Présentation de Jésus au temple
Forum l'Arche de Marie :: EGLISE ET SPIRITUALITE :: PASSAGES BIBLIQUES & EVANGILE DU JOUR :: Les commentaires d'Étienne Lorant sur la Parole de Dieu
Page 1 sur 1
Présentation de Jésus au temple
5e jour dans l'Octave de Noël
Première lettre de saint Jean 2,3-11.
En celui qui garde fidèlement sa parole, l'amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous reconnaissons que nous sommes en lui. Celui qui déclare demeurer en lui doit marcher lui-même dans la voie où lui, Jésus, a marché.
Mes bien aimés, ce que je vous écris n'est pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous aviez dès le début. Ce commandement ancien, c'est la parole que vous avez entendue.
Et pourtant, ce commandement que je vous écris est nouveau, il l'est vraiment en Jésus et en vous, puisque les ténèbres sont en train de disparaître, et que déjà brille la vraie lumière.
Celui qui déclare être dans la lumière et qui a de la haine contre son frère est encore maintenant dans les ténèbres. Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n'y a pour lui aucune occasion de chute.
Mais celui qui a de la haine contre son frère est dans les ténèbres : il marche dans les ténèbres sans savoir où il va, parce que les ténèbres l'ont rendu aveugle.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2,22-35.
Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui. L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur. Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.
Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple. »
Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. - Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. - Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. »
Lors de la présentation de Jésus au temple, Joseph et Marie accomplissent fidèlement les rites qui accompagne la naissance d'un nouveau juif en Israël. Mais les temps ont déjà changé, et la présence du Messie, fut-il nouveau-né, fait ressortir deux choses: Oui, Jésus est bien juif et il n'est pas possible de dissocier, comme certains tentent de le faire de dissocier l'ancien et le nouveau Testament sans tomber rapidement dans l'hérésie; ensuite, la nouveauté qu'apporte la présence du Messie sur la terre est caractérisée dès le commencement par une division entre les hommes. Il y a et il y aura ceux qui adhèrent au Christ et ceux qui Le rejettent.
Qu'on ne s'y trompe pas: un premier jugement divin s'est introduit dans l'histoire humaine dès ce moment-là. Jésus, vivant sous le voile de la chair ou ressuscité d'entre les morts, oblige tous les êtres humains à des choix fondamentaux.
Ainsi, lorsque Syméon prédit la chute et le relèvement de beaucoup en Israël, il dit clairement que le Christ est relèvement pour ceux qui Le reconnaissent, et chute pour les autres. Israël peut tout aussi bien être compris comme "le peuple juif", mais aussi comme chacun d'entre nous. Car les héritiers de la promesse, c'est nous: "le salut préparé à la face de tous les peuples", c'est bien à nous qu'il est destiné.
Et Marie, la Vierge sainte, aura beaucoup à souffrir de cette division avant de devenir la mère de tous les humains; élevée au Ciel, elle demeure présente parmi nous comme refuge des pécheurs et une toute- puissance qui intercède en notre faveur.
L'épître de Jean nous montre comment ce jugement divise les hommes. Les ténèbres sont en train de disparaître et l'on verra ceux qui sont du Christ et ceux qui ne le sont pas. Car si nous disons appartenir au Christ sans aimer comme Lui a aimé les hommes, jusqu'à la Croix, cela apparaîtra tout naturellement à la façon dont nous aimerons notre prochain. Il est véritablement impossible de croire que l'on pratique la bonne religion et ne pas être tôt ou tard confronté à la nécessité de servir son prochain, quitte à souffrir beaucoup.
Je trouve tout cela comme une bonne potion pour entrer sereinement dans le froid de l'hiver qui va couvrir longtemps notre "civilisation" si régulièrement empoisonnée par les idéologies de tout genre !
Première lettre de saint Jean 2,3-11.
En celui qui garde fidèlement sa parole, l'amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous reconnaissons que nous sommes en lui. Celui qui déclare demeurer en lui doit marcher lui-même dans la voie où lui, Jésus, a marché.
Mes bien aimés, ce que je vous écris n'est pas un commandement nouveau, mais un commandement ancien que vous aviez dès le début. Ce commandement ancien, c'est la parole que vous avez entendue.
