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Fin des Temps et Fin du Monde, vraiment le même événement ?

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Fin des Temps et Fin du Monde, vraiment le même événement ? Empty Fin des Temps et Fin du Monde, vraiment le même événement ?

Message par Manu Dim 18 Déc 2011 - 23:37

L'expression "Fin des Temps" est similaire à "Fin du Temps des Nations". C'est l'époque dans laquelle nous vivons. Le Christ revient une deuxième fois spirituellement afin d'inaugurer "Des Cieux Nouveaux et une Terre Nouvelle", c'est le "Millénaire de Paix" prophétisé dans l'Apocalypse de St Jean. A la fin de ces mille ans de Paix, il sera donné à Satan une dernière occasion de tourmenter l'humanité, puis ce sera le retour ultime du Christ, la "Fin du Monde".

Cette interprétation n'a rien à voir avec l'hérésie du "Millénarisme" condamnée à juste titre par l’Église :
“Le Millénarisme condamné par l’Église aux temps de St Augustin ne concerne pas les mille ans, mais la présence du Christ sur la terre, un Christ perçu comme roi suprême de toute la Planète, occupé pendant mille ans à faire des festins, avec des banquets et des ballets mondains, comme les païens avaient l’habitude de faire en ce temps-là, y compris les beuveries des ivrognes et les orgies sexuelles. Ces fameux “millénaristes" fondaient leur proposition sur une phrase du texte biblique, celle qui dit: “Le temps des noces de l’agneau est arrivé. La mariée est prête!" “Écris: heureux les invités au banquet des noces de l’agneau!” Père Penasa.
La condamnation du St Office émise en 1944 a été rédigée par l’Église en réponse à la position adoptée par un théologien espagnol qui, quelques années auparavant, avait proposé un Millénarisme un peu moins grossier que celui qui avait déjà été condamné au préalable. (Le théologien espagnol proposait d’éliminer les abus culinaires et sexuels, tout en gardant l’image politique du Christ). Cette condamnation du St Office porte la date du 14 juillet 1944 (décret n. 3839), et le Catéchisme de l’Église catholique en fait mention à l’article n. 676. (Au besoin, voir aussi les notes n. 87 et n. 102).

C'est un sujet difficile, car les Mormon, les Témoins de Jéova, le New Age, la Franc-Maçonnerie, les gens du NWO (New World Order), annoncent eux aussi une aire de paix, mais qui est plus matérialiste que spirituelle.

Que sont donc ces "mille ans de Paix" dont parle St Jean ? S'ils étaient déjà passés, cela se saurait !

Merci d'avance de vos réactions. Il y a encore beaucoup à dire mais j'arrête là pour l'instant.

Manu

Date d'inscription : 18/12/2011

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Fin des Temps et Fin du Monde, vraiment le même événement ? Empty Re: Fin des Temps et Fin du Monde, vraiment le même événement ?

Message par sycier Lun 19 Déc 2011 - 9:49

Sur ce sujet, je viens de trouver sur un site qui s'appelle Bible ouverte ces textes que voici , je ne sais pas si l'on peut se fier à ces interprétations ? :

" Le règne terrestre de Jésus-Christ ou Millenium
et un coup d'oeil vers l'éternité
Note préliminaire

Dans sa Parole, Dieu nous révèle les points essentiels de l'avenir, mais ne donne pas tous les détails. De ce fait, diverses interprétations ont vu le jour, même chez les chrétiens sincères. Le point de vue exprimé ci-après porte le nom de "prémillénarisme" en ce sens qu'il prévoit le retour de Christ pour inaugurer le Millénium. Cette doctrine tient compte de tous les enseignements de la Bible sur ce sujet, elle est donc la plus solidement fondée.
1. Le déroulement du règne de Christ sur la terre

Le règne de Christ sur la terre est introduit par sa victoire sur l'Antichrist, le faux prophète et Satan ( Ap 19:17-20:3a). L'Antichrist et le faux prophète sont jetés dans l'étang de feu et de soufre; Satan est lié et perd ainsi toute sa puissance d'action.

Le règne terrestre de Christ dure 1000 ans ( Ap 20:4-6), d'où son nom de Millénium.

Avant le début de ce règne, les croyants d'avant Jésus-Christ, les rachetés du temps de l'Eglise ainsi que les saints de la grande tribulation ressuscitent ( Ap 20:4, Ap 20:6; 1 Co 15:22-23).

La fin du règne est marquée par une denière révolte de Satan qui, délié pour un peu de temps, séduit les nations et les entraîne à sa suite à se rebller contre Dieu ( Ap 20:8-9).

Définitivement vaincu, Satan est à son tour jeté dans l'étang de feu et de soufre ( Ap 20:10; 1 Co 15:24).

Tous ceux qui ne sont pas ressuscités avant le Millenium ressuscitent à la fin de celui-ci pour comparaître devant le grand trône blanc du jugement dernier ( Ap 20:11-15).
2. Les caractéristiques du règne de Christ sur la terre

Satan est lié et empêché de séduire les nations ( Ap 20:1-3);
les saints de tous les temps règnent avec Christ ( Da 7:18, Da 7:27; Ap 5:10; 2 Ti 2:12; 1 Th 3:13);
la paix règne sur la terre ( Es 2:2-4; Es 9:5-6; Es 32:17-18);
la justice est établie sur la terre ( Es 11:3-5; Ps 85:14; Ap 19:11, Ap 19:15);
Israël est un témoignage pour les autres nations ( Za 8:13, Za 8:21-23; Ez 37:27-28; cf. Ro 11:12, Ro 11:15);
la nature est affranchie de la malédiction ( Es 11:1-10; Ro 8:19-22);
la terre est remplie de la connaissance de Dieu ( Es 11:9; Ha 2:14). "
sycier
sycier

Féminin Date d'inscription : 14/12/2011

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Message par Rémi Lun 19 Déc 2011 - 14:38

Sycier, cela vient d'un site évangélique et peut différer de l'interprétation catholique de cet évènement. Essayer de vous en tenir à des sites catholiques conforme à notre foi.

