Nous devons tout à Dieu, soyons-Lui toujours reconnaissant
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Nous devons tout à Dieu, soyons-Lui toujours reconnaissant
Extrait du livre : DE LA CONNAISSANCE ET DE L'AMOUR DE
NOTRE-SEIGNEUR. De Jean-Baptiste St-Jure LIVRE I CHAP. VII
NOTRE-SEIGNEUR. De Jean-Baptiste St-Jure LIVRE I CHAP. VII
Puisqu'il est donc si juste d'aimer Notre-Seigneur
pour ses bienfaits, aime-le dorénavant plus que tu n'as
encore fait ; sers-toi de ta raison en un si raisonnable
devoir et ne te laisse point surpasser par les bêtes brutes,
par les chiens, même par les lions et par les dragons.
Souviens-toi que tu es l'ouvrage de Notre-Seigneur,
pour la nature, pour la grâce et pour la gloire, et que
tu n'es qu'un composé de ses biens. Si tu as un corps,
c'est lui qui te l'a donné; si tu as une âme, c'est lui
qui l'a formée; si tu as des richesses, c'est de lui que
tu les tiens; c'est son soleil qui t'éclaire, c'est sa terre
qui te porte, ce sont ses eaux qui te lavent, c'est son
feu qui t'échauffe, c'est son air que tu respires, ce sont
ses viandes que tu manges , ce sont ses habits qui te
couvrent, ce sont ses maisons qui te logent, ce sont ses
créatures qui te servent, le peux-tu nier ? Si tu es chrétien,
et non pas païen; si tu es catholique, et non
pas hérétique; si tu es tiré du commun des fidèles
pour l'état ecclésiastique et pour vaquer plus particulièrement
au soin de ton salut; si tu es à couvert des
orages du monde dans le port assuré de quelque sainte
religion, c'est lui qui en est la cause; tous les périls
auxquels tu échappes, toutes les tentations que tu surmontes,
toutes les pieuses pensées que tu as, tous les
saints mouvements que tu ressens, toutes les bonnes
paroles que tu dis, toutes les oeuvres vertueuses que tu
fais, sont autant de présents de sa main. Il a pris un
corps et une âme pour toi, il a vécu dans de continuels
travaux pour toi, il est mort, noyé dans un
abîme de douleur et d'infamie sur un gibet pour toi ; il
te donne tous les jours son corps et son sang, son humanité
et sa divinité tout entières au saint sacrement
de l'autel; et après tout il te prépare les biens infinis et
éternels de sa gloire. Ces bienfaits ne sont-ils pas assez
forts pour t'acquérir à lui, et pour allumer son amour
dans ton coeur; car qui n'aimerait celui de qui il tient
tout ? C'est pourquoi; convaincu par l'évidente vérité
d'un devoir si équitable, aime-le sans plus tarder; que
ses bienfaits agissent sur ton esprit, et te fassent ressentir
leur puissance, vu qu'ils sont, comme dit l'Épouse
(Cant., 8, 6, juxti Sept. ) : « Lampades ignis atque
« flammarum ou sagittoe ignis : Des lampes de feu et
des flèches de flammes » pour illuminer les entendements,
pour embraser les volontés et pour percer les
coeurs : qu'ils t'illuminent et t'ouvrent les yeux pour
te faire connaître ton singulier bienfaiteur; qu'ils
brisent la dureté de ton coeur, et l'enflamment de son
amour, de peur que, comme les bêtes sont maintenant
tes exemples pour la reconnaissance, elles ne soient un
jour les accusateurs et les juges de ton ingratitude.
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