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Message par Francesco Ven 9 Sep 2011 - 5:51

http://radix.ecclesiae.pagesperso-orange.fr/inf.questions.cadre.html

J'ai trouvé ce site qui me semble tres bien mais vous comprendrez que je ne l'ai pas toute lu.L'information qui si trouve semble fidele a la tradition de l'église et fidele a Vatican II.Si vous voyez des erreurs ou des hérésies,merci de nous le précisez:
A1 - Les "pieux exercices", selon une appellation classique, c'est-à-dire l'adorations du St-Sacrement, le chapelet, le chemin de croix, etc, ne sont pas obligatoires. Ils sont simplement très recommandés par l'Eglise. Aussi un curé qui ne propose jamais les pieux exercices à ses paroissiens n'est-il pas en tort si on se place d'un point de vue officiel. Mais il est évident que l'adoration du Saint-Sacrement devrait être prévue régulièrement dans toute paroisse, pour de simple raisons spirituelles. Il n'est pas étonnant de constater que là où cet usage a été oublié, le respect du Saint-Sacrement au tabernacle se perd du même coup, et à travers cela c'est toute la liturgie de la Messe qui voit sa crédibilité s'effondrer petit à petit.

La seule adoration du Saint-Sacrement qui soit prévue dans la liturgie est celle du Jeudi Saint, même si c'est une forme spéciale puisque le Saint-Sacrement ne doit pas être présenté dans un ostensoir, mais placé dans ciboire à l'intérieur d'un tabernacle provisoire, au milieu d'un "reposoir" abondament décoré. Quant au chemin de croix, il est d'usage d'en organiser un le Vendredi Saint, si possible de manière à ce que la dernière station soit commémorée à 15h00, heure de la mort du Christ. Rien n'empêche évidemment d'en organiser un autre à une heure plus tardive, afin de le rendre accessible aux personnes qui travaillent.




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A2 - Le curé de la paroisse est tout à fait libre de ne pas tenir compte de l'avis du Conseil Pastoral. En effet, comme l'indique son nom, le Conseil Pastoral n'est qu'un "conseil". Il n'est en aucun cas un "comité directeur", qui réduirait l'autorité du curé sur la paroisse dont il est l'affectataire. "Le Conseil Pastoral ne possède que voix consultative et il est régi par les règles que l'Evêque diocésain aura établies" (Code de Droit Canonique, n°536 § 2).

Evidemment, tout est question de proportion. Un curé de paroisse qui ne tiendrait jamais compte de l'avis du Conseil Pastoral aurait de quoi susciter des interrogations légitimes. Mais sur le plan du Droit de l'Eglise, il ne serait pas en faute. De plus cela peut arriver par exemple dans des endroits où les paroissiens ont pris l'habitude de régir la paroisse par eux-même, et qu'un nouveau curé souhaite prendre en main la paroisse en appliquant ce que l'Eglise prévoit dans ses textes. C'est plus fréquent qu'on ne le pense...

Le rôle du Conseil Pastoral est donc de conseiller le curé. Mais parfois le curé a connaissance de faits et de situations qu'il ne peut porter à la connaissance du Conseil en raison du devoir de réserve qu'il applique dans ses propos. Ainsi, ne pouvant dire tout ce qu'il sait d'un laïc, d'un autre prêtre, ou de l'organisation du diocèse par l'Evêque, il peut ignorer l'avis du Conseil sans pouvoir en expliquer la raison. Les membres du Conseil Pastoral et le paroissiens doivent le comprendre et l'admettre.

La position du Conseil Pastoral est sans aucun doute moins forte que la rumeur ne le fait croire. Ainsi le Droit Canonique précise-t-il, en son numéro 536 que chaque paroisse est dotée d'un Conseil Paroissial"si l'Evêque diocésain le juge bon" . Autrement dit le Conseil Pastoral est même facultatif.




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A3 - Il est bien difficile d'estimer la capacité d'une personne donnée d'à aller à la messe ou pas... C'est une affaire de conscience strictement personnelle.

Il ne faut cependant pas perdre de vue qu'une messe vue à la télévision ne peut pas valoir une messe à laquelle on s'est rendu. En cas d'empêchement véritable l'Eglise retient toujours la volonté sincère de la personne. Mais là encore, seule cette dernière peut savoir si vraiment elle a atteint ses propres limites physiques ou pas.

La participation à la messe réside essentiellement dans le fait d'y être physiquement, et non pas d'y assister par la pensée. Naturellement, la radio ou la télévision permettent à une personne qui ne peut se déplacer de satisfaire partiellement son désir d'assister à la messe. Cela lui permet aussi de s'associer efficacement à la communauté paroissiale, en entendant et en même en répondant comme elle. La bénédiction du célébrant lui est donnée : les signes de la bénédiction (paroles et gestes) sont perceptibles par la personne, ce qui est l'unique condition nécessaire pour la recevoir (ceci ne vaut, évidemment, que pour les retransmissions en direct).

Ceci dit, la communion ne peut par contre être considérée comme reçue. Même l'intention de la recevoir est inefficace car il s'agit d'un sacrement, et que celui-ci nécessite d'être effectué concrêtement. Ceci dit, contrairement à une idée reçue, le fait de ne pas avoir reçu la communion ne diminue absolument pas la participation à la messe.Celle-ci est tout à fait indépendante de la réception du sacrement eucharistique. La preuve en est qu'en cas de péché grave il n'est pas permi de communier, tandis que la participation à la messe du dimanche, elle, est toujours demandée car elle procure une grâce indépendante.

Il ne faut donc pas faire d'amalgame. Une personne qui regarde la messe à la télévision peut, si elle est réellement empêchée d'aller à la messe malgré le désir qu'elle en a, estimer y avoir participé. Par contre son désir de communier ne remplace pas la communion réelle ; l'expression "communion par intention" ne désigne que la reconnaissance d'une adhésion sincère, et dans ce cas lorsque la personne ne peut vraiment pas venir communier ; elle ne remplace jamais le sacrement.

La grâce de la communion pourra être obtenue ultérieurement pas une communion à domicile ; elle ne sera pas inférieure à celle qui aurait été octroyée à la messe du dimanche, l'hostie consacrée étant le Corps du Christ.

Finalement, la seule chose qui puisse inévitablement manquer à une personne obligée de suivre la messe à la télévision ou la radio... c'est de ne pas être réellement présente à ce rassemblement de la communauté catholique. Pour le reste, son intention véritable lui est sans aucun doute comptée.

Par contre, une personne qui agit de même sans raison valable est sans aucun doute en faute. A quelqu'un qui se fabriquait visiblement une excuse, un prêtre avait un jour répondu "La prochaine fois qu'on organise un bon repas au presbytère, prévenez-moi : je vous enverrai une cassette vidéo". L'analogie est excellente.



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A4 - Ni le port de la soutane ni le fait de dire la messe en latin et dos au peuple ne permettent de déterminer si un prêtre est "intégriste" ou pas. Il faut bien reconnaître qu'en ce domaine tout est d'une extrême complexité.

Concernant le port de la soutane : ce vêtement est toujours la tenue officielle des prêtres de l'Eglise Catholique Romaine. Aucun texte n'est jamais paru pour réformer cet usage. Le port de la soutane ne pose de problèmes qu'à une partie des catholiques de l'europe de l'ouest ; elle n'en pose aucun aux africains ou aux asiatiques.

