Lettre des évêques du Canada sur la liberté de conscience et de religion 1/3
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Lettre des évêques du Canada sur la liberté de conscience et de religion 1/3
Lettre des évêques du Canada sur la liberté de conscience et de religion 1/3
Les évêques du Canada publient aujourd'hui un document capital de 12 pages d'un grand intérêt où de nombreuses vérités sont redites sans détour. L'urgence d'un respect de ces droits naturels semble poindre, même (et surtout?) en Occident. Premiers morceaux choisis :
"Les libertés de conscience et de religion ne naissent pas d’une concession de l’État ou de la société : elles sont inaliénables et universelles. La liberté religieuse est « la plus profonde expression de la liberté de conscience8. » (...)
En plus d’être libre de toute contrainte extérieure, chacun doit pouvoir exercer librement le droit de choisir, de professer, de diffuser et de pratiquer sa propre religion en privé et en public. Ce qui comprend la liberté pour les parents d’éduquer leurs enfants selon leurs convictions religieuses et de choisir des écoles qui offrent cette formation. En outre, l’État est tenu de protéger ce droit en l’encadrant sur le plan juridique et administratif, mais aussi de créer un environnement où il puisse s’exercer (...)
Les croyantes et les croyants doivent donc pouvoir jouer leur rôle dans la formulation des politiques publiques et apporter leur contribution à la société en mettant leur foi en pratique au quotidien. Quand ce droit est vraiment reconnu, les collectivités et les institutions religieuses peuvent fonctionner librement pour le bien de la société en intervenant dans les services sociaux et caritatifs, les soins de santé et l’éducation, au service de tous les citoyens, et notamment des plus pauvres et des plus marginalisés (...)
Les appels que lance l’Église en faveur de la liberté religieuse ne se fondent pas sur une revendication de réciprocité, en vertu de laquelle un groupe ne respecterait les droits d’un autre groupe que dans la mesure où celui-ci respecterait les droits du premier. Tel arrangement ne serait ni politiquement prudent, ni profitable au bien commun. Par contre, nous respectons les droits des autres parce que cela va de soi, et non en échange d’un droit équivalent ou de la concession d’une faveur (...)
C’est violer la liberté de conscience que d’essayer d’imposer à autrui sa conception de la vérité. Il faut constamment défendre et revendiquer le droit de professer la vérité, mais jamais sans le moindre mépris pour ceux et celles qui pensent autrement (...)
L’État reconnaît et respecte – il n’accorde pas – le libre exercice de la foi religieuse (...)
Le droit international reconnaît que la liberté de conscience et de religion relève du noyau essentiel des droits naturels que les lois humaines ne peuvent légitimement abolir (...)
Selon une étude récente, plus de 70% des pays du monde imposent des restrictions juridiques ou administratives qui annulent en pratique les droits des croyants individuels ou de certains groupes religieux (...)
Des menaces plus subtiles pèsent sur la liberté religieuse du fait de la prédominance culturelle du laïcisme radical (...)
Chaque fois que le droit à la liberté de conscience et de religion est compromis, il faut nous objecter clairement et courageusement, en particulier lorsque sont persécutées des minorités religieuses (...)"
Lahire
Lettre des évêques du Canada sur la liberté de conscience et de religion 2/3
Inquiétudes pour les chrétiens au Canada. Pour la grande partie, il en va de même en France :
"Dans un rapport de 2010 sur la liberté religieuse dans le monde, l’organisme Aide à l’Église en détresse expose des faits troublants sur la situation actuelle : aujourd’hui, 75% des persécutions religieuses dans le monde visent les chrétiens. Le Saint-Père vient de le dire sans ambages (...)
Entre autres incidents et situations, nous avons récemment été témoins du massacre de chrétiens coptes en Égypte, du bombardement d’églises au Nigeria, de l’ingérence systématique dans les affaires ecclésiastiques par les autorités chinoises, de l’appel à l’exécution de convertis au christianisme en Afghanistan et en Iran, des conséquences de la loi contre le blasphème au Pakistan, des mesures prises dans certains pays européens contre des gynécologues et des obstétriciens pour les obliger, à l’encontre de leur conscience, à dépister les cas de trisomie 21 chez les enfants à naître afin d’en provoquer ensuite l’avortement, et d’« une autre atteinte à la liberté religieuse des familles dans certains pays européens, là où est imposée la participation à des cours d’éducation sexuelle ou civique véhiculant des conceptions de la personne et de la vie prétendument neutres, mais qui en réalité reflètent une anthropologie contraire à la foi et à la juste raison23. » (...)
Pendant la dernière décennie sont survenues au Canada plusieurs situations qui amènent à se demander si notre droit à la liberté de conscience et de religion est toujours respecté. Il arrive en effet que des croyants soient contraints par la loi d’exercer leur profession sans égard à leurs convictions religieuses ou morales, voire à leur encontre. Cela se produit chaque fois que sont promulguées des lois – portant le plus souvent sur des questions reliées à la dignité de la vie humaine ou à la famille – qui limitent le droit à l’objection de conscience chez les professionnels de la santé et du droit, les enseignants et les politiciens (...)
Nous appelons toutes les Canadiennes et les Canadiens, et notamment les fidèles catholiques, à réagir avec courage aux entraves à la liberté de conscience et de religion en renouvelant leur détermination à participer activement à tous les secteurs de la vie publique et à faire connaître leur point de vue là où se forment les politiques et l’opinion publiques. Ainsi pourront-ils témoigner de la vérité et promouvoir le bien commun en exposant une perspective religieuse au sein de nos institutions culturelles, sociales, politiques et économiques.
Le Canada « a besoin de laïcs chrétiens qui soient en mesure d’assumer des rôles de direction dans la société. Il est urgent de progresser dans la formation d’hommes et de femmes capables d’agir, selon leur vocation propre, sur la vie publique et de l’orienter vers le bien commun24. » Le droit de pleine participation des citoyens en tant que croyants doit être constamment réaffirmé.
Nous recommandons quatre objectifs à nos concitoyens : affirmer la place qui revient à la religion dans l’espace public; préserver de saines relations entre l’Église et l’État; former la conscience selon la vérité; et protéger le droit à l’objection de conscience (...)
Moins flagrante que la persécution violente des croyants, la « dérision culturelle systématique des croyances religieuses », pour reprendre l’expression du pape Benoît XVI25, sévit dans plusieurs régions du monde. Pour les laïcistes radicaux, toute expression de croyance religieuse doit être reléguée dans la sphère privée : ils cherchent donc à priver la religion de la moindre influence sur la société. Même dans les pays qui reconnaissent la valeur du pluralisme et de la tolérance, la religion est de plus en plus marginalisée, confinée au foyer et à l’église, et tenue pour insignifiante, étrangère, voire déstabilisante pour la société (...)
Nous devons tous faire preuve de vigilance pour préserver, de manière respectueuse, les symboles et les célébrations religieuses qui expriment l’héritage spirituel particulier des nations façonnées au creuset du christianisme.
Contraindre les croyants à garder pour eux leurs convictions tandis que les athées et les agnostiques ne sont soumis à aucune restriction de cette nature, c’est en fait une forme d’intolérance religieuse. Ce n’est pas la façon de favoriser l’harmonie entre les citoyens d’une société pluraliste libre et démocratique. Une approche qui cherche ainsi à imposer le « caractère privé de la religion » est une manière à peine voilée de restreindre ou de contrôler la liberté des croyants d’exprimer publiquement leurs convictions.
Les tentatives pour restreindre à la « sacristie » l’expression de la foi religieuse et la limiter à certaines initiatives de justice sociale doivent être regardées comme une grave restriction d’un droit garanti. Jamais il n’aura été plus nécessaire pour les chrétiens engagés d’agir et d’intervenir publiquement dans la sphère de leur vie professionnelle. À l’heure précisément où plusieurs voudraient exclure les croyants d’une pleine participation aux institutions fondamentales de la société, il faut réclamer le droit de participer".
Lahire
Lettre des évêques du Canada sur la liberté de conscience et de religion 3/3
Des relations entre les religions et l'Etat, la formation des consciences selon la vérité (lettre) :
"Une laïcité légitime distingue entre religion et politique, entre l’Église et l’État. Mais, contrairement au laïcisme radical, cette distinction n’empêche ni les convictions religieuses ni les communautés croyantes de participer au débat public nécessaire à la vie civile. Les artisans d’une laïcité éclairée s’efforcent de faire en sorte que l’arène publique reste ouverte à la transcendance, de manière que les convictions religieuses des citoyens puissent inspirer les lois et les institutions sociales. Comme catholiques, nous pouvons affirmer que « la juste autonomie de la sphère civile et politique par rapport à la sphère religieuse et ecclésiastique – mais pas par rapport à la sphère morale –, est une valeur acquise et reconnue par l’Église, et [qu’]elle appartient au patrimoine de civilisation déjà atteint. » (...)
La qualité de notre vie sociale et de nos institutions démocratiques dépend aussi dans une large mesure d’une compréhension juste de « la conscience » et de la façon dont nous la formons. Si nous pensons que la liberté de suivre sa conscience revient à suivre son sentiment subjectif, nous oublions que cette liberté a pour orientation essentielle d’agir conformément à la vérité objective. Par contre, si nous voyons dans la conscience « le lieu de l’écoute de la vérité et du bien, lieu de la responsabilité devant Dieu et devant les frères en humanité », alors de solides fondations sont posées pour la collaboration de tous les citoyens à la recherche du bien commun selon des critères objectifs.
Le droit d’agir selon sa conscience doit donc s’accompagner de l’acceptation du devoir de la conformer à la vérité et à la loi que Dieu a inscrite dans nos coeurs (cf. Rom 2,15).
Les mots du cardinal Newman n’ont rien perdu de leur pertinence : « La conscience a des droits parce qu’elle a des devoirs », dont le premier est d’obéir à la vérité. Chacun a la grave responsabilité de former sa conscience à la lumière de la vérité objective qu’il peut arriver à connaître.
L’éducation joue un rôle décisif dans la formation adéquate de la conscience. C’est pourquoi « les parents doivent être toujours libres de transmettre, sans entraves et de manière responsable, leur patrimoine de foi » (...)
La famille et l’école sont les premiers lieux de formation où les jeunes reçoivent une juste compréhension de ce que suppose le droit à la liberté de conscience et de religion. Parents et enseignants ont une tâche particulièrement importante à remplir pour former les consciences de la prochaine génération. Ils ont constamment le défi de développer en chaque enfant une conscience qui soit vraiment droite et libre : capable de choisir ce qui est le vrai bien et donc de rejeter ce qui est mal. Ces adultes ont le grave devoir d’aider les enfants à conformer leur conscience à la vérité de la loi morale et à vivre selon cette vérité (...)
Par exemple, il n’est jamais permis à un catholique d’appuyer le droit à l’avortement ou à l’euthanasie. En fait, l’avortement et l’euthanasie sont « des crimes qu’aucune loi humaine ne peut prétendre légitimer. Des lois de cette nature, non seulement ne créent aucune obligation pour la conscience, mais elles entraînent une obligation grave et précise de s’y opposer par l’objection de conscience » Comme il s’agit ici de liberté de conscience, le droit à l’objection de conscience doit être protégé par la loi pour toute profession où les principes essentiels du droit naturel sont violés « gravement et de façon répétée.
Il est souvent difficile de faire valoir son droit à l’objection de conscience. Il s’agit de résister avec courage à ceux et celles qui prônent ou exigent des actes contraires à la voix de sa conscience. Ceux qui ne veulent pas se faire complices des exigences d’une loi immorale doivent être prêts à faire les sacrifices nécessaires pour défendre la vérité et à vivre avec la souffrance qui s’ensuivra (...)
On trouve un modèle particulièrement inspirant de constance et de fidélité chez saint Thomas More, patron des hommes d’État et des politiciens, dont le martyre courageux et volontaire a témoigné du fait que « la conscience n’est pas identique aux désirs et goûts personnels; [elle] ne peut pas être réduite à l’avantage social, au consensus du groupe, ni aux exigences du pouvoir politique et social39. » Bien que soumis à diverses formes de pression psychologique, il a refusé de trahir ses convictions.
Sa vie et sa mort nous enseignent qu’« on ne peut séparer l’homme de Dieu, ni la politique de la morale ».
La vitalité de l’Église a souvent été alimentée par la persécution. Notre époque ne fait pas exception. Ceux et celles qui refusent de se faire complices d’une loi ou d’une pratique injuste qui les obligerait à agir contre leur conscience – et qui se voient refuser le droit à l’objection de conscience ou à un accommodement respectueux – doivent être prêts à subir les conséquences qu’entraîne la fidélité au Christ. Ils méritent la solidarité efficace et le soutien de la prière de leur communauté de foi.
L’audacieux « N’ayez pas peur! » du bienheureux Jean-Paul II continue de retentir et de nous donner le courage de suivre notre conscience en toutes circonstances et à tout prix. « N’ayez pas peur du Christ! Il n’enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ – et vous trouverez la vraie vie41. » N’ayons pas peur, car la crainte nous empêcherait de répondre à l’appel pressant de l’Esprit Saint à agir sans relâche conformément aux préceptes d’une conscience éclairée.
Comme évêques catholiques, nous voulons nous porter à la défense de la dignité humaine de toutes les personnes, notamment des minorités religieuses, et de la liberté de conscience et de religion qui leur a été octroyée par Dieu.
En cette période difficile, nous lançons un appel urgent à tous les Canadiens et les Canadiennes, croyants ou non-croyants, pour qu’ils réitèrent leur détermination à promouvoir les droits précieux que sont la liberté de conscience et la liberté religieuse. De plus, nous encourageons les croyantes et les croyants à s’engager pleinement dans tous les secteurs de la vie publique. Ils savent qu’avec la grâce de Dieu, ils ont une contribution irremplaçable à apporter au bien commun. En outre, nous appuyons leur droit à l’objection de conscience, expression fondamentale de la liberté de conscience et de religion.
Nous offrons à toutes les personnes qui sont victimes de violence, de persécution, d’intolérance ou de discrimination pour leurs convictions morales ou religieuses l’appui de l’enseignement de l’Église, la solidarité de nos interventions publiques et l’assurance de nos prières fraternelles pour la protection du droit universel à la liberté de conscience et de religion".
Lahire
La lettre complete en pdf
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Les évêques du Canada publient aujourd'hui un document capital de 12 pages d'un grand intérêt où de nombreuses vérités sont redites sans détour. L'urgence d'un respect de ces droits naturels semble poindre, même (et surtout?) en Occident. Premiers morceaux choisis :
"Les libertés de conscience et de religion ne naissent pas d’une concession de l’État ou de la société : elles sont inaliénables et universelles. La liberté religieuse est « la plus profonde expression de la liberté de conscience8. » (...)
En plus d’être libre de toute contrainte extérieure, chacun doit pouvoir exercer librement le droit de choisir, de professer, de diffuser et de pratiquer sa propre religion en privé et en public. Ce qui comprend la liberté pour les parents d’éduquer leurs enfants selon leurs convictions religieuses et de choisir des écoles qui offrent cette formation. En outre, l’État est tenu de protéger ce droit en l’encadrant sur le plan juridique et administratif, mais aussi de créer un environnement où il puisse s’exercer (...)
Les croyantes et les croyants doivent donc pouvoir jouer leur rôle dans la formulation des politiques publiques et apporter leur contribution à la société en mettant leur foi en pratique au quotidien. Quand ce droit est vraiment reconnu, les collectivités et les institutions religieuses peuvent fonctionner librement pour le bien de la société en intervenant dans les services sociaux et caritatifs, les soins de santé et l’éducation, au service de tous les citoyens, et notamment des plus pauvres et des plus marginalisés (...)
Les appels que lance l’Église en faveur de la liberté religieuse ne se fondent pas sur une revendication de réciprocité, en vertu de laquelle un groupe ne respecterait les droits d’un autre groupe que dans la mesure où celui-ci respecterait les droits du premier. Tel arrangement ne serait ni politiquement prudent, ni profitable au bien commun. Par contre, nous respectons les droits des autres parce que cela va de soi, et non en échange d’un droit équivalent ou de la concession d’une faveur (...)
C’est violer la liberté de conscience que d’essayer d’imposer à autrui sa conception de la vérité. Il faut constamment défendre et revendiquer le droit de professer la vérité, mais jamais sans le moindre mépris pour ceux et celles qui pensent autrement (...)
L’État reconnaît et respecte – il n’accorde pas – le libre exercice de la foi religieuse (...)
Le droit international reconnaît que la liberté de conscience et de religion relève du noyau essentiel des droits naturels que les lois humaines ne peuvent légitimement abolir (...)
Selon une étude récente, plus de 70% des pays du monde imposent des restrictions juridiques ou administratives qui annulent en pratique les droits des croyants individuels ou de certains groupes religieux (...)
Des menaces plus subtiles pèsent sur la liberté religieuse du fait de la prédominance culturelle du laïcisme radical (...)
Chaque fois que le droit à la liberté de conscience et de religion est compromis, il faut nous objecter clairement et courageusement, en particulier lorsque sont persécutées des minorités religieuses (...)"
Lahire
Lettre des évêques du Canada sur la liberté de conscience et de religion 2/3
Inquiétudes pour les chrétiens au Canada. Pour la grande partie, il en va de même en France :
"Dans un rapport de 2010 sur la liberté religieuse dans le monde, l’organisme Aide à l’Église en détresse expose des faits troublants sur la situation actuelle : aujourd’hui, 75% des persécutions religieuses dans le monde visent les chrétiens. Le Saint-Père vient de le dire sans ambages (...)
Entre autres incidents et situations, nous avons récemment été témoins du massacre de chrétiens coptes en Égypte, du bombardement d’églises au Nigeria, de l’ingérence systématique dans les affaires ecclésiastiques par les autorités chinoises, de l’appel à l’exécution de convertis au christianisme en Afghanistan et en Iran, des conséquences de la loi contre le blasphème au Pakistan, des mesures prises dans certains pays européens contre des gynécologues et des obstétriciens pour les obliger, à l’encontre de leur conscience, à dépister les cas de trisomie 21 chez les enfants à naître afin d’en provoquer ensuite l’avortement, et d’« une autre atteinte à la liberté religieuse des familles dans certains pays européens, là où est imposée la participation à des cours d’éducation sexuelle ou civique véhiculant des conceptions de la personne et de la vie prétendument neutres, mais qui en réalité reflètent une anthropologie contraire à la foi et à la juste raison23. » (...)
Pendant la dernière décennie sont survenues au Canada plusieurs situations qui amènent à se demander si notre droit à la liberté de conscience et de religion est toujours respecté. Il arrive en effet que des croyants soient contraints par la loi d’exercer leur profession sans égard à leurs convictions religieuses ou morales, voire à leur encontre. Cela se produit chaque fois que sont promulguées des lois – portant le plus souvent sur des questions reliées à la dignité de la vie humaine ou à la famille – qui limitent le droit à l’objection de conscience chez les professionnels de la santé et du droit, les enseignants et les politiciens (...)
Nous appelons toutes les Canadiennes et les Canadiens, et notamment les fidèles catholiques, à réagir avec courage aux entraves à la liberté de conscience et de religion en renouvelant leur détermination à participer activement à tous les secteurs de la vie publique et à faire connaître leur point de vue là où se forment les politiques et l’opinion publiques. Ainsi pourront-ils témoigner de la vérité et promouvoir le bien commun en exposant une perspective religieuse au sein de nos institutions culturelles, sociales, politiques et économiques.
Le Canada « a besoin de laïcs chrétiens qui soient en mesure d’assumer des rôles de direction dans la société. Il est urgent de progresser dans la formation d’hommes et de femmes capables d’agir, selon leur vocation propre, sur la vie publique et de l’orienter vers le bien commun24. » Le droit de pleine participation des citoyens en tant que croyants doit être constamment réaffirmé.
Nous recommandons quatre objectifs à nos concitoyens : affirmer la place qui revient à la religion dans l’espace public; préserver de saines relations entre l’Église et l’État; former la conscience selon la vérité; et protéger le droit à l’objection de conscience (...)
Moins flagrante que la persécution violente des croyants, la « dérision culturelle systématique des croyances religieuses », pour reprendre l’expression du pape Benoît XVI25, sévit dans plusieurs régions du monde. Pour les laïcistes radicaux, toute expression de croyance religieuse doit être reléguée dans la sphère privée : ils cherchent donc à priver la religion de la moindre influence sur la société. Même dans les pays qui reconnaissent la valeur du pluralisme et de la tolérance, la religion est de plus en plus marginalisée, confinée au foyer et à l’église, et tenue pour insignifiante, étrangère, voire déstabilisante pour la société (...)
Nous devons tous faire preuve de vigilance pour préserver, de manière respectueuse, les symboles et les célébrations religieuses qui expriment l’héritage spirituel particulier des nations façonnées au creuset du christianisme.
Contraindre les croyants à garder pour eux leurs convictions tandis que les athées et les agnostiques ne sont soumis à aucune restriction de cette nature, c’est en fait une forme d’intolérance religieuse. Ce n’est pas la façon de favoriser l’harmonie entre les citoyens d’une société pluraliste libre et démocratique. Une approche qui cherche ainsi à imposer le « caractère privé de la religion » est une manière à peine voilée de restreindre ou de contrôler la liberté des croyants d’exprimer publiquement leurs convictions.
Les tentatives pour restreindre à la « sacristie » l’expression de la foi religieuse et la limiter à certaines initiatives de justice sociale doivent être regardées comme une grave restriction d’un droit garanti. Jamais il n’aura été plus nécessaire pour les chrétiens engagés d’agir et d’intervenir publiquement dans la sphère de leur vie professionnelle. À l’heure précisément où plusieurs voudraient exclure les croyants d’une pleine participation aux institutions fondamentales de la société, il faut réclamer le droit de participer".
Lahire
Lettre des évêques du Canada sur la liberté de conscience et de religion 3/3
Des relations entre les religions et l'Etat, la formation des consciences selon la vérité (lettre) :
"Une laïcité légitime distingue entre religion et politique, entre l’Église et l’État. Mais, contrairement au laïcisme radical, cette distinction n’empêche ni les convictions religieuses ni les communautés croyantes de participer au débat public nécessaire à la vie civile. Les artisans d’une laïcité éclairée s’efforcent de faire en sorte que l’arène publique reste ouverte à la transcendance, de manière que les convictions religieuses des citoyens puissent inspirer les lois et les institutions sociales. Comme catholiques, nous pouvons affirmer que « la juste autonomie de la sphère civile et politique par rapport à la sphère religieuse et ecclésiastique – mais pas par rapport à la sphère morale –, est une valeur acquise et reconnue par l’Église, et [qu’]elle appartient au patrimoine de civilisation déjà atteint. » (...)
La qualité de notre vie sociale et de nos institutions démocratiques dépend aussi dans une large mesure d’une compréhension juste de « la conscience » et de la façon dont nous la formons. Si nous pensons que la liberté de suivre sa conscience revient à suivre son sentiment subjectif, nous oublions que cette liberté a pour orientation essentielle d’agir conformément à la vérité objective. Par contre, si nous voyons dans la conscience « le lieu de l’écoute de la vérité et du bien, lieu de la responsabilité devant Dieu et devant les frères en humanité », alors de solides fondations sont posées pour la collaboration de tous les citoyens à la recherche du bien commun selon des critères objectifs.
Le droit d’agir selon sa conscience doit donc s’accompagner de l’acceptation du devoir de la conformer à la vérité et à la loi que Dieu a inscrite dans nos coeurs (cf. Rom 2,15).
Les mots du cardinal Newman n’ont rien perdu de leur pertinence : « La conscience a des droits parce qu’elle a des devoirs », dont le premier est d’obéir à la vérité. Chacun a la grave responsabilité de former sa conscience à la lumière de la vérité objective qu’il peut arriver à connaître.
L’éducation joue un rôle décisif dans la formation adéquate de la conscience. C’est pourquoi « les parents doivent être toujours libres de transmettre, sans entraves et de manière responsable, leur patrimoine de foi » (...)
La famille et l’école sont les premiers lieux de formation où les jeunes reçoivent une juste compréhension de ce que suppose le droit à la liberté de conscience et de religion. Parents et enseignants ont une tâche particulièrement importante à remplir pour former les consciences de la prochaine génération. Ils ont constamment le défi de développer en chaque enfant une conscience qui soit vraiment droite et libre : capable de choisir ce qui est le vrai bien et donc de rejeter ce qui est mal. Ces adultes ont le grave devoir d’aider les enfants à conformer leur conscience à la vérité de la loi morale et à vivre selon cette vérité (...)
Par exemple, il n’est jamais permis à un catholique d’appuyer le droit à l’avortement ou à l’euthanasie. En fait, l’avortement et l’euthanasie sont « des crimes qu’aucune loi humaine ne peut prétendre légitimer. Des lois de cette nature, non seulement ne créent aucune obligation pour la conscience, mais elles entraînent une obligation grave et précise de s’y opposer par l’objection de conscience » Comme il s’agit ici de liberté de conscience, le droit à l’objection de conscience doit être protégé par la loi pour toute profession où les principes essentiels du droit naturel sont violés « gravement et de façon répétée.
Il est souvent difficile de faire valoir son droit à l’objection de conscience. Il s’agit de résister avec courage à ceux et celles qui prônent ou exigent des actes contraires à la voix de sa conscience. Ceux qui ne veulent pas se faire complices des exigences d’une loi immorale doivent être prêts à faire les sacrifices nécessaires pour défendre la vérité et à vivre avec la souffrance qui s’ensuivra (...)
On trouve un modèle particulièrement inspirant de constance et de fidélité chez saint Thomas More, patron des hommes d’État et des politiciens, dont le martyre courageux et volontaire a témoigné du fait que « la conscience n’est pas identique aux désirs et goûts personnels; [elle] ne peut pas être réduite à l’avantage social, au consensus du groupe, ni aux exigences du pouvoir politique et social39. » Bien que soumis à diverses formes de pression psychologique, il a refusé de trahir ses convictions.
Sa vie et sa mort nous enseignent qu’« on ne peut séparer l’homme de Dieu, ni la politique de la morale ».
La vitalité de l’Église a souvent été alimentée par la persécution. Notre époque ne fait pas exception. Ceux et celles qui refusent de se faire complices d’une loi ou d’une pratique injuste qui les obligerait à agir contre leur conscience – et qui se voient refuser le droit à l’objection de conscience ou à un accommodement respectueux – doivent être prêts à subir les conséquences qu’entraîne la fidélité au Christ. Ils méritent la solidarité efficace et le soutien de la prière de leur communauté de foi.
L’audacieux « N’ayez pas peur! » du bienheureux Jean-Paul II continue de retentir et de nous donner le courage de suivre notre conscience en toutes circonstances et à tout prix. « N’ayez pas peur du Christ! Il n’enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ – et vous trouverez la vraie vie41. » N’ayons pas peur, car la crainte nous empêcherait de répondre à l’appel pressant de l’Esprit Saint à agir sans relâche conformément aux préceptes d’une conscience éclairée.
Comme évêques catholiques, nous voulons nous porter à la défense de la dignité humaine de toutes les personnes, notamment des minorités religieuses, et de la liberté de conscience et de religion qui leur a été octroyée par Dieu.
En cette période difficile, nous lançons un appel urgent à tous les Canadiens et les Canadiennes, croyants ou non-croyants, pour qu’ils réitèrent leur détermination à promouvoir les droits précieux que sont la liberté de conscience et la liberté religieuse. De plus, nous encourageons les croyantes et les croyants à s’engager pleinement dans tous les secteurs de la vie publique. Ils savent qu’avec la grâce de Dieu, ils ont une contribution irremplaçable à apporter au bien commun. En outre, nous appuyons leur droit à l’objection de conscience, expression fondamentale de la liberté de conscience et de religion.
Nous offrons à toutes les personnes qui sont victimes de violence, de persécution, d’intolérance ou de discrimination pour leurs convictions morales ou religieuses l’appui de l’enseignement de l’Église, la solidarité de nos interventions publiques et l’assurance de nos prières fraternelles pour la protection du droit universel à la liberté de conscience et de religion".
Lahire
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MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Lettre des évêques du Canada sur la liberté de conscience et de religion 1/3
(...Ceux et celles qui refusent de se faire complices d’une loi ou d’une pratique injuste qui les obligerait à agir contre leur conscience – et qui se voient refuser le droit à l’objection de conscience ou à un accommodement respectueux – doivent être prêts à subir les conséquences qu’entraîne la fidélité au Christ...)
Je ne me suis jamais posé la question; les mutuelles et la sécurité sociale françaises remboursent-elles les avortements, et bientôt l'euthanasie ou d'autres choses pires ncores? si oui, cela voudrait dire que les Chrétiens français financent par leurs cotisations de sécu des actes pour lesquels, ils ne sont pas du tout d'accord.
(...Contraindre les croyants à garder pour eux leurs convictions tandis que les athées et les agnostiques ne sont soumis à aucune restriction de cette nature, c’est en fait une forme d’intolérance religieuse...)
C'est tout à fait vrai. Pourquoi les convictions des laicistes serait plus légitimes que les notres?
Je ne me suis jamais posé la question; les mutuelles et la sécurité sociale françaises remboursent-elles les avortements, et bientôt l'euthanasie ou d'autres choses pires ncores? si oui, cela voudrait dire que les Chrétiens français financent par leurs cotisations de sécu des actes pour lesquels, ils ne sont pas du tout d'accord.
(...Contraindre les croyants à garder pour eux leurs convictions tandis que les athées et les agnostiques ne sont soumis à aucune restriction de cette nature, c’est en fait une forme d’intolérance religieuse...)
C'est tout à fait vrai. Pourquoi les convictions des laicistes serait plus légitimes que les notres?
Invité- Invité
Re: Lettre des évêques du Canada sur la liberté de conscience et de religion 1/3
Nos Éveques sentent bien que quelquechose se passe.
Par contre ils sont bien diplomate et mou?. Ils devraient réafirmer avec force que le Canada est un pays chrétien de par sa fondation.
Jacques Cartier, Champlain, Maisonneuve - tous chrétiens et pieux ils ont planté des croix a Gaspé et a Montréal. Les communautés religieuses ont formé les bases de l`éducation et de la santé et fait l`évangélisation pacificatrice puis finalement la conquete anglaise et l`arrivée des protestants - quand meme chrétiens.
La question de la liberté religieuse est un piege maconnique et une question tres délicate. Par exemple la liberté religieuse autoriserait-elle un pays chrétien a devenir en majorité musulman au nom de la liberté religieuse qui serait ensuite annullée par les autorités islamiques?
La vie devient alors une lutte des berceaux, une guerre démographique. Celui qui sera le plus nombreux imposera aux autre ses lois par liberté religieuse???
On voit bien que c`est une bombe...maconnique
Ils devraient affirmer avec force que la religion catholique est la religion du Christ. Ils devraient aussi sermonner durement la classe dirigeante canadienne en demandant officiellement - Ce pays est-il encore chrétien? Pas de questions sur le Nouvel Ordre Mondial auquel nos grands dirigeants participent - exemple - Paul Martin, Harper, Brian Mulroney
Ils devraient critiquer durement le multiculturalisme politique désastreuse partout dans le monde mais politique officielle du gouvernement canadien. Ils devraient aussi poser des questions sur la diversité et la tolérance qui est comme par hasard un concept de la franc-maconnerie. Pas de question non plus sur l`Union Nord-Américaine.
Et sur le cour québécois d`ECR - manipulation obligatoire de la pensée des enfants visant a préparer la future génération a accepter le Nouvel Ordre Mondial maconnique et l`Union Nord-Américaine- a faire croire que le religion est comme un buffet au choix - Tu veux etre avec etre avec le Dalai Lama mon petit, c`est excellent, et toi tu choisis le mollah Omar, c`est pas un peu radical mais on doit tolérer ton choix, et toi tu choisis la wicca - la sorcellerie light c`est tres bien et toi le Nouvel Age - c`est excellent tous vous avez une belle spiritualité....
Car comme Pie XI l’a montré dans Quas primas, si l’esprit naturaliste en est venu graduellement à infecter toute la société, c’est que « peu à peu la Religion du Christ a été mise au même niveau que les fausses religions et placée ignominieusement dans la même catégorie qu’elles ». Avant lui, Pie VII avait écrit : « Du fait que l’on proclame la liberté de toutes les formes de croyances, la vérité est confondue avec l’erreur, et l’Epouse sainte et immaculée du Christ, hors de laquelle il ne peut y avoir de salut, est placée sur le même plan que les sectes hérétiques(…) »
Par contre ils sont bien diplomate et mou?. Ils devraient réafirmer avec force que le Canada est un pays chrétien de par sa fondation.
Jacques Cartier, Champlain, Maisonneuve - tous chrétiens et pieux ils ont planté des croix a Gaspé et a Montréal. Les communautés religieuses ont formé les bases de l`éducation et de la santé et fait l`évangélisation pacificatrice puis finalement la conquete anglaise et l`arrivée des protestants - quand meme chrétiens.
La question de la liberté religieuse est un piege maconnique et une question tres délicate. Par exemple la liberté religieuse autoriserait-elle un pays chrétien a devenir en majorité musulman au nom de la liberté religieuse qui serait ensuite annullée par les autorités islamiques?
La vie devient alors une lutte des berceaux, une guerre démographique. Celui qui sera le plus nombreux imposera aux autre ses lois par liberté religieuse???
On voit bien que c`est une bombe...maconnique
Ils devraient affirmer avec force que la religion catholique est la religion du Christ. Ils devraient aussi sermonner durement la classe dirigeante canadienne en demandant officiellement - Ce pays est-il encore chrétien? Pas de questions sur le Nouvel Ordre Mondial auquel nos grands dirigeants participent - exemple - Paul Martin, Harper, Brian Mulroney
Ils devraient critiquer durement le multiculturalisme politique désastreuse partout dans le monde mais politique officielle du gouvernement canadien. Ils devraient aussi poser des questions sur la diversité et la tolérance qui est comme par hasard un concept de la franc-maconnerie. Pas de question non plus sur l`Union Nord-Américaine.
Et sur le cour québécois d`ECR - manipulation obligatoire de la pensée des enfants visant a préparer la future génération a accepter le Nouvel Ordre Mondial maconnique et l`Union Nord-Américaine- a faire croire que le religion est comme un buffet au choix - Tu veux etre avec etre avec le Dalai Lama mon petit, c`est excellent, et toi tu choisis le mollah Omar, c`est pas un peu radical mais on doit tolérer ton choix, et toi tu choisis la wicca - la sorcellerie light c`est tres bien et toi le Nouvel Age - c`est excellent tous vous avez une belle spiritualité....
Car comme Pie XI l’a montré dans Quas primas, si l’esprit naturaliste en est venu graduellement à infecter toute la société, c’est que « peu à peu la Religion du Christ a été mise au même niveau que les fausses religions et placée ignominieusement dans la même catégorie qu’elles ». Avant lui, Pie VII avait écrit : « Du fait que l’on proclame la liberté de toutes les formes de croyances, la vérité est confondue avec l’erreur, et l’Epouse sainte et immaculée du Christ, hors de laquelle il ne peut y avoir de salut, est placée sur le même plan que les sectes hérétiques(…) »
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: Lettre des évêques du Canada sur la liberté de conscience et de religion 1/3
Odieuses persécutions contre les chrétiens dans le Laos communistemai 17, 2012 par admin ·
Dans la catégorie: Brèves
Même chez soi, on n’a pas le droit de prier ! Même sur les murs de sa maison, on n’a pas le droit d’exposer une croix ! Voici les répugnantes persécutions d’un régime communiste qui doit avoir toutes les sympathies de M. Mélanchon qui doit avoir toutes les sympathies de M. Hollande… D.H.
Il est interdit de prier chez soi. Les croix doivent être abattues ou enlevées lorsqu’elles se trouvent sur les murs extérieurs des maisons des chrétiens. C’est ce qui a été ordonné aux fidèles locaux par les autorités du district de Phin, dans la province de Savannakhet. Ainsi que l’a appris l’Agence Fides, la répression et l’abus en matière de liberté religieuse à l’encontre des communautés chrétiennes locales s’intensifient actuellement dans la province en question. Le 11 mai dernier, les autorités du district (le chef civil du district, le chef de la police locale et le chef du Bureau pour les Affaires religieuses) ont convoqué à la préfecture de police deux responsables de l’église chrétienne locale, le pasteur Bounlerd et le pasteur Adang, les retenant pendant des heures, dans le cadre d’un interrogatoire entièrement centré sur les interdictions imposées aux chrétiens locaux. Ainsi que le fait remarquer à Fides l’ONG Human Rights Watch for Lao Religious Freedom (HRWLRF), cette approche confirme « le durcissement de la position et les restrictions imposées à la liberté religieuse des communautés chrétiennes dans la province de Savannakhet ». La répression avait commencé voici huit mois dans le district de Saybuli, au sein de la même province, au travers de la fermeture d’un certain nombre d’églises historiques.
Au cours de l’interrogatoire, les autorités ont contesté aux deux pasteurs l’utilisation d’un certain nombre d’habitations comme « églises domestiques » c’est-à-dire comme lieux de culte où les fidèles se réunissent, lisent la Bible et prient. Selon les autorités, de telles activités ne sont pas autorisées. Les deux pasteurs ont répondu que les fidèles se retrouvent à leurs domiciles en l’absence d’églises dans les environs. Autre ordre péremptoire : enlever les croix présentes sur les murs des maisons des chrétiens. Les deux pasteurs ont déclaré que les chrétiens exposent leurs symboles comme le font les autres croyants. Dernière consigne : bloquer la diffusion du message chrétien au Laos parce qu’un grand nombre de personnes croit maintenant au Christ. Les deux responsables ont expliqué que ce sont les Laotiens qui demandent librement à connaître le Christ.
Les deux pasteurs ont ensuite été relâchés. On espère que les autorités locales reconnaissent le droit fondamental à la liberté de religion et de culte garantie par la Constitution laotienne elle-même.
Source : Agence Fides
Dans la catégorie: Brèves
Même chez soi, on n’a pas le droit de prier ! Même sur les murs de sa maison, on n’a pas le droit d’exposer une croix ! Voici les répugnantes persécutions d’un régime communiste qui doit avoir toutes les sympathies de M. Mélanchon qui doit avoir toutes les sympathies de M. Hollande… D.H.
Il est interdit de prier chez soi. Les croix doivent être abattues ou enlevées lorsqu’elles se trouvent sur les murs extérieurs des maisons des chrétiens. C’est ce qui a été ordonné aux fidèles locaux par les autorités du district de Phin, dans la province de Savannakhet. Ainsi que l’a appris l’Agence Fides, la répression et l’abus en matière de liberté religieuse à l’encontre des communautés chrétiennes locales s’intensifient actuellement dans la province en question. Le 11 mai dernier, les autorités du district (le chef civil du district, le chef de la police locale et le chef du Bureau pour les Affaires religieuses) ont convoqué à la préfecture de police deux responsables de l’église chrétienne locale, le pasteur Bounlerd et le pasteur Adang, les retenant pendant des heures, dans le cadre d’un interrogatoire entièrement centré sur les interdictions imposées aux chrétiens locaux. Ainsi que le fait remarquer à Fides l’ONG Human Rights Watch for Lao Religious Freedom (HRWLRF), cette approche confirme « le durcissement de la position et les restrictions imposées à la liberté religieuse des communautés chrétiennes dans la province de Savannakhet ». La répression avait commencé voici huit mois dans le district de Saybuli, au sein de la même province, au travers de la fermeture d’un certain nombre d’églises historiques.
Au cours de l’interrogatoire, les autorités ont contesté aux deux pasteurs l’utilisation d’un certain nombre d’habitations comme « églises domestiques » c’est-à-dire comme lieux de culte où les fidèles se réunissent, lisent la Bible et prient. Selon les autorités, de telles activités ne sont pas autorisées. Les deux pasteurs ont répondu que les fidèles se retrouvent à leurs domiciles en l’absence d’églises dans les environs. Autre ordre péremptoire : enlever les croix présentes sur les murs des maisons des chrétiens. Les deux pasteurs ont déclaré que les chrétiens exposent leurs symboles comme le font les autres croyants. Dernière consigne : bloquer la diffusion du message chrétien au Laos parce qu’un grand nombre de personnes croit maintenant au Christ. Les deux responsables ont expliqué que ce sont les Laotiens qui demandent librement à connaître le Christ.
Les deux pasteurs ont ensuite été relâchés. On espère que les autorités locales reconnaissent le droit fondamental à la liberté de religion et de culte garantie par la Constitution laotienne elle-même.
Source : Agence Fides
Dondedieu- Date d'inscription : 04/02/2012
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