le combat spirituel
4 participants
Page 1 sur 1
le combat spirituel
partage de mes modeste réflexions sur ce sujet important
La vie spirituelle en Christ est un combat et ce combat dure toute la vie .
L’entrée dans le combat spirituel
Au départ, lorsque Dieu s’est fait sensible pour nous donner le goût de Sa Présence « si vous avez goûté que le Seigneur est bon ». (1Pierre 2:3), le combat est facile. Nous sommes portés par les consolations. Nous jouissons de la Présence divine avec nos sens. Mais cela n’a qu’un temps. « Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter » (1 Corinthiens 3:2.). Puis Dieu veut dans Sa Sagesse que nous grandissions dans la connaissance de Son Amour. Cet a dire que nous entrions de plus en plus dans le don qui est la caractéristique de l’amour. Nous devons apprendre á aimer dans la pleine gratuité, c’est á dire non pour jouir de l’amour mais pour devenir l’amour. La jouissance de l’amour peu ici bas être une conséquence de l’amour, mais jamais le but. Toute comme le goût de la nourriture n’est pas le but premier de celle-ci, mais de nous nourrir.
Alors commence le combat. Nous en avions eu quelques aperçus dans la période des grâces sensibles, mais le Seigneur qui connaissait notre faiblesse retenait en grande partie Satan et les humeurs de notre vieil homme. La Lumière de Dieu se fait plus intense, alors nous sommes éblouis et nos sens, incapables d’en supporter l’éclat, sont plongés dans l’obscurité. Nous titubons, nos repaires habituels nous échappent. Le vieil homme refait surface avec son cortège de : Je veux, je veux contrôler, je suis malheureux, je ne veux pas, je veux jouir. La vie passée nous réapparaît auréolée d’une fausse lumière qui l’a rend soudain très attrayante. Notre faiblesse nous écrase. Le diable accoure pour nous désespérer et nous envahir de tentations. « Pourquoi espérer quand je n’ai plus de force? » Job 6:11 « Pourquoi, ô Eternel! Te tiens-tu éloigné? Pourquoi te caches-tu au temps de la détresse? » (Psaumes 10:1). C’est l’entrée dans la vraie vie spirituelle et beaucoup, hélas, succombent et retournent à leur vie passée. « Il leur est arrivé ce que dit un proverbe vrai: Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie lavée s’est vautrée dans le bourbier ». (2 Pierre 2:22). Cette première épreuve vérifie notre amour, afin de savoir s’il s’agit d’amour ou de recherche d’un plaisir ou d’un simple sentiment de sécurité et d’orgueil. Car c’est l’orgueil qui est alors touché de plein fouet. Soi nous refusons de reconnaître notre faiblesse, notre besoin fondamental d’un sauveur, et nous ne franchissons pas le première porte, soi nous acceptons cette réalité et dans un cris de foi vers Dieu nous passons cette porte. « Ne me cache pas ta face au jour de ma détresse! Incline vers moi ton oreille quand je crie! Hâte-toi de m’exaucer! » (Psaumes 102:2-3). Alors souvent le Seigneur vient à notre secours et nous manifeste Sa Présence. Celle-ci peut se manifester de façon multiple selon les personnes. Car Dieu sait ce que nous avons réellement besoin, ce qui nous fera vraiment grandir. Pour certains se sera une consolation un encouragement, pour d’autre une rencontre spirituelle, un événement révélateur, la disparition soudaine d’une tentation ou d’une faiblesse dont il sera évident que cela ne peut venir de nous, « Mes ennemis reculent, au jour où je crie; Je sais que Dieu est pour moi ». (Psaumes 56:9-10), une phrase dans la Bible, etc. Pour d’autre encore se sera simplement une force plus grande de foi et d’espérance qui le permettra d’avancer dans la nuit et la tempête.
Cette période est très importante, c’est la que nous faisons l’apprentissage du combat spirituel. Il faut savoir que celui-ci ira en s’intensifiant, ponctué d’oasis de tranquillités, comme les hébreux au désert, pour reprendre des forces, dans notre marche vers la terre promise.
Mais comment combattre ?
L’attitude fondamentale du combat spirituel
Notre vieil homme (l’ego) est toujours celui qui veut posséder, faire par lui-même, comprendre analyser avant de faire, afin de ne pas perdre le contrôle, de garder la possession de toute notre vie. Nos facultés (intelligence, volonté, sentiments, connaissances et compétences) sont tendues vers la réalisation du but que nous nous sommes fixé. Cela est de l’ordre du vieil homme ou de notre nature charnelle et animal. Cela peut avoir une utilité dans de nombreux domaines de notre vie mais en aucun cas dans celui du combat spirituel.
Le combat spirituel demande une conversion, c'est-à-dire un retournement de nos façons humaines de faire. Il nous faut passer de l’agir charnel á l’agir spirituel « Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair ». (2 Corinthiens 10:3.)
Du vouloir qui veut faire, nous devons passer au vouloir qui veut se laisser faire par Dieu.
C’est humiliant et tellement peu habituel, surtout pour notre société occidentale marquée par le palégianisme et la cartésianisme. Notre éducation a été marquée par des phrases du type : « Si tu veux, tu peux. Fais un efforts de volonté » cela est bien mais pas pour notre combat spirituel. Ce que nous avons à combattre est plus fort que nous. « Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes ». Ephésiens 6:12.
Celui qui veut combattre spirituellement par ses propres forces sera conduit irrémédiablement à l’échec. Celui-ci peut prendre plusieurs formes. L’homme qui a reçu de Dieu de grandes forces naturelles, pourra triompher de sa tendance animale, mais il aura tendance à diviniser cette énergie et tombera dans l’illusion de l’idolâtrie cosmique. Le faible sera vaincu bien vite et se découragera et tombera dans le désespoir ou le laxisme. L’homme moyen se contentera d’une bonne morale et d’une vie sociale honnête acquis á la force du poignet. Ce sera un christianisme social avec les deux déviassions possibles, intégristes ou modernismes.
Comment se laisser faire ?
« Et Jésus les appela, et dit: Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent ». (Luc 18:16). Devenir comme un petit enfant ce n’est pas s’infantiliser, nous devons devenir adulte dans la foi. Comment avoir l’attitude spirituelle du petit enfant ?
Un petit enfant dépend en tout de ses parents. Ce n’est pas pour lui humiliant c’est un fait. Pour accepter cette dépendance paisiblement il lui faut expérimenter que ses parents l’aiment, accueillir cet amour avec confiance. Dans notre vie spirituelle nous devons expérimenter que Dieu nous aime et qu’il est notre Père. « L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ». (1 Jean 4:9).
Sachant cela, nous pouvons nous abandonner á Lui. Cet abandon aimant et confiant, nous met dans une attitude d’écoute. Ecouter, demande de faire silence. Le mot « écoute » est le premier mot des Dix Commandements « Ecoute, Israël! L’Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel » (Deutéronome 6:4). Notre effort de volonté doit être tendu vers cette attitude. « Samuel répondit : parle ton serviteur écoute ». (1 Samuel 3 :10).
Accepter de tout recevoir de Dieu et se mettre en disposition de tout recevoir.
Cette attitude dépend de nous et demande beaucoup d’efforts. Il y a un danger qui peut fausser cette attitude, c’est le quiétisme. Le quiétisme est de tout attendre de Dieu sans rien faire. Lorsque que Jésus multiplia les pains et les poissons (Marc 6 :30-44), Il aurait pu les faire surgir du néant. Cela n’était pas un problème pour Lui en tant que Créateur. Il a voulu cependant avoir besoin du don, d’un petit enfant, (d’un petit enfant ! encore lui). Cinq pains et deux poissons, pour nourrir 5000 hommes est une quantité négligeable. Pourtant Jésus nous demande de faire cela, de nous donner tout entier de faire toute notre mesure, á partir de laquelle il nous emportera dans sa démesure. « Il répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée ». (Luc 10:27). Pauvre force, pauvre amour, pauvre intelligence que la notre et pourtant Dieu veut en avoir besoin pour faire. Car Dieu nous veut ses collaborateurs afin que nous soyons vraiment fil dans le Fils. Il faut une sacrée dose de foi, pour croire à cette alchimie du Verbe. C’est celle de Marie qui ne met pas en doute l’action de L’Esprit Saint et la promesse de l’ange. « L’Esprit Saint viendra sur toi et la Puissance du très Haut te couvrira de Son Ombre » (Luc 1 :35).
Accepter de recevoir, c’est aussi accepter d’obéir dans la foi, sans toujours comprendre.
