Dimanche : le renoncement exigé au disciple
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Dimanche : le renoncement exigé au disciple
Vingt-troisième dimanche du temps ordinaire
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,25-33.
De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit :
« Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.
Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple.
Quel est celui d'entre vous qui veut bâtir une tour, et qui ne commence pas par s'asseoir pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi aller jusqu'au bout ?
Car, s'il pose les fondations et ne peut pas achever, tous ceux qui le verront se moqueront de lui :
'Voilà un homme qui commence à bâtir et qui ne peut pas achever ! '
Et quel est le roi qui part en guerre contre un autre roi, et qui ne commence pas par s'asseoir pour voir s'il peut, avec dix mille hommes, affronter l'autre qui vient l'attaquer avec vingt mille ?
S'il ne le peut pas, il envoie, pendant que l'autre est encore loin, une délégation pour demander la paix. De même, celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple.
Cy Aelf, Paris
L’Évangile de ce dernier dimanche m'a souvent posé un problème, dont je devine bien que la seule et unique résolution est de renoncer à tout pour suivre le Christ.
Or, renoncer à tout ne signifie pas nécessairement de vivre comme saint François d'Assise ou comme l'un quelconque des saints qui ont tout quitté pour aller vivre dans le désert. Le renoncement total, c'est d'abord de mettre définitivement de côté ses ambitions d'autrefois, ambitions mondaines, mais aussi sa réputation (un disciple de Jésus est conduit à côtoyer des âmes que même d'autres chrétiens jugent "infréquentables"). Quiconque a fait l'expérience de la rencontre avec Jésus, croit d'emblée que tout va changer et que "c'est tout simple", mais il n'en est pas ainsi. L'épreuve est nécessaire et nombreux sont ceux qui échouent pour l'avoir trouvée trop difficile. Cette tour à bâtir, on n'en finit pas de l'élever, elle exige un renoncement absolu.
L'image du combat : dix mille hommes pour en vaincre vingt mille, n'est-elle pas celle de la nécessaire lutte contre les démons, contre "l'Adversaire" qui emploiera contre le converti toutes les failles qu'il découvrira dans sa nature ? J'ai lu qu'à un moment de sa vie, le saint frère François s'est écarté de l'ordre qu'il avait fondé car il était tenté de renoncer. N'était-il pas libre encore de revenir en arrière, de se retirer et de se marier ? D'après cette lecture, durant toute une année, François évita de côtoyer ses frères, pour ne pas leur causer du tort à sa "troupe".
L'Adversaire est TOUJOURS un obstacle qui se dresse dans la vie du chrétien, mais plus encore dans celle d'un croyant qui a choisi de ne vivre que de l'Amour.
La solution est de renoncer à tout. Ai-je renoncé à tout ? Pour moi, il m'est impossible de le dire, mais je constate simplement que plusieurs années ont passé et que le "dépouillement" est venu petit à petit, à cause de la grande miséricorde du Seigneur. Le renoncement à une vie affective "normale" fut le plus difficile et très douloureux; mais par contre, le renoncement à la tabagie me valut une inondation de la Joie.
C'est d'ailleurs à cause de cette Joie, que je crois heureuses, jusque dans leurs souffrances, les âmes du purgatoire qui se purifient "comme à travers le feu". Elles souffrent terriblement, mais contrairement aux âmes damnées, elles voient le but ! C'est mon idée que le feu dont elles souffrent, elles s'y précipitent d'elles-mêmes. Comme l'avion qui franchit le mur du son.
Le jour de ma délivrance du tabac, le 13 mai 2004, la souffrance était forte, elle me tiraillait de plus en plus, MAIS la joie intérieure augmentait à mesure. Les heures passaient et à un moment je fus certain que si je continuais à accepter cet état, ce serait gagné, je ne fumerais plus jamais. (Dès le lendemain, cette Joie, la même que celle de ma conversion, avait disparu. C'est la volonté qui a repris son travail). Je n'ai pas osé dire autour de moi : "J'ai cessé de fumer" qu'après quinze jours encore. Depuis, j'ai eu d'autres luttes à mener, mais celle-là, la plus dure m'a rendu patient dans chaque lutte.
On ne devient donc pas un vrai disciple du jour au lendemain. Je crois que même les saints diront qu'ils sont toujours en chemin. Et c'est mieux ainsi, c'est beaucoup plus sûr ainsi.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 14,25-33.
