe des écoles publiques italiennes est conforme à la Convention européenne des droits de l’homme : les écoles publiques d'Italie peuvent conserver les crucifix dans les classes. La présence de crucifix dans les salles de classe en Italie n'est pas contraire aux droits fondamentaux. Cet arrêt est définitif (4). Il stoppe la tendance laïciste de la Cour de Strasbourg et constitue un changement de paradigme. Il renverse sans ménagement une décision précédemment adoptée à l’unanimité qui apparaît désormais comme une « erreur » historique de la Cour.
Grégor Puppinck, Directeur de l’ECLJ (European Center for Law & Justice, Centre européen pour la Loi et la Justice, une organisation non gouvernementale basée à Strasbourg et œuvrant pour la défense de la liberté de culte et de conviction, notamment auprès de la Cour européenne des droits de l'homme et des Nations-Unies), analyse parfaitement ce revirement. Il conclut que "face à ces tentatives de marginalisation (Ndlr. laïcistes), la Cour a rappelé que le christianisme – que l’on soit croyant ou non – possède, dans les pays de tradition chrétienne, une légitimité sociale supérieure aux autres croyances philosophiques et religieuses. Cette légitimité indéniable justifie qu’une approche différenciée soit adoptée lorsque nécessaire.(5)
La Cour énonce avec justesse que le fait que la réglementation italienne donne à la religion majoritaire du pays une visibilité prépondérante dans l’environnement scolaire (…) ne suffit pas pour caractériser une démarche d’endoctrinement de la part de l’Italie et pour établir un manquement aux prescriptions de la Convention. Autrement dit, la Cour a jugé « qu’au regard de la place prépondérante d’une religion dans l’histoire d’un pays, le fait qu’une part plus large que les autres religions lui soit accordée dans les programmes scolaires ne s’analyse pas en soi en en une démarche d’endoctrinement »(comme l’indique son communiqué de presse) La Cour a également souligné l’importance de respecter la subsidiarité et la marge d’appréciation dont bénéficient les Etats en matière religieuse.
La Grande Chambre de la Cour a adopté, à quelques petites nuances près, exactement le raisonnement développé par l’ECLJ dans ses observations écrites. Sur le fond, le Centre européen pour la Loi et la Justice se réjouit que la Cour européenne ait ainsi renoncé à promouvoir une conception radicale de la laïcité. Cette décision est une victoire pour l’Europe, car l’Europe ne peut être fidèle à elle-même en marginalisant le christianisme. Cette décision est davantage une victoire pour l’Europe que pour « le crucifix » ; l’Europe renonce à renier sa propre identité, à prétendre supprimer le christianisme au nom des droits de l’homme.
De fait, la Cour a reconnu que dans les pays de tradition chrétienne, le christianisme possède une légitimité sociale spécifique qui le distingue des autres croyances philosophiques et religieuses et justifie qu’une approche différenciée puisse être adoptée lorsque nécessaire. C’est parce que l’Italie est un pays de tradition chrétienne que le symbole chrétien peut avoir légitimement une présence visible spécifique dans la société.
Cette décision est très positive pour l’Europe, elle a une profonde « portée unificatrice »
En refusant d’opposer artificiellement les droits de l’homme au christianisme, la Cour a préservé l’unité profonde et l’interdépendance unissant les valeurs spirituelles et morales qui fondent la société européenne. Cette décision est fidèle au Statut du Conseil de l’Europe qui affirme que les Etats européens sont « inébranlablement attachés aux valeurs spirituelles et morales qui sont le patrimoine commun de leurs peuples et qui sont à l'origine des principes de liberté individuelle, de liberté politique et de prééminence du droit, sur lesquels se fonde toute démocratie véritable ».
Marginaliser le christianisme au nom des droits de l’homme aurait brisé cette unité entre valeurs morales et spirituelles et aurait divisé l’identité de l’Europe contre elle-même.
... (Cet arrêt) inédit est de grande importance et témoigne du fait que le christianisme –par delà les divisions politiques et confessionnelles – est toujours au cœur de l’unité européenne. Ainsi, en respectant la présence visible du christianisme dans la société, la Cour a contribué à renforcer l’unité de la culture européenne.
Ce fort geste politique intervient face à la tentative des courants laïcistes radicaux d’utiliser les droits de l’homme contre le christianisme. Les courants laïcistes radicaux, par rejet du christianisme, instrumentalisent la culture des droits de l’homme pour déchristianiser l’Europe au nom du respect et la tolérance envers les non-chrétiens. Derrière un discours de tolérance, le pluralisme religieux croissant sert alors de prétexte pour marginaliser le christianisme et finalement imposer à la civilisation européenne un sécularisme exclusif. L’objectif du laïcisme radical est d'imposer une sécularisation de la société afin de promouvoir un certain modèle culturel dans lequel l'absence de valeur (neutralité) et le relativisme (pluralisme) sont des valeurs en soi soutenant un projet politique qui se voudrait « post-religieux » et « post-identitaire », en un mot « post-moderne ». Ce projet politique a une prétention au monopole en tant que système philosophique.
