Certains chrétiens perçoivent comme une discrimination à leur égard ce qui est une injustice en soi
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Certains chrétiens perçoivent comme une discrimination à leur égard ce qui est une injustice en soi
Certains chrétiens perçoivent comme une discrimination à leur égard ce qui est une injustice en soi
De Grégor Puppinck dans La Nef :
C’est un fait que les chrétiens ont de plus en plus de difficultés à vivre dans la société occidentale. Tout d’abord, il y a un climat d’hostilité surnaturelle croissante envers le christianisme : il semble que le mal s’enracine dans la société. L’ésotérisme et la violence sont devenus omniprésents dans les médias ; l’avortement, la drogue et la pornographie sont galvaudés ; chaque jour des églises et des cimetières sont profanés ; le blasphème serait devenu une forme d’art dont le grand public devrait se délecter ; des activistes comme les Femens s’attaquent aux symboles de la religion, et les médias manquent rarement une occasion de dévaloriser l’Église. C’est cette hostilité latente envers le christianisme qui explique l’indifférence, voire la complaisance, de notre société face aux profanations de son patrimoine religieux et aux massacres des chrétiens dans le reste du monde. [...]
De fait, le concept de non-discrimination est une impasse, car il est fondé sur une égalité abstraite : le vrai problème n’est pas d’abord dans une volonté réelle ou supposée de discriminer les chrétiens, mais dans le fait que la loi s’éloigne de la justice et qu’elle envahit tous les domaines de l’existence. Ce ne sont pas les chrétiens qui seraient devenus moralisateurs, c’est la loi qui s’est mise à faire de la morale, plus encore, qui prétend être la morale commune. La véritable question est celle de la définition de la justice et de la source de la morale publique. Ce que les chrétiens perçoivent comme une « discrimination antichrétienne » n’est autre que la violence avec laquelle une autre « morale » prétend remplacer l’anthropologie chrétienne. [...]
Certains chrétiens perçoivent comme une discrimination à leur égard ce qui est une injustice en soi. Ainsi, lorsqu’une infirmière doit pratiquer un avortement, où est la cause de l’injustice ? Dans la contrainte ou dans l’avortement ? Pour qu’existe une discrimination, il faut que les situations comparées l’une à l’autre soient moralement équivalentes. Une infirmière objectrice licenciée pourra se dire discriminée à la condition de considérer son choix comme équivalent au choix inverse de pratiquer l’avortement. De même, lorsque le juge estime que des couples de même sexe sont discriminés par rapport aux couples hétérosexuels, c’est parce qu’il présuppose l’équivalence de ces deux types de couples. Par suite, une personne qui se plaindrait d’être discriminée en raison de ses convictions s’inscrirait d’elle-même dans le paradigme libéral relativiste. Elle serait en pure contradiction puisqu’elle prétendrait imposer à la société son jugement personnel au nom de l’équivalence des jugements de conscience. Elle demanderait le respect de son intolérance au nom de la tolérance.
Une telle approche est certainement vouée à l’échec. Dans notre culture subjectiviste, peuplée de sujets supposés irrationnels, la conscience individuelle a perdu toute son autorité, si bien que la loi serait la seule norme morale sociale objective admissible et praticable : la pensée unique.
Il ne faut pas chercher à entrer dans le concert des minorités opprimées. Demander à être toléré, c’est renoncer à être compris et donc à témoigner. Islamophobie, homophobie, christianophobie, même combat ? Certainement pas. L’injustice particulière que certains chrétiens subissent est la conséquence d’une injustice plus grande tenant à la définition même de l’homme. Il faut garder à l’esprit que le devoir des chrétiens n’est pas de se faire une existence à l’abri des ennuis, mais de témoigner pour tous. Le combat porte aujourd’hui sur la détermination de la source de la morale, dont le monde essaie de déposséder l’Église et les consciences."
Michel Janva
De Grégor Puppinck dans La Nef :
C’est un fait que les chrétiens ont de plus en plus de difficultés à vivre dans la société occidentale. Tout d’abord, il y a un climat d’hostilité surnaturelle croissante envers le christianisme : il semble que le mal s’enracine dans la société. L’ésotérisme et la violence sont devenus omniprésents dans les médias ; l’avortement, la drogue et la pornographie sont galvaudés ; chaque jour des églises et des cimetières sont profanés ; le blasphème serait devenu une forme d’art dont le grand public devrait se délecter ; des activistes comme les Femens s’attaquent aux symboles de la religion, et les médias manquent rarement une occasion de dévaloriser l’Église. C’est cette hostilité latente envers le christianisme qui explique l’indifférence, voire la complaisance, de notre société face aux profanations de son patrimoine religieux et aux massacres des chrétiens dans le reste du monde. [...]
De fait, le concept de non-discrimination est une impasse, car il est fondé sur une égalité abstraite : le vrai problème n’est pas d’abord dans une volonté réelle ou supposée de discriminer les chrétiens, mais dans le fait que la loi s’éloigne de la justice et qu’elle envahit tous les domaines de l’existence. Ce ne sont pas les chrétiens qui seraient devenus moralisateurs, c’est la loi qui s’est mise à faire de la morale, plus encore, qui prétend être la morale commune. La véritable question est celle de la définition de la justice et de la source de la morale publique. Ce que les chrétiens perçoivent comme une « discrimination antichrétienne » n’est autre que la violence avec laquelle une autre « morale » prétend remplacer l’anthropologie chrétienne. [...]
Certains chrétiens perçoivent comme une discrimination à leur égard ce qui est une injustice en soi. Ainsi, lorsqu’une infirmière doit pratiquer un avortement, où est la cause de l’injustice ? Dans la contrainte ou dans l’avortement ? Pour qu’existe une discrimination, il faut que les situations comparées l’une à l’autre soient moralement équivalentes. Une infirmière objectrice licenciée pourra se dire discriminée à la condition de considérer son choix comme équivalent au choix inverse de pratiquer l’avortement. De même, lorsque le juge estime que des couples de même sexe sont discriminés par rapport aux couples hétérosexuels, c’est parce qu’il présuppose l’équivalence de ces deux types de couples. Par suite, une personne qui se plaindrait d’être discriminée en raison de ses convictions s’inscrirait d’elle-même dans le paradigme libéral relativiste. Elle serait en pure contradiction puisqu’elle prétendrait imposer à la société son jugement personnel au nom de l’équivalence des jugements de conscience. Elle demanderait le respect de son intolérance au nom de la tolérance.
Une telle approche est certainement vouée à l’échec. Dans notre culture subjectiviste, peuplée de sujets supposés irrationnels, la conscience individuelle a perdu toute son autorité, si bien que la loi serait la seule norme morale sociale objective admissible et praticable : la pensée unique.
Il ne faut pas chercher à entrer dans le concert des minorités opprimées. Demander à être toléré, c’est renoncer à être compris et donc à témoigner. Islamophobie, homophobie, christianophobie, même combat ? Certainement pas. L’injustice particulière que certains chrétiens subissent est la conséquence d’une injustice plus grande tenant à la définition même de l’homme. Il faut garder à l’esprit que le devoir des chrétiens n’est pas de se faire une existence à l’abri des ennuis, mais de témoigner pour tous. Le combat porte aujourd’hui sur la détermination de la source de la morale, dont le monde essaie de déposséder l’Église et les consciences."
Michel Janva
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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