Notre civilisation est fortement influencée par la pensée grecque et le légalisme romain. Il nous ai indispensable de comprendre et d’analyser avant de faire. Si cela est nécessaire dans bien des domaines, cela peut être un obstacle pour cette attitude fondamentale. Dans l’ensemble de la Bible Dieu demande á ses fidèles de faire ce qu’Il leur conseil avant de comprendre. Le faire confiant au « dit de Dieu » précède le savoir. C’est parce que je fais ce que Dieu dit que je comprends. « Nous ferons et nous comprendrons » (Exode 24 :7). « Tout le peuple répondit d’une seule voix et ils dirent : Toutes les Paroles que Dieu a dite nous les ferons » (Exode 24 :3)
Confiance dans l’amour de Dieu, savoir que sans lui nous ne pouvons rien faire
« car sans moi vous ne pouvez rien faire ». (Jean 15 :5), faire cependant toute notre part, avoir foi dans Sa Toute Puissance que notre pauvreté et notre faiblesse ne sauraient arrêter. « et il m’a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi ». (2 Corinthiens 12:9).
Voila les attitudes fondamentales du combat spirituel
Comment guérir nos mauvaises attitudes et prendre des forces ?
Les sacrements : L’Esprit guérit et transforme ceux qui le (chaque sacrement) reçoivent. (Catéchisme de L’EC 1128)
La Prière : Rien ne vaut la prière ; elle rend possible ce qui est impossible, facile ce qui est difficile » (St Jean de Chrysostome .Anna 4.5)
La lecture amoureuse de la Parole : « La force et la puissance que recèle la Parole de Dieu, sont si grande, qu’elles constituent pour l’Eglise, son point d’appuis et sa vigueur et, pour les enfants de l’Eglise, la force de leur foi, la nourriture de leur âme, la source pure et permanente de leur vie spirituelle » (Catéchisme de l’EC 131)
Les actes de charités : « La charité assure et purifie notre puissance humaine d’aimer. Elle l’élève a la perfection surnaturelle de l’amour divin » (Catéchisme de l’EC 1827)
(Si vous éprouvez le besoin et que cela vous semble profitable. Il y a une suite. faite le moi savoir)
Le combat spirituel
La vie spirituelle en Christ est un combat et ce combat dure toute la vie .
L’entrée dans le combat spirituel
Au départ, lorsque Dieu s’est fait sensible pour nous donner le goût de Sa Présence « si vous avez goûté que le Seigneur est bon ». (1Pierre 2:3), le combat est facile. Nous sommes portés par les consolations. Nous jouissons de la Présence divine avec nos sens. Mais cela n’a qu’un temps. « Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter » (1 Corinthiens 3:2.). Puis Dieu veut dans Sa Sagesse que nous grandissions dans la connaissance de Son Amour. Cet a dire que nous entrions de plus en plus dans le don qui est la caractéristique de l’amour. Nous devons apprendre á aimer dans la pleine gratuité, c’est á dire non pour jouir de l’amour mais pour devenir l’amour. La jouissance de l’amour peu ici bas être une conséquence de l’amour, mais jamais le but. Toute comme le goût de la nourriture n’est pas le but premier de celle-ci, mais de nous nourrir.
Alors commence le combat. Nous en avions eu quelques aperçus dans la période des grâces sensibles, mais le Seigneur qui connaissait notre faiblesse retenait en grande partie Satan et les humeurs de notre vieil homme. La Lumière de Dieu se fait plus intense, alors nous sommes éblouis et nos sens, incapables d’en supporter l’éclat, sont plongés dans l’obscurité. Nous titubons, nos repaires habituels nous échappent. Le vieil homme refait surface avec son cortège de : Je veux, je veux contrôler, je suis malheureux, je ne veux pas, je veux jouir. La vie passée nous réapparaît auréolée d’une fausse lumière qui l’a rend soudain très attrayante. Notre faiblesse nous écrase. Le diable accoure pour nous désespérer et nous envahir de tentations. « Pourquoi espérer quand je n’ai plus de force? » Job 6:11 « Pourquoi, ô Eternel! Te tiens-tu éloigné? Pourquoi te caches-tu au temps de la détresse? » (Psaumes 10:1). C’est l’entrée dans la vraie vie spirituelle et beaucoup, hélas, succombent et retournent à leur vie passée. « Il leur est arrivé ce que dit un proverbe vrai: Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie lavée s’est vautrée dans le bourbier ». (2 Pierre 2:22). Cette première épreuve vérifie notre amour, afin de savoir s’il s’agit d’amour ou de recherche d’un plaisir ou d’un simple sentiment de sécurité et d’orgueil. Car c’est l’orgueil qui est alors touché de plein fouet. Soi nous refusons de reconnaître notre faiblesse, notre besoin fondamental d’un sauveur, et nous ne franchissons pas le première porte, soi nous acceptons cette réalité et dans un cris de foi vers Dieu nous passons cette porte. « Ne me cache pas ta face au jour de ma détresse! Incline vers moi ton oreille quand je crie! Hâte-toi de m’exaucer! » (Psaumes 102:2-3). Alors souvent le Seigneur vient à notre secours et nous manifeste Sa Présence. Celle-ci peut se manifester de façon multiple selon les personnes. Car Dieu sait ce que nous avons réellement besoin, ce qui nous fera vraiment grandir. Pour certains se sera une consolation un encouragement, pour d’autre une rencontre spirituelle, un événement révélateur, la disparition soudaine d’une tentation ou d’une faiblesse dont il sera évident que cela ne peut venir de nous, « Mes ennemis reculent, au jour où je crie; Je sais que Dieu est pour moi ». (Psaumes 56:9-10), une phrase dans la Bible, etc. Pour d’autre encore se sera simplement une force plus grande de foi et d’espérance qui le permettra d’avancer dans la nuit et la tempête.
Cette période est très importante, c’est la que nous faisons l’apprentissage du combat spirituel. Il faut savoir que celui-ci ira en s’intensifiant, ponctué d’oasis de tranquillités, comme les hébreux au désert, pour reprendre des forces, dans notre marche vers la terre promise.
Mais comment combattre ?
L’attitude fondamentale du combat spirituel
Notre vieil homme (l’ego) est toujours celui qui veut posséder, faire par lui-même, comprendre analyser avant de faire, afin de ne pas perdre le contrôle, de garder la possession de toute notre vie. Nos facultés (intelligence, volonté, sentiments, connaissances et compétences) sont tendues vers la réalisation du but que nous nous sommes fixé. Cela est de l’ordre du vieil homme ou de notre nature charnelle et animal. Cela peut avoir une utilité dans de nombreux domaines de notre vie mais en aucun cas dans celui du combat spirituel.
Le combat spirituel demande une conversion, c'est-à-dire un retournement de nos façons humaines de faire. Il nous faut passer de l’agir charnel á l’agir spirituel « Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair ». (2 Corinthiens 10:3.)
Du vouloir qui veut faire, nous devons passer au vouloir qui veut se laisser faire par Dieu.
C’est humiliant et tellement peu habituel, surtout pour notre société occidentale marquée par le palégianisme et la cartésianisme. Notre éducation a été marquée par des phrases du type : « Si tu veux, tu peux. Fais un efforts de volonté » cela est bien mais pas pour notre combat spirituel. Ce que nous avons à combattre est plus fort que nous. « Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes ». Ephésiens 6:12.
Celui qui veut combattre spirituellement par ses propres forces sera conduit irrémédiablement à l’échec. Celui-ci peut prendre plusieurs formes. L’homme qui a reçu de Dieu de grandes forces naturelles, pourra triompher de sa tendance animale, mais il aura tendance à diviniser cette énergie et tombera dans l’illusion de l’idolâtrie cosmique. Le faible sera vaincu bien vite et se découragera et tombera dans le désespoir ou le laxisme. L’homme moyen se contentera d’une bonne morale et d’une vie sociale honnête acquis á la force du poignet. Ce sera un christianisme social avec les deux déviassions possibles, intégristes ou modernismes.
Comment se laisser faire ?
« Et Jésus les appela, et dit: Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent ». (Luc 18:16). Devenir comme un petit enfant ce n’est pas s’infantiliser, nous devons devenir adulte dans la foi. Comment avoir l’attitude spirituelle du petit enfant ?
Un petit enfant dépend en tout de ses parents. Ce n’est pas pour lui humiliant c’est un fait. Pour accepter cette dépendance paisiblement il lui faut expérimenter que ses parents l’aiment, accueillir cet amour avec confiance. Dans notre vie spirituelle nous devons expérimenter que Dieu nous aime et qu’il est notre Père. « L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ». (1 Jean 4:9).
Sachant cela, nous pouvons nous abandonner á Lui. Cet abandon aimant et confiant, nous met dans une attitude d’écoute. Ecouter, demande de faire silence. Le mot « écoute » est le premier mot des Dix Commandements « Ecoute, Israël! L’Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel » (Deutéronome 6:4). Notre effort de volonté doit être tendu vers cette attitude. « Samuel répondit : parle ton serviteur écoute ». (1 Samuel 3 :10).