Le mille ans est symbolique et non d'une durée de milles années précisément.

Voici un peu d'enseignement sur ce point et sur celui d'un supposé enlèvement.




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L’enlèvement
9 mars 2009
Cette doctrine, qui connaît un retentissement fulgurant aux Etats Unis, est de plus en plus acceptée dans les milieux évangéliques francophones. Les romans “Left Behind” s’appuyant sur cette vision de la fin des temps se vendent par dizaines de millions d’exemplaires de par le monde. Le but de cet article est de donner le point de vue catholique, exposer brièvement la doctrine de l’enlèvement telle qu’elle est communément enseignée et enfin montrer en quoi elle est contraire aux Ecritures et par là même dangereuse.

La doctrine catholique de l’enlèvement.

Le mot “rapture”, (“enlèvement” en anglais) vient du latin raptus utilisé par la traduction latine de la Bible (la Vulgate) qui traduit le terme grec harpazo qui signifie “enlever”, “emporter”. Ce terme est utilisé en 1 Thess 4, 17: “après quoi nous, les vivants, nous qui serons encore là, nous serons réunis à eux et emportés sur des nuées pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Ainsi nous serons avec le Seigneur toujours.”

St Paul enseigne ici que les croyants qui seront vivants lors de la seconde venue du Christ ne connaîtront pas la mort. Au contraire ils seront glorieusement transformés et réunis (en étant enlevés) aux saints qui sont déjà avec le Christ. Cette interprétation catholique est aussi celle des chrétiens orthodoxes, de la plupart des protestants, ainsi que de beaucoup d’évangéliques.

Dans la suite de cet article, la terme « enlèvement » sera utilisé dans le sens donné par le dispensationalisme, exposé ci-après.

La doctrine de l’enlèvement

Au 19ème siècle, les Etats Unis connurent une explosion de mouvements et de groupes divers centrés sur le retour du Christ (Adventisme). L’un de ces mouvements, le dispensationalisme, fondé par John Nelson Darby en 1830, proposa une interprétation étrange de la Bible. L’histoire du salut se diviserait en sept période distinctes ou dispensations, chacune ayant un rôle particulier dans le plan de Dieu. Nous nous attacherons ici seulement à deux aspects de ce système compliqué liés à l’enlèvement: la venue du Christ et la vision de l’Eglise.

Darby enseignait qu’à la première venue du Christ, la nation d’Israël le rejeta. Ainsi il s’est tourné vers les païens destinés au salut. Dans le même temps, il s’est temporairement détourné des juifs pour les punir. Ainsi faisant “l’horloge prophétique” a cessé de fonctionner. Toutes les prophéties et les promesses de l’Ancien Testament (AT) sont suspendues.

Lorsque le temps des païens sera accomplie (Lc 21, 24), Jésus reviendra en secret pour emmener l’Eglise (à savoir les croyants païens) au ciel. Les chrétiens seront alors enlevés pour rencontrer Jésus dans les nuées et retourner avec lui au ciel. Le but de l’Eglise sera alors achevé. Puis commencera une période de sept ans de tribulation et de destruction sur la terre, au cours de laquelle l’Antéchrist règnera. Après ces sept ans, Jésus reviendra publiquement et infligera une défaite à l’Antéchrist et à ses fidèles.

Les juifs accepteront alors le Christ comme leur sauveur et deviendront le peuple du royaume. Christ règnera littéralement mille ans sur terre (Ap 20, 4), à la tête de la nation d’Israël restaurée. De fait l’horloge prophétique d’Israël va de nouveau fonctionner et les prophéties de l’AT vont s’accomplir. Israël va rétablir la religion de l’AT avec ses rituels et ses sacrifices d’animaux. Ceci sera le royaume dont parle Jésus (Mt 4, 17; 16, 19; etc). Israël sera à nouveau le peuple du royaume, ayant toujours été le peuple élu par Dieu. L’Eglise était seulement un bricolage de dernière minute, une solution temporaire jusqu’à ce qu’Israël revienne dans le giron. Après la fin de ces mille ans, Satan sera relâché et rapidement définitivement conquis et ce sera alors la fin du monde.

Ce rapide survol explique la raison pour laquelle les dispensionalistes sont tellement centrés sur Israël et n’ont une grande appréciation de l’Eglise (vue comme un bouche trou temporaire). Ils interprètent la création de l’état moderne d’Israël comme l’évènement ayant fait redémarrer l’horloge prophétique. Dès lors l’Enlèvement est imminent…

Problèmes avec cette doctrine de l’Enlèvement

Une vision défectueuse de l’Eglise

Affirmer que l’Eglise est une improvisation destinée aux païens n’est pas biblique, pas plus que la notion que le royaume prêché par Jésus se réalisera dans l’avenir. En Mt 4, 17, Jésus affirme: “le royaume des Cieux est tout proche“. En Mt 16, 13-20, lorsque Jésus enseigne qu’il établira Son Eglise sur le Roc (st Pierre), il dit à ce dernier :”Je te donnerai les clés du royaume des cieux“.

L’Ecriture sainte appelle l’Eglise, le Corps du Christ (Eph 5, 23; Col 1, 24), la Nouvelle Jérusalem (Ap 21, 2 ; comparer Ap 21, 14 et Eph 2, 19-22), l’Epouse du Christ que Jésus épousera à la fin des temps (Ap 21, 9). Jésus a promis qu’il serait avec Son Eglise tous les jours jusqu’à la fin des temps (Mt 28, 20).

