Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
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Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Voici un extrait du très bons livre dont je suis en train de terminer la lecture et qui aborde le sujet du discernement.
Précis de Théologie Ascétique et Mystique
Par Ad. TANQUEREY
Disponible sur JesusMarie.com
Voici l'extrait en question :
Précis de Théologie Ascétique et Mystique
Par Ad. TANQUEREY
Disponible sur JesusMarie.com
Voici l'extrait en question :
ARTICLE I. PHÉNOMÈNES MYSTIQUES EXTRAORDINAIRES DIVINS
On distingue deux sortes de phénomènes de ce genre: ceux de l'ordre intellectuel et ceux de l'ordre psycho-physiologique.
§ I. Phénomènes divins intellectuels
Ces phénomènes se ramènent à deux principaux : les révélations privées et les grâces gratuitement données.
I. Révélations privées
Nous exposerons : 1° Leur nature ; 2° Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses.
1° Nature des révélations privées
1490. A) Différence entre les révélations privées et publiques. La révélation divine en général est la manifestation surnaturelle faite par Dieu d'une vérité cachée : Lorsque cette manifestation se fait pour le bien de l'Eglise tout entière, c'est une révélation publique ; lorsqu'elle se fait pour l'utilité particulière de ceux qui en sont favorisés, on l'appelle révélation privée. Nous ne parlons ici que de cette dernière. Il y a eu, dans tous les temps, des révélations privées : l'Ecriture et les procès de canonisation nous en donnent des exemples. Ces révélations ne font pas partie de l'objet de la foi catholique, qui s'appuie uniquement sur le dépôt contenu dans l'Ecriture et la Tradition et confié à l'interprétation de la Sainte Eglise. Elles ne s'imposent donc pas à la foi de tous les fidèles ; lorsque l'Eglise les approuve, elle ne nous oblige pas à les croire, mais permet seulement, nous dit Benoît XIV, qu'elles soient publiées pour l'instruction et l'édification des fidèles : l'assentiment qu'on doit y donner n'est donc pas un acte de foi catholique, mais un acte de foi humaine fondé sur ce que ces révélations sont probables et pieusement croyables ». On ne peut publier les révélations privées sans l'approbation de l'autorité ecclésiastique (décret d’Urbain VIII, 13 mars 1625, de Clément IX, 23 mai 1668).
Cependant plusieurs théologiens pensent que les personnes elles-mêmes à qui ces révélations sont faites, et celles à qui Dieu fait signifier ces volontés, peuvent y croire d'une foi véritable, pourvu qu'elles aient des preuves certaines de leur authenticité.
1491. B) Comment se font les révélations. Elles se font de trois façons diverses : par des visions, des paroles surnaturelles, des touches divines. a) Les visions sont des perceptions surnaturelles d'un objet naturellement invisible pour l'homme. Elles ne sont des révélatibns que lorsqu'elles découvrent des vérités cachées. Elles sont de trois espèces : sensibles, imaginaires ou purement intellectuelles. 1) Les visions sensibles ou corporelles, qu'on appelle aussi apparitions, sont celles où les sens perçoivent une réalité objective naturellement invisible à l'homme. Il n'est pas nécessaire que l'objet perçu soit un corps en chair et en os, il suffit qu'il soit une forme sensible ou lumineuse. Ainsi on admet communément, avec S.Thomas, que Notre Seigneur, après son Ascension, n'est apparu personnellement que d'une façon très rare ; il n'apparaît donc généralement que sous une forme sensible qui n'est pas son véritable corps. Quand il apparaît dans l'Eucharistie, cela s'explique de deux façons, dit S. Thomas : ou par une impression miraculeuse dans les organes des yeux (ce qui est le cas lorsqu'il ne se fait voir qu'à un seul) ; ou par la formation dans l'air ambiant d'une forme sensible réelle, mais distincte du corps même de Notre Seigneur; car, ajoute-t-il, le corps du Sauveur ne peut être vu sous sa forme propre que dans un seul lieu : « Corpus Christi non potest in propria specie videri nisi in uno loco, in quo definitive continetur » (Sum. theol., III, q. 76, a. 8 ) . Ce qui est dit de Notre Seigneur s'applique à la Ste Vierge ; ainsi, quand elle est apparue à Lourdes, son corps demeurait au ciel, et, il n'y avait au lieu de l'apparition, qu'une forme sensible la représentant. C'est ce qui explique comment elle apparaît tantôt sous une forme et tantôt sous une autre.
1492. 2) Les visions imaginaires ou imaginatives sont celles qui sont produites dans l'imagination par Dieu ou par les anges, à l'état de veille ou pendant le sommeil. Ainsi un ange apparaît plusieurs fois à S. Joseph pendant son sommeil, et Ste Thérèse raconte plusieurs visions imaginaires de l'humanité de Notre Seigneur qu'elle eut à l'état de veille (Vie, ch. XXVIII) ; souvent ces visions sont accompagnées d'une vision intellectuelle qui en explique la signification (Vie, ch. XXIX). Parfois on parcourt, en vision, des contrées lointaines : ce sont alors, la plupart du temps, des visions imaginaires.
1493. 3) Les visions intellectuelles sont celles où l'esprit perçoit une vérité spirituelle, sans formes sensibles : telle fut la vision de la Sainte Trinité qu'eut Ste Thérèse, et que nous avons rapportée, n° 1473. Ces visions se font soit par des idées déjà acquises, mais que Dieu coordonne ou modifie, soit par des espèces infuses qui représentent mieux que des idées acquises les choses divines. Parfois elles sont obscures et ne manifestent que la présence de l'objet (Vie, ch. XXVII, p. 336) ; d'autres fois, elles sont claires, mais ne durent qu'un moment : ce sont comme des intuitions qui laissent une impression profonde (Château, 6e Dem., ch. X, p. 262).
II y a des visions qui réunissent deux ou trois caractères en même temps. Ainsi la vision de S. Paul sur le chemin de Damas fut à la fois sensible, quand il vit la lumière fulgurante, imaginative, quand les traits d'Ananie furent représentés à son imagination, et intellectuelle, lorsqu'il comprit la volonté de Dieu sur lui.
1494. b) Les paroles surnaturelles sont des manifestations de la pensée divine qui se font entendre aux sens extérieurs, aux sens intérieurs ou directement à l'intelligence. On les appelle auriculaires lorsque ce sont des vibrations miraculeusement formées qui retentissent aux oreilles ; imaginaires, lorsqu'elles se font entendre à l'imagination ; intellectuelles, lorsqu’elles s’addressent directement à l’intelligence.
1495. c) Les touches divines sont des sentiments spirituels délicieux imprimés dans la volonté par une sorte de contact divin, et qui sont accompagnés d'une vive lumière pour l'intelligence. On en distingue deux sortes : les touches divines ordinaires, et les touches divines substantielles, qui, tout en atteignant la volonté, sont si profondes qu'elles semblent se produire dans la substance même de l'âme ; de là ces expressions des mystiques qui déclarent avoir éprouvé un contact de substance à substance. En réalité ces touches s'exercent sur la fine pointe de la volonré et de l'intelligence, là où ces facultés s'enracinent dans la substance même de l'âme ; mais ce sont les facultés et non la substance, qui, d'après la doctrine de S. Thomas, perçoivent ces impressions. Cette fine pointe de la volonté est appelée par les mystiques la cime de l'esprit ou la cime de la volonté, ou encore le fond de l'âme.
1496. C) Attitude par rapport à ces grâces extraordinaires. Les grands mystiques sont unanimes à enseigner qu'il ne faut ni désirer ni demander ces faveurs extraordinaires. Ce ne sont pas en effet des moyens nécessaires pour arriver à l'union divine ; et parfois même, à cause de nos tendances mauvaises, ce sont plutôt des obstacles à l'union divine. C'est ce que montre en particulier S. Jean de la Croix ; il affirme que ce désir de révélations enlève la pureté de la foi, développe une curiosité dangereuse qui est une source d'illusions, embarrasse l'esprit de vains fantômes, dénote souvent un manque d'humilité et un manque de soumission à Notre Seigneur, qui, par les révélations publiques, nous a donné tout ce qu'il faut pour nous conduire au ciel. Aussi il s'élève avec force contre ces directeurs imprudents qui favorisent ce désir des visions. « Ils les encouragent, dit-il, à s'occuper de ces visions de façon ou d’autre, ce qui les empêche de marcher dans le pur et parfait esprit de foi. Ils ne les édifient et fortifient plus dans la foi ; et se prêtent à de longs entretiens au sujet de ces visions. Par là ils leur font comprendre que cela leur plaît ou qu'ils en font grand cas ; elles se comportent de même ? Alors ces âmes, livrées à leurs impressions, ne sont plus inspirées par la foi, ne sont plus vides, dépouillées et détachées de ces choses sensibles… Où est l'humilité de cette âme, du moment qu’elle croit qu’il y a là quelque chose qui est un bien, et même s'imagine que Dieu fait d'elle un cas spécial ?... Comme ces confesseurs se trouvent devant des âmes qui sont l'objet de manifestations divines, ils les utilisent, demandent qu'elles veuillent bien servir d'intermédiaires afin que Dieu leur fasse connaître ceci ou cela, pour eux-mêmes ou pour d'autres. Ces âmes sont alors assez niaises pour se charger de ce service... La vérité est que cela ne plaît pas à Dieu, et qu'il ne le désire d’aucune façon » (Montée, l. II, ch. XVI). Du reste ces visions sont sujettes à beaucoup d'illusions ; voilà pourquoi il faut donner des règles pour discerner les vraies des fausses.
Dernière édition par Rémi le Lun 25 Oct 2010 - 17:00, édité 1 fois
Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses 2
2° Règles pour le discernement des révélations
1497. Pour bien discerner les vraies révélations, et savoir reconnaître l'élément humain qui peut s'y glisser, il importe de tracer des règles aussi précises que possible. Ces règles concernent la personne qui reçoit des révélations, l'objet sur lequel elles portent, les effets qu'elles produisent, les signes qui les accompagnent.
A) Règles concernant la personne favorisée de révélations
1498. Dieu sans doute peut faire des révélations à qui il lui plaît, même à des pécheurs ; mais il ne le fait habituellement qu'aux personnes non seulement ferventes, mais déjà élevées à l'état mystique. D'ailleurs, même pour interpréter les vraies révélations, il est nécessaire de connaître les qualités et les défauts des personnes qui se croient favorisées de révélations. Or il faut pour cela, étudier leurs qualités naturelles et surnaturelles.
a) Qualités naturelles : 1) au point de vue du tempérament, sont-ce des personnes bien équilibrées ou atteintes de psycho-névrose ou d'hystérie ? Il est évident en effet que, dans ce dernier cas, il y a lieu de tenir en suspicion les prétendues révélations, parce que ces tempéraments sont sujets aux hallucinations. 2) Au point de vue mental, s'agit-il d'une personne de bon sens, au jugement droit, ou d'une imagination exaltée, jointe à une excessive sensibilité ? D'une personne instruite ou ignorante ? De qui a-t-elle reçu son instruction ? Son esprit n'est-il pas affaibli par la maladie, par de longs jeûnes ? 3) Au point de vue moral, la personne est-elle parfaitement sincère, ou bien a-t-elle l'habitude d'amplifier la vérité, quelquefois même de l'inventer ? Est-elle d'un caractère calme ou passionné ? La solution de ces questions ne prouvera pas sans doute l'existence ou la non-existence d'une révélation, mais aidera beaucoup à juger de la valeur du témoignage apporté par les voyants.
1499. b) Quant aux qualités surnaturelles, on examinera si la personne : 1) est douée d'une vertu solide, longuement éprouvée, ou seulement d'une ferveur plus ou moins sensible ; 2) si elle a une humilité sincère, profonde, ou si au contraire elle aime à se mettre en avant, à raconter à tout le monde ses faveurs spirituelles ; l'humilité vraie est la pierre de touche de la sainteté ; et si elle fait défaut, c'est un très mauvais signe ; 3) si elle fait connaître à son directeur ses révélations, au lieu de les communiquer à d'autres personnes, et si elle suit ses conseils avec docilité ; 4) si elle a déjà passé par les épreuves passives et les premiers degrés de con templation ; si surtout elle a des extases dans sa vie, c'est-à-dire, si elle pratique les vertus à un degré héroïque : généralement en effet Dieu réserve ces visions aux âmes parfàites.
1500. Remarquons bien que la présence de ces qualités ne prouve pas l'existence d'une révélation, mais rend le témoignage de la voyante plus croyable ; et que leur absence, sans en prouver la non-existence, la rend peu probable. En outre les renseignements ainsi obtenus permettront plus facilement de découvrir les mensonges ou les illusions des prétendues voyantes. Il en est en effet qui, par orgueil et pour se faire valoir, simulent volontairement des extases et des visions . D'autres, plus nombreuses, se font illusion, grâce à une vive imagination, et prennent leurs propres pensées pour des visions ou des paroles intérieures .
B) Règles concernant l'objet des révélations.
1501. C'est de ce côté surtout qu'il faut faire porter son attention : car toute révélation contraire à la foi ou aux bonnes mœurs, doit être impitoyablement rejetée, d'après l'enseignement unanime des Docteurs, fondé sur cette paroles de S. Paul : « Quand nous-mêmes, quand un ange venu du ciel vous annoncerait un autre Evangile que celui que nous vous avons annoncé, qu'il soit anathème » (Galat. I, 8 ). Dieu ne peut en effet se contredire, ni révéler des choses contraires à ce qu'il nous enseigne par son Eglise. De là un certain nombre de règles que nous allons rappeler. a) Il faut regarder comme fausse toute révélation privée en contradiction avec une vérité de foi : telles sont, par exemple, les prétendues révélations spirites qui nient plusieurs de nos dogmes, en particulier l'éternité des peines de l'enfer. Il en est de même, si elles sont opposées à l'enseignement unanime des Pères et Théologiens, qui est une des formes du magistère ordinaire de l'Eglise. S'il s'agit d'une opinion controversée entre théologiens, il faut tenir en suspicion toute révélation qui prétendrait en donner la solution, par exemple, qui trancherait la controverse entre thomistes et molinistes : Dieu n'a pas coutume de se prononcer sur des questions de ce genre.
1502. b) On doit rejeter aussi toute vision qui serait contraire aux lois de la morale ou de la décence : par exemple, des apparitions de formes humaines sans vêtements, un langage trivial ou immodeste, des descriptions minutieuses ou détaillées de vices honteux, qui ne peuvent qu'offenser la pudeur . Dieu, qui ne fait de révélations que pour le bien des âmes, ne peut évidemment être l'auteur de celles qui sont de nature à porter au vice. C'est en vertu du même principe que sont suspectes les apparitions qui manquent de dignité, de réserve, à plus forte raison toutes celles où éclate le ridicule ; ce dernier trait est la marque des contrefaçons humaines ou diaboliques : telles furent les manifestations du cimetière de Saint-Médard. c) On ne peut admettre non plus comme venant de Dieu des requêtes impossibles à réaliser, en tenant compte des lois providentielles et des miracles que Dieu a coutume de faire : Dieu ne demande pas en effet l'impossible .
C) Règles concernant les effets produits par les révélations.
1503. On juge l’arbre à ses fruits ; on peut donc juger des révélations par les effets qu'elles produisent dans l'âme. a) D'après S. Ignace et Ste Thérèse, la vision divine produit au début un sentiment d'étonnement et de crainte,bientôt suivi d'un sentiment profond et durable de paix, de joie et de sécurité. C'est le contraire pour les visions diaboliques ; si d'abord elles causent de la joie, elles produisent vite du trouble, de la tristesse, du découragement ; c'est par là en effet que le démon fait tomber les âmes.
1504. b) Les vraies révélations affermissent l'âme dans les vertus d'humilité, d'obéissance, de patience, de conformité à la volonté divine ; les fausses engendrent l'orgueil, la présomption, la désobéissance. Écoutons Ste Thérèse : « Cette grâce apporte avec elle, en un très haut degré, la confusion et l'humilité ; tandis que l'action du démon laisserait des effets tout contraires. Il est si manifeste qu'elle vient de Dieu… que l'âme ainsi favorisée se trouve dans l'impossibilité absolue d'y voir un bien qui lui soit propre : il est clair pour elle que c'est un don divin... Les trésors dont cette grâce enrichit l'âme, et les effets intérieurs qu'elle produit ne permettent pas de l'attribuer à la mélancolie. Le démon non plus ne pourrait procurer un si grand bien ; l'âme ne sentirait pas une paix si profonde, des désirs si constants de plaire à Dieu, un si grand mépris de tout ce qui ne la mène pas à lui ». (Château, 6e Dem., ch. VIII, p. 242-243).
1505. c) Ici se présente la question de savoir si on peut demander des signes pour confirmer les révélations privées. a) Si la chose est importante on peut le faire, mais humblement et conditionnellement ). car Dieu n'est pas tenu de faire des miracles pour prouver la vérité de ces visions. b) Si on lui en demande, il est bon de lui en laisser le choix. Le bon curé de Lourdes avait fait demander à l'apparition de faire fleurir un églantier en plein hiver ; ce signe ne fut pas accordé, mais la Vierge immaculée fit jaillir une source miraculeuse qui devait guérir les corps et les âmes. c) Quand le miracle demandé a été bien constaté, ainsi que sa relation avec l'apparition, il y a la une preuve sérieuse qui entraîne la conviction.
D) Règles pour discerner le vrai du faux dans les révélations privées.
1506. Une révélation peut être vraie en son fond et cependant mêlée d'erreurs accessoires, Dieu ne multiplie pas les miracles sans raison, et ne corrige pas les préjugés ou erreurs qui peuvent se trouver dans l'esprit des voyants : il a en vue leur bien spirituel et non leur formation intellectuelle. C'est ce que nous comprendrons mieux en analysant les principales causes d'erreurs qu'on rencontre en quelques révélations privées. a) La première cause, c'est le mélange de l'activité humaine avec l'action surnaturelle de Dieu, surtout si l'imagination et l'esprit sont d'une grande vivacité.
1) Ainsi on retrouve dans les révélations privées les erreurs du temps sur les sciences physiques ou historiques. Ste Françoise Romaine affirme qu'elle a vu un ciel de cristal entre le ciel des étoiles et l'empyrée, et attribue la couleur bleue du firmament au ciel des étoiles. Marie d'Agréda crut savoir par révélation que ce ciel de cristal se divisa en onze parties au moment de l'Incarnation.
2) On y retrouve aussi les idées, et parfois les préjugés ou systèmes des directeurs des voyantes. Sur la foi de ses directeurs, Ste Colette crut voir que Ste Anne s’était mariée trois fois et venait la visiter avec sa nombreuse famille. Parfois les saintes dominicaines et franciscaines parlent, dans leurs visions, conformément au système particulier de leur Ordre.
3) Des erreurs historiques se glissent aussi parfois dans les révélations : Dieu n'a pas coutume de révéler des détails précis sur la vie de Notre Seigneur ou de la Ste Vierge, quand ils n'ont qu'un intérêt médiocre pour la piété ; or plusieurs voyantes, confondant leurs pieuses méditations avec les révélations, donnent des détails, des chiffres, des dates qui contredisent des documents historiques ou d'autres révélations. Ainsi, dans les divers récits sur la Passion, bien des petits détails, racontés dans des visions, sont contradictoires (par exemple sur le nombre de coups que Jésus reçut dans sa flagellation), ou en opposition avec les meilleurs historiens.
1507. b) Une révélation divine peut être mal interprétée. Par exemple, Ste Jeanne d'Arc ayant demandé à ses voix si elle serait brûlée, elles lui répondirent de s'en remettre à Notre Seigneur, qu'il l'aiderait et qu'elle serait délivrée par grande victoire ; or elle croyait que cette victoire serait sa délivrance de prison ; ce fut en réalité son martyre et son entrée au ciel. S. Norbert avait déclaré savoir par révélation, d'une manière très certaine, que l'antéchrist viendrait du temps de la génération actuelle (XIIe s.) ; poussé à bout par S. Bernard, il dit qu'au moins il ne mourrait pas sans avoir vu une persécution générale dans l'Eglise. S. Vincent Ferrier avait annoncé le jugement dernier comme prochain, et semblé confirmer cette prédiction par des miracles .
1508. c) Une révélation peut être inconsciemment altérée par le voyant lui-même au moment où il cherche à l'expliquer, ou, plus souvent encore, par ses secrétaires. Ste Brigitte reconnaît elle-même que parfois elle retouchait ses révélations pour les mieux expliquer ; ces explications ne sont pas toujours exemptes d'erreurs. On reconnaît aujourd'hui que les secrétaires qui ont écrit les révélations de Marie d'Agréda, de Catherine Emmerich et de Marie Lataste, les ont retouchées dans une mesure qu'il est difficile de reconnaître. Pour toutes ces raisons, on ne saurait apporter trop de prudence dans l'examen des révélations privées.
Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses 3
Conclusion : conduite à tenir par rapport aux révélations privées
1509. a) Nous ne pouvons mieux faire que d'imiter la sage réserve de l'Eglise et des Saints. Or l'Eglise n'admet de révélations que lorsqu'elles sont bien et dûment constatées et, même alors, elle ne 1es impose pas à la croyance des fidèles. De plus, quand il s'agit de l'institution d'une fête ou de quelque fondation extérieure, elle attend de longues amlées avant de se prononcer, et ne se décide qu'après avoir examiné mûrement la chose en elle-même, et dans ses rapports avec le Dogme et la Liturgie. Ainsi la Bse Julienne de Liège, choisie par Dieu pour faire instituer la fête du S. Sacrement, ne soumit son projet aux théologiens que vingt-deux ans après ses premières visions ; ce ne fut que seize ans après que l'évêque de Liège institua la fête dans son diocèse, et six ans après la mort de la Bienheureuse que le pape Urbain IV l'institua pour toute l'Eglise (1264). De même la fête du Sacré-Creur ne fut approuvée que longtemps après les révélations faites à Ste Marguerite-Marie, et pour des motifs indépendants des révélations elles-mêmes. Il y a là pour nous une leçon dont il faut profiter.
1510. b) On ne se prononcera donc avec certitude sur l'existence d'une révélation privée que lorsqu'on aura des preuves convaincantes, ces preuves si bien résumées par Benoît XIV dans son livre sur les Canonisations. En général, on ne se contentera pas d'une seule preuve, on en exigera plusieurs ; et on se demandera si elles sont cumulatives et convergentes, si elles se confirment les unes les autres : plus elles sont nombreuses et plus on aura d'assurance.
1511. c) Quand un directeur reçoit des confidences sur des révélations, il se gardera bien de manifester de l'admiration : ce qui encouragerait les voyants à regarder immédiatement ces visions comme vraies, et peut-être à s'en enorgueillir. Il doit au contraire manifester que ce sont là des choses beaucoup moins importantes que la pratique des vertus, que l'illusion est facile, qu'il faut s'en défier, et, au début, les rejeter plutôt que de les accueillir. Telle est la règle tracée par les Saints. Voici ce qu'écrit Ste Thérèse : « Qu'il s'agisse d'âmes malades ou saines, il est toujours bon de se défier, jusqu'à ce qu'on soit bien assuré de l'esprit qui opère. C'est pourquoi je dis que, dans les commencements, le meilleur est toujours de faire opposition. Si ces effets sont de Dieu, ils ne continueront que mieux, car l'épreuve les fait croître au lieu de les diminuer : ceci est l'exacte vérité. Mais, d'autre part, il faut éviter de trop contraindre l'âme, comme aussi de la troubler, car il est certain qu'elle ne peut rien à cela » (Château, 6e Dem., ch. III, p. 186). S. Jean de la Croix est encore plus énergique ; après avoir signalé les six inconvénients principaux qu'il y aurait à bien accueillir ces visions, il ajoute : « Rien de plus agréable au démon qu'une âme qui cherche les révélations et en est avide ; c'est lui présenter toute facilité pour insinuer des erreurs et pour affaiblir la foi, et par là elle est le plus souvent exposée aux extravagances et aux fortes tentations » (Montée du carmel, l. II, ch. X).
1512. d) Cependant le directeur doit traiter avec douceur les personnes qui croient avoir des révélations : par là il obtiendra leur confiance et pourra plus efficacement connaître les détails qui lui permettront, après mûre réflexion, de porter un jugement. Si elles sont dans l’illusion, il n'en aura que plus d'autorité pour les éclairer et les ramener à la vérité. C'est le conseil que donne S. Jean de la Croix, pourtant si sévère à l'égard des visions : « Nous avons insisté avec sévérité sur la nécessité qu'il y a de se débarrasser des visions et révélations, ajoutant que les confesseurs doivent en détourner les âmes, loin de s'en entretenir avec elles, et cela ne veut pas dire qu'ils doivent se montrer durs et repousser avec mépris les déclarations faites à ce sujet. Par là on ferme la porte à toute confidence ; les âmes se resserrent et se renferment en elles-mêmes, de façon à ne plus rien dire ; et il n'en peut résulter que des misères » (Montée du Carmel, l. II, ch. XX).
1513. e) S'il s'agit de quelque institution ou fondation extérieure, le directeur se gardera bien de l'encourager sans avoir auparavant examiné avec soin les raisons pour et contre à la lumière de la prudence surnaturelle. Telle fut la conduite des Saints : Ste Thérèse, qui eut tant de révélations, ne voulut pas que ses directeurs fussent influencés dans leurs décisions uniquement par les visions qu'elle recevait. Ainsi, quand Notre Seigneur lui eut révélé de fonder le monastère réformé d'Avila, elle soumit humblement ce dessein à son directeur et, comme celui-ci hésitait, elle prit l’avis de St Pierre d'Alcantara, de St François Borgia et de St Louis Bertrand (Histoire de Ste Thérèse par une Carmélite, ch. XII).
Quant aux voyants eux-mêmes, ils n’ont qu’une règle à suivre, faire connaître leurs révélations à un sage directeur, et suivre humblement et en tout la ligne de conduite qu'il leur trace : c'est le plus sûr moyen de ne pas s'égarer.
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
OUI,merci a Rémi.En passant,ce livre de l'abbé Tanquerey est disponible chez plusieurs bouquinistes et,devrait etre acheté par tout catholique fervent.C'est un classique qui contient beaucoup d'informations essentiels.Ce genre de livre ne se fait plus,si on fait exeption a l'excellent :Je veux voir Dieu,du pere Eugene de l'enfant Jésus qui est LE livre a avoir pour tout connaitre sur la vie spirituelle selon l'esprit carmélitaine.Deux livres de chevet...
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
J'ai depuis quelques années fait l'acquisition d'un palm qui me permet de lire confortablement tout les livres des saints disponibles gratuitement sur le net et qui ne se retrouvent plus en vente, c'est presque aussi plaisant qu'avec un vrai livre et beaucoup moins fatiguant que sur un ordinateur. Je l'ai payé 75 $ et depuis ce temps j'ai lu des livres de ste-Thérèse d'Avila, de st-Jean de la croix, de Tanqueray, et j'en ai encore pour des années et des années avant d'avoir passé au travers de tout ce que j'ai en stock. Croyez-moi, ça n'en vaut vraiment la peine.
Rémi
Rémi
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Bonjour Remi,qu'est ce qu'un PALM?Jamais entendu parler.Pourrais tu me donner des informations précises a ce sujet car,étant un gros lecteur,ca pourrait m'intéresser.Si tu aimes Jean de la Croix et Therse d'Avila,tu aimeras surement le grand classique JE veux voir Dieu,du pere carme Marie Eugene de l'enfant Jésus.C'est probablement le meilleur livre actuellement sur la vie spirituelle et celle des carmes.Un vrai livre de chevet.Francesco
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Bonjour Francesco,
Voici ce qu'est un palm
c'est le modèle que j'ai et j'ai entièrement lu le livre de Tanqueray sur ce petit ordinateur qui fait 11 cm x 7 cm et qui peut contenir grâce à une carte sd comme dans les appareils photo numériques l'équivalent d'une très grandes bibliothèque, avec le logiciel approprié la lecture se fait très bien, celui sur la photo est un modèle de l'année 2003
Voici ce qu'est un palm
c'est le modèle que j'ai et j'ai entièrement lu le livre de Tanqueray sur ce petit ordinateur qui fait 11 cm x 7 cm et qui peut contenir grâce à une carte sd comme dans les appareils photo numériques l'équivalent d'une très grandes bibliothèque, avec le logiciel approprié la lecture se fait très bien, celui sur la photo est un modèle de l'année 2003
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Voici Francesco l'apparence de ce petit appareil pour lire.
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Ca semble intéressant mais ca coute combien apparox?Et,ou trouves tu les livres ou disquettes de livres?Merci
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Bonjour Francesco,
Celui que j'ai acheté était neuf mais datait déja de quelques années, je l'ai payé 75$, mais les modèles plus récents ce vendent minimum 200$, il y un modèle moins cher mais la résolution de l'écran n'est pas terrible pour la lecture, il faut au moins un affichage de "320x320 pixels".
Il y a toujours des appareils usagés qui pourraient bien faire le travail et à moindre coût.
Pour les disquettes, c'est simplement des petites cartes SD qui vont dans les appareils de photo numériques et qui ne coûtent pas très chères 20$ et plus.
Les livres sont simples à trouver, je télécharge les pages du site web JesusMarie.com, cette appareil peux lire les pages web comme un ordinateur mais il est préférable de les transformer en format .Doc
Celui que j'ai acheté était neuf mais datait déja de quelques années, je l'ai payé 75$, mais les modèles plus récents ce vendent minimum 200$, il y un modèle moins cher mais la résolution de l'écran n'est pas terrible pour la lecture, il faut au moins un affichage de "320x320 pixels".
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Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Dernière édition par Rémi le Dim 5 Juin 2011 - 1:35, édité 1 fois (Raison : Lien cassé ; réparé)
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
La Croix Glorieuse de Dozulé Origine
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Organisation
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Origine
Marie (Madeleine) Aumont, née en 1924, est à l’origine de ce mouvement. Elle a reçu une série de 49 apparitions entre le 28 mars 1972 et le 6 octobre 1978 à DOZULE dans le Calvados-France. Ces apparitions et visions se répartissent comme suit : 35 apparitions de Jésus, 5 visions d’hosties miraculeuses, 2 apparitions de l’archange Michel et 7 apparitions de la croix glorieuse. La teneur des messages est apocalyptique : le « Christ » demanderait de dresser une gigantesque croix haute de 738 m., faute de quoi une immense catastrophe nucléaire dévasterait le monde avant l’an 2000. Alors ceux qui auront vénéré la croix de Dozulé seront sauvés. En fait, cette croix n’a jamais pu être érigée. La révélation a alors été modifiée : il faut élever 100 croix de 7,38 m. A ce jour, il en existe 450 à travers le monde. En plus un bassin doit être creusé où les personnes seront purifiées. Pour les adeptes de la Croix Glorieuse, Satan dirige le monde et il a séduit l’Eglise elle-même. En outre, le culte de la vierge Marie est hyper-développé avec toutes sortes de révélations, messages et secrets.
Nom
Le nom officiel du mouvement fondé en 1982 est « l’Association des Amis de la Croix Glorieuse de Dozulé ». Son siège est situé à 75007 PARIS, 171 rue de l’Université. Il possède la maison d’Editions Résiac -BP 6 – F-53130 MONTSURS. Un livre a été publié : « Dozulé, le Retour Glorieux du Fils de l’Homme », Nouvelles Editions Latines, Paris, 1983. La propagande se fait par la diffusion de cassettes et le démarchage des groupes catholiques romains à tendances traditionalistes et mariales. Les attaques contre l’Eglise officielle sont virulentes. Les pratiques de dévotion du mouvement sont celles du catholicisme d’avant le concile de Vatican II et elles ne sont pas exemptes de superstition : chemin de croix, rosaire, processions, Médaille Miraculeuse de la Rue du Bac, consécration de la France au Sacré-Cœur...
Organisation
La Croix Glorieuse de Dozulé n’est donc pas un mouvement à l’intérieur de l’Eglise catholique romaine. L’évêque de Bayeux, dont dépend Dozulé, a condamné les apparitions, après enquête canonique, en 1972, 1985 et 1991. Le pèlerinage est interdit aux catholiques romains par leurs autorités ecclésiastiques. Bernard Vignot, spécialiste des « Petites Eglises » pense qu’il s’agit d’une Eglise parallèle et il signale que l’ADFI situe ce groupe parmi les sectes pseudo-catholiques. Le climat passionnel, l’atmosphère apocalyptique et le mysticisme incontrôlé qui y règnent ne sont pas sans danger.
Jacques LEMAIRE, Vigi-Sectes Belgique
1) Logo – La croix glorieuse -présenté en
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Merci de mettre vos messgaes ds la bonne section.C'est la 4e fois aujourd'hui.La prochaine fois,vos messages seront supprimés tout simplement.Si vous etes incapable de bien fonctionner avec ce forum,nous ne vous retenons pas.....Y'a des limites au manque de respect
Nom
Organisation
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Origine
Marie (Madeleine) Aumont, née en 1924, est à l’origine de ce mouvement. Elle a reçu une série de 49 apparitions entre le 28 mars 1972 et le 6 octobre 1978 à DOZULE dans le Calvados-France. Ces apparitions et visions se répartissent comme suit : 35 apparitions de Jésus, 5 visions d’hosties miraculeuses, 2 apparitions de l’archange Michel et 7 apparitions de la croix glorieuse. La teneur des messages est apocalyptique : le « Christ » demanderait de dresser une gigantesque croix haute de 738 m., faute de quoi une immense catastrophe nucléaire dévasterait le monde avant l’an 2000. Alors ceux qui auront vénéré la croix de Dozulé seront sauvés. En fait, cette croix n’a jamais pu être érigée. La révélation a alors été modifiée : il faut élever 100 croix de 7,38 m. A ce jour, il en existe 450 à travers le monde. En plus un bassin doit être creusé où les personnes seront purifiées. Pour les adeptes de la Croix Glorieuse, Satan dirige le monde et il a séduit l’Eglise elle-même. En outre, le culte de la vierge Marie est hyper-développé avec toutes sortes de révélations, messages et secrets.
Nom
Le nom officiel du mouvement fondé en 1982 est « l’Association des Amis de la Croix Glorieuse de Dozulé ». Son siège est situé à 75007 PARIS, 171 rue de l’Université. Il possède la maison d’Editions Résiac -BP 6 – F-53130 MONTSURS. Un livre a été publié : « Dozulé, le Retour Glorieux du Fils de l’Homme », Nouvelles Editions Latines, Paris, 1983. La propagande se fait par la diffusion de cassettes et le démarchage des groupes catholiques romains à tendances traditionalistes et mariales. Les attaques contre l’Eglise officielle sont virulentes. Les pratiques de dévotion du mouvement sont celles du catholicisme d’avant le concile de Vatican II et elles ne sont pas exemptes de superstition : chemin de croix, rosaire, processions, Médaille Miraculeuse de la Rue du Bac, consécration de la France au Sacré-Cœur...
Organisation
La Croix Glorieuse de Dozulé n’est donc pas un mouvement à l’intérieur de l’Eglise catholique romaine. L’évêque de Bayeux, dont dépend Dozulé, a condamné les apparitions, après enquête canonique, en 1972, 1985 et 1991. Le pèlerinage est interdit aux catholiques romains par leurs autorités ecclésiastiques. Bernard Vignot, spécialiste des « Petites Eglises » pense qu’il s’agit d’une Eglise parallèle et il signale que l’ADFI situe ce groupe parmi les sectes pseudo-catholiques. Le climat passionnel, l’atmosphère apocalyptique et le mysticisme incontrôlé qui y règnent ne sont pas sans danger.
Jacques LEMAIRE, Vigi-Sectes Belgique
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Merci de mettre vos messgaes ds la bonne section.C'est la 4e fois aujourd'hui.La prochaine fois,vos messages seront supprimés tout simplement.Si vous etes incapable de bien fonctionner avec ce forum,nous ne vous retenons pas.....Y'a des limites au manque de respect
Invité- Invité
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Et avec tout ça Mariangelica, vous y croyez quand même ?
Elqana- Date d'inscription : 02/05/2009
Age : 56
Localisation : Picardie
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Elqana, ce en quoi je crois, c'est en mes difficultés pour me servir de l'ordinateur. L'ordi est tout nouveau pour moi et je me perds un peu. La je crois vraiment que je ne suis pas dégourdie du tout.
Ce en quoi je crois encore c'est dans mes difficultés pour m'exprimer
Il y a à peine 1 mois environ que je suis sur internet, cela fait le deuxième forum à peine que j'essaie et je me fais incendier et voici à nouveau, on ne m'accepte pas. Je suis désolée, je vous demanderais s'il vous plaît d'être un peu comprehensif à mon égard. Pardonnez mon incapacité
merci
Ce en quoi je crois encore c'est dans mes difficultés pour m'exprimer
Il y a à peine 1 mois environ que je suis sur internet, cela fait le deuxième forum à peine que j'essaie et je me fais incendier et voici à nouveau, on ne m'accepte pas. Je suis désolée, je vous demanderais s'il vous plaît d'être un peu comprehensif à mon égard. Pardonnez mon incapacité
merci
Invité- Invité
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Je suis d'accord Mariaangelica et n'hésitez pas a demander notre aide au niveau des fonctions.Nous avons tous été débutant un jour sur le net et nous sommes la pour aider.Elqana, ce en quoi je crois, c'est en mes difficultés pour me servir de l'ordinateur. L'ordi est tout nouveau pour moi et je me perds un peu. La je crois vraiment que je ne suis pas dégourdie du tout.
Ce en quoi je crois encore c'est dans mes difficultés pour m'exprimer
Il y a à peine 1 mois environ que je suis sur internet, cela fait le deuxième forum à peine que j'essaie et je me fais incendier et voici à nouveau, on ne m'accepte pas. Je suis désolée, je vous demanderais s'il vous plaît d'être un peu comprehensif à mon égard. Pardonnez mon incapacité
merci
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Bonjour Mariaangelica, le problème n’est pas tant dans le fait que les messages sont mal postés (et j’aurais mauvaise mine de vous en faire grief après la bourde que j’ai commise moi-même), mais dans leur contenu, qui relève plus de la propagande que de l’argumentaire.mariaangelica a écrit:Elqana, ce en quoi je crois, c'est en mes difficultés pour me servir de l'ordinateur. L'ordi est tout nouveau pour moi et je me perds un peu. La je crois vraiment que je ne suis pas dégourdie du tout.
Ce en quoi je crois encore c'est dans mes difficultés pour m'exprimer
Il y a à peine 1 mois environ que je suis sur internet, cela fait le deuxième forum à peine que j'essaie et je me fais incendier et voici à nouveau, on ne m'accepte pas. Je suis désolée, je vous demanderais s'il vous plaît d'être un peu comprehensif à mon égard. Pardonnez mon incapacité
merci
Pour ce qui est de votre post ci-dessus, expliquez-moi comment vous pouvez y croire alors qu’il y est fait mention de l’esprit sectaire et des attaques virulentes (je cite) contre l’église ?
Elqana- Date d'inscription : 02/05/2009
Age : 56
Localisation : Picardie
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Elqana, bonjour ! Des attaques virulentes contre l'Eglise, il y en a toujours eues et malheureusement, il y en aura encore tout comme les esprits sectaires. Ce à quoi je crois c'est véritablement à toutes ses apparitions à divers endroits dans le monde de la Vierge Marie et de Jésus. Ce à quoi, je crois aussi c'est aux attaques de personnes malveillantes qui déforment les paroles de Jésus et de Marie. Souvenez vous, il y a 2000 ans, comment les paroles de Jésus étaient déformées par ceux qui entouraient Jésus et les apôtres. Les mensonges, la jalousie etc... ont conduit Jésus à la Croix. Lorsqu'il y a une apparition, j'ai par habitude de lire et d'écouter celle ou celui qui sous l'inspiration de Jésus ou de Marie ont écrit leurs Messages pour le monde. Je ne m'écarte pas de l'origine des Messages, par la vérité de Dieu aux voyants, ceux qui ont reçu le don de voyance pour porter les Messages à l'Eglise afin qu'ils reconnaissent les faits et paroles de Dieu. Dès qu'il y a apparition, comme moi, vous savez très bien que des personnes faussent les paroles de Dieu et c'est pourquoi c'est si long pour l'Eglise de les reconnaître. Mais lorsque Dieu par Jésus et Marie, nous demande de diffuser les Messages, alors, je crois qu'il faut vraiment le faire. Je suis tout à fait d'accord pour ne pas les diffuser aux endroits où ont eu lieu les apparitions surtout quand l'Evêque l'interdit. Cependant, je crois bien que la volonté de Dieu est de l'écouter en diffusant Ses Messages. Je vous en prie, vous supplie, diffuser les Messages de Dieu partout dans le monde, là où vous vous trouver. Merci ! Je dois partir de ce forum, à tous, frères et soeurs en Christ, je vous salue.
Invité- Invité
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
J'ai bcp de difficulté a suivre la logique de cet énoncé.....e suis tout à fait d'accord pour ne pas les diffuser aux endroits où ont eu lieu les apparitions surtout quand l'Evêque l'interdit. Cependant, je crois bien que la volonté de Dieu est de l'écouter en diffusant Ses Messages.
Nous le faisons mais seulement celles qui ont recu l'Accord de l'éveque .Nous publions aussi les fausses apparitions ou révélations mais au lieu de tout gober comme venant de Dieu,nous prenons le temps de Discerner.....selon les criteres établis par l'église.Je vous en prie, vous supplie, diffuser les Messages de Dieu partout dans le monde, là où vous vous trouver.
Ca c'est une grosse erreur car vous ne réaliser pas qu'il y a des fraudeurs,des illuminés qui veulent se faire reconnaitre comme des saints et des gens souffrant de délires de type religieux....En gobant tout sans discerner,vous ouvrez la porte du pere du mensonge et ne le réaliser pas....Lorsqu'il y a une apparition, j'ai par habitude de lire et d'écouter celle ou celui qui sous l'inspiration de Jésus ou de Marie ont écrit leurs Messages pour le monde.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Francesco, bonjour ! En matière de foi, libre à chacun de croire ou de ne pas croire. Il ne m'appartient pas de vous donner à croire quoi que ce soit mais seulement de faire connaître à vous comme aux autres ce que j'ai appris des témoignages de ceux et celles qui ont vécu les apparitions et écrit les Messages que Dieu veut répandre dans le monde entier. Sur ce, je crois m'être bien fait comprendre. Une petite question Francesco << Qui êtes vous pour prétendre que je suis dans l'erreur ?>> Comment pouvez-vous oser et contrer ma foi. Mais qui êtes vous donc ? S'il vous plaît gardez vos distances et restez dans votre foi et moi dans la mienne. Merci
Ma réponse:
Ma réponse:
L’Église est au service des volontés et des œuvres de son Seigneur qui est le seul Maître de sa Révélation. Ce serait du subjectivisme, et cela relèverait de l’hérésie moderniste, que de ramener l’Église au rôle d’un guide des sentiments pieux du peuple et à la seule préoccupation de l’édification des fidèles. L’Église est tenue non seulement de transmettre le dépôt de la Révélation venue des Apôtres, mais encore de l’expliciter en tenant compte des révélations dites privées, lorsque leur fin première est directement apostolique par la transmission d’un message public pour le bien des âmes et pour la réalisation d’un grand dessein providentiel.
Invité- Invité
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Francesco, permettez-moi de vous dire que pendant que vous perdez votre temps à attendre la décision de l'Eglise, moi je diffuse comme il plaît à Dieu, tous Ses Messages partout dans le monde sauf aux endroits où les Evêques l'interdissent.
Invité- Invité
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Quand c'est bouché, c'est bouché!!!
Annette- Date d'inscription : 19/10/2009
Age : 56
Localisation : Chti pays
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Ca donne un bon exemple de ce que la société axée sur le moi a créé.Je me fais ma propre foi et merde a tout ceux qui ne me croient pas.....Ca ressemble vraiment a ca.....[b].
Les hérétiques ont le meme langage et j'ai bien peur que ce courant de folie apparitionniste n'en viennent a créer un réel schisme ds l'église......Du moins la pensée sectaire est déja la....[b].
Les hérétiques ont le meme langage et j'ai bien peur que ce courant de folie apparitionniste n'en viennent a créer un réel schisme ds l'église......Du moins la pensée sectaire est déja la....[b].
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Ma tres chere Invitée,je tiens a souligner que,contrairement avous,nous étudions les révéaltions selon la pensée de l'église alors que vous,vous les étudiez selon votre égo.......La est la différence.....Qui êtes vous pour prétendre que je suis dans l'erreur ?>> Comment pouvez-vous oser et contrer ma foi. Mais qui êtes vous donc ? S'il vous plaît gardez vos distances et restez dans votre foi et moi dans la mienne.
La foi n'est pas un magasin ou on choisit ce qui nous convient mais le respect d'une révélation divine.....Vous vous dirigez vers l'hérésie.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Clair non....La hiérarchie de l’Église a compétence et autorité pour juger des apparitions et des demandes du Ciel ainsi que pour examiner la foi et la véracité des voyants. Pour reconnaître la qualité surnaturelle de ces révélations dites privées, elle dispose de ses règles traditionnelles d’enquête, d’investigation et de discernement des esprits.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
Donc ,nous ne pouvons pas décider de notre propre sentiement au nu niveau des révélations privées mais respecter les décisions de l'église(point barre).Tandis que le dépôt de la Révélation dite publique, contenu dans la Tradition apostolique et dans l’Écriture sainte, se trouve établi par l’inspiration divine et conservé dans l’Église par l’infaillible assistance de l’Esprit-Saint, l’Église hiérarchique doit s’informer des révélations privées pour en juger selon ses lumières ordinaires. Elle devra s’assurer de la réalité des faits, de la sincérité des témoins afin d’opérer le discernement entre ce qui est vérité divine et ce qui est artifice humain ou diabolique. Elle a autorité souveraine en ce domaine et c’est son devoir le plus strict de rendre avec prudence et force un jugement sur chaque cas, puis de satisfaire avec ardeur et exactitude aux volontés divines.
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
Re: Les règles pour discerner les vraies révélations des fausses
LE DISCERNEMENT DES ESPRITS PAR L’ÉGLISE
« N'éteignez pas l'Esprit,
mais vérifiez tout. »
Saint Paul exhortant ses disciples.Les phénomènes mystiques extraordinaires : apparitions, visions, prophéties, extases, stigmatisations, etc., sont classiques dans l’Église. Loin d’avoir cherché à étouffer les vrais charismes, comme on le lui reproche aujourd’hui, celle-ci a toujours su mettre en pratique les directives de saint Paul : « N’éteignez pas l’Esprit, ne méprisez pas les prophéties ; mais vérifiez tout, ce qui est bon retenez-le ; gardez-vous de toute espèce de mal. » (I Th 5, 19-22)
L’Église a dû aussi, inlassablement, mettre en pratique l’autre précepte, formulé par saint Jean : « Bien-aimés, ne vous fiez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits pour voir s’ils viennent de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont venus dans le monde. » (I Jn 4, 1) En effet, les contrefaçons sont innombrables.
Malheureusement, les catholiques d’aujourd’hui ignorent trop cette longue histoire des aberrations d’une pseudo-mystique toujours renaissante, contre lesquelles l’Église a dû sans cesse exercer son discernement et déclarer avec fermeté qu’elles n’étaient pas de Dieu. (...)
FAUX MYSTIQUES SOUS INFLUENCE DE SATAN.
Dès la fin du deuxième siècle, c’est le montanisme et ses “ extases ”, qui fascinent et séduisent Tertullien au point qu’il adhère à la secte. Au Moyen Âge ce sont les Vaudois, les disciples de Joachim de Flore, les fraticelles, les “ Amis de Dieu ”. Au XVIe siècle ce sont les fameux “ illuminés ”, les “ alumbrados ”. Puis viendront le jansénisme, le quiétisme et ces curieux “ guérinets ” ressemblants étonnamment à nos modernes charismatiques.
Il ne faut pas oublier les cas individuels d’imposture ou de diablerie manifeste, où Satan se déguise en “ ange de lumière ”. Et il y a des exemples célèbres où la tromperie va très loin, celui de Madeleine de la Croix 1Madeleine de la Croix, religieuse franciscaine espagnole, née en 1487, bénéficiait depuis l’âge de cinq ans de nombreuses apparitions de Notre-Seigneur et des saints. Élue abbesse des franciscaines de Cordoue, elle fut vénérée par l’Espagne tout entière à cause de ses extases, stigmates, guérisons miraculeuses etc...
Au comble de sa gloire, en 1542, des religieuses de son couvent découvrirent qu’elle utilisait à son gré les dons qui étaient faits au couvent. Madeleine de la Croix persuadait aussi que plusieurs prêtres et moines entretenaient des concubines sans offenser Dieu, parce que ce n’était pas un péché d’en avoir, etc...
Ces dénonciations furent repoussées comme étant des calomnies. Ce n’est qu’au moment de mourir que Madeleine de la Croix fit ses aveux : à l’âge de cinq ans le démon lui était apparu sous la forme d’un ange de lumière, lui annonçant qu’elle serait une grande sainte. À l’âge de 13 ans le diable lui révéla sa véritable identité, et elle accepta alors de le prendre pour conseil et se lia à lui en toute connaissance de cause...
Le cas de Madeleine de la Croix est un des plus monstrueux de toute l’histoire de l’Église : cinquante ans de tromperies diaboliques et de supercherie qui abusèrent les plus grands théologiens d’Espagne, les inquisiteurs et les cardinaux., franciscaine de Cordoue et plus typique encore, celui de Nicole Tavernier 2Nicole Tavernier, femme laïque douée de dons préternaturels, vécut en France au début du XVIIe siècle. Tous les théologiens qui l’examinèrent la tinrent pour dirigée par l’esprit de Dieu. Seule la bienheureuse Marie de l’Incarnation (Madame Acarie) avait vu, par une grâce spéciale, que cette fille était vide de Dieu et animée par Satan. Madame Acarie mit Nicole Tavernier à l’épreuve et la convainquit de curiosité et de mensonge. Satan, furieux d’être ainsi démasqué, pris congé de Nicole Tavernier qui perdit aussitôt son esprit relevé et ses apparences de hautes vertus, pour redevenir ce qu’elle était : fort grossière, rude et imparfaite., à Paris, durant les troubles de la Ligue. (...)
Il faut savoir que le Démon a le pouvoir d’apparaître sous l’aspect extérieur de Notre-Seigneur ou de la Vierge Marie, comme il le fit à Lourdes à une cinquantaine de voyants, mais tout à fait à part des apparitions authentiques, après la grande quinzaine, et sans que rien autorisât à faire l’amalgame entre ces singeries diaboliques et les manifestations toutes limpides de l’Immaculée à Bernadette ! Satan peut alors opérer toutes sortes de prodiges : des extases, des lévitations, des phénomènes lumineux, des vacarmes insolites, des prédictions étonnantes, des parlers en langues étrangères, sans omettre les discours pieux et les invitations à la prière et au jeûne.
Toutefois, rassurons-nous, Dieu ne saurait être trompeur, et il y a toujours une faille, que l’on peut découvrir, mais à condition d’examiner le cas avec soin et prudence surnaturelle. (...) L’Église ayant autorité souveraine en ce domaine, c’est son devoir le plus strict de rendre avec prudence et force un jugement sur chaque cas, puis de satisfaire avec ardeur et exactitude aux volontés divines. (...)
L’ENQUÊTE CANONIQUE ET LES CRITÈRES DU DISCERNEMENT DES ESPRITS
Dans ce genre de procès, l’Église donne toujours résolument la priorité à l’examen des objections. La raison en est simple : c’est qu’une apparition frauduleuse ou diabolique, loin d’être entièrement mauvaise, présente souvent de très nombreux aspects positifs. Au contraire, une apparition authentique doit être vraie, bonne et digne de Dieu en elle-même et dans toutes ses circonstances, à l’exclusion de tout caractère négatif décisif. (...)
Pour juger d’un phénomène mystique extraordinaire avec le maximum de sûreté, il convient de procéder avec méthode. Il faut pour cela bien distinguer les deux phases de l’enquête, très différentes l’une de l’autre.
1° S’agit-il de phénomènes tout humains ? ou bien au contraire de faits préternaturels ? Telle est la question primordiale à laquelle doit répondre la première phase de l’enquête mettant en œuvre des critères qui relèvent tous des sciences humaines : médecine, psychologie, critique des témoignages, métaphysique, etc... Si les hommes de science parviennent à démontrer qu’il s’agit de phénomènes morbides, ou d’une simple imposture, l’enquête pourra s’arrêter à ce premier stade. Une seconde question se pose si l’on a pu établir scientifiquement le caractère préternaturel des phénomènes étudiés.
2° Ces faits préternaturels sont-ils l’œuvre de Dieu ou de Satan ? Telle est la question décisive à laquelle doit répondre la seconde phase de l’enquête mettant en œuvre des critères qui relèvent cette fois de la seule science théologique. (...)
I. LE DISCERNEMENT DE L’HUMAIN ET DU PRÉTERNATUREL
Premier critère : l’équilibre psychique du témoin.
Sainte BernadetteIl s’agit tout d’abord de vérifier si les visions, locutions, extases ou stigmates ne sont pas le simple fruit d’une quelconque maladie mentale. Les enquêteurs feront donc appel aux sciences médicales pour diagnostiquer les éventuels troubles psychopathologiques du visionnaire : hystérie, propension à l’hallucination, à l’affabulation. En effet, Dieu n’a pas l’habitude de se choisir des témoins dont le déséquilibre psychique et nerveux invaliderait d’emblée le témoignage. Aussi l’Église, dans son extrême prudence, même lorsque toutes les apparences sont contraires, examine-t-elle soigneusement cette première hypothèse. Il faut lire à ce sujet l’exposé de Mgr Laurence concernant Bernadette de Lourdes. (...)
Deuxième critère : la véracité du témoin.
Il ne suffit pas que le témoin soit naturellement sain d’esprit. Pour être crédible, il faut aussi qu’il soit sincère. C’est pourquoi les enquêteurs doivent examiner avec un soin extrême le caractère du voyant, ses comportements, sa loyauté habituelle. Ils doivent confronter ses divers témoignages pour s’assurer qu’ils sont en eux-mêmes cohérents et conformes à la réalité des faits connus par ailleurs. Bref, il s’agit ici de démasquer l’hypocrisie, la simulation, l’imposture. Cette seconde hypothèse n’est jamais écartée, par principe, sans un minutieux examen. (...)
Troisième critère : les “ signes et prodiges ” qui prouvent
l’intervention d’une cause préternaturelle.
Comme il a voulu donner d’abondantes preuves objectives, éclatantes, incontestables de la vérité de son enseignement et de sa qualité de Fils unique et bien-aimé du Père, Notre-Seigneur, qui est l’Époux et le Chef souverain de son Église, ne propose jamais à l’un de ses confidents un message destiné au bien de tous sans lui adjoindre des preuves surabondantes, témoignant de son origine divine et permettant à ses représentants visibles d’y reconnaître son action. (...) À Lourdes, d’innombrables guérisons miraculeuses sont venues confirmer la réalité des apparitions de la Reine du Ciel. À Fatima, ce fut le prodige inouï du miracle du soleil, le 13 octobre 1917, annoncé avec précision trois mois à l’avance et constaté par plus de 70 000 témoins ! (...)
Le caractère préternaturel d’un phénomène étant établi, reste encore à mener la phase de l’enquête la plus importante : s’agit-il d’un phénomène divin ou diabolique ? En effet, les deux réponses sont encore possibles puisqu’il est avéré que les “ signes et prodiges ” du Malin ressemblent parfois à s’y méprendre à ceux-là mêmes qui authentifient les véritables manifestations divines. À ce point, la raison doit donc céder le pas à la foi et les sciences à la science suprême, car c’est la théologie, et elle seule, qui va nous fournir les critères décisifs du jugement d’authenticité.
II. LE DISCERNEMENT DU DIVIN ET DU DIABOLIQUE
C’est une leçon de l’histoire que les visionnaires qui font courir les foules, qui trompent durablement les théologiens, les évêques, les cardinaux, ne sont jamais de simples malades mentaux, ni même, oserais-je ajouter, de purs imposteurs. Le plus souvent, le déséquilibre psychopathologique et la simulation vont de pair avec une intervention diabolique plus ou moins forte, plus ou moins constante, plus ou moins ouverte. Sans quoi la comédie est vite démasquée ! Lorsque le doigt de Dieu n’est pas là, l’Esprit du mensonge conjugue habilement, de manière inextricable, ses propres “ prestiges ” préternaturels, avec les simagrées d’un psychisme plus ou moins délabré et les comédies d’une volonté perverse qui lui est secrètement livrée, ou pour le moins qui est tombée sous son terrible esclavage. (...)
1. EXAMEN THÉOLOGIQUE DU MESSAGE, DES APPARITIONS
ET DE LEURS CIRCONSTANCES
Quatrième critère : la conformité à la Vérité divine.
La règle de l’orthodoxie catholique !
Puisqu’il s’agit de juger de révélations présentées comme des messages de Dieu, il faudra tout d’abord examiner s’ils sont conformes à la grande Révélation divine, unique et définitive en Jésus-Christ, révélation gardée infailliblement par l’Église catholique romaine. Ce premier critère est absolu, car rien venant de Dieu ne saurait contredire les vérités du Credo, pas même, nous dit saint Paul, un “ ange venu du Ciel ”. (...)
Peu importent les prodiges que pourra accomplir celui qui se prétend le messager du Ciel ; si sa doctrine n’est pas celle de l’Église, il ne saurait parler au nom de Dieu. (...)
Déjà dans l’Ancienne Alliance, la Loi de Moïse mettait en garde le peuple des fidèles yahwistes : « Si quelque prophète ou faiseur de songes surgit au milieu de toi, s’il te propose un signe ou un prodige et qu’ensuite ce signe ou ce prodige annoncé arrive, s’il te dit alors : “ Allons suivre d’autres dieux et servons-les ! ” tu n’écouteras pas les paroles de ce prophète ni les songes de ce songeur. C’est Yahweh votre gloire qui vous éprouve pour savoir si vraiment vous l’aimez de tout votre cœur et de toute votre âme [...]. Ce prophète devra mourir : car il a prêché l’apostasie envers Yahweh ton Dieu [...] et il t’aurait égaré loin de la voie où Yahweh ton Dieu t’a prescrit de marcher. Tu feras disparaître le mal du milieu de toi. » (Dt 13, 2-6)
L’Église a toujours fidèlement appliqué cette loi divine en excommuniant le faux prophète ou le faux voyant propagateur de l’hérésie.
C’est pourquoi « il suffit qu’en fait de dogme un seul point certain soit contredit pour que l’on puisse affirmer que celui qui parle n’est pas un envoyé de Dieu ». (...)
Cinquième critère : la conformité à la Volonté divine.
La règle de l’obéissance.
Puisque Dieu ne peut se contredire, lorsqu’il fait connaître ses volontés à une âme de son choix, il ne saurait aller contre sa propre Volonté immuable, signifiée dans l’infaillible Révélation de l’Ancien et du Nouveau Testament. C’est pourquoi dans un message présenté comme reçu de Dieu, rien ne doit contredire sa Loi. Tout, au contraire, doit encourager à l’obéissance à ses commandements, aux préceptes de Notre-Seigneur dans l’Évangile, aux lois de la sainte Église. (...)
Notre-Seigneur ayant confié le gouvernement de son Église à son Vicaire, successeur de Pierre et aux évêques successeurs des Apôtres, les révélations qu’il accorde à telle ou telle âme privilégiée doivent être soumises au test de l’obéissance à l’autorité légitime divinement constituée. (...)
Sixième critère : la conformité à la Sainteté divine.
La règle de la convenance surnaturelle.
Le troisième critère théologique décisif est celui de la convenance surnaturelle des faits et gestes de l’Apparition et des voyants en sa présence : « Tandis que les visions divines sont toujours conformes à la gravité, à la majesté des choses célestes, les figures diaboliques ont infailliblement quelque chose d’indigne de Dieu, de ridicule, d’extravagant, de désordonné et de déraisonnable. »
Pour mieux rechercher si l’apparition est bien conforme en tous ses éléments et toutes ses circonstances à l’infinie Sainteté et à la Sagesse de Dieu, inséparables de sa Toute-Puissance et de sa Miséricorde, on peut procéder de manière méthodique en examinant successivement :
1° Les voyants ayant l’apparition, non plus cette fois dans leur équilibre psycho-nerveux et la sincérité qui rend crédible leur témoignage, mais en considérant la convenance surnaturelle de leur choix par Dieu pour la mission qu’ils disent avoir reçue de lui. De solides vertus surnaturelles, théologales et morales sont une garantie d’authenticité. Des mœurs douteuses rendent plus aisée une tromperie diabolique. (...)
2° Les circonstances de la première apparition, en tant qu’elles sont choisies et voulues par Dieu, sont toujours hautement significatives.
3° De même la première réaction des voyants en présence de l’être préternaturel qui se montre à eux.
4° La détermination précise du cycle des apparitions, comme à Lourdes ou à Fatima, est un signe positif. Au contraire, leur multiplication indéfinie dans l’espace et dans le temps est en elle-même inquiétante. Leur répétition machinale, à heure fixe, et somme toute mécanique, selon la volonté des voyants, le serait également. Il y a toujours un aspect gratuit, spontané, imprévisible, dans les authentiques manifestations de Dieu qui tend à marquer qu’il en demeure constamment le souverain Maître.
5° Les attitudes de l’Apparition ont une importance qu’il n’est pas besoin de souligner : tout geste ou comportement vulgaire ou indécent, tout laisser-aller indigne, toute bizarrerie ou manière grotesque ou malsaine seront de mauvais signes. (...)
6° Les paroles de l’Apparition doivent être évidemment examinées avec le plus grand soin : sont-elles conformes à la douceur, à l’humilité, à la modestie royale du Verbe de Dieu incarné et de sa sainte Mère ? Toute demande exorbitante, tout ce qui exalte démesurément le voyant ne saurait être de Dieu. L’Apparition a-t-elle réalisé toutes ses promesses inconditionnelles ? Toutes ses prophéties se sont-elles accomplies ? S’est-elle contentée de prédictions vagues ou habilement ambiguës ? A-t-elle manifesté des ignorances ou des hésitations inconvenantes ?
Par ailleurs, Dieu n’a pas coutume d’intervenir de façon extraordinaire sans raison évidente. Si le message reçu est banal et ne fait que répéter des lieux communs ou les paroles d’apparitions antérieures, il est suspect. Il l’est également si les propos de l’Apparition sont inutilement prolixes. La brièveté, le laconisme sont souvent une bonne marque intrinsèque d’authenticité surnaturelle. Enfin le message est-il utile au salut éternel ? « Car on peut être sûr que les révélations ne sont pas divines quand elles ont simplement pour but de faire connaître des choses vulgaires qui n’ont pas d’utilité pour le bien des âmes. Dieu ne se dérange pas pour satisfaire la curiosité, mais seulement pour un motif grave. » (...)
7° Les extases, stigmates, guérisons inexplicables et tous les autres signes et prodiges doivent être aussi examinés – non plus du point de vue de leur incontestable caractère préternaturel déjà démontré par les sciences humaines contrôlées par la philosophie – mais du seul point de vue théologique de leur convenance surnaturelle : est-il plausible que la Trinité Sainte, Père, Fils et Saint-Esprit, dans sa Sagesse et sa Sainteté infinies, soit l’auteur de ces phénomènes extraordinaires ? Ce critère est certes fort délicat à mettre en œuvre, mais il est important de ne point le perdre de vue si l’on veut éviter de juger humainement des choses divines.
2. L’EXAMEN THÉOLOGIQUE DES FRUITS SPIRITUELS
On connaît l’avertissement de Notre-Seigneur : « Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans sont des loups rapaces. C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. » Cette règle évangélique, dans sa simplicité, est évidemment le critère absolu. (...) Mais encore faut-il savoir apprécier justement la bonne ou mauvaise qualité des fruits spirituels constatés. Dans nos temps d’aveuglement et de désorientation diabolique, beaucoup prennent, hélas ! le mal pour le bien et un poison subtil pour une nourriture saine et bienfaisante. (...)
Septième critère : l’examen des fruits surnaturels dans l’âme des voyants.
Il ne suffit pas de remarquer chez eux quelques marques extérieures, bien visibles, d’une intense vie de piété et d’ascèse, ni d’affirmer que “ leur vie spirituelle s’approfondit toujours de façon vertigineuse ” ! Non, il faut aller à l’essentiel : à l’examen des vertus théologales qui sont les fruits nécessaires et la mesure de la vie surnaturelle.
Tout d’abord la foi, qui est adhésion totale de l’être, intelligence et cœur, à tous les dogmes enseignés par la sainte Église. L’âme véritablement favorisée de grâces divines extraordinaires, affirme sainte Thérèse d’Avila, « se sent capable de confondre tous les démons pour soutenir la plus petite des vérités que l’Église enseigne. Si l’âme ne découvre pas en elle ce courage indomptable, elle doit se convaincre que toutes ces faveurs ne sont pas sûres. »
Ensuite l’espérance : toute grâce extraordinaire doit faire grandir dans l’âme et porter à l’incandescence le désir du Ciel. Qu’on lise la vie de sainte Bernadette ou des petits voyants de Fatima ! Un voyant qui n’a pas cette nostalgie lancinante n’a jamais contemplé les mystères divins dont il parle ! La même remarque vaut pour le souci qui en est inséparable : la hantise du salut des âmes, la tristesse à la pensée du grand nombre qui se damnent, la volonté héroïque de se sacrifier pour leur obtenir la grâce de la conversion.
Enfin la charité, dont l’expression extérieure la plus sûre est l’adhésion amoureuse à laVolonté de Dieu, signifiée dans ses commandements, dans les lois de la sainte Église et dans les décisions des supérieurs légitimes. Cette humilité grandissante, cette obéissance du voyant à l’autorité de l’Église se manifestent souvent par sa crainte de s’illusionner et d’être trompé par Satan. Il s’en remet humblement au jugement de l’Église sur l’origine des phénomènes extraordinaires dont il est favorisé.
De plus, l’âme comblée des faveurs divines extraordinaires demeure marquée par les divers contacts qui lui ont fait entrevoir l’ineffable Sainteté de Dieu et se plonger dans l’océan de son insondable mystère. Cette âme reste à jamais imprégnée d’une révérence, d’un esprit d’adoration aimante, aux antipodes de la familiarité vulgaire des visionnaires et faux mystiques, qui semblent à tout instant disposer à leur gré de la toute-puissance divine pour satisfaire leurs caprices les plus extravagants, ou pour répondre à l’insatiable curiosité de leur entourage frivole. (...)
Huitième critère : l’examen des fruits surnaturels dans l’âme des fidèles.
Une surabondance durable de fruits surnaturels dans l’âme des fidèles est une autre marque que le doigt de Dieu est bien là, et leur ampleur est alors proportionnelle au rayonnement qu’il veut accorder à son intervention. (...) Mais encore faut-il que tous les autres critères soient vérifiés. Car de bons fruits apparents ne sauraient évidemment suffire à accréditer une apparition comme divine. Toutes les impostures humaines ou diaboliques de grande envergure ont attiré d’innombrables fidèles, qui ont prié, qui se sont confessés, ont communié, parfois même se sont convertis ! Cela a pu durer pendant des années, tant que les autorités de l’Église n’ont pas dénoncé la supercherie. (...)
Le démon permet souvent, provisoirement, la réalisation d’un certain bien, en escomptant en tirer plus tard un plus grand mal lorsqu’il dévoilera son jeu, faisant éclater un énorme scandale, comme dans les cas de Madeleine de la Croix 1Madeleine de la Croix, religieuse franciscaine espagnole, née en 1487, bénéficiait depuis l’âge de cinq ans de nombreuses apparitions de Notre-Seigneur et des saints. Élue abbesse des franciscaines de Cordoue, elle fut vénérée par l’Espagne tout entière à cause de ses extases, stigmates, guérisons miraculeuses etc...
Au comble de sa gloire, en 1542, des religieuses de son couvent découvrirent qu’elle utilisait à son gré les dons qui étaient faits au couvent. Madeleine de la Croix persuadait aussi que plusieurs prêtres et moines entretenaient des concubines sans offenser Dieu, parce que ce n’était pas un péché d’en avoir, etc...
Ces dénonciations furent repoussées comme étant des calomnies. Ce n’est qu’au moment de mourir que Madeleine de la Croix fit ses aveux : à l’âge de cinq ans le démon lui était apparu sous la forme d’un ange de lumière, lui annonçant qu’elle serait une grande sainte. À l’âge de 13 ans le diable lui révéla sa véritable identité, et elle accepta alors de le prendre pour conseil et se lia à lui en toute connaissance de cause...
Le cas de Madeleine de la Croix est un des plus monstrueux de toute l’histoire de l’Église : cinquante ans de tromperies diaboliques et de supercherie qui abusèrent les plus grands théologiens d’Espagne, les inquisiteurs et les cardinaux. ou de Nicole Tavernier 2Nicole Tavernier, femme laïque douée de dons préternaturels, vécut en France au début du XVIIe siècle. Tous les théologiens qui l’examinèrent la tinrent pour dirigée par l’esprit de Dieu. Seule la bienheureuse Marie de l’Incarnation (Madame Acarie) avait vu, par une grâce spéciale, que cette fille était vide de Dieu et animée par Satan. Madame Acarie mit Nicole Tavernier à l’épreuve et la convainquit de curiosité et de mensonge. Satan, furieux d’être ainsi démasqué, pris congé de Nicole Tavernier qui perdit aussitôt son esprit relevé et ses apparences de hautes vertus, pour redevenir ce qu’elle était : fort grossière, rude et imparfaite.. Comme le signalait déjà un grand spirituel du XVIIe siècle, le P. Louis Lallemant : « Il y a des personnes que le démon n’empêche point de faire beaucoup de bien, parce que le bien qu’elles font lui sert pour les tromper. » J’ajouterai dans le même sens : il y a de faux voyants à qui il laisse faire beaucoup de bien parce que ce bien est pour lui la caution rassurante indispensable de messages pernicieux pour l’Église ; parce que c’est pour lui le seul moyen d’impressionner favorablement et d’abuser les Pasteurs chargés de discerner la nature des phénomènes extraordinaires et des oracles dont il est l’auteur. (...)
Neuvième critère : la conformité au bien général de l’Église.
La règle de la fin spécifique poursuivie.
En plus de l’examen des faits selon les critères susmentionnés, on ne doit jamais négliger de se poser une question capitale : l’apparition vient-elle soutenir, cautionner, ou défendre et préserver d’une condamnation ecclésiastique imminente une cause douteuse ou mauvaise ? Toute manifestation divine, comme aussi bien toute intervention satanique a une fin. C’est cette fin qu’il importe de mettre au jour. L’auteur caché de l’événement sera certainement celui à qui cela profite le plus en définitive. Les signes et prodiges des protestants camisards, le fameux “ miracle de la Sainte Épine ” et les guérisons du cimetière Saint-Médard chez les Jansénistes sont significatifs à ce sujet. Le parti hérétique qu’ils soutiennent suffit à mettre en évidence leur origine satanique. (...)
Dixième critère : le démon cherche toujours à faire concurrence
aux authentiques révélations de Dieu.
Le démon est toujours le singe de Dieu et sa stratégie ordinaire contre les œuvres toutes divines qui arrachent des multitudes d’âmes à son emprise consiste à faire jouer la concurrence et la surenchère. Aussi convient-il toujours de se demander, dans un cas d’apparitions nouvelles, si ces dernières ne sont pas tout simplement un piège du Malin pour faire obstacle à d’autres, certainement authentiques, en en détournant les fidèles, en les dépréciant, en les faisant oublier, pour ensuite les faire sombrer soudain avec elles dans le discrédit qui frappe l’imposture démasquée. (...)
Les apparitions de Lourdes ont eu leurs singeries diaboliques dont le but évident était de discréditer, par un presque inévitable amalgame, les visions de Bernadette, et de détourner ainsi l’évêque de Tarbes d’entreprendre l’enquête canonique en vue de leur approbation officielle.
Quant aux apparitions de Fatima, depuis 1930, date de leur reconnaissance par l’évêque de Leiria, Satan n’a plus cessé de multiplier ses simagrées, dans l’unique but de dissuader les Pasteurs de l’Église d’accomplir les petites demandes de Notre-Dame, si riches de promesses merveilleuses : le salut éternel d’une multitude d’âmes, la conversion de la Russie, et par ce moyen « un temps de paix » pour le monde. (...)
CONCLUSION
Concluons cet exposé des règles du discernement en signalant une différence capitale : tandis que la réponse incontestablement négative à un seul critère important peut suffire à prouver qu’une apparition n’est pas de Dieu, en revanche, aucun caractère positif pris isolément ne permet de conclure à son authenticité. Seules la convergence d’un faisceau de signes favorables et l’exclusion de toute marque négative décisive peuvent être concluantes. (...)
Extraits de la CRC n° 215
et de Medjugorje en toute vérité, chapitre 7
Dieu seul suffit,l'aimer,le suivre et faire sa volonté.
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