Et pourtant, ce commandement que je vous écris est nouveau, il l'est vraiment en Jésus et en vous, puisque les ténèbres sont en train de disparaître, et que déjà brille la vraie lumière.
Celui qui déclare être dans la lumière et qui a de la haine contre son frère est encore maintenant dans les ténèbres. Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n'y a pour lui aucune occasion de chute.
Mais celui qui a de la haine contre son frère est dans les ténèbres : il marche dans les ténèbres sans savoir où il va, parce que les ténèbres l'ont rendu aveugle.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2,22-35.
Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui. L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur. Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.
Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple. »
Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. - Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. - Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. »
Lors de la présentation de Jésus au temple, Joseph et Marie accomplissent fidèlement les rites qui accompagne la naissance d'un nouveau juif en Israël. Mais les temps ont déjà changé, et la présence du Messie, fut-il nouveau-né, fait ressortir deux choses: Oui, Jésus est bien juif et il n'est pas possible de dissocier, comme certains tentent de le faire de dissocier l'ancien et le nouveau Testament sans tomber rapidement dans l'hérésie; ensuite, la nouveauté qu'apporte la présence du Messie sur la terre est caractérisée dès le commencement par une division entre les hommes. Il y a et il y aura ceux qui adhèrent au Christ et ceux qui Le rejettent.
Qu'on ne s'y trompe pas: un premier jugement divin s'est introduit dans l'histoire humaine dès ce moment-là. Jésus, vivant sous le voile de la chair ou ressuscité d'entre les morts, oblige tous les êtres humains à des choix fondamentaux.
Ainsi, lorsque Syméon prédit la chute et le relèvement de beaucoup en Israël, il dit clairement que le Christ est relèvement pour ceux qui Le reconnaissent, et chute pour les autres. Israël peut tout aussi bien être compris comme "le peuple juif", mais aussi comme chacun d'entre nous. Car les héritiers de la promesse, c'est nous: "le salut préparé à la face de tous les peuples", c'est bien à nous qu'il est destiné.
Et Marie, la Vierge sainte, aura beaucoup à souffrir de cette division avant de devenir la mère de tous les humains; élevée au Ciel, elle demeure présente parmi nous comme refuge des pécheurs et une toute- puissance qui intercède en notre faveur.
L'épître de Jean nous montre comment ce jugement divise les hommes. Les ténèbres sont en train de disparaître et l'on verra ceux qui sont du Christ et ceux qui ne le sont pas. Car si nous disons appartenir au Christ sans aimer comme Lui a aimé les hommes, jusqu'à la Croix, cela apparaîtra tout naturellement à la façon dont nous aimerons notre prochain. Il est véritablement impossible de croire que l'on pratique la bonne religion et ne pas être tôt ou tard confronté à la nécessité de servir son prochain, quitte à souffrir beaucoup.
Je trouve tout cela comme une bonne potion pour entrer sereinement dans le froid de l'hiver qui va couvrir longtemps notre "civilisation" si régulièrement empoisonnée par les idéologies de tout genre !
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Présentation de Jésus au temple
Qui fut Siméon ?
Siméon, comme la figure successive d’Anne, appartient au peuple des anawim, les « pauvres du Seigneur » ; en fait, il est décrit comme « juste et pieux » (2, 25). Sa caractéristique fondamentale est donc sa foi profonde, sa confiance, son abandon à Dieu. Il est semblable à Joseph d’Arimathie qui est décrit comme « un homme droit et juste » (Lc 23, 50) et qui accueillera entre ses bras le corps mort du Christ. Siméon, lui, prend dans ses bras l’enfant Jésus et l’art des icônes le représentera comme le Theodòchos, « celui qui accueille Dieu ». Siméon est aussi l’homme de l’attente, un peu comme tous les personnages de l’évangile de l’enfance : « il attendait la consolation d’Israël » (2, 25) comme tous les fidèles du Seigneur qui « attendaient la délivrance de Jérusalem « (2, 38).
On dit aussi de Joseph d’Arimathie qu’il « attendait le Royaume de Dieu » (Lc 23, 50).