Concernant l'usage du latin à la messe : cette langue reste toujours la langue liturgique de l'Eglise Catholique Romaine. L'introduction de la langue du pays est un aménagement souhaité par l'Eglise Catholique Romaine pour que les fidèles s'associent mieux au déroulement de la liturgie et aux prières qui la composent. Mais une messe dite en latin ne s'écarte en rien des directives de l'Eglise. Les objections émises ne peuvent l'être que selon des préoccupations pastorales propres à chaque paroisse. La limitation du recours au latin pendant la messe n'est proposée par aucun texte.

Concernant la messe dite dos au peuple : cet orientation du prêtre n'est pas liée au fait que l'on dise la messe "à l'ancienne" ou pas. Il est tout à fait possible qu'un prêtre dise une messe selon la forme acutelle mais en étant "dos au peuple". Cela peut se produire dans une très petite chapelle où la place manque pour ajouter un autel, ou bien dans une église peu utilisée et que les Monuments Historiques ont conservée dans son état d'origine. Et de toute manière, cela se pratique encore beaucoup en-dehors des frontières françaises.

Comme on le voit, ces trois signes extérieurs (soutane, latin, messe "dos au peuple") ne peuvent être utilisés comme moyens de "classer" un prêtre et une assemblée dans une catégorie (notion qui divise l'Eglise, soit dit en passant). Il est impossible, même pour un connaisseur, d'apprécier la situation en assistant à une messe dite selon l'ancienne forme par des prêtres qui revêtent toujours la soutane. En effet le rattachement à l'Eglise Catholique Romaine n'est pas déterminé par ces éléments, mais plutôt par une volonté formulée officiellement et vérifiée dans les faits.

Actuellement on peut discerner plusieurs "configurations", et l'on voit que les apparences sont trompeuses :

COMMUNAUTE
TYPE DE MESSE
SOUTANE
LATIN
RATTACHEMENT A L'EGLISE CATHOLIQUE

Toute paroisse courante
du Concile Vatican II
très rare
peu fréquent
institutionnel

Communauté Saint-Martin
du Concile Vatican II
oui
oui
normal

Fraternité Saint-Pierre
"St-Pie V" (traditionnel)
oui
oui
normal

Institut du Christ-Roi
"St-Pie V" (traditionnel)
oui
oui
normal

Fraternité Saint-Pie X
"St-Pie V" (traditionnel)
oui
oui
schisme (séparation)




Aussi le meilleur moyen de vérifier qu'une communauté de prêtres et de fidèles d'aspect "traditionaliste" est pleinement rattachée à l'Eglise consiste à s'informer auprès de l'évéché du diocèse afin de savoir si la messe selon l'ancienne forme est dite avec son accord, c'est-à-dire que l'usage de la forme dite "traditionaliste" bénéficie d'un "indult". Aucun des autres critères de discernement, et en particulier ceux qui se rapportent à des aspects extérieurs, ne peuvent permettre de déterminer la situation.

Si l'évêque a donné son accord, la communauté de fidèles en question ne peut être désignée que par le qualificatif de "traditionaliste", l'usage du terme "intégriste" étant alors source de confusion.



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A5 - Peu de prêtres proposent de regrouper les baptêmes, notamment d'adultes, lors de la vigile Pascale. Pour deux raisons : parce que les familles acceptent difficilement de ne pas organiser une fête spéciale à cette occasion, et parce qu'il n'est pas dans les usages de réunir différentes familles pour organiser un baptême collectif.

Or pourtant les prêtres qui souhaitent cette solution ont entièrement raison.

Leur voeux s'enracine dans une tradition séculaire de l'Eglise, laquelle voit dans le baptême l'image de la Résurrection du Christ, lequel passe d'un statut ordinaire (vie d'homme) à un statut supérieur (vie de ressuscité) via l'état de la mort (symbolisé par l'immersion). De fait les baptêmes furent longtemps regroupés lors de la vigile Pascale durant les premiers siècles, et aujourd'hui quelques prêtres, stimulés par l'exemple de certaines communautés nouvelles, tentent de retrouver cette très belle tradition. Les familles qui voudront bien suivre cet usage en retireront certainement beaucoup. Mais la tradition populaire occidentale est forte, et il est difficile de la contrarier.



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A6 - Il n'y a aucune règle précise qui permette à un curé de paroisse de refuser un baptême d'un bébé ou d'un très jeune enfant. Cependant, les parents doivent s'engager à ce que l'enfant reçoive une éducation chrétienne. Cela se fait simultanément de deux manières : l'enfant doit suivre les séances de catéchismes pour évoluer vers la première communion puis vers la confirmation ; il doit aussi être aidé par un parrain ou une marraine (il n'est pas obligatoire qu'il y en ait deux) car c'est précisément leur rôle (le "parrainage" est une aide pour entrer dans un groupe ; ce qui est vrai partout l'est aussi en matière religieuse).

L'une des principales causes de refus est, par exemple, que les parents aient refusé d'envoyer un enfant au catéchisme, alors que lors du baptême ils s'étaient engagés à lui fournir une éducation religieuse. les parents n'ayant pas envoyé leur enfant au catéchisme. Sauf excuse valable, le curé de la paroisse peut estimer alors que les parents n'ont pas respecté leur promesse ; il peut donc refuser de baptiser un autre enfant puisque les parents ont montré qu'ils ne tiennent pas leurs engagements vis à vis de l'Eglise.

Il peut aussi y avoir d'autres raisons :
- aucun des parrains ni marraines ne sont chrétiens, et ils ne peuvent donc remplir leur rôle pédagogique (ils peuvent être orthodoxes ou protestants, mais doivent alors se montrer capables d'éduquer l'enfant en tant que catholique et être prêts à le faire)
- les parents sont divorcés et sont en train de se remarier civilement, ce qui est contraire aux pratiques chrétiennes et à l'enseignement qui y est lié
- les parents montrent de manière claire que l'Eglise ne représente rien pour eux

Naturellement, chaque curé de paroisse peut avoir une approche différente de ces situations. Il se peut aussi que d'autres éléments viennent se greffer soit pour aggraver soit pour alléger la situation. Un curé de paroisse peut choisir de ne rien dire de ces éléments s'il estime que le secret s'impose. Dans ce cas, les paroissiens qui ignorent ces questions peuvent avoir l'impression, vu de loin, qu'il y a "deux poids, deux mesures". Le curé n'a évidemment, toujours pour des raisons de discrétion, pas de compte à rendre à la communauté paroissiale sur les éléments qui lui permettent d'accepter ou de refuser un baptême. Il est important de le comprendre.

Du fait de la différence d'approche selon la personnalite de chaque curé, une situation peut être tolérée par l'un ou jugée inacceptable par un autre ; encore qu'aucune situation ne soit jamais comparable. Du fait des différences de "sensibilité" que l'on croise partout, tel curé sera strict sur les règlements de l'Eglise, tel autre voudra les laisser de côté. Depuis une dizaine d'année les prêtres constatent en général qu'une trop grande tolérance conduit les familles peu pratiquantes à prendre les paroisses pour des "super-marché" du baptême, où l'on vient se servir quand on en éprouve l'envie. D'où, souvent, un manque de respect marqué envers l'Eglise, la Paroisse, le Curé, et les sacrements en général. Après un demi-siècle de pastorale trop tolérante, les prêtres veulent aujourd'hui revenir à plus de rigueur, et ce changement surprend les paroissiens qui estimaient que tout allait bien...

Trop de curés de paroisse ont accepté, dans un passé récent, de baptiser un enfant "refusé" dans sa paroisse d'origine. C'est précisément la source d'un grand nombre de quiproquos et d'incompréhension de la part des paroissiens, ce qui est tout à fait naturel. En effet, un baptême ne peut être fait dans une autre paroisse que celle d'origine qu'avec l'accord du curé de cette dernière. Le non respect de cette règle a bien souvent semé le trouble entre paroissiens.

