Forum l'Arche de Marie
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

La Charité SVP en ces temps difficiles

Aller en bas

La Charité SVP en ces temps difficiles Empty La Charité SVP en ces temps difficiles

Message par MichelT Sam 12 Déc 2020 - 22:25

Pour ceux qui ont la chance d`avoir un emploi et de l`argent – pensons a aider ceux que la crise ou la malchance frappe durement. Pensons a nos devoirs chrétiens de Charité envers les malheureux peu importe dans quelle ville ou pays nous habitons.

France : "On est déjà des virus pour les gens" : les sans-abri, grands oubliés de la crise sanitaire du Covid-19

Source : Franceinfo – 9 décembre 2020

lls sont 300 000 en France selon la fondation Abbé Pierre : les sans-abri font partie des grands oubliés de la crise sanitaire du Covid-19. Première conséquence de l’épidémie, beaucoup de lieux, essentiels pour les SDF, sont toujours fermés. Des lieux qui permettent de se réchauffer ou de se laver, une priorité quand il fait froid. On arrive à 10 ou 12 admissions par jour" : des centres d'accueil permettent une prise en charge des sans-abri testés positifs au Covid. À la soupe populaire de la Mie de pain dans le 13e arrondissement de Paris, une sans-abri explique qu’avec le "Covid, partout, tout est désert". "Il aurait pu par exemple y avoir un bistrot, un restaurant, un endroit où essayer de s’asseoir pour au moins se reposer même deux heures, explique cette femme de 62 ans qui dort dans la rue depuis un an. "Là tout est fermé, et vous êtes livré à vous-même. Vous pouvez marcher, marcher, marcher, insiste-t-elle. Et quand il gèle, vous ne pouvez plus marcher. Vous devez impérativement trouver un endroit où vous stopper et la nuit tout est fermé, c’est très très difficile."

"Personne ne viendra te voir"

L’épidémie isole encore un peu plus les personnes en grande précarité. C'est ce que nous dit de manière cynique, Daniel, 54 ans, qui est actuellement hébergé dans le centre de la Mie de pain : "De toute façon tu n’as pas besoin de gestes barrières, personne ne viendra te voir. Les gens font les gestes barrières vis-à-vis de nous, on est déjà des virus pour eux."
Cet isolement physique et social touche d’autres domaines : la santé ou l’administratif. "Il faut savoir que la préfecture a fermé pas mal ses portes", explique Mathilde Dufour, assistante sociale. Avant on pouvait se présenter un peu spontanément pour faire une première demande de titre de séjour, maintenant ce n’est plus possible, il faut prendre des rendez-vous en ligne et le site ne marche pas.

Mathilde Dufour, assistante sociale à franceinfo

Au niveau de la santé, il y a eu beaucoup d’annulations ou de reports de rendez-vous, poursuit Mathilde Dufour. On a bien vu après l’été qu’il y a eu pas mal de dégradation au niveau de la santé chez des hébergés." Selon le président du conseil scientifique, les sans-abri de Paris paient même un très lourd tribut au coronavirus. Au début du mois d’octobre, ils étaient 40% à avoir été infectés.

Un système d'hébergement d'urgence repensé

La crise sanitaire a aggravé les inégalités. Face à cette situation, tout le système a été repensé depuis le premier confinement. D’habitude, quand on est dans la rue, on appelle le 115 et on trouve (ou non) un hébergement pour la nuit. Avec l’épidémie de Covid-19, la méthode a changé. Pour éviter les contaminations, toutes les personnes qui sont hébergés en ce moment ont un toit pour l’hiver si elles le souhaitent. Ça c’est mon château à moi, je suis tranquille. C’est pas beau !", lance Amel, logée dans un autre centre de la région parisienne, celui du Samu Social à Montrouge. Amel est ce qu’on appelle une travailleuse pauvre. Avant la crise, elle travaillait. Puis, elle s’est retrouvée à la rue et a décidé de dormir devant le centre :"Je suis restée quatre semaines dehors et de là, j’ai eu de la chance. Il y a eu le problème du coronavirus et on m’a hébergée parce qu’avant ce n’était pas possible !" Avoir un logement "c'est whaou !, lâche-t-elle. Vous ne savez pas la charge qui a été ôtée de mon dos."

En temps normal, toutes ces personnes, comme Amel, n’auraient pas pu être hébergées aussi longtemps. Le problème, comme l’explique Jean-Marie Hugues, le directeur de l’association la Mie de pain, c’est pour tous les autres, ceux qui n’ont pas de place en ce moment : "Pour ceux qui sont à la porte, et qui normalement auraient pu bénéficier de ce turn-over très rapide, la vision est totalement opposée. Ils trouvent que les places ne se libèrent pas, qu’il n'y a pas de turn-over et ils aimeraient bien bénéficier de ces chambres."

