Devenue martyre pour le maintien des crucifix d'un hôpital
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Devenue martyre pour le maintien des crucifix d'un hôpital
Rome, 30 avril 2013 (Zenit.org)
Le martyrologe romain fait aujorud'hui mémoire de la bienheureuse Marie Restitute Kafka
(1894-1943), une franciscaine autrichienne qui fait partie de ces Catholiques allemands et autrichiens qui payèrent de leur vie leur opposition ouverte au nazisme.
Elle était née à Aussowitz, actuellement en République Tchèque, mais sa famille se transféra ensuite à Vienne. Infirmière, c'est au contact des Sœurs franciscaines de la charité chrétienne qu'elle trouva sa vocation, en 1914. Elle avait vingt ans. Religieuse, elle continua son métier d'infirmière.
Puis survint l'annexion de l'Autriche par le IIIe Reich. Son opposition au nazisme fut sans détour. Elle incitait les Viennois à dire clairement leur pensée et n'hésitait pas à parler de Hitler comme d'un "fou". L'une de ses formes d'opposition à l'idéologie païenne fut d'accrocher un crucifix dans chaque salle d'une nouvelle aile de l'hôpital.
Les Nazis exigèrent que les crucifix soient enlevés, la menaçant de renvoi. L'hôpital répondit qu'elle était indispensable au service. Les crucifix restèrent.
Mais le 28 octobre 1942, elle fut arrêtée pour complot et haute trahison contre Hitler, et elle fut jetée en prison. On lui promit la liberté si elle renonçait à la vie religieuse. Comme elle refusait, elle fut condamnée à mort.
Martin Bormann, général des "SS" depuis 1933, reçut une pétition en sa faveur. Il répondit qu'elle devait mourir pour "intimider" toute autre tentative de "résistance".
En prison, on abusa d'elle. Mais elle continua à soulager les autres prisonniers. Des Communistes qui partagèrent sa captivité en témoignèrent.
Elle fut décapitée le 30 mars 1943, après avoir demandé à l'aumônier de la prison de tracer sur son front le signe de la Croix.
Lorsque, récemment, la possibilité d'ôter le crucifix de certains lieux fut soulevée, notamment en Bavière, cela a rappelé à la population une époque où l'on payait de sa vie le fait avoir défendu la présence de ce signe de la miséricorde.
(30 avril 2013) © Innovative Media Inc.
Je suis touché personnellement par la mémoire de cette martyre, car en la découvrant, je me suis souvenu de mon séjour à la clinique "Notre-Dame" (renommée CHWAPI pour Centre Hospitalier de Wallonie-Picardie) d'où tous les crucifix avaient été retirés en hâte - et dont la chapelle est désormais fermée. Mais lorsque j'y suis rentré en vue de subir une série d'examens, j'étais très abattu - jusqu'au moment où en m'étendant sur le lit, j'ai aperçu : le dernier crucifix oublié sur le dernier mur, de la dernière chambre du dernier étage !
Quel choc ! Je me suis exclamé, un peu comme Don Camillo : "Vous ici, Seigneur ?" Et mon séjour fut comme une retraite improvisée.
Le martyrologe romain fait aujorud'hui mémoire de la bienheureuse Marie Restitute Kafka
(1894-1943), une franciscaine autrichienne qui fait partie de ces Catholiques allemands et autrichiens qui payèrent de leur vie leur opposition ouverte au nazisme.
Elle était née à Aussowitz, actuellement en République Tchèque, mais sa famille se transféra ensuite à Vienne. Infirmière, c'est au contact des Sœurs franciscaines de la charité chrétienne qu'elle trouva sa vocation, en 1914. Elle avait vingt ans. Religieuse, elle continua son métier d'infirmière.
Puis survint l'annexion de l'Autriche par le IIIe Reich. Son opposition au nazisme fut sans détour. Elle incitait les Viennois à dire clairement leur pensée et n'hésitait pas à parler de Hitler comme d'un "fou". L'une de ses formes d'opposition à l'idéologie païenne fut d'accrocher un crucifix dans chaque salle d'une nouvelle aile de l'hôpital.
Les Nazis exigèrent que les crucifix soient enlevés, la menaçant de renvoi. L'hôpital répondit qu'elle était indispensable au service. Les crucifix restèrent.
Mais le 28 octobre 1942, elle fut arrêtée pour complot et haute trahison contre Hitler, et elle fut jetée en prison. On lui promit la liberté si elle renonçait à la vie religieuse. Comme elle refusait, elle fut condamnée à mort.
Martin Bormann, général des "SS" depuis 1933, reçut une pétition en sa faveur. Il répondit qu'elle devait mourir pour "intimider" toute autre tentative de "résistance".
En prison, on abusa d'elle. Mais elle continua à soulager les autres prisonniers. Des Communistes qui partagèrent sa captivité en témoignèrent.
Elle fut décapitée le 30 mars 1943, après avoir demandé à l'aumônier de la prison de tracer sur son front le signe de la Croix.
Lorsque, récemment, la possibilité d'ôter le crucifix de certains lieux fut soulevée, notamment en Bavière, cela a rappelé à la population une époque où l'on payait de sa vie le fait avoir défendu la présence de ce signe de la miséricorde.
(30 avril 2013) © Innovative Media Inc.
Je suis touché personnellement par la mémoire de cette martyre, car en la découvrant, je me suis souvenu de mon séjour à la clinique "Notre-Dame" (renommée CHWAPI pour Centre Hospitalier de Wallonie-Picardie) d'où tous les crucifix avaient été retirés en hâte - et dont la chapelle est désormais fermée. Mais lorsque j'y suis rentré en vue de subir une série d'examens, j'étais très abattu - jusqu'au moment où en m'étendant sur le lit, j'ai aperçu : le dernier crucifix oublié sur le dernier mur, de la dernière chambre du dernier étage !
Quel choc ! Je me suis exclamé, un peu comme Don Camillo : "Vous ici, Seigneur ?" Et mon séjour fut comme une retraite improvisée.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
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