Comme on le voit, le manque d'observance des Lois de l'Eglise peut avoir des répercussions assez complexes, tant chez les fidèles que les chez prêtres.



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A7 - Beaucoup trop de familles choisissent aujourd'hui un parrain et une marraine en fonction d'une simple amitié. Cela ne devrait pas être le seul critère...

Le "parrainage" est toujours une association entre une personne néophyte qui veut entrer dans un groupe et une autre personne qui fait partie de ce groupe. C'est parfois une règle pour entrer dans certaines organisations. C'est exactement celle qui vaut pour les baptêmes. Le parrain et la marraine ne sont pas des pourvoyeurs de cadeaux, qui vont assurer leur rôle à Noël et aux anniversaires, mais bien des pédagogues de la foi chrétienne et plus particulièrement catholique.

Confier ce parrainage à des personnes qui n'ont pas reçu une éducation catholique est une erreur ; du moins, dans la plupart des cas, c'est surtout un "oubli" de ce que sont réellement un parrain et une marraine.

En raison des amitiés qui peuvent se lier entre personnes de confessions différentes, il n'est pas rare de voir certaines familles souhaitent prendre pour parrain et marraine des personnes de confession musulmane, ou même des personnes qui se disent franchement athées. Cela pose évidemment le problème de l'éducation catholique. Naturellement l'enfant doit aller au catéchisme, mais ceci ne permet pas d'écarter le véritable rôle des parrains et marraines qui est d'apporter une réelle contribution pédagogique.

A ce problème de confession non chrétienne il y a cependant une solution : il suffit que l'un des deux (parrain ou marraine) soit apte à remplir le rôle pédagogique. En effet, l'Eglise n'exige pas qu'il y ait un parrain ET une marraine ; l'un OU l'autre suffit pour que le baptême puisse avoir lieu. Dès lors un autre parrain ou une autre marraine, même athée ou non chrétien, peut être admis. Ceci dit, si le curé de la paroisse estime que les convictions de cette personne sont contraires à la Foi catholique (militantisme anti-chrétien par exemple), il peut refuser d'inscrire la personne comme parrain ou marraine sur le registre du baptême, mais pourra inscrire son nom dans le registre en tant que "témoin privilégié", selon la formule usuelle. Cette personne ne se verra reconnaître aucun rôle pédagogique, mais aura tout de même un rang officiel.



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A8 - L'absolution des péchés ne peut être donnée que si la personne qui se confesse reconnaît ses péchés et les regrette (contrition). Le prêtre doit donc entendre chaque personne dans le secret absolu (non seulement sonore, mais aussi visuel car certaines attitudes peuvent trahir le secret, on l'oublie presque partout !).

Il n'existe aucun rituel pour cadrer les "célébrations pénitentielle", ce qui veut dire qu'elle n'existent pas dans le rituel de l'Eglise catholique. Ce sont donc des inventions pures et simples, parfois vaguement officialisées par un document diocésain ; on peut, au mieux, leur donner le statut de "réunion de prière", guère mieux. De ce fait tout devient possible, et les variantes sont donc infinies, chaque prêtre donnant à la "célébration pénitentielle" la forme qu'il veut. On peut donc trouver plusieurs variantes :
1 - la célébration incluant des confessions et absolutions individuelles : ces dernières se suffisent à elles-mêmes, la célébration n'apporte rien d'autre qu'une communion fraternelle dans la prière, laquelle est tout à fait indépendante du sacrement et n'y ajoute rien.
2 - la célébration avec confessions individuelles et absolution collective : la confession en elle-même n'est pas le sacrement, mais simplement un dialogue avec le prêtre. Dans le cas présent le prêtre a pu entendre les confessions de chacun, et en reconnaître la valeur. Mais le prêtre agit ici comme s'il absolvait les péchés de toutes les personnes présentes sans tenir compte de leurs contritions respectives : même ceux qui ne regrettent pas d'avoir péché pourraient donc être pardonnés. Il y a la une conception complètement fausse de la confession et du sacrement du pardon. De plus l'absolution n'ayant pas été accordées selon les régles de l'Eglise Catholique Romain, celle-ci est considérée comme invalide : elle n'a pas eu lieu !
3 - la célébration avec confessions et absolutions collectives : pour ce qui est du sacrement, la constatation est identique. Faute d'observer les règles, l'absolution n'a pas eu lieu. Mais les confessions collectives, c'est-à-dire effectuées publiquement, ne respectent pas le secret de la confession, lequel a toujours été considéré comme un droit total et absolu pour chaque fidèle et un devoir des plus impérieux pour les confesseurs. Dans certains cas la confession publique a provoqué, ça et là, des problèmes d'une extrême gravité.

"Chaque prêtre s'en tiendra à la norme ecclésiale qui défend et promeut la valeur de la confession individuelle et de l'accusation personnelle et intègre de ses péchés, dans un dialogue direct avec le confesseur" (1). Voilà qui est sans ambiguïté. Certains catholiques, dont des prêtres, voudraient dénier à l'autorité de l'Eglise le droit de régir certains principes, dont celui-ci. C'est oublier toute l'autorité que le Pape possède, en vertu de la délégation reçue du Christ Lui-même par Pierre en tant que premier pape, et héritée de ses successeurs. Ainsi la réglementation touchant aux sacrements est-elle ratifiée et promulguée par le Pape ; il en est ainsi pour le rituel de l'absolution, et nul n'a le droit d'en inventer un autre.

Il FAUT LE DIRE ET LE FAIRE SAVOIR : L'ABSOLUTION COLLECTIVE EST INVALIDE. DANS CERTAINES PAROISSES LES FIDELES SE CROIENT REGULIEREMENT ABSOUS DE LEUR PECHES ALORS QUE CE N'EST PLUS LE CAS DEPUIS DE NOMBREUSES ANNEES.

Comment réagir ?
Le fidèle qui a suivi un prêtre qui pratique l'absolution collective n'est en vérité coupable de rien si, en son âme et conscience, il a cru sincèrement que le prêtre parlait et agissait en vérité et selon les usages de l'Eglise.
Il en va tout autrement du catholique qui a suivi un tel prêtre en ayant pourtant entendu des appels à la prudence dont il n'a pas voulu tenir compte. Bien souvent, de tels paroissiens se sont trouvés bien aise de recevoir l'absolution sans avoir à démontrer qu'il la méritaient. Il y a donc cumul de la désobéissance avec une paresse spirituelle coupable.
Dans les deux cas, il sera nécessaire de trouver un prêtre respectant les normes sacramentelles, et de procéder avec lui à une confession couvrant toutes la période où se sont exercées des absolution collectives (donc invalides et inopérantes). Le catholique qui avait suivi ce type d'absolutions en se doutant qu'il y avait un problème ou en connaissant pertinament la réalité de celui-ci devra aussi confesser cette faute, qui est loin d'être anodine.
Pour finir, les paroissiens devront tout faire pour amener le prêtre coupable, d'une manière ou d'une autre, à rectifier son attitude. "Selon le savoir, la compétence et le prestige dont ils jouissent, ils [les fidèles] ont le droit et même parfois le devoir de donner aux Pasteurs sacrés leur opinion sur ce qui touche le bien de l'Eglise et de la faire connaître aux autres fidèles". (2)

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1 : Directoire pour le ministère et la vie des prêtres (1994), n°52.
2 : Code de Droit Canonique, n°212 alinéa 3.



