Pro Liturgia : L'obéissance dans l'Eglise "doit être éclairée"

Mercredi 21 novembre 2012

Pro Liturgia : L'obéissance dans l'Eglise "doit être éclairée"

Alors qu'au cours de la Manifestation nationale du 18 novembre pour le mariage et la famille, des "Femen" ont agressé des gens et des enfants à la gazeuse, contre-manifesté sans autorisation préfectorale, les seins à l'air avec des slogans insultant Dieu et l'Eglise ("Fuck Church", "Fuck God"), le président de la Conférence des Evêques de France André Vingt-Trois n'a rien trouvé de mieux que de qualifier les catholiques de Civitas, leurs dirigeants et les manifestants (dont des prêtres Ecclesia Dei et diocésains), de « groupes borderline intégriste, et même au-delà », Denis Crouan, président de l'association Pro Liturgia, tacle ce soir le cardinal - sans le nommer -, et rappelle que l'obéissance filiale à nos pasteurs "doit être éclairée", surtout quand la hiérarchie de l'Eglise se met visiblement en conflit avec le Christ et avec "ce que le pape, les conciles, et toute la tradition des évêques jusqu'à nous nous ont enseigné" :

« [...] L'obéissance dans l’Eglise est certainement fondamentale, mais cette obéissance doit être éclairée : c’est une obéissance filiale, une obéissance de la foi.
L'obéissance [des fidèles] aux évêques, au Pape, au Concile ne doit pas être passive mais véritablement illuminée par la foi, et le premier devoir de toute la hiérarchie est de la leur communiquer et de l’entretenir.

Lorsqu’il y a des défaillances individuelles ou même collectives de la part de ceux qui dans l’Eglise sont responsables avant tout de la foi, ce n’est pas du tout une infidélité de la part des fidèles mais au contraire une marque de fidélité de critiquer et de ne pas accepter ce qu’enseigne tel prêtre ou même tel évêque ou un groupe d’évêques, lorsqu'il est clair que cela est en contradiction avec ce que le Pape, les conciles, et toute la tradition des évêques jusqu’à nous ont enseigné.


L’obéissance des fidèles doit donc toujours être une obéissance éclairée et une obéissance [...] qui s'adresse, à travers les hommes, au Christ seul. Et lorsque des hommes qui représentent le Christ se mettent visiblement en conflit avec Lui, avec toute la tradition de l’Eglise et avec ceux qui en sont les représentants les plus assurés aujourd’hui même, il n’y a pas à hésiter à leur résister, à leur résister respectueusement d’abord, et s'ils ne comprennent pas ou n'acceptent pas ces critiques, à leur résister fermement et en face [...] » (P. Louis BOUYER, Le métier de théologien, Paris, 1979, pp. 141-142)


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Denis Crouan, il y a un an, avait déjà mouché les évêques de France au sujet de leur silence sur la "pièce de théâtre" "Sur le concept du visage du Fils de Dieu", consistant à jeter des excréments sur le visage du Christ. Le cardinal André Vingt-Trois avait à ce moment déclaré qu'il ne savait pas si cette pièce était "blasphématoire". Denis Crouan fit alors cette remarque :

"Parfois, en écoutant vos silences, Messeigneurs, il nous arrive de nous demander, nous, simples petits fidèles 'de la base' comme vous dites, comment il peut se faire que vous laissiez insulter notre Père, Dieu, et notre Mère, l'Eglise".

Ah oui et qui va nous éclairer, le premier venu, un gourou, un mgr. Williamson ou tout autre illuminé du style Luther. Ce qui nous est proposé ici c'est une méthode diabolique et orgueilleuse qui mène à l'anarchie dans l'Église et à l'enseignement de la désobéissance aux autorités religieuses. Quoi il n'y en a pas déjà assez, les prêtres qui désobéissent aux évêques, les évêques qui désobéissent au Pape et les fidèles qui désobéissent à tous ceux-là, beau programme qui ne peux venir que de satan en personne sous des airs de religiosité. Quand il y a désobéissance d'un évêque ou d'un prêtre au magistère de l'Église il y a des instances juridiques et canoniques pour régler cela.

Tous les saints doivent se retourner dans leurs tombes en entendant ces propos qui si on les suivaient ne feraient qu’aggraver la situation déjà bien déplorable du manque d'unité derrière le Pape, c'est vouloir éteindre un feu avec de la gazoline et cela provoquera des schisme en cascade.