[…] Homme « pauvre », homme de l’attente, homme de l’Esprit : c’est en raison de ces dons que Siméon est aussi prophète au sens biblique de connaisseur du mystère de Dieu et révélateur de sa parole. Sa prophétie s’exprime dans un cantique et dans un double oracle. Le cantique est le Nunc dimittis, un hymne très bref, presque jaculatoire, non pas de résignation mais de confiance, prononcé par un homme qui sent arrivé pour lui un déclin qui préludera à une aube à venir et il n’a donc pas peur. C’est pour cette grâce sereine et apaisée que depuis le Vème siècle le psaume de Siméon est devenu la prière du soir, le cantique des Complies. Et même, certains sont allés jusqu’à faire l’hypothèse que c’était le chant funèbre pour un fidèle juste, proclamé par l’assemblée chrétienne dans l’esprit du patriarche Jacob : « Pour lors, je puis mourir, après que j'ai vu ton visage » (Gn 46, 30). […].
Mais le cantique de Siméon n’est pas un adieu mélancolique parce que la charge confiée est désormais conclue, c’est au contraire une salutation joyeuse à la Parole de Dieu qui s’accomplit maintenant. Ses sentiments sont ceux de la béatitude de Luc, 10, 23-24 : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car je vous dis que beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l'ont pas entendu ! ». Un chant de foi et d’espérance, certes, non pas un rêve mélancolique et c’est cela le sens de l’existence chrétienne.
[…] Le Nunc dimittis est aussi le chant du salut universel. Dans des phrases telles « salut que tu as préparé à la face de tous les peuples » (2, 31-32), se concentre tout le cheminement de l’Ancien Testament qui, à partir de l’élection d’Israël, est parvenu à pressentir l’alliance universelle pour laquelle à Jérusalem tous les peuples pourraient se retrouver comme citoyens (Ps 87 ; Is 2, 2-3). « Tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu » (Is 52, 10). A son serviteur messianique, le Seigneur dit : « Je fais de toi la lumière des nations pour que mon salut atteigne aux extrémités de la terre » (Is 49, 6). « Alors la gloire de Yahvé se révélera et toute chair, d'un coup, la verra » (Is 40, 5). « Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu » (Ps 98, 3). « Des nations nombreuses s'attacheront à Yahvé, en ce jour-là : elles seront pour lui un peuple » (Zc 2, 15).
[…] Siméon prononce ensuite un double oracle (2, 34-35) qui est presque la partie obscure du cantique de salut du Nunc dimittis. Salut et jugement, acceptation et refus, foi et incrédulité sont quasiment un diptyque qui assume les multiples évènements de l’histoire. Le Christ est le lien de ce diptyque parce que le choix se porte sur lui.
La première prophétie de Siméon est un oracle de « division » : « cet enfant doit amener la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction, afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs ». Un jour Jésus dira : « Pensez-vous que je sois apparu pour établir la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien la division. Désormais en effet, dans une maison de cinq personnes, on sera divisé, trois contre deux et deux contre trois :on sera divisé, père contre fils et fils contre père, mère contre sa fille et fille contre sa mère » (Lc 12, 53). L’oracle de Siméon hérite du symbolisme de la pierre d’achoppement et de la pierre angulaire appliquée, dans l’Ancien Testament, à Dieu lui-même : « il sera… un rocher qui fait tomber, une pierre d'achoppement pour les deux maisons d'Israël » (Is 8, 14) ; « La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle » (Ps 118, 22).
Siméon, comme la figure successive d’Anne, appartient au peuple des anawim, les « pauvres du Seigneur » ; en fait, il est décrit comme « juste et pieux » (2, 25). Sa caractéristique fondamentale est donc sa foi profonde, sa confiance, son abandon à Dieu. Il est semblable à Joseph d’Arimathie qui est décrit comme « un homme droit et juste » (Lc 23, 50) et qui accueillera entre ses bras le corps mort du Christ. Siméon, lui, prend dans ses bras l’enfant Jésus et l’art des icônes le représentera comme le Theodòchos, « celui qui accueille Dieu ». Siméon est aussi l’homme de l’attente, un peu comme tous les personnages de l’évangile de l’enfance : « il attendait la consolation d’Israël » (2, 25) comme tous les fidèles du Seigneur qui « attendaient la délivrance de Jérusalem « (2, 38).