L’idée que l’Eglise est une simple phase avant la restoration d’Israël ne se trouve nulle part dans l’Ecriture. Pire encore elle contredit l’enseignement biblique très clair que le Royaume de Dieu est l’Eglise. Le Catéchisme précise:” Pour accomplir la volonté du Père, le Christ inaugura le Royaume des cieux sur la terre ” (LG 3). Or, la volonté du Père, c’est d’” élever les hommes à la communion de la vie divine ” (LG 2). Il le fait en rassemblant les hommes autour de son Fils, Jésus-Christ. Ce rassemblement est l’Église, qui est sur terre “ le germe et le commencement du Royaume de Dieu ” (LG 5).” (CEC n° 541). Ceux qui soutiennent cette doctrine de l’Enlèvement enseignent que l’Eglise catholique est la fausse religion qui va s’aligner avec l’Antéchrist, la Prostituée de Babylone (Ap 18)!

Une vision défectueuse d’Israël

L’Ancien Testament est accompli dans le Nouveau. Le sacerdoce de l’AT est accompli dans le sacerdoce du Christ. Les sacrifices de l’AT furent accomplis dans le sacrifice du Calvaire. Contrairement à ce qu’affirment les dispensationalistes, Dieu n’a pas deux peuples (Israël et l’Eglise) mais un seul! “Tous ceux qui croient au Christ, le Père a voulu les appeler à former la sainte Eglise”. Cette “famille de Dieu” se constitue et se réalise graduellement au long des étapes de l’histoire humaine, selon les dispositions du Père: en effet, l’Eglise a été “préfigurée dès l’origine du monde; elle a été merveilleusement préparée dans l’histoire du peuple d’Israël et dans l’Ancienne Alliance; elle a été instituée enfin en ces temps qui sont les derniers; elle est manifestée grâce à l’effusion de l’Esprit Saint et, au terme des siècles, elle sera consommée dans la gloire” (LG 2).” (CEC 752). C’est pour cela que l’Eglise catholique s’est toujours comprise comme le Nouvel Israël (Ga 6, 16; Eph 2, 11-12), et le nouveau Peuple de Dieu (1P 2, 9-10) qui entre dans la Nouvelle Alliance donnée par Jésus (Heb 8, 8-13). Pour autant il n’y a pas de substitution: l’Eglise est Israël élargie aux nations. Jésus a accompli sa mission,”lui qui des deux peuples n’en a fait qu’un” (Eph 2, 14). Les païens sont greffés sur l’olivier d’Israël (Rm 11) en attendant que les juifs qui ont refusé de croire en Jésus le Messie et qui se sont coupé de l’arbre soient un jour à nouveau greffés.

Si la fondation de l’état d’Israël est un signe fort de la fidélité de Dieu et ne peut être considéré comme un fait anodin, il ne faut pas cependant lui attribuer une dimension messianique, ni évidemment souhaiter la reconstruction du Temple, ce qui serait nier le salut obtenu par Jésus sur la croix.

Une lecture défectueuse de 1 Thess 4

Aucun verset de 1 Thess 4 n’évoque une venue secrète de Jésus. Au contraire Paul parle de la résurrection des morts lors de la seconde venue du Christ. Afin de rassurer les Thessaloniciens, apparemment concernés par le fait que les chrétiens morts avant le retour de Jésus ne puissent pas participer à Sa triomphale venue, Paul enseigne que “les morts qui sont dans le Christ ressusciteront les premiers“. puis les chrétiens encore en vie les rejoindront et “ensemble avec eux…rencontreront le Seigneur dans les airs“. Alors “nous seront toujours avec le Seigneur“.

“Mais nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis, afin que vous ne vous affligiez pas, comme les autres hommes qui n’ont pas d’espérance. Car si nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu amènera avec Jésus ceux qui se sont endormis en lui. Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur: Nous, les vivants, laissés pour l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui se sont endormis. Car, au signal donné, à la voix de l’archange, au son de la trompette divine, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts dans le Christ ressusciteront d’abord. Puis nous, qui vivons, qui sommes restés, nous serons emportés avec eux sur les nuées à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons pour toujours avec le Seigneur. ” (1 Thess 4, 13-17)

Paul enseigne clairement que tous les chrétiens rencontreront Jésus lors de sa deuxième venue. Il parle de l’avènement du Christ, pas de plusieurs venues. Cet avènement sera annoncé par la voix d’un archange et par le son de la trompette: pas d’enlèvement secret! Paul évoque ceux qui seront encore là; c’est-à-dire ceux qui ont survécu jusqu’à la fin du monde. Il n’est pasfait mention de sept ans de tribulation.

Encore plus important, il n’est pas fait mention d’un changement de direction de Jésus. Notons que Jésus “descendra du ciel”. Il viendra du ciel vers la terre. Paul ne parle pas d’un demi tour effectué après la rencontre des chrétiens dans les airs. Le verbe grec pour “rencontre” est apantesis. C’est un terme technique précis qui désigne la pratique antique des notables d’une ville qui sortait de l’enceinte à la rencontre du roi ou d’un grand dignitaire et l’escortaient dans son entrée dans la cité. Ils partageaient ainsi la gloire de l’arrivée du visiteur. Il est à noter que les citoyens quittent la ville, rencontrent le dignitaire et puis retournent avec lui dans la ville. Les citoyens changent de direction, pas le dignitaire qui continue vers sa destination. C’est exactement le sens d’apantesis utilisé dans la Bible. Mt 25, 6 décrit les cinq vierges sages qui sortent pour rencontrer (apantesis) le fiancé et qui l’accompagne pour retourner aux noces. Les vierges effectuent un demi tour, alors que l’époux continue dans sa direction. Ac 28, 15 décrit comment un groupe de chrétiens de Rome, apprenant la venue de Paul sortent de la ville pour le « rencontrer » (apantesis) et l’escorter de retour dans la ville.