Un exemple typique d’instrumentalisation du « pluralisme religieux » contre l’identité chrétienne de l’Europe est l’agenda scolaire (Ndlr. 2011) publié par la Commission européenne. Cet agenda publié à des millions d’exemplaires a volontairement omis d’indiquer les fêtes chrétiennes afin officiellement de promouvoir une meilleure connaissance des autres religions et croyances...
Si jusqu’à présent c’est surtout l’argument du respect envers les non-chrétiens qui a été utilisé pour marginaliser le christianisme, à ce jour, c’est de plus en plus la peur de l’islam qui est instrumentalisée et qui, dans les faits, aboutit également à marginalisation du christianisme. La peur de l’Islam est exploitée pour lutter contre toutes les religions, dont le christianisme.
Note de Christroi. Un grand bravo à la diplomatie vaticane, mention d'honneur spéciale aux pays orthodoxes qui en s'appuyant sur le catholicisme ont entraîné cette magnifique renaissance de notre identité !
Sources : Site Christ-roi
Doublement par la droite : l'Affaire Lautsi, une victoire chrétienne sur le réseau maçonnique
L'affaire Lautsi (1), également connue sous le nom "affaire des crucifix", s'est terminée le 18 mars 2011 par un arrêt définitif de la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg. Dans sa nouvelle approche différenciée des religions, cet arrêt (véritable doublement par la droite...), marque une victoire de la liberté face au travail de sape souterrain de la franc-maçonnerie, une victoire d'hommes libres et de pays qui ne s'en sont pas laissés comptés..., défenseurs de l'identité chrétienne de l'Europe, contre les terroristes de la "diversité" à sens unique via un métissage babélien obligatoire, imposé d'en-haut (en France par l'Etat maçonnique sarkoziste umps, et en Europe par le rouleau compresseur soviétoïde maçonnique). Par leurs efforts soutenus, ils ont obtenu ce résultat historique à Strasbourg.
Les faits. En novembre 2009, l'affaire Lautsi, allant bien au-delà des milieux catholiques, ébranla l'Europe chrétienne. La Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) venait de considérer dans son arrêt de Chambre du 3 novembre 2009, que la présence d'une croix, symbole associé au catholicisme, dans les salles de classe des écoles publiques, allait à l'encontre du « pluralisme », cet élément constitutif de toute « société démocratique », et condamna l'Italie au motif que la présence des crucifix dans les salles d'écoles publiques violait les "droits de l'homme" et notamment la liberté de conviction des parents et leur droit à ce que leurs enfants reçoivent un enseignement conforme à leurs convictions philosophiques. Comme l'expliqua Grégor Puppinck, la Cour affirma (Ndlr. dans cet arrêt du 3 novembre 2009) qu’une société, pour être démocratique, devait renoncer à son identité religieuse : c’était du pur sécularisme ».(2)
L'affaire avait été présentée au Tribunal de Strasbourg par Soile Lautsi, citoyenne italienne d'origine finlandaise qui avait demandé en 2002 à l'école publique de ses enfants, « Vittorino da Feltre » de Abano Terme (Padoue), d'enlever les crucifix des salles de classe. L'école avait refusé. Donnant raison à la requérante, la Cour de Strasbourg avait jugé que la présence d'un symbole religieux dans les salles de classes était une chose mauvaise en soi qui ne pouvait trouver aucune justification. Jusqu'alors, la Cour avait toujours considéré à l'inverse, que les Etats étaient libres en ce domaine, qu'il convenait de respecter leur culture et leur tradition, et que la seule limite à ne pas franchir était de soumettre les élèves à un endoctrinement ou à un prosélytisme abusif.
Historique de la procédure. La requête a été introduite devant la Cour européenne des droits de l’homme le 27 juillet 2006. Dans son arrêt de Chambre du 3 novembre 2009, la Cour a conclu, à l’unanimité, à la violation de l’article 2 du Protocole n° 1 (droit à l’instruction) examiné conjointement avec l’article 9 (liberté de pensée, de conscience et de religion). Le 28 janvier 2010 le gouvernement italien a demandé le renvoi de l’affaire devant la Grande Chambre conformément à l’article 43 de la Convention (renvoi devant la Grande Chambre) et le 1er mars 2010, le collège de la Grande Chambre a accepté cette demande. (3)
Durant l'été 2010, l'Osservatore Romano , quotidien officiel du Vatican, sous le titre « alliance contre le sécularisme » argumenta en prenant pour exemple les dérives historiques de la France des Lumières : « Pour être cohérente avec elle-même, la CEDH devrait renoncer à fermer à Noël et à Pâques, et adopter, comme l'avaient fait les révolutionnaires français, un calendrier nouveau sans référence à la vie du Christ. De fait, l'identité religieuse d'une société ne peut pas être « neutralisée » : elle peut être niée, combattue et remplacée, mais pas neutralisée ». Début septembre, dans un message d'introduction aux 26èmes Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ2011 à Madrid) le Saint-Père dénonça les chrétiens qui « se laissent séduire par le mode de pensée laïciste » ou qui « ont simplement laissé refroidir leur foi dans le Christ Sauveur » tombant dans « le relativisme ambiant, qui consiste à dire que tout se vaut et qu"il n'y a aucune vérité ni aucun repère absolu ». « La culture actuelle, dans certaines régions du monde, surtout en Occident, tend à exclure Dieu ou à considérer la foi comme un fait privé, sans aucune pertinence pour la vie sociale » soulignant une « sorte d'éclipse de Dieu, une certaine amnésie, voire un réel refus du christianisme », avec un « risque de perdre sa propre identité profonde », le Pape précisa que « toutes les valeurs qui fondent la société proviennent de l'Evangile, comme le sens de la dignité de la personne, de la solidarité, du travail et de la famille ». « L'expérience enseigne qu'un monde sans Dieu est un enfer où prévalent les égoïsmes, les divisions dans les familles, la haine entre les personnes et les peuples, le manque d'amour, de joie et d'espérance ». Mesurant l'ampleur de cette décision susceptible de faire jurisprudence dans toute l'Europe, Benoît XVI en recevant le nouvel ambassadeur italien auprès du Vatican, Francesco Maria Greco, le 17 décembre 2010, félicita le gouvernement italien dans son combat contre le diktat séculaire européen. La péninsule dans ce combat pour une chrétienté vivante et visible fut rejointe par une vingtaine de pays regroupés en une « sainte alliance » : l'Arménie, la Bulgarie, Chypre, la Grèce, la Lituanie, Malte, Monaco, la Roumanie, la Fédération de Russie et Saint-Marin en tant que « tiers intervenants » ont remis à la Cour un mémoire. Dix autres pays ont publiquement mis en cause ce jugement christianophobe : l'Albanie, l'Autriche, la Croatie, la Hongrie, la Macédoine, la Moldavie, la Pologne, la Serbie, la Slovaquie et l'Ukraine. Quant à elle, la France maçonnique sarkoziste, fidèle aux racines laïcistes des Lumières, refusa de se souvenir du baptême de la « France, Fille aînée de l'Eglise ». Depuis la chute du Mur de Berlin en 1989, l'Ouest soumettait l'Est à ses normes : libéralisme et matérialisme culturel. Avec l'affaire Lautsi, c'est un revirement, en s'appuyant sur le catholicisme romain, l'Europe orthodoxe nous a entraîné dans la renaissance de notre identité, identité héritée de saint-Benoît.
Ce 18 mars 2011, la Cour européenne des droits de l'homme, siégeant en Grande Chambre, a jugé, par 15 voix contre 2, que la présence de crucifix dans les salles de classe des écoles publiques italiennes est conforme à la Convention européenne des droits de l’homme : les écoles publiques d'Italie peuvent conserver les crucifix dans les classes. La présence de crucifix dans les salles de classe en Italie n'est pas contraire aux droits fondamentaux. Cet arrêt est définitif (4). Il stoppe la tendance laïciste de la Cour de Strasbourg et constitue un changement de paradigme. Il renverse sans ménagement une décision précédemment adoptée à l’unanimité qui apparaît désormais comme une « erreur » historique de la Cour.
Grégor Puppinck, Directeur de l’ECLJ (European Center for Law & Justice, Centre européen pour la Loi et la Justice, une organisation non gouvernementale basée à Strasbourg et œuvrant pour la défense de la liberté de culte et de conviction, notamment auprès de la Cour européenne des droits de l'homme et des Nations-Unies), analyse parfaitement ce revirement. Il conclut que "face à ces tentatives de marginalisation (Ndlr. laïcistes), la Cour a rappelé que le christianisme – que l’on soit croyant ou non – possède, dans les pays de tradition chrétienne, une légitimité sociale supérieure aux autres croyances philosophiques et religieuses. Cette légitimité indéniable justifie qu’une approche différenciée soit adoptée lorsque nécessaire.(5)
La Cour énonce avec justesse que le fait que la réglementation italienne donne à la religion majoritaire du pays une visibilité prépondérante dans l’environnement scolaire (…) ne suffit pas pour caractériser une démarche d’endoctrinement de la part de l’Italie et pour établir un manquement aux prescriptions de la Convention. Autrement dit, la Cour a jugé « qu’au regard de la place prépondérante d’une religion dans l’histoire d’un pays, le fait qu’une part plus large que les autres religions lui soit accordée dans les programmes scolaires ne s’analyse pas en soi en en une démarche d’endoctrinement »(comme l’indique son communiqué de presse) La Cour a également souligné l’importance de respecter la subsidiarité et la marge d’appréciation dont bénéficient les Etats en matière religieuse.