L`Église doit etre militante et les prélats doivent etre les premier en avant a confonter le politique quand il dérive sur la foi et les Évangiles - point a la ligne - Les Saints confontaient les Pape et les Rois quand ils dérivaient il ne se taisaient pas. Hildergarde de Bingen a donné des réprimandes au Pape sur sa mollesse.

MichelT a écrit:L`Église doit etre militante et les prélats doivent etre les premier en avant a confonté le politique quand il dérive - point a la ligne -

Non l'Église doit être évangélisatrice et non militante, le militantisme et la politique c'est pour les fidèles, et c'est ce qu'encourage le Pape d'ailleurs quand ils demandent aux catholiques de s'impliquer dans les milieux qui gèrent la société et de leurs insuffler un esprit de moralité chrétienne, le pape ne demande pas aux prélats de descendre dans la rue. Une procession avec prières et chants religieux est beaucoup plus productif qu'une manifestation où sont venue se greffer des nationalistes et toutes sortes de personnages violant qui ont salis l'image de la chrétienté devant les médias biaisés qui ne demandaient que cela. D'après le site web riposte catholique au moins 80 évêques ont dénoncés la loi du mariage homosexuel, ils ont fait leurs boulots, mais les médias socialistes ne leurs feront certainement pas l'honneur de les publier, c'est rêver en couleurs.

MichelT a écrit:Les Saints confontaient les Pape et les Rois quand ils dérivaient il ne se taisaient pas. Hildergarde de Bingen a donné des réprimandes au Pape sur sa mollesse.

Ce n'est pas un situation commune que vous citez-là, c'est même pour une infime minorité dans des situations extraordinaire et d'ailleurs confronter est un terme guerrier qui n'a pas sa place dans un langage de saint, oui pour reprendre un roi et un pape par amour fraternel, mais confronter c'est vouloir la querelle et manquer de respect à ses supérieurs, ne déformer pas l'histoire je vous prie.

St-Paul était militant parceque il allait precher sur l`Agora d`Athene qui était le centre politique de la ville. Il allait parler et precher aux procurateurs romains a Chypre ou ailleurs. C`est pour ca que il était battu - parceque il répétait le message sans cesse meme dans les synagogues des juifs.

Confronter veut dire aller directement a la personne qui cause le probleme - dans ce cas la - le parti politique et le Président ( le procurateur). Ca c`est le role du plus haut représentant de l`Église du pays de le faire.

St-Rémi n`avait pas peur de parler a Clovis, pourtant un redoutable chef des francs qui avait déja tué pas mal de monde et qui a continué a en tué pas mal apres son bapteme. St-Rémi aurait pu se dire - Il va me tuer si je critique sa conduite....

Samuel n`avait pas peur de confronter le roi Saul, roi d`Israel, qui lui aussi a tué pas mal de monde.

Et ou est-il le Samuel qui parlera en personne a un président qui n`a tué personne?

Envoyer un communiqué papier - ce n`est pas mauvais, mais ca ne coute pas trop de sueur, ni de sang.

St Paul évangélisait, le militantisme politique c'est pour les fidèles.


St-Paul à reprit st-Pierre lorsque celui-ci à commit un péché de jugement sur la condition humaine mais il ne lui a pas désobéit, vous ce que vous proposez c'est de ne pas reprendre un évêque lorsqu'il commet un péché mais de lui désobéir, c'est tout le contraire de ce que propose la Bible. Quand un évêque ou un prêtre s'éloigne du magistère, il est du devoir des fidèles de le signaler à celui qui commet le péché et si rien ne change d'aller plus-haut (le nonce et le Vatican).

C'est certain que les évêques devraient se faire entendre davantage, sur cela je suis d'accord avec vous, mais vous ne voyez pas que cela change peu à peu, les nouveaux évêques suggérés par le cardinal Ouellet et nommés par le pape sont plus fier de leur foi et des vérités de l'évangile que leurs prédécesseurs. Si les évêques et les prêtres ont eus tendance à la mollesse ces dernières années c'est probablement que cela plaisait à la majorité des fidèles puisqu'il ne semble pas que trop de personnes ce soit plaint de leurs attitudes aux autorités romaines, donc nous avons eus les évêques que nous méritions, nous voulions une Église plus laxistes, c'est aux fidèles que revient la plus grande partie du blâme mais c'est toujours plus facile de blâmer les autres que soi-même.