Ainsi ici en 1 Thess 4, 17, il nous est dit que tous les chrétiens partiront à la rencontre (apantesis) de Jésus dans les airs. Puis nous ferons demi tour et escorterons notre Roi vers sa destination finale : la terre. Nous ferons partie du cortège triomphal du Christ, lorsqu’il viendra prendre possession de la terre et achever l’histoire du monde. Donc ici pas d’enlèvement des chrétiens au ciel, ni de demi tour du Seigneur…

Il faut aussi noter que le Nouveau Testament nous donne d’autres détails. En 1 Co 15, 50-58, Paul fait de nouveau référence à la génération qui ne mourra pas. Mais il ajoute le fait que le son de la trompette sera celui de la dernière trompette. La mort est vaincue « La mort a été engloutie dans la victoire » (1 Co 15, 54). Paul parle très clairement de la venue du Christ à la fin du monde : « Oui, je vais vous dire un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés. En un instant, en un clin d’œil, au son de la trompette finale, car elle sonnera, la trompette, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons transformés. » (1Co 15, 51-52)

Mt 24, 29-31 décrie le même évènement que 1 Thess 4 (voir le tableau plus bas). Or Mt 24 est considéré par tous les chrétiens comme faisant référence à la fin du monde : «Aussitôt après la tribulation de ces jours-là (…)alors apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l’homme ; et alors toutes les races de la terre se frapperont la poitrine ; et l’on verra le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire. Et il enverra ses anges avec une trompette sonore, pour rassembler ses élus des quatre vents, des extrémités des cieux à leurs extrémités. » (Mt 24, 29-31)

Puisque Mt 24 décrit la venue du Christ à la fin des temps dans les mêmes termes que 1 Thes 4, 13-18, alors les deux passages parle d’un seul et unique évènement : l’enlèvement se produit à la venue du Christ en gloire à la fin des temps. De plus cet enlèvement ne se produit pas avant la tribulation mais « aussitôt après ».

2 Thess 2 confirme cela en précisant que cet évènement se produira après l’apostasie (la rebellion) et la révélation de l’antéchrist : «à propos de la Venue de notre Seigneur Jésus Christ et de notre rassemblement auprès de lui, (…)Que personne ne vous abuse d’aucune manière. Auparavant doit venir l’apostasie et se révéler l’Homme impie, l’Etre perdu,(…) Alors l’Impie se révélera, et le Seigneur le fera disparaître par le souffle de sa bouche, l’anéantira par la manifestation de sa Venue. » (2 Thess 2,1.3.8)

Tableau récapitulatif des quatre passages relatifs au même évènement : le retour en Gloire du Christ (à noter les parallèles entre 1 Thes 4, 13-17 et les autres passages)
1 Thess 4, 13-17 Mt 24, 29-31 2 Thess 2, 1.3.8 1 Co 15, 51-52
« l’Avènement du Seigneur » « le Fils de l’homme venant » « la Venue de notre Seigneur Jésus Christ»
« à la voix de l’archange» « anges avec une trompette sonore»
« au son de la trompette» « trompette sonore» « elle sonnera, la trompette»
«ceux qui sont morts dans le Christ ressusciteront » « les morts ressusciteront»
«emportés avec eux (…)à la rencontre du Seigneur » « rassembler ses élus» «notre rassemblement auprès de lui »
« sur les nuées» « sur les nuées»
Quand est ce que cet évènement se produit ? « Aussitôt après la tribulation de ces jours-là» « Auparavant doit venir l’apostasie et se révéler l’Homme impie, l’Etre perdu» «au son de la trompette finale »



Une interprétation défectueuse de Mt 24, 38-41

Les dispensionalistes prétendent que ces versets parlent d’un enlèvement secret. Or ces versets n’en font aucune mention : « En ces jours qui précédèrent le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et les gens ne se doutèrent de rien jusqu’à l’arrivée du déluge, qui les emporta tous. Tel sera aussi l’avènement du Fils de l’homme. Alors deux hommes seront aux champs : l’un est pris, l’autre laissé ; deux femmes en train de moudre ; l’une est prise, l’autre laissée.». Dans le passage parallèle en Lc 17, 22-37, Jésus utilise à nouveau l’exemple du déluge et celui de la destruction de Sodome pour mettre l’accent sur la soudaineté de son retour. Mais cela ne se passe pas dans le secret ! «Comme l’éclair en effet, jaillissant d’un point du ciel, resplendit jusqu’à l’autre, ainsi en sera-t-il du Fils de l’homme lors de son Jour. » (Lc 17, 24). L’éclair n’a rien de secret. Jésus dit que le jugement au temps de Noé et de Lot ne s’est pas produit sans avertissement préalable : « de même en sera-t-il, le Jour où le Fils de l’homme doit se révéler.» (Lc 17, 30)

Révéler, c’est l’inverse de cacher. Ce jour sera la venue dans la Gloire du Christ qui sera manifeste pour tous, tout comme le déluge, la destruction de Sodome et l’éclair. Certains essaient d’utiliser le déluge et la destruction de Sodome pour appuyer leur théorie que les justes sont enlevés alors que les impies sont laissés sur terre. Or, dans les deux cas ceux qui sont enlevés sont les impies (cf Lc 17, 37 où Jésus dit que ceux qui seront pris seront rassemblés dans un lieu de mort «là aussi les vautours se rassembleront » ). Ceux qui restèrent sur terre furent les justes ! Ces évènements enseignent exactement l’inverse de la doctrine de l’enlèvement.

Aucun support scripturaire et patristique

Si l’enlèvement secret était vrai, nous devrions avoir un enseignement explicite dans la Bible et dans les écrits des Pères de l’Eglise. Or l’Ecriture n’enseigne qu’un seul retour su Christ. La « venue » du Seigneur est toujours au singulier et fait référence à sa venue à la fin des temps. De même, les pères de l’Eglise ont toujours enseigné une seule venue du Christ à la fin des temps.

Ignorance de l’accomplissement du ministère public de Jésus

Il y a deux mille ans, Jésus a accompli notre rédemption, après trois ans de ministère public. Sur la croix, Jésus « sachant que désormais tout était achevé » dit « Tout est accompli » (Jn 19, 28.30). Pourquoi Jésus aurait-il besoin de revenir pour un autre ministère public, cette fois ci long de mille ans ? Que reste-t-il à accomplir ? Il a déjà déclaré : « J’ai vaincu le monde » (Jn 16, 33). En 1944, le Magistère de l’Eglise catholique a condamné toute forme de millénarisme qui enseigne que Jésus retournerait pour régner visiblement sur la terre avant la fin du monde. Le Catéchisme réitère cet enseignement au numéro 676

Ignorance d’Ap 13

Les tenants de la doctrine de l’enlèvement insistent sur le fait que les saints (les chrétiens) seront enlevés avant la manifestation de l’antéchrist et la tribulation. Or Ap 13, 7-8 dit que l’antéchrist (la Bête) mène campagne contre les saints sur la terre !

Méconnaissance de la souffrance

Les adhérents à la doctrine de l’enlèvement mettent l’accent sur le fait que les croyant seront pris pour que les épreuves de la tribulation leur soient épargnées. Or ceci est un manque de compréhension de ce que la Bible enseigne à propos de la souffrance, à savoir qu’elle est un privilège pour ceux qui suivent le Christ (Col 1, 24 ; Rm 8, 17-18) ; Jésus a dit ses disciples qu’ils auraient des croix à porter (Mt 16, 24) et qu’ils souffriraient dans le monde (Jn 16, 33). En Ac 14, 22, il nous est dit qu’« il nous faut passer par bien des tribulations pour entrer dans le Royaume de Dieu ». L’Ecriture sainte est claire : suivre Jésus, c’est partager ses souffrances.

Les premiers martyrs n’ont pas été enlevés, ni les millions de saints brutalement torturés par les communistes au 20ème siècle, ni nos frères chrétiens actuellement persécutés (certains crucifiés) actuellement au Soudan… Et Apocalypse 13 nous dit que les saints vivants lors de la Grande Tribulation ne seront pas enlevés non plus. Il semble que l’adhésion à cette théorie est une forme d’évasion du réel, adaptée à la mentalité moderne complaisante et rejetant toute valeur à la souffrance.

Pour résumer, nous avons vu que la doctrine de l’enlèvement est anti-biblique, ignore le rôle de l’Eglise dans le plan du salut, n’est apparu qu’en 1830 et est rejeté par l’immense majorité des chrétiens comme une bizarrerie excentrique.


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Fin des Temps et Fin du Monde, vraiment le même événement ? Empty Re: Fin des Temps et Fin du Monde, vraiment le même événement ?

Message par sycier Lun 19 Déc 2011 - 17:27

Ah oui je n'étais pas sûre que c'était un site évangélique mais il est vrai qu'il semblerait qu'il y ait de grandes questions en ce moment sur la fin des temps et beaucoup de gens semblent confondre fin des temps et fin du monde, que dit le catéchisme de l'Eglise catholique exactement , oui je pense que nous devons nous fier à se que disent les Pères de l'Eglise et parmi les grands Saints de l'Eglise catholique, que disent-ils ?
Sur un autre site j'ai trouvé ceci , le site jeanderoquefort, qu'en pensez-vous ?

2.1.4 Distinction entre la « fin des temps » et la « fin du monde »

2.1.4.1 Catéchisme de l’Eglise Catholique

« Le salut [est] prêt à se manifester au dernier moment » (1 P 1,5) nous indique l’Apôtre Saint Pierre.

Ainsi, comme le souligne la note ‘e’ page 2321 de la Bible de Jérusalem, le salut définitif s’opérera au cours de « la dernière période de l’histoire, inaugurée par Jésus, qui s’achèvera par la Révélation ou Parousie (Cf. Jc 5,8 ; Mc 1,15) », correspondant à la « fin des temps » et non à la « fin du monde » comme nous le disions au § 2.1.3.1 en référence aux § 782 et § 2771 du Catéchisme de l’Eglise Catholique.

En ce sens, il est remarquable de noter dans la Table Analytiquedu Catéchisme de l’Eglise Catholique en version française, la nette distinction, entre la « fin des temps » au mot « fin », page 694, et la « fin du monde » au mot « monde », page 713.

En ce qui concerne la « fin des temps » nous pouvons légitimement retenir les § 682, 686, 865, 1042, 1060 où la dénomination est directement employée, en lien logique avec les § 1043 à 1050 puisque l’on y traite du même sujet, comme le titre de la section nous l’indique « l’espérance des cieux nouveaux et de la terre nouvelle » (sachant que le § 48 de constitution dogmatique du Concile Vatican II sur l’Eglise « Lumen Gentium », reproduis partiellement ci-dessous, prévoit également l’établissement « des cieux nouveaux et de la terre nouvelle » pour la période de la « fin des temps »).

En ce qui concerne la « fin du monde » nous retiendrons, de la même façon, les § 681, 1001 où la dénomination est directement employée.

Ainsi, pour le sujet qui nous intéresse, les deux paragraphes suivants du Catéchisme de l’Eglise Catholique apparaissent fondamentaux :

§ 681 : « Au Jour du Jugement, lors de la fin du monde, le Christ viendra dans la gloire pour accomplir le triomphe définitif du bien sur le mal qui, comme le grain et l’ivraie, auront grandi ensemble au cours de l’histoire ».

§ 682 : « En venant à la fin des temps juger les vivants et les morts, le Christ glorieux révélera la disposition secrète des cœurs et rendra à chaque homme selon ses œuvres et selon son accueil ou son refus de la grâce ».

2.1.4.2 Analyse critique

Après avoir identifié les paragraphes du Catéchisme de l’Eglise Catholique relatifs à la « fin des temps » et la « fin du monde », allons plus avant dans notre analyse conceptuelle.

A la lecture des § 681 et 682, cités ci-avant, il apparaît clairement qu’il est question du retour glorieux du Christ et du Jugement, et que, dans ce cas, les dénominations « fin du monde » et « fin des temps » seraient identiques voire équivalentes.

L’objectif de cette section est de bien montrer qu’il n’en est pourtant pas ainsi.