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B1 - Le regroupement des cierges sur un côté de l'autel est sans aucun doute bien plus soumise à une mode que la disposition classique. Celle-ci est toujours valable. Les textes précisent :
- que les cierges doivent être en nombre pair (2, 4 ou 6), plus un autre si l'évêque préside la messe
- qu'ils doivent être soit placés sur l'autel, soit de "part et d'autre", cette dernière expression faisant apparaître clairement que la symétrie est la règle.

D'autre part les bouquets de fleurs n'ont jamais été prévus pour être placés sur l'autel. Les anciens autels prévoyaient à cet effet des degrés sur lesquels ils étaient posés. Ceci évitant d'utiliser la table même de l'autel, qui ne recevait que les objets du culte et qui ne doit pas être confondue avec une table pour poser la décoration. Ce faisant, il devient alors possible d'y poser nombre d'objets profanes et disparates : livres accessoires, corbeilles de quête, photocopies, étui à lunettes, agenda, télécommande de la sono, etc. Si l'on refusait que cette surface ne porte autre chose que le calice, la patène et le missel, il serait alors possible d'enseigner que l'autel représente le Christ offert en victime et qu'il doit être vénéré en tant que tel.

Et sa surface redeviendrait un lieu respecté de toute souillure, à commencer par celle issue des cierges posés directement sur la nappe (austérité que l'Eglise n'a jamais demandé), de l'eau qui déborde des vases, quand elle ne vient pas des pots de fleurs. Si les cierges peuvent très bien être placés sur le bord de l'autel grâce à de petits candélabres, les fleurs trouveront leur place au pied de l'autel, ce qui rend alors possible la réalisation de bouquets bien plus grands et plus décoratifs.



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B2 - C'est là un sérieux problème. L'Eglise affirme clairement que "Le trésor de la musique sacrée sera conservé et cultivé avec la plus grande sollicitude (...)" (Constitution "Sacrosanctum concilium" art. 114, Vatican II, 1963). Mais en même temps elle demande que la participation des fidèles soit facilité par le chant de la chorale, à qui il "appartient (...) de favoriser la participation active des fidèles par le chant (...) " (Présentation générale du Missel romain, art. 63, 1964). Au premier abord il semble que l'Eglise souhaite à la fois l'exécution de très belles pièces, et en même temps celle de chants simples. Il ne s'agit pas d'une contradiction : bien au contraire il est tout à fait possible de concilier ces deux exigences.

Le problème de la situation actuelle vient de ce qu'une idée s'est répandue selon laquelle la beauté est difficile à approcher. Il n'y a rien de plus faux. C'est ce qui vaut aux Protestants, grâce à Goudimel, d'utiliser de nos jours un ensemble de psaumes très beaux et très simples et que tous connaissent parfaitement. L'on pourrait fort bien s'attacher à la création d'un répertoire respectant ces principes, et pourquoi pas adopter une part du répertoire protestant, en surveillant la conformité des textes à la foi catholique. Ceci est une première solution.

La deuxième solution consiste à chanter les messes en respectant les différents degrés de festivité ("De Musica Sacra", art. 28 à 31, 1958), principe que l'on a aujourd'hui réduit à sa plus simple expres​sion(on fait un effort pour Noël et Pâques, et le reste hérite du répertoire ordinaire). De plus, les grandes solennités ne laissent place qu'à une expression populaire, et il n'est plus possible d'y placer quelques pièces de qualité. Enfin les chorales, cherchant d'abord à entraîner l'assemblée, laisse chuter leur niveau technique et ne sont souvent plus en mesure d'exécuter une pièce sortant de l'ordinaire.

Au plan pratique il faut évaluer l'enjeu de chaque pièce musicale tout au long de la messe.
- parmi les chants qui doivent rester assez simples pour que l'assemblée y participe entièrement, on compte : l'entrée, la sortie et la procession de communion
- parmi ceux où l'assemblée peut alterner avec la chorale, qui peut alors offrir une exécution de qualité, on compte : le Kyrie, le Gloria, le Credo, le Sanctus et l'Agnus Dei. On peut aussi y inclure le Psaume et l'Alleluia avec son verset, où un psalmiste compétent alternera avec l'assemblée.
- parmi ceux où l'assemblée peut s'associer par la méditation silencieuse, laissant la chorale exécuter une pièce de valeur, on compte : l'Offertoire et le chant d'action de grâce après la communion (instants que les organistes mettent traditionnellement à profit).

Comme on le voit, à défaut de disposer de chants à la fois beaux et simples, on peut parfaitement faire alterner judicieusement ces deux qualités tout au long de la messe. Mais bien souvent c'est impossible car les chanteurs expérimentés ont généralement déserté les églises, faute d'y être sollicités.

Depuis le temps que circule l'idée que la musique de qualité contrarie la participation de la foule (participation qui peut être "active" par le coeur et l'âme, et non pas forcément par l'expression vocale), les vrais compositeurs sont devenus rares, ont été isolés par les éditeurs de musique religieuse, et n'ont plus été appelés à dispenser leur enseignement. Ainsi, depuis une vingtaine d'année, il est devenu très difficile de trouver de nouveaux chants qui soient à la fois beaux et simples, car réunir ces deux qualités dans une seule pièce musicale exige un savoir-faire qui a presque disparu.

Voilà pourquoi le trésor musical de l'Eglise n'existe-t-il la plupart du temps que dans des dossiers poussiéreux, et encore a-t-il la chance, dans ce cas, de ne pas avoir été jeté avec d'autres vieux papiers par une équipe de nettoyage "dynamique"...

Les seuls musiciens d'église à avoir pu résister au nivellement par le bas sont les organistes, car l'utilisation d'un orgue nécessite à la fois technique, culture et compétence. C'est encore grâce à eux que les églises peuvent encore résonner d'oeuvres de qualité. Mais curieusement les chorales n'ont généralement pas ce droit, alors que pourtant l'Eglise les invite à exprimer, elles aussi, les splendeurs de la Jérusalem céleste.



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B3

ASPECT LEGAUX

En aucun cas il n'est permi à un prêtre, et même à un évêque, d'interdire l'usage du latin. De nombreux documents magistériels rappellent qu'il conserve durant la messe la "première place". Il est la langue liturgique de l'Eglise Catholique Romaine toute entière, sans aucune exception.

- "L'usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins" (Constitution "Sacrosanctum concilium", du Concile de Vatican II, 1963)
- "L'ouverture de la liturgie à la langue française (...) ne doit pas amener la disparition de tout le chant latin" (Conclusion de la session du Centre National de Pastorale Liturgique, à Versailles, 1965)
- "Dans les parties qui reviennent aux fidèles du Christ dans l'ordinaire de la Messe, à laquelle eux-même participent, on maintiendra non seulement la langue vernaculaire, mais aussi la langue latine dite ou chantée" (Cérémonial des Evêques (1984), n° 40).

Ci-dessus on peut voir que le Concile de Vatican II a maintenu l'usage du latin. Personne, au sein de l'Eglise Catholique Romaine, ne peut remettre en question les textes concilaires. Comme on le voit, le CNPL, pour la France, s'en est fait l'écho un an après la réforme liturgique.

Le Cérémonial des Evêques, promulgué par le pape Jean-Paul II en 1984, a réaffirmé la place du latin. Depuis sa parution on entend dire que celui-ci ne vaut que pour la messe de l'évêque. Le Cérémonial lui-même affirme le contraire en son n°12 : "Ainsi les saintes célébrations, qui sont présidées par l'Evêque (...) sont le modèle de tout le diocèse (...)". Ce qui est dit dans le Cérémonial des Evêques vaut donc pour toutes les sortes de messes. En conséquence le latin devrait être conservé en bonne place dans toutes les paroisses, sauf "droit particulier".

Des documents tout récents, comme la nouvelle instition du Missel Romain, affirme encore la même chose. Et l'on peut déjà assurer que la révision de l'édition française du Missel, qui se diffuse lentement, ne dira pas autre chose.

ASPECT SOCIAL

Souvent les curés de paroisse arguent du fait que le latin n'est pas compréhensible par les fidèles. Ce serait vrai s'il s'agissait de textes toujours différents, comme le chant d'entrée ou de sortie. Mais qui peut dire, aujourd'hui, qu'il ignore le sens du Kyrie, du Gloria, du Credo, du Pater Nosteer, du Sanctus, de l'Agnus Dei ou même d'un Salve Regina ? Qui peut prétendre qu'il n'est pas possible de suivre un texte accompagné d'une traduction ? Qui peut affirmer qu'il n'est pas possible de mémoriser un chant en latin alors que l'on entend les adolescents chanter par coeur des chansons de variété anglaise dont il saisissent bien peu le sens ?

On dit parfois que le latin rebute les jeunes. On constate en fait que les communautés religieuses où la moyenne d'âge est basse entretient avec plaisir le répertoire latin et grégorien. Les jeunes ne sont pas opposés à l'usage d'une langue autre que le français... surtout pas à notre époque. La chanson de variété s'était même emparé, il y a une dizaine d'années, du chant grégorien, et c'est ce qui avait fait le succès d'un groupe de rock. En fait le chant grégorien est à l'honneur chez les discaires, il suffit de visiter le bac à CD consacré au Moyen-Age pour le constater.

Dès lors, si les textes latins les plus connus ne posent pas de problème de compréhension, et si le chant grégorien est en vogue, pourquoi ce répertoire reste-t-il tenu à l'écart de nos églises ? Si cette direction est peu justifiée liturgiquement, elle ne l'est pas non plus au plan social. Malgré une réelle prise de conscience et un certain assouplissement des prises de position, on constate qu'admettre à nouveau le latin à la messe constitue une difficulté, et pour certain un "retour en arrière". Cette expression, très répandue, rend efficacement toute concession impossible, même lorsqu'il est mis en évidence que l'Eglise accorde toujours au latin la première place.

L'INFLUENCE DE CERTAINES "EQUIPES DE LITURGIE"

Il faut aussi ajouter, à la décharge de nombreux curés de paroisse, que beaucoup d' "équipes de liturgies" ont acquis tant de poids dans certaines paroisses qu'elles en sont devenues toutes puissantes, même face à un curé qui préfèrerait un peu plus de discernement. Il arrive fréquemment que tel prêtre, conscient qu'un peu de latin ferait plaisir à la majorité des paroissiens, n'ose même pas en parler à cause d'un petit noyau de fidèles qui bloque toute discussion sur la question, et impose à tout le monde un répertoire qui n'attire personne.

ASPECT MUSICAL

Une chose est reconnue par tous les musiciens expérimentés : le pratique du chant grégorien permet d'aborder avec des compétences particulières toutes les autres formes de musique. Pierre Cochereau, titulaire du grand-orgue de Notre-Dame de Paris, disait à ses futurs élèves : pratiquez le chant grégorien pendant un ans, et revenez me voir ensuite. Ceci n'est pas valable seulement pour les musiciens de haut niveau, mais pour tout chanteur, même néophyte. On peut même affirmer qu'avec un minimum de connaissance en chant grégorien, tout musicien, même amateur, devient capable d'écrire des mélodies populaires de qualité. C'est ce qui manque à beaucoup de compositeurs actuels...



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B4 - Il a effectivement le pouvoir, en tant que pasteur, de ne pas recruter d'enfants de choeur. Mais cela contredit les règles liturgiques et les recommandations de l'Eglise.

La liturgie prévoit toujours au moins un servant de messe : "Il est bon qu'il y ait ordinairement auprès du prêtre célébrant un lecteur, un chantre et au moins un ministre de l'autel (Institution Générale du Missel Romain, art. 116). Mais ce texte est remplacé depuis par un nouveau, dont la version française est d'une discrétion... exagérée. En effet, ce nouveau document est plus précis : il affirme que le prêtre ne peut dire la messe sans servant de messe que lors de circonstances exceptionnelles. Evidemment ce servant peut être un adulte. Mais force est de reconnaître que ce n'est pas pour cette raison que les enfants de choeur ont tant disparu.

La liturgie mentionne fréquemment différent rôles de servants : le cruciféraire (porteur de croix de cortège), les céroféraires (porteurs de cierges), le thuriféraire (porteur de l'encensoir), ainsi que ceux qui servent directement le prêtre à l'autel. Certains rôles sont cumulables, et aucun d'eux ne sont mentionnés expressément comme étant obligatoires. Mais de là à laisser les enfants de choeur disparaître, il y a un pas à ne pas franchir.

L'Eglise recommande même que les degrés de festivité des messes soient aussi concrétisés par un plus grand nombre de servants qu'à l'accoutumée. Ce qui suppose un effectif de base non négligeable.

Enfin il ne faut pas oublier aussi cette constatation : les enfants de choeur constituent depuis toujours un vivier de vocations sacerdotales et religieuses : "Le prêtre réservera un soin particulier à la pastorale des vocations, en ne manquant pas ... de soigner la formation des servants à l'autel, ..." (Directoire pour le ministère et la vie des prêtres (1994), n°32.) La minorisation de la liturgie dans la vie de l'Eglise participe el et bien à la baisse de la pratique et de la baisse du nombre de vocations sacerdotales.



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B5 - C'est un sujet de discussion on ne peut plus délicat. En effet il met en lumière de sérieux problèmes de perception du sacerdoce, de lecture de l'Evangile, ainsi que de lecture des textes officiels de l'Eglise. Rien de moins !

Les filles peuvent-elles servir la messe ? A cette question la Congrégation des Rites a répondu de manière officielle par un oui sans ambiguité. Cependant, la décision finale revient aux autorités locales, à savoir que l'évêque du diocèse a pleinement le droit de refuser le service d'autel aux filles, et que chaque curé de la paroisse peut en faire autant dans le secteur dont il a la charge, même si l'évêque est d'un avis contraire. Dans la pratique aucun évêque français n'a osé refuser le service de l'autel aux filles, mais les curés de paroisse qui ne s'en sont pas privés sont plus nombreux qu'on ne le croit.

Le problème prend une autre tournure lorsqu'on considère que les textes qui ne permettent le service de l'autel qu'aux garçons n'ont jamais été réformés. La Congrégation des Rites a donc répondu "oui" sans avoir annulé le "non". On peut considérer avec raisons que cette autorisation est donc donnée, selon la formule usuelle, "ad experimentum", c'est-à-dire "à l'essai". Le fait d'ailleurs que la responsabilité du choix est reporté sur les pasteurs des diocèses et des paroisses est assez clair sur ce point. La Congrégation des Rites ne prend pas de risques, et veut juger l'arbre à ses fruits.

Une étude publiée récemment a remis en lumière le fait que le Christ n'avait jamais appelé aucune femme ni au sacerdoce ni à la célébration de la messe. Pas même Marie sa mère, pourtant la créature humaine qui en était la plus digne. Ce point est tout à fait important ! Or, l'Eglise considère le service de l'autel comme étant une voie d'accès au sacerdoce ordonné. Dès lors, engager des filles pour le service de l'autel peut établir une confusion, et même éveiller un désir spirituel auquel il faudra bien répondre, et au prix d'une douloureuse désillusion qui viendra forcément avec les années !

Les objectifs pastoraux du curé de la paroisse l'incitent assez facilement, pour préserver la quiétude de ses relations avec quelques parents, à accepter leurs filles. A vrai dire, c'est aussi un moyen d'éveiller des réaction contraires... on ne peut jamais faire plaisir à tout le monde, c'est aussi une réalité pastorale ! Mais l'on fait aussi une constatation : là où trop de filles sont devenues servantes de messe, les garçons finissent par abandonner. Il n'est pas à exclure qu'il perçoivent, sans trop le comprendre, la masculinité du sacerdoce et de ce qui l'approche. Il faut également ne pas oublier qu'à dix ans on pratique pas la mixité ! Il suffit d'observer une cour de récration pour s'en convaincre. Ce facteur psychologique est bien trop ignoré.

Les filles seraient-elles condamnées à ne vivre aucune approche particulière de la liturgie, et a demeurer simplement parmi l'assemblée ? On peut le croire si l'on se fie uniquement aux habitudes de la seconde moitié du XXe siècle... Pourtant les associations pieuses pour jeunes filles qui existaient au début du XXe siècle leur permettaient de se constituer en ce que l'on appellerait aujourd'hui des "groupes de prière", qui avaient durant la messe une place particulière, et dont le rôle paroissial était de notoriété public.

Pour beaucoup de catholiques l'idée "d'association pieuse", ou de "confréries", véhicule le souvenir des souvenirs anciens, et entraine certains à trouvers l'idée rétrograde. C'est oublier les nombreuses communautés nouvelles qui ont lancé de tels mouvements, séparant parfois, contre les habitudes actuelles, les garçons et les filles. Le succès de ces initiative peut très bien trouver un équivalent dans des paroisses tenues par des prêtres diocésains. Bien inclus dans la liturgie dominicale par l'attribution de tâches bien précises, mais aussi par des célébrations particulières, de tels groupes offrent une intéressante alternative, pour la paroisse comme pour leurs membres, au service de l'autel par les filles.



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B6 - C'est une mauvaise interprétation des textes de la réforme liturgique qui a conduit à la destruction des autels.

D'un point de vue général, le Concile Vatican II a même affirmé "Les Ordinaires [c.à.d. les évêques] veilleront avec zèle à ce que le mobilier sacré ou les oeuvres de prix, en tant qu'ornement de la maison de Dieu, ne soient pas éliénés [c.à.d. vendus] ou détruits" (Constitution "Sacrosanctum Concilium, art. 126, 1963).

Ceux qui ont entrepris la destruction des autels ont trouvé leur raison d'agir dans l'article 299 de l'Institution Générale du Missel Romain (à l'époque art. 262 de la PGMR) : "On élevera le maître autel à une distance du mur qui permette d'en faire aisément le tour et d'y célebrer en se tournant vers le peuple (...)". Or cette phrase concerne l'édification d'un autel, donc la construction d'églises neuves. S'il avait été question d'églises déjà existantes, il n'aurait pas été question de construire un autel, puisqu'il y en aurait un, mais de le modifier. Les mots sont clairs...

Dans certains endroits on peut voir que des autels anciens ont été décollés de leur rétable, afin de "coller" à IGMR 299. Ce qui a conduit la plupart du temps à des incohérences architecturales, et à de sérieux problème d'esthétique puisqu'il fallait bien masquer le trou occasionné. Face à ce problème, le Cérémonial des Evêques de 1984, inspiré par des documents antérieurs, répond : "Cependant, quand l'autel est situé à une ancienne place (...) et que le transfert soit impossible sans déteriorer sa valeur artistique, un autre autel sera bâti (...) ; on pourra ainsi célebrer sur celui-là".

Confrontés aux premières destructions, les évêques français avaient, dès la réforme liturgique, effectué une mise au point on ne peut plus claire :
"Des dispositions architecturales ou mobilières, des objets de culte ou de piété, des éléments décoratifs qui nous semblent démodés, peu accordés à l'esprit de la réforme liturgique, peuvent avoir, sans que nous le sachions, une véritable valeur artistique, être des éléments précieux du patrimoine religieux et national. Leur destruction, leur aliénation, leur transformation inconsidérée et indue peuvent constituer de véritables actes de vandalisme, contre lesquels l'autorité publique et l'opinion des milieux artistiques s'élèvent à bon droit. Il serait regrettable que de pareilles fautes individuelles soient attribuées à l'influence de la réforme liturgique et servent à la déconsidérer. " ("Le renouveau liturgique et la disposition des églises", II-3, Directives pratiques de la Commission épiscopale française de liturgie, septembre 1965).

Dans ce même document, les évêques français avaient également voulu éviter que l'on puisse arguer du manque de valeur artistique pour justifier d'autres destructions. Le sujet est amplement traité :
"III-4. Certaines suppressions (par exemple d'un retable ou d'un tabernacle monumental), certains renouvellements (par exemple le décapement ou la peinture des murailles), certaines améliorations pastoralement souhaitable (par exemple le déplacement d'un autel majeur situé loin des fidèles) semblent faciles à réaliser immédiatement. Mais leur accomplissement irréfléchi peut détruire irrémédiablement une harmonie, un équilibre voulus par le constructeur ou réalisés peu à peu dans la patience et la continuité par tous ceux qui, jadis, ont entretenu et embelli un sanctuaire."
"III-5. Certains de nos prédécesseurs ont pu, dans un passé plus ou moins lointain, commettre des actes de "vandalisme", par exemple en n'observant pas les lois fondamentales de proportion et d'harmonie. Ce n'est pas une raison pour en faire autant, le plus souvent avec de moindres garanties de qualité. Tel autel classique, harmonieux en lui-même, s'accordait peut-être beaucoup mieux à cette église gothique que tel autel moderne et fonctionnel, aux lignes sèches et grêles, que nous projetons de lui substituer."
"III-6. Même des ensembles médiocres, d'assez mauvaise époque, peuvent réaliser une certaine harmonie, une justesse de proportions, d'éclairage et de couleurs que nous risquons d'endommager par des suppressions partielles ou hâtives. A plus raison l'nelèvement de nombreuses statues créera, dans un ensemble de style baroque, une impression pénible de vide, de nudité, d'indigence."
"7. On ne saurait trop mettre en garde contre une hantise de nudité, ou contre une volonté intempérante de pauvreté évangélique. (...) Certaines églises finissent, à force de simplifications et de suppressions, par ressembler à des salles de conférences et par perdre complètement cette chaleur, cette ambiance de splendeur et de gloire qui évoque la Jérusalem céleste, préfigurée par nos églises."

Ces paragraphes, s'ils répondent à de nombreuses questions sur l'ornementation des églises et le respect du patrimoine, en suscite beaucoup d'autres sur la question de l'individualisme pastoral et de l'idéologie qui le suscite.




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C1 - Il est évident qu'il est difficile de s'opposer aux attentes de la famille d'un défunt que l'on va enterrer. Cependant, une explication un peu approfondie peu facilement résoudre le problème, pour peu qu'on s'y prenne dès le départ.

Il n'est pas impossible de parer au problème en abordant la question musicale dès le premier entretien, et commencer de prime abord par rappeler les exigences de l'Eglise en matière de musique sacrée, en expliquant que les chants d'enterrement ne peuvent être que des prières. Cette idée est généralement bien admise même par les familles non pratiquantes. Et si l'exigence d'une diffusion de chanson profane persiste, on peut diplomatiquement la reporter au moment de l'inhumation au cimetière.