Accepter de tout recevoir de Dieu et se mettre en disposition de tout recevoir.
Cette attitude dépend de nous et demande beaucoup d’efforts. Il y a un danger qui peut fausser cette attitude, c’est le quiétisme. Le quiétisme est de tout attendre de Dieu sans rien faire. Lorsque que Jésus multiplia les pains et les poissons (Marc 6 :30-44), Il aurait pu les faire surgir du néant. Cela n’était pas un problème pour Lui en tant que Créateur. Il a voulu cependant avoir besoin du don, d’un petit enfant, (d’un petit enfant ! encore lui). Cinq pains et deux poissons, pour nourrir 5000 hommes est une quantité négligeable. Pourtant Jésus nous demande de faire cela, de nous donner tout entier de faire toute notre mesure, á partir de laquelle il nous emportera dans sa démesure. « Il répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée ». (Luc 10:27). Pauvre force, pauvre amour, pauvre intelligence que la notre et pourtant Dieu veut en avoir besoin pour faire. Car Dieu nous veut ses collaborateurs afin que nous soyons vraiment fil dans le Fils. Il faut une sacrée dose de foi, pour croire à cette alchimie du Verbe. C’est celle de Marie qui ne met pas en doute l’action de L’Esprit Saint et la promesse de l’ange. « L’Esprit Saint viendra sur toi et la Puissance du très Haut te couvrira de Son Ombre » (Luc 1 :35).
Accepter de recevoir, c’est aussi accepter d’obéir dans la foi, sans toujours comprendre.
Notre civilisation est fortement influencée par la pensée grecque et le légalisme romain. Il nous ai indispensable de comprendre et d’analyser avant de faire. Si cela est nécessaire dans bien des domaines, cela peut être un obstacle pour cette attitude fondamentale. Dans l’ensemble de la Bible Dieu demande á ses fidèles de faire ce qu’Il leur conseil avant de comprendre. Le faire confiant au « dit de Dieu » précède le savoir. C’est parce que je fais ce que Dieu dit que je comprends. « Nous ferons et nous comprendrons » (Exode 24 :7). « Tout le peuple répondit d’une seule voix et ils dirent : Toutes les Paroles que Dieu a dite nous les ferons » (Exode 24 :3)
Confiance dans l’amour de Dieu, savoir que sans lui nous ne pouvons rien faire
« car sans moi vous ne pouvez rien faire ». (Jean 15 :5), faire cependant toute notre part, avoir foi dans Sa Toute Puissance que notre pauvreté et notre faiblesse ne sauraient arrêter. « et il m’a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi ». (2 Corinthiens 12:9).
Voila les attitudes fondamentales du combat spirituel
Comment guérir nos mauvaises attitudes et prendre des forces ?
Les sacrements : L’Esprit guérit et transforme ceux qui le (chaque sacrement) reçoivent. (Catéchisme de L’EC 1128)
La Prière : Rien ne vaut la prière ; elle rend possible ce qui est impossible, facile ce qui est difficile » (St Jean de Chrysostome .Anna 4.5)
La lecture amoureuse de la Parole : « La force et la puissance que recèle la Parole de Dieu, sont si grande, qu’elles constituent pour l’Eglise, son point d’appuis et sa vigueur et, pour les enfants de l’Eglise, la force de leur foi, la nourriture de leur âme, la source pure et permanente de leur vie spirituelle » (Catéchisme de l’EC 131)
Les actes de charités : « La charité assure et purifie notre puissance humaine d’aimer. Elle l’élève a la perfection surnaturelle de l’amour divin » (Catéchisme de l’EC 1827)
(Si vous éprouvez le besoin et que cela vous semble profitable. Il y a une suite. faite le moi savoir)
joel queyras- Date d'inscription : 06/05/2011
Age : 77
Localisation : inde
Re: le combat spirituel
Bon texte Joel, je connais ce chemin, cette guerre acharnée contre nous-même et comme saint Paul je dis : ««Il a été mis une écharde dans ma chair, pour que je ne m'enorgueillisse pas »» et je rends grâce à Dieu de ce qu'Il l'a mise car sans elle je serais en bien mauvais état.
Alors on attend la suite sur la nuit obscure, ce combat spirituel, ce parcours des sept demeures.
Alors on attend la suite sur la nuit obscure, ce combat spirituel, ce parcours des sept demeures.
Mon site Web : Garde des trois Blancheurs
Pour la défense de notre Église, une, sainte, catholique et apostolique
Pour la défense de notre Église, une, sainte, catholique et apostolique
Re: le combat spirituel
Merci beaucoup pour ce texte. Il me parle, il est simple, clair et assez pointu. Je suis un nain sur l'échelle de la foi, et ce genre de texte m'est en réalité précieux, car fortement éprouvé par les épreuves et les tentations ... Merci.
totustuus- Date d'inscription : 26/10/2010
Re: le combat spirituel
(Si vous éprouvez le besoin et que cela vous semble profitable. Il y a une suite. faite le moi savoir) .
Merci Joël Queyras,
ce texte arrive au bon moment dans ma vie, et comme vous avez la suite,
je serais bien heureuse de la lire s.v.p...
Merci beaucoup et que Dieu vous Garde et vous Bénisse
Fraternellement
Invité- Invité
Re: le combat spirituel
joel queyras a écrit:(Si vous éprouvez le besoin et que cela vous semble profitable. Il y a une suite. faite le moi savoir)
- Spoiler:
partage de mes modeste réflexions sur ce sujet importantLe combat spirituel
La vie spirituelle en Christ est un combat et ce combat dure toute la vie .
L’entrée dans le combat spirituel
Au départ, lorsque Dieu s’est fait sensible pour nous donner le goût de Sa Présence « si vous avez goûté que le Seigneur est bon ». (1Pierre 2:3), le combat est facile. Nous sommes portés par les consolations. Nous jouissons de la Présence divine avec nos sens. Mais cela n’a qu’un temps. « Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter » (1 Corinthiens 3:2.). Puis Dieu veut dans Sa Sagesse que nous grandissions dans la connaissance de Son Amour. Cet a dire que nous entrions de plus en plus dans le don qui est la caractéristique de l’amour. Nous devons apprendre á aimer dans la pleine gratuité, c’est á dire non pour jouir de l’amour mais pour devenir l’amour. La jouissance de l’amour peu ici bas être une conséquence de l’amour, mais jamais le but. Toute comme le goût de la nourriture n’est pas le but premier de celle-ci, mais de nous nourrir.
Alors commence le combat. Nous en avions eu quelques aperçus dans la période des grâces sensibles, mais le Seigneur qui connaissait notre faiblesse retenait en grande partie Satan et les humeurs de notre vieil homme. La Lumière de Dieu se fait plus intense, alors nous sommes éblouis et nos sens, incapables d’en supporter l’éclat, sont plongés dans l’obscurité. Nous titubons, nos repaires habituels nous échappent. Le vieil homme refait surface avec son cortège de : Je veux, je veux contrôler, je suis malheureux, je ne veux pas, je veux jouir. La vie passée nous réapparaît auréolée d’une fausse lumière qui l’a rend soudain très attrayante. Notre faiblesse nous écrase. Le diable accoure pour nous désespérer et nous envahir de tentations. « Pourquoi espérer quand je n’ai plus de force? » Job 6:11 « Pourquoi, ô Eternel! Te tiens-tu éloigné? Pourquoi te caches-tu au temps de la détresse? » (Psaumes 10:1). C’est l’entrée dans la vraie vie spirituelle et beaucoup, hélas, succombent et retournent à leur vie passée. « Il leur est arrivé ce que dit un proverbe vrai: Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie lavée s’est vautrée dans le bourbier ». (2 Pierre 2:22). Cette première épreuve vérifie notre amour, afin de savoir s’il s’agit d’amour ou de recherche d’un plaisir ou d’un simple sentiment de sécurité et d’orgueil. Car c’est l’orgueil qui est alors touché de plein fouet. Soi nous refusons de reconnaître notre faiblesse, notre besoin fondamental d’un sauveur, et nous ne franchissons pas le première porte, soi nous acceptons cette réalité et dans un cris de foi vers Dieu nous passons cette porte. « Ne me cache pas ta face au jour de ma détresse! Incline vers moi ton oreille quand je crie! Hâte-toi de m’exaucer! » (Psaumes 102:2-3). Alors souvent le Seigneur vient à notre secours et nous manifeste Sa Présence. Celle-ci peut se manifester de façon multiple selon les personnes. Car Dieu sait ce que nous avons réellement besoin, ce qui nous fera vraiment grandir. Pour certains se sera une consolation un encouragement, pour d’autre une rencontre spirituelle, un événement révélateur, la disparition soudaine d’une tentation ou d’une faiblesse dont il sera évident que cela ne peut venir de nous, « Mes ennemis reculent, au jour où je crie; Je sais que Dieu est pour moi ». (Psaumes 56:9-10), une phrase dans la Bible, etc. Pour d’autre encore se sera simplement une force plus grande de foi et d’espérance qui le permettra d’avancer dans la nuit et la tempête.