Pour ce faire j’illustrerai mes propos et développerai mon argumentaire à partir du § 48 de la constitution dogmatique du Concile Vatican II sur l’Eglise « Lumen Gentium »intitulé, page 84 de mon édition, « Caractère eschatologique de la vocation chrétienne » :

« Nous voilà donc déjà parvenus à la fin des temps (Cf. Co 10,11), […]. Mais tant qu’il n’y aura pas de nouveaux cieux et de terre nouvelle où habite la justice (Cf. 2 P3,13), l’Eglise voyageuse portera, dans ses sacrements et dans ses institutions, qui appartiennent à l’ère présente, le reflet de ce monde qui passe ; elle-même vit au milieu des créatures, qui jusqu’à présent soupirent et souffrent les douleurs de l’enfantement en attendant la révélation des fils de Dieu (Cf. Rm 8,19.22) […].
Avant de régner avec le Christ glorieux, nous comparaîtrons tous devant le tribunal du Christ pour recevoir le salaire du bien ou du mal que nous aurons accompli durant notre vie corporelle (Cf. 2 Co 5,10) ; et à la fin du monde « ceux qui auront fait le bien en sortiront pour la résurrection de la vie, et ceux qui auront fait le mal, pour la résurrection de la damnation (Cf. Jn 5,29 ; Cf Mt 25,46) ».

Rappelons tout d’abord, que ce texte a une portée dogmatique, c'est-à-dire qu’aucun fidèle y compris le Souverain Pontife lui-même ne peut le remettre en cause : c’est l’obéissance de la foi qui est ici requise pour l’ensemble des fidèles (Cf. § 2.1.1 Le « Magistère » de l’Eglise Catholique).

Son degré d’autorité garantit ainsi le caractère certain de ses affirmations, qui est par nature supérieur à celui du Catéchisme de l’Eglise Catholique et à fortiori tous les autres textes du Magistère « authentique » des papes, comme les discours, les homélies, ainsi que toute lettre apostolique ou encyclique.

La conjonction de coordination « et », placée entre les deux ensembles de propositions, fait apparaître une véritable césure dans le texte.

Ainsi, il est remarquable de vérifier que l’ensemble du texte précédant la conjonction de coordination « et »,concerne la période de la « fin des temps »qui doit s’achever par la seconde venue du Seigneur (Cf. § 782 et 2771 du Catéchisme de l’Eglise Catholique), alors que tout ce qui s’y trouve après (jusqu’au point final de la citation), se rapporte à la « fin du monde ».

Cette observation est d’une importante capitale puisqu’elle confirme de manière claire et irréfutable la différence majeure qu’il existe entre la « fin des temps » et la « fin du monde », nous permettant ainsi d’éviter une confusion quasi-systématique de ces deux dénominations qui ne sont absolument pas équivalentes.

Pour bien montrer qu’en aucun cas, cela ne saurait être une erreur ou un ajout dans la traduction française, il convient de présenter également le texte latin original, dans lequel il est aisé de vérifier que la conjonction de coordination « et » s’y trouve bien initialement.

Le texte présente ci-dessous, est le plus officiel qui soit, puisque qu’il provient des documents originaux du Concile Vatican II, retranscrits et accessibles sur le site du Vatican :

« Iam ergo fines saeculorum ad nos pervenerunt (Cf. 1 Cor 10,11) […].Donec tamen fuerint novi coeli et nova terra, in quibus iustitia habitat (Cf. 2 Pt 3,13), Ecclesia peregrinans, in suis sacramentis et institutionibus, quae ad hoc aevum pertinent, portat figuram huius saeculi quae praeterit et ipsa inter creaturas degit quae ingemiscunt et parturiunt usque adhuc et exspectant revelationem filiorum Dei (Cf. Rom 8,19-22) [...].
Etenim, antequam cum Christo glorioso regnemus, omnes nos manifestabimur "ante tribunal Christi, ut referat unusquisque propria corporis, prout gessit sive bonum sive malum" (2 Cor 5,10) et in fine mundi "procedent qui bona fecerunt in resurrectionem vitae, qui vero mala egerunt, in resurrectionem iudicii" (Io 5,29; Cf. Mt 25,46) ».

Il est vrai que la remarque que nous venons de formuler n’est pas évidente au premier abord, puisqu’elle impose la juxtaposition d’un autre texte du Magistère pour lever l’ambiguïté conceptuelle.

C’est la raison pour laquelle, une grande partie des prêtres, exégètes, et théologiens, peuvent commettre, en toute bonne foi, l’erreur sémantique fondamentale d’identifier « fin des temps » et « fin du monde », bien que ces deux dénominations renvoient à des réalités bien distinctes. C’est avec insistance, que j’attire votre attention sur ce point précis de doctrine, car c’est un élément majeur pour l’ensemble de notre argumentation.

Cette ambigüité est malheureusement omniprésente dans nos textes bibliques et doctrinaux, ce qui a généralement pour effet de cultiver une grande confusion.

Afin de montrer le caractère récurrent de cette erreur, il suffit par exemple de se reporter au passage de Mt 28,19-20 :

« 19 Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, 20 et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde ».

qui trouve d’ailleurs lui-même un écho différent selon les paragraphes du Catéchisme de l’Eglise Catholique auxquels on se réfère :

§ 2 : « Pour que cet appel retentisse par toute la terre, le Christ a envoyé les apôtres qu'il avait choisi en leur donnant mandat d'annoncer l’Evangile : "Allez, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous pour toujours, jusqu'à la fin du monde" (Mt 28,19-20). Forts de cette mission, les apôtres "s'en allèrent prêcher en tout lieu, le Seigneur agissant avec eux et confirmant la Parole par les signes qui l'accompagnaient" (Mc 16,20) ».

