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Le secours de la Miséricorde

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Message par etienne lorant Lun 7 Oct 2013 - 9:47

Le lundi de la 27e semaine du temps ordinaire

Livre de Jonas 1,1-16.2,1.11.

La parole du Seigneur fut adressée à Jonas :
« Lève-toi, va à Ninive, la grande ville païenne, et proclame que sa méchanceté est montée jusqu'à moi. »
Jonas se leva, mais pour s'enfuir à Tarsis, loin de la face du Seigneur. Descendu à Jaffa, il trouva un navire en partance pour Tarsis. Il paya son passage et s'embarqua pour s'y rendre, loin de la face du Seigneur.
Mais le Seigneur lança sur la mer un vent violent, et il s'éleva une grande tempête, au point que le navire menaçait de se briser.
Les matelots prirent peur ; ils crièrent chacun vers son dieu et, pour s'alléger, lancèrent la cargaison à la mer. Or, Jonas était descendu dans la cale du navire, il s'était couché et dormait d'un sommeil mystérieux.
Le capitaine alla le trouver et lui dit : « Qu'est-ce que tu fais ? Tu dors ? Debout ! invoque ton dieu. Peut-être que ce dieu s'occupera de nous pour nous empêcher de périr. »
Et les matelots se disaient entre eux : « Tirons au sort pour savoir à qui nous devons ce malheur. » Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Jonas.
Ils lui demandèrent : « Dis-nous donc d'où nous vient ce malheur. Quel est ton métier ? D'où viens-tu ? Quel est ton pays ? De quel peuple es-tu ? »
Jonas leur répondit : « Je suis hébreu, j'adore le Seigneur, le Dieu du ciel, qui a fait la mer et la terre ferme. »
Les matelots furent saisis d'une grande crainte et lui dirent : « Qu'est-ce que tu as fait là ? » Car ces hommes savaient, d'après ce qu'il leur avait dit, qu'il fuyait la face du Seigneur.
Ils lui demandèrent : « Qu'est-ce que nous devons faire de toi, pour que la mer se calme autour de nous ? » Car la mer était de plus en plus furieuse.
Il leur répondit : « Prenez-moi, jetez-moi à la mer, pour que la mer se calme autour de vous. Car, je le reconnais, c'est à cause de moi que cette grande tempête vous assaille. »
Les matelots ramèrent pour regagner la terre, mais sans y parvenir, car la mer était de plus en plus furieuse autour d'eux.
Ils invoquèrent alors le Seigneur : « Ah ! Seigneur, ne nous fais pas mourir à cause de cet homme, et ne nous rends pas responsables de la mort d'un innocent, car toi, tu es le Seigneur : ce que tu as voulu, tu l'as fait. »
Puis ils prirent Jonas et le jetèrent à la mer. Alors la fureur de la mer tomba.
Les hommes furent saisis par la crainte du Seigneur ; ils lui offrirent un sacrifice accompagné de vœux.
Le Seigneur donna l'ordre à un grand poisson d'engloutir Jonas. Jonas demeura dans ses entrailles trois jours et trois nuits.
Le Seigneur parla encore une fois au poisson, et celui-ci rejeta Jonas sur la terre ferme.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,25-37.
Pour mettre Jésus à l'épreuve, un docteur de la Loi lui posa cette question : « Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? »
Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu'y a-t-il d'écrit ? Que lis-tu ? »
L'autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. »
Jésus lui dit : « Tu as bien répondu. Fais ainsi et tu auras la vie. »
Mais lui, voulant montrer qu'il était un homme juste, dit à Jésus : « Et qui donc est mon prochain ? »
Jésus reprit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l'avoir dépouillé, roué de coups, s'en allèrent en le laissant à moitié mort.
Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l'autre côté.
De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l'autre côté.
Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de pitié.
Il s'approcha, pansa ses plaies en y versant de l'huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
Le lendemain, il sortit deux pièces d'argent, et les donna à l'aubergiste, en lui disant : 'Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai. '
Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l'homme qui était tombé entre les mains des bandits ? »
Le docteur de la Loi répond : « Celui qui a fait preuve de bonté envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi fais de même.
»


A la suite des lectures de la semaine dernière, ce qui arrive au prophète Jonas, qui a désobéi et tenté de fuir loin de la face du Seigneur et été jeté à la mer, rappelle la déportation du peuple juif à Babylone, puis sa restauration en tant que peuple de Dieu à Jérusalem.
Et l'équivalent de Jonas dans l’Évangile du bon Samaritain, c'est l'homme abandonné pour mort au bord du chemin, puis secouru et déposé dans une auberge pour y être logé, soigné et retrouver la santé.

J'avoue que ce lien établi par le prêtre entre les deux lectures m'a un peu surpris sur le moment, mais en y réfléchissant, il y a bien dans ces lectures une image de la miséricorde divine à l'oeuvre, laquelle entre en débat avec l'homme pécheur, afin de convaincre ce dernier de se laisser sauver.

Du reste, en écoutant l'histoire du bateau pris par Jonas et la tempête qui a suivi, cela m'a fait songer aux événements toujours en cours à Lampedusa. Après avoir fini ce partage, j'irai voir quel est aujourd'hui le bilan de ce pénible naufrage. J'ai lu hier que un point de vue qui m'a fait sourire et qui évoquait "le temps béni des colonies". Les hommes y étaient donc meilleurs et plus heureux qu'ils sont aujourd'hui ?

etienne lorant

Date d'inscription : 25/11/2010

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