Cette période est très importante, c’est la que nous faisons l’apprentissage du combat spirituel. Il faut savoir que celui-ci ira en s’intensifiant, ponctué d’oasis de tranquillités, comme les hébreux au désert, pour reprendre des forces, dans notre marche vers la terre promise.
Mais comment combattre ?
L’attitude fondamentale du combat spirituel
Notre vieil homme (l’ego) est toujours celui qui veut posséder, faire par lui-même, comprendre analyser avant de faire, afin de ne pas perdre le contrôle, de garder la possession de toute notre vie. Nos facultés (intelligence, volonté, sentiments, connaissances et compétences) sont tendues vers la réalisation du but que nous nous sommes fixé. Cela est de l’ordre du vieil homme ou de notre nature charnelle et animal. Cela peut avoir une utilité dans de nombreux domaines de notre vie mais en aucun cas dans celui du combat spirituel.
Le combat spirituel demande une conversion, c'est-à-dire un retournement de nos façons humaines de faire. Il nous faut passer de l’agir charnel á l’agir spirituel « Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair ». (2 Corinthiens 10:3.)
Du vouloir qui veut faire, nous devons passer au vouloir qui veut se laisser faire par Dieu.
C’est humiliant et tellement peu habituel, surtout pour notre société occidentale marquée par le palégianisme et la cartésianisme. Notre éducation a été marquée par des phrases du type : « Si tu veux, tu peux. Fais un efforts de volonté » cela est bien mais pas pour notre combat spirituel. Ce que nous avons à combattre est plus fort que nous. « Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes ». Ephésiens 6:12.
Celui qui veut combattre spirituellement par ses propres forces sera conduit irrémédiablement à l’échec. Celui-ci peut prendre plusieurs formes. L’homme qui a reçu de Dieu de grandes forces naturelles, pourra triompher de sa tendance animale, mais il aura tendance à diviniser cette énergie et tombera dans l’illusion de l’idolâtrie cosmique. Le faible sera vaincu bien vite et se découragera et tombera dans le désespoir ou le laxisme. L’homme moyen se contentera d’une bonne morale et d’une vie sociale honnête acquis á la force du poignet. Ce sera un christianisme social avec les deux déviassions possibles, intégristes ou modernismes.
Comment se laisser faire ?
« Et Jésus les appela, et dit: Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent ». (Luc 18:16). Devenir comme un petit enfant ce n’est pas s’infantiliser, nous devons devenir adulte dans la foi. Comment avoir l’attitude spirituelle du petit enfant ?
Un petit enfant dépend en tout de ses parents. Ce n’est pas pour lui humiliant c’est un fait. Pour accepter cette dépendance paisiblement il lui faut expérimenter que ses parents l’aiment, accueillir cet amour avec confiance. Dans notre vie spirituelle nous devons expérimenter que Dieu nous aime et qu’il est notre Père. « L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui ». (1 Jean 4:9).
Sachant cela, nous pouvons nous abandonner á Lui. Cet abandon aimant et confiant, nous met dans une attitude d’écoute. Ecouter, demande de faire silence. Le mot « écoute » est le premier mot des Dix Commandements « Ecoute, Israël! L’Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel » (Deutéronome 6:4). Notre effort de volonté doit être tendu vers cette attitude. « Samuel répondit : parle ton serviteur écoute ». (1 Samuel 3 :10).
Accepter de tout recevoir de Dieu et se mettre en disposition de tout recevoir.
Cette attitude dépend de nous et demande beaucoup d’efforts. Il y a un danger qui peut fausser cette attitude, c’est le quiétisme. Le quiétisme est de tout attendre de Dieu sans rien faire. Lorsque que Jésus multiplia les pains et les poissons (Marc 6 :30-44), Il aurait pu les faire surgir du néant. Cela n’était pas un problème pour Lui en tant que Créateur. Il a voulu cependant avoir besoin du don, d’un petit enfant, (d’un petit enfant ! encore lui). Cinq pains et deux poissons, pour nourrir 5000 hommes est une quantité négligeable. Pourtant Jésus nous demande de faire cela, de nous donner tout entier de faire toute notre mesure, á partir de laquelle il nous emportera dans sa démesure. « Il répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée ». (Luc 10:27). Pauvre force, pauvre amour, pauvre intelligence que la notre et pourtant Dieu veut en avoir besoin pour faire. Car Dieu nous veut ses collaborateurs afin que nous soyons vraiment fil dans le Fils. Il faut une sacrée dose de foi, pour croire à cette alchimie du Verbe. C’est celle de Marie qui ne met pas en doute l’action de L’Esprit Saint et la promesse de l’ange. « L’Esprit Saint viendra sur toi et la Puissance du très Haut te couvrira de Son Ombre » (Luc 1 :35).
Accepter de recevoir, c’est aussi accepter d’obéir dans la foi, sans toujours comprendre.
Notre civilisation est fortement influencée par la pensée grecque et le légalisme romain. Il nous ai indispensable de comprendre et d’analyser avant de faire. Si cela est nécessaire dans bien des domaines, cela peut être un obstacle pour cette attitude fondamentale. Dans l’ensemble de la Bible Dieu demande á ses fidèles de faire ce qu’Il leur conseil avant de comprendre. Le faire confiant au « dit de Dieu » précède le savoir. C’est parce que je fais ce que Dieu dit que je comprends. « Nous ferons et nous comprendrons » (Exode 24 :7). « Tout le peuple répondit d’une seule voix et ils dirent : Toutes les Paroles que Dieu a dite nous les ferons » (Exode 24 :3)
Confiance dans l’amour de Dieu, savoir que sans lui nous ne pouvons rien faire
« car sans moi vous ne pouvez rien faire ». (Jean 15 :5), faire cependant toute notre part, avoir foi dans Sa Toute Puissance que notre pauvreté et notre faiblesse ne sauraient arrêter. « et il m’a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi ». (2 Corinthiens 12:9).
Voila les attitudes fondamentales du combat spirituel
Comment guérir nos mauvaises attitudes et prendre des forces ?
Les sacrements : L’Esprit guérit et transforme ceux qui le (chaque sacrement) reçoivent. (Catéchisme de L’EC 1128)
La Prière : Rien ne vaut la prière ; elle rend possible ce qui est impossible, facile ce qui est difficile » (St Jean de Chrysostome .Anna 4.5)
La lecture amoureuse de la Parole : « La force et la puissance que recèle la Parole de Dieu, sont si grande, qu’elles constituent pour l’Eglise, son point d’appuis et sa vigueur et, pour les enfants de l’Eglise, la force de leur foi, la nourriture de leur âme, la source pure et permanente de leur vie spirituelle » (Catéchisme de l’EC 131)
Les actes de charités : « La charité assure et purifie notre puissance humaine d’aimer. Elle l’élève a la perfection surnaturelle de l’amour divin » (Catéchisme de l’EC 1827)
La suite (s) svp
Re: le combat spirituel
Les différentes formes du combat spirituel
Le combat spirituel n’est pas le même pour chacun, en raison de la singularité de chaque personne humaine tant dans l’ordre de son psychique et de son physique que de son hérédité, son éducation, son environnement, etc. De plus chacun a une vocation particulière dans le plan de Dieu qui donnera une couleur spécifique à ce combat. Cependant nous pouvons regarder les grande lignes communes a chacun.
Concernant les choix
« Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien ou la mort et le mal (…) j’ai mis devant toi, la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisi de vivre, toi et ta descendance » Deutéronome 30:15,19
Le combat spirituel s’articule autour des choix. D’un coté nous sentons bien que notre nature charnelle blessée par le péché nous attire vers le mal et de l’autre notre nature spirituelle nous attire vers le bien. Ce n’est pas nouveau St Paul lui-même en a vécu l’ambiguïté. « Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas » (Romains 7:19) « Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi » (Romains 7:21) « Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort? J’en remercie Dieu, c’est possible par Jésus Christ notre Seigneur» (Romains 7:24-25). Pour choisir le bien, reprenons cette attitude fondamentale que nous avons développé plus haut.
Le combat commence donc par ce choix d’obéissance au « dit de Dieu » au Bien.