L'Eglise est on ne peut plus claire : "[La musique sacrée] doit être sainte ; qu'elle n'admette et ne laisse passer ni en elle-même ni dans la façon dont elle est présentée rien qui puisse donner une impression de profane (...) (Musicae sacrae disciplina art. 20, 1955). Cette prescription est si évidente qu'elle concerne même les concerts à l'intérieur des églises : "Ne sera admis dans un lieu sacré que ce qui sert ou favorise le culte, la piété ou la religion, et y sera défendu tout ce qui ne convient pas à la sainteté du lieu" (Droit Canonique can. 1210, cité par le Conseil permanent de l'Episcopat français, dans un texte du 13/12/1988 sur les concerts dans les églises). A plus forte raison, les messes doivent donc respecter ces directives.

Une famille d'un défunt qui exige une chanson de rock lors d'un enterrement ne fait pas que mettre en évidence ses propres lacunes, qui sont d'ordre culturelles et catéchétiques, elle fait apparaître aussi la faiblesse de la préparation des cérémonies. Là où l'on accepte un telle musique pour des obsèques, on l'accepte aussi pour les mariages. Dans ce second cas on pourrait pourtant se montrer bien plus ferme. Mais si des catholiques peu pratiquants se sentent libres d'insérer à peu près n'importe quelle musique dans un office religieux, c'est souvent parce que l'habitude est prise depuis longtemps et que c'est de notoriété publique. Le plus difficile est évidemment de redresser ce qui est faussé...

Il faut aussi pointer du doigt le problème des paroles des chansons profanes, qui peuvent aller contre la foi catholique. Combien de fois des curé de paroisse, ayant accepté la diffusion de la chanson souhaitée, se sont retrouvés avec un texte allant contre la foi catholique, ou même avec un texte satanique... Parfois, c'est en se faisant traduire, un peu tard, un texte en anglais que le curé découvre la mauvaise surprise !

Ce qui est dit pour la musique vaut aussi pour certains textes pseudo-philosophiques qui viennent parfois s'insérer dans la liturgie, quand ce n'est pas pour remplacer une lecture (ce qui est formellement interdit).



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C2 - Tout texte qui permet au célébrant de dire la messe doit être approuvé par le Saint-Siège. C'est le cas du Missel du Célébrant qui a été approuvé et promulgué par le pape Paul VI.

Les publications telles que "Prions en l'Eglise", les "Fiches Dominicales" (dites "de St-Brieuc") ou encore "Signe" n'ont pas reçu la moindre approbation ("imprimatur") d'un évêque. En conséquence elles ne sont que des publications sans aucune valeur ni statuts liturgiques.

La revue "Prions en l'Eglise" précise même, au dos de la couverture, que cette revue ne peut être utilisé en remplacement du Lectionnaire. A plus forte raison ce genre de publication ne peut remplacer le Missel.

Ce ne sera pas la première fois qu'un ou plusieurs éditeurs auront su profiter de la liturgie pour assurer la rentabilité de leur commerce, que ce soit par la vente ou par le versement de droits d'auteur. C'est une attitude totalement incompatible avec la parfaite gratuité du Don permanent que nous fait le Christ, que d'utiliser des publications issues d'un réseau à but commercial et couvertes par des droits d'auteur pour célébrer la messe.



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C3 - Effectivement beaucoup de prêtres ont acquis l'habitude de dire la messe sans chasuble, parfois le dimanche, très souvent pendant la semaine. Ceci n'est absolument pas autorisé. "Le vêtement propre du célébrant, à la messe et à toute action sacrée collée à la messe, est (...) la chasuble" (Cérémonial des Evêques art.66, 1984). Par vêtement "propre", le C.E. sous-entend que la chasuble est le signe du prêtre-célébrant. S'il la quitte, c'est qu'il n'est pas célébrant. L'étole, quant à elle, est uniquement le signe du sacerdoce : elle ne suffit donc pas à signifier que le prêtre célebre la messe.

L'absence de chasuble est tolérée uniquement en cas de concélébration avec un grand nombre de prêtres et que l'on manque de chasubles. : "S'il y a un juste motif, par exemple un nombre élevé de célebrants, et que l'on manque d'ornements en nombre suffisant, les concélebrants, excepté toujours le célebrant principal, pourront se passer de chasuble, prenant l'étole sur l'aube." (Institution Générale du Missel Romain art. 209, édition de l'an 2000). Notons cependant que lors de ces occasions chaque prêtre invité apportent généralement son étole, et pourrait donc apporter aussi sa chasuble.

Or il faut noter également que la concélebration n'est elle-même admise que dans des cas très précis et si le nombre de messes dites ce jour-là reste suffisant. Cela veut dire qu'un prêtre qui est présent à une messe qu'il ne dit pas doit se comporter comme les fidèles, avec la différence qu'il se trouve dans le choeur de l'église et qu'il porte une tenue appropriée.

La question du port de la chasuble amène comme on le voit à d'autres problèmes connexes. Ils forme en vérité un tout indissociable qui concerne l'observance des directivesde l'Eglise concernant les vêtements liturgiques du prêtre.




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D1 - Les recommandations de l'Eglise sont on ne peut plus claires : si on ne communie pas à genoux on doit faire un signe de vénération avant de recevoir l'hostie.

C'est clair : la communion à genoux n'est pas réformée, et il n'est pas possible de l'interdire.

Lorsque l'Eglise a autorisé la communion reçue dans la main, on a fait savoir partout qu'après avoir reçu l'hostie il fallait la consommer face à l'autel et en s'inclinant. Il est tout a fait vrai que la consommation de l'hostie doit se faire face à l'autel, et qu'il n'est pas convenable de le faire en continuant à marcher comme on le voit si souvent. Par contre, le signe de vénération doit être fait face à l'hostie que tient le prêtre, avant de la recevoir. Il n'est pas demandé d'autre signe de vénération, et le comportement du fidèle après qu'il ait reçu l'hostie ne fait l'objet d'aucune prescription.

Le signe de vénération peut donc être une inclinaison, mais il peut aussi être une génuflexion. En effet, c'est le geste habituel de vénération du St-Sacrement, geste que l'Eglise qualifie de "coutume vénérable". Si donc le fidèle qui communie ne le fait pas à genoux, il sera logique que son geste de vénération soit celui qui demeure en usage face au St-Sacrement.



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D2 - C'est faux. Il n'est pas permi à un prêtre ou même à un évêque d'interdire ou de refuser la communion sur la langue. D'autant plus que le Vatican, après avoir fait voter les évêques du monde entier sur la question, avait obtenu les deux tiers des voix contre la communion dans la main.

Cette forme de communion est en fait tolérée. Le pape Jean-Paul II lui-même ne l'apprécie pas. On ne peut pas présenter la communion dans la main comme étant "la" pratique voulue par le Concile.



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D3 - "A toutes les messes, à moins qu'il n'en ait été décidé autrement, ils [les fidèles] seront (...) assis (...), si on le juge bon, pendant que l'on observe un silence sacré après la communion. (...)". (Institution générale du Missel Romain, art. 43, 1964).

L'article 43 de la IGMR commence par une introduction globale sur la question de l'uniformité des gestes et des attitudes. C'est là qu'est utilisée la formule "à moins qu'il n'en ait été décidé autrement". Le gouvernement de la liturgie appartenant au St-Siège, et pour une part restreinte selon le Droit de l'Eglise, à l'évêque ; il n'appartient donc à personne, même prêtre, de modifier quoi que ce soit dans la liturgie (c.f. Sacrosanctum Consilium art. 22, 1963). Il n'est donc pas possible de "décider autrement" paroisse par paroisse.

La formule "si on le juge bon" ne précise pas qui est le décideur. Il n'y a que deux possibilités :
- soit "on" désigne l'autorité compétente, et dans ce cas il revient à l'évêque seul de publier une directive officielle,
- soit "on" ne désigne pas l'autorité, et dans ce cas il n'en désigne aucune, laissant chaque fidèle absolument libre dans son attitude.

Notons aussi que l'Eglise demande que soit pratiquée la génuflexion lorsque l'on passe à proximité du St-Sacrement (et non pas seulement une inclinaison) ("Inestimabile donum", art. 26, 1980) ; en conséquence on peut trouver logique de se tenir à genoux après avoir reçu le Corps du Christ, car on est encore plus proche (et pour cause !) du Corps du Christ que lorsqu'on est face au St-Sacrement.



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D4 - "Ils [les fidèles] s'agenouilleront, à moins que l'exiguïté des lieux ou le grand nombre des assistants ou d'autres circonstances ne s'y opposent, pour la consécration (...)". (Institution générale du Missel Romain, art. 43, 1964).

L'article 43 de l'IGMR mentionne aussi la possibilité d'une adaptation des gestes et attitudes à la mentalité des peuples. On remarquera que d'une part la mentalité des peuples d'europe occidentale s'appuie sur une spiritualité inchangée, et d'autre part que pas une seule Conférence épiscopale d'Europe n'a publié un document réformant l'usage de l'agenouillement pendant la consécration.

Par la notion d' "adaptation", il est entendu ici que cela n'est envisagé qu'en cas de mentalité populaire fondamentalement différente. Par exemple : en de nombreux pays africains, il est d'usage d'afficher son attention envers un orateur en s'asseyant pour l'écouter. Pour cette raison, l'Evangile est écoutée assis dans certains pays africains. Nous sommes là devant une adaptation à une coutume sage et ancestrale. En ce qui concerne les pays occidentaux d'Europe, il n'est nul besoin d'adaptation de cet ordre, puisque les documents de l'Eglise de Rome sont élaborés dès le départ en suivant la culture européenne.

Il est exagéré et outrancier de prétexter qu'une habitude locale, dans une paroisse ou un diocèse en Europe, s'appuie sur la notion "d'adaptation aux mentalités" que promeut le Concile. Ceci peut procéder d'un esprit pour le moins autonomiste...



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D5 - En effet la distribution de la communion est un acte réservé au prêtres et diacres :
"§1. Les ministres ordinaires de la sainte communion sont l'Evêque, le prêtre et le diacre.
§2. Les ministres extraordinaires de la sainte communion sont l'acolyte et tout autre fidèle (...)" (Droit Canonique can. 910, 1983).

Autrement dit, la communion peut être donnée par un servant de messe (adulte) ou par un fidèle, mais seulement en cas de circonstances exceptionnelles (par exemple : le prêtre en est empêché pour une raison physique survenue inopinément). Il n'est pas normal qu'un prêtre s'adjoigne systématiquement un laïc pour distribuer la communion, car seul le prêtre ou le diacre représente le Christ-Prêtre donnant son corps en nourriture.

Pour que la communion puisse être distribuée régulièrement par un laïc ou un servant de messe adulte, il faut que ce soit une personne désignée nominativement par un accord de l'évêque, et le curé de la paroisse aura choisi une personne réputée pour sa moralité et sa foi exemplaires. Cet accord est nécessaire même en ce qui concerne les religieuses chargées d'une mission de coopération paroissiale.



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D6 - "Qui a conscience d'être en état de péché grave ne célebrera pas la Messe ni ne communiera au Corps du Seigneur sans recourir auparavant à la confession sacramentelle, à moins d'un motif grave et qu'il ne soit dans l'impossibilité de se confesser ; en ce cas il n'oubliera pas qu'il est tenu par l'obligation de faire un acte de contrition parfaite, qui inclut la résolution de se confesser au plus tôt". (Droit Canonique, can. 916, 1984). Cette prescription, absolument incontournable puisque comprise dans le Droit Canonique, est particulièrement oubliée, et parfois contredite...

Il n'y a ici aucune distinction entre les prêtres et les laïcs : on ne communie pas si l'on est en état de péché grave. Seule exception possible : un repentir total, et la ferme résolution de se confesser dès que la possibilité se présente.

L'Eglise ne reconnaissant pas le divorce, elle considère les divorcés comme des époux séparés. Ceci n'est pas une péché, et il est évident que les divorcés se trouvant dans ce cas peuvent donc communier. Ceci doit être souligné.

Par contre, que l'un des divorcés aille vivre une vie de couple avec une troisième personne, alors l'Eglise, ne reconnaissant pas le statut de divorcé, voit cette personne comme un époux commettant un adultère, et donc placée en état de péché grave.

Si la personne ne se comporte pas en chrétien prenant conscience de sa faute, qui regrette son comportement et s'efforce d'y mettre fin, un prêtre connaissant cette situation peut, de plein droit, refuser la communion, de la même manière qu'il la refusera à toute personne en état de péché grave. Pour comparer ce qui est comparable, un prêtre doit aussi refuser la communion à une personne vivant simplement en concubinage. Pour l'Eglise, qui ignore la notion de divorce, le péché est identique.

Comme les personnes formant un couple non marié religieusement tentent rarement de mettre fin à ce mode de vie pour de seules raisons religieuses, il est rare que ces personnes remplissent les conditions de l'exception mentionnée plus haut par le Droit Canonique. C'est pourquoi il est généralement anormal d'accorder la communion à des divorcés "remariés".

On entend dire que certaines situations n'entraîne pas forcément de péché s'il y a des circonstances atténuantes. Parfois présenté par des ecclésiastiques, et non des moindres, cet argument est néamoins irrecevable pour une simple et unique raison : l'adultère ne peut pas être commis, et encore moins entretenu, en état d'innocence, à moins d'être sujet à des graves désordres psychiatriques.



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D7 - "Devant le Saint-Sacrement, qu'il soit enfermé dans le tabernacle ou exposé publiquement, on conservera la coutume vénérable de faire la génuflexion en signe d'adoration. Il faut donner une âme à ce geste. Afin que le coeur s'incline avec un profond respect devant Dieu, la génuflexion ne sera faite ni d'une manière empressée, ni d'une manière distraite". (Inestimabile donum, art. 26, 1980).

"Si quelqu'un a été introduit en contradiction avec les dispositions ci-dessus, on doit le corriger" (idem, art. 27).

Notons au passage que l'article 26 de l'instruction "Inestimabile donum" parle d'incliner son coeur devant Dieu. Ceci dit pour contrer l'hérésie par laquelle certains prétendent (parfois jusque dans les séances de catéchisme !) que l'hostie n'est qu'un symbole, et cette autre par laquelle il est prétendu que Jésus-Christ, dont le corps est rendu présent au tabernacle, n'est pas Dieu lui-même.

Ceci étant dit, l'article 27, quant à lui, affirme de la manière la plus claire que celui qui a été mal instruit sur cette question doit être, en quelque sorte, ré-éduqué.

Il faut aussi regretter que se soit répandu une erreur, sans gravité mais source de confusions, qui consiste a effectuer en même temps la génuflexion et le signe de croix, comme s'il s'agissait d'un même et unique geste. En règle générale on ne mêle jamais deux symboles dans un même acte. Le signe de croix se fait avec l'eau bénite qui doit être disposée à l'entrée de l'église, et sert ainsi à rappeler son baptême au moment d'entrer dans le lieu saint. La vénération par la génuflexion de la Présence réelle du Christ se fait dans un deuxième temps, et face au tabernacle pourvu de la lampe prévue.




Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Francesco
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