De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit :
« Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.
Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple.
Quel est celui d'entre vous qui veut bâtir une tour, et qui ne commence pas par s'asseoir pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi aller jusqu'au bout ?
Car, s'il pose les fondations et ne peut pas achever, tous ceux qui le verront se moqueront de lui :
'Voilà un homme qui commence à bâtir et qui ne peut pas achever ! '
Et quel est le roi qui part en guerre contre un autre roi, et qui ne commence pas par s'asseoir pour voir s'il peut, avec dix mille hommes, affronter l'autre qui vient l'attaquer avec vingt mille ?
S'il ne le peut pas, il envoie, pendant que l'autre est encore loin, une délégation pour demander la paix. De même, celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple.
Cy Aelf, Paris
L’Évangile de ce dernier dimanche m'a souvent posé un problème, dont je devine bien que la seule et unique résolution est de renoncer à tout pour suivre le Christ.
Or, renoncer à tout ne signifie pas nécessairement de vivre comme saint François d'Assise ou comme l'un quelconque des saints qui ont tout quitté pour aller vivre dans le désert. Le renoncement total, c'est d'abord de mettre définitivement de côté ses ambitions d'autrefois, ambitions mondaines, mais aussi sa réputation (un disciple de Jésus est conduit à côtoyer des âmes que même d'autres chrétiens jugent "infréquentables"). Quiconque a fait l'expérience de la rencontre avec Jésus, croit d'emblée que tout va changer et que "c'est tout simple", mais il n'en est pas ainsi. L'épreuve est nécessaire et nombreux sont ceux qui échouent pour l'avoir trouvée trop difficile. Cette tour à bâtir, on n'en finit pas de l'élever, elle exige un renoncement absolu.
L'image du combat : dix mille hommes pour en vaincre vingt mille, n'est-elle pas celle de la nécessaire lutte contre les démons, contre "l'Adversaire" qui emploiera contre le converti toutes les failles qu'il découvrira dans sa nature ? J'ai lu qu'à un moment de sa vie, le saint frère François s'est écarté de l'ordre qu'il avait fondé car il était tenté de renoncer. N'était-il pas libre encore de revenir en arrière, de se retirer et de se marier ? D'après cette lecture, durant toute une année, François évita de côtoyer ses frères, pour ne pas leur causer du tort à sa "troupe".
L'Adversaire est TOUJOURS un obstacle qui se dresse dans la vie du chrétien, mais plus encore dans celle d'un croyant qui a choisi de ne vivre que de l'Amour.
La solution est de renoncer à tout. Ai-je renoncé à tout ? Pour moi, il m'est impossible de le dire, mais je constate simplement que plusieurs années ont passé et que le "dépouillement" est venu petit à petit, à cause de la grande miséricorde du Seigneur. Le renoncement à une vie affective "normale" fut le plus difficile et très douloureux; mais par contre, le renoncement à la tabagie me valut une inondation de la Joie.
C'est d'ailleurs à cause de cette Joie, que je crois heureuses, jusque dans leurs souffrances, les âmes du purgatoire qui se purifient "comme à travers le feu". Elles souffrent terriblement, mais contrairement aux âmes damnées, elles voient le but ! C'est mon idée que le feu dont elles souffrent, elles s'y précipitent d'elles-mêmes. Comme l'avion qui franchit le mur du son.
Le jour de ma délivrance du tabac, le 13 mai 2004, la souffrance était forte, elle me tiraillait de plus en plus, MAIS la joie intérieure augmentait à mesure. Les heures passaient et à un moment je fus certain que si je continuais à accepter cet état, ce serait gagné, je ne fumerais plus jamais. (Dès le lendemain, cette Joie, la même que celle de ma conversion, avait disparu. C'est la volonté qui a repris son travail). Je n'ai pas osé dire autour de moi : "J'ai cessé de fumer" qu'après quinze jours encore. Depuis, j'ai eu d'autres luttes à mener, mais celle-là, la plus dure m'a rendu patient dans chaque lutte.
On ne devient donc pas un vrai disciple du jour au lendemain. Je crois que même les saints diront qu'ils sont toujours en chemin. Et c'est mieux ainsi, c'est beaucoup plus sûr ainsi.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
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