Pour grandir, diminuer d'abord
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Forum l'Arche de Marie :: EGLISE ET SPIRITUALITE :: PASSAGES BIBLIQUES & EVANGILE DU JOUR :: Les commentaires d'Étienne Lorant sur la Parole de Dieu
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Pour grandir, diminuer d'abord
Samedi du temps de Noël après l'Épiphanie
Première lettre de saint Jean 5,14-21.
Nous savons que nous appartenons à Dieu, alors que le monde entier est dominé par le Mauvais.
Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu nous donner l'intelligence pour nous faire connaître Celui qui est vrai, et nous sommes en Celui qui est vrai, dans son Fils Jésus Christ. C'est lui qui est le Dieu vrai, et la vie éternelle.
Mes petits enfants, prenez garde de ne pas vous mettre au service du mensonge.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3,22-30.
Jésus se rendit en Judée, accompagné de ses disciples ; il y séjourna avec eux, et il baptisait.
Jean, de son côté, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l'eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser.
En effet, Jean n'avait pas encore été mis en prison.
Or, les disciples de Jean s'étaient mis à discuter avec un Juif à propos des bains de purification.
Ils allèrent donc trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! »
Jean répondit : « Un homme ne peut rien s'attribuer, sauf ce qu'il a reçu du Ciel.
Vous-mêmes pouvez témoigner que j'ai dit : Je ne suis pas le Messie, je suis celui qui a été envoyé devant lui.
L'époux, c'est celui à qui l'épouse appartient ; quant à l'ami de l'époux, il se tient là, il entend la voix de l'époux, et il en est tout joyeux. C'est ma joie, et j'en suis comblé.
Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue.
Cy Aelf, Paris
Lorsqu'un homme a rencontré le Christ, ce qu'il doit accomplir en tout premier lieu, c'est de s'abandonner à Lui. S'il s'abandonne au Seigneur, s'il s'efforce de tout son coeur de mettre à l'oeuvre, en pratique, dans sa vie, ce que Jésus enseigne, alors il n'y a plus pour cet homme aucun risque d'erreur et de péché.
Les deux textes disent pratiquement la même chose. Ce qui m'est apparu le plus intéressant, c'est la réponse du Baptiste : il déclare lui-même qu'il connaît la joie d'être "l'ami de l'époux", mais il dit en même temps: "Il faut qu'il grandisse; et moi, que je diminue". En effet, pour ma part, je suis bien convaincu que pour vivre et demeurer dans le Christ, il est nécessaire - et d'ailleurs, plus j'avance en âge, plus je m'en rends compte : il me faut diminuer et me faire plus petit afin de laisser le Seigneur grandir en moi et finalement prendre toute la place.
Bien sûr, dans cet abandon, il y a une forme de souffrance - car l'humain accepte mal de se déposséder de lui-même, de vieillir et de supporter des peines et des maladies. Mais ce chemin est sûr ! C'est la voie étroite et resserrée qui conduit à la Vie. Ce jour, j'écris ces lignes en songeant d'abord à ma mère, 89 ans, qui me parle chaque jour de son propre père, de sa mère et de tous les défunts de notre famille, mais comme s'ils étaient encore présents. Durant longtemps, j'ai rétabli la réalité "humaine" et lui ai rappelé en quelle année untel et unetelle sont décédés - mais je ne la contredirai plus. Car tous et toutes sont vivants dans le Christ - et nous aussi.
Première lettre de saint Jean 5,14-21.
Nous savons que nous appartenons à Dieu, alors que le monde entier est dominé par le Mauvais.
Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu nous donner l'intelligence pour nous faire connaître Celui qui est vrai, et nous sommes en Celui qui est vrai, dans son Fils Jésus Christ. C'est lui qui est le Dieu vrai, et la vie éternelle.
Mes petits enfants, prenez garde de ne pas vous mettre au service du mensonge.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3,22-30.
Jésus se rendit en Judée, accompagné de ses disciples ; il y séjourna avec eux, et il baptisait.
Jean, de son côté, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l'eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser.
En effet, Jean n'avait pas encore été mis en prison.
Or, les disciples de Jean s'étaient mis à discuter avec un Juif à propos des bains de purification.
Ils allèrent donc trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! »
Jean répondit : « Un homme ne peut rien s'attribuer, sauf ce qu'il a reçu du Ciel.
Vous-mêmes pouvez témoigner que j'ai dit : Je ne suis pas le Messie, je suis celui qui a été envoyé devant lui.
L'époux, c'est celui à qui l'épouse appartient ; quant à l'ami de l'époux, il se tient là, il entend la voix de l'époux, et il en est tout joyeux. C'est ma joie, et j'en suis comblé.
Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue.
Cy Aelf, Paris
Lorsqu'un homme a rencontré le Christ, ce qu'il doit accomplir en tout premier lieu, c'est de s'abandonner à Lui. S'il s'abandonne au Seigneur, s'il s'efforce de tout son coeur de mettre à l'oeuvre, en pratique, dans sa vie, ce que Jésus enseigne, alors il n'y a plus pour cet homme aucun risque d'erreur et de péché.
Les deux textes disent pratiquement la même chose. Ce qui m'est apparu le plus intéressant, c'est la réponse du Baptiste : il déclare lui-même qu'il connaît la joie d'être "l'ami de l'époux", mais il dit en même temps: "Il faut qu'il grandisse; et moi, que je diminue". En effet, pour ma part, je suis bien convaincu que pour vivre et demeurer dans le Christ, il est nécessaire - et d'ailleurs, plus j'avance en âge, plus je m'en rends compte : il me faut diminuer et me faire plus petit afin de laisser le Seigneur grandir en moi et finalement prendre toute la place.
Bien sûr, dans cet abandon, il y a une forme de souffrance - car l'humain accepte mal de se déposséder de lui-même, de vieillir et de supporter des peines et des maladies. Mais ce chemin est sûr ! C'est la voie étroite et resserrée qui conduit à la Vie. Ce jour, j'écris ces lignes en songeant d'abord à ma mère, 89 ans, qui me parle chaque jour de son propre père, de sa mère et de tous les défunts de notre famille, mais comme s'ils étaient encore présents. Durant longtemps, j'ai rétabli la réalité "humaine" et lui ai rappelé en quelle année untel et unetelle sont décédés - mais je ne la contredirai plus. Car tous et toutes sont vivants dans le Christ - et nous aussi.
etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
Re: Pour grandir, diminuer d'abord
@etienne lorant
En complément de votre réflexion:
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Grandir ou diminuer ?
« Il faut que lui, il grandisse et que moi, je diminue. » En Jean la justice humaine avait trouvé le sommet que l’homme pouvait atteindre. La Vérité elle-même (Jn 14,6) disait : « Parmi les hommes, il n’en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste » (Mt 11,11) ; aucun homme donc n’aurait pu le dépasser. Mais il était seulement homme, alors que Jésus Christ était homme et Dieu. Et puisque selon la grâce chrétienne on nous demande…de ne pas nous glorifier dans nous-mêmes, mais « si quelqu’un se glorifie, qu’il se glorifie dans le Seigneur » (2Co 10,17)…, pour cette raison Jean s’écrie : « Il faut qu’il grandisse et que moi, je diminue. » Bien sûr en lui-même Dieu n’est ni diminué ni augmenté. Mais dans les hommes, au fur et à mesure que progresse la vraie vie spirituelle, la grâce divine grandit et la puissance humaine diminue, jusqu’à ce que le temple de Dieu, qui est formé de tous les membres du corps du Christ (1Co 3,16), arrive à sa perfection, que toute tyrannie, toute autorité, toute puissance soient mortes, et que Dieu soit « tout en tous » (Col 1,16; 1Co 15,28)…
« Le Verbe était la vraie lumière qui éclaire tout homme venant dans ce monde…; tous nous avons reçu de sa plénitude » (Jn 1,9.16). En elle-même la lumière est toujours totale ; elle s’accroît pourtant en celui qui est illuminé, et il est diminué lorsque ce qui était sans Dieu en lui est détruit. Car sans Dieu l’homme ne peut que pécher, et ce pouvoir humain diminue lorsque la grâce divine triomphe et détruit le péché. La faiblesse de la créature cède à la puissance du créateur et la vanité de notre égoïsme s’effondre devant l’amour qui remplit l’univers. Du fond de notre détresse Jean Baptiste acclame la miséricorde du Christ : « Il faut que lui grandisse et que moi, je diminue. »
En complément de votre réflexion:
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Grandir ou diminuer ?
« Il faut que lui, il grandisse et que moi, je diminue. » En Jean la justice humaine avait trouvé le sommet que l’homme pouvait atteindre. La Vérité elle-même (Jn 14,6) disait : « Parmi les hommes, il n’en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste » (Mt 11,11) ; aucun homme donc n’aurait pu le dépasser. Mais il était seulement homme, alors que Jésus Christ était homme et Dieu. Et puisque selon la grâce chrétienne on nous demande…de ne pas nous glorifier dans nous-mêmes, mais « si quelqu’un se glorifie, qu’il se glorifie dans le Seigneur » (2Co 10,17)…, pour cette raison Jean s’écrie : « Il faut qu’il grandisse et que moi, je diminue. » Bien sûr en lui-même Dieu n’est ni diminué ni augmenté. Mais dans les hommes, au fur et à mesure que progresse la vraie vie spirituelle, la grâce divine grandit et la puissance humaine diminue, jusqu’à ce que le temple de Dieu, qui est formé de tous les membres du corps du Christ (1Co 3,16), arrive à sa perfection, que toute tyrannie, toute autorité, toute puissance soient mortes, et que Dieu soit « tout en tous » (Col 1,16; 1Co 15,28)…
« Le Verbe était la vraie lumière qui éclaire tout homme venant dans ce monde…; tous nous avons reçu de sa plénitude » (Jn 1,9.16). En elle-même la lumière est toujours totale ; elle s’accroît pourtant en celui qui est illuminé, et il est diminué lorsque ce qui était sans Dieu en lui est détruit. Car sans Dieu l’homme ne peut que pécher, et ce pouvoir humain diminue lorsque la grâce divine triomphe et détruit le péché. La faiblesse de la créature cède à la puissance du créateur et la vanité de notre égoïsme s’effondre devant l’amour qui remplit l’univers. Du fond de notre détresse Jean Baptiste acclame la miséricorde du Christ : « Il faut que lui grandisse et que moi, je diminue. »
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Pour grandir, diminuer d'abord
Comment doit être le prêtre
C’est « la relation avec Jésus Christ » qui sauve le prêtre de la tentation de la mondanité, du risque de devenir « onctueux » plutôt qu’« oint », de l’idolâtrie « du dieu Narcisse ». Le prêtre, en effet, peut « tout perdre » mais pas son lien avec le Seigneur, autrement il n’aurait plus rien à donner aux personnes.
C’est avec des paroles fortes, et en proposant un véritable examen de conscience, que le Pape François s’est adressé directement aux prêtres en réaffirmant la valeur de leur onction. I l’a fait dans l’homélie de la Messe célébrée samedi matin, 11 janvier, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.
Le Pape a poursuivi la méditation sur la première lettre de Jean déjà commencée ces derniers jours. Le passage proposé par la liturgie (5, 5-13) — a-t-il expliqué — «nous dit que nous avons la vie éternelle parce que nous croyons au nom de Jésus ». Voilà les paroles de l’apôtre : « Je vous ai écrit ces choses, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, pour que vous sachiez que vous avez la vie éternelle ».
Une réflexion qui a conduit le Saint-Père à se poser une question décisive : quelle est notre relation avec Jésus ? Une question tout à fait fondamentale, « parce que c’est dans notre relation avec Jésus que se renforce notre victoire ». une question « forte », a-t-il reconnu, surtout pour « nous qui sommes prêtres : quelle est ma relation avec Jésus Christ ? ».
« Nous sommes oints par l’esprit – telle a été la réflexion proposée par le Pape – et quand un prêtre s’éloigne de Jésus Christ au lieu d’être oint, il finit par être onctueux ». Et, a-t-il noté, « que de mal font à l’Eglise les prêtres onctueux : ceux qui mettent la force dans les choses artificielles, dans les vanités », ceux qui ont « une attitude, un langage maniéré ».
« Il est beau de trouver des prêtres – a souligné le Pape – qui ont donné la vie comme prêtres ». Des prêtres dont les gens disent : « Oui, il a mauvais caractère, il a ci, il a ça, mais c’est un prêtre ! Et les gens ont du flair ! ». En revanche, s’il s’agit de « prêtres, pour dire le mot, “idolâtres”, qui au lieu d’avoir Jésus ont de petites idoles – certains sont dévots au Dieu Narcisse – les gens quand ils voient cela disent : les pauvres ! ». Donc c’est précisément « la relation avec Jésus Christ », a assuré le Pape, qui nous sauve « des mondanités et de l’idolâtrie qui nous fait onctueux » et qui nous conserve « dans l’onction ».
Enfin s’adressant aux présents, le Pape François a conclu ainsi l’homélie : « Et aujourd’hui à vous qui avez eu la gentillesse de venir concélébrer ici avec moi, je vous souhaite cela : perdez tout dans la vie mais ne perdez pas cette relation avec Jésus Christ. C’est votre victoire. Et allons de l’avant avec cela ! »
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C’est « la relation avec Jésus Christ » qui sauve le prêtre de la tentation de la mondanité, du risque de devenir « onctueux » plutôt qu’« oint », de l’idolâtrie « du dieu Narcisse ». Le prêtre, en effet, peut « tout perdre » mais pas son lien avec le Seigneur, autrement il n’aurait plus rien à donner aux personnes.
C’est avec des paroles fortes, et en proposant un véritable examen de conscience, que le Pape François s’est adressé directement aux prêtres en réaffirmant la valeur de leur onction. I l’a fait dans l’homélie de la Messe célébrée samedi matin, 11 janvier, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe.
Le Pape a poursuivi la méditation sur la première lettre de Jean déjà commencée ces derniers jours. Le passage proposé par la liturgie (5, 5-13) — a-t-il expliqué — «nous dit que nous avons la vie éternelle parce que nous croyons au nom de Jésus ». Voilà les paroles de l’apôtre : « Je vous ai écrit ces choses, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, pour que vous sachiez que vous avez la vie éternelle ».
Une réflexion qui a conduit le Saint-Père à se poser une question décisive : quelle est notre relation avec Jésus ? Une question tout à fait fondamentale, « parce que c’est dans notre relation avec Jésus que se renforce notre victoire ». une question « forte », a-t-il reconnu, surtout pour « nous qui sommes prêtres : quelle est ma relation avec Jésus Christ ? ».
« Nous sommes oints par l’esprit – telle a été la réflexion proposée par le Pape – et quand un prêtre s’éloigne de Jésus Christ au lieu d’être oint, il finit par être onctueux ». Et, a-t-il noté, « que de mal font à l’Eglise les prêtres onctueux : ceux qui mettent la force dans les choses artificielles, dans les vanités », ceux qui ont « une attitude, un langage maniéré ».
« Il est beau de trouver des prêtres – a souligné le Pape – qui ont donné la vie comme prêtres ». Des prêtres dont les gens disent : « Oui, il a mauvais caractère, il a ci, il a ça, mais c’est un prêtre ! Et les gens ont du flair ! ». En revanche, s’il s’agit de « prêtres, pour dire le mot, “idolâtres”, qui au lieu d’avoir Jésus ont de petites idoles – certains sont dévots au Dieu Narcisse – les gens quand ils voient cela disent : les pauvres ! ». Donc c’est précisément « la relation avec Jésus Christ », a assuré le Pape, qui nous sauve « des mondanités et de l’idolâtrie qui nous fait onctueux » et qui nous conserve « dans l’onction ».
Enfin s’adressant aux présents, le Pape François a conclu ainsi l’homélie : « Et aujourd’hui à vous qui avez eu la gentillesse de venir concélébrer ici avec moi, je vous souhaite cela : perdez tout dans la vie mais ne perdez pas cette relation avec Jésus Christ. C’est votre victoire. Et allons de l’avant avec cela ! »
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etienne lorant- Date d'inscription : 25/11/2010
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