La Grande Chambre de la Cour a adopté, à quelques petites nuances près, exactement le raisonnement développé par l’ECLJ dans ses observations écrites. Sur le fond, le Centre européen pour la Loi et la Justice se réjouit que la Cour européenne ait ainsi renoncé à promouvoir une conception radicale de la laïcité. Cette décision est une victoire pour l’Europe, car l’Europe ne peut être fidèle à elle-même en marginalisant le christianisme. Cette décision est davantage une victoire pour l’Europe que pour « le crucifix » ; l’Europe renonce à renier sa propre identité, à prétendre supprimer le christianisme au nom des droits de l’homme.
De fait, la Cour a reconnu que dans les pays de tradition chrétienne, le christianisme possède une légitimité sociale spécifique qui le distingue des autres croyances philosophiques et religieuses et justifie qu’une approche différenciée puisse être adoptée lorsque nécessaire. C’est parce que l’Italie est un pays de tradition chrétienne que le symbole chrétien peut avoir légitimement une présence visible spécifique dans la société.
Cette décision est très positive pour l’Europe, elle a une profonde « portée unificatrice »
En refusant d’opposer artificiellement les droits de l’homme au christianisme, la Cour a préservé l’unité profonde et l’interdépendance unissant les valeurs spirituelles et morales qui fondent la société européenne. Cette décision est fidèle au Statut du Conseil de l’Europe qui affirme que les Etats européens sont « inébranlablement attachés aux valeurs spirituelles et morales qui sont le patrimoine commun de leurs peuples et qui sont à l'origine des principes de liberté individuelle, de liberté politique et de prééminence du droit, sur lesquels se fonde toute démocratie véritable ».
Marginaliser le christianisme au nom des droits de l’homme aurait brisé cette unité entre valeurs morales et spirituelles et aurait divisé l’identité de l’Europe contre elle-même.
... (Cet arrêt) inédit est de grande importance et témoigne du fait que le christianisme –par delà les divisions politiques et confessionnelles – est toujours au cœur de l’unité européenne. Ainsi, en respectant la présence visible du christianisme dans la société, la Cour a contribué à renforcer l’unité de la culture européenne.
Ce fort geste politique intervient face à la tentative des courants laïcistes radicaux d’utiliser les droits de l’homme contre le christianisme. Les courants laïcistes radicaux, par rejet du christianisme, instrumentalisent la culture des droits de l’homme pour déchristianiser l’Europe au nom du respect et la tolérance envers les non-chrétiens. Derrière un discours de tolérance, le pluralisme religieux croissant sert alors de prétexte pour marginaliser le christianisme et finalement imposer à la civilisation européenne un sécularisme exclusif. L’objectif du laïcisme radical est d'imposer une sécularisation de la société afin de promouvoir un certain modèle culturel dans lequel l'absence de valeur (neutralité) et le relativisme (pluralisme) sont des valeurs en soi soutenant un projet politique qui se voudrait « post-religieux » et « post-identitaire », en un mot « post-moderne ». Ce projet politique a une prétention au monopole en tant que système philosophique.
Un exemple typique d’instrumentalisation du « pluralisme religieux » contre l’identité chrétienne de l’Europe est l’agenda scolaire (Ndlr. 2011) publié par la Commission européenne. Cet agenda publié à des millions d’exemplaires a volontairement omis d’indiquer les fêtes chrétiennes afin officiellement de promouvoir une meilleure connaissance des autres religions et croyances...
Si jusqu’à présent c’est surtout l’argument du respect envers les non-chrétiens qui a été utilisé pour marginaliser le christianisme, à ce jour, c’est de plus en plus la peur de l’islam qui est instrumentalisée et qui, dans les faits, aboutit également à marginalisation du christianisme. La peur de l’Islam est exploitée pour lutter contre toutes les religions, dont le christianisme.
Note de Christroi. Un grand bravo à la diplomatie vaticane, mention d'honneur spéciale aux pays orthodoxes qui en s'appuyant sur le catholicisme ont entraîné cette magnifique renaissance de notre identité !
Sources : Site Christ-roi
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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