Le combat pour la persévérance
J’ai donc pu choisir, par la grâce de Dieu, et manifester concrètement ce choix. Cependant tout n’est pas dit. Il me faut persévérer dans ce choix. C’est l’endurance. Plus nous marcherons dans la fidélité « au dit de Dieu » plus nos tendance naturelles se rappellerons á l’ordre ainsi que les attaques du démon. Nous devrons donc nous appuyer de plus en plus sur Dieu seul et de moins en moins sur nos propres forces.
Un autre point important est l’instant présent. Le passé n’existe plus si non dans ses répercutions dans le présent. Le Futur n’existe pas encore. Seul l’instant présent existe. C’est instant après instant que nous pouvons être fidèle. C’est dans l’instant que Dieu nous donne la grâce. Il nous faut porter le poids de nos choix dans l’instant. Il est inutile d’alourdir notre marche en faisant référence au passé ou en supposant un futur. Contentons nous de faire au mieux la Volonté de Dieu dans l’instant présent. «Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine ». (Matthieu 6:34)
Le combat dans les chutes :
Il nous est impossible de ne pas pécher. Il est écris « Car sept fois le juste tombe, et il se relève » (Proverbes 24:16). Tout est là, se relever. C’est le combat de celui qui chute. Lorsque nous tombons il y a deux attitudes qui empêchent notre relèvement, qui toutes les deux sont dictées par l’orgueil : Le découragement et la justification. Les deux attitudes sont un retournement de notre regard sur nous même au lieu de regarder Dieu. Sur le chemin de la croix Jésus nous a accompagné dans nos chutes. La première est celles des sens (sensualité, impureté, idolâtrie, gourmandise spirituelle, etc.), la seconde est celle de l’intelligence (orgueil intellectuel, pouvoir, domination, complaisance dans les mauvaises pensées, intolérance, fanatisme idéologique, désobéissance, etc.), la troisième spirituelle (magie, gnosticisme, orgueil spirituel, satanisme, etc.). Dieu s’est fait présent au cœur même de nos chutes et il s’est relevé pour nous relever avec Lui. Lorsque nous tombons, ne nous regardons pas mais regardons Jésus qui nous a rejoint jusque là, et attrapons la main qu’il nous donne en sa Miséricorde. Non seulement cela nous permettra de marcher á nouveau dans la fidélité, mais en plus de consoler et de réjouir le Seigneur. « De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance ». (Luc 15:7). Le père Finet (fondateur des foyers de charité) disait. « La fidélité n’est pas de ne jamais tomber mais de tomber en montant ». C'est-à-dire de ne jamais tourner le dos á Dieu.
Le combat et la croix
Ce n’est pas nous directement qui combattons, mais la grâce de Dieu en nous. Les souffrances et les déchirures du combat nous unissent au combat par essence qui est celui de la passion de Jésus. Nous devons nous réjouir dans la foi d’être ainsi uni aux souffrances du Christ. Cela non seulement pour nous même mais pour tous ceux que le Seigneur a attaché á notre âme et pour les intentions de l’Eglise. « Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Eglise ». (Colossiens 1:24). La plus grande valeur des souffrance du combat spirituel est que celui-ci nous identifie au Christ en Croix. C’est sur la Croix que nous manifestons le plus grand Amour. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ». (Jean 15:13). La Croix est le lit nuptial où nous nous unissons à Jésus. « La croix est l’autel de la nouvelle alliance » (Catéchisme de l’EC.1182). La Croix est la porte de ciel, l’accès a la résurrection. « Conduis nous par Sa Passion et par Sa Croix a la gloire de sa résurrection » (Oraison de l’angélus). C’est sur la Croix que nous portons du fruit tirant notre fécondité de la Fécondité du Christ. « et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Eglise ». (Colossiens 1:24).
Le Combat pour l’Eglise et en Eglise
Tous nos combats pour rester fidèle sont valorisés par le sacrifice du Christ en Croix. Lorsque nous combattons telle ou telle tendance mauvaise en nous, que nous disons oui a la volonté de Dieu même si nous disons ce oui du bout des lèvres dans la tourmente d’une sorte d’agonie et que nous disons « non » aux sollicitations du Malin, nous en faisons bénéficier ceux et celles qui sont enchaînés dans ce péché que nous sommes en train de combattre ; nous faisons bénéficier par notre oui ceux et celles qui hésite á dire oui ou qui ne le peuvent ; par notre « non » á Satan nous écartons les tentations de certains et certaines qui étaient prêt á succomber. Le christianisme n’est pas une religion individualiste, nous sommes le corps du Christ qui est Son Eglise. Tous ce que fait un membre de l’Eglise a automatiquement des répercutions sur les autres, non seulement sur les membres de l’Eglise visible mais sur toute l’humanité présente dans le corps du Christ en souffrance sur la Croix. Que nous soyons un ermite dans la solitude ou un militants dans l’action concrète, cela est la même chose.
Le combat dans la prière
« Les frères demandent à Abba Agathon : "Parmi toutes les bonnes actions, quelle est celle qui demande le plus d'efforts ?". Il répond : "Excusez-moi, mais je crois que c'est la prière. Oui, chaque fois que tu veux prier, tes ennemis veulent t'empêcher de le faire. En effet, ils le savent : pour arrêter ta marche vers Dieu, il n'y a qu'un moyen : te détourner de la prière ! Quand tu commences quelque chose de bien, n'importe quoi, si tu continues avec courage, tu trouveras le repos. Mais pour la prière, tu dois combattre tes ennemis jusqu'à la mort ». (Les Apophtegmes des pères du désert)
Que de distraction, que de pensées, que de tentations lorsque nous prions. C’est souvent l’action où nous vivons les plus durs combats. Cela est normal pour plusieurs raisons.
Le diable connaît le pouvoir unique de la prière, il fera donc tout pour nous en écarter. Il commence souvent par des attaques grossières et évidentes, puis celles-ci se font de plus en plus subtiles. Ce qu’il veut c’est nous faire abandonner la prière.
Nos attachements aux choses de ce monde se manifestent lorsque nous tentons d’élever notre esprit vers Dieu.
Notre mental blessé qui résonne de façon désordonné veut garder le contrôle de notre prière. « Il faut que je prie de cette façon ! Non plus tôt de celle-ci ! J’ai oublié telle prières ! Je serai mieux dans cette position ».
Prier en Hébreu est un verbe réflexif. C’est à dire que lorsque nous tournons notre regard vers Dieu dans la prière, Dieu tourne son vers nous et tout ce qui fait obstacle entre Lui et nous est mis en lumière. Reconnaître cette réalité et lui offrir fait partie du combat dans la prière.
L’écharde dans la chair
« il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir. Trois fois j’ai supplié le Seigneur de l’éloigner de moi et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2 Corinthiens 7 :7-9)
Chacun de nous a une ou plusieurs échardes dans la chair. Cette inclinaison persistante á tel ou tel péché que nous n’arrivons pas é éliminer et cela malgré la prière et les sacrements. Dieu semble ne pas nous écouter. Cette écharde qui nous fait, malgré nous, tomber bien trop souvent, dans ce travers que nous abhorrons. C’est humiliant ! Oui, c’est humiliant et si Dieu le permets c’est dans ce but, car le plus grand péché est l’orgueil.
Que faire ? Nous ne pouvons et ne devons pas nous résoudre à baisser les bras. Nous devons sans cesse combattre et sans cesse nous relever et savoir en tirer profit.
Comment en tirer profit ? En en faisant une occasion de développer une attitude de plus grande humilité. « Lorsque je tombe, loin de me désespérer, je me confie a Dieu qui me donne ainsi une occasion de m’humilier » St Thérèse de l’EF.
Nous constatons aussi qu’elle agit comme une sonnette d’alarme. Dés que nous nous éloignons de la Volonté de Dieu dan l’instant présent, ou que nous nous engageons dans des situations pas claires, voila que l’alarme fonctionne en faisant réapparaître cette tendance.
Nous devons être aussi attentif au fait qu’elle peut être l’arbre qui cache la foret. En effet le diable peut nous en faire une telle préoccupation, que nous ne regardons que cela en oubliant de regarder et de nous occuper á déraciner une ivraie beaucoup plus nocive qui pousse dans le champ de notre âme juste derrière cette « écharde ».
La ténacité à vouloir nous en débarrasser, peut aussi venir de l’orgueil. Nous ne pouvons pas nous accepter ainsi devant Dieu, attendant tout de Lui Seul. » Prend pitié du pécheur que je suis ! » « Ma grâce te suffit ». Les chose viendront en leur temps lorsque notre cœur serra assez enraciné dans l’humilité.
En attendant il nous faut combattre, toujours plus abandonné et confient dans la Miséricorde de Dieu. Un moine orthodoxe du mont Athos, St Silouane, était tombé dans l’orgueil. Le Seigneur le plongea dans une sorte d’enfer et lui dit « Tiens ton esprit en enfer et de désespère pas »
Enfin, il y a certains péchés, et l’écharde en est un, qu’il ne faut pas aborder de front, ni trop nous en préoccuper. Car cela leur donne une importance trop grande et intensifie leur pouvoir par une réaction obsessionnelle. Regarder Dieu, nous oublier en Lui. « Ma grâce te suffit »
Le combat dans les tentations
« Le démon ne tente que les âmes qui veulent sortir du péché et celles qui sont en état de grâce. Les autres sont à lui, il n'a pas besoin de les tenter ». Saint Curé d'Ars, Sermon (1° dimanche de Carême)
Nous confondons souvent tentations et péché. Parfois celles-ci sont si fortes que nous avons l’impression de pécher. Les tentations sont inévitables le Seigneur Lui-même les a éprouvées « Jésus fut conduit par l’Esprit Saint dans le désert ou Il fut tenter par le diable pendant 40 jours » (Luc 4 :1-2).
Ce combat face aux tentations peut prendre plusieurs formes selon les tempéraments, Il n’est donné qu’aux athlètes de Dieu de les aborder de front. Pour la plus part d’entre nous cela se passe différemment. N’essayons pas de les combattre de front réfugions nous dans les bras de Dieu. « Sitôt que vous sentez en vous quelques tentations, faites comme les petits enfants quand ils voient le loup ou l'ours dans la campagne; car tout aussitôt, ils courent entre les bras de leur père et de leur mère, ou pour le moins les appellent à leur aide et secours. Recourez de même à Dieu, réclamant sa miséricorde et son secours ». (Saint François de Sales, Introduction à la vie dévote, IV-7). Laissons les passer comme des nuages dans le ciel, sans les retenir ni vouloir les arrêter. Comme Jésus dans la barque au milieu de la tempête, reposons nous dans ses bras. « Et voici, il s’éleva sur la mer une si grande tempête que la barque était couverte par les flots. Et Lui, il dormait ». (Matthieu 8:24). Cela ne semble pas être très combatif. Détrompons nous. Cela Demande un efforts presque plus grand que le combat de front, car nous devons mettre en berne notre orgueil et devenir des petits enfants. Cela demande de développer, la foi en la Toute Puissance de Dieu qui nous aime et cela malgré les apparences qui peuvent nous donner le sentiment du contraire. Les apôtres dans leur humanité réagir ainsi. « Ils le réveillèrent, et lui dirent: Maître, ne t’inquiètes-tu pas de ce que nous périssons? » (Marc 4:38). Et Jésus leur répondit « Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi? Alors il se leva, menaça les vents et la mer, et il y eut un grand calme ». (Matthieu 8:26)
Les tentations sont indispensables pour affermir notre foi et développer nos forces pour le combat spirituel « Rien n'est aussi nécessaire que d'apprendre à combattre, car c'est dans la tentation qu'on apprend à se connaître tel qu'on est. C'est dans les tentations qu'on voit ce qu'est le fond. Combien les tentations sont merveilleusement utiles ! Elles deviennent aussi profitables que les vertus à celui qui voudrait considérer attentivement cette utilité. De même que la grâce est nécessaire, la tentation, elle aussi, est nécessaire, car c'est dans la tentation que la vertu est conçue et c'est aussi en elle qu'elle s'achève : il lui faut cette épreuve pour devenir réelle ». (Jean Tauler, Sermon, 75)
Le combat de la vigilance
« Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible ». Marc 14:38
Le combat pour être vigilant, ne pas oublier Dieu. Nous commettons beaucoup de péché par omission. Si dans le « je confesse á Dieu » nous exprimons les péchés par omissions c’est que cela n’est pas négligeable. Les péchés par omission sont toujours les fruits de la non vigilance. C’est parce que, dans le ou les instants que nous avons vécu nous avons oublié Dieu.
Mais comment penser sans cesse à la Volonté de Dieu et s’efforcer de l’accomplir ? Là encore vivre ce que nous avons à vivre en aimant dans l’instant présent le mieux que nous pouvons. Toujours nous demander avant de faire quelque chose est ce que cela est bien la Volonté de Dieu. Rien n’est petit qui est fait par amour. St Thérèse de l’EF disait « On peut sauver une âme en ramassant avec amour un épingle qui traîne par terre ». Mais faisons quand même attention de ne pas tomber dans le scrupule. Dieu est riche et large dans sa générosité, et il peut se présenter a nous plusieurs choix dont 9 sur 10 sont volonté de Dieu. De plus il y a certains actes, comme faire la vaisselle ou aller au travail qui sont, de soi, Volonté de Dieu. Il faut aussi être attentif á l’Amour car certains choix qui semble religieux, donc être Volonté de Dieu, ne sont pas obligatoirement Volonté de Dieu. Deux exemple : « Si tu présente ton offrande al l’autel et que tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande ». (Matthieu 5:23-24). St Vincent de Paul disait « si tu es en prière et qu’un pauvre frappe a ta porte, laisse ta prière pour l’accueillir. C’est quitter Dieu pour Dieu »
Le combat et la charité
« Très souvent nos yeux myopes et incrédules ne voient pas que tous les êtres ont été créés comme un cadeau pour nous, et nous pour eux » (Chiara Lubich, pensées et spiritualité. Ed NC)
Aimer semble tout naturel, mais aimer comme Dieu nous le demande n’est pas aussi simple et le combat est souvent acharné. Il ne s’agit pas d’aimer naturellement mais d’aimer de l’Amour même de Dieu. Alors cet Amour éclaire note être tout entier, car si l’Amour surnaturel n’exclut pas l’amour naturel, il l’illumine en l’accomplissant de manière surnaturel. Ce doit être Son Amour qui passe á travers nous pour rejoindre nos frères. « Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres ». (Jean 13:34). Ce « comme » fait toute la différence.
Aimer d’un amour de charité demande de mourir á soi même á nos façons trop naturels d’aimer. Et mourir n’est pas ce qu’il y a de plus facile. Par exemple : Savoir écouter jusqu’au bout pour comprendre l’autre afin de pouvoir l’aimer ; c’est mourir a nos réactions de bavardage, laisser en silence nos façons de penser mettre en veilleuse les réponses ou les objection qui spontanément nous viennent, pour que naisse le silence de l’écoute et que dans ce silence Dieu puisse parler, en nous et dans l’autre par notre qualité d’écoute aimante.
« Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Matthieu 5:44). Cet Amour de l’ennemi est ce qu’il y a de plus inhumain. C’est impossible dans l’ordre de la nature. Combattre nos ressentiments parfois légitimes, nos peurs de la différence, nos désirs de protection pour aimer notre ennemi c’est ouvrir notre cœur à un Amour divin.
Aimer de charité, c’est donner plus d’importance á l’amour de l’autre qu’a toutes nos possessions et nos sécurités. « Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique. (Luc 6:29). Le combat de la charité est le plus ardu qui soit. Car la ou est la charité Dieu est présent de la façon la plus forte et la plus manifeste. Et contre cela notre vieil homme et les démons déploient toutes leurs armes. La charité est le sommet des vertus, « Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l’espérance, la charité; mais la plus grande de ces choses, c’est la charité ». (1 Corinthiens 13:13) elle est éternelle. « La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra ». (1 Corinthiens 13:8) Celui qui aime de charité se retrouve instantanément au sommet de la montagne. Il est saint.
Pour être saint combattons pour l’être dans l’instant présent par un Amour de charité afin de l’être dans l’instant qui va suivre.
Le combat spirituel n’est pas le même pour chacun, en raison de la singularité de chaque personne humaine tant dans l’ordre de son psychique et de son physique que de son hérédité, son éducation, son environnement, etc. De plus chacun a une vocation particulière dans le plan de Dieu qui donnera une couleur spécifique à ce combat. Cependant nous pouvons regarder les grande lignes communes a chacun.
Concernant les choix
« Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien ou la mort et le mal (…) j’ai mis devant toi, la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisi de vivre, toi et ta descendance » Deutéronome 30:15,19
Le combat spirituel s’articule autour des choix. D’un coté nous sentons bien que notre nature charnelle blessée par le péché nous attire vers le mal et de l’autre notre nature spirituelle nous attire vers le bien. Ce n’est pas nouveau St Paul lui-même en a vécu l’ambiguïté. « Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas » (Romains 7:19) « Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi » (Romains 7:21) « Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort? J’en remercie Dieu, c’est possible par Jésus Christ notre Seigneur» (Romains 7:24-25). Pour choisir le bien, reprenons cette attitude fondamentale que nous avons développé plus haut.
Le combat commence donc par ce choix d’obéissance au « dit de Dieu » au Bien.
Le combat pour la persévérance
J’ai donc pu choisir, par la grâce de Dieu, et manifester concrètement ce choix. Cependant tout n’est pas dit. Il me faut persévérer dans ce choix. C’est l’endurance. Plus nous marcherons dans la fidélité « au dit de Dieu » plus nos tendance naturelles se rappellerons á l’ordre ainsi que les attaques du démon. Nous devrons donc nous appuyer de plus en plus sur Dieu seul et de moins en moins sur nos propres forces.
Un autre point important est l’instant présent. Le passé n’existe plus si non dans ses répercutions dans le présent. Le Futur n’existe pas encore. Seul l’instant présent existe. C’est instant après instant que nous pouvons être fidèle. C’est dans l’instant que Dieu nous donne la grâce. Il nous faut porter le poids de nos choix dans l’instant. Il est inutile d’alourdir notre marche en faisant référence au passé ou en supposant un futur. Contentons nous de faire au mieux la Volonté de Dieu dans l’instant présent. «Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine ». (Matthieu 6:34)
Le combat dans les chutes :
Il nous est impossible de ne pas pécher. Il est écris « Car sept fois le juste tombe, et il se relève » (Proverbes 24:16). Tout est là, se relever. C’est le combat de celui qui chute. Lorsque nous tombons il y a deux attitudes qui empêchent notre relèvement, qui toutes les deux sont dictées par l’orgueil : Le découragement et la justification. Les deux attitudes sont un retournement de notre regard sur nous même au lieu de regarder Dieu. Sur le chemin de la croix Jésus nous a accompagné dans nos chutes. La première est celles des sens (sensualité, impureté, idolâtrie, gourmandise spirituelle, etc.), la seconde est celle de l’intelligence (orgueil intellectuel, pouvoir, domination, complaisance dans les mauvaises pensées, intolérance, fanatisme idéologique, désobéissance, etc.), la troisième spirituelle (magie, gnosticisme, orgueil spirituel, satanisme, etc.). Dieu s’est fait présent au cœur même de nos chutes et il s’est relevé pour nous relever avec Lui. Lorsque nous tombons, ne nous regardons pas mais regardons Jésus qui nous a rejoint jusque là, et attrapons la main qu’il nous donne en sa Miséricorde. Non seulement cela nous permettra de marcher á nouveau dans la fidélité, mais en plus de consoler et de réjouir le Seigneur. « De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance ». (Luc 15:7). Le père Finet (fondateur des foyers de charité) disait. « La fidélité n’est pas de ne jamais tomber mais de tomber en montant ». C'est-à-dire de ne jamais tourner le dos á Dieu.
Le combat et la croix
Ce n’est pas nous directement qui combattons, mais la grâce de Dieu en nous. Les souffrances et les déchirures du combat nous unissent au combat par essence qui est celui de la passion de Jésus. Nous devons nous réjouir dans la foi d’être ainsi uni aux souffrances du Christ. Cela non seulement pour nous même mais pour tous ceux que le Seigneur a attaché á notre âme et pour les intentions de l’Eglise. « Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Eglise ». (Colossiens 1:24). La plus grande valeur des souffrance du combat spirituel est que celui-ci nous identifie au Christ en Croix. C’est sur la Croix que nous manifestons le plus grand Amour. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ». (Jean 15:13). La Croix est le lit nuptial où nous nous unissons à Jésus. « La croix est l’autel de la nouvelle alliance » (Catéchisme de l’EC.1182). La Croix est la porte de ciel, l’accès a la résurrection. « Conduis nous par Sa Passion et par Sa Croix a la gloire de sa résurrection » (Oraison de l’angélus). C’est sur la Croix que nous portons du fruit tirant notre fécondité de la Fécondité du Christ. « et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Eglise ». (Colossiens 1:24).
Le Combat pour l’Eglise et en Eglise
Tous nos combats pour rester fidèle sont valorisés par le sacrifice du Christ en Croix. Lorsque nous combattons telle ou telle tendance mauvaise en nous, que nous disons oui a la volonté de Dieu même si nous disons ce oui du bout des lèvres dans la tourmente d’une sorte d’agonie et que nous disons « non » aux sollicitations du Malin, nous en faisons bénéficier ceux et celles qui sont enchaînés dans ce péché que nous sommes en train de combattre ; nous faisons bénéficier par notre oui ceux et celles qui hésite á dire oui ou qui ne le peuvent ; par notre « non » á Satan nous écartons les tentations de certains et certaines qui étaient prêt á succomber. Le christianisme n’est pas une religion individualiste, nous sommes le corps du Christ qui est Son Eglise. Tous ce que fait un membre de l’Eglise a automatiquement des répercutions sur les autres, non seulement sur les membres de l’Eglise visible mais sur toute l’humanité présente dans le corps du Christ en souffrance sur la Croix. Que nous soyons un ermite dans la solitude ou un militants dans l’action concrète, cela est la même chose.
Le combat dans la prière
« Les frères demandent à Abba Agathon : "Parmi toutes les bonnes actions, quelle est celle qui demande le plus d'efforts ?". Il répond : "Excusez-moi, mais je crois que c'est la prière. Oui, chaque fois que tu veux prier, tes ennemis veulent t'empêcher de le faire. En effet, ils le savent : pour arrêter ta marche vers Dieu, il n'y a qu'un moyen : te détourner de la prière ! Quand tu commences quelque chose de bien, n'importe quoi, si tu continues avec courage, tu trouveras le repos. Mais pour la prière, tu dois combattre tes ennemis jusqu'à la mort ». (Les Apophtegmes des pères du désert)
Que de distraction, que de pensées, que de tentations lorsque nous prions. C’est souvent l’action où nous vivons les plus durs combats. Cela est normal pour plusieurs raisons.
Le diable connaît le pouvoir unique de la prière, il fera donc tout pour nous en écarter. Il commence souvent par des attaques grossières et évidentes, puis celles-ci se font de plus en plus subtiles. Ce qu’il veut c’est nous faire abandonner la prière.
Nos attachements aux choses de ce monde se manifestent lorsque nous tentons d’élever notre esprit vers Dieu.
Notre mental blessé qui résonne de façon désordonné veut garder le contrôle de notre prière. « Il faut que je prie de cette façon ! Non plus tôt de celle-ci ! J’ai oublié telle prières ! Je serai mieux dans cette position ».
Prier en Hébreu est un verbe réflexif. C’est à dire que lorsque nous tournons notre regard vers Dieu dans la prière, Dieu tourne son vers nous et tout ce qui fait obstacle entre Lui et nous est mis en lumière. Reconnaître cette réalité et lui offrir fait partie du combat dans la prière.
L’écharde dans la chair
« il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir. Trois fois j’ai supplié le Seigneur de l’éloigner de moi et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2 Corinthiens 7 :7-9)
Chacun de nous a une ou plusieurs échardes dans la chair. Cette inclinaison persistante á tel ou tel péché que nous n’arrivons pas é éliminer et cela malgré la prière et les sacrements. Dieu semble ne pas nous écouter. Cette écharde qui nous fait, malgré nous, tomber bien trop souvent, dans ce travers que nous abhorrons. C’est humiliant ! Oui, c’est humiliant et si Dieu le permets c’est dans ce but, car le plus grand péché est l’orgueil.
Que faire ? Nous ne pouvons et ne devons pas nous résoudre à baisser les bras. Nous devons sans cesse combattre et sans cesse nous relever et savoir en tirer profit.
Comment en tirer profit ? En en faisant une occasion de développer une attitude de plus grande humilité. « Lorsque je tombe, loin de me désespérer, je me confie a Dieu qui me donne ainsi une occasion de m’humilier » St Thérèse de l’EF.
Nous constatons aussi qu’elle agit comme une sonnette d’alarme. Dés que nous nous éloignons de la Volonté de Dieu dan l’instant présent, ou que nous nous engageons dans des situations pas claires, voila que l’alarme fonctionne en faisant réapparaître cette tendance.
Nous devons être aussi attentif au fait qu’elle peut être l’arbre qui cache la foret. En effet le diable peut nous en faire une telle préoccupation, que nous ne regardons que cela en oubliant de regarder et de nous occuper á déraciner une ivraie beaucoup plus nocive qui pousse dans le champ de notre âme juste derrière cette « écharde ».
La ténacité à vouloir nous en débarrasser, peut aussi venir de l’orgueil. Nous ne pouvons pas nous accepter ainsi devant Dieu, attendant tout de Lui Seul. » Prend pitié du pécheur que je suis ! » « Ma grâce te suffit ». Les chose viendront en leur temps lorsque notre cœur serra assez enraciné dans l’humilité.