On dit aussi de Joseph d’Arimathie qu’il « attendait le Royaume de Dieu » (Lc 23, 50).
[…] Homme « pauvre », homme de l’attente, homme de l’Esprit : c’est en raison de ces dons que Siméon est aussi prophète au sens biblique de connaisseur du mystère de Dieu et révélateur de sa parole. Sa prophétie s’exprime dans un cantique et dans un double oracle. Le cantique est le Nunc dimittis, un hymne très bref, presque jaculatoire, non pas de résignation mais de confiance, prononcé par un homme qui sent arrivé pour lui un déclin qui préludera à une aube à venir et il n’a donc pas peur. C’est pour cette grâce sereine et apaisée que depuis le Vème siècle le psaume de Siméon est devenu la prière du soir, le cantique des Complies. Et même, certains sont allés jusqu’à faire l’hypothèse que c’était le chant funèbre pour un fidèle juste, proclamé par l’assemblée chrétienne dans l’esprit du patriarche Jacob : « Pour lors, je puis mourir, après que j'ai vu ton visage » (Gn 46, 30). […].
Mais le cantique de Siméon n’est pas un adieu mélancolique parce que la charge confiée est désormais conclue, c’est au contraire une salutation joyeuse à la Parole de Dieu qui s’accomplit maintenant. Ses sentiments sont ceux de la béatitude de Luc, 10, 23-24 : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car je vous dis que beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l'ont pas entendu ! ». Un chant de foi et d’espérance, certes, non pas un rêve mélancolique et c’est cela le sens de l’existence chrétienne.
[…] Le Nunc dimittis est aussi le chant du salut universel. Dans des phrases telles « salut que tu as préparé à la face de tous les peuples » (2, 31-32), se concentre tout le cheminement de l’Ancien Testament qui, à partir de l’élection d’Israël, est parvenu à pressentir l’alliance universelle pour laquelle à Jérusalem tous les peuples pourraient se retrouver comme citoyens (Ps 87 ; Is 2, 2-3). « Tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu » (Is 52, 10). A son serviteur messianique, le Seigneur dit : « Je fais de toi la lumière des nations pour que mon salut atteigne aux extrémités de la terre » (Is 49, 6). « Alors la gloire de Yahvé se révélera et toute chair, d'un coup, la verra » (Is 40, 5). « Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu » (Ps 98, 3). « Des nations nombreuses s'attacheront à Yahvé, en ce jour-là : elles seront pour lui un peuple » (Zc 2, 15).
[…] Siméon prononce ensuite un double oracle (2, 34-35) qui est presque la partie obscure du cantique de salut du Nunc dimittis. Salut et jugement, acceptation et refus, foi et incrédulité sont quasiment un diptyque qui assume les multiples évènements de l’histoire. Le Christ est le lien de ce diptyque parce que le choix se porte sur lui.
La première prophétie de Siméon est un oracle de « division » : « cet enfant doit amener la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction, afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs ». Un jour Jésus dira : « Pensez-vous que je sois apparu pour établir la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien la division. Désormais en effet, dans une maison de cinq personnes, on sera divisé, trois contre deux et deux contre trois :on sera divisé, père contre fils et fils contre père, mère contre sa fille et fille contre sa mère » (Lc 12, 53). L’oracle de Siméon hérite du symbolisme de la pierre d’achoppement et de la pierre angulaire appliquée, dans l’Ancien Testament, à Dieu lui-même : « il sera… un rocher qui fait tomber, une pierre d'achoppement pour les deux maisons d'Israël » (Is 8, 14) ; « La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle » (Ps 118, 22).
- Spoiler:
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Sujets similaires
» Presentation de Jésus au temple
» Présentation de Jésus au temple
» Présentation de Jésus au temple
» Présentation de Jésus au temple
» Présentation de Jésus au temple
» Présentation de Jésus au temple
» Présentation de Jésus au temple
» Présentation de Jésus au temple
» Présentation de Jésus au temple
Forum l'Arche de Marie :: EGLISE ET SPIRITUALITE :: PASSAGES BIBLIQUES & EVANGILE DU JOUR :: Les commentaires d'Étienne Lorant sur la Parole de Dieu
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum