Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
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Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Rappel du premier message :
Dimanche 10 août
Commentaire du jour
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, livre 11, ch. 5-6 ; PG 13, 913 ; SC 162 (trad. SC p. 287s rev.)
« Passons sur l'autre rive » (Lc 8,22)
« Jésus a obligé les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu’il renvoyait les foules. » Les foules ne pouvaient pas partir vers l'autre rive ; elles n'étaient pas des Hébreux au sens spirituel du mot, qui se traduit : « les gens de l'autre rive ». Cette œuvre était réservée aux disciples de Jésus : partir pour l'autre rive, dépasser le visible et le corporel, ces réalités temporaires, et arriver les premiers vers l'invisible et l'éternel… Et pourtant les disciples n’ont pas pu précéder Jésus sur l'autre rive…; il voulait peut-être leur apprendre par l'expérience que sans lui il n'était pas possible d’y arriver… Qu'est-ce que cette barque dans laquelle Jésus oblige les disciples à monter ? Ne serait-ce pas la lutte contre les tentations et les circonstances difficiles ?…
Ensuite il a gravi la montagne, à l'écart, pour prier. Pour qui prie-t-il ? Probablement pour les foules, pour que, renvoyées après avoir mangé les pains bénis, elles ne fassent rien de contraire à ce renvoi de Jésus. Pour les disciples aussi…, pour qu’il ne leur arrive rien de mal sur la mer à cause des vagues et du vent contraire. J'ai bien envie de dire que c'est grâce à la prière que Jésus adresse à son Père que les disciples n'ont subi aucun dommage, alors que la mer, les vagues et le vent s’acharnaient contre eux...
Et nous, si un jour nous sommes aux prises avec des tentations inévitables, souvenons-nous que Jésus nous a obligés à nous embarquer ; il n'est pas possible de parvenir à l'autre rive sans supporter l'épreuve des vagues et du vent contraire. Puis, quand nous nous verrons entourés par des difficultés nombreuses et pénibles, fatigués de naviguer au milieu d’elles avec la pauvreté de nos moyens, pensons que notre barque est alors au milieu de la mer, et que ces vagues cherchent à « nous faire naufrage dans notre foi » (1Tm 1,19)… Soyons sûrs alors que vers la fin de la nuit, quand « la nuit sera avancée et le jour tout proche » (Rm 13,12), le Fils de Dieu arrivera près de nous afin de nous rendre la mer bienveillante en marchant sur ses eaux.
(source: Évangile au quotidien)
Dimanche 10 août
Commentaire du jour
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, livre 11, ch. 5-6 ; PG 13, 913 ; SC 162 (trad. SC p. 287s rev.)
« Passons sur l'autre rive » (Lc 8,22)
« Jésus a obligé les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu’il renvoyait les foules. » Les foules ne pouvaient pas partir vers l'autre rive ; elles n'étaient pas des Hébreux au sens spirituel du mot, qui se traduit : « les gens de l'autre rive ». Cette œuvre était réservée aux disciples de Jésus : partir pour l'autre rive, dépasser le visible et le corporel, ces réalités temporaires, et arriver les premiers vers l'invisible et l'éternel… Et pourtant les disciples n’ont pas pu précéder Jésus sur l'autre rive…; il voulait peut-être leur apprendre par l'expérience que sans lui il n'était pas possible d’y arriver… Qu'est-ce que cette barque dans laquelle Jésus oblige les disciples à monter ? Ne serait-ce pas la lutte contre les tentations et les circonstances difficiles ?…
Ensuite il a gravi la montagne, à l'écart, pour prier. Pour qui prie-t-il ? Probablement pour les foules, pour que, renvoyées après avoir mangé les pains bénis, elles ne fassent rien de contraire à ce renvoi de Jésus. Pour les disciples aussi…, pour qu’il ne leur arrive rien de mal sur la mer à cause des vagues et du vent contraire. J'ai bien envie de dire que c'est grâce à la prière que Jésus adresse à son Père que les disciples n'ont subi aucun dommage, alors que la mer, les vagues et le vent s’acharnaient contre eux...
Et nous, si un jour nous sommes aux prises avec des tentations inévitables, souvenons-nous que Jésus nous a obligés à nous embarquer ; il n'est pas possible de parvenir à l'autre rive sans supporter l'épreuve des vagues et du vent contraire. Puis, quand nous nous verrons entourés par des difficultés nombreuses et pénibles, fatigués de naviguer au milieu d’elles avec la pauvreté de nos moyens, pensons que notre barque est alors au milieu de la mer, et que ces vagues cherchent à « nous faire naufrage dans notre foi » (1Tm 1,19)… Soyons sûrs alors que vers la fin de la nuit, quand « la nuit sera avancée et le jour tout proche » (Rm 13,12), le Fils de Dieu arrivera près de nous afin de nous rendre la mer bienveillante en marchant sur ses eaux.
(source: Évangile au quotidien)
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 19 août
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
L'Histoire et l'esprit du Carmel
« Heureux est l'homme... qui se plaît dans la loi du Seigneur et médite sa loi jour et nuit » (Ps 1,1-2)
Que signifie « la Loi du Seigneur » ? Le psaume 118...est tout empli du désir de connaître la Loi du Seigneur et de se laisser guider par elle tout au long de la vie. Il se peut bien que le psalmiste ait songé là à la Loi de l'Ancienne Alliance. Sa connaissance exigeait effectivement une étude à longueur de vie et son accomplissement un effort de volonté qui dure aussi toute la vie. Mais le Seigneur nous a libérés du joug de cette Loi. Nous pouvons considérer comme la Loi de la Nouvelle Alliance le grand précepte de l'amour qui renferme, ainsi qu'il l'a dit, toute la Loi et les prophètes ; le parfait amour de Dieu et du prochain serait certes un objet digne d'être médité une vie entière.
Mais mieux encore, nous entendons par la Loi de la Nouvelle Alliance le Seigneur Jésus lui-même, puisque sa vie constitue pour nous le modèle de la vie que nous devons vivre. Nous accomplissons donc notre règle si nous gardons sans cesse devant nos yeux l'image du Seigneur Jésus pour lui être configurés. L'Évangile est le livre que nous n'aurons jamais fini d'étudier. Mais nous ne trouvons pas le Sauveur dans les seuls récits des témoins de sa vie. Il nous est présent dans le très Saint Sacrement, et les heures d'adoration devant le Bien suprême, l'écoute attentive de la voix du Dieu de l'eucharistie sont à la fois « méditation de la Loi du Seigneur » et « veille dans la prière ». Cependant le plus haut degré est atteint lorsque « la Loi habite au milieu de notre cœur » (Ps 39,11).
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
L'Histoire et l'esprit du Carmel
« Heureux est l'homme... qui se plaît dans la loi du Seigneur et médite sa loi jour et nuit » (Ps 1,1-2)
Que signifie « la Loi du Seigneur » ? Le psaume 118...est tout empli du désir de connaître la Loi du Seigneur et de se laisser guider par elle tout au long de la vie. Il se peut bien que le psalmiste ait songé là à la Loi de l'Ancienne Alliance. Sa connaissance exigeait effectivement une étude à longueur de vie et son accomplissement un effort de volonté qui dure aussi toute la vie. Mais le Seigneur nous a libérés du joug de cette Loi. Nous pouvons considérer comme la Loi de la Nouvelle Alliance le grand précepte de l'amour qui renferme, ainsi qu'il l'a dit, toute la Loi et les prophètes ; le parfait amour de Dieu et du prochain serait certes un objet digne d'être médité une vie entière.
Mais mieux encore, nous entendons par la Loi de la Nouvelle Alliance le Seigneur Jésus lui-même, puisque sa vie constitue pour nous le modèle de la vie que nous devons vivre. Nous accomplissons donc notre règle si nous gardons sans cesse devant nos yeux l'image du Seigneur Jésus pour lui être configurés. L'Évangile est le livre que nous n'aurons jamais fini d'étudier. Mais nous ne trouvons pas le Sauveur dans les seuls récits des témoins de sa vie. Il nous est présent dans le très Saint Sacrement, et les heures d'adoration devant le Bien suprême, l'écoute attentive de la voix du Dieu de l'eucharistie sont à la fois « méditation de la Loi du Seigneur » et « veille dans la prière ». Cependant le plus haut degré est atteint lorsque « la Loi habite au milieu de notre cœur » (Ps 39,11).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de samedi le 20 août
L'Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15e siècle
Livre 2, ch. 2 (trad. cf. bréviaire 3e mar. Avent)
« Le plus grand parmi vous sera votre serviteur »
Peu importe de savoir qui est avec toi ou contre toi ; prends plutôt soin que Dieu soit avec toi en tout ce que tu fais. Garde ta conscience pure, et Dieu te défendra. Celui que Dieu voudra aider, aucune trahison ne pourra lui faire du mal.
Si tu sais te taire et demeurer patient, sans aucun doute tu recevras l'assistance du Seigneur.
C'est lui qui connaît le moment et la manière de te délivrer, et voilà pourquoi tu dois t'abandonner à lui.
C'est de Dieu que vient le secours, la délivrance de toute humiliation.
Il est souvent très avantageux, pour nous garder dans une plus grande humilité, que les autres connaissent et critiquent nos manquements.
Quand un homme apprend l'humilité de ses manquements, il lui est facile d'apaiser les autres, et il gagne facilement ceux qui s'irritent contre lui.
L'Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15e siècle
Livre 2, ch. 2 (trad. cf. bréviaire 3e mar. Avent)
« Le plus grand parmi vous sera votre serviteur »
Peu importe de savoir qui est avec toi ou contre toi ; prends plutôt soin que Dieu soit avec toi en tout ce que tu fais. Garde ta conscience pure, et Dieu te défendra. Celui que Dieu voudra aider, aucune trahison ne pourra lui faire du mal.
Si tu sais te taire et demeurer patient, sans aucun doute tu recevras l'assistance du Seigneur.
C'est lui qui connaît le moment et la manière de te délivrer, et voilà pourquoi tu dois t'abandonner à lui.
C'est de Dieu que vient le secours, la délivrance de toute humiliation.
Il est souvent très avantageux, pour nous garder dans une plus grande humilité, que les autres connaissent et critiquent nos manquements.
Quand un homme apprend l'humilité de ses manquements, il lui est facile d'apaiser les autres, et il gagne facilement ceux qui s'irritent contre lui.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 22 août
Saint Clément de Rome, pape de 90 à 100 environ
Lettre aux Corinthiens, § 7-13
« Revenez à moi de tout votre cœur » (Jl 2,12)
Parcourons tous les âges et nous apprendrons que, de génération en génération, le Maître a offert la possibilité de se convertir à tous ceux qui voulaient se tourner vers lui. Noé prêcha la conversion, et ceux qui l'écoutèrent furent sauvés. Jonas annonça aux Ninivites la destruction qui les menaçait ; ils se repentirent de leurs péchés, ils apaisèrent Dieu par leurs supplications et ils obtinrent le salut, bien qu'étrangers à Dieu...
Par sa volonté toute-puissante, il veut faire participer tous ceux qu'il aime à la conversion. C'est pourquoi nous devons obéir à sa magnifique et glorieuse volonté. Implorons humblement sa miséricorde et sa bonté ; confions-nous à sa compassion en abandonnant les préoccupations frivoles, la discorde et la jalousie qui ne conduisent qu'à la mort...
Restons humbles, mes frères, rejetons tous les sentiments d'orgueil, de jactance, de vanité et de colère... Attachons-nous fermement aux préceptes et aux commandements du Seigneur Jésus, nous rendant dociles et humbles devant ses paroles. Car voici ce que dit la parole sainte : « Vers qui tournerai-je mon regard, sinon vers l'homme doux, pacifique, qui tremble à mes paroles ? » (Is 66,2).
Saint Clément de Rome, pape de 90 à 100 environ
Lettre aux Corinthiens, § 7-13
« Revenez à moi de tout votre cœur » (Jl 2,12)
Parcourons tous les âges et nous apprendrons que, de génération en génération, le Maître a offert la possibilité de se convertir à tous ceux qui voulaient se tourner vers lui. Noé prêcha la conversion, et ceux qui l'écoutèrent furent sauvés. Jonas annonça aux Ninivites la destruction qui les menaçait ; ils se repentirent de leurs péchés, ils apaisèrent Dieu par leurs supplications et ils obtinrent le salut, bien qu'étrangers à Dieu...
Par sa volonté toute-puissante, il veut faire participer tous ceux qu'il aime à la conversion. C'est pourquoi nous devons obéir à sa magnifique et glorieuse volonté. Implorons humblement sa miséricorde et sa bonté ; confions-nous à sa compassion en abandonnant les préoccupations frivoles, la discorde et la jalousie qui ne conduisent qu'à la mort...
Restons humbles, mes frères, rejetons tous les sentiments d'orgueil, de jactance, de vanité et de colère... Attachons-nous fermement aux préceptes et aux commandements du Seigneur Jésus, nous rendant dociles et humbles devant ses paroles. Car voici ce que dit la parole sainte : « Vers qui tournerai-je mon regard, sinon vers l'homme doux, pacifique, qui tremble à mes paroles ? » (Is 66,2).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Mardi le 23 août
Saint Pierre Damien (1007-1072), ermite puis évêque, docteur de l'Église
Opuscule 51 ; PL 145, 749s
« Vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité »
Si tu veux cheminer correctement, avec discrétion et avec fruit sur la route de la vraie religion, tu dois être austère et rigide avec toi-même, mais paraître toujours joyeux et ouvert avec les autres, t'efforçant en ton cœur de cheminer sur les sommets de la droiture, tout en sachant t'abaisser avec bonté vers les faibles. Bref, devant le jugement de ta conscience, tu dois modérer les rigueurs de la justice, de telle sorte que tu ne sois pas dur pour les pécheurs, mais accessible au pardon et indulgent...
Estime ton péché dangereux et mortel ; celui des autres, nomme-le fragilité de la condition humaine. La faute que tu estimes chez toi digne d'une correction sévère, pense que, chez les autres, elle ne mérite qu'un petit coup de baguette. Ne sois pas plus juste que le juste : crains de commettre le péché, mais n'hésite pas à pardonner au pécheur. La vraie justice n'est pas celle qui précipite les âmes des frères dans le piège du désespoir... Il est bien dangereux le feu qui, en brûlant des buissons, menace d'embraser la maison elle-même avec l'ardeur de ses flammes. Non, celui qui épluche volontiers les défauts des autres n'évitera pas le péché, car, même s'il est mû par le zèle de la justice, tôt ou tard, il se laissera aller au dénigrement.
Évidemment, si notre vie ne nous paraissait pas si brillante, celle des autres ne nous semblerait pas si laide. Et si, comme il le faudrait, nous étions pour nous des juges sévères, les fautes d'autrui ne trouveraient pas en nous des censeurs aussi rigoureux.
Saint Pierre Damien (1007-1072), ermite puis évêque, docteur de l'Église
Opuscule 51 ; PL 145, 749s
« Vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité »
Si tu veux cheminer correctement, avec discrétion et avec fruit sur la route de la vraie religion, tu dois être austère et rigide avec toi-même, mais paraître toujours joyeux et ouvert avec les autres, t'efforçant en ton cœur de cheminer sur les sommets de la droiture, tout en sachant t'abaisser avec bonté vers les faibles. Bref, devant le jugement de ta conscience, tu dois modérer les rigueurs de la justice, de telle sorte que tu ne sois pas dur pour les pécheurs, mais accessible au pardon et indulgent...
Estime ton péché dangereux et mortel ; celui des autres, nomme-le fragilité de la condition humaine. La faute que tu estimes chez toi digne d'une correction sévère, pense que, chez les autres, elle ne mérite qu'un petit coup de baguette. Ne sois pas plus juste que le juste : crains de commettre le péché, mais n'hésite pas à pardonner au pécheur. La vraie justice n'est pas celle qui précipite les âmes des frères dans le piège du désespoir... Il est bien dangereux le feu qui, en brûlant des buissons, menace d'embraser la maison elle-même avec l'ardeur de ses flammes. Non, celui qui épluche volontiers les défauts des autres n'évitera pas le péché, car, même s'il est mû par le zèle de la justice, tôt ou tard, il se laissera aller au dénigrement.
Évidemment, si notre vie ne nous paraissait pas si brillante, celle des autres ne nous semblerait pas si laide. Et si, comme il le faudrait, nous étions pour nous des juges sévères, les fautes d'autrui ne trouveraient pas en nous des censeurs aussi rigoureux.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 24 août
Philoxène de Mabboug (?-v. 523), évêque en Syrie
Homélie n° 4, 76-79 « Viens, et vois »
Jésus a renouvelé aux saints apôtres l'appel adressé à Abraham. Et leur foi ressemblait à celle d'Abraham ; car, de même qu'Abraham a obéi aussitôt qu'il a été appelé (Gn 12), de même les apôtres sont partis à la suite de Jésus aussitôt qu'il les a appelés et qu'ils l'ont entendu... Ce n'est pas un long enseignement qui les a faits disciples, mais le seul fait d'avoir entendu la parole de la foi. Parce que leur foi était vivante, aussitôt qu'elle a entendu la voix vivante, elle a obéi à la vie. Ils ont couru aussitôt à sa suite sans retard ; et on voit par cela qu'ils étaient disciples dans leur cœur avant même d'être appelés.
Voilà comment agit la foi qui a gardé la simplicité. Ce n'est pas à force d'arguments qu'elle reçoit l'enseignement ; mais, de même qu'un œil sain et pur reçoit le rayon de soleil qui lui est envoyé, sans raisonner ni travailler, et qu'il perçoit la lumière aussitôt qu'il est ouvert... de même ceux qui ont la foi naturelle reconnaissent la voix de Dieu aussitôt qu'ils l'entendent. La lumière de sa parole se lève en eux ; ils se lancent joyeusement au-devant d'elle et la reçoivent, comme l'a dit notre Seigneur dans l’Évangile : « Mes brebis entendent ma voix et elles me suivent » (Jn 10,27).
Philoxène de Mabboug (?-v. 523), évêque en Syrie
Homélie n° 4, 76-79 « Viens, et vois »
Jésus a renouvelé aux saints apôtres l'appel adressé à Abraham. Et leur foi ressemblait à celle d'Abraham ; car, de même qu'Abraham a obéi aussitôt qu'il a été appelé (Gn 12), de même les apôtres sont partis à la suite de Jésus aussitôt qu'il les a appelés et qu'ils l'ont entendu... Ce n'est pas un long enseignement qui les a faits disciples, mais le seul fait d'avoir entendu la parole de la foi. Parce que leur foi était vivante, aussitôt qu'elle a entendu la voix vivante, elle a obéi à la vie. Ils ont couru aussitôt à sa suite sans retard ; et on voit par cela qu'ils étaient disciples dans leur cœur avant même d'être appelés.
Voilà comment agit la foi qui a gardé la simplicité. Ce n'est pas à force d'arguments qu'elle reçoit l'enseignement ; mais, de même qu'un œil sain et pur reçoit le rayon de soleil qui lui est envoyé, sans raisonner ni travailler, et qu'il perçoit la lumière aussitôt qu'il est ouvert... de même ceux qui ont la foi naturelle reconnaissent la voix de Dieu aussitôt qu'ils l'entendent. La lumière de sa parole se lève en eux ; ils se lancent joyeusement au-devant d'elle et la reçoivent, comme l'a dit notre Seigneur dans l’Évangile : « Mes brebis entendent ma voix et elles me suivent » (Jn 10,27).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 25 août
Saint Paschase Radbert (?-v. 849), moine bénédictin
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, 11, 24
« Tenez-vous donc prêts »
« Veillez, car vous ne savez ni le jour ni l'heure. » Bien que le Seigneur parle ainsi pour tous, il s'adresse à ses contemporains, comme dans beaucoup d'autres de ses discours qu'on lit dans l'Écriture. Pourtant, ces paroles concernent tous les hommes parce que, pour chacun d'eux, le dernier jour arrivera pour lui, ainsi que la fin de ce monde, le jour où il devra quitter cette vie. Il faut donc que chacun en sorte comme s'il devait être jugé ce jour-là. C'est pourquoi tout homme doit veiller à ne pas se laisser égarer, mais à rester vigilant, afin que le jour du Seigneur, quand il viendra, ne le prenne pas au dépourvu. Car celui que le dernier jour de sa vie trouvera sans préparation serait encore trouvé sans préparation au dernier jour du monde.
Saint Paschase Radbert (?-v. 849), moine bénédictin
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, 11, 24
« Tenez-vous donc prêts »
« Veillez, car vous ne savez ni le jour ni l'heure. » Bien que le Seigneur parle ainsi pour tous, il s'adresse à ses contemporains, comme dans beaucoup d'autres de ses discours qu'on lit dans l'Écriture. Pourtant, ces paroles concernent tous les hommes parce que, pour chacun d'eux, le dernier jour arrivera pour lui, ainsi que la fin de ce monde, le jour où il devra quitter cette vie. Il faut donc que chacun en sorte comme s'il devait être jugé ce jour-là. C'est pourquoi tout homme doit veiller à ne pas se laisser égarer, mais à rester vigilant, afin que le jour du Seigneur, quand il viendra, ne le prenne pas au dépourvu. Car celui que le dernier jour de sa vie trouvera sans préparation serait encore trouvé sans préparation au dernier jour du monde.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 26 août
Saint Théodore le Studite (759-826), moine à Constantinople
Petites Catéchèses
"Tout moment est propice"
Frères, il y a un temps pour les semailles et un autre pour la moisson, un temps pour la paix et un autre pour la guerre, un temps pour l'occupation et un autre pour le loisir (cf Qo 3). Mais pour le salut de l'âme, tout moment est propice, et toute journée est favorable, si du moins nous le voulons. Ainsi donc, soyons toujours en mouvement vers le bien, faciles à mouvoir, pleins de fraîcheur, mettant les paroles en actes. « Car, dit l'apôtre Paul, ce ne sont pas ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ceux qui mettent la loi en pratique qui seront justifiés » (Rm 2,13)... Est-ce le temps de la guerre spirituelle ? Il faut combattre avec ardeur et poursuivre avec l'aide de Dieu les pensées démoniaques qui se lèvent en nous... ; si, au contraire, c'est le temps de la moisson spirituelle, il faut moissonner avec ardeur et rassembler dans les greniers spirituels les provisions de la vie éternelle...
C'est toujours le temps de la prière, le temps des larmes, le temps de la réconciliation après les fautes, le temps de ravir le Royaume des cieux. Pourquoi tarder désormais ? Pourquoi remettre à plus tard ? Pourquoi renvoyons-nous de jour en jour l'amélioration ? « Ce monde tel que nous le voyons n'est-il pas en train de passer ? » (1Co 7,31)... Durerons-nous indéfiniment ? ... L'exemple des dix vierges ne vous effraie-t-il pas ? « Voici l'époux, dit l'Evangile, sortez à sa rencontre ». Et les vierges sages sont allées à sa rencontre avec des lampes brillantes et elles sont entrées pour les noces ; tandis que les vierges folles retardées par l'absence de bonnes œuvres, criaient : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Mais il a répondu : En vérité, je vous le dis, je ne vous connais pas » et il ajoute : « Veillez donc car vous ne savez ni le jour ni l'heure ». Il faut donc veiller et éveiller l'âme à la sobriété, à la componction, à la sanctification, à la purification, à l'illumination, pour éviter que la mort ne nous ferme la porte et qu'il n'y ait personne pour nous ouvrir ou nous aider.
Saint Théodore le Studite (759-826), moine à Constantinople
Petites Catéchèses
"Tout moment est propice"
Frères, il y a un temps pour les semailles et un autre pour la moisson, un temps pour la paix et un autre pour la guerre, un temps pour l'occupation et un autre pour le loisir (cf Qo 3). Mais pour le salut de l'âme, tout moment est propice, et toute journée est favorable, si du moins nous le voulons. Ainsi donc, soyons toujours en mouvement vers le bien, faciles à mouvoir, pleins de fraîcheur, mettant les paroles en actes. « Car, dit l'apôtre Paul, ce ne sont pas ceux qui écoutent la loi qui sont justes devant Dieu, mais ceux qui mettent la loi en pratique qui seront justifiés » (Rm 2,13)... Est-ce le temps de la guerre spirituelle ? Il faut combattre avec ardeur et poursuivre avec l'aide de Dieu les pensées démoniaques qui se lèvent en nous... ; si, au contraire, c'est le temps de la moisson spirituelle, il faut moissonner avec ardeur et rassembler dans les greniers spirituels les provisions de la vie éternelle...
C'est toujours le temps de la prière, le temps des larmes, le temps de la réconciliation après les fautes, le temps de ravir le Royaume des cieux. Pourquoi tarder désormais ? Pourquoi remettre à plus tard ? Pourquoi renvoyons-nous de jour en jour l'amélioration ? « Ce monde tel que nous le voyons n'est-il pas en train de passer ? » (1Co 7,31)... Durerons-nous indéfiniment ? ... L'exemple des dix vierges ne vous effraie-t-il pas ? « Voici l'époux, dit l'Evangile, sortez à sa rencontre ». Et les vierges sages sont allées à sa rencontre avec des lampes brillantes et elles sont entrées pour les noces ; tandis que les vierges folles retardées par l'absence de bonnes œuvres, criaient : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous. Mais il a répondu : En vérité, je vous le dis, je ne vous connais pas » et il ajoute : « Veillez donc car vous ne savez ni le jour ni l'heure ». Il faut donc veiller et éveiller l'âme à la sobriété, à la componction, à la sanctification, à la purification, à l'illumination, pour éviter que la mort ne nous ferme la porte et qu'il n'y ait personne pour nous ouvrir ou nous aider.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 28 août
Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque et docteur de l'Église
De l'amour des pauvres, 8, 14
« Quand tu donnes un festin, invite les pauvres »
Veillons à la santé de notre prochain avec autant de soin qu'à la nôtre, qu'il soit bien-portant ou épuisé par la maladie. Car « nous sommes tous un dans le Seigneur » (Rm 12,5), riches ou pauvres, esclaves ou hommes libres, bien-portants ou malades. Pour tous, il n'y a qu'une seule tête, principe de tout — le Christ (Col 1,18) ; ce que sont les membres du corps les uns pour les autres, chacun de nous l'est pour chacun de ses frères. Il ne faut donc ni négliger ni abandonner ceux qui sont tombés avant nous dans un état de faiblesse qui nous guette tous. Plutôt que de nous réjouir d'être en bonne santé, mieux vaut compatir aux malheurs de nos frères pauvres... Ils sont à l'image de Dieu comme nous et, malgré leur déchéance apparente, ils ont gardé mieux que nous la fidélité de cette image. En eux, l'homme intérieur a revêtu le même Christ et ils ont reçu les mêmes « arrhes de l'Esprit » (2Co 5,5) ; ils ont les mêmes lois, les mêmes commandements, les mêmes alliances, les mêmes assemblées, les mêmes mystères, la même espérance. Le Christ est mort pour eux également, « lui qui enlève le péché du monde » (Jn 1,29). Ils ont part à l'héritage de la vie céleste, eux qui ont été privés de beaucoup de biens ici-bas. Ils sont les compagnons des souffrances du Christ, et ils le seront de sa gloire.
Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque et docteur de l'Église
De l'amour des pauvres, 8, 14
« Quand tu donnes un festin, invite les pauvres »
Veillons à la santé de notre prochain avec autant de soin qu'à la nôtre, qu'il soit bien-portant ou épuisé par la maladie. Car « nous sommes tous un dans le Seigneur » (Rm 12,5), riches ou pauvres, esclaves ou hommes libres, bien-portants ou malades. Pour tous, il n'y a qu'une seule tête, principe de tout — le Christ (Col 1,18) ; ce que sont les membres du corps les uns pour les autres, chacun de nous l'est pour chacun de ses frères. Il ne faut donc ni négliger ni abandonner ceux qui sont tombés avant nous dans un état de faiblesse qui nous guette tous. Plutôt que de nous réjouir d'être en bonne santé, mieux vaut compatir aux malheurs de nos frères pauvres... Ils sont à l'image de Dieu comme nous et, malgré leur déchéance apparente, ils ont gardé mieux que nous la fidélité de cette image. En eux, l'homme intérieur a revêtu le même Christ et ils ont reçu les mêmes « arrhes de l'Esprit » (2Co 5,5) ; ils ont les mêmes lois, les mêmes commandements, les mêmes alliances, les mêmes assemblées, les mêmes mystères, la même espérance. Le Christ est mort pour eux également, « lui qui enlève le péché du monde » (Jn 1,29). Ils ont part à l'héritage de la vie céleste, eux qui ont été privés de beaucoup de biens ici-bas. Ils sont les compagnons des souffrances du Christ, et ils le seront de sa gloire.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 29 août
Martyre de Saint Jean-Baptiste (m)
Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon 36
« Et toi, petit enfant, on t'appellera prophète du Très-Haut » (Lc 1,76)
Parmi les titres de gloire du saint et bienheureux Jean Baptiste, dont nous célébrons la fête aujourd'hui, je ne sais auquel donner la préférence : à sa naissance miraculeuse ou à sa mort plus miraculeuse encore. Sa naissance a apporté une prophétie (Lc 1,67s), sa mort la vérité ; sa naissance a annoncé l'arrivée du Sauveur, sa mort a condamné l'inceste d'Hérode. Cet homme saint...a mérité aux yeux de Dieu de ne pas disparaître de la même façon que les autres hommes de ce monde : il a quitté ce corps reçu du Seigneur en le confessant. Jean a accompli en tout la volonté de Dieu, puisque sa vie comme sa mort correspondent à ses desseins...
Il est encore au creux du ventre de sa mère quand déjà il célèbre l'arrivée du Seigneur, par ses mouvements de joie, puisqu'il ne pouvait pas le faire par la voix. Élisabeth dit à la sainte Marie : « Dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein » (Lc 1,44). Jean exulte donc avant de naître, et avant que ses yeux ne reconnaissent à quoi ressemble le monde, son esprit reconnaît déjà celui qui en est le maître. Je pense que c'est là le sens de la phrase du prophète : « Avant même de te former au ventre maternel, je t'ai connu ; avant même que tu sois sorti du sein, je t'ai consacré » (Jr 1,5). Ne nous étonnons donc pas si, enfermé dans la prison où l'avait fait mettre Hérode, il a continué à prêcher le Christ par l'intermédiaire de ses disciples (Mt 11,2), puisque, enfermé qu'il était dans le sein de sa mère, il annonçait déjà de ses tressaillements la venue du Seigneur.
Martyre de Saint Jean-Baptiste (m)
Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon 36
« Et toi, petit enfant, on t'appellera prophète du Très-Haut » (Lc 1,76)
Parmi les titres de gloire du saint et bienheureux Jean Baptiste, dont nous célébrons la fête aujourd'hui, je ne sais auquel donner la préférence : à sa naissance miraculeuse ou à sa mort plus miraculeuse encore. Sa naissance a apporté une prophétie (Lc 1,67s), sa mort la vérité ; sa naissance a annoncé l'arrivée du Sauveur, sa mort a condamné l'inceste d'Hérode. Cet homme saint...a mérité aux yeux de Dieu de ne pas disparaître de la même façon que les autres hommes de ce monde : il a quitté ce corps reçu du Seigneur en le confessant. Jean a accompli en tout la volonté de Dieu, puisque sa vie comme sa mort correspondent à ses desseins...
Il est encore au creux du ventre de sa mère quand déjà il célèbre l'arrivée du Seigneur, par ses mouvements de joie, puisqu'il ne pouvait pas le faire par la voix. Élisabeth dit à la sainte Marie : « Dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein » (Lc 1,44). Jean exulte donc avant de naître, et avant que ses yeux ne reconnaissent à quoi ressemble le monde, son esprit reconnaît déjà celui qui en est le maître. Je pense que c'est là le sens de la phrase du prophète : « Avant même de te former au ventre maternel, je t'ai connu ; avant même que tu sois sorti du sein, je t'ai consacré » (Jr 1,5). Ne nous étonnons donc pas si, enfermé dans la prison où l'avait fait mettre Hérode, il a continué à prêcher le Christ par l'intermédiaire de ses disciples (Mt 11,2), puisque, enfermé qu'il était dans le sein de sa mère, il annonçait déjà de ses tressaillements la venue du Seigneur.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 30 août
Une homélie grecque du 4e siècle
Pour l'Octave de Pâques, attribuée à tort à saint Jean Chrysostome (trad. SC 146, p. 77s rev.)
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? »
Ce n'est pas un tissu d'étrangetés inouïes que je vous présente, mais cela même qui a été écrit d'avance dans l'Ancien Testament par les prophètes. N'avez-vous pas entendu le cri de Moïse : « Le Seigneur vous suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi » ? (Dt 18,18) N'avez-vous pas entendu Isaïe proclamer : « Voici que la vierge concevra et enfantera un fils » ? (7,14)... N'avez-vous pas entendu David clamer : « Il descendra comme la pluie sur la toison » ? (Ps 71,6)... Croyez donc les prophètes, comprenez la réalité qu'ils annoncent, et vous trouverez Jésus le Nazaréen (Mt 2,23). Regardez, je vous ai montré le chemin ; que celui qui le veut le suive. Voilà, j'ai allumé le flambeau ; sortez des ténèbres.
Jésus le Nazaréen : je dis son nom et sa patrie... Je ne dis pas : Jésus qui a déployé la voûte du ciel, qui a allumé les rayons du soleil, qui a dessiné les constellations dans le ciel, qui allume la lampe de la lune, qui a fixé son temps au jour, qui a attribué son cours à la nuit, qui a établi la terre ferme sur les eaux, qui a mis un frein à la mer par sa parole... Jésus le Nazaréen : celui de qui Nathanaël s'est écrié dans son doute : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » (Jn 1,46) Celui devant qui la troupe des démons a tremblé en disant : « Que veux-tu, Jésus de Nazareth ? » « Jésus le Nazaréen, dit l'apôtre Pierre, cet homme dont Dieu avait fait connaître la mission en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes »... Oui, « Jésus le Nazaréen, cet homme que Dieu a accrédité auprès de vous » (Ac 2,22).
Une homélie grecque du 4e siècle
Pour l'Octave de Pâques, attribuée à tort à saint Jean Chrysostome (trad. SC 146, p. 77s rev.)
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? »
Ce n'est pas un tissu d'étrangetés inouïes que je vous présente, mais cela même qui a été écrit d'avance dans l'Ancien Testament par les prophètes. N'avez-vous pas entendu le cri de Moïse : « Le Seigneur vous suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi » ? (Dt 18,18) N'avez-vous pas entendu Isaïe proclamer : « Voici que la vierge concevra et enfantera un fils » ? (7,14)... N'avez-vous pas entendu David clamer : « Il descendra comme la pluie sur la toison » ? (Ps 71,6)... Croyez donc les prophètes, comprenez la réalité qu'ils annoncent, et vous trouverez Jésus le Nazaréen (Mt 2,23). Regardez, je vous ai montré le chemin ; que celui qui le veut le suive. Voilà, j'ai allumé le flambeau ; sortez des ténèbres.
Jésus le Nazaréen : je dis son nom et sa patrie... Je ne dis pas : Jésus qui a déployé la voûte du ciel, qui a allumé les rayons du soleil, qui a dessiné les constellations dans le ciel, qui allume la lampe de la lune, qui a fixé son temps au jour, qui a attribué son cours à la nuit, qui a établi la terre ferme sur les eaux, qui a mis un frein à la mer par sa parole... Jésus le Nazaréen : celui de qui Nathanaël s'est écrié dans son doute : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » (Jn 1,46) Celui devant qui la troupe des démons a tremblé en disant : « Que veux-tu, Jésus de Nazareth ? » « Jésus le Nazaréen, dit l'apôtre Pierre, cet homme dont Dieu avait fait connaître la mission en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes »... Oui, « Jésus le Nazaréen, cet homme que Dieu a accrédité auprès de vous » (Ac 2,22).
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 31 août
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Soliloques, L.1, ch.1, § 5-6
« Les foules le cherchaient »
Désormais, Seigneur, c'est toi seul que j'aime, à toi seul que je m'attache, toi seul que je cherche, toi seul que je suis prêt à servir, parce que c'est toi seul qui commandes avec justice. À tes ordres je désire me soumettre ; commande, je t'en prie, commande ce que tu veux, mais guéris-moi, ouvre mes oreilles, afin que je puisse entendre tes paroles...
Reçois-moi comme un fugitif, Seigneur, ô Père très bon. J'ai souffert assez longtemps ; assez longtemps j'ai été asservi à tes ennemis et le jouet des mensonges. Reçois-moi comme ton serviteur qui veut s'éloigner de toutes ces choses vaines... Je sens qu'il me faut revenir à toi ; je frappe, ouvre-moi la porte, enseigne-moi comment on parvient jusqu'à toi... C'est vers toi que je veux aller, donne-moi donc les moyens d'arriver jusqu'à toi. Si tu t'éloignes, nous périssons ! Mais tu n'abandonnes personne, parce que tu es le souverain bien ; tous ceux qui te cherchent avec droiture te trouvent. C'est toi qui nous montres comment te chercher avec droiture. Ô mon Père, fais donc que je te cherche, délivre-moi de l'erreur, ne permets pas que, dans ma recherche, je trouve autre chose que toi. Si je ne désire rien d'autre que toi, fais que ce soit toi seul que je trouve, ô mon Père.
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Soliloques, L.1, ch.1, § 5-6
« Les foules le cherchaient »
Désormais, Seigneur, c'est toi seul que j'aime, à toi seul que je m'attache, toi seul que je cherche, toi seul que je suis prêt à servir, parce que c'est toi seul qui commandes avec justice. À tes ordres je désire me soumettre ; commande, je t'en prie, commande ce que tu veux, mais guéris-moi, ouvre mes oreilles, afin que je puisse entendre tes paroles...
Reçois-moi comme un fugitif, Seigneur, ô Père très bon. J'ai souffert assez longtemps ; assez longtemps j'ai été asservi à tes ennemis et le jouet des mensonges. Reçois-moi comme ton serviteur qui veut s'éloigner de toutes ces choses vaines... Je sens qu'il me faut revenir à toi ; je frappe, ouvre-moi la porte, enseigne-moi comment on parvient jusqu'à toi... C'est vers toi que je veux aller, donne-moi donc les moyens d'arriver jusqu'à toi. Si tu t'éloignes, nous périssons ! Mais tu n'abandonnes personne, parce que tu es le souverain bien ; tous ceux qui te cherchent avec droiture te trouvent. C'est toi qui nous montres comment te chercher avec droiture. Ô mon Père, fais donc que je te cherche, délivre-moi de l'erreur, ne permets pas que, dans ma recherche, je trouve autre chose que toi. Si je ne désire rien d'autre que toi, fais que ce soit toi seul que je trouve, ô mon Père.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 1er septembre
Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), prêtre, fondateur
Homélie in Amigos de Dios
« Désormais ce sont des hommes que tu prendras »
« Voici : je vais envoyer quantité de pêcheurs, oracle du Seigneur, qui les pêcheront » (Jr 16,16). Il nous précise ainsi notre grande mission : la pêche. On dit ou on écrit parfois que le monde est comme une mer. Il y a du vrai dans cette comparaison. Dans la vie humaine, comme dans la mer, il existe des périodes de calme et de tempête, de tranquillité et de vents violents. Les hommes se trouvent fréquemment dans des eaux amères, parmi de grandes vagues ; ils avancent au milieu des orages, tristes navigateurs, même quand ils semblent joyeux, voire exubérants : leurs éclats de rire cherchent à dissimuler leur découragement, leur déception, leur vie sans charité ni compréhension. Ils se dévorent les uns les autres, comme les poissons.
Faire en sorte que tous les hommes entrent, de plein gré, dans les filets divins et s'aiment les uns les autres, voilà la tâche des enfants de Dieu. Si nous sommes chrétiens, nous devons nous transformer en ces pêcheurs que décrit le prophète Jérémie à l'aide d'une métaphore que Jésus Christ a également employée à plusieurs reprises : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d'homme », dit-il à Pierre et à André.
Nous allons accompagner le Christ dans cette pêche divine. Jésus est « au bord du lac de Génésareth et les gens se bousculent autour de lui, désireux d'écouter la parole de Dieu » (Lc 5,1). Comme aujourd'hui ! Ne le voyez-vous pas ?
Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), prêtre, fondateur
Homélie in Amigos de Dios
« Désormais ce sont des hommes que tu prendras »
« Voici : je vais envoyer quantité de pêcheurs, oracle du Seigneur, qui les pêcheront » (Jr 16,16). Il nous précise ainsi notre grande mission : la pêche. On dit ou on écrit parfois que le monde est comme une mer. Il y a du vrai dans cette comparaison. Dans la vie humaine, comme dans la mer, il existe des périodes de calme et de tempête, de tranquillité et de vents violents. Les hommes se trouvent fréquemment dans des eaux amères, parmi de grandes vagues ; ils avancent au milieu des orages, tristes navigateurs, même quand ils semblent joyeux, voire exubérants : leurs éclats de rire cherchent à dissimuler leur découragement, leur déception, leur vie sans charité ni compréhension. Ils se dévorent les uns les autres, comme les poissons.
Faire en sorte que tous les hommes entrent, de plein gré, dans les filets divins et s'aiment les uns les autres, voilà la tâche des enfants de Dieu. Si nous sommes chrétiens, nous devons nous transformer en ces pêcheurs que décrit le prophète Jérémie à l'aide d'une métaphore que Jésus Christ a également employée à plusieurs reprises : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d'homme », dit-il à Pierre et à André.
Nous allons accompagner le Christ dans cette pêche divine. Jésus est « au bord du lac de Génésareth et les gens se bousculent autour de lui, désireux d'écouter la parole de Dieu » (Lc 5,1). Comme aujourd'hui ! Ne le voyez-vous pas ?
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 2 septembre
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n° 83
« L'Epoux est avec eux »
De tous les mouvements de l'âme, de ses sentiments et de ses affections, l'amour est le seul qui permette à la créature de répondre à son Créateur, sinon d'égal à égal, du moins de semblable à semblable... L'amour de l'Époux, ou plutôt l'Époux qui est Amour ne demande qu'amour réciproque et fidélité. Qu'il soit donc permis à l'épouse d'aimer en retour. Comment n'aimerait-elle pas, puisqu'elle est épouse et l'épouse de l'Amour ? Comment l'Amour ne serait-il pas aimé ? Elle a donc raison de renoncer à toute autre affection pour s'adonner au seul amour, puisqu'il lui est donné de répondre à l'Amour par un amour réciproque.
Mais, même si elle fond tout entière en amour, que serait-ce en comparaison avec le torrent d'amour éternel qui jaillit de la source même ? Le flot ne coule pas avec la même abondance de celle qui aime et de l'Amour, de l'âme et du Verbe, de l'épouse et de l'Époux, de la créature et du Créateur ; il n'y a pas la même abondance dans la fontaine et dans celui qui vient boire... Les soupirs donc de l'épouse, sa ferveur amoureuse, son attente pleine de confiance, tout cela sera-t-il en vain parce qu'elle ne peut rivaliser à la course avec un champion (Ps 18,6), se vouloir aussi douce que le miel lui-même, aussi tendre que l'agneau, blanche à l'égal du lis, lumineuse comme le soleil, et l'égale en amour de celui qui est l'Amour ? Non. Car, s'il est vrai que la créature, dans la mesure où elle est inférieure au Créateur, aime moins que lui, elle peut encore l'aimer de tout son être, et rien ne manque là où il y a totalité...
C'est là l'amour pur et désintéressé, l'amour le plus délicat, aussi paisible que sincère, mutuel, intime, fort, qui réunit les deux amants non pas en une seule chair mais en un seul esprit, de sorte qu'ils ne soient plus deux mais un, selon saint Paul : « Qui s'attache à Dieu est avec lui un même esprit » (1Co 6,17).
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n° 83
« L'Epoux est avec eux »
De tous les mouvements de l'âme, de ses sentiments et de ses affections, l'amour est le seul qui permette à la créature de répondre à son Créateur, sinon d'égal à égal, du moins de semblable à semblable... L'amour de l'Époux, ou plutôt l'Époux qui est Amour ne demande qu'amour réciproque et fidélité. Qu'il soit donc permis à l'épouse d'aimer en retour. Comment n'aimerait-elle pas, puisqu'elle est épouse et l'épouse de l'Amour ? Comment l'Amour ne serait-il pas aimé ? Elle a donc raison de renoncer à toute autre affection pour s'adonner au seul amour, puisqu'il lui est donné de répondre à l'Amour par un amour réciproque.
Mais, même si elle fond tout entière en amour, que serait-ce en comparaison avec le torrent d'amour éternel qui jaillit de la source même ? Le flot ne coule pas avec la même abondance de celle qui aime et de l'Amour, de l'âme et du Verbe, de l'épouse et de l'Époux, de la créature et du Créateur ; il n'y a pas la même abondance dans la fontaine et dans celui qui vient boire... Les soupirs donc de l'épouse, sa ferveur amoureuse, son attente pleine de confiance, tout cela sera-t-il en vain parce qu'elle ne peut rivaliser à la course avec un champion (Ps 18,6), se vouloir aussi douce que le miel lui-même, aussi tendre que l'agneau, blanche à l'égal du lis, lumineuse comme le soleil, et l'égale en amour de celui qui est l'Amour ? Non. Car, s'il est vrai que la créature, dans la mesure où elle est inférieure au Créateur, aime moins que lui, elle peut encore l'aimer de tout son être, et rien ne manque là où il y a totalité...
C'est là l'amour pur et désintéressé, l'amour le plus délicat, aussi paisible que sincère, mutuel, intime, fort, qui réunit les deux amants non pas en une seule chair mais en un seul esprit, de sorte qu'ils ne soient plus deux mais un, selon saint Paul : « Qui s'attache à Dieu est avec lui un même esprit » (1Co 6,17).
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de samedi le 3 septembre
Catéchisme de l'Église catholique
§ 2168-2173 - Copyright © Libreria Editrice Vaticana
« Le Fils de l'homme est maître du sabbat »
Le troisième commandement du Décalogue rappelle la sainteté du sabbat : « Le septième jour est un sabbat ; un repos complet consacré au Seigneur » (Ex 31,15 ; cf. 20,8).
L'Écriture fait à ce propos mémoire de la création : « Car en six jours le Seigneur a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qui s'y trouve, mais il s'est reposé le septième jour. Voilà pourquoi le Seigneur a béni le jour du sabbat, il l'a sanctifié » (Ex 20,11).
L'Écriture révèle encore dans le jour du Seigneur un mémorial de la libération d'Israël de la servitude en Égypte : « Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d'Égypte et que le Seigneur ton Dieu t'en a fait sortir à main forte et à bras étendu. Voilà pourquoi le Seigneur ton Dieu te commande de pratiquer le jour du sabbat » (Dt 5,15).
Dieu a confié à Israël le sabbat pour qu'il le garde en signe de l'alliance infrangible. Le sabbat est pour le Seigneur, saintement réservé à la louange de Dieu, de son œuvre de création et de ses actions salvifiques en faveur d'Israël...
L'Évangile rapporte de nombreux incidents où Jésus est accusé de violer la loi du sabbat. Mais jamais Jésus ne manque à la sainteté de ce jour. Il en donne avec autorité l'interprétation authentique : « Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat » (Mc 2,27). Avec compassion, le Christ s'autorise « le jour du sabbat, de faire du bien plutôt que le mal, de sauver une vie plutôt que de la tuer » (Mc 3,4). Le sabbat est le jour du Seigneur des miséricordes et de l'honneur de Dieu. « Le Fils de l'homme est maître du sabbat. »
Catéchisme de l'Église catholique
§ 2168-2173 - Copyright © Libreria Editrice Vaticana
« Le Fils de l'homme est maître du sabbat »
Le troisième commandement du Décalogue rappelle la sainteté du sabbat : « Le septième jour est un sabbat ; un repos complet consacré au Seigneur » (Ex 31,15 ; cf. 20,8).
L'Écriture fait à ce propos mémoire de la création : « Car en six jours le Seigneur a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qui s'y trouve, mais il s'est reposé le septième jour. Voilà pourquoi le Seigneur a béni le jour du sabbat, il l'a sanctifié » (Ex 20,11).
L'Écriture révèle encore dans le jour du Seigneur un mémorial de la libération d'Israël de la servitude en Égypte : « Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d'Égypte et que le Seigneur ton Dieu t'en a fait sortir à main forte et à bras étendu. Voilà pourquoi le Seigneur ton Dieu te commande de pratiquer le jour du sabbat » (Dt 5,15).
Dieu a confié à Israël le sabbat pour qu'il le garde en signe de l'alliance infrangible. Le sabbat est pour le Seigneur, saintement réservé à la louange de Dieu, de son œuvre de création et de ses actions salvifiques en faveur d'Israël...
L'Évangile rapporte de nombreux incidents où Jésus est accusé de violer la loi du sabbat. Mais jamais Jésus ne manque à la sainteté de ce jour. Il en donne avec autorité l'interprétation authentique : « Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat » (Mc 2,27). Avec compassion, le Christ s'autorise « le jour du sabbat, de faire du bien plutôt que le mal, de sauver une vie plutôt que de la tuer » (Mc 3,4). Le sabbat est le jour du Seigneur des miséricordes et de l'honneur de Dieu. « Le Fils de l'homme est maître du sabbat. »
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 4 septembre
Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), prêtre, fondateur
Homélie 01/02/1960 in Amigos de Dios, ch.4
Bâtir une tour
J'aimais monter à l'une des tours de la cathédrale de Burgos [avec des jeunes] et leur faire contempler de près l'arête du toit, véritable dentelle de pierre, fruit d'un labeur patient, coûteux. Au cours de ces conversations, je leur faisais remarquer que d'en bas l'on n'apercevait pas cette merveille ; et…je faisais ce commentaire : voilà le travail de Dieu, l'œuvre de Dieu ! Achever son travail personnel à la perfection, avec la beauté et la splendeur de ces dentelles de pierre délicates. Ils comprenaient alors, devant cette réalité qui parlait d'elle-même, que tout cela était prière, magnifique dialogue avec le Seigneur. Ceux qui ont usé leurs forces à cette tâche, savaient parfaitement que leur effort ne pourrait pas être apprécié à partir des rues de la ville : il était uniquement pour Dieu…
Nous sommes convaincus que Dieu se trouve partout. Alors nous cultivons les champs en louant le Seigneur, nous sillonnons les mers et exerçons tous les autres métiers en chantant ses miséricordes. Nous demeurons ainsi unis à Dieu à tout instant... Mais n'allez pas oublier que vous vivez aussi en présence des hommes, et qu'ils attendent de vous — de toi ! — un témoignage chrétien.
Voilà pourquoi, dans notre occupation professionnelle, dans ce qui est humain, nous devons agir de telle sorte que si quelqu'un qui nous connaît et nous aime nous voit travailler, nous n'ayons pas à en rougir, et que nous ne lui donnions pas de raison d'en avoir honte… Il ne vous arrivera pas ce qui est arrivé au personnage d'une parabole qui avait décidé d'élever une tour : Après avoir posé les fondations et se trouvant ensuite incapable d'achever, tous ceux qui le voyaient se mettaient à se moquer de lui, en disant : « Voilà un homme qui a commencé de bâtir et a été incapable d'achever ! » Je vous assure que si vous ne perdez pas le point de vue surnaturel, vous couronnerez votre travail, vous terminerez votre cathédrale.
Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), prêtre, fondateur
Homélie 01/02/1960 in Amigos de Dios, ch.4
Bâtir une tour
J'aimais monter à l'une des tours de la cathédrale de Burgos [avec des jeunes] et leur faire contempler de près l'arête du toit, véritable dentelle de pierre, fruit d'un labeur patient, coûteux. Au cours de ces conversations, je leur faisais remarquer que d'en bas l'on n'apercevait pas cette merveille ; et…je faisais ce commentaire : voilà le travail de Dieu, l'œuvre de Dieu ! Achever son travail personnel à la perfection, avec la beauté et la splendeur de ces dentelles de pierre délicates. Ils comprenaient alors, devant cette réalité qui parlait d'elle-même, que tout cela était prière, magnifique dialogue avec le Seigneur. Ceux qui ont usé leurs forces à cette tâche, savaient parfaitement que leur effort ne pourrait pas être apprécié à partir des rues de la ville : il était uniquement pour Dieu…
Nous sommes convaincus que Dieu se trouve partout. Alors nous cultivons les champs en louant le Seigneur, nous sillonnons les mers et exerçons tous les autres métiers en chantant ses miséricordes. Nous demeurons ainsi unis à Dieu à tout instant... Mais n'allez pas oublier que vous vivez aussi en présence des hommes, et qu'ils attendent de vous — de toi ! — un témoignage chrétien.
Voilà pourquoi, dans notre occupation professionnelle, dans ce qui est humain, nous devons agir de telle sorte que si quelqu'un qui nous connaît et nous aime nous voit travailler, nous n'ayons pas à en rougir, et que nous ne lui donnions pas de raison d'en avoir honte… Il ne vous arrivera pas ce qui est arrivé au personnage d'une parabole qui avait décidé d'élever une tour : Après avoir posé les fondations et se trouvant ensuite incapable d'achever, tous ceux qui le voyaient se mettaient à se moquer de lui, en disant : « Voilà un homme qui a commencé de bâtir et a été incapable d'achever ! » Je vous assure que si vous ne perdez pas le point de vue surnaturel, vous couronnerez votre travail, vous terminerez votre cathédrale.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 5 septembre
Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
Le Miroir de la charité, III, 3-6
Entrer dans la vraie paix du sabbat
Lorsque l'homme, s'arrachant au brouhaha extérieur, s'est recueilli au secret de son cœur, qu'il a fermé sa porte à la foule bruyante des vanités..., quand il n'y a plus rien en lui d'agité ni de désordonné, rien qui le tiraille, rien qui le tenaille..., c'est la joyeuse célébration d'un premier sabbat. Mais on peut quitter cette chambre intime pour l'auberge de son cœur..., pour entrer dans le repos joyeux et paisible de la douceur de l'amour fraternel. C'est un deuxième sabbat, celui de la charité fraternelle...
Une fois purifiée dans ces deux formes d'amour [de soi-même et de son prochain], l'âme aspire d'autant plus ardemment aux joies de l'étreinte divine qu'elle est plus assurée. Brûlant d'un désir extrême, elle passe au-delà du voile de la chair et, entrant dans le sanctuaire (He 10,20), où le Christ Jésus est esprit devant sa face, elle est totalement absorbée par une lumière indicible et une douceur inhabituelle. Le silence s'étant fait par rapport à tout ce qui est corporel, sensible, changeant, elle fixe d'un regard pénétrant Ce qui Est, Ce qui est toujours tel, identique à soi-même, Ce qui est Un. Libre pour voir que le Seigneur lui-même est Dieu (Ps 45,11), elle célèbre sans aucun doute le sabbat des sabbats dans les douces étreintes de la Charité elle-même.
Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
Le Miroir de la charité, III, 3-6
Entrer dans la vraie paix du sabbat
Lorsque l'homme, s'arrachant au brouhaha extérieur, s'est recueilli au secret de son cœur, qu'il a fermé sa porte à la foule bruyante des vanités..., quand il n'y a plus rien en lui d'agité ni de désordonné, rien qui le tiraille, rien qui le tenaille..., c'est la joyeuse célébration d'un premier sabbat. Mais on peut quitter cette chambre intime pour l'auberge de son cœur..., pour entrer dans le repos joyeux et paisible de la douceur de l'amour fraternel. C'est un deuxième sabbat, celui de la charité fraternelle...
Une fois purifiée dans ces deux formes d'amour [de soi-même et de son prochain], l'âme aspire d'autant plus ardemment aux joies de l'étreinte divine qu'elle est plus assurée. Brûlant d'un désir extrême, elle passe au-delà du voile de la chair et, entrant dans le sanctuaire (He 10,20), où le Christ Jésus est esprit devant sa face, elle est totalement absorbée par une lumière indicible et une douceur inhabituelle. Le silence s'étant fait par rapport à tout ce qui est corporel, sensible, changeant, elle fixe d'un regard pénétrant Ce qui Est, Ce qui est toujours tel, identique à soi-même, Ce qui est Un. Libre pour voir que le Seigneur lui-même est Dieu (Ps 45,11), elle célèbre sans aucun doute le sabbat des sabbats dans les douces étreintes de la Charité elle-même.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 7 septembre
Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Les Béatitudes, 1
« Heureux, vous les pauvres »
Comme presque tous les hommes sont naturellement portés à l'orgueil, le Seigneur commence les Béatitudes en écartant le mal originel de la suffisance et en conseillant d'imiter le vrai Pauvre volontaire qui est vraiment bienheureux — de manière à lui ressembler par une pauvreté volontaire, selon notre pouvoir, pour avoir part à sa béatitude, à son bonheur. « Ayez en vous les sentiments qui ont été ceux du Christ Jésus. Quoique de condition divine, il ne s'est pas prévalu de son égalité avec Dieu, mais il s'est anéanti lui-même et a pris la condition d'esclave » (Ph 2,5-7).
Qu'est-ce qu'il y a de plus misérable pour Dieu que de prendre la condition d'esclave ? Quoi de plus infime pour le Roi de l'univers que de partager notre nature humaine ? Le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, le Juge de l'univers paie des impôts à César (1Tm 6,17 ;He 12,23 ;Mc 12,17). Le Maître de la création embrasse ce monde, entre dans une grotte, ne trouve pas de place dans une hôtellerie et prend refuge dans une étable, en compagnie d'animaux sans raison. Celui qui est pur et immaculé prend sur lui les souillures de la nature humaine, et après avoir partagé toute notre misère, il va jusqu'à faire l'expérience de la mort. Considère la démesure de sa pauvreté volontaire ! La Vie goûte la mort, le Juge est traîné devant le tribunal, le Maître de la vie de tous se soumet à un magistrat, le Roi des puissances célestes ne se soustrait pas aux mains des bourreaux. A cet exemple, dit l'apôtre Paul, se mesure son humilité (Ph 2,5-7).
Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Les Béatitudes, 1
« Heureux, vous les pauvres »
Comme presque tous les hommes sont naturellement portés à l'orgueil, le Seigneur commence les Béatitudes en écartant le mal originel de la suffisance et en conseillant d'imiter le vrai Pauvre volontaire qui est vraiment bienheureux — de manière à lui ressembler par une pauvreté volontaire, selon notre pouvoir, pour avoir part à sa béatitude, à son bonheur. « Ayez en vous les sentiments qui ont été ceux du Christ Jésus. Quoique de condition divine, il ne s'est pas prévalu de son égalité avec Dieu, mais il s'est anéanti lui-même et a pris la condition d'esclave » (Ph 2,5-7).
Qu'est-ce qu'il y a de plus misérable pour Dieu que de prendre la condition d'esclave ? Quoi de plus infime pour le Roi de l'univers que de partager notre nature humaine ? Le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, le Juge de l'univers paie des impôts à César (1Tm 6,17 ;He 12,23 ;Mc 12,17). Le Maître de la création embrasse ce monde, entre dans une grotte, ne trouve pas de place dans une hôtellerie et prend refuge dans une étable, en compagnie d'animaux sans raison. Celui qui est pur et immaculé prend sur lui les souillures de la nature humaine, et après avoir partagé toute notre misère, il va jusqu'à faire l'expérience de la mort. Considère la démesure de sa pauvreté volontaire ! La Vie goûte la mort, le Juge est traîné devant le tribunal, le Maître de la vie de tous se soumet à un magistrat, le Roi des puissances célestes ne se soustrait pas aux mains des bourreaux. A cet exemple, dit l'apôtre Paul, se mesure son humilité (Ph 2,5-7).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 8 septembre
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Louanges de la Vierge Mère ; homélie 2, §3
La naissance de la nouvelle Ève
Réjouis-toi, Adam, notre père, et toi surtout, Ève, notre mère. Vous avez été à la fois nos parents à tous et nos meurtriers ; vous qui nous avez voués à la mort avant même de nous mettre au monde, consolez-vous maintenant. Une de vos filles — et quelle fille ! — vous consolera... Viens donc, Ève, cours auprès de Marie. Que la mère recoure à sa fille ; la fille répondra pour sa mère et effacera sa faute... Car la race humaine sera relevée maintenant par une femme.
Que disait Adam autrefois ? « Cette femme que tu m'avais donnée m'a présenté du fruit de l'arbre, et j'en ai mangé. » (Gn 3,12) C'étaient de vilaines paroles, qui aggravaient sa faute au lieu de l'effacer. Mais la divine Sagesse a triomphé de tant de malice ; cette occasion de pardonner que Dieu avait vainement tenté de faire naître en interrogeant Adam, il la trouve maintenant dans le trésor de son inépuisable bonté. A la première femme, il substitue une autre, une femme sage à la place de celle qui était insensée, une femme humble autant que l'autre était orgueilleuse.
Au lieu du fruit de l'arbre de la mort, elle présente aux hommes le pain de vie ; elle remplace cette nourriture amère et empoisonnée par la douceur d'un aliment éternel. Change donc, Adam, ton accusation injuste en expression de gratitude et dis : « Seigneur, cette femme que tu m'as donnée m'a présenté le fruit de l'arbre de vie. J'en ai mangé ; sa saveur m'a été plus délicieuse que le miel (Ps 18,11), parce que par ce fruit tu m'as redonné la vie. » Voilà donc pourquoi l'ange a été envoyé à une vierge. Ô Vierge admirable, digne de tous les honneurs ! Femme qu'il faut vénérer infiniment entre toutes les femmes, tu répares la faute de nos premiers parents, tu rends la vie à toute leur descendance.
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Louanges de la Vierge Mère ; homélie 2, §3
La naissance de la nouvelle Ève
Réjouis-toi, Adam, notre père, et toi surtout, Ève, notre mère. Vous avez été à la fois nos parents à tous et nos meurtriers ; vous qui nous avez voués à la mort avant même de nous mettre au monde, consolez-vous maintenant. Une de vos filles — et quelle fille ! — vous consolera... Viens donc, Ève, cours auprès de Marie. Que la mère recoure à sa fille ; la fille répondra pour sa mère et effacera sa faute... Car la race humaine sera relevée maintenant par une femme.
Que disait Adam autrefois ? « Cette femme que tu m'avais donnée m'a présenté du fruit de l'arbre, et j'en ai mangé. » (Gn 3,12) C'étaient de vilaines paroles, qui aggravaient sa faute au lieu de l'effacer. Mais la divine Sagesse a triomphé de tant de malice ; cette occasion de pardonner que Dieu avait vainement tenté de faire naître en interrogeant Adam, il la trouve maintenant dans le trésor de son inépuisable bonté. A la première femme, il substitue une autre, une femme sage à la place de celle qui était insensée, une femme humble autant que l'autre était orgueilleuse.
Au lieu du fruit de l'arbre de la mort, elle présente aux hommes le pain de vie ; elle remplace cette nourriture amère et empoisonnée par la douceur d'un aliment éternel. Change donc, Adam, ton accusation injuste en expression de gratitude et dis : « Seigneur, cette femme que tu m'as donnée m'a présenté le fruit de l'arbre de vie. J'en ai mangé ; sa saveur m'a été plus délicieuse que le miel (Ps 18,11), parce que par ce fruit tu m'as redonné la vie. » Voilà donc pourquoi l'ange a été envoyé à une vierge. Ô Vierge admirable, digne de tous les honneurs ! Femme qu'il faut vénérer infiniment entre toutes les femmes, tu répares la faute de nos premiers parents, tu rends la vie à toute leur descendance.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 11 septembre
Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 5 sur le fils prodigue
« Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller »
Le fils revient chez son père et s'écrie : « Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils, traite-moi comme un de tes salariés »... Mais le père accourut, et accourut de loin. « Alors que nous étions encore pécheurs, le Christ est mort pour nous. » (Rm 5,8) Le père accourut... dans la personne du Fils, quand par lui, il est descendu du ciel et venu sur terre. « Le Père qui m'a envoyé est avec moi » dit-il dans l'Évangile (cf. Jn 16,32). Il se jeta à son cou : il s'est jeté jusqu'à nous quand par le Christ, toute sa divinité est descendue du ciel et s'est installée dans notre chair. Et il l'embrassa. Quand ? Quand « la compassion et la vérité se sont rencontrées ; la justice et la paix se sont embrassées » (Ps 84,11).
Il lui fit donner une robe de fête : celle qu'Adam a perdue, la gloire éternelle de l'immortalité. Il lui passa un anneau au doigt : l'anneau de l'honneur, son titre de liberté, le gage particulier de l'esprit, le signe de la foi, les arrhes des noces célestes. Écoute l'apôtre Paul : « Je vous ai fiancés à un époux unique, pour vous présenter au Christ comme une vierge pure » (2Co 11,2). Et il lui fit mettre des chaussures aux pieds : pour que nos pieds soient chaussés quand nous annonçons la bonne nouvelle de l'Évangile, pour que soient bénis « les pieds de ceux qui annoncent une bonne nouvelle de paix » (Is 52,7; Rm 10,15).
Et il fit tuer pour lui le veau gras... Le veau est tué sur l'ordre du père parce que le Christ, Dieu, Fils de Dieu, ne pouvait pas être tué sans le vouloir du Père ; écoute encore l'apôtre Paul : « Il n'a pas épargné son propre Fils mais l'a livré pour nous tous » (Rm 8,32).
Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 5 sur le fils prodigue
« Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller »
Le fils revient chez son père et s'écrie : « Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils, traite-moi comme un de tes salariés »... Mais le père accourut, et accourut de loin. « Alors que nous étions encore pécheurs, le Christ est mort pour nous. » (Rm 5,8) Le père accourut... dans la personne du Fils, quand par lui, il est descendu du ciel et venu sur terre. « Le Père qui m'a envoyé est avec moi » dit-il dans l'Évangile (cf. Jn 16,32). Il se jeta à son cou : il s'est jeté jusqu'à nous quand par le Christ, toute sa divinité est descendue du ciel et s'est installée dans notre chair. Et il l'embrassa. Quand ? Quand « la compassion et la vérité se sont rencontrées ; la justice et la paix se sont embrassées » (Ps 84,11).
Il lui fit donner une robe de fête : celle qu'Adam a perdue, la gloire éternelle de l'immortalité. Il lui passa un anneau au doigt : l'anneau de l'honneur, son titre de liberté, le gage particulier de l'esprit, le signe de la foi, les arrhes des noces célestes. Écoute l'apôtre Paul : « Je vous ai fiancés à un époux unique, pour vous présenter au Christ comme une vierge pure » (2Co 11,2). Et il lui fit mettre des chaussures aux pieds : pour que nos pieds soient chaussés quand nous annonçons la bonne nouvelle de l'Évangile, pour que soient bénis « les pieds de ceux qui annoncent une bonne nouvelle de paix » (Is 52,7; Rm 10,15).
Et il fit tuer pour lui le veau gras... Le veau est tué sur l'ordre du père parce que le Christ, Dieu, Fils de Dieu, ne pouvait pas être tué sans le vouloir du Père ; écoute encore l'apôtre Paul : « Il n'a pas épargné son propre Fils mais l'a livré pour nous tous » (Rm 8,32).
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 12 septembre
Basile de Séleucie (?-v. 468), évêque
Homélie sur le centurion
« Dis seulement une parole »
« Seigneur, mon serviteur est couché, paralysé, et il souffre beaucoup. Même s'il est esclave, celui que ce mal étreint n'en est pas moins homme. Ne regarde pas la bassesse de l'esclave, mais plutôt la grandeur du mal ». Ainsi parlait le centurion ; et que dit la Bonté suprême ? : « Je viens et je le guérirai. Moi qui, par souci des hommes, me suis fait homme, qui suis venu pour tous, je n'en mépriserai aucun. Je le guérirai. » Par la rapidité de sa promesse, le Christ aiguillonne la foi : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres dans ma maison. » Tu vois comment le Seigneur, comme un chasseur, a fait sortir la foi cachée dans le secret ? « Dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri de son mal, libéré de la servitude de sa maladie. Car moi qui suis soumis à des supérieurs, j'ai des soldats sous mes ordres, je dis à l'un : 'Va', et il va, à l'autre : 'Viens', et il vient. J'ai ainsi connu la force de ton pouvoir. À partir de celui que j'ai, j'ai reconnu celui qui me dépasse. Je vois les armées des guérisons, je vois les miracles en troupe attendre tes ordres. Envoie-les contre la maladie, envoie-les comme j'envoie un soldat. »
Jésus a été dans l'admiration et a dit : « Je n'ai pas trouvé une si grande foi en Israël. Celui qui était étranger à la vocation, qui ne faisait pas partie du peuple de l'alliance, qui n'avait pas eu part aux miracles de Moïse, qui n'avait pas été initié à ses lois, qui n'avait pas connu les paroles prophétiques, a devancé les autres par sa foi. »
Basile de Séleucie (?-v. 468), évêque
Homélie sur le centurion
« Dis seulement une parole »
« Seigneur, mon serviteur est couché, paralysé, et il souffre beaucoup. Même s'il est esclave, celui que ce mal étreint n'en est pas moins homme. Ne regarde pas la bassesse de l'esclave, mais plutôt la grandeur du mal ». Ainsi parlait le centurion ; et que dit la Bonté suprême ? : « Je viens et je le guérirai. Moi qui, par souci des hommes, me suis fait homme, qui suis venu pour tous, je n'en mépriserai aucun. Je le guérirai. » Par la rapidité de sa promesse, le Christ aiguillonne la foi : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres dans ma maison. » Tu vois comment le Seigneur, comme un chasseur, a fait sortir la foi cachée dans le secret ? « Dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri de son mal, libéré de la servitude de sa maladie. Car moi qui suis soumis à des supérieurs, j'ai des soldats sous mes ordres, je dis à l'un : 'Va', et il va, à l'autre : 'Viens', et il vient. J'ai ainsi connu la force de ton pouvoir. À partir de celui que j'ai, j'ai reconnu celui qui me dépasse. Je vois les armées des guérisons, je vois les miracles en troupe attendre tes ordres. Envoie-les contre la maladie, envoie-les comme j'envoie un soldat. »
Jésus a été dans l'admiration et a dit : « Je n'ai pas trouvé une si grande foi en Israël. Celui qui était étranger à la vocation, qui ne faisait pas partie du peuple de l'alliance, qui n'avait pas eu part aux miracles de Moïse, qui n'avait pas été initié à ses lois, qui n'avait pas connu les paroles prophétiques, a devancé les autres par sa foi. »
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 13 septembre
Saint Maurille
Évêque d'Angers
(336-426)
Maurilio, né aux environs de Milan, fut attiré à Tours par les vertus de saint Martin, auprès duquel il exerça pendant plusieurs années les fonctions de chantre aux divins offices ; puis, élevé à la prêtrise, il se dévoua au salut des âmes. Son zèle le conduisit près d'Angers, où, par ses prières, il fit descendre le feu du ciel sur un temple païen, et construisit ensuite à la place une église de Jésus-Christ. Il bâtit même à côté un monastère; bientôt vint se fixer une population qui donna naissance à la ville de Chalonne.
À la mort de l'évêque d'Angers, Maurille lui succéda, par le choix de saint Martin lui-même. Au jour de sa consécration, une colombe descendit visiblement sur sa tête. Quelques années plus tard, un fait étrange arriva. Pendant la consécration de la messe célébrée par le pontife, on apporta en toute hâte un enfant mourant, pour qu'il reçût la confirmation; le saint attendit la fin du sacrifice, mais pendant ce temps l'enfant mourut, et Maurille en conçut un si grand chagrin, qu'il s'enfuit sans avertir personne et s'embarqua pour l'Angleterre, où il se gagea comme jardinier chez un riche seigneur.
Ses diocésains, dont la douleur était inconsolable, le firent si bien rechercher, qu'ils découvrirent sa retraite ; mais il refusa de revenir au milieu de son troupeau, disant : « Je ne puis; car ayant perdu sur mer les clefs des reliques de ma cathédrale, que j'avais emportées par mégarde, j'ai fait serment de ne plus paraître à Angers avant de les avoir retrouvées. “Les voici, lui dirent les envoyés ; pendant notre traversée, un poisson fut jeté sur le pont du navire par la vague, et dans son ventre on a trouvé ces clefs.” »
Maurille obéit à la volonté du ciel. À son retour, il se fit conduire au tombeau de l'enfant, et, les yeux baignés de larmes, il demanda à Dieu de lui rendre la vie. Le petit ressuscité reçut, à cause de cette seconde naissance, le nom de René, et fut le successeur de Maurille sur le siège d'Angers.
Saint Maurille
Évêque d'Angers
(336-426)
Maurilio, né aux environs de Milan, fut attiré à Tours par les vertus de saint Martin, auprès duquel il exerça pendant plusieurs années les fonctions de chantre aux divins offices ; puis, élevé à la prêtrise, il se dévoua au salut des âmes. Son zèle le conduisit près d'Angers, où, par ses prières, il fit descendre le feu du ciel sur un temple païen, et construisit ensuite à la place une église de Jésus-Christ. Il bâtit même à côté un monastère; bientôt vint se fixer une population qui donna naissance à la ville de Chalonne.
À la mort de l'évêque d'Angers, Maurille lui succéda, par le choix de saint Martin lui-même. Au jour de sa consécration, une colombe descendit visiblement sur sa tête. Quelques années plus tard, un fait étrange arriva. Pendant la consécration de la messe célébrée par le pontife, on apporta en toute hâte un enfant mourant, pour qu'il reçût la confirmation; le saint attendit la fin du sacrifice, mais pendant ce temps l'enfant mourut, et Maurille en conçut un si grand chagrin, qu'il s'enfuit sans avertir personne et s'embarqua pour l'Angleterre, où il se gagea comme jardinier chez un riche seigneur.
Ses diocésains, dont la douleur était inconsolable, le firent si bien rechercher, qu'ils découvrirent sa retraite ; mais il refusa de revenir au milieu de son troupeau, disant : « Je ne puis; car ayant perdu sur mer les clefs des reliques de ma cathédrale, que j'avais emportées par mégarde, j'ai fait serment de ne plus paraître à Angers avant de les avoir retrouvées. “Les voici, lui dirent les envoyés ; pendant notre traversée, un poisson fut jeté sur le pont du navire par la vague, et dans son ventre on a trouvé ces clefs.” »
Maurille obéit à la volonté du ciel. À son retour, il se fit conduire au tombeau de l'enfant, et, les yeux baignés de larmes, il demanda à Dieu de lui rendre la vie. Le petit ressuscité reçut, à cause de cette seconde naissance, le nom de René, et fut le successeur de Maurille sur le siège d'Angers.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 14 septembre
Saint Théodore le Studite (759-826), moine à Constantinople
Homélie pour l'adoration de la Croix
La croix, arbre de vie
Que la vue de la croix est belle ! Sa beauté n'est pas mêlée de mal et de bien, comme jadis l'arbre du jardin d'Eden. Elle est tout entière admirable, « belle à voir et à partager » (Gn 3,6). C'est un arbre qui donne la vie et non la mort ; la lumière et non l'aveuglement. Elle fait entrer dans l'Eden ; elle n'en fait pas sortir. Cet arbre sur lequel le Christ est monté, comme un roi sur son char de triomphe, a perdu le diable, qui avait le pouvoir de la mort, et a délivré le genre humain de l'esclavage du tyran. C'est sur cet arbre que le Seigneur, comme un combattant d'élite, blessé aux mains, aux pieds et à son côté divin, a guéri les cicatrices du péché, c'est-à-dire notre nature blessée par le Satan.
Après avoir été mis à mort par le bois, nous avons trouvé la vie par le bois ; après avoir été trompé par le bois, c'est par le bois que nous avons repoussé le serpent trompeur. Quels échanges surprenants ! La vie au lieu de la mort, l'immortalité au lieu de la corruption, la gloire au lieu de la honte. C'est avec à-propos que l'apôtre Paul s'est écrié : « Je ne veux trouver ma gloire que dans la croix de notre Seigneur Jésus-Christ » (Ga 6,14)... Au-dessus de toute sagesse, cette sagesse qui a fleuri sur la croix a rendu stupide les prétentions de la sagesse de ce monde (1Co 1,17s)...
C'est par la croix que la mort a été tuée et Adam rendu à la vie. C'est par la croix que tous les apôtres ont été glorifiés, tous les martyrs couronnés, tous les saints sanctifiés. C'est par la croix que nous avons revêtu le Christ et dépouillé l'homme ancien (Ep 4,22). C'est par la croix que nous avons été ramenés comme les brebis du Christ, et que nous sommes rassemblés dans la bergerie d'en haut.
Saint Théodore le Studite (759-826), moine à Constantinople
Homélie pour l'adoration de la Croix
La croix, arbre de vie
Que la vue de la croix est belle ! Sa beauté n'est pas mêlée de mal et de bien, comme jadis l'arbre du jardin d'Eden. Elle est tout entière admirable, « belle à voir et à partager » (Gn 3,6). C'est un arbre qui donne la vie et non la mort ; la lumière et non l'aveuglement. Elle fait entrer dans l'Eden ; elle n'en fait pas sortir. Cet arbre sur lequel le Christ est monté, comme un roi sur son char de triomphe, a perdu le diable, qui avait le pouvoir de la mort, et a délivré le genre humain de l'esclavage du tyran. C'est sur cet arbre que le Seigneur, comme un combattant d'élite, blessé aux mains, aux pieds et à son côté divin, a guéri les cicatrices du péché, c'est-à-dire notre nature blessée par le Satan.
Après avoir été mis à mort par le bois, nous avons trouvé la vie par le bois ; après avoir été trompé par le bois, c'est par le bois que nous avons repoussé le serpent trompeur. Quels échanges surprenants ! La vie au lieu de la mort, l'immortalité au lieu de la corruption, la gloire au lieu de la honte. C'est avec à-propos que l'apôtre Paul s'est écrié : « Je ne veux trouver ma gloire que dans la croix de notre Seigneur Jésus-Christ » (Ga 6,14)... Au-dessus de toute sagesse, cette sagesse qui a fleuri sur la croix a rendu stupide les prétentions de la sagesse de ce monde (1Co 1,17s)...
C'est par la croix que la mort a été tuée et Adam rendu à la vie. C'est par la croix que tous les apôtres ont été glorifiés, tous les martyrs couronnés, tous les saints sanctifiés. C'est par la croix que nous avons revêtu le Christ et dépouillé l'homme ancien (Ep 4,22). C'est par la croix que nous avons été ramenés comme les brebis du Christ, et que nous sommes rassemblés dans la bergerie d'en haut.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 15 septembre
Saint Romanos le Mélode (?-v. 560), compositeur d'hymnes
Hymne 25, Marie à la croix
« Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée »
Brebis contemplant son agneau qu'on traînait à l'abattoir (Is 53,7), consumée de douleur, Marie suivait avec les autres femmes, en criant ainsi : « Où vas-tu, mon enfant ? Pourquoi achèves-tu ainsi ta course rapide (Ps 18,6) ? Y a-t-il encore d'autres noces à Cana, est-ce là maintenant que tu vas si vite pour leur faire du vin avec de l'eau ? Puis-je t'accompagner, mon enfant, ou vaut-il mieux t'attendre ? Dis-moi un mot, Verbe, ne passe pas devant moi en silence..., toi qui es mon fils et mon Dieu...
« Tu marches vers une mort injuste et personne ne partage ta souffrance. Pierre ne t'accompagne pas, lui qui disait : « Jamais, je ne te renierai, même si je devais mourir » (Mt 26,35). Il t'a quitté ce Thomas qui s'exclamait : « Mourons tous avec lui » (Jn 11,16). Et les autres aussi, les intimes, ceux qui doivent juger les douze tribus (Mt 19,28), où sont-ils maintenant ? Il n'en reste plus un seul ; mais toi, tout seul, mon enfant, tu meurs pour tous. C'est ton salaire pour avoir sauvé tous les hommes et les avoir servi, mon fils et mon Dieu. »
Se retournant vers Marie, celui qui est sorti d'elle s'écria : « Pourquoi pleures-tu, mère ? ... Moi, ne pas souffrir ? ne pas mourir ? Comment donc sauverais-je Adam ? Ne pas habiter le tombeau ? Comment ramènerais-je à la vie ceux qui demeurent au séjour des morts ? Pourquoi pleures-tu ? Crie plutôt : 'C'est volontairement qu'il souffre, mon fils et mon Dieu.' Vierge sage, ne te rends pas semblable aux insensées (Mt 25,1s) ; tu es dans la salle des noces, ne fais donc pas comme si tu te tenais dehors... Ne pleure donc plus, mais dis plutôt : 'Prends pitié d'Adam, sois miséricordieux pour Ève, toi mon fils et mon Dieu.'
« Rassure-toi, mère, la première tu me verras sortir du tombeau. Je viendrai te montrer de quels malheurs j'ai racheté Adam, quelles sueurs j'ai versées pour lui. À mes amis, j'en révélerai les marques que je montrerai dans mes mains. Alors tu verras Ève vivante comme autrefois, et tu crieras dans ta joie : 'Il a sauvé mes parents, mon fils et mon Dieu !'»
Saint Romanos le Mélode (?-v. 560), compositeur d'hymnes
Hymne 25, Marie à la croix
« Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée »
Brebis contemplant son agneau qu'on traînait à l'abattoir (Is 53,7), consumée de douleur, Marie suivait avec les autres femmes, en criant ainsi : « Où vas-tu, mon enfant ? Pourquoi achèves-tu ainsi ta course rapide (Ps 18,6) ? Y a-t-il encore d'autres noces à Cana, est-ce là maintenant que tu vas si vite pour leur faire du vin avec de l'eau ? Puis-je t'accompagner, mon enfant, ou vaut-il mieux t'attendre ? Dis-moi un mot, Verbe, ne passe pas devant moi en silence..., toi qui es mon fils et mon Dieu...
« Tu marches vers une mort injuste et personne ne partage ta souffrance. Pierre ne t'accompagne pas, lui qui disait : « Jamais, je ne te renierai, même si je devais mourir » (Mt 26,35). Il t'a quitté ce Thomas qui s'exclamait : « Mourons tous avec lui » (Jn 11,16). Et les autres aussi, les intimes, ceux qui doivent juger les douze tribus (Mt 19,28), où sont-ils maintenant ? Il n'en reste plus un seul ; mais toi, tout seul, mon enfant, tu meurs pour tous. C'est ton salaire pour avoir sauvé tous les hommes et les avoir servi, mon fils et mon Dieu. »
Se retournant vers Marie, celui qui est sorti d'elle s'écria : « Pourquoi pleures-tu, mère ? ... Moi, ne pas souffrir ? ne pas mourir ? Comment donc sauverais-je Adam ? Ne pas habiter le tombeau ? Comment ramènerais-je à la vie ceux qui demeurent au séjour des morts ? Pourquoi pleures-tu ? Crie plutôt : 'C'est volontairement qu'il souffre, mon fils et mon Dieu.' Vierge sage, ne te rends pas semblable aux insensées (Mt 25,1s) ; tu es dans la salle des noces, ne fais donc pas comme si tu te tenais dehors... Ne pleure donc plus, mais dis plutôt : 'Prends pitié d'Adam, sois miséricordieux pour Ève, toi mon fils et mon Dieu.'
« Rassure-toi, mère, la première tu me verras sortir du tombeau. Je viendrai te montrer de quels malheurs j'ai racheté Adam, quelles sueurs j'ai versées pour lui. À mes amis, j'en révélerai les marques que je montrerai dans mes mains. Alors tu verras Ève vivante comme autrefois, et tu crieras dans ta joie : 'Il a sauvé mes parents, mon fils et mon Dieu !'»
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 16 septembre
Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Audience générale du 14/2/07
« Les Douze l'accompagnaient, ainsi que des femmes »
Nous le savons, parmi ses disciples, Jésus en choisit douze pour être les pères du nouvel Israël, et il les choisit pour qu' « ils soient avec lui et pour les envoyer prêcher ». Ce fait est évident, mais, outre les Douze, colonnes de l'Église, pères du nouveau Peuple de Dieu, sont choisies également de nombreuses femmes pour être au nombre des disciples. Je ne peux que brièvement évoquer celles qui se trouvent sur la route de Jésus lui-même, depuis la prophétesse Anne jusqu'à la Samaritaine, à la Syrophénicienne, à la femme qui avait de pertes de sang et à la pécheresse pardonnée. Je n'insisterai pas non plus sur les personnages de quelques paraboles vivantes, par exemple celles de la maîtresse de maison qui cuit le pain, de la ménagère qui perd sa pièce d'argent, de la veuve qui importune le juge. Plus significatives dans notre réflexion aujourd'hui sont ces femmes qui ont joué un rôle actif dans le cadre de la mission de Jésus.
En premier lieu, on pense naturellement à la Vierge Marie, qui par sa foi et son concours maternel coopéra de façon unique à notre rédemption au point qu'Élisabeth a pu la proclamer « bénie entre toutes les femmes », ajoutant : « Bienheureuse celle qui a cru ». Devenue disciple de son Fils, Marie a manifesté à Cana sa foi totale en lui et l'a suivi jusqu'à la croix, où elle a reçu de lui une mission maternelle envers tous ses disciples de tous temps, représentés par Jean.
Viennent ensuite plusieurs femmes qui, à des titres divers, ont gravité autour de la personne de Jésus dans une fonction de responsabilité. En sont un exemple éloquent celles qui suivaient Jésus pour l'assister de leurs ressources et dont Luc nous transmet quelques noms : Marie de Magdala, Jeanne, Suzanne, et « beaucoup d'autres ». Ensuite, les évangiles nous informent que les femmes, à la différence des Douze, n'ont pas abandonné Jésus à l'heure de la Passion. Parmi elles se détache, en particulier, Marie de Magdala qui, non seulement a assisté à la Passion, mais encore a été la première à témoigner du Ressuscité et à l'annoncer. C'est précisément à elle que saint Thomas d'Aquin réserve la qualification unique de « apôtre des apôtres », y adjoignant ce beau commentaire : « Comme une femme avait annoncé au premier homme des paroles de mort, de même une femme annonça aux apôtres les paroles de vie ».
(Références bibliques : Mc 3,14-15 ; Lc 2,36-38 ; Jn 4,1-39 ; Mc 7,24-30 ; Mt 9,20-22 ; Lc 7,36-50 ; Mt 13,33 ; Lc 15,8-10 ; Lc 18,1-18 ; Lc 1,42 ; Lc 1,45 ; Jn 2,25 ; Jn 19,25-27 ; Lc 8,2-3 ; Mt 27,56.61 ; Mc 15,40 ; Jn 20,1.11-18)
Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Audience générale du 14/2/07
« Les Douze l'accompagnaient, ainsi que des femmes »
Nous le savons, parmi ses disciples, Jésus en choisit douze pour être les pères du nouvel Israël, et il les choisit pour qu' « ils soient avec lui et pour les envoyer prêcher ». Ce fait est évident, mais, outre les Douze, colonnes de l'Église, pères du nouveau Peuple de Dieu, sont choisies également de nombreuses femmes pour être au nombre des disciples. Je ne peux que brièvement évoquer celles qui se trouvent sur la route de Jésus lui-même, depuis la prophétesse Anne jusqu'à la Samaritaine, à la Syrophénicienne, à la femme qui avait de pertes de sang et à la pécheresse pardonnée. Je n'insisterai pas non plus sur les personnages de quelques paraboles vivantes, par exemple celles de la maîtresse de maison qui cuit le pain, de la ménagère qui perd sa pièce d'argent, de la veuve qui importune le juge. Plus significatives dans notre réflexion aujourd'hui sont ces femmes qui ont joué un rôle actif dans le cadre de la mission de Jésus.
En premier lieu, on pense naturellement à la Vierge Marie, qui par sa foi et son concours maternel coopéra de façon unique à notre rédemption au point qu'Élisabeth a pu la proclamer « bénie entre toutes les femmes », ajoutant : « Bienheureuse celle qui a cru ». Devenue disciple de son Fils, Marie a manifesté à Cana sa foi totale en lui et l'a suivi jusqu'à la croix, où elle a reçu de lui une mission maternelle envers tous ses disciples de tous temps, représentés par Jean.
Viennent ensuite plusieurs femmes qui, à des titres divers, ont gravité autour de la personne de Jésus dans une fonction de responsabilité. En sont un exemple éloquent celles qui suivaient Jésus pour l'assister de leurs ressources et dont Luc nous transmet quelques noms : Marie de Magdala, Jeanne, Suzanne, et « beaucoup d'autres ». Ensuite, les évangiles nous informent que les femmes, à la différence des Douze, n'ont pas abandonné Jésus à l'heure de la Passion. Parmi elles se détache, en particulier, Marie de Magdala qui, non seulement a assisté à la Passion, mais encore a été la première à témoigner du Ressuscité et à l'annoncer. C'est précisément à elle que saint Thomas d'Aquin réserve la qualification unique de « apôtre des apôtres », y adjoignant ce beau commentaire : « Comme une femme avait annoncé au premier homme des paroles de mort, de même une femme annonça aux apôtres les paroles de vie ».
(Références bibliques : Mc 3,14-15 ; Lc 2,36-38 ; Jn 4,1-39 ; Mc 7,24-30 ; Mt 9,20-22 ; Lc 7,36-50 ; Mt 13,33 ; Lc 15,8-10 ; Lc 18,1-18 ; Lc 1,42 ; Lc 1,45 ; Jn 2,25 ; Jn 19,25-27 ; Lc 8,2-3 ; Mt 27,56.61 ; Mc 15,40 ; Jn 20,1.11-18)
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de samedi le 17 septembre
Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
Breviloquium, Prologue, 2-5
« La semence, c'est la parole de Dieu »
L'origine de l'Écriture ne se situe pas dans la recherche humaine, mais dans la divine révélation qui provient du « Père des lumières », « de qui toute paternité au ciel et sur terre tire son nom » (Jc 1,17 ;Ép 3,15). De lui, par son Fils Jésus Christ, s'écoule en nous l'Esprit Saint. Par l'Esprit Saint, partageant et distribuant ses dons à chacun de nous selon sa volonté (He 2,4), la foi nous est donnée et « par la foi, le Christ habite en nos cœurs » (Ep 3,17). De cette connaissance de Jésus Christ découle, comme de sa source, la fermeté et l'intelligence de toute la sainte Écriture. Il est donc impossible d'entrer dans la connaissance de l'Écriture sans posséder d'abord la foi infuse du Christ, comme la lumière, la porte et le fondement de toute l'Écriture...
L'aboutissement ou le fruit de la sainte Écriture n'est pas n'importe quoi, c'est la plénitude du bonheur éternel. Car dans l'Écriture sont « les paroles de la vie éternelle » (Jn 6,68) ; elle est donc écrite, non seulement pour que nous croyions, mais aussi pour que nous possédions la vie éternelle dans laquelle nous verrons, nous aimerons et où nos désirs seront entièrement comblés. Alors, nos désirs étant comblés, nous connaîtrons vraiment « l'amour qui surpasse toute connaissance » et ainsi nous serons « remplis de la plénitude de Dieu » (Ep 3,19). C'est à cette plénitude que la divine Écriture s'efforce de nous introduire ; c'est donc en vue de cette fin, c'est dans cette intention que la sainte Écriture doit être étudiée, enseignée et entendue.
Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
Breviloquium, Prologue, 2-5
« La semence, c'est la parole de Dieu »
L'origine de l'Écriture ne se situe pas dans la recherche humaine, mais dans la divine révélation qui provient du « Père des lumières », « de qui toute paternité au ciel et sur terre tire son nom » (Jc 1,17 ;Ép 3,15). De lui, par son Fils Jésus Christ, s'écoule en nous l'Esprit Saint. Par l'Esprit Saint, partageant et distribuant ses dons à chacun de nous selon sa volonté (He 2,4), la foi nous est donnée et « par la foi, le Christ habite en nos cœurs » (Ep 3,17). De cette connaissance de Jésus Christ découle, comme de sa source, la fermeté et l'intelligence de toute la sainte Écriture. Il est donc impossible d'entrer dans la connaissance de l'Écriture sans posséder d'abord la foi infuse du Christ, comme la lumière, la porte et le fondement de toute l'Écriture...
L'aboutissement ou le fruit de la sainte Écriture n'est pas n'importe quoi, c'est la plénitude du bonheur éternel. Car dans l'Écriture sont « les paroles de la vie éternelle » (Jn 6,68) ; elle est donc écrite, non seulement pour que nous croyions, mais aussi pour que nous possédions la vie éternelle dans laquelle nous verrons, nous aimerons et où nos désirs seront entièrement comblés. Alors, nos désirs étant comblés, nous connaîtrons vraiment « l'amour qui surpasse toute connaissance » et ainsi nous serons « remplis de la plénitude de Dieu » (Ep 3,19). C'est à cette plénitude que la divine Écriture s'efforce de nous introduire ; c'est donc en vue de cette fin, c'est dans cette intention que la sainte Écriture doit être étudiée, enseignée et entendue.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 18 septembre
Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque et docteur de l'Église
Homélie 14, sur l'amour des pauvres, 24-26
« Faîtes-vous des amis avec l'argent trompeur, afin d'entrer dans les demeures éternelles » : secourir les pauvres
Mes amis et mes frères, ne soyons pas de mauvais gérants des biens qui nous sont confiés afin de ne pas nous entendre dire : « Rougissez, vous qui retenez le bien d'autrui ; imitez la justice de Dieu et il n'y aura plus de pauvres ». Ne nous épuisons pas à amasser et à tenir en réserve quand d'autres sont épuisés par la faim ; ainsi nous ne mériterons pas ce reproche amer et cette menace du prophète Amos : « Prenez garde, vous qui dites : 'Quand le mois sera-t-il passé pour que nous puissions vendre notre blé, et le sabbat pour que nous écoulions notre froment ?' » (8,5)...
Imitons la loi sublime et première de Dieu « qui fait tomber la pluie pour les justes et pour les pécheurs et fait lever le soleil pour tous également » (Mt 5,45). Tous ceux qui vivent sur terre, il les comble d'étendues immenses de terre en friche, de sources, de fleuves et de forêts. Pour les oiseaux, il donne les airs, et l'eau pour tous les animaux aquatiques. Pour la vie de tous, il donne en abondance les ressources premières qui ne peuvent être ni accaparées par les forts, ni mesurées par des lois, ni délimitées par des frontières ; mais il les donne pour tous de sorte que rien ne manque à personne. Ainsi, par le partage égal de ses dons, il honore l'égalité naturelle de tous ; ainsi montre-t-il toute la générosité de sa bonté... Toi donc, imite cette miséricorde divine.
Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque et docteur de l'Église
Homélie 14, sur l'amour des pauvres, 24-26
« Faîtes-vous des amis avec l'argent trompeur, afin d'entrer dans les demeures éternelles » : secourir les pauvres
Mes amis et mes frères, ne soyons pas de mauvais gérants des biens qui nous sont confiés afin de ne pas nous entendre dire : « Rougissez, vous qui retenez le bien d'autrui ; imitez la justice de Dieu et il n'y aura plus de pauvres ». Ne nous épuisons pas à amasser et à tenir en réserve quand d'autres sont épuisés par la faim ; ainsi nous ne mériterons pas ce reproche amer et cette menace du prophète Amos : « Prenez garde, vous qui dites : 'Quand le mois sera-t-il passé pour que nous puissions vendre notre blé, et le sabbat pour que nous écoulions notre froment ?' » (8,5)...
Imitons la loi sublime et première de Dieu « qui fait tomber la pluie pour les justes et pour les pécheurs et fait lever le soleil pour tous également » (Mt 5,45). Tous ceux qui vivent sur terre, il les comble d'étendues immenses de terre en friche, de sources, de fleuves et de forêts. Pour les oiseaux, il donne les airs, et l'eau pour tous les animaux aquatiques. Pour la vie de tous, il donne en abondance les ressources premières qui ne peuvent être ni accaparées par les forts, ni mesurées par des lois, ni délimitées par des frontières ; mais il les donne pour tous de sorte que rien ne manque à personne. Ainsi, par le partage égal de ses dons, il honore l'égalité naturelle de tous ; ainsi montre-t-il toute la générosité de sa bonté... Toi donc, imite cette miséricorde divine.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 19 septembre
Saint Chromace d'Aquilée (?-407), évêque
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n° 5, 1.3-4 ;
Mettre la lampe sur le lampadaire
Le Seigneur appelle ses disciples « lumière du monde » (Mt 5,14) parce que, éclairés par lui, qui est la lumière éternelle et véritable (Jn 1,9), ils sont devenus à leur tour une lumière dans les ténèbres. Parce qu'il est lui même « le Soleil de justice » (Ma 3,20) le Seigneur peut aussi appeler ses disciples « lumière du monde » ; c'est par eux, comme par des rayons étincelants, qu'il déverse la lumière de sa connaissance sur la terre entière... Éclairés par eux, nous-mêmes, de ténèbres que nous étions, nous sommes devenus lumière, comme le dit saint Paul : « Autrefois, vous n'étiez que ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière ; vivez comme des fils de la lumière » (Ep 3,8). Et encore : « Vous n'appartenez pas à la nuit, ni aux ténèbres ; vous êtes des fils de la lumière, des fils du jour » (1Th 5,5). Saint Jean a eu raison d'affirmer dans sa lettre : « Dieu est lumière » (1,5) et « Celui qui demeure en Dieu est dans la lumière » (1,7)... Ainsi donc puisque nous avons la joie d'être délivrés des ténèbres de l'erreur, nous devons vivre dans la lumière, comme des fils de lumière... Ce qui fait dire à l'apôtre Paul : « Parmi eux, vous apparaissez comme des sources de lumière dans le monde, vous qui portez la parole de vie » (Ph 2,15)...
Cette lampe resplendissante, qui a été allumée pour servir à notre salut, doit toujours briller en nous... Cette lampe de la Loi et de la foi, nous ne devons donc pas la cacher, mais l'installer toujours dans l'Église comme sur le lampadaire, pour le salut d'un grand nombre, afin de jouir nous-mêmes de la lumière de sa vérité, et d'en éclairer tous les croyants.
Saint Chromace d'Aquilée (?-407), évêque
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n° 5, 1.3-4 ;
Mettre la lampe sur le lampadaire
Le Seigneur appelle ses disciples « lumière du monde » (Mt 5,14) parce que, éclairés par lui, qui est la lumière éternelle et véritable (Jn 1,9), ils sont devenus à leur tour une lumière dans les ténèbres. Parce qu'il est lui même « le Soleil de justice » (Ma 3,20) le Seigneur peut aussi appeler ses disciples « lumière du monde » ; c'est par eux, comme par des rayons étincelants, qu'il déverse la lumière de sa connaissance sur la terre entière... Éclairés par eux, nous-mêmes, de ténèbres que nous étions, nous sommes devenus lumière, comme le dit saint Paul : « Autrefois, vous n'étiez que ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière ; vivez comme des fils de la lumière » (Ep 3,8). Et encore : « Vous n'appartenez pas à la nuit, ni aux ténèbres ; vous êtes des fils de la lumière, des fils du jour » (1Th 5,5). Saint Jean a eu raison d'affirmer dans sa lettre : « Dieu est lumière » (1,5) et « Celui qui demeure en Dieu est dans la lumière » (1,7)... Ainsi donc puisque nous avons la joie d'être délivrés des ténèbres de l'erreur, nous devons vivre dans la lumière, comme des fils de lumière... Ce qui fait dire à l'apôtre Paul : « Parmi eux, vous apparaissez comme des sources de lumière dans le monde, vous qui portez la parole de vie » (Ph 2,15)...
Cette lampe resplendissante, qui a été allumée pour servir à notre salut, doit toujours briller en nous... Cette lampe de la Loi et de la foi, nous ne devons donc pas la cacher, mais l'installer toujours dans l'Église comme sur le lampadaire, pour le salut d'un grand nombre, afin de jouir nous-mêmes de la lumière de sa vérité, et d'en éclairer tous les croyants.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 20 septembre
Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, III, 22
Nous sommes ses frères parce que sa mère a entendu la parole et l'a mise en pratique
La Vierge Marie a été obéissante quand elle a dit : « Voici ta servante, Seigneur ; qu'il me soit fait selon ta parole » (Lc 1,38). Ève, au contraire, avait été désobéissante ; elle avait désobéi lorsqu'elle était encore vierge... De même donc qu’Ève, en désobéissant, est devenue cause de mort pour elle-même et pour tout le genre humain, de même Marie, ayant pour époux celui qui lui avait été destiné par avance et cependant vierge, est devenue, en obéissant, cause de salut pour elle-même et pour tout le genre humain... Car ce qui a été lié ne peut être délié que si l'on refait en sens inverse les boucles du nœud ; c'est de la sorte qu'un premier lien est dénoué par un second et que le second tient lieu de dénouement à l'égard du premier.
C'est pourquoi le Seigneur disait que les premiers seraient les derniers, et les derniers les premiers (Mt 19,30). Le prophète aussi affirme la même chose en disant : « Au lieu de pères qu'ils étaient, ils sont devenus tes fils » (Ps 44,17). Car le Seigneur, en devenant « le Premier-né des morts » et en recevant dans son sein les anciens pères, les a fait renaître à la vie de Dieu, devenant lui-même « le principe des vivants » (Col 1,18) parce qu'Adam était devenu le principe des morts. C'est aussi pourquoi Luc a commencé sa généalogie par le Seigneur, pour la faire remonter de celui-ci jusqu'à Adam (Lc 3,23s), indiquant par là que ce ne sont pas les pères qui ont donné la vie au Seigneur, mais lui au contraire qui les a fait renaître dans l’Évangile de vie. Ainsi également le nœud de la désobéissance d'Ève a été dénoué par l'obéissance de Marie, car ce que la vierge Ève avait lié par son incrédulité, la Vierge Marie l'a délié par sa foi.
Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, III, 22
Nous sommes ses frères parce que sa mère a entendu la parole et l'a mise en pratique
La Vierge Marie a été obéissante quand elle a dit : « Voici ta servante, Seigneur ; qu'il me soit fait selon ta parole » (Lc 1,38). Ève, au contraire, avait été désobéissante ; elle avait désobéi lorsqu'elle était encore vierge... De même donc qu’Ève, en désobéissant, est devenue cause de mort pour elle-même et pour tout le genre humain, de même Marie, ayant pour époux celui qui lui avait été destiné par avance et cependant vierge, est devenue, en obéissant, cause de salut pour elle-même et pour tout le genre humain... Car ce qui a été lié ne peut être délié que si l'on refait en sens inverse les boucles du nœud ; c'est de la sorte qu'un premier lien est dénoué par un second et que le second tient lieu de dénouement à l'égard du premier.
C'est pourquoi le Seigneur disait que les premiers seraient les derniers, et les derniers les premiers (Mt 19,30). Le prophète aussi affirme la même chose en disant : « Au lieu de pères qu'ils étaient, ils sont devenus tes fils » (Ps 44,17). Car le Seigneur, en devenant « le Premier-né des morts » et en recevant dans son sein les anciens pères, les a fait renaître à la vie de Dieu, devenant lui-même « le principe des vivants » (Col 1,18) parce qu'Adam était devenu le principe des morts. C'est aussi pourquoi Luc a commencé sa généalogie par le Seigneur, pour la faire remonter de celui-ci jusqu'à Adam (Lc 3,23s), indiquant par là que ce ne sont pas les pères qui ont donné la vie au Seigneur, mais lui au contraire qui les a fait renaître dans l’Évangile de vie. Ainsi également le nœud de la désobéissance d'Ève a été dénoué par l'obéissance de Marie, car ce que la vierge Ève avait lié par son incrédulité, la Vierge Marie l'a délié par sa foi.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 21 septembre
Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, III, 11,8 ; 9,1
Une des premières attestations historiques des évangélistes
Les apôtres s'en allèrent jusqu'aux extrémités de la terre, proclamant la Bonne Nouvelle des bienfaits que Dieu nous envoie et annonçant aux hommes la paix du ciel (Lc 2,14), eux qui possédaient tous également, et chacun en particulier, la Bonne Nouvelle de Dieu. Matthieu précisément, chez les Hébreux, a fait paraître dans leur propre langue une forme écrite d'évangile alors que Pierre et Paul évangélisaient Rome et y fondaient l'Église. Après leur mort, Marc, le disciple et l'interprète de Pierre (1P 5,13), nous a transmis lui aussi par écrit la prédication de Pierre. De même Luc, le compagnon de Paul, a consigné en un livre l'évangile prêché par celui-ci. Ensuite Jean, le disciple du Seigneur, le même qui a reposé sur sa poitrine (Jn 13,25), a publié lui aussi l'évangile pendant son séjour à Éphèse.
Matthieu, dans son évangile, raconte la génération du Christ comme homme : « Livre de la genèse de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham : voici quelle fut la génération du Christ » (Mt 1,1-18). Cet évangile présente donc le Christ sous sa forme humaine ; c'est pourquoi le Christ y est toujours animé de sentiments d'humilité et demeure un homme de douceur... L'apôtre Matthieu ne connaît qu'un seul et même Dieu qui a promis à Abraham de multiplier sa descendance comme les étoiles du ciel (Gn 15,5) et qui par son Fils le Christ Jésus nous a appelés du culte des pierres à sa connaissance (Mt 3,9), de sorte que, « ce qui n'était pas un peuple est devenu son peuple, et que celle qui n'était pas la bien-aimée est devenue l'aimée » (Os 2,25 ; Rm 9,25).
Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, III, 11,8 ; 9,1
Une des premières attestations historiques des évangélistes
Les apôtres s'en allèrent jusqu'aux extrémités de la terre, proclamant la Bonne Nouvelle des bienfaits que Dieu nous envoie et annonçant aux hommes la paix du ciel (Lc 2,14), eux qui possédaient tous également, et chacun en particulier, la Bonne Nouvelle de Dieu. Matthieu précisément, chez les Hébreux, a fait paraître dans leur propre langue une forme écrite d'évangile alors que Pierre et Paul évangélisaient Rome et y fondaient l'Église. Après leur mort, Marc, le disciple et l'interprète de Pierre (1P 5,13), nous a transmis lui aussi par écrit la prédication de Pierre. De même Luc, le compagnon de Paul, a consigné en un livre l'évangile prêché par celui-ci. Ensuite Jean, le disciple du Seigneur, le même qui a reposé sur sa poitrine (Jn 13,25), a publié lui aussi l'évangile pendant son séjour à Éphèse.
Matthieu, dans son évangile, raconte la génération du Christ comme homme : « Livre de la genèse de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham : voici quelle fut la génération du Christ » (Mt 1,1-18). Cet évangile présente donc le Christ sous sa forme humaine ; c'est pourquoi le Christ y est toujours animé de sentiments d'humilité et demeure un homme de douceur... L'apôtre Matthieu ne connaît qu'un seul et même Dieu qui a promis à Abraham de multiplier sa descendance comme les étoiles du ciel (Gn 15,5) et qui par son Fils le Christ Jésus nous a appelés du culte des pierres à sa connaissance (Mt 3,9), de sorte que, « ce qui n'était pas un peuple est devenu son peuple, et que celle qui n'était pas la bien-aimée est devenue l'aimée » (Os 2,25 ; Rm 9,25).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 22 septembre
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur la Genèse, n°1, 5-7
« Hérode cherchait à voir Jésus »
Le soleil et la lune illuminent nos corps ; ainsi le Christ et l'Église illuminent nos esprits. Du moins les illuminent-ils si nous ne sommes pas des aveugles spirituels. Car, de même que le soleil et la lune ne laissent pas de répandre leur clarté sur les aveugles qui ne peuvent cependant accueillir la lumière, ainsi le Christ envoie sa lumière à nos esprits. Mais cette illumination aura lieu seulement si notre cécité n'y fait pas obstacle. Donc, que les aveugles suivent d'abord le Christ en criant : « Aie pitié de nous, Fils de David ! » (Mt 9,27), et quand ils auront retrouvé la vue grâce à lui, ils pourront être irradiés par la splendeur de la lumière.
Mais tous ceux qui voient ne sont pas illuminés de manière égale par le Christ ; chacun l'est à la mesure dont il peut recevoir la lumière (cf Lc 23,8s)... Ce n'est pas de la même manière que nous allons tous à lui, mais « chacun y va selon ses possibilités propres » (Mt 25,15).
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur la Genèse, n°1, 5-7
« Hérode cherchait à voir Jésus »
Le soleil et la lune illuminent nos corps ; ainsi le Christ et l'Église illuminent nos esprits. Du moins les illuminent-ils si nous ne sommes pas des aveugles spirituels. Car, de même que le soleil et la lune ne laissent pas de répandre leur clarté sur les aveugles qui ne peuvent cependant accueillir la lumière, ainsi le Christ envoie sa lumière à nos esprits. Mais cette illumination aura lieu seulement si notre cécité n'y fait pas obstacle. Donc, que les aveugles suivent d'abord le Christ en criant : « Aie pitié de nous, Fils de David ! » (Mt 9,27), et quand ils auront retrouvé la vue grâce à lui, ils pourront être irradiés par la splendeur de la lumière.
Mais tous ceux qui voient ne sont pas illuminés de manière égale par le Christ ; chacun l'est à la mesure dont il peut recevoir la lumière (cf Lc 23,8s)... Ce n'est pas de la même manière que nous allons tous à lui, mais « chacun y va selon ses possibilités propres » (Mt 25,15).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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