Foi chrétienne et démonologie
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Foi chrétienne et démonologie
Le titre que j’ai choisi pour ce sujet, « Foi chrétienne et démonologie», n’est autre que le titre d’un document de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi concernant la position de l’Église concernant la démonologie qu’on peut trouver dans [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].
Voici un extrait du document en question qui se trouve à la fin du texte et qui peut être considéré en quelque sorte comme étant un résumé du texte complet :
"Bref,en ce qui concerne la démonologie, la position de l’Église est claire et ferme. Il est vrai qu’au cours des siècles l’existence de Satan et des démons n’a jamais fait l’objet d’une affirmation explicite de son magistère. La raison en est que la question ne se posa jamais en ces termes : les hérétiques et les fidèles, appuyés également sur l’Écriture, s’accordaient à reconnaître leur existence et leurs principaux méfaits. C’est pourquoi aujourd’hui, quand est mise en doute leur réalité, c’est à la foi constante et universelle de l’Église ainsi qu’à sa source majeure, l’enseignement du Christ, qu’il faut en appeler comme on vient de le rappeler. C’est en effet dans l’enseignement évangélique et au cœur de la foi vécue que se révèle comme une donnée dogmatique l’existence du monde démoniaque. Le malaise contemporain que nous avons dénoncé au début ne met donc pas en question un élément secondaire de la pensée chrétienne : il y va d’une foi constante de l’Église, de sa conception de la Rédemption et, au point de départ, de la conscience même de Jésus. C’est pourquoi, parlant récemment de cette « réalité terrible, mystérieuse et redoutable » du Mal, S. S. le Pape Paul VI pouvait affirmer avec autorité : « Il sort du cadre de l’enseignement biblique et ecclésiastique celui qui se refuse de la reconnaître pour existante ; ou encore qui en fait un principe existant en soi, qui n’aurait pas, comme toute créature, son origine en Dieu, ou même qui l’explique comme une pseudo-réalité, une personnification conceptuelle et imaginaire des causes inconnues de nos misères . » Ni les exégètes ni les théologiens ne sauraient négliger cet avertissement.
Répétons-le pourtant. En soulignant actuellement l’existence de la réalité démonologique, l’Église n’entend ni nous reconduire aux spéculations dualistes et manichéennes d’autrefois ni en proposer un succédané rationnellement acceptable. Elle veut seulement rester fidèle à l’Évangile et à ses exigences. Il est clair qu’elle n’a jamais permis à l’homme d’évacuer sa responsabilité en attribuant ses fautes aux démons. Devant pareille échappatoire, quand elle venait à se révéler, l’Église n’hésitait pas à s’élever en disant avec saint Jean Chrysostome : « Ce n’est pas le diable, mais l’incurie propre des hommes qui cause toutes leurs chutes et tous les malheurs dont ils se plaignent ».À ce titre, l’enseignement chrétien, par sa vigueur à assurer la liberté et la grandeur de l’homme, à mettre en pleine lumière la toute-puissance et la bonté du Créateur, ne trahit pas de faille. Il a blâmé dans le passé et il condamnera toujours le laisser-aller trop facile à prétexter quelque sollicitation démoniaque. Il a proscrit la superstition autant que la magie. Il refusa toute capitulation doctrinale devant le fatalisme, toute démission de la liberté devant l’effort. Bien plus, dès qu’on parle d’une intervention diabolique possible, l’Église fait toujours place, comme pour le miracle, à l’exigence critique. La réserve et la prudence sont, en effet, requises. Il est facile d’être dupe de l’imagination, de se laisser égarer par des récits inexacts, maladroitement transmis ou abusivement interprétés. Ici donc, comme ailleurs, le discernement doit s’exercer. Et il faut laisser place ouverte à la recherche et à ses résultats.
Néanmoins, fidèle à l’exemple du Christ, l’Église estime que l’admonition de l’apôtre saint Pierre à la « sobriété » et à la vigilance est toujours d’actualité (1 Pierre 5, 8.). De nos jours, certes, c’est d’une « ivresse » nouvelle qu’il convient de nous garder. Mais le savoir et la puissance technique peuvent aussi griser. L’homme est fier aujourd’hui de ses découvertes. À juste titre, souvent. Mais dans notre cas, est-il sûr que ses analyses aient éclairé tous les phénomènes caractéristiques et révélateurs de la présence du démon ? N’y a-t-il plus rien ici qui fasse encore problème ? L’analyse herméneutique et l’étude des Pères auraient-elles aplani les embûches de tous les textes ? Rien n’est moins sûr. Il y eut autrefois, certes, quelque naïveté à craindre de rencontrer quelque démon au carrefour de toutes nos pensées. Mais n’y en les profondeurs de la conscience où interfèrent aurait-il pas autant aujourd’hui à postuler que nos méthodes diront bientôt le dernier mot sur les rapports mystérieux de l’âme et du corps, du surnaturel, du préternaturel et de l’humain, de la raison et de la révélation ? Car ces questions ont toujours passé pour être vastes et complexes. Quant à nos méthodes présentes elles ont, au même titre que celles d’autrefois, leurs limites d’exercice qu’elles ne peuvent franchir. La modestie, qui est aussi une qualité de l’intelligence, doit garder ici ses droits et nous maintenir dans la vérité. Car cette vertu – tout en ménageant l’avenir – permet dès aujourd’hui au chrétien de faire droit à l’apport de la révélation, bref à la foi.C’est en effet à la foi que nous ramène ici l’apôtre saint Pierre en nous invitant à résister au démon « solides dans la foi ». La foi nous apprend en effet que la réalité du Mal « est un être vivant, spirituel, perverti et corrupteur ». Elle sait aussi donner confiance, en nous certifiant que la puissance de Satan ne peut franchir les frontières que Dieu lui impose. Elle assure également que, si le diable est en mesure de tenter, il ne peut nous arracher notre consentement. Surtout la foi ouvre le cœur à la prière, où elle trouve sa victoire et son couronnement. Ainsi nous obtient-elle de triompher du mal par la puissance de Dieu.
Il reste assurément que la réalité démonologique, attestée concrètement par ce que nous appelons le mystère du Mal, reste une énigme qui enveloppe la vie des chrétiens. Nous ne savons guère mieux que les apôtres pourquoi le Seigneur le permet ni comment il le fait servir à ses desseins. Il se pourrait cependant que, dans notre civilisation éprise d’horizontalisme séculier, les explosions inattendues de ce mystère offrent un sens moins réfractaire à l’entendement. Elles obligent l’homme à regarder plus loin et plus haut, au-delà de ses évidences immédiates. À travers leur menace qui suspend notre marche, elles nous permettent de discerner qu’il existe un au-delà à déchiffrer et de nous tourner alors vers le Christ pour apprendre de lui la bonne nouvelle d’un salut gracieusement offert."
Voici un extrait du document en question qui se trouve à la fin du texte et qui peut être considéré en quelque sorte comme étant un résumé du texte complet :
"Bref,en ce qui concerne la démonologie, la position de l’Église est claire et ferme. Il est vrai qu’au cours des siècles l’existence de Satan et des démons n’a jamais fait l’objet d’une affirmation explicite de son magistère. La raison en est que la question ne se posa jamais en ces termes : les hérétiques et les fidèles, appuyés également sur l’Écriture, s’accordaient à reconnaître leur existence et leurs principaux méfaits. C’est pourquoi aujourd’hui, quand est mise en doute leur réalité, c’est à la foi constante et universelle de l’Église ainsi qu’à sa source majeure, l’enseignement du Christ, qu’il faut en appeler comme on vient de le rappeler. C’est en effet dans l’enseignement évangélique et au cœur de la foi vécue que se révèle comme une donnée dogmatique l’existence du monde démoniaque. Le malaise contemporain que nous avons dénoncé au début ne met donc pas en question un élément secondaire de la pensée chrétienne : il y va d’une foi constante de l’Église, de sa conception de la Rédemption et, au point de départ, de la conscience même de Jésus. C’est pourquoi, parlant récemment de cette « réalité terrible, mystérieuse et redoutable » du Mal, S. S. le Pape Paul VI pouvait affirmer avec autorité : « Il sort du cadre de l’enseignement biblique et ecclésiastique celui qui se refuse de la reconnaître pour existante ; ou encore qui en fait un principe existant en soi, qui n’aurait pas, comme toute créature, son origine en Dieu, ou même qui l’explique comme une pseudo-réalité, une personnification conceptuelle et imaginaire des causes inconnues de nos misères . » Ni les exégètes ni les théologiens ne sauraient négliger cet avertissement.
Répétons-le pourtant. En soulignant actuellement l’existence de la réalité démonologique, l’Église n’entend ni nous reconduire aux spéculations dualistes et manichéennes d’autrefois ni en proposer un succédané rationnellement acceptable. Elle veut seulement rester fidèle à l’Évangile et à ses exigences. Il est clair qu’elle n’a jamais permis à l’homme d’évacuer sa responsabilité en attribuant ses fautes aux démons. Devant pareille échappatoire, quand elle venait à se révéler, l’Église n’hésitait pas à s’élever en disant avec saint Jean Chrysostome : « Ce n’est pas le diable, mais l’incurie propre des hommes qui cause toutes leurs chutes et tous les malheurs dont ils se plaignent ».À ce titre, l’enseignement chrétien, par sa vigueur à assurer la liberté et la grandeur de l’homme, à mettre en pleine lumière la toute-puissance et la bonté du Créateur, ne trahit pas de faille. Il a blâmé dans le passé et il condamnera toujours le laisser-aller trop facile à prétexter quelque sollicitation démoniaque. Il a proscrit la superstition autant que la magie. Il refusa toute capitulation doctrinale devant le fatalisme, toute démission de la liberté devant l’effort. Bien plus, dès qu’on parle d’une intervention diabolique possible, l’Église fait toujours place, comme pour le miracle, à l’exigence critique. La réserve et la prudence sont, en effet, requises. Il est facile d’être dupe de l’imagination, de se laisser égarer par des récits inexacts, maladroitement transmis ou abusivement interprétés. Ici donc, comme ailleurs, le discernement doit s’exercer. Et il faut laisser place ouverte à la recherche et à ses résultats.
Néanmoins, fidèle à l’exemple du Christ, l’Église estime que l’admonition de l’apôtre saint Pierre à la « sobriété » et à la vigilance est toujours d’actualité (1 Pierre 5, 8.). De nos jours, certes, c’est d’une « ivresse » nouvelle qu’il convient de nous garder. Mais le savoir et la puissance technique peuvent aussi griser. L’homme est fier aujourd’hui de ses découvertes. À juste titre, souvent. Mais dans notre cas, est-il sûr que ses analyses aient éclairé tous les phénomènes caractéristiques et révélateurs de la présence du démon ? N’y a-t-il plus rien ici qui fasse encore problème ? L’analyse herméneutique et l’étude des Pères auraient-elles aplani les embûches de tous les textes ? Rien n’est moins sûr. Il y eut autrefois, certes, quelque naïveté à craindre de rencontrer quelque démon au carrefour de toutes nos pensées. Mais n’y en les profondeurs de la conscience où interfèrent aurait-il pas autant aujourd’hui à postuler que nos méthodes diront bientôt le dernier mot sur les rapports mystérieux de l’âme et du corps, du surnaturel, du préternaturel et de l’humain, de la raison et de la révélation ? Car ces questions ont toujours passé pour être vastes et complexes. Quant à nos méthodes présentes elles ont, au même titre que celles d’autrefois, leurs limites d’exercice qu’elles ne peuvent franchir. La modestie, qui est aussi une qualité de l’intelligence, doit garder ici ses droits et nous maintenir dans la vérité. Car cette vertu – tout en ménageant l’avenir – permet dès aujourd’hui au chrétien de faire droit à l’apport de la révélation, bref à la foi.C’est en effet à la foi que nous ramène ici l’apôtre saint Pierre en nous invitant à résister au démon « solides dans la foi ». La foi nous apprend en effet que la réalité du Mal « est un être vivant, spirituel, perverti et corrupteur ». Elle sait aussi donner confiance, en nous certifiant que la puissance de Satan ne peut franchir les frontières que Dieu lui impose. Elle assure également que, si le diable est en mesure de tenter, il ne peut nous arracher notre consentement. Surtout la foi ouvre le cœur à la prière, où elle trouve sa victoire et son couronnement. Ainsi nous obtient-elle de triompher du mal par la puissance de Dieu.
Il reste assurément que la réalité démonologique, attestée concrètement par ce que nous appelons le mystère du Mal, reste une énigme qui enveloppe la vie des chrétiens. Nous ne savons guère mieux que les apôtres pourquoi le Seigneur le permet ni comment il le fait servir à ses desseins. Il se pourrait cependant que, dans notre civilisation éprise d’horizontalisme séculier, les explosions inattendues de ce mystère offrent un sens moins réfractaire à l’entendement. Elles obligent l’homme à regarder plus loin et plus haut, au-delà de ses évidences immédiates. À travers leur menace qui suspend notre marche, elles nous permettent de discerner qu’il existe un au-delà à déchiffrer et de nous tourner alors vers le Christ pour apprendre de lui la bonne nouvelle d’un salut gracieusement offert."
Thrd- Date d'inscription : 04/03/2011
Re: Foi chrétienne et démonologie
Un passage du Catéchisme fait aussi un petit traité de démonologie
La chute des anges
Derrière le choix désobéissant de nos premiers parents il y a une voix séductrice, opposée à Dieu (cf. Gn 3, 4-5) qui, par envie, les fait tomber dans la mort (cf. Sg 2, 24). L’Écriture et la Tradition de l’Église voient en cet être un ange déchu, appelé Satan ou diable (cf. Jn 8, 44 ; Ap 12, 9). L’Église enseigne qu’il a été d’abord un ange bon, fait par Dieu. " Le diable et les autres démons ont certes été créés par Dieu naturellement bons, mais c’est eux qui se sont rendus mauvais " (Cc. Latran IV en 1215 : DS 800).
L’Écriture parle d’un péché de ces anges (cf. 2 P 2, 4). Cette " chute " consiste dans le choix libre de ces esprits créés, qui ont radicalement et irrévocablement refusé Dieu et son Règne. Nous trouvons un reflet de cette rébellion dans les paroles du tentateur à nos premiers parents : " Vous deviendrez comme Dieu " (Gn 3, 5). Le diable est " pécheur dès l’origine " (1 Jn 3, 8), " père du mensonge " (Jn 8, 44).
C’est le caractère irrévocable de leur choix, et non un défaut de l’infinie miséricorde divine, qui fait que le péché des anges ne peut être pardonné. " Il n’y a pas de repentir pour eux après la chute, comme il n’y a pas de repentir pour les hommes après la mort " (S. Jean Damascène, f. o. 2, 4 : PG 94, 877C).
L’Écriture atteste l’influence néfaste de celui que Jésus appelle " l’homicide dès l’origine " (Jn 8, 44), et qui a même tenté de détourner Jésus de la mission reçue du Père (cf. Mt 4, 1-11). " C’est pour détruire les œuvres du diable que le Fils de Dieu est apparu " (1 Jn 3, 8). La plus grave en conséquences de ces œuvres a été la séduction mensongère qui a induit l’homme à désobéir à Dieu.
La puissance de Satan n’est cependant pas infinie. Il n’est qu’une créature, puissante du fait qu’il est pur esprit, mais toujours une créature : il ne peut empêcher l’édification du Règne de Dieu. Quoique Satan agisse dans le monde par haine contre Dieu et son Royaume en Jésus-Christ, et quoique son action cause de graves dommages – de nature spirituelle et indirectement même de nature physique – pour chaque homme et pour la société, cette action est permise par la divine Providence qui avec force et douceur dirige l’histoire de l’homme et du monde. La permission divine de l’activité diabolique est un grand mystère, mais " nous savons que Dieu fait tout concourir au bien de ceux qui l’aiment " (Rm 8, 28).
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La chute des anges
Derrière le choix désobéissant de nos premiers parents il y a une voix séductrice, opposée à Dieu (cf. Gn 3, 4-5) qui, par envie, les fait tomber dans la mort (cf. Sg 2, 24). L’Écriture et la Tradition de l’Église voient en cet être un ange déchu, appelé Satan ou diable (cf. Jn 8, 44 ; Ap 12, 9). L’Église enseigne qu’il a été d’abord un ange bon, fait par Dieu. " Le diable et les autres démons ont certes été créés par Dieu naturellement bons, mais c’est eux qui se sont rendus mauvais " (Cc. Latran IV en 1215 : DS 800).
L’Écriture parle d’un péché de ces anges (cf. 2 P 2, 4). Cette " chute " consiste dans le choix libre de ces esprits créés, qui ont radicalement et irrévocablement refusé Dieu et son Règne. Nous trouvons un reflet de cette rébellion dans les paroles du tentateur à nos premiers parents : " Vous deviendrez comme Dieu " (Gn 3, 5). Le diable est " pécheur dès l’origine " (1 Jn 3, 8), " père du mensonge " (Jn 8, 44).
C’est le caractère irrévocable de leur choix, et non un défaut de l’infinie miséricorde divine, qui fait que le péché des anges ne peut être pardonné. " Il n’y a pas de repentir pour eux après la chute, comme il n’y a pas de repentir pour les hommes après la mort " (S. Jean Damascène, f. o. 2, 4 : PG 94, 877C).
L’Écriture atteste l’influence néfaste de celui que Jésus appelle " l’homicide dès l’origine " (Jn 8, 44), et qui a même tenté de détourner Jésus de la mission reçue du Père (cf. Mt 4, 1-11). " C’est pour détruire les œuvres du diable que le Fils de Dieu est apparu " (1 Jn 3, 8). La plus grave en conséquences de ces œuvres a été la séduction mensongère qui a induit l’homme à désobéir à Dieu.
La puissance de Satan n’est cependant pas infinie. Il n’est qu’une créature, puissante du fait qu’il est pur esprit, mais toujours une créature : il ne peut empêcher l’édification du Règne de Dieu. Quoique Satan agisse dans le monde par haine contre Dieu et son Royaume en Jésus-Christ, et quoique son action cause de graves dommages – de nature spirituelle et indirectement même de nature physique – pour chaque homme et pour la société, cette action est permise par la divine Providence qui avec force et douceur dirige l’histoire de l’homme et du monde. La permission divine de l’activité diabolique est un grand mystère, mais " nous savons que Dieu fait tout concourir au bien de ceux qui l’aiment " (Rm 8, 28).
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Thrd- Date d'inscription : 04/03/2011
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