Il peut etre mauvais de tendre l'autre joue

Il peut etre mauvais de tendre l'autre joue

Le libéralisme et le progressisme catholique ont répandue que la charité nous demande toujours de ne pas répondre à toute infraction faite par nos ennemis contre nous, peu importe quoi. Si nous agissions autrement, nous serions en désobéissance au précepte de Notre-Seigneur, qui nous a dit d'offrir l'autre joue. Cette généralisation sans fondement de ce sage précepte ne correspond pas à l'interprétation traditionnelle faite par le Magistère ordinaire de l'Eglise.

Aujourd'hui, nous apportons à nos lecteurs un texte par le moraliste célèbre père. Victor Catherein, SJ, (1845 - 1931), ce qui reflète bien les enseignements de l'Eglise sur ce sujet. Il nous dit que la légitime défense et la punition appropriée de l'agresseur sont inclus dans l'interprétation de ce précepte.

Fr. Victor Cathrein, SJ

Le Divin Maître dit: Mais moi je vous dis de ne pas résister au mal, mais si quelqu'un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi l'autre (Mt 5:39).

Ce précepte, comme il est indiqué à la fois par saint Augustin (Ep. 138 ad Marcel, Migne, PL 33, 530) et St. Thomas (Somme Théologique II, III, q. 40, a.1, ad 2), ne traite que de la disposition intérieure de la personne qui est offensé. Il ne faut pas se venger, mais souffir les infractions et être disposé à ne pas nous défendre contre toute agression s'il n'y a rien de notre part, de la part des agresseurs ou celle du bien commun qui exige que nous agissions différemment.

En effet, lorsque le Christ se tenait devant le grand prêtre Annas, il n'a pas offert l'autre joue lorsque l'un des serviteurs debout l`a giflé (Jean 18:22-23). Il n'a pas non plus retourné l'agression, mais il s`est simplement lui-même défendu, de sorte que personne ne pouvait juger qu'il avait manqué de respect pour le souverain sacrificateur.

Souvent, la position de celui qui est offensé exige qu'il se défendre contre l'agression ou qu'il ait recours à l'autorité d'obtenir satisfaction en raison de l`injustice portées contre lui. D'autres fois, la sécurité publique exige que les injustices soient punis. Enfin, le bien meme de l'agresseur exige parfois qu'il soit puni, comme saint Augustin nous apprend quand il dit: Nous devons agir avec une rigueur bénéfique contre les personnes récalcitrantes, parce que celui qui perd la liberté de pratiquer le mal est plus facile à conquérir pour le bien. Rien n'est plus regrettable que le bonheur des pécheurs, ce qui leur permet de faire le mal en toute impunité et les confirme dans leur mauvaise volonté (Ep. 138 ad Marcel, Migne, PL, 33, 531).

( humilité chrétienne, Petrpolis:. Vozes, 1925, p 140)

MichelT a écrit:En effet, lorsque le Christ se tenait devant le grand prêtre Annas, il n'a pas offert l'autre joue lorsque l'un des serviteurs debout l`a giflé (Jean 18:22-23). Il n'a pas non plus retourné l'agression, mais il s`est simplement lui-même défendu, de sorte que personne ne pouvait juger qu'il avait manqué de respect pour le souverain sacrificateur.

Si le passage dont vous parlez est bien celui auquel je pense, Jésus s'est défendu, oui, mais par une argumentation et non par la violence ni par la punition.

" Si j'ai mal parlé, témoigne de ce qui est mal ; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? " Jn 18:24