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L'exemple des deux maisons

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Message par etienne lorant Jeu 5 Déc 2013 - 9:23

Le jeudi de la 1e semaine de l'Avent

Livre d'Isaïe 26,1-6.

En ce jour-là, ce cantique sera chanté dans le pays de Juda : Nous avons une ville forte ! Le Seigneur a mis pour nous protéger rempart et avant-mur.
Ouvrez les portes ! Qu'elle entre, la nation juste, celle qui reste fidèle.
Tu construis solidement la paix, Seigneur, pour ceux qui ont confiance en toi.
Mettez toujours votre confiance dans le Seigneur, car le Seigneur est le Rocher pour toujours.
Il a rabaissé ceux qui siégeaient dans les hauteurs, il a humilié la citadelle inaccessible, il l'a jetée à terre, il l'a renversée dans la poussière.
Elle sera foulée aux pieds par les humbles, piétinée par les pauvres gens.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7,21.24-27.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Il ne suffit pas de me dire : 'Seigneur, Seigneur !', pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est abattue sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet.»


Cy Aelf, Paris

A l'époque où parle Isaïe, la façon de considérer Dieu est toute simple et fondée sur l'appartenance à la descendance d'Abraham. Dieu est tout-puissant, il est le Dieu du peuple élu et, par conséquent, si nous menons notre vie et nos affaires en obéissant fidèlement à ses commandements, ses lois et ses préceptes, rien ne peut nous arriver. Que nous survienne un malheur, c'est que nous avons dû transgresser l'une ou l'autre des lois; mais faisons pénitence et Dieu est fidèle et nous rétablira dans notre situation première.

Cette façon de considérer Dieu, nous a dit le prêtre, existe encore de nos jours. Ce qui a changé, c'est du moins ce que certains fidèles se représentent, c'est que désormais, le peuple élu, ce n'est plus le peuple juif, mais c'est le peuple des fidèles qui sont dans l'Eglise. Nous nous établissons sur cette terre, nous bâtissons sous le regard de Dieu, nous faisons bénir nos maisons, nous sommes fidèles aux sacrements - et que pourrait-il nous arriver ?

Mais l'Evangile de ce jour contredit cette manière de croire. Dans le récit que fait Jésus, il faut bien noter que si seulement l'une des deux maisons citées en exemple s'est écroulée - tandis que l'autre a résisté, pourtant ce sont toutes les deux qui ont été malmenées et secouées par la pluie, le torrent et la tempête.. Ainsi, l'homme qui a bâti sur le roc, oui, il a eu raison à la fin, mais les épreuves ne l'ont pas moins épargné que celui qui avait bâti sur du sable !

Pour être sauvé, il ne suffit donc pas d'être un fidèle irréprochable, mais il faut faire la volonté de Dieu. Nous sommes le peuple de Dieu ? Nous pouvons bien nous considérer ainsi, mais cela ne fera que nous desservir, au moment d'entrer dans le Royaume, si nous n'avons pas accompli la volonté du Père ! Et si l'on considère encore la parabole, l'homme qui avait bâti sur le roc, qu'a-t-il fait qui ait protégé sa maison de la ruine ? Eh bien, il a vu ce qui était arrivé à son voisin qui avait bâti sur le sable, et il en a eu pitié: il l'a invité à venir chez lui pour se protéger des éléments en furie, lui et sa famille avec lui.

C'est donc ainsi que l'homme qui pratique la miséricorde envers son prochain dans le malheur, il l'obtient pour lui-même et c'est ainsi que l'on devient un véritable descendant d'Abraham - et un véritable chrétien, un enfant de Dieu. Très belle et forte homélie ce matin !

etienne lorant

Date d'inscription : 25/11/2010

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Message par etienne lorant Ven 6 Déc 2013 - 17:17

(RV) Celui qui prononce des paroles chrétiennes sans le Christ, c’est-à-dire sans le mettre en pratique, se fait du mal à soi-même et aux autres, parce qu’il est soumis à l’orgueil et provoque de la division, même dans l’Eglise : voilà en résumé ce qu’a affirmé le Pape François, ce jeudi matin, durant la messe célébrée dans la Chapelle de la Maison Sainte Marthe. Ecouter et mettre en pratique la parole du Seigneur c’est comme construire la maison sur le roc. Le Pape François explique la parabole de l’Evangile de la liturgie de ce jeudi. Jésus reproche aux pharisiens de connaitre les commandements mais de ne pas les mettre en pratique dans leur vie : « ce sont des paroles bonnes », mais si elle ne sont pas mises en pratique « non seulement elles ne servent pas, mais elles font du mal : elles sont trompeuses, elles nous font croire que nous avons une belle maison, mais sans fondations ».

Une maison qui n’est pas construite sur le rocher.
« Cette image du rocher se réfère au Seigneur. Isaïe, dans la Première Lecture, le dit : « Ayez toujours confiance dans le Seigneur, parce que le Seigneur est un rocher éternel ! ». Le rocher, c’est Jésus-Christ ! Le rocher, c’est le Seigneur ! Une parole est forte, elle donne la vie, elle peut aller de l’avant, elle peut tolérer toutes les attaques, si cette parole a ses racines en Jésus-Christ. Une parole chrétienne qui, dans la vie d’une personne, n’a pas ses racines vitales en Jésus-Christ, est une parole chrétienne sans le Christ ! Et les paroles chrétiennes sans le Christ sont trompeuses, elles font du mal ! Un écrivain anglais, un jour, en parlant des hérésies disait qu’une hérésie est une vérité, une parole, qui est devenue folle. Quand les paroles chrétiennes sont sans le Christ, elles commencent à prendre le chemin de la folie ».

Un examen de conscience s'impose sur notre lien à Jésus-Christ
« Une parole chrétienne sans le Christ te porte à la vanité, à l’assurance mais surtout à l’orgueil, au pouvoir pour le pouvoir. Et le Seigneur renverse ces personnes. C’est une constante dans l’histoire du Salut. Anna, la mère de Samuel le dit; Marie le dit dans le Magnificat : le Seigneur renverse la vanité, l’orgueil de ces personnes qui se croient des rocs. Ces personnes qui suivent une parole mais sans Jésus-Christ : une parole chrétienne certes, mais sans le rapport avec Jésus-Christ, sans l’amour de Jésus-Christ. Voilà ce que le Seigneur nous dit aujourd’hui : de construire notre vie sur ce rocher, et le rocher c’est Lui ». « Un examen de conscience nous fera du bien, affirme le Pape, pour comprendre « comment sont nos paroles », si ce sont des paroles « qui pensent être puissantes », capables « de nous donner le salut », ou si ce sont « des paroles avec Jésus-Christ ».

« Je me réfère aux paroles chrétiennes, parce qu'en l’absence de Jésus-Christ, cela nous divise entre nous, dans l’Eglise. Demandons au Seigneur la grâce de nous aider dans cette humilité, que nous devons toujours avoir, de dire des paroles chrétiennes en Jésus-Christ, et non pas sans Jésus-Christ. Cette humilité d’être des disciples sauvés et d’aller de l’avant non pas avec des paroles qui, se croyant puissantes, finissent dans la folie de la vanité, de l’orgueil. Que le Seigneur nous donne cette grâce de l’humilité de prononcer des paroles fondées sur Jésus-Christ ! »

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etienne lorant

Date d'inscription : 25/11/2010

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