§ 788 : « Lorsque sa présence visible leur a été enlevée, Jésus n'a pas laissé orphelins ses disciples (Cf. Jn 14,18). Il leur a promis de rester avec eux jusqu'à la fin des temps (Cf. Mt 28,20), il leur a envoyé son Esprit (Cf. Jn 20,22 ; Ac 2,33). La communion avec Jésus en est devenue, d'une certaine façon, plus intense : "En communiquant son Esprit à ses frères, qu'il rassemble de toutes les nations, Il les a constitués mystiquement comme son corps" (LG 7) ».

ou encore dans le même Catéchisme de l’Eglise Catholique :

§ 988 : « Le Credo chrétien - profession de notre foi en Dieu le Père, le Fils et le Saint Esprit, et dans son action créatrice, salvatrice et sanctificatrice - culmine en la proclamation de la résurrection des morts à la fin des temps, et en la vie éternelle ».

alors qu’au § 1001 il est question de la Parousie et de la résurrection des morts liée à la « fin du monde » :

§ 1001 : « Quand ? Définitivement "au dernier jour" (Jn 6,39-40 ; Jn 6,44 ; Jn 6,54 ; Jn 11,24) ; "à la fin du monde" (LG 48). En effet, la résurrection des morts est intimement associée à la Parousie du Christ : Car lui-même, le Seigneur, au signal donné par la voix de l'archange et la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts qui sont dans le Christ ressusciteront en premier lieu (1 Th 4,16) ».

Ces observations révèlent ainsi que le Catéchisme de l’Eglise Catholique confond effectivement, comme la plupart des textes du Magistère « fin des temps » et « fin du monde ».

Pour autant, ces remarques n’affectent en rien le contenu doctrinal des textes qui nous sont proposés, mais entendent simplement relever certaines ambigüités qui peuvent s’avérer préjudiciables pour de nombreux fidèles.

Afin de conforter notre distinction entre « fin des temps » et « fin du monde », on peut également rapprocher un autre texte, cette fois du Magistère « authentique » du Saint Père Benoît XVI. C’est un extrait de l’audience générale du 12 novembre 2008 :

« […] Enfin, un dernier point qui peut nous paraître un peu difficile. Saint Paul en conclusion de sa première Lettre aux Corinthiens, répète et fait dire aux Corinthiens une prière née dans les premières communautés chrétiennes de la région palestinienne : Maranà, thà! Qui signifie littéralement "Notre Seigneur, viens !" (16, 22). C'était la prière de la première chrétienté et le dernier livre du Nouveau Testament, l'Apocalypse, se termine lui aussi par cette prière : "Seigneur, viens !". Pouvons-nous nous aussi prier ainsi ? Il me semble que pour nous aujourd'hui, dans notre vie, dans notre monde, il est difficile de prier sincèrement pour que périsse ce monde, pour que vienne la nouvelle Jérusalem, pour que vienne le jugement dernier et le juge, le Christ. Je pense que si sincèrement nous n'osons pas prier ainsi pour de nombreux motifs, nous pouvons cependant également dire d'une manière juste et correcte, avec la première chrétienté : "Viens, Seigneur Jésus !". Bien sûr nous ne voulons pas qu'arrive la fin du monde. Mais d'autre part, nous voulons également que se termine ce monde injuste.
Nous voulons également que le monde soit fondamentalement changé, que commence la civilisation de l'amour, qu'arrive un monde de justice, de paix, sans violence, sans faim. Nous voulons tout cela : et comment cela pourrait-il arriver sans la présence du Christ ? Sans la présence du Christ, un monde réellement juste et renouvelé n'arrivera jamais. Et même si d'une autre manière, totalement et en profondeur, nous pouvons et nous devons dire nous aussi, avec une grande urgence dans les circonstances de notre époque : Viens, Seigneur ! Viens à ta manière, selon les manières que tu connais. Viens où règnent l'injustice et la violence. Viens dans les camps de réfugiés, au Darfour, au Nord-Kivu, dans de nombreuses parties du monde. Viens où règne la drogue. Viens également parmi ces riches qui t'ont oublié, qui vivent seulement pour eux-mêmes. Viens là où tu n'es pas connu. Viens à ta manière et renouvelle le monde d'aujourd'hui.

Par ce court extrait, le Saint Père évoque la réalité de nos temps actuels. Temps qui ne sont pas ceux de la « fin du monde » mais bien ceux de la « fin des temps ».

Le Saint Père évoque son désir que « se termine ce monde injuste » pour laisser place à celui de la « civilisation de l’amour ».

De plus il est important de souligner que le Saint Père emploi les termes « nous pouvons cependant (également) dire d'une manière juste et correcte », ce qui a pour effet de lever toute équivoque, en bien montrant le caractère véridique et sûr d’une telle perspective.

Notons enfin, que le Saint Père appelle le Seigneur avec insistance une dizaine de fois dans ce court extrait, ce qui n’est absolument pas anodin ! Par une telle insistance, il entend en substance, nous signifier la proximité des évènements, en prenant le soin de préciser que le Christ reviendra selon « la manière et les manières » qu’Il connaît afin de « renouveler le monde d’aujourd’hui ».

L’annonce qui nous est faite est bien celle de la seconde venue du Seigneur pour cette « fin des temps » que le Saint Père prend le soin distinguer, il est vrai avec beaucoup de finesse de celle de la « fin du monde », en employant les termes : « Il me semble que pour nous aujourd'hui, dans notre vie, dans notre monde, il est difficile de prier sincèrement pour que périsse ce monde, pour que vienne la nouvelle Jérusalem, pour que vienne le jugement dernier et le juge, le Christ ».

Enfin, il convient de préciser quels temps sont à considérer lorsque l’on évoque la « fin des temps ».

Pour cela, je retranscris dans ce qui suit, l’intégralité de la note ‘63’, page 46 de l’ouvrage « Le soleil du divin Vouloir » de Johannes de Parvulis, qui me paraît tout à fait explicite :

« La Fin des Temps, c’est la Fin des Temps que la race juive a dû vivre en exil à partir de l’année 70 après J-C. L’expression Fin des Temps est liée à l’histoire du Peuple juif. En l’année 70 après J-C, les légions romaines ont pris Jérusalem, détruit le temple de Jérusalem et obligé les rescapés juifs à s’exiler. La somme des siècles que les Juifs ont dû passer en exil après ces évènements constitue le « Temps des Païens » ou « Temps des Nations païennes », (Lc 21,24). Puisque ce temps s’achève - car, en 1948, les Juifs ont pu rentrer à Jérusalem et réorganiser leur ancien Etat - cela signifie que les Juifs sont maintenant rendus à la fin des Temps [ce dont ils sont absolument convaincus, depuis leur retour à Jérusalem en 1948] qu’ils ont dû passer en exil, au sein des nations dites païennes. Cette Fin des Temps est une étape très importante pour le Peuple juif, mais aussi pour l’humanité entière ».