En attendant il nous faut combattre, toujours plus abandonné et confient dans la Miséricorde de Dieu. Un moine orthodoxe du mont Athos, St Silouane, était tombé dans l’orgueil. Le Seigneur le plongea dans une sorte d’enfer et lui dit « Tiens ton esprit en enfer et de désespère pas »
Enfin, il y a certains péchés, et l’écharde en est un, qu’il ne faut pas aborder de front, ni trop nous en préoccuper. Car cela leur donne une importance trop grande et intensifie leur pouvoir par une réaction obsessionnelle. Regarder Dieu, nous oublier en Lui. « Ma grâce te suffit »
Le combat dans les tentations
« Le démon ne tente que les âmes qui veulent sortir du péché et celles qui sont en état de grâce. Les autres sont à lui, il n'a pas besoin de les tenter ». Saint Curé d'Ars, Sermon (1° dimanche de Carême)
Nous confondons souvent tentations et péché. Parfois celles-ci sont si fortes que nous avons l’impression de pécher. Les tentations sont inévitables le Seigneur Lui-même les a éprouvées « Jésus fut conduit par l’Esprit Saint dans le désert ou Il fut tenter par le diable pendant 40 jours » (Luc 4 :1-2).
Ce combat face aux tentations peut prendre plusieurs formes selon les tempéraments, Il n’est donné qu’aux athlètes de Dieu de les aborder de front. Pour la plus part d’entre nous cela se passe différemment. N’essayons pas de les combattre de front réfugions nous dans les bras de Dieu. « Sitôt que vous sentez en vous quelques tentations, faites comme les petits enfants quand ils voient le loup ou l'ours dans la campagne; car tout aussitôt, ils courent entre les bras de leur père et de leur mère, ou pour le moins les appellent à leur aide et secours. Recourez de même à Dieu, réclamant sa miséricorde et son secours ». (Saint François de Sales, Introduction à la vie dévote, IV-7). Laissons les passer comme des nuages dans le ciel, sans les retenir ni vouloir les arrêter. Comme Jésus dans la barque au milieu de la tempête, reposons nous dans ses bras. « Et voici, il s’éleva sur la mer une si grande tempête que la barque était couverte par les flots. Et Lui, il dormait ». (Matthieu 8:24). Cela ne semble pas être très combatif. Détrompons nous. Cela Demande un efforts presque plus grand que le combat de front, car nous devons mettre en berne notre orgueil et devenir des petits enfants. Cela demande de développer, la foi en la Toute Puissance de Dieu qui nous aime et cela malgré les apparences qui peuvent nous donner le sentiment du contraire. Les apôtres dans leur humanité réagir ainsi. « Ils le réveillèrent, et lui dirent: Maître, ne t’inquiètes-tu pas de ce que nous périssons? » (Marc 4:38). Et Jésus leur répondit « Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi? Alors il se leva, menaça les vents et la mer, et il y eut un grand calme ». (Matthieu 8:26)
Les tentations sont indispensables pour affermir notre foi et développer nos forces pour le combat spirituel « Rien n'est aussi nécessaire que d'apprendre à combattre, car c'est dans la tentation qu'on apprend à se connaître tel qu'on est. C'est dans les tentations qu'on voit ce qu'est le fond. Combien les tentations sont merveilleusement utiles ! Elles deviennent aussi profitables que les vertus à celui qui voudrait considérer attentivement cette utilité. De même que la grâce est nécessaire, la tentation, elle aussi, est nécessaire, car c'est dans la tentation que la vertu est conçue et c'est aussi en elle qu'elle s'achève : il lui faut cette épreuve pour devenir réelle ». (Jean Tauler, Sermon, 75)
Le combat de la vigilance
« Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible ». Marc 14:38
Le combat pour être vigilant, ne pas oublier Dieu. Nous commettons beaucoup de péché par omission. Si dans le « je confesse á Dieu » nous exprimons les péchés par omissions c’est que cela n’est pas négligeable. Les péchés par omission sont toujours les fruits de la non vigilance. C’est parce que, dans le ou les instants que nous avons vécu nous avons oublié Dieu.
Mais comment penser sans cesse à la Volonté de Dieu et s’efforcer de l’accomplir ? Là encore vivre ce que nous avons à vivre en aimant dans l’instant présent le mieux que nous pouvons. Toujours nous demander avant de faire quelque chose est ce que cela est bien la Volonté de Dieu. Rien n’est petit qui est fait par amour. St Thérèse de l’EF disait « On peut sauver une âme en ramassant avec amour un épingle qui traîne par terre ». Mais faisons quand même attention de ne pas tomber dans le scrupule. Dieu est riche et large dans sa générosité, et il peut se présenter a nous plusieurs choix dont 9 sur 10 sont volonté de Dieu. De plus il y a certains actes, comme faire la vaisselle ou aller au travail qui sont, de soi, Volonté de Dieu. Il faut aussi être attentif á l’Amour car certains choix qui semble religieux, donc être Volonté de Dieu, ne sont pas obligatoirement Volonté de Dieu. Deux exemple : « Si tu présente ton offrande al l’autel et que tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère; puis, viens présenter ton offrande ». (Matthieu 5:23-24). St Vincent de Paul disait « si tu es en prière et qu’un pauvre frappe a ta porte, laisse ta prière pour l’accueillir. C’est quitter Dieu pour Dieu »
Le combat et la charité
« Très souvent nos yeux myopes et incrédules ne voient pas que tous les êtres ont été créés comme un cadeau pour nous, et nous pour eux » (Chiara Lubich, pensées et spiritualité. Ed NC)
Aimer semble tout naturel, mais aimer comme Dieu nous le demande n’est pas aussi simple et le combat est souvent acharné. Il ne s’agit pas d’aimer naturellement mais d’aimer de l’Amour même de Dieu. Alors cet Amour éclaire note être tout entier, car si l’Amour surnaturel n’exclut pas l’amour naturel, il l’illumine en l’accomplissant de manière surnaturel. Ce doit être Son Amour qui passe á travers nous pour rejoindre nos frères. « Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres ». (Jean 13:34). Ce « comme » fait toute la différence.
Aimer d’un amour de charité demande de mourir á soi même á nos façons trop naturels d’aimer. Et mourir n’est pas ce qu’il y a de plus facile. Par exemple : Savoir écouter jusqu’au bout pour comprendre l’autre afin de pouvoir l’aimer ; c’est mourir a nos réactions de bavardage, laisser en silence nos façons de penser mettre en veilleuse les réponses ou les objection qui spontanément nous viennent, pour que naisse le silence de l’écoute et que dans ce silence Dieu puisse parler, en nous et dans l’autre par notre qualité d’écoute aimante.
« Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » (Matthieu 5:44). Cet Amour de l’ennemi est ce qu’il y a de plus inhumain. C’est impossible dans l’ordre de la nature. Combattre nos ressentiments parfois légitimes, nos peurs de la différence, nos désirs de protection pour aimer notre ennemi c’est ouvrir notre cœur à un Amour divin.
Aimer de charité, c’est donner plus d’importance á l’amour de l’autre qu’a toutes nos possessions et nos sécurités. « Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique. (Luc 6:29). Le combat de la charité est le plus ardu qui soit. Car la ou est la charité Dieu est présent de la façon la plus forte et la plus manifeste. Et contre cela notre vieil homme et les démons déploient toutes leurs armes. La charité est le sommet des vertus, « Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l’espérance, la charité; mais la plus grande de ces choses, c’est la charité ». (1 Corinthiens 13:13) elle est éternelle. « La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra ». (1 Corinthiens 13:8) Celui qui aime de charité se retrouve instantanément au sommet de la montagne. Il est saint.
Pour être saint combattons pour l’être dans l’instant présent par un Amour de charité afin de l’être dans l’instant qui va suivre.
joel queyras- Date d'inscription : 06/05/2011
Age : 77
Localisation : inde
Re: le combat spirituel
Bonjour Joel Queyras
Merci infiniment de ce 2e texte, qui est magnifique...
Que Dieu vous garde et vous bénisse..
Bon et Saint Dimanche avec Jésus !
Fraternellement
Merci infiniment de ce 2e texte, qui est magnifique...
Que Dieu vous garde et vous bénisse..
Bon et Saint Dimanche avec Jésus !
Fraternellement
Invité- Invité
Sujets similaires
» Le Combat Spirituel
» Le combat spirituel : Ce qui est de DIEU et ce qui ne l'est pas
» Conférence sur le combat spirituel de 2023 aux USA
» Site tres interessant sur le combat spirituel...
» Méditation - Le combat spirituel : lutte intérieure !
» Le combat spirituel : Ce qui est de DIEU et ce qui ne l'est pas
» Conférence sur le combat spirituel de 2023 aux USA
» Site tres interessant sur le combat spirituel...
» Méditation - Le combat spirituel : lutte intérieure !
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum