Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
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Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
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Dimanche 10 août
Commentaire du jour
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, livre 11, ch. 5-6 ; PG 13, 913 ; SC 162 (trad. SC p. 287s rev.)
« Passons sur l'autre rive » (Lc 8,22)
« Jésus a obligé les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu’il renvoyait les foules. » Les foules ne pouvaient pas partir vers l'autre rive ; elles n'étaient pas des Hébreux au sens spirituel du mot, qui se traduit : « les gens de l'autre rive ». Cette œuvre était réservée aux disciples de Jésus : partir pour l'autre rive, dépasser le visible et le corporel, ces réalités temporaires, et arriver les premiers vers l'invisible et l'éternel… Et pourtant les disciples n’ont pas pu précéder Jésus sur l'autre rive…; il voulait peut-être leur apprendre par l'expérience que sans lui il n'était pas possible d’y arriver… Qu'est-ce que cette barque dans laquelle Jésus oblige les disciples à monter ? Ne serait-ce pas la lutte contre les tentations et les circonstances difficiles ?…
Ensuite il a gravi la montagne, à l'écart, pour prier. Pour qui prie-t-il ? Probablement pour les foules, pour que, renvoyées après avoir mangé les pains bénis, elles ne fassent rien de contraire à ce renvoi de Jésus. Pour les disciples aussi…, pour qu’il ne leur arrive rien de mal sur la mer à cause des vagues et du vent contraire. J'ai bien envie de dire que c'est grâce à la prière que Jésus adresse à son Père que les disciples n'ont subi aucun dommage, alors que la mer, les vagues et le vent s’acharnaient contre eux...
Et nous, si un jour nous sommes aux prises avec des tentations inévitables, souvenons-nous que Jésus nous a obligés à nous embarquer ; il n'est pas possible de parvenir à l'autre rive sans supporter l'épreuve des vagues et du vent contraire. Puis, quand nous nous verrons entourés par des difficultés nombreuses et pénibles, fatigués de naviguer au milieu d’elles avec la pauvreté de nos moyens, pensons que notre barque est alors au milieu de la mer, et que ces vagues cherchent à « nous faire naufrage dans notre foi » (1Tm 1,19)… Soyons sûrs alors que vers la fin de la nuit, quand « la nuit sera avancée et le jour tout proche » (Rm 13,12), le Fils de Dieu arrivera près de nous afin de nous rendre la mer bienveillante en marchant sur ses eaux.
(source: Évangile au quotidien)
Dimanche 10 août
Commentaire du jour
Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur l'évangile de Matthieu, livre 11, ch. 5-6 ; PG 13, 913 ; SC 162 (trad. SC p. 287s rev.)
« Passons sur l'autre rive » (Lc 8,22)
« Jésus a obligé les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu’il renvoyait les foules. » Les foules ne pouvaient pas partir vers l'autre rive ; elles n'étaient pas des Hébreux au sens spirituel du mot, qui se traduit : « les gens de l'autre rive ». Cette œuvre était réservée aux disciples de Jésus : partir pour l'autre rive, dépasser le visible et le corporel, ces réalités temporaires, et arriver les premiers vers l'invisible et l'éternel… Et pourtant les disciples n’ont pas pu précéder Jésus sur l'autre rive…; il voulait peut-être leur apprendre par l'expérience que sans lui il n'était pas possible d’y arriver… Qu'est-ce que cette barque dans laquelle Jésus oblige les disciples à monter ? Ne serait-ce pas la lutte contre les tentations et les circonstances difficiles ?…
Ensuite il a gravi la montagne, à l'écart, pour prier. Pour qui prie-t-il ? Probablement pour les foules, pour que, renvoyées après avoir mangé les pains bénis, elles ne fassent rien de contraire à ce renvoi de Jésus. Pour les disciples aussi…, pour qu’il ne leur arrive rien de mal sur la mer à cause des vagues et du vent contraire. J'ai bien envie de dire que c'est grâce à la prière que Jésus adresse à son Père que les disciples n'ont subi aucun dommage, alors que la mer, les vagues et le vent s’acharnaient contre eux...
Et nous, si un jour nous sommes aux prises avec des tentations inévitables, souvenons-nous que Jésus nous a obligés à nous embarquer ; il n'est pas possible de parvenir à l'autre rive sans supporter l'épreuve des vagues et du vent contraire. Puis, quand nous nous verrons entourés par des difficultés nombreuses et pénibles, fatigués de naviguer au milieu d’elles avec la pauvreté de nos moyens, pensons que notre barque est alors au milieu de la mer, et que ces vagues cherchent à « nous faire naufrage dans notre foi » (1Tm 1,19)… Soyons sûrs alors que vers la fin de la nuit, quand « la nuit sera avancée et le jour tout proche » (Rm 13,12), le Fils de Dieu arrivera près de nous afin de nous rendre la mer bienveillante en marchant sur ses eaux.
(source: Évangile au quotidien)
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 4 novembre
Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love, p. 93
« Dépêche-toi d’aller sur les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres »
Le pauvre n'a pas faim seulement de pain, il a aussi terriblement faim de dignité humaine. Nous avons besoin d'amour et d'exister pour quelqu'un d'autre. C'est là que nous commettons une erreur lorsque nous repoussons les gens sur le bas-côté. Non seulement nous avons refusé aux pauvres un morceau de pain mais, en les considérant comme rien, en les abandonnant à la rue, nous leur refusons cette dignité qui est la leur, de plein droit, en tant qu'enfants de Dieu. Le monde, aujourd'hui, est affamé non seulement de pain, mais d'amour ; il a faim d'être désiré, d'être aimé. Les gens ont faim de sentir la présence du Christ. Dans beaucoup de pays, on dispose de tout en abondance, sauf de cette présence, de cette bienveillance.
En chaque pays il y a des pauvres. Il est des continents où la pauvreté est plus spirituelle que matérielle, une pauvreté faite de solitude, de découragement, d'une absence de sens. Mais j'ai vu aussi, en Europe ou en Amérique, des gens dans le plus grand dénuement dormir sur des cartons, des chiffons, dans les rues. Paris, Londres ou Rome connaissent cette forme de pauvreté. Il est si simple de parler ou de se préoccuper des pauvres qui sont au loin. Il est plus difficile, et peut-être un plus grand défi, de prêter attention et de se soucier du pauvre qui vit à deux pas de chez nous.
Le riz, le pain, que je donne à l'affamé ramassé dans la rue apaiseront sa faim. Mais celui qui vit dans l'exclusion, le manque d'amour et une grande peur, combien il sera difficile de combler cette faim-là. Vous qui habitez en Occident, bien plus que la pauvreté matérielle, vous connaissez la pauvreté spirituelle, et c'est pour cela que vos pauvres sont parmi les plus pauvres. Parmi les riches, il y a souvent des personnes spirituellement très pauvres. Je trouve qu'il est facile de nourrir un affamé ou de fournir un lit à un sans-abri, mais consoler, effacer l'amertume, la colère et l'isolement qui viennent de l'indigence spirituelle, cela demande beaucoup plus de temps.
Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love, p. 93
« Dépêche-toi d’aller sur les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres »
Le pauvre n'a pas faim seulement de pain, il a aussi terriblement faim de dignité humaine. Nous avons besoin d'amour et d'exister pour quelqu'un d'autre. C'est là que nous commettons une erreur lorsque nous repoussons les gens sur le bas-côté. Non seulement nous avons refusé aux pauvres un morceau de pain mais, en les considérant comme rien, en les abandonnant à la rue, nous leur refusons cette dignité qui est la leur, de plein droit, en tant qu'enfants de Dieu. Le monde, aujourd'hui, est affamé non seulement de pain, mais d'amour ; il a faim d'être désiré, d'être aimé. Les gens ont faim de sentir la présence du Christ. Dans beaucoup de pays, on dispose de tout en abondance, sauf de cette présence, de cette bienveillance.
En chaque pays il y a des pauvres. Il est des continents où la pauvreté est plus spirituelle que matérielle, une pauvreté faite de solitude, de découragement, d'une absence de sens. Mais j'ai vu aussi, en Europe ou en Amérique, des gens dans le plus grand dénuement dormir sur des cartons, des chiffons, dans les rues. Paris, Londres ou Rome connaissent cette forme de pauvreté. Il est si simple de parler ou de se préoccuper des pauvres qui sont au loin. Il est plus difficile, et peut-être un plus grand défi, de prêter attention et de se soucier du pauvre qui vit à deux pas de chez nous.
Le riz, le pain, que je donne à l'affamé ramassé dans la rue apaiseront sa faim. Mais celui qui vit dans l'exclusion, le manque d'amour et une grande peur, combien il sera difficile de combler cette faim-là. Vous qui habitez en Occident, bien plus que la pauvreté matérielle, vous connaissez la pauvreté spirituelle, et c'est pour cela que vos pauvres sont parmi les plus pauvres. Parmi les riches, il y a souvent des personnes spirituellement très pauvres. Je trouve qu'il est facile de nourrir un affamé ou de fournir un lit à un sans-abri, mais consoler, effacer l'amertume, la colère et l'isolement qui viennent de l'indigence spirituelle, cela demande beaucoup plus de temps.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 5 novembre
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Lettre 197 du 17/09/1896 (OC, Cerf DDB 1996, p. 552)
« Celui d'entre vous qui ne renonce pas à tous ses biens ne peut pas être mon disciple »
Ma sœur chérie, comment pouvez-vous me demander s'il vous est possible d'aimer le Bon Dieu comme je l'aime ?... Mes désirs du martyre ne sont rien, ce ne sont pas eux qui me donnent la confiance illimitée que je sens en mon cœur. Ce sont, à vrai dire, les richesses spirituelles qui rendent injuste, lorsqu'on s'y repose avec complaisance et que l'on croit qu'ils [sic] sont quelque chose de grand... Je sens bien que...ce qui plaît au Bon Dieu dans ma petite âme c'est de me voir aimer ma petitesse et ma pauvreté, c'est l'espérance aveugle que j'ai en sa miséricorde. Voilà mon seul trésor...
Ô ma sœur chérie..., comprenez que pour aimer Jésus...plus on est faible, sans désirs, ni vertus, plus on est propre aux opérations de cet Amour consumant et transformant. Le seul désir d'être victime suffit, mais il faut consentir à rester pauvre et sans force, et voilà le difficile car « Le véritable pauvre d'esprit, où le trouver ? Il faut le chercher bien loin », a dit le psalmiste. Il ne dit pas qu'il faut le chercher parmi les grandes âmes, mais « bien loin », c'est-à-dire dans la bassesse, dans le néant.
Restons donc bien loin de tout ce qui brille, aimons notre petitesse, aimons à ne rien sentir, alors nous serons pauvres d'esprit et Jésus viendra nous chercher ; si loin que nous soyons il nous transformera en flammes d'amour. Oh, que je voudrais pouvoir vous faire comprendre ce que je sens ! C'est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l'Amour. La crainte ne conduit-elle pas à la Justice ? (À la justice sévère telle qu'on la représente aux pécheurs mais pas de cette justice que Jésus aura pour ceux qui l'aiment.) Puisque nous voyons la voie, courons ensemble. Oui, je le sens, Jésus veut nous faire les mêmes grâces, il veut nous donner gratuitement son Ciel.
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Lettre 197 du 17/09/1896 (OC, Cerf DDB 1996, p. 552)
« Celui d'entre vous qui ne renonce pas à tous ses biens ne peut pas être mon disciple »
Ma sœur chérie, comment pouvez-vous me demander s'il vous est possible d'aimer le Bon Dieu comme je l'aime ?... Mes désirs du martyre ne sont rien, ce ne sont pas eux qui me donnent la confiance illimitée que je sens en mon cœur. Ce sont, à vrai dire, les richesses spirituelles qui rendent injuste, lorsqu'on s'y repose avec complaisance et que l'on croit qu'ils [sic] sont quelque chose de grand... Je sens bien que...ce qui plaît au Bon Dieu dans ma petite âme c'est de me voir aimer ma petitesse et ma pauvreté, c'est l'espérance aveugle que j'ai en sa miséricorde. Voilà mon seul trésor...
Ô ma sœur chérie..., comprenez que pour aimer Jésus...plus on est faible, sans désirs, ni vertus, plus on est propre aux opérations de cet Amour consumant et transformant. Le seul désir d'être victime suffit, mais il faut consentir à rester pauvre et sans force, et voilà le difficile car « Le véritable pauvre d'esprit, où le trouver ? Il faut le chercher bien loin », a dit le psalmiste. Il ne dit pas qu'il faut le chercher parmi les grandes âmes, mais « bien loin », c'est-à-dire dans la bassesse, dans le néant.
Restons donc bien loin de tout ce qui brille, aimons notre petitesse, aimons à ne rien sentir, alors nous serons pauvres d'esprit et Jésus viendra nous chercher ; si loin que nous soyons il nous transformera en flammes d'amour. Oh, que je voudrais pouvoir vous faire comprendre ce que je sens ! C'est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l'Amour. La crainte ne conduit-elle pas à la Justice ? (À la justice sévère telle qu'on la représente aux pécheurs mais pas de cette justice que Jésus aura pour ceux qui l'aiment.) Puisque nous voyons la voie, courons ensemble. Oui, je le sens, Jésus veut nous faire les mêmes grâces, il veut nous donner gratuitement son Ciel.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 6 novembre
Saint Nersès Snorhali (1102-1173), patriarche arménien
Jésus, Fils unique du Père
« Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis »
Je me suis égaré dans le désert,
J'ai erré dans la région inhabitée,
Selon la parabole de la brebis,
Une parmi le groupe des cent.
Le méchant Ennemi l'a déchirée :
Il l'a couverte de plaies incurables ;
C'est pourquoi il n'y a pas d'autre remède à la plaie,
Sinon toi, pour la guérir.
Je te supplie tout en larmes,
J'élève mes cris vers mon Sauveur :
Toi, bon Pasteur venu du ciel,
Mets-toi à la recherche du petit troupeau.
Cherche, Seigneur, la pièce d'argent tombée
Qui est ton image perdue (Gn 1,26),
Que j'ai enfouie dans le vice du péché
Et dans la boue fétide.
Lave-moi, Seigneur, de ma souillure ;
Rends mon âme pure, telle la blancheur de neige (Is 1,18).
Veuille compléter le nombre des dix pièces,
Comme tu l'as fait pour les quarante saints [de Sébaste].
Porte-moi sur tes épaules, toi qui as porté la croix,
Veuille relever mon âme tombée ;
Réjouis l'armée céleste des anges
Pour le retour d'un seul pécheur.
Saint Nersès Snorhali (1102-1173), patriarche arménien
Jésus, Fils unique du Père
« Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis »
Je me suis égaré dans le désert,
J'ai erré dans la région inhabitée,
Selon la parabole de la brebis,
Une parmi le groupe des cent.
Le méchant Ennemi l'a déchirée :
Il l'a couverte de plaies incurables ;
C'est pourquoi il n'y a pas d'autre remède à la plaie,
Sinon toi, pour la guérir.
Je te supplie tout en larmes,
J'élève mes cris vers mon Sauveur :
Toi, bon Pasteur venu du ciel,
Mets-toi à la recherche du petit troupeau.
Cherche, Seigneur, la pièce d'argent tombée
Qui est ton image perdue (Gn 1,26),
Que j'ai enfouie dans le vice du péché
Et dans la boue fétide.
Lave-moi, Seigneur, de ma souillure ;
Rends mon âme pure, telle la blancheur de neige (Is 1,18).
Veuille compléter le nombre des dix pièces,
Comme tu l'as fait pour les quarante saints [de Sébaste].
Porte-moi sur tes épaules, toi qui as porté la croix,
Veuille relever mon âme tombée ;
Réjouis l'armée céleste des anges
Pour le retour d'un seul pécheur.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 7 novembre
Saint François Xavier (1506-1552), missionnaire jésuite
Lettre du 15/01/1544 (trad. Couturier, Cerf Foi vivante 1996, p. 34 rev.)
Vivre en bon gérant des dons de Dieu
De ces régions [l'Inde et le Sri Lanka] je ne sais que vous écrire sinon ceci : si grandes sont les consolations communiquées par Dieu notre Seigneur à ceux qui vont parmi les païens pour les convertir à la foi du Christ, que, s'il est quelque joie en cette vie, c'est bien celle-ci. Souvent il m'arrive d'entendre dire à quelqu'un qui va au milieu de ces chrétiens : « Seigneur, ne me donnez pas tant de consolations en cette vie ! Mais puisque, dans votre bonté et miséricorde infinies, vous me les donnez, emmenez-moi dans votre sainte gloire ! Il y a en effet tant de peine à vivre sans vous voir, une fois que vous vous êtes montré ainsi à votre créature. » Ah, si ceux qui cherchent le savoir dans les études se donnaient autant de peine pour chercher ces consolations de l'apostolat qu'ils se donnent jour et nuit à la poursuite du savoir ! Si les joies que cherche un étudiant dans ce qu'il apprend, il les cherchait en faisant sentir à son prochain ce qui lui est nécessaire pour connaître et servir Dieu, combien il se trouverait plus consolé et mieux préparé à rendre compte de lui-même, lorsque le Christ reviendra et lui demandera : « Rends-moi compte de ta gestion »...
Je termine en demandant à Dieu notre Seigneur...qu'il nous rassemble dans sa sainte gloire. Et pour nous obtenir ce bienfait, prenons pour intercesseurs et avocats toutes les âmes saintes des régions où je me trouve... À toutes ces saintes âmes, je demande de nous obtenir de Dieu notre Seigneur, tout au long de ce temps qui reste de notre séparation, la grâce de sentir au fond de notre âme sa très sainte volonté et de l'accomplir parfaitement.
Saint François Xavier (1506-1552), missionnaire jésuite
Lettre du 15/01/1544 (trad. Couturier, Cerf Foi vivante 1996, p. 34 rev.)
Vivre en bon gérant des dons de Dieu
De ces régions [l'Inde et le Sri Lanka] je ne sais que vous écrire sinon ceci : si grandes sont les consolations communiquées par Dieu notre Seigneur à ceux qui vont parmi les païens pour les convertir à la foi du Christ, que, s'il est quelque joie en cette vie, c'est bien celle-ci. Souvent il m'arrive d'entendre dire à quelqu'un qui va au milieu de ces chrétiens : « Seigneur, ne me donnez pas tant de consolations en cette vie ! Mais puisque, dans votre bonté et miséricorde infinies, vous me les donnez, emmenez-moi dans votre sainte gloire ! Il y a en effet tant de peine à vivre sans vous voir, une fois que vous vous êtes montré ainsi à votre créature. » Ah, si ceux qui cherchent le savoir dans les études se donnaient autant de peine pour chercher ces consolations de l'apostolat qu'ils se donnent jour et nuit à la poursuite du savoir ! Si les joies que cherche un étudiant dans ce qu'il apprend, il les cherchait en faisant sentir à son prochain ce qui lui est nécessaire pour connaître et servir Dieu, combien il se trouverait plus consolé et mieux préparé à rendre compte de lui-même, lorsque le Christ reviendra et lui demandera : « Rends-moi compte de ta gestion »...
Je termine en demandant à Dieu notre Seigneur...qu'il nous rassemble dans sa sainte gloire. Et pour nous obtenir ce bienfait, prenons pour intercesseurs et avocats toutes les âmes saintes des régions où je me trouve... À toutes ces saintes âmes, je demande de nous obtenir de Dieu notre Seigneur, tout au long de ce temps qui reste de notre séparation, la grâce de sentir au fond de notre âme sa très sainte volonté et de l'accomplir parfaitement.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l''Évangile de samedi le 8 novembre
Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Sur Abraham, I, 5, 32-35 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, vol. 1, Mediaspaul 1988, p. 63)
« Faites-vous des amis avec l'argent trompeur »
« Abraham était assis à l'entrée de sa tente, nous dit l'Écriture, il y était assis au plus chaud du jour » (Gn 18,1). Les autres se reposaient ; lui guettait la venue d'hôtes éventuels. Il méritait bien que Dieu vienne à lui au chêne de Mambré, celui qui cherchait avec tant d'empressement à exercer l'hospitalité...
Oui, l'hospitalité est bonne, elle a sa récompense particulière : elle s'attire d'abord la gratitude des hommes ; elle reçoit aussi — ce qui est plus important — un salaire de la part de Dieu. Nous sommes tous, en cette terre d'exil, des hôtes de passage. Pour un temps, nous avons à loger sous un toit ; bientôt, il faudra en déloger. Prenons garde ! Si nous avons été durs ou négligents dans l'accueil des étrangers, une fois écoulé le cours de cette vie, les saints pourraient bien, à leur tour, refuser de nous accueillir. « Faites-vous des amis avec l'argent malhonnête, dit le Seigneur dans l'Évangile, afin qu'ils vous reçoivent dans les demeures éternelles »...
D'ailleurs, sais-tu si ce n'est pas Dieu que tu reçois, alors que tu penses n'avoir affaire qu'à des hommes ? Abraham accueille des voyageurs ; en réalité il reçoit chez lui Dieu et ses anges. Toi aussi, qui accueilles un étranger, c'est Dieu que tu reçois. Le Seigneur Jésus l'atteste dans l'Évangile : « J'étais un étranger et vous m'avez accueilli. Ce que vous avez fait à l'un de ces tout-petits, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25,35.40).
Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Sur Abraham, I, 5, 32-35 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, vol. 1, Mediaspaul 1988, p. 63)
« Faites-vous des amis avec l'argent trompeur »
« Abraham était assis à l'entrée de sa tente, nous dit l'Écriture, il y était assis au plus chaud du jour » (Gn 18,1). Les autres se reposaient ; lui guettait la venue d'hôtes éventuels. Il méritait bien que Dieu vienne à lui au chêne de Mambré, celui qui cherchait avec tant d'empressement à exercer l'hospitalité...
Oui, l'hospitalité est bonne, elle a sa récompense particulière : elle s'attire d'abord la gratitude des hommes ; elle reçoit aussi — ce qui est plus important — un salaire de la part de Dieu. Nous sommes tous, en cette terre d'exil, des hôtes de passage. Pour un temps, nous avons à loger sous un toit ; bientôt, il faudra en déloger. Prenons garde ! Si nous avons été durs ou négligents dans l'accueil des étrangers, une fois écoulé le cours de cette vie, les saints pourraient bien, à leur tour, refuser de nous accueillir. « Faites-vous des amis avec l'argent malhonnête, dit le Seigneur dans l'Évangile, afin qu'ils vous reçoivent dans les demeures éternelles »...
D'ailleurs, sais-tu si ce n'est pas Dieu que tu reçois, alors que tu penses n'avoir affaire qu'à des hommes ? Abraham accueille des voyageurs ; en réalité il reçoit chez lui Dieu et ses anges. Toi aussi, qui accueilles un étranger, c'est Dieu que tu reçois. Le Seigneur Jésus l'atteste dans l'Évangile : « J'étais un étranger et vous m'avez accueilli. Ce que vous avez fait à l'un de ces tout-petits, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25,35.40).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 9 novembre
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon Morin n°3, 4 ; PLS 2, 664 (trad. Solesmes, Lectionnaire, t. 3, p. 916 rev.)
« Le Temple dont il parlait, c’était son corps »
Salomon, parce qu'il était prophète, a fait un temple de pierre et de bois…pour le Dieu vivant qui a fait le ciel et la terre, et dont la demeure est aux cieux… Pourquoi Dieu a-t-il demandé qu'un temple soit bâti ? Était-il privé de demeure ? Écoutez le discours d'Étienne, au moment de sa Passion : « Salomon, dit-il, lui construisit une maison, mais le Très-Haut n'habite pas les temples faits de main d'homme » (Ac 7,48). Pourquoi dès lors a-t-il bâti ou fait bâtir un temple ? Pour préfigurer le corps du Christ. Le premier temple n'était qu'une ombre (Col 2,17) : quand la lumière vient, l'ombre s'enfuit. Cherches-tu maintenant le temple construit par Salomon ? C'est une ruine que tu trouves. Pourquoi ce temple n'est-il que ruine ? Parce que la réalité qu'il annonçait s'est accomplie. Le vrai temple, le corps du Seigneur, est tombé aussi, mais il s'est relevé, et si bien relevé qu'il ne pourra jamais plus tomber…
Et nos corps à nous ? Ils sont membres du Christ. Écoutez saint Paul : « Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres du Christ ? » (1Co 6,15) Lorsqu'il dit : « Vos corps sont les membres du Christ », qu'est-ce à dire, sinon que nos corps, joints à notre tête qui est le Christ (Col 1,18), font ensemble un temple unique, le temple de Dieu ? Avec le corps du Christ, nos corps sont ce temple… Laissez-vous construire dans l'unité, pour ne pas tomber en ruine en restant séparés.
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon Morin n°3, 4 ; PLS 2, 664 (trad. Solesmes, Lectionnaire, t. 3, p. 916 rev.)
« Le Temple dont il parlait, c’était son corps »
Salomon, parce qu'il était prophète, a fait un temple de pierre et de bois…pour le Dieu vivant qui a fait le ciel et la terre, et dont la demeure est aux cieux… Pourquoi Dieu a-t-il demandé qu'un temple soit bâti ? Était-il privé de demeure ? Écoutez le discours d'Étienne, au moment de sa Passion : « Salomon, dit-il, lui construisit une maison, mais le Très-Haut n'habite pas les temples faits de main d'homme » (Ac 7,48). Pourquoi dès lors a-t-il bâti ou fait bâtir un temple ? Pour préfigurer le corps du Christ. Le premier temple n'était qu'une ombre (Col 2,17) : quand la lumière vient, l'ombre s'enfuit. Cherches-tu maintenant le temple construit par Salomon ? C'est une ruine que tu trouves. Pourquoi ce temple n'est-il que ruine ? Parce que la réalité qu'il annonçait s'est accomplie. Le vrai temple, le corps du Seigneur, est tombé aussi, mais il s'est relevé, et si bien relevé qu'il ne pourra jamais plus tomber…
Et nos corps à nous ? Ils sont membres du Christ. Écoutez saint Paul : « Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres du Christ ? » (1Co 6,15) Lorsqu'il dit : « Vos corps sont les membres du Christ », qu'est-ce à dire, sinon que nos corps, joints à notre tête qui est le Christ (Col 1,18), font ensemble un temple unique, le temple de Dieu ? Avec le corps du Christ, nos corps sont ce temple… Laissez-vous construire dans l'unité, pour ne pas tomber en ruine en restant séparés.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
Age : 67
Localisation : Montréal, Québec Canada
Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 10 novembre
Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
Sermon 31 : PL 194,1792, SC 207 (trad. SC p. 203 rev. ; cf Orval)
Pardonner sept fois par jour
« Portez les fardeaux les uns des autres ; ainsi vous accomplirez la loi du Christ » ; « Supportez-vous les uns les autres avec amour » (Ga 6,2; Ep 4,2) : c'est bien la Loi même du Christ. Lorsqu'en mon frère je perçois quelque chose d'incorrigible par suite de difficultés ou d'infirmités physiques ou morales, pourquoi ne pas le supporter avec patience, pourquoi ne pas l'en consoler de tout cœur, selon la parole de l'Écriture : « Leurs enfants seront portés sur les bras et consolés sur les genoux » ? (Is 66,12) Serait-ce qu'il me manque cette charité qui supporte tout, qui est patiente pour soutenir, indulgente pour aimer ? (cf 1Co 13,7) En tout cas telle est la loi du Christ : dans sa Passion, il a vraiment « pris sur lui nos souffrances », et dans sa miséricorde « s'est chargé de nos douleurs » (Is 53,4), aimant ceux qu'il portait, portant ceux qu'il aimait.
Celui qui, au contraire, se montre agressif envers son frère en difficulté, celui qui tend un piège à sa faiblesse, quelle qu'elle soit, se soumet de toute évidence à la loi du diable et l'accomplit. Soyons donc compatissants les uns pour les autres et pleins d'amour fraternel ; supportons les faiblesses et chassons les vices... Et vraiment, tout genre de vie qui permet de s'adonner plus sincèrement à l'amour de Dieu et, pour lui, à l'amour du prochain — que ce soit dans la vie religieuse ou la vie laïque — est agréable à Dieu.
Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
Sermon 31 : PL 194,1792, SC 207 (trad. SC p. 203 rev. ; cf Orval)
Pardonner sept fois par jour
« Portez les fardeaux les uns des autres ; ainsi vous accomplirez la loi du Christ » ; « Supportez-vous les uns les autres avec amour » (Ga 6,2; Ep 4,2) : c'est bien la Loi même du Christ. Lorsqu'en mon frère je perçois quelque chose d'incorrigible par suite de difficultés ou d'infirmités physiques ou morales, pourquoi ne pas le supporter avec patience, pourquoi ne pas l'en consoler de tout cœur, selon la parole de l'Écriture : « Leurs enfants seront portés sur les bras et consolés sur les genoux » ? (Is 66,12) Serait-ce qu'il me manque cette charité qui supporte tout, qui est patiente pour soutenir, indulgente pour aimer ? (cf 1Co 13,7) En tout cas telle est la loi du Christ : dans sa Passion, il a vraiment « pris sur lui nos souffrances », et dans sa miséricorde « s'est chargé de nos douleurs » (Is 53,4), aimant ceux qu'il portait, portant ceux qu'il aimait.
Celui qui, au contraire, se montre agressif envers son frère en difficulté, celui qui tend un piège à sa faiblesse, quelle qu'elle soit, se soumet de toute évidence à la loi du diable et l'accomplit. Soyons donc compatissants les uns pour les autres et pleins d'amour fraternel ; supportons les faiblesses et chassons les vices... Et vraiment, tout genre de vie qui permet de s'adonner plus sincèrement à l'amour de Dieu et, pour lui, à l'amour du prochain — que ce soit dans la vie religieuse ou la vie laïque — est agréable à Dieu.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 11 novembre
Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul
« Dites-vous : ‘ Nous sommes des serviteurs quelconques ’ »
Les yeux du Seigneur regardent les humbles, pour qu'ils se réjouissent. Mais la face du Seigneur se détourne des orgueilleux, pour les humilier. L'humble reçoit toujours de Dieu la compassion… Fais-toi petit en tout devant tous les hommes, et tu seras élevé plus haut que les princes de ce monde. Devance tous les êtres, embrasse-les, abaisse-toi devant eux, et tu seras honoré plus que ceux qui offrent de l'or. Descends plus bas que toi-même, et tu verras la gloire de Dieu en toi. Car là où germe l'humilité, là se répand la gloire de Dieu… Si tu as l'humilité dans ton cœur, Dieu t'y révélera sa gloire…
N'aime pas l'honneur, et tu ne seras pas déshonoré. L'honneur fuit devant celui qui court après lui. Mais l'honneur poursuit celui qui le fuit, et il proclame à tous les hommes son humilité. Si tu te méprises toi-même, afin de ne pas être honoré, c'est Dieu qui te manifestera. Si tu te blâmes toi-même par amour de la vérité, Dieu permettra que tu sois loué devant toutes ses créatures. Elles ouvriront devant toi la porte de la gloire de ton Créateur, et elles te loueront. Car tu es en vérité à son image et à sa ressemblance (Gn 1,26).
Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul
« Dites-vous : ‘ Nous sommes des serviteurs quelconques ’ »
Les yeux du Seigneur regardent les humbles, pour qu'ils se réjouissent. Mais la face du Seigneur se détourne des orgueilleux, pour les humilier. L'humble reçoit toujours de Dieu la compassion… Fais-toi petit en tout devant tous les hommes, et tu seras élevé plus haut que les princes de ce monde. Devance tous les êtres, embrasse-les, abaisse-toi devant eux, et tu seras honoré plus que ceux qui offrent de l'or. Descends plus bas que toi-même, et tu verras la gloire de Dieu en toi. Car là où germe l'humilité, là se répand la gloire de Dieu… Si tu as l'humilité dans ton cœur, Dieu t'y révélera sa gloire…
N'aime pas l'honneur, et tu ne seras pas déshonoré. L'honneur fuit devant celui qui court après lui. Mais l'honneur poursuit celui qui le fuit, et il proclame à tous les hommes son humilité. Si tu te méprises toi-même, afin de ne pas être honoré, c'est Dieu qui te manifestera. Si tu te blâmes toi-même par amour de la vérité, Dieu permettra que tu sois loué devant toutes ses créatures. Elles ouvriront devant toi la porte de la gloire de ton Créateur, et elles te loueront. Car tu es en vérité à son image et à sa ressemblance (Gn 1,26).
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 12 novembre
Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse
Petit Journal, § 1286 (trad. Parole et dialogue 2002, p. 433)
« Il se jeta aux pieds de Jésus en lui rendant grâce »
Je te remercie, mon Dieu, pour toutes les grâces,
Dont tu me combles sans cesse,
Et qui m'éclairent, comme la lumière du soleil,
Par elles tu me montres le chemin sûr.
Merci, mon Dieu, de m'avoir créée,
De m'avoir appelée du néant à l'existence,
D'y avoir marqué ta divine empreinte,
Et de ne l'avoir fait que par amour.
Merci, mon Dieu, pour le saint baptême,
Qui m'a incorporée à la famille divine ;
C'est un don inconcevable et grand,
Qui transforme nos âmes.
Merci, Seigneur, pour la sainte confession
Pour cette source de grande miséricorde,
Qui est intarissable,
Pour cette source inconcevable de grâces,
Qui rend la blancheur aux âmes souillées par le péché.
Je te remercie, Jésus, pour la sainte Communion,
Par laquelle toi-même tu te donnes à nous ;
Je sens comme ton cœur bat en ma poitrine,
Comme toi-même tu épanouis la vie divine en moi.
Je te remercie, Saint Esprit, pour le sacrement de la confirmation,
Qui m'a armée chevalier à ton service,
Et donne force à l'âme à chaque instant,
Et me protège du mal…
Je te remercie, Seigneur, pour le sacrement de l'extrême-onction
Qui me fortifiera pour la lutte dans mes derniers moments,
Et m'aidera à parvenir au salut,
Et donnera force à mon âme,
Afin que nous nous réjouissions éternellement.
Merci, mon Dieu, pour toutes les inspirations,
Dont ta bonté me comble,
Pour ces illuminations intérieures de l'âme,
Qu'on ne peut pas exprimer, mais que le cœur ressent.
Merci, Sainte Trinité, pour cette foule de grâces,
Dont tu me combles à chaque instant, ma vie durant.
Ma gratitude croîtra à mon entrée dans l'aube éternelle,
Lorsque j'entonnerai pour la première fois un chant à ta gloire.
Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse
Petit Journal, § 1286 (trad. Parole et dialogue 2002, p. 433)
« Il se jeta aux pieds de Jésus en lui rendant grâce »
Je te remercie, mon Dieu, pour toutes les grâces,
Dont tu me combles sans cesse,
Et qui m'éclairent, comme la lumière du soleil,
Par elles tu me montres le chemin sûr.
Merci, mon Dieu, de m'avoir créée,
De m'avoir appelée du néant à l'existence,
D'y avoir marqué ta divine empreinte,
Et de ne l'avoir fait que par amour.
Merci, mon Dieu, pour le saint baptême,
Qui m'a incorporée à la famille divine ;
C'est un don inconcevable et grand,
Qui transforme nos âmes.
Merci, Seigneur, pour la sainte confession
Pour cette source de grande miséricorde,
Qui est intarissable,
Pour cette source inconcevable de grâces,
Qui rend la blancheur aux âmes souillées par le péché.
Je te remercie, Jésus, pour la sainte Communion,
Par laquelle toi-même tu te donnes à nous ;
Je sens comme ton cœur bat en ma poitrine,
Comme toi-même tu épanouis la vie divine en moi.
Je te remercie, Saint Esprit, pour le sacrement de la confirmation,
Qui m'a armée chevalier à ton service,
Et donne force à l'âme à chaque instant,
Et me protège du mal…
Je te remercie, Seigneur, pour le sacrement de l'extrême-onction
Qui me fortifiera pour la lutte dans mes derniers moments,
Et m'aidera à parvenir au salut,
Et donnera force à mon âme,
Afin que nous nous réjouissions éternellement.
Merci, mon Dieu, pour toutes les inspirations,
Dont ta bonté me comble,
Pour ces illuminations intérieures de l'âme,
Qu'on ne peut pas exprimer, mais que le cœur ressent.
Merci, Sainte Trinité, pour cette foule de grâces,
Dont tu me combles à chaque instant, ma vie durant.
Ma gratitude croîtra à mon entrée dans l'aube éternelle,
Lorsque j'entonnerai pour la première fois un chant à ta gloire.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 13 novembre
Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul
« Le Royaume de Dieu est au milieu de vous et au dedans de vous »
L'action de grâce, la gratitude de celui qui reçoit incite celui qui donne à donner toujours davantage. Mais celui qui ne rend pas grâce pour les plus petites choses ne peut être que menteur et injuste dans les grandes. Celui qui est malade et qui connaît sa maladie peut demander la guérison ; celui qui reconnaît sa souffrance est proche de sa guérison, et il la trouvera facilement…
Souviens-toi de la chute de ceux qui se croyaient forts, et sois humble en tes vertus… Chasse-toi toi-même, et ton ennemi sera chassé loin de toi. Apaise-toi toi-même, et le ciel et la terre te combleront de paix. Efforce-toi d'entrer dans le trésor de ton cœur, et tu verras le trésor du ciel. Car l'un et l'autre sont le même. Entrant dans l'un, tu contemples les deux. L'échelle de ce Royaume est en toi, cachée dans ton âme. Plonge en toi-même pour y découvrir ton péché : c'est là que tu trouveras les degrés par lesquels tu pourras t'élever… : « Le Royaume des cieux est en vous. »
Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul
« Le Royaume de Dieu est au milieu de vous et au dedans de vous »
L'action de grâce, la gratitude de celui qui reçoit incite celui qui donne à donner toujours davantage. Mais celui qui ne rend pas grâce pour les plus petites choses ne peut être que menteur et injuste dans les grandes. Celui qui est malade et qui connaît sa maladie peut demander la guérison ; celui qui reconnaît sa souffrance est proche de sa guérison, et il la trouvera facilement…
Souviens-toi de la chute de ceux qui se croyaient forts, et sois humble en tes vertus… Chasse-toi toi-même, et ton ennemi sera chassé loin de toi. Apaise-toi toi-même, et le ciel et la terre te combleront de paix. Efforce-toi d'entrer dans le trésor de ton cœur, et tu verras le trésor du ciel. Car l'un et l'autre sont le même. Entrant dans l'un, tu contemples les deux. L'échelle de ce Royaume est en toi, cachée dans ton âme. Plonge en toi-même pour y découvrir ton péché : c'est là que tu trouveras les degrés par lesquels tu pourras t'élever… : « Le Royaume des cieux est en vous. »
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 14 novembre
Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Sermons sur le Cantique des Cantiques
« On mangeait, on buvait, on achetait, on vendait »
Le Seigneur a fait à ses disciples de grandes recommandations pour que leur esprit secoue comme une poussière tout ce qui est terrestre dans la nature et s'élève au désir des réalités surnaturelles. C'est qu'il faut, quand on se tourne vers la vie d'en haut, être plus forts que le sommeil et garder toujours l'esprit vigilant… Je parle de cet assoupissement de ceux qui sont enfoncés dans le mensonge de la vie par ces rêves illusoires que sont les honneurs, les richesses, le pouvoir, le faste, la fascination des plaisirs, l'ambition, la soif de jouissance, la vanité et tout ce que l'imagination entraîne les hommes superficiels à poursuivre follement. Toutes ces choses s'écoulent avec la nature éphémère du temps ; elles sont du domaine du paraître…; à peine ont-elles paru exister, elles disparaissent comme les vagues sur la mer…
C'est pour que notre esprit soit dégagé de ces illusions que le Verbe, la Parole de Dieu, nous invite à secouer des yeux de l'âme ce sommeil profond, afin que nous ne glissions pas loin des réalités véritables en nous attachant à ce qui n'a pas de consistance. C'est pourquoi il nous propose la vigilance, en nous disant : « Restez en tenue de service et gardez vos lampes allumées » (Lc 12,35). Car la lumière, en brillant devant les yeux, chasse le sommeil, et les reins serrés par la ceinture empêchent le corps d'y succomber… Celui qui est ceint par la tempérance vit dans la lumière d'une conscience pure ; la confiance filiale illumine sa vie comme une lampe… Si nous vivons comme cela, nous entrerons dans une vie semblable à celle des anges.
Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Sermons sur le Cantique des Cantiques
« On mangeait, on buvait, on achetait, on vendait »
Le Seigneur a fait à ses disciples de grandes recommandations pour que leur esprit secoue comme une poussière tout ce qui est terrestre dans la nature et s'élève au désir des réalités surnaturelles. C'est qu'il faut, quand on se tourne vers la vie d'en haut, être plus forts que le sommeil et garder toujours l'esprit vigilant… Je parle de cet assoupissement de ceux qui sont enfoncés dans le mensonge de la vie par ces rêves illusoires que sont les honneurs, les richesses, le pouvoir, le faste, la fascination des plaisirs, l'ambition, la soif de jouissance, la vanité et tout ce que l'imagination entraîne les hommes superficiels à poursuivre follement. Toutes ces choses s'écoulent avec la nature éphémère du temps ; elles sont du domaine du paraître…; à peine ont-elles paru exister, elles disparaissent comme les vagues sur la mer…
C'est pour que notre esprit soit dégagé de ces illusions que le Verbe, la Parole de Dieu, nous invite à secouer des yeux de l'âme ce sommeil profond, afin que nous ne glissions pas loin des réalités véritables en nous attachant à ce qui n'a pas de consistance. C'est pourquoi il nous propose la vigilance, en nous disant : « Restez en tenue de service et gardez vos lampes allumées » (Lc 12,35). Car la lumière, en brillant devant les yeux, chasse le sommeil, et les reins serrés par la ceinture empêchent le corps d'y succomber… Celui qui est ceint par la tempérance vit dans la lumière d'une conscience pure ; la confiance filiale illumine sa vie comme une lampe… Si nous vivons comme cela, nous entrerons dans une vie semblable à celle des anges.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de samedi le 15 novembre
Saint Jean Cassien (v. 360-435), fondateur de monastère à Marseille
« Il faut toujours prier sans se décourager. »
Toute la fin du moine et la perfection du cœur consistent en une persévérance ininterrompue dans la prière. Autant qu'il est donné à la fragilité humaine, il s'agit d'un effort vers une tranquillité d'âme absolue, et vers une pureté de cœur parfaite. Telle est la raison qui nous fait affronter le labeur corporel et rechercher par tous les moyens la vraie contrition du cœur, avec une constance que rien ne lasse.
Pour avoir la ferveur et la pureté qu'elle doit, la prière réclame une fidélité entière sur les points suivants. Tout d'abord, une libération complète de toute inquiétude vis-à-vis de ce monde. Il n'y a nulle affaire, nul intérêt dont le souci ne doive être absolument exclu. Renoncer pareillement à la médisance, aux bavardages, à toute parole vaine et à toute bouffonnerie. Avant tout, supprimer à fond le trouble de la colère et de la tristesse. Faire mourir en soi le foyer de tout désir charnel et de l'attachement à l'argent... Après cette purification qui assure la pureté et la simplicité, il faut jeter le fondement inébranlable d'une humilité profonde, capable de soutenir la tour spirituelle qui doit rejoindre le ciel. Enfin, pour que repose là-dessus l'édifice spirituel des vertus, il faut interdire à son âme toute dispersion en divagations et en pensées futiles. Alors, commence à s'élever peu à peu un cœur purifié et libre, jusqu'à la contemplation de Dieu et l'intuition des réalités spirituelles.
Saint Jean Cassien (v. 360-435), fondateur de monastère à Marseille
« Il faut toujours prier sans se décourager. »
Toute la fin du moine et la perfection du cœur consistent en une persévérance ininterrompue dans la prière. Autant qu'il est donné à la fragilité humaine, il s'agit d'un effort vers une tranquillité d'âme absolue, et vers une pureté de cœur parfaite. Telle est la raison qui nous fait affronter le labeur corporel et rechercher par tous les moyens la vraie contrition du cœur, avec une constance que rien ne lasse.
Pour avoir la ferveur et la pureté qu'elle doit, la prière réclame une fidélité entière sur les points suivants. Tout d'abord, une libération complète de toute inquiétude vis-à-vis de ce monde. Il n'y a nulle affaire, nul intérêt dont le souci ne doive être absolument exclu. Renoncer pareillement à la médisance, aux bavardages, à toute parole vaine et à toute bouffonnerie. Avant tout, supprimer à fond le trouble de la colère et de la tristesse. Faire mourir en soi le foyer de tout désir charnel et de l'attachement à l'argent... Après cette purification qui assure la pureté et la simplicité, il faut jeter le fondement inébranlable d'une humilité profonde, capable de soutenir la tour spirituelle qui doit rejoindre le ciel. Enfin, pour que repose là-dessus l'édifice spirituel des vertus, il faut interdire à son âme toute dispersion en divagations et en pensées futiles. Alors, commence à s'élever peu à peu un cœur purifié et libre, jusqu'à la contemplation de Dieu et l'intuition des réalités spirituelles.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche 16 novembre
Saint Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église
« Un homme...appela ses serviteurs et leur confia ses biens »
Ce propriétaire est sans aucun doute le Christ. Après sa résurrection, sur le point de remonter victorieusement vers le Père, il a appelé les apôtres et leur a confié la doctrine de l'Évangile, donnant à l'un plus, à l'autre moins, jamais trop ni trop peu, mais selon les forces de ceux qui la recevaient. De la même façon l'apôtre Paul dit qu'il a nourri de lait ceux qui ne pouvaient pas prendre une nourriture solide (1Co 3,2)...
Cinq, deux, un talent : comprenons par là soit les grâces différentes accordées à chacun, soit pour le premier les cinq sens, pour le second l'intelligence de la foi et les œuvres, pour le troisième la raison qui nous distingue des autres créatures. « Celui qui avait reçu cinq talents s'en alla les faire valoir et en gagna cinq autres. » C'est-à-dire, à partir des sens physiques et matériels qu'il avait reçus, il a ajouté la connaissance des choses célestes ; son intelligence s'est élevée des créatures au Créateur, du corporel à l'incorporel, du visible à l'invisible, du passager à l'éternel. « Celui qui en avait reçu deux en gagna deux autres. » Celui-là également, dans la mesure de ses forces, a doublé, à l'école de l'Évangile, ce qu'il avait appris à l'école de la Loi. Ou bien on pourrait dire qu'il a compris que l'intelligence de la foi et les œuvres de la vie présente mènent au bonheur à venir. « Mais celui qui avait reçu un seul talent s'en alla faire un trou dans la terre et y enfouit l'argent de son maître. » Pris par les œuvres d'ici-bas, par les plaisirs de ce monde, le mauvais serviteur a négligé les commandements de Dieu. Notons cependant que, selon un autre évangéliste, il l'enroule dans un linge : on peut entendre par là qu'il a enlevé la vigueur à l'enseignement du maître par une vie de mollesse et de plaisirs...
C'est avec le même éloge que le maître accueille les deux premiers serviteurs... « Entre dans la joie de ton Maître, dit-il, et reçois ce que 1'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce qui n'est pas monté au cœur de l'homme » (1Co 2,9). Quelle récompense plus grande peut-on accorder à un serviteur fidèle ?
Saint Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église
« Un homme...appela ses serviteurs et leur confia ses biens »
Ce propriétaire est sans aucun doute le Christ. Après sa résurrection, sur le point de remonter victorieusement vers le Père, il a appelé les apôtres et leur a confié la doctrine de l'Évangile, donnant à l'un plus, à l'autre moins, jamais trop ni trop peu, mais selon les forces de ceux qui la recevaient. De la même façon l'apôtre Paul dit qu'il a nourri de lait ceux qui ne pouvaient pas prendre une nourriture solide (1Co 3,2)...
Cinq, deux, un talent : comprenons par là soit les grâces différentes accordées à chacun, soit pour le premier les cinq sens, pour le second l'intelligence de la foi et les œuvres, pour le troisième la raison qui nous distingue des autres créatures. « Celui qui avait reçu cinq talents s'en alla les faire valoir et en gagna cinq autres. » C'est-à-dire, à partir des sens physiques et matériels qu'il avait reçus, il a ajouté la connaissance des choses célestes ; son intelligence s'est élevée des créatures au Créateur, du corporel à l'incorporel, du visible à l'invisible, du passager à l'éternel. « Celui qui en avait reçu deux en gagna deux autres. » Celui-là également, dans la mesure de ses forces, a doublé, à l'école de l'Évangile, ce qu'il avait appris à l'école de la Loi. Ou bien on pourrait dire qu'il a compris que l'intelligence de la foi et les œuvres de la vie présente mènent au bonheur à venir. « Mais celui qui avait reçu un seul talent s'en alla faire un trou dans la terre et y enfouit l'argent de son maître. » Pris par les œuvres d'ici-bas, par les plaisirs de ce monde, le mauvais serviteur a négligé les commandements de Dieu. Notons cependant que, selon un autre évangéliste, il l'enroule dans un linge : on peut entendre par là qu'il a enlevé la vigueur à l'enseignement du maître par une vie de mollesse et de plaisirs...
C'est avec le même éloge que le maître accueille les deux premiers serviteurs... « Entre dans la joie de ton Maître, dit-il, et reçois ce que 1'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce qui n'est pas monté au cœur de l'homme » (1Co 2,9). Quelle récompense plus grande peut-on accorder à un serviteur fidèle ?
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 17 novembre
Saint Raphaël Arnáiz Barón (1911-1938), moine trappiste espagnol
« L’homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu »
Je possède un si grand trésor. Je voudrais crier de joie et le proclamer à toute la création : louez le Seigneur, aimez le Seigneur qui est si grand, qui est Dieu… Le monde ne voit pas ; le monde est aveugle et Dieu a besoin d'amour. Dieu a besoin de beaucoup d'amour. Je ne peux pas lui donner tout ce qu'il demande, je suis petit, je deviens fou, je voudrais que le monde l'aime, mais le monde est son ennemi. Seigneur, quel supplice si grand ! Je le vois et je ne peux pas y apporter le remède. Je suis trop petit, insignifiant. L'amour que j'ai pour toi m'écrase, je voudrais que mes frères, tous mes amis, tout le monde, t'aime beaucoup…
Quelle pitié me font les hommes qui, voyant le cortège de Jésus et de ses disciples, demeurent insensibles. Quelle joie devaient ressentir les apôtres et les amis de Jésus chaque fois qu'une âme ouvrait les yeux, se détachait de tout et les rejoignait à la suite du Nazaréen, lui qui ne demandait rien d'autre qu'un peu d'amour. Allons-nous le suivre, ma chère sœur? Il voit notre intention et nous regarde, sourit et nous aide. Il n'y a rien à craindre ; nous irons pour être les derniers dans le cortège qui parcourt les terres de Judée, en silence, mais nourris d'un amour énorme, immense. Il n'a pas besoin de paroles. Nous n'avons pas à nous mettre à sa portée pour qu'il nous voie. Nous n'avons pas besoin de grandes œuvres, ni de rien qui attire l'attention : nous serons les derniers amis de Jésus, mais ceux qui l'aiment le plus.
Saint Raphaël Arnáiz Barón (1911-1938), moine trappiste espagnol
« L’homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu »
Je possède un si grand trésor. Je voudrais crier de joie et le proclamer à toute la création : louez le Seigneur, aimez le Seigneur qui est si grand, qui est Dieu… Le monde ne voit pas ; le monde est aveugle et Dieu a besoin d'amour. Dieu a besoin de beaucoup d'amour. Je ne peux pas lui donner tout ce qu'il demande, je suis petit, je deviens fou, je voudrais que le monde l'aime, mais le monde est son ennemi. Seigneur, quel supplice si grand ! Je le vois et je ne peux pas y apporter le remède. Je suis trop petit, insignifiant. L'amour que j'ai pour toi m'écrase, je voudrais que mes frères, tous mes amis, tout le monde, t'aime beaucoup…
Quelle pitié me font les hommes qui, voyant le cortège de Jésus et de ses disciples, demeurent insensibles. Quelle joie devaient ressentir les apôtres et les amis de Jésus chaque fois qu'une âme ouvrait les yeux, se détachait de tout et les rejoignait à la suite du Nazaréen, lui qui ne demandait rien d'autre qu'un peu d'amour. Allons-nous le suivre, ma chère sœur? Il voit notre intention et nous regarde, sourit et nous aide. Il n'y a rien à craindre ; nous irons pour être les derniers dans le cortège qui parcourt les terres de Judée, en silence, mais nourris d'un amour énorme, immense. Il n'a pas besoin de paroles. Nous n'avons pas à nous mettre à sa portée pour qu'il nous voie. Nous n'avons pas besoin de grandes œuvres, ni de rien qui attire l'attention : nous serons les derniers amis de Jésus, mais ceux qui l'aiment le plus.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile d mardi le 18 novembre
Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), prêtre, curé d'Ars
« Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu »
Non content de nous appeler à lui par sa grâce, et de nous fournir tous les moyens pour nous sanctifier, voyez comment Jésus Christ court après ses brebis égarées ; voyez comment il parcourt les villes et les campagnes pour les chercher, et les ramener dans le lieu de sa miséricorde. Voyez comment il quitte ses apôtres pour aller attendre la Samaritaine auprès du puits de Jacob, où il savait qu'elle viendrait (Jn 4,6s)… Voyez-le dans la maison de Simon le lépreux : ce n'est pas pour y manger qu'il y va ; mais il savait qu'il y viendrait une Madeleine pécheresse (Mc 14,3s)… Voyez-le prendre la route de Capharnaüm pour aller trouver un autre pécheur dans son bureau : c'était saint Matthieu ; c'est pour en faire un zélé apôtre (Mt 9,9).
Demandez-lui pourquoi il prend la route de Jéricho : il vous dira qu'il y a un homme nommé Zachée, qui passe pour un pécheur public, et qu'il veut aller voir s'il pourra le sauver. Afin d'en faire un parfait pénitent, il fait comme un bon père qui a perdu son enfant, il l'appelle : « Zachée, lui crie-t-il, descendez ; car c'est chez vous que je veux aller loger aujourd'hui. Je viens vous accorder votre grâce. » C'est comme s'il lui disait : « Zachée, quittez cet orgueil et cet attachement aux biens de ce monde ; descendez, c'est-à-dire, choisissez l'humilité et la pauvreté. » Pour bien le faire comprendre, il dit à tous ceux qui étaient avec lui : « Cette maison reçoit aujourd'hui le salut. » Ô mon Dieu ! que votre miséricorde est grande pour les pécheurs !...
D'après tout ce que nous voyons que Jésus Christ a fait pour nous sauver, comment pourrions-nous désespérer de sa miséricorde, puisque son plus grand plaisir est de nous pardonner ? De sorte que, quelque multipliés que soient nos péchés, si nous voulons les quitter et nous en repentir, nous sommes sûrs de notre pardon.
Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), prêtre, curé d'Ars
« Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu »
Non content de nous appeler à lui par sa grâce, et de nous fournir tous les moyens pour nous sanctifier, voyez comment Jésus Christ court après ses brebis égarées ; voyez comment il parcourt les villes et les campagnes pour les chercher, et les ramener dans le lieu de sa miséricorde. Voyez comment il quitte ses apôtres pour aller attendre la Samaritaine auprès du puits de Jacob, où il savait qu'elle viendrait (Jn 4,6s)… Voyez-le dans la maison de Simon le lépreux : ce n'est pas pour y manger qu'il y va ; mais il savait qu'il y viendrait une Madeleine pécheresse (Mc 14,3s)… Voyez-le prendre la route de Capharnaüm pour aller trouver un autre pécheur dans son bureau : c'était saint Matthieu ; c'est pour en faire un zélé apôtre (Mt 9,9).
Demandez-lui pourquoi il prend la route de Jéricho : il vous dira qu'il y a un homme nommé Zachée, qui passe pour un pécheur public, et qu'il veut aller voir s'il pourra le sauver. Afin d'en faire un parfait pénitent, il fait comme un bon père qui a perdu son enfant, il l'appelle : « Zachée, lui crie-t-il, descendez ; car c'est chez vous que je veux aller loger aujourd'hui. Je viens vous accorder votre grâce. » C'est comme s'il lui disait : « Zachée, quittez cet orgueil et cet attachement aux biens de ce monde ; descendez, c'est-à-dire, choisissez l'humilité et la pauvreté. » Pour bien le faire comprendre, il dit à tous ceux qui étaient avec lui : « Cette maison reçoit aujourd'hui le salut. » Ô mon Dieu ! que votre miséricorde est grande pour les pécheurs !...
D'après tout ce que nous voyons que Jésus Christ a fait pour nous sauver, comment pourrions-nous désespérer de sa miséricorde, puisque son plus grand plaisir est de nous pardonner ? De sorte que, quelque multipliés que soient nos péchés, si nous voulons les quitter et nous en repentir, nous sommes sûrs de notre pardon.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 19 novembre
Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Encyclique « Caritas in veritate / L’amour dans la vérité », § 48, 50
« Faites-les fructifier »
L'environnement naturel a été donné à tous par Dieu et son usage représente pour nous une responsabilité à l'égard des pauvres, des générations à venir et de l'humanité tout entière… Dans la nature, le croyant reconnaît le merveilleux résultat de l'intervention créatrice de Dieu, dont l'homme peut user pour satisfaire ses besoins légitimes — matériels et immatériels — dans le respect des équilibres propres à la réalité créée.
Si cette vision se perd, l'homme finit soit par considérer la nature comme une réalité intouchable, soit, au contraire, par en abuser. Ces deux attitudes ne sont pas conformes à la vision chrétienne de la nature, fruit de la création de Dieu.
La nature est l'expression d'un dessein d'amour et de vérité. Elle nous précède et Dieu nous l'a donnée comme milieu de vie. Elle nous parle du Créateur (Rm 1,20) et de son amour pour l'humanité. Elle est destinée à être « réunie sous un seul chef » dans le Christ à la fin des temps (Ep 1,10; Col 1,19); elle a donc elle aussi une « vocation ».
La nature est à notre disposition non pas comme un tas de choses répandues au hasard, mais au contraire comme un don du Créateur qui en a indiqué les lois intrinsèques afin que l'homme en tire les orientations nécessaires pour « la garder et la cultiver » (Gn 2,15)…
Il est juste que l'homme puisse exercer une maîtrise responsable sur la nature pour la protéger, la mettre en valeur et la cultiver selon des formes nouvelles et avec des technologies avancées, afin que la terre puisse accueillir dignement et nourrir la population qui l'habite. Il y a de la place pour tous sur la terre : la famille humaine tout entière doit y trouver les ressources nécessaires pour vivre correctement...
Nous devons cependant avoir conscience du grave devoir que nous avons de laisser la terre aux nouvelles générations dans un état tel qu'elles puissent elles aussi l'habiter décemment et continuer à la cultiver.
Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Encyclique « Caritas in veritate / L’amour dans la vérité », § 48, 50
« Faites-les fructifier »
L'environnement naturel a été donné à tous par Dieu et son usage représente pour nous une responsabilité à l'égard des pauvres, des générations à venir et de l'humanité tout entière… Dans la nature, le croyant reconnaît le merveilleux résultat de l'intervention créatrice de Dieu, dont l'homme peut user pour satisfaire ses besoins légitimes — matériels et immatériels — dans le respect des équilibres propres à la réalité créée.
Si cette vision se perd, l'homme finit soit par considérer la nature comme une réalité intouchable, soit, au contraire, par en abuser. Ces deux attitudes ne sont pas conformes à la vision chrétienne de la nature, fruit de la création de Dieu.
La nature est l'expression d'un dessein d'amour et de vérité. Elle nous précède et Dieu nous l'a donnée comme milieu de vie. Elle nous parle du Créateur (Rm 1,20) et de son amour pour l'humanité. Elle est destinée à être « réunie sous un seul chef » dans le Christ à la fin des temps (Ep 1,10; Col 1,19); elle a donc elle aussi une « vocation ».
La nature est à notre disposition non pas comme un tas de choses répandues au hasard, mais au contraire comme un don du Créateur qui en a indiqué les lois intrinsèques afin que l'homme en tire les orientations nécessaires pour « la garder et la cultiver » (Gn 2,15)…
Il est juste que l'homme puisse exercer une maîtrise responsable sur la nature pour la protéger, la mettre en valeur et la cultiver selon des formes nouvelles et avec des technologies avancées, afin que la terre puisse accueillir dignement et nourrir la population qui l'habite. Il y a de la place pour tous sur la terre : la famille humaine tout entière doit y trouver les ressources nécessaires pour vivre correctement...
Nous devons cependant avoir conscience du grave devoir que nous avons de laisser la terre aux nouvelles générations dans un état tel qu'elles puissent elles aussi l'habiter décemment et continuer à la cultiver.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 20 novembre
Saint Raphaël Arnáiz Barón (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 23/02/1938
« Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix »
Je me suis penché à la fenêtre… Le soleil commençait à se lever. Une paix très grande régnait sur la nature. Tout commençait à s'éveiller, la terre, le ciel, les oiseaux. Tout, petit à petit, commençait à s'éveiller sous l'ordre de Dieu. Tout obéissait à ses divines lois, sans plaintes ni sursauts, doucement, avec mansuétude, aussi bien la lumière que les ténèbres, aussi bien le ciel bleu que la terre dure couverte de la rosée de l'aube. Que Dieu est bon ! pensais-je. Il y a la paix partout, sauf dans le cœur humain.
Et délicatement, doucement, Dieu m'enseigna aussi, par cette aube douce et tranquille, à obéir ; une très grande paix remplit mon âme. J'ai pensé que Dieu seul est bon, que tout est ordonné par lui, que rien n'a de l'importance dans ce que les hommes font ou disent, et que, pour moi, il ne doit y avoir dans le monde qu'une chose : Dieu. Dieu, qui va tout ordonner pour mon bien. Dieu, qui fait se lever chaque matin le soleil, qui fait fondre le givre, qui fait chanter les oiseaux, et change en mille douces couleurs les nuages du ciel. Dieu, qui m'offre un petit coin sur cette terre pour prier, qui me donne un petit coin où pouvoir attendre ce que j'espère.
Dieu, si bon avec moi que, dans le silence, il me parle au cœur, et m'apprend peu à peu, peut-être dans les larmes, toujours avec la croix, à me détacher des créatures ; à ne chercher la perfection qu'en lui ; qui me montre Marie et me dit : « Voici l'unique créature parfaite ; en elle tu trouveras l'amour et la charité que tu ne trouves pas chez les hommes. De quoi te plains-tu, Frère Raphaël ? Aime-moi, souffre avec moi ; c'est moi, Jésus ! »
Saint Raphaël Arnáiz Barón (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 23/02/1938
« Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix »
Je me suis penché à la fenêtre… Le soleil commençait à se lever. Une paix très grande régnait sur la nature. Tout commençait à s'éveiller, la terre, le ciel, les oiseaux. Tout, petit à petit, commençait à s'éveiller sous l'ordre de Dieu. Tout obéissait à ses divines lois, sans plaintes ni sursauts, doucement, avec mansuétude, aussi bien la lumière que les ténèbres, aussi bien le ciel bleu que la terre dure couverte de la rosée de l'aube. Que Dieu est bon ! pensais-je. Il y a la paix partout, sauf dans le cœur humain.
Et délicatement, doucement, Dieu m'enseigna aussi, par cette aube douce et tranquille, à obéir ; une très grande paix remplit mon âme. J'ai pensé que Dieu seul est bon, que tout est ordonné par lui, que rien n'a de l'importance dans ce que les hommes font ou disent, et que, pour moi, il ne doit y avoir dans le monde qu'une chose : Dieu. Dieu, qui va tout ordonner pour mon bien. Dieu, qui fait se lever chaque matin le soleil, qui fait fondre le givre, qui fait chanter les oiseaux, et change en mille douces couleurs les nuages du ciel. Dieu, qui m'offre un petit coin sur cette terre pour prier, qui me donne un petit coin où pouvoir attendre ce que j'espère.
Dieu, si bon avec moi que, dans le silence, il me parle au cœur, et m'apprend peu à peu, peut-être dans les larmes, toujours avec la croix, à me détacher des créatures ; à ne chercher la perfection qu'en lui ; qui me montre Marie et me dit : « Voici l'unique créature parfaite ; en elle tu trouveras l'amour et la charité que tu ne trouves pas chez les hommes. De quoi te plains-tu, Frère Raphaël ? Aime-moi, souffre avec moi ; c'est moi, Jésus ! »
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 21 novembre
Liturgie syriaque
Prière de Balaï (?-460), évêque, pour la dédicace d'une église (trad. Prières des premiers chrétiens, DDB 1981, p. 223)
Que le temple intérieur soit aussi beau que le temple de pierres
Quand trois sont assemblés en ton nom (Mt 18,20), ils forment déjà une église. Garde les milliers ici rassemblés : leurs cœurs avaient préparé un sanctuaire avant que nos mains ne construisent celui-ci à la gloire de ton nom. Que le temple intérieur soit aussi beau que le temple de pierres. Daigne habiter dans l'un comme dans l'autre ; nos cœurs comme ces pierres sont marqués de ton nom.
La toute-puissance de Dieu aurait pu s'élever une demeure aussi aisément que, d'un geste, elle a donné l'existence à l'univers. Mais Dieu a bâti l'homme afin que l'homme bâtisse des demeures pour lui. Bénie soit sa clémence qui nous a tant aimés ! Il est infini ; nous sommes limités. Il construit pour nous le monde ; nous lui construisons une maison. Il est admirable que l'homme puisse bâtir une demeure à la Toute-puissance partout présente, à qui rien ne saurait échapper.
Il habite au milieu de nous avec tendresse ; il nous attire avec des liens d'amour (Os 11,4) ; il reste parmi nous et nous appelle afin que nous prenions le chemin du ciel pour habiter avec lui. Il a quitté sa demeure et a choisi l'Église pour que nous délaissions notre demeure et choisissions le paradis. Dieu a habité au milieu des hommes pour que les hommes rencontrent Dieu.
Liturgie syriaque
Prière de Balaï (?-460), évêque, pour la dédicace d'une église (trad. Prières des premiers chrétiens, DDB 1981, p. 223)
Que le temple intérieur soit aussi beau que le temple de pierres
Quand trois sont assemblés en ton nom (Mt 18,20), ils forment déjà une église. Garde les milliers ici rassemblés : leurs cœurs avaient préparé un sanctuaire avant que nos mains ne construisent celui-ci à la gloire de ton nom. Que le temple intérieur soit aussi beau que le temple de pierres. Daigne habiter dans l'un comme dans l'autre ; nos cœurs comme ces pierres sont marqués de ton nom.
La toute-puissance de Dieu aurait pu s'élever une demeure aussi aisément que, d'un geste, elle a donné l'existence à l'univers. Mais Dieu a bâti l'homme afin que l'homme bâtisse des demeures pour lui. Bénie soit sa clémence qui nous a tant aimés ! Il est infini ; nous sommes limités. Il construit pour nous le monde ; nous lui construisons une maison. Il est admirable que l'homme puisse bâtir une demeure à la Toute-puissance partout présente, à qui rien ne saurait échapper.
Il habite au milieu de nous avec tendresse ; il nous attire avec des liens d'amour (Os 11,4) ; il reste parmi nous et nous appelle afin que nous prenions le chemin du ciel pour habiter avec lui. Il a quitté sa demeure et a choisi l'Église pour que nous délaissions notre demeure et choisissions le paradis. Dieu a habité au milieu des hommes pour que les hommes rencontrent Dieu.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de samedi le 22 novembre
Saint Justin (v. 100-160), philosophe, martyr
Traité sur la Résurrection
« Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants »
La chair est précieuse aux yeux de Dieu, il la préfère entre toutes ses œuvres, donc ce serait normal qu'il la sauve... Ne serait-ce pas absurde que ce qui a été créé avec tant de soin, ce que le Créateur considère comme plus précieux que tout le reste, cela retourne au néant ?
Quand un sculpteur ou un peintre veulent que les images qu'ils ont créées demeurent afin de servir leur gloire, ils les restaurent lorsqu'elles sont abîmées. Et Dieu verrait son bien, son œuvre, retourner au néant, ne plus exister ? Nous appellerions « ouvrier de l'inutile » celui qui bâtirait une maison pour la détruire ensuite ou qui la laisserait s'abîmer quand il peut la remettre debout. De la même façon, n'accuserions-nous pas Dieu de créer la chair inutilement ? Mais non, l'Immortel n'est pas ainsi ; celui qui par nature est l'Esprit de l'univers ne saurait être insensé !... En vérité, Dieu a appelé la chair à renaître et il lui a promis la vie éternelle.
Car là où on annonce la Bonne Nouvelle du salut de l'homme, on l'annonce aussi pour la chair. Qu'est-ce que l'homme en effet, sinon un être vivant doué d'intelligence, composé d'une âme et d'un corps ? L'âme toute seule fait-elle l'homme ? Non, c'est l'âme d'un homme. Appellera-t-on « homme » le corps ? Non, on dit que c'est un corps d'homme. Si donc aucun de ces deux éléments n'est à lui seul l'homme, c'est l'union des deux qu'on appelle « l'homme ». Or c'est l'homme que Dieu a appelé à la vie et à la résurrection : non pas une partie de lui, mais l'homme tout entier, c'est-à-dire l'âme et le corps. Ne serait-ce donc pas absurde, alors que tous deux existent selon et dans la même réalité, que l'un soit sauvé et pas l'autre ?
Saint Justin (v. 100-160), philosophe, martyr
Traité sur la Résurrection
« Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants »
La chair est précieuse aux yeux de Dieu, il la préfère entre toutes ses œuvres, donc ce serait normal qu'il la sauve... Ne serait-ce pas absurde que ce qui a été créé avec tant de soin, ce que le Créateur considère comme plus précieux que tout le reste, cela retourne au néant ?
Quand un sculpteur ou un peintre veulent que les images qu'ils ont créées demeurent afin de servir leur gloire, ils les restaurent lorsqu'elles sont abîmées. Et Dieu verrait son bien, son œuvre, retourner au néant, ne plus exister ? Nous appellerions « ouvrier de l'inutile » celui qui bâtirait une maison pour la détruire ensuite ou qui la laisserait s'abîmer quand il peut la remettre debout. De la même façon, n'accuserions-nous pas Dieu de créer la chair inutilement ? Mais non, l'Immortel n'est pas ainsi ; celui qui par nature est l'Esprit de l'univers ne saurait être insensé !... En vérité, Dieu a appelé la chair à renaître et il lui a promis la vie éternelle.
Car là où on annonce la Bonne Nouvelle du salut de l'homme, on l'annonce aussi pour la chair. Qu'est-ce que l'homme en effet, sinon un être vivant doué d'intelligence, composé d'une âme et d'un corps ? L'âme toute seule fait-elle l'homme ? Non, c'est l'âme d'un homme. Appellera-t-on « homme » le corps ? Non, on dit que c'est un corps d'homme. Si donc aucun de ces deux éléments n'est à lui seul l'homme, c'est l'union des deux qu'on appelle « l'homme ». Or c'est l'homme que Dieu a appelé à la vie et à la résurrection : non pas une partie de lui, mais l'homme tout entier, c'est-à-dire l'âme et le corps. Ne serait-ce donc pas absurde, alors que tous deux existent selon et dans la même réalité, que l'un soit sauvé et pas l'autre ?
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 23 novembre
Saint Jean XXIII (1881-1963), pape
Prière en l’honneur du Roi eucharistique
« Tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père » (1Co 15,24)
Jésus, Roi des hommes et des siècles, accueille les hommages d'adoration et de louange que nous, tes frères d'adoption, nous t'adressons humblement. Tu es « le pain de Dieu qui donne la vie au monde » (Jn 6,33), à la fois grand prêtre et victime. Tu t'es immolé sur la croix pour la rédemption du genre humain, et aujourd'hui, par les mains de tes ministres, tu t'offres chaque jour sur les autels afin d'instaurer dans chaque cœur ton « Royaume de vie, de sainteté, de grâce, de justice, d'amour et de paix » (Préface de la fête).
Que ton Règne arrive, ô Roi de Gloire ! (Ps 23) Du haut de ton « trône de grâce » (He 4,16), règne sur le cœur des enfants afin qu'ils conservent sans tache le lis immaculé de l'innocence ; règne sur le cœur des jeunes afin qu'ils grandissent sains et purs, dociles à ceux qui te représentent au sein de la famille, à l'école, à l'église. Règne sur le foyer domestique afin que parents et enfants vivent en harmonie dans l'observance de ta très sainte Loi. Règne sur notre patrie afin que tous les citoyens, dans l'ordre et la compréhension entre les classes sociales, se sentent les fils du même Père céleste, appelés à coopérer au bien temporel de tous, heureux d'appartenir à l'unique corps mystique dont ton sacrement est à la fois le symbole et la source intarissable !
Règne enfin, ô « Roi des rois, Dieu des dieux, Seigneur des seigneurs » (Ap 19,16; Dt 10,17), sur toutes les nations de la terre et éclaire les responsables de chacune afin que, s'inspirant de ton exemple, ils nourrissent « des pensées de paix et non d'affliction » (Jr 29,11). Fais que tous les peuples, Jésus eucharistique, te servent en toute liberté, conscients de ce que « servir Dieu, c'est régner ».
Saint Jean XXIII (1881-1963), pape
Prière en l’honneur du Roi eucharistique
« Tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père » (1Co 15,24)
Jésus, Roi des hommes et des siècles, accueille les hommages d'adoration et de louange que nous, tes frères d'adoption, nous t'adressons humblement. Tu es « le pain de Dieu qui donne la vie au monde » (Jn 6,33), à la fois grand prêtre et victime. Tu t'es immolé sur la croix pour la rédemption du genre humain, et aujourd'hui, par les mains de tes ministres, tu t'offres chaque jour sur les autels afin d'instaurer dans chaque cœur ton « Royaume de vie, de sainteté, de grâce, de justice, d'amour et de paix » (Préface de la fête).
Que ton Règne arrive, ô Roi de Gloire ! (Ps 23) Du haut de ton « trône de grâce » (He 4,16), règne sur le cœur des enfants afin qu'ils conservent sans tache le lis immaculé de l'innocence ; règne sur le cœur des jeunes afin qu'ils grandissent sains et purs, dociles à ceux qui te représentent au sein de la famille, à l'école, à l'église. Règne sur le foyer domestique afin que parents et enfants vivent en harmonie dans l'observance de ta très sainte Loi. Règne sur notre patrie afin que tous les citoyens, dans l'ordre et la compréhension entre les classes sociales, se sentent les fils du même Père céleste, appelés à coopérer au bien temporel de tous, heureux d'appartenir à l'unique corps mystique dont ton sacrement est à la fois le symbole et la source intarissable !
Règne enfin, ô « Roi des rois, Dieu des dieux, Seigneur des seigneurs » (Ap 19,16; Dt 10,17), sur toutes les nations de la terre et éclaire les responsables de chacune afin que, s'inspirant de ton exemple, ils nourrissent « des pensées de paix et non d'affliction » (Jr 29,11). Fais que tous les peuples, Jésus eucharistique, te servent en toute liberté, conscients de ce que « servir Dieu, c'est régner ».
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 24 novembre
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Méditations sur les passages des saints évangiles relatifs à quinze vertus
Tout donner pour tout recevoir
Dieu n'a pas attaché le salut à la science, à l'intelligence, à la richesse, à une longue expérience, à des dons rares et que tous n'ont pas reçus, non. Il l'a attaché à ce qui est entre dans les mains de tous, d'absolument tous, des jeunes et des vieux, des humains de tout âge et de toute classe, de toute intelligence et de toute fortune. Il l'a attaché à ce que tous, tous absolument, peuvent lui donner, ce que chaque humain quel qu'il soit peut lui donner, moyennant un peu de bonne volonté : un peu de bonne volonté, c'est tout ce qu'il faut pour gagner ce ciel que Jésus attache à l'humilité, au fait de se faire petit, de prendre la dernière place, d'obéir, qu'il attache ailleurs encore à la pauvreté d'esprit, à la pureté de cœur, à l'amour de la justice, à l'esprit de paix, etc. (Mt 5,3s) Espérons, puisque par la miséricorde de Dieu le salut est si près de nous, entre nos mains, et qu'il nous suffit d'un peu de bonne volonté pour l'obtenir.
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Méditations sur les passages des saints évangiles relatifs à quinze vertus
Tout donner pour tout recevoir
Dieu n'a pas attaché le salut à la science, à l'intelligence, à la richesse, à une longue expérience, à des dons rares et que tous n'ont pas reçus, non. Il l'a attaché à ce qui est entre dans les mains de tous, d'absolument tous, des jeunes et des vieux, des humains de tout âge et de toute classe, de toute intelligence et de toute fortune. Il l'a attaché à ce que tous, tous absolument, peuvent lui donner, ce que chaque humain quel qu'il soit peut lui donner, moyennant un peu de bonne volonté : un peu de bonne volonté, c'est tout ce qu'il faut pour gagner ce ciel que Jésus attache à l'humilité, au fait de se faire petit, de prendre la dernière place, d'obéir, qu'il attache ailleurs encore à la pauvreté d'esprit, à la pureté de cœur, à l'amour de la justice, à l'esprit de paix, etc. (Mt 5,3s) Espérons, puisque par la miséricorde de Dieu le salut est si près de nous, entre nos mains, et qu'il nous suffit d'un peu de bonne volonté pour l'obtenir.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 24 novembre
Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèses en vue du baptême
« De grands signes dans le ciel »
Le Seigneur viendra des cieux sur les nuées, lui qui est monté sur les nuées (Ac 1,9). En effet c'est lui qui a dit : « Et ils verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire » (Mt 24,30). Mais quel sera le signe véritable de son avènement, de crainte que les puissances ennemies n'osent nous égarer en le simulant ? « Et alors, dit-il paraîtra, le signe du Fils de l'homme dans le ciel » (Mt 24,30). Or le signe véridique et propre du Christ est la croix. Le signe d'une croix lumineuse précède le roi, désignant celui qui a d'abord été crucifié, afin qu'à cette vue ceux qui l'avaient d'abord percé de clous et entouré de pièges se frappent la poitrine (Za 12,10) en disant : « Voici celui qui a été souffleté, celui dont le visage a reçu les crachats, celui qu'on avait lié de chaînes, celui que jadis on avait humilié sur la croix. » « Où fuir le visage de ta colère ? », diront-ils (cf Ap 6,16). Et entourés des armées des anges, ils ne trouveront nulle part un refuge.
Pour les ennemis de la croix, la crainte sera le signe. Mais ce sera la joie pour ses amis qui auront cru en la croix ou l'auront prêchée ou auront souffert pour elle. Qui donc aura alors le bonheur d'être trouvé l'ami du Christ ? Il ne dédaignera pas ses serviteurs, ce roi glorieux qu'entoure la garde des anges et qui siège sur le même trône que le Père (Ap 3,21). Car pour que les élus ne soient pas confondus avec les ennemis, « il enverra ses anges avec la grande trompette, et des quatre vents ils rassembleront les élus » (Mt 24,31). Il n'a pas oublié Lot dans son isolement (Gn 19,15; Lc 17,28) ; comment oublierait-il la foule des justes ? « Venez les bénis de mon Père » (Mt 25,34), dira-t-il à ceux qui seront transportés sur les chars des nuées et que les anges auront rassemblés.
Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèses en vue du baptême
« De grands signes dans le ciel »
Le Seigneur viendra des cieux sur les nuées, lui qui est monté sur les nuées (Ac 1,9). En effet c'est lui qui a dit : « Et ils verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire » (Mt 24,30). Mais quel sera le signe véritable de son avènement, de crainte que les puissances ennemies n'osent nous égarer en le simulant ? « Et alors, dit-il paraîtra, le signe du Fils de l'homme dans le ciel » (Mt 24,30). Or le signe véridique et propre du Christ est la croix. Le signe d'une croix lumineuse précède le roi, désignant celui qui a d'abord été crucifié, afin qu'à cette vue ceux qui l'avaient d'abord percé de clous et entouré de pièges se frappent la poitrine (Za 12,10) en disant : « Voici celui qui a été souffleté, celui dont le visage a reçu les crachats, celui qu'on avait lié de chaînes, celui que jadis on avait humilié sur la croix. » « Où fuir le visage de ta colère ? », diront-ils (cf Ap 6,16). Et entourés des armées des anges, ils ne trouveront nulle part un refuge.
Pour les ennemis de la croix, la crainte sera le signe. Mais ce sera la joie pour ses amis qui auront cru en la croix ou l'auront prêchée ou auront souffert pour elle. Qui donc aura alors le bonheur d'être trouvé l'ami du Christ ? Il ne dédaignera pas ses serviteurs, ce roi glorieux qu'entoure la garde des anges et qui siège sur le même trône que le Père (Ap 3,21). Car pour que les élus ne soient pas confondus avec les ennemis, « il enverra ses anges avec la grande trompette, et des quatre vents ils rassembleront les élus » (Mt 24,31). Il n'a pas oublié Lot dans son isolement (Gn 19,15; Lc 17,28) ; comment oublierait-il la foule des justes ? « Venez les bénis de mon Père » (Mt 25,34), dira-t-il à ceux qui seront transportés sur les chars des nuées et que les anges auront rassemblés.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 26 novembre
Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
Lettre aux confesseurs de la foi
« Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu »
Demeurez courageux et constants pour confesser la gloire céleste…; avancez avec un courage inspiré pour recevoir la couronne. Le Seigneur est votre guide et votre protecteur, lui qui a dit : « Voici que je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps » (Mt 28,20)… Heureuse prison qui envoie vers le ciel les hommes de Dieu !…
Maintenant, que plus rien ne se trouve dans vos cœurs et vos âmes que les enseignements divins et les commandements du Seigneur dont le Saint Esprit s'est servi pour vous encourager à supporter la souffrance. Que personne ne pense à la mort, mais à l'immortalité ; ni à la souffrance temporaire, mais à la gloire éternelle, puisqu'il est écrit : « La mort des justes est précieuse devant Dieu » (Ps 115,15 VL)… Et encore (à l'endroit où la Sainte Écriture parle des supplices qui consacrent les martyrs de Dieu…) : « Aux yeux des hommes, ils subissaient un châtiment, mais par leur espérance ils avaient déjà l'immortalité… Ils seront les juges des nations et les maîtres des peuples et le Seigneur régnera sur eux pour toujours » (Sg 3,4.8). Quand donc vous songez que vous jugerez et régnerez avec le Christ, il vous est impossible de ne pas tressaillir d'allégresse, de ne pas fouler aux pieds les supplices présents dans la joie du bonheur futur...
En plus, le Seigneur s'est donné en exemple, car il enseigne qu'on ne peut parvenir à son Royaume qu'en le suivant par le même chemin qu'il a pris : « Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle » (Jn 12,25)… Saint Paul nous exhorte de même ; puisque nous désirons parvenir à ce que le Seigneur nous a promis, nous devons imiter le Seigneur en tout : « Nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers, héritiers avec le Christ, si nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire » (Rm 8,16s).
Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
Lettre aux confesseurs de la foi
« Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu »
Demeurez courageux et constants pour confesser la gloire céleste…; avancez avec un courage inspiré pour recevoir la couronne. Le Seigneur est votre guide et votre protecteur, lui qui a dit : « Voici que je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps » (Mt 28,20)… Heureuse prison qui envoie vers le ciel les hommes de Dieu !…
Maintenant, que plus rien ne se trouve dans vos cœurs et vos âmes que les enseignements divins et les commandements du Seigneur dont le Saint Esprit s'est servi pour vous encourager à supporter la souffrance. Que personne ne pense à la mort, mais à l'immortalité ; ni à la souffrance temporaire, mais à la gloire éternelle, puisqu'il est écrit : « La mort des justes est précieuse devant Dieu » (Ps 115,15 VL)… Et encore (à l'endroit où la Sainte Écriture parle des supplices qui consacrent les martyrs de Dieu…) : « Aux yeux des hommes, ils subissaient un châtiment, mais par leur espérance ils avaient déjà l'immortalité… Ils seront les juges des nations et les maîtres des peuples et le Seigneur régnera sur eux pour toujours » (Sg 3,4.8). Quand donc vous songez que vous jugerez et régnerez avec le Christ, il vous est impossible de ne pas tressaillir d'allégresse, de ne pas fouler aux pieds les supplices présents dans la joie du bonheur futur...
En plus, le Seigneur s'est donné en exemple, car il enseigne qu'on ne peut parvenir à son Royaume qu'en le suivant par le même chemin qu'il a pris : « Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle » (Jn 12,25)… Saint Paul nous exhorte de même ; puisque nous désirons parvenir à ce que le Seigneur nous a promis, nous devons imiter le Seigneur en tout : « Nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers, héritiers avec le Christ, si nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire » (Rm 8,16s).
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de jeudi le 27 novembre
L'Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15ème siècle
Livre II, §1
Le Christ viendra à toi
« Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous », dit le Seigneur (Lc 17,21). Tourne-toi de tout ton cœur vers le Seigneur, laisse ce monde misérable, et ton âme trouvera le repos. Apprends à mépriser les choses extérieures et à te donner aux choses intérieures, et tu verras le Royaume de Dieu venir en toi. Car « le Royaume de Dieu est paix et joie en l'Esprit Saint » (Rm 14,17), ce qui n'est pas donné aux pécheurs.
Le Christ viendra à toi, te montrant sa consolation, si tu lui prépares au-dedans une demeure digne. « Toute sa gloire et sa beauté sont de l'intérieur » (Ps 44,14 Vulg), et c'est là qu'il se plaît. Fréquente est sa visite de l'homme intérieur et c'est un doux entretien, une consolation agréable, une paix abondante, une familiarité surprenante.
Allons, âme fidèle, prépare ton cœur pour cet époux, afin qu'il daigne venir à toi et habiter en toi. Car il dit en effet : « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, mon Père l'aimera, nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure » (Jn 14,23)... L'homme intérieur se recueille facilement parce que jamais il ne se répand tout entier au dehors ; les travaux extérieurs, les occupations nécessaires en certains temps ne le troublent pas. Il se prête aux choses selon qu'elles arrivent... Celui qui possède un esprit recueilli et bien discipliné ne se préoccupe guère des faits sensationnels ni des scandales du jour... Si tu renonces à être consolé extérieurement, tu pourras contempler les choses du ciel et goûter souvent la joie intérieure.
L'Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15ème siècle
Livre II, §1
Le Christ viendra à toi
« Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous », dit le Seigneur (Lc 17,21). Tourne-toi de tout ton cœur vers le Seigneur, laisse ce monde misérable, et ton âme trouvera le repos. Apprends à mépriser les choses extérieures et à te donner aux choses intérieures, et tu verras le Royaume de Dieu venir en toi. Car « le Royaume de Dieu est paix et joie en l'Esprit Saint » (Rm 14,17), ce qui n'est pas donné aux pécheurs.
Le Christ viendra à toi, te montrant sa consolation, si tu lui prépares au-dedans une demeure digne. « Toute sa gloire et sa beauté sont de l'intérieur » (Ps 44,14 Vulg), et c'est là qu'il se plaît. Fréquente est sa visite de l'homme intérieur et c'est un doux entretien, une consolation agréable, une paix abondante, une familiarité surprenante.
Allons, âme fidèle, prépare ton cœur pour cet époux, afin qu'il daigne venir à toi et habiter en toi. Car il dit en effet : « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, mon Père l'aimera, nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure » (Jn 14,23)... L'homme intérieur se recueille facilement parce que jamais il ne se répand tout entier au dehors ; les travaux extérieurs, les occupations nécessaires en certains temps ne le troublent pas. Il se prête aux choses selon qu'elles arrivent... Celui qui possède un esprit recueilli et bien discipliné ne se préoccupe guère des faits sensationnels ni des scandales du jour... Si tu renonces à être consolé extérieurement, tu pourras contempler les choses du ciel et goûter souvent la joie intérieure.
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de vendredi le 28 novembre
Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur les évangiles
« Sachez que le Royaume de Dieu est proche »
« Voyez le figuier et tous les arbres : lorsqu'ils font paraître leurs fruits, vous savez que l'été est proche. Ainsi pour vous : quand vous verrez arriver cela, sachez que le Royaume de Dieu est proche. » C'est comme si notre Rédempteur disait clairement : « Si on connaît la proximité de l'été par les fruits des arbres, on peut de même reconnaître par la ruine du monde que le Royaume de Dieu est proche. » Ces paroles nous montrent bien que le fruit du monde, c'est sa ruine ; il ne grandit que pour tomber ; il ne bourgeonne que pour faire périr par des calamités tout ce qui aura bourgeonné en lui. C'est avec raison que le Royaume de Dieu est comparé à l'été, car alors les nuages de notre tristesse passeront, et les jours de la vie brilleront de la clarté du Soleil éternel…
« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. » Rien, dans la nature des choses matérielles, n'est plus durable que le ciel et la terre, et rien ici-bas ne passe plus vite qu'un mot prononcé… Le Seigneur déclare donc : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. » C'est comme s'il disait clairement : « Tout ce qui est durable autour de vous n'est pas durable devant l'éternité ; et tout ce qui chez moi semble passer est en fait fixe et ne passe pas, car ma parole qui passe exprime des pensées qui demeurent sans pouvoir changer »…
Ainsi, mes frères, n'aimez pas ce monde, qui ne pourra pas subsister longtemps, comme vous le voyez. Fixez dans votre esprit ce commandement que l'apôtre Jean nous donne pour nous mettre en garde : « N'ayez pas l'amour du monde, ni de ce qui est dans le monde ; car si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui » (1Jn 2,15).
Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur les évangiles
« Sachez que le Royaume de Dieu est proche »
« Voyez le figuier et tous les arbres : lorsqu'ils font paraître leurs fruits, vous savez que l'été est proche. Ainsi pour vous : quand vous verrez arriver cela, sachez que le Royaume de Dieu est proche. » C'est comme si notre Rédempteur disait clairement : « Si on connaît la proximité de l'été par les fruits des arbres, on peut de même reconnaître par la ruine du monde que le Royaume de Dieu est proche. » Ces paroles nous montrent bien que le fruit du monde, c'est sa ruine ; il ne grandit que pour tomber ; il ne bourgeonne que pour faire périr par des calamités tout ce qui aura bourgeonné en lui. C'est avec raison que le Royaume de Dieu est comparé à l'été, car alors les nuages de notre tristesse passeront, et les jours de la vie brilleront de la clarté du Soleil éternel…
« Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. » Rien, dans la nature des choses matérielles, n'est plus durable que le ciel et la terre, et rien ici-bas ne passe plus vite qu'un mot prononcé… Le Seigneur déclare donc : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. » C'est comme s'il disait clairement : « Tout ce qui est durable autour de vous n'est pas durable devant l'éternité ; et tout ce qui chez moi semble passer est en fait fixe et ne passe pas, car ma parole qui passe exprime des pensées qui demeurent sans pouvoir changer »…
Ainsi, mes frères, n'aimez pas ce monde, qui ne pourra pas subsister longtemps, comme vous le voyez. Fixez dans votre esprit ce commandement que l'apôtre Jean nous donne pour nous mettre en garde : « N'ayez pas l'amour du monde, ni de ce qui est dans le monde ; car si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui » (1Jn 2,15).
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de samedi le 29 novembre
Aphraate (?-v. 345), moine et évêque près de Mossoul
« Restez éveillés et priez en tout temps »
Mon ami, lorsqu'on fait le bon plaisir de Dieu, c'est de la prière, et c'est ce qui me paraît beau… Par-dessus tout, sois assidu à la prière sans t'en lasser, comme il est écrit, car notre Seigneur a dit : « Priez sans vous lasser. » Sois assidu aux veilles, éloigne de toi somnolence et lourdeur, sois en éveil jour et nuit sans te décourager.
Je vais te montrer les modes de la prière ; il y a en effet la demande, l'action de grâce et la louange (Ph 4,6) : la demande, quand on demande miséricorde pour ses péchés ; l'action de grâce, quand tu rends grâce à ton Père qui est au ciel ; et la louange, quand tu le loues pour ses œuvres Quand tu es en danger, présente la demande ; quand tu es pourvu de biens, rends grâce à celui qui donne ; et quand tu es d'humeur joyeuse, présente la louange.
Toutes tes prières, tu dois les porter devant Dieu selon les circonstances. Vois ce que David lui-même disait à tout moment : « Je me suis levé pour rendre grâce à tes jugements, ô Juste » (Ps 118,62). Dans un autre psaume, il dit encore : « Louez le Seigneur depuis les cieux, louez-le dans les hauteurs » (148,1). Il dit enfin : « Je bénirai le Seigneur à tout moment, à tout moment ses louanges en ma bouche » (33,2). Car tu ne dois pas prier d'une seule manière, mais selon les circonstances.
Et moi, mon ami, j'ai la ferme conviction que tout ce que les hommes demandent avec assiduité, Dieu le leur donne. Mais celui qui offre avec hypocrisie n'est pas agréé, selon ce qu'il est écrit : Celui qui offre la prière, qu'il tourne et retourne son offrande, pour voir s'il ne s'y trouve pas quelque défaut, et qu'ensuite il l'offre, autrement son offrande restera à terre (cf Mt 5,23-24; Mc 11,25). Et qu'est-ce que l'offrande, sinon la prière ?… De toutes les offrandes en effet, la prière pure est la meilleure.
Aphraate (?-v. 345), moine et évêque près de Mossoul
« Restez éveillés et priez en tout temps »
Mon ami, lorsqu'on fait le bon plaisir de Dieu, c'est de la prière, et c'est ce qui me paraît beau… Par-dessus tout, sois assidu à la prière sans t'en lasser, comme il est écrit, car notre Seigneur a dit : « Priez sans vous lasser. » Sois assidu aux veilles, éloigne de toi somnolence et lourdeur, sois en éveil jour et nuit sans te décourager.
Je vais te montrer les modes de la prière ; il y a en effet la demande, l'action de grâce et la louange (Ph 4,6) : la demande, quand on demande miséricorde pour ses péchés ; l'action de grâce, quand tu rends grâce à ton Père qui est au ciel ; et la louange, quand tu le loues pour ses œuvres Quand tu es en danger, présente la demande ; quand tu es pourvu de biens, rends grâce à celui qui donne ; et quand tu es d'humeur joyeuse, présente la louange.
Toutes tes prières, tu dois les porter devant Dieu selon les circonstances. Vois ce que David lui-même disait à tout moment : « Je me suis levé pour rendre grâce à tes jugements, ô Juste » (Ps 118,62). Dans un autre psaume, il dit encore : « Louez le Seigneur depuis les cieux, louez-le dans les hauteurs » (148,1). Il dit enfin : « Je bénirai le Seigneur à tout moment, à tout moment ses louanges en ma bouche » (33,2). Car tu ne dois pas prier d'une seule manière, mais selon les circonstances.
Et moi, mon ami, j'ai la ferme conviction que tout ce que les hommes demandent avec assiduité, Dieu le leur donne. Mais celui qui offre avec hypocrisie n'est pas agréé, selon ce qu'il est écrit : Celui qui offre la prière, qu'il tourne et retourne son offrande, pour voir s'il ne s'y trouve pas quelque défaut, et qu'ensuite il l'offre, autrement son offrande restera à terre (cf Mt 5,23-24; Mc 11,25). Et qu'est-ce que l'offrande, sinon la prière ?… De toutes les offrandes en effet, la prière pure est la meilleure.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de dimanche le 30 novembre
Pierre de Blois (v. 1130-1211), archidiacre en Angleterre
Sermon 3 pour l'Avent
Les trois avènements du Christ
Il y a trois avènements du Seigneur, le premier dans la chair, le second dans l'âme, le troisième par le jugement. Le premier a eu lieu au milieu de la nuit, suivant ces paroles de l'Évangile : « Au milieu de la nuit un cri s'est fait entendre : voici l'Époux ! » (Mt 25,6) Et ce premier avènement est déjà passé, car le Christ a été vu sur la terre et a conversé avec les hommes (Ba 3,38).
Nous sommes maintenant dans le second avènement, pourvu toutefois que nous soyons tels qu'il puisse venir ainsi à nous, car il a dit que si nous l'aimons, il viendra à nous et fera sa demeure en nous (Jn 14,23). Ce second avènement est donc pour nous une chose mêlée d'incertitude, car qui d'autre que l'Esprit de Dieu connaît ceux qui sont à Dieu ? (1Co 2,11) Ceux que le désir des choses célestes transporte hors d'eux-mêmes savent bien quand il vient ; cependant, ils « ne savent pas d'où il vient ni où il va » (Jn 3,8).
Quant au troisième avènement, il est très certain qu'il aura lieu, très incertain quand il aura lieu, puisque rien n'est plus certain que la mort et rien de plus incertain que le jour de la mort. « Au moment où l'on parlera de paix et de sécurité, c'est alors que la mort apparaîtra soudain, comme les douleurs de l'enfantement chez la femme enceinte, et personne ne pourra fuir » (cf 1Th 5,3). Le premier avènement a été donc humble et caché, le second est mystérieux et plein d'amour, le troisième sera éclatant et terrible. Dans son premier avènement, le Christ a été jugé par les hommes avec injustice ; dans le second, il nous rend justice par sa grâce ; dans le dernier, il jugera toutes choses avec équité — Agneau dans le premier avènement, Lion dans le dernier, Ami plein de tendresse dans le second.
Pierre de Blois (v. 1130-1211), archidiacre en Angleterre
Sermon 3 pour l'Avent
Les trois avènements du Christ
Il y a trois avènements du Seigneur, le premier dans la chair, le second dans l'âme, le troisième par le jugement. Le premier a eu lieu au milieu de la nuit, suivant ces paroles de l'Évangile : « Au milieu de la nuit un cri s'est fait entendre : voici l'Époux ! » (Mt 25,6) Et ce premier avènement est déjà passé, car le Christ a été vu sur la terre et a conversé avec les hommes (Ba 3,38).
Nous sommes maintenant dans le second avènement, pourvu toutefois que nous soyons tels qu'il puisse venir ainsi à nous, car il a dit que si nous l'aimons, il viendra à nous et fera sa demeure en nous (Jn 14,23). Ce second avènement est donc pour nous une chose mêlée d'incertitude, car qui d'autre que l'Esprit de Dieu connaît ceux qui sont à Dieu ? (1Co 2,11) Ceux que le désir des choses célestes transporte hors d'eux-mêmes savent bien quand il vient ; cependant, ils « ne savent pas d'où il vient ni où il va » (Jn 3,8).
Quant au troisième avènement, il est très certain qu'il aura lieu, très incertain quand il aura lieu, puisque rien n'est plus certain que la mort et rien de plus incertain que le jour de la mort. « Au moment où l'on parlera de paix et de sécurité, c'est alors que la mort apparaîtra soudain, comme les douleurs de l'enfantement chez la femme enceinte, et personne ne pourra fuir » (cf 1Th 5,3). Le premier avènement a été donc humble et caché, le second est mystérieux et plein d'amour, le troisième sera éclatant et terrible. Dans son premier avènement, le Christ a été jugé par les hommes avec injustice ; dans le second, il nous rend justice par sa grâce ; dans le dernier, il jugera toutes choses avec équité — Agneau dans le premier avènement, Lion dans le dernier, Ami plein de tendresse dans le second.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de lundi le 1er décembre
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
6ème sermon pour l'Avent
La terre entière sera remplie de la majesté de Dieu
Un jour le Sauveur doit venir pour refaire la force de notre corps, comme le dit l'apôtre Paul : « Nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ, lui qui transformera nos pauvres corps à l'image de son corps glorieux » (Ph 3,20-21)...
Le Dieu Sabaoth, le Seigneur des puissances, le Roi de gloire, viendra du ciel transformer lui-même nos corps, pour les rendre semblables à son corps glorieux. Quelle gloire, quelle joie quand le Créateur de l'univers, qui s'était caché sous une apparence tout humble quand il est venu nous racheter, apparaîtra dans toute sa gloire et sa majesté..., à tous les regards, pour glorifier nos corps de misère ! Qui se rappellera alors l'humilité de son premier avènement, quand on le verra descendre dans la lumière, précédé des anges qui tireront notre corps de la poussière, au son de la trompette, pour l'enlever ensuite au-devant du Christ ? (1Th 4,16s)...
Que notre âme se réjouisse donc et que notre corps repose dans l'espérance en attendant notre Sauveur et Seigneur Jésus Christ qui le transformera pour le rendre semblable à son corps de gloire. Un prophète écrit : « Si mon âme a soif de toi, combien plus mon corps ne te désire aussi ! » (Ps 62,2 Vulg) L'âme de ce prophète appelait de tous ses vœux le premier avènement du Sauveur qui devait le racheter ; mais sa chair appelait encore plus vivement le dernier avènement où elle doit être glorifiée. C'est alors que tous nos vœux seront comblés : la terre entière sera remplie de la majesté de Dieu. Puisse la miséricorde de Dieu nous conduire à cette gloire, à ce bonheur, à cette paix qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer (Ph 4,7) et que notre Seigneur Jésus Christ ne permette pas que notre attente ardente de notre Sauveur soit déçue.
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
6ème sermon pour l'Avent
La terre entière sera remplie de la majesté de Dieu
Un jour le Sauveur doit venir pour refaire la force de notre corps, comme le dit l'apôtre Paul : « Nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ, lui qui transformera nos pauvres corps à l'image de son corps glorieux » (Ph 3,20-21)...
Le Dieu Sabaoth, le Seigneur des puissances, le Roi de gloire, viendra du ciel transformer lui-même nos corps, pour les rendre semblables à son corps glorieux. Quelle gloire, quelle joie quand le Créateur de l'univers, qui s'était caché sous une apparence tout humble quand il est venu nous racheter, apparaîtra dans toute sa gloire et sa majesté..., à tous les regards, pour glorifier nos corps de misère ! Qui se rappellera alors l'humilité de son premier avènement, quand on le verra descendre dans la lumière, précédé des anges qui tireront notre corps de la poussière, au son de la trompette, pour l'enlever ensuite au-devant du Christ ? (1Th 4,16s)...
Que notre âme se réjouisse donc et que notre corps repose dans l'espérance en attendant notre Sauveur et Seigneur Jésus Christ qui le transformera pour le rendre semblable à son corps de gloire. Un prophète écrit : « Si mon âme a soif de toi, combien plus mon corps ne te désire aussi ! » (Ps 62,2 Vulg) L'âme de ce prophète appelait de tous ses vœux le premier avènement du Sauveur qui devait le racheter ; mais sa chair appelait encore plus vivement le dernier avènement où elle doit être glorifiée. C'est alors que tous nos vœux seront comblés : la terre entière sera remplie de la majesté de Dieu. Puisse la miséricorde de Dieu nous conduire à cette gloire, à ce bonheur, à cette paix qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer (Ph 4,7) et que notre Seigneur Jésus Christ ne permette pas que notre attente ardente de notre Sauveur soit déçue.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mardi le 2 décembre
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Discours sur les psaumes, Ps 118, n°20
« Beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez »
« Seigneur, mon âme languit après ton salut » (Ps 118,81), c'est-à-dire dans son attente. Heureuse faiblesse, qui montre le désir d'un bien non encore obtenu, mais passionnément convoité. A qui donc reviennent ces paroles, sinon, depuis les origines de l'humanité, jusqu'à la fin des siècles, « à la race élue, au sacerdoce royal, au peuple acquis » (1P 2,9), à tout homme qui, chacun à son époque, vécu, vit ou vivra dans le désir du Christ ?
Le témoin de cette attente, c'est le saint vieillard Syméon qui s'écrie, en recevant l'enfant dans ses bras : « Maintenant, ô Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s'en aller en paix, car mes yeux ont vu ton salut » (Lc 2,29-30). Car il avait reçu de Dieu la promesse qu'il ne goûterait pas la mort avant d'avoir vu le Christ du Seigneur. Le désir de ce vieillard –- nous devons le croire -– est celui de tous les saints dans les temps qui ont précédé. C'est pourquoi le Seigneur disait à ses disciples : « Bien des prophètes et des rois ont désiré voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l'ont pas entendu ».
Tous ces hommes doivent donc eux aussi être comptés parmi ceux qui chantent : « Mon âme a défailli en vue de ton salut ». Jamais en ce temps-là ne s'est apaisé ce désir des saints, et jamais désormais il ne s'apaise dans le Corps du Christ, dans son Eglise, jusqu'à la fin du monde, jusqu'à ce que vienne « le Désiré de tous les peuples » promis par le prophète (Ag 2,8 Vulg)... Le désir dont nous parlons vient de ce qu'on aime comme l'apôtre Paul « la manifestation du Christ ». C'est d'elle qu'il dit : « Quand le Christ apparaîtra, lui qui est votre vie, alors vous aussi vous apparaîtrez avec lui dans la gloire » (Col 3,4). L'Eglise dans les premiers temps, avant l'enfantement de la Vierge, a compté des saints qui désiraient la venue du Christ dans la chair. Aujourd'hui elle compte d'autres saints qui désirent la manifestation du Christ dans sa gloire. Depuis le début du monde jusqu'à la fin des temps, ce désir de l'Eglise ne connaît pas de répit.
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Discours sur les psaumes, Ps 118, n°20
« Beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez »
« Seigneur, mon âme languit après ton salut » (Ps 118,81), c'est-à-dire dans son attente. Heureuse faiblesse, qui montre le désir d'un bien non encore obtenu, mais passionnément convoité. A qui donc reviennent ces paroles, sinon, depuis les origines de l'humanité, jusqu'à la fin des siècles, « à la race élue, au sacerdoce royal, au peuple acquis » (1P 2,9), à tout homme qui, chacun à son époque, vécu, vit ou vivra dans le désir du Christ ?
Le témoin de cette attente, c'est le saint vieillard Syméon qui s'écrie, en recevant l'enfant dans ses bras : « Maintenant, ô Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s'en aller en paix, car mes yeux ont vu ton salut » (Lc 2,29-30). Car il avait reçu de Dieu la promesse qu'il ne goûterait pas la mort avant d'avoir vu le Christ du Seigneur. Le désir de ce vieillard –- nous devons le croire -– est celui de tous les saints dans les temps qui ont précédé. C'est pourquoi le Seigneur disait à ses disciples : « Bien des prophètes et des rois ont désiré voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l'ont pas entendu ».
Tous ces hommes doivent donc eux aussi être comptés parmi ceux qui chantent : « Mon âme a défailli en vue de ton salut ». Jamais en ce temps-là ne s'est apaisé ce désir des saints, et jamais désormais il ne s'apaise dans le Corps du Christ, dans son Eglise, jusqu'à la fin du monde, jusqu'à ce que vienne « le Désiré de tous les peuples » promis par le prophète (Ag 2,8 Vulg)... Le désir dont nous parlons vient de ce qu'on aime comme l'apôtre Paul « la manifestation du Christ ». C'est d'elle qu'il dit : « Quand le Christ apparaîtra, lui qui est votre vie, alors vous aussi vous apparaîtrez avec lui dans la gloire » (Col 3,4). L'Eglise dans les premiers temps, avant l'enfantement de la Vierge, a compté des saints qui désiraient la venue du Christ dans la chair. Aujourd'hui elle compte d'autres saints qui désirent la manifestation du Christ dans sa gloire. Depuis le début du monde jusqu'à la fin des temps, ce désir de l'Eglise ne connaît pas de répit.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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Re: Évangile du jour: commentaires des pères de l'Église catholique
Commentaire de l'Évangile de mercredi le 3 décembre
Baudouin de Ford (?-v. 1190), abbé cistercien, puis évêque
Le Sacrement de l'autel. le pain de la vie éternelle
« Je suis le pain de vie, dit Jésus ; celui qui vient à moi n'aura jamais faim, celui qui croit en moi n'aura jamais soif » (Jn 6,35)... Il exprime ainsi par deux fois le rassasiement éternel où rien ne manque plus.
La Sagesse dit pourtant : « Ceux qui me mangent auront encore faim, et ceux qui me boivent auront encore soif » (Si 24,21). Le Christ, qui est la Sagesse de Dieu, n'est pas mangé pour rassasier dès à présent notre désir, mais pour nous faire désirer ce rassasiement ; et plus nous goûtons sa douceur, plus notre désir en est stimulé. C'est pourquoi ceux qui le mangent auront encore faim, jusqu'à ce que vienne le rassasiement. Mais lorsque leur désir aura été comblé, ils n'auront plus faim ni soif.
« Ceux qui me mangent auront encore faim. » Cette parole peut aussi s'entendre du monde futur, car il y a dans le rassasiement éternel comme une sorte de faim qui ne vient pas du besoin mais du bonheur. Le rassasiement n'y connaît pas de satiété ; le désir n'y connaît pas de gémissements. Le Christ, toujours admirable dans sa beauté est aussi toujours désirable, « lui que les anges désirent contempler » (1P 1,12). Ainsi, alors même qu'on le possède, on le désire ; alors même qu'on le tient, on le cherche, selon qu'il est écrit : « Sans relâche cherchez sa face » (Ps 104,4). Il est en effet toujours cherché, celui qui est aimé pour être possédé à jamais.
Baudouin de Ford (?-v. 1190), abbé cistercien, puis évêque
Le Sacrement de l'autel. le pain de la vie éternelle
« Je suis le pain de vie, dit Jésus ; celui qui vient à moi n'aura jamais faim, celui qui croit en moi n'aura jamais soif » (Jn 6,35)... Il exprime ainsi par deux fois le rassasiement éternel où rien ne manque plus.
La Sagesse dit pourtant : « Ceux qui me mangent auront encore faim, et ceux qui me boivent auront encore soif » (Si 24,21). Le Christ, qui est la Sagesse de Dieu, n'est pas mangé pour rassasier dès à présent notre désir, mais pour nous faire désirer ce rassasiement ; et plus nous goûtons sa douceur, plus notre désir en est stimulé. C'est pourquoi ceux qui le mangent auront encore faim, jusqu'à ce que vienne le rassasiement. Mais lorsque leur désir aura été comblé, ils n'auront plus faim ni soif.
« Ceux qui me mangent auront encore faim. » Cette parole peut aussi s'entendre du monde futur, car il y a dans le rassasiement éternel comme une sorte de faim qui ne vient pas du besoin mais du bonheur. Le rassasiement n'y connaît pas de satiété ; le désir n'y connaît pas de gémissements. Le Christ, toujours admirable dans sa beauté est aussi toujours désirable, « lui que les anges désirent contempler » (1P 1,12). Ainsi, alors même qu'on le possède, on le désire ; alors même qu'on le tient, on le cherche, selon qu'il est écrit : « Sans relâche cherchez sa face » (Ps 104,4). Il est en effet toujours cherché, celui qui est aimé pour être possédé à jamais.
jaimedieu- Date d'inscription : 02/03/2011
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