NB 1: En lien direct avec la dernière apparition de Fatima du 13 octobre 1917, au cours de laquelle se réalisa le « Miracle » (annoncé par la Très Sainte Vierge Marie le 19 août 1917) par le signe prodigieux de la danse du soleil observé par 70 000 personnes, se produisit simultanément, le mois suivant, un autre signe : la perspective du retour d’Israël en Palestine, par la Déclaration Balfour, publiée le 2 novembre 1917.

NB 2: « La Déclaration Balfour de 1917 est une lettre ouverte adressée à Lord Lionel Walter Rothschild (1868-1937), publiée le 2 novembre 1917 par Arthur James Balfour, le ministre britannique des Affaires Étrangères, en accord avec Chaim Weizmann, alors président de la Fédération Sioniste et qui sera élu en 1948 Président de l'Etat d'Israël […].
En publiant cette lettre le Royaume-Uni se déclare favorable à « l'établissement d'un foyer national pour le peuple juif en Palestine » (extraits de l’article « Déclaration Balfour de 1917 », de l’encyclopédie libre Wikipedia).

En complément voici la note ‘d’de la Bible de Jérusalem relative à Lc 21,24 :

« Les 70 ans de Jr 25,11 ; 29,10 ; 2 Ch 36,20-21 ; Dn 9,1-2, repris dans la prophétie des 70 semaines d’années de Dn 9,24-27, [représentent les] chiffres symboliques et mystérieux du temps accordé par Dieu aux nations païennes pour chatier Israël coupable, après quoi celui-ci verra sa délivrance ».

Par prolongement, c’est la fin d’une ère ou Satan a régné, la fin du chaos mondial que nous connaissons actuellement, où l’apostasie est devenue généralisée. Fin de la barbarie de ce monde, fait de guerres fratricides, de bouleversements climatiques, fin de ce monde matérialiste et athée, dans lequel l’argent et le pouvoir règnent en maître, mais aussi fin de la souffrance humaine physique et morale, car Dieu guérira tous les maux aussi longtemps que l’homme lui sera fidèle (car avant la « fin du monde », l’humanité se pervertira de nouveau).

Un autre temps va s’ouvrir celui de la réconciliation de Dieu avec les hommes, une ère de paix de joie et d’amour, un monde nouveau qui ne connaîtra plus la décadence, mais vivra de l’harmonie même et de la présence du Dieu vivant, c’est l’ère de l’amour de l’Esprit Saint qui vient.
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Message par sycier Lun 19 Déc 2011 - 18:57

Mais je ne sais pas qui est Jean de Roquefort, est-il crédible ? Car il y a vraiment de quoi perdre son latin en ce moment dans l'Eglise...
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Message par Rémi Lun 19 Déc 2011 - 21:12

sycier a écrit:Mais je ne sais pas qui est Jean de Roquefort, est-il crédible ? Car il y a vraiment de quoi perdre son latin en ce moment dans l'Eglise...

Ayant explorez un peu son site web je ne le conseille pas aux fidèles qui n'ont pas une bonne connaissance des véritables prophéties des saints sur la fin des temps car tout y est mélangé, les vrais prophètes avec les faux et son résumé de ce qui s'en vient n'est pas toujours conforme au magistère de l'Église catholique.

sycier a écrit:Car il y a vraiment de quoi perdre son latin en ce moment dans l'Eglise...

L'Église a toujours le même message, le problème c'est que beaucoup d'individus se croient investis d'une mission supposément divine et propagent de par le monde de fausses prophéties et de faux messages du ciel qui sèment la confusion dans l'Église. Cela sème l'anarchie sous couvert de supposés messages divin, ces "messagers" ont l'apparence de la piété mais renient ce qui en fait la force, ils parlent de Dieu mais enseignent par leurs comportement à ne pas suivre les directives de leurs évêques respectifs, la piété sans l'obéissance et l'humilité n'est que poudre aux yeux.


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Message par Manu Lun 19 Déc 2011 - 22:43

Un GRAND MERCI, Sycier pour ce commentaire très érudit et très pertinent !

Oui, Sycier, je suis d'accord qu'il y a de quoi en perdre son latin dans l’Église. Mon avis est que nous avons nos "scribes modernes", certains théologiens, qui se disent détenteurs de la connaissance des Écritures. Or, les passages prophétiques ont cette caractéristique qu'ils ne peuvent pas être décryptés sans l'aide d'une révélation qui seule peut nous en ouvrir le sens caché. C'est la raison pour laquelle Jésus fut adoré en tout premier par des bergers, par des "petits" au cœur pur et non par les scribes. C'est un peu ce qui se passe actuellement, ne trouvez-vous pas ? Prions pour le Pape, qu'il reste humble et continue à s'ouvrir à cette perspective d'une Parousie intermédiaire qui est la seule réponse valable à la fausse paix promise par les faux prophètes qui font la promotion du mondialisme babélien satanique (franc-maçonnerie).

Puissions-nous suivre Marie sur le chemin de l'humilité et entourer le Pape Benoît XVI de nos prières.

Encore merci à vous Sycier et Remi pour vos réactions !

Remi, je viens de voir votre dernier post. Vous avez parfaitement raison de nous rendre attentifs aux faux prophètes, c'est la raison pour laquelle il ne faut jamais lire une prophétie sans d'abord demander à l'Esprit Saint de nous éclairer. Je peux témoigner que l'Esprit nous éclaire vraiment si nous acceptons de nous laisser éclairer par Lui.

Manu

Date d'inscription : 18/12/2011

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