Déjà "anticiper la fin de l'hiver"

Pour faire face à cette situation, le gouvernement a tout de même augmenté le nombre de places d'hébergement. À Paris par exemple, 1 500 places de plus ont été créées par rapport à l’an dernier et 500 devraient ouvrir en décembre. Les hôtels, qui n’accueillent plus de touristes, parfois même des trois ou des quatre étoiles ont en effet de nombreuses chambres disponibles.Les centres, eux, sont déjà saturés. "Ce qui est un peu inquiétant, c’est que ces hôtels vont reprendre une activité touristique, et il nous faut dès à présent réfléchir pour anticiper la fin de l’hiver", explique Sabrina Boulefrade, directrice du SIAO de Paris, une structure qui gère tous les appels au 115 et qui s’occupe ensuite de l’insertion.
On a un enjeu majeur : ne pas les remettre à la rue.

Sabrina Boulefrade, directrice du SIAO de Paris à franceinfo

D’autant que parmi ces personnes qui vont se retrouver à la rue, il n’y pas que des sans-abri. Dans les distributions de nourriture, la soupe populaire, les SDF sont désormais rejoints par des "travailleurs pauvres", comme Amel, ou des étudiants qui n’ont plus de petits boulots pour manger et payer leur loyer.




Canada : La pandémie bouscule l’itinérance à Montréal

6 décembre 2020  JACOB SEREBRIN
La Presse Canadienne

Un matin, Alexandre triait des canettes devant une tente, en bordure d’une route achalandée près du port de Montréal. Avant que la pandémie de COVID-19 ne frappe, il dormait dans un refuge pour sans-abri, mais il s’est retrouvé à la rue lorsque les restrictions sanitaires ont forcé l’établissement à réduire sa capacité. Depuis trois mois, Alexandre, qui préfère taire son nom de famille, a élu domicile dans un campement informel à l’est du centre-ville de la métropole. Vers la fin du mois de novembre, sa tente comptait parmi une quarantaine d’abris installés sur la mince étendue d’herbe. «Jusqu’à maintenant, il n’a pas fait trop froid», a-t-il indiqué à un journaliste.

Les gens sont libres d’aller et venir dans le campement, contrairement au refuge, qui était selon lui «comme une prison». Il compte tenir bon tout l’hiver. Dimanche, le directeur par intérim du Service de sécurité incendie et coordonnateur de la Sécurité civile de l’agglomération de Montréal, Richard Liebmann, a toutefois ordonné l’évacuation d’urgence du campement de la rue Notre-Dame, situé sur le terrain du ministère des Transports du Québec (MTQ). Bien que les campements de fortune comme celui-ci constituent un phénomène relativement nouveau à Montréal, ce n’est pas nécessairement un signe que beaucoup plus de gens sont à la rue, selon des intervenants et experts.

Ils conviennent toutefois que la pandémie a rendu l’itinérance plus apparente et a perturbé l’accès aux services d’aide. «Il y a des gens qui ont perdu leur maison et les endroits où ilsestaient à cause de la COVID», fait valoir Samuel Watts, le président-directeur général de Mission Bon Accueil, qui offre une variété de services aux Montréalais en situation précaire. «Combien? Ce n’est pas clair.» Serge Lareault, le commissaire montréalais aux personnes en situation d’itinérance, affirme aussi que la pandémie a rendu ces dernières plus visibles. Les personnes sans-abri avaient l’habitude de se poser dans des restaurants ou des centres de jour, mais les mesures sanitaires les ont évincées, observe-t-il. À Montréal, les restaurants, cafés et bibliothèques sont fermés depuis le 1er octobre. «Nous avons l’impression qu’il y a une augmentation de l’itinérance, ou du moins une demande accrue des services d’hébergement d’urgence», rapporte M. Lareault. Il ne manque pas pour autant de places dans les refuges, soutient-il.

Davantage de lits disponibles

La Ville de Montréal a doublé le nombre de lits disponibles dans son réseau d’hébergement, avec l’ajout, entre autres, de 380 lits grâce à un hôtel quatre étoiles qui est maintenant géré par la Mission Bon Accueil. La semaine dernière, Sylvain Di Lallo séjournait à l’hôtel depuis plusieurs jours avec sa petite amie. Avant cela, il avait passé près de trois mois au campement. Le temps froid l’avait décidé à se rendre au refuge. L’homme âgé de 51 ans dit travailler comme laveur de vitres de gratte-ciel, mais le boulot fait défaut depuis le début de la crise. Le plus gros client de son employeur, une université du centre-ville de Montréal, a annulé son contrat, et les laveurs de vitres ne peuvent pas travailler lorsqu’il pleut ou qu’il neige. Il espère que le travail reviendra au printemps.

M. Di Lallo dit qu’il vivait dans un appartement et qu’il était sur le point de déménager lorsque l’argent de son loyer lui a été volé. Il est déjà assez difficile de trouver un appartement abordable à Montréal et sa mauvaise cote de crédit complique les choses encore davantage, explique-t-il. Séjourner à l’hôtel Place Dupuis «n’est pas trop mal», dit-il. Il y a une douche dans la chambre et même s’il n’y a pas de télévision, il y a une connexion Wi-Fi. Il peut rester avec sa petite amie - ce qui n’est pas possible dans un refuge traditionnel. Il doit toutefois se présenter environ une heure avant l’ouverture des portes pour qu’ils puissent avoir une chambre ensemble.

M. Watts souligne que l’objectif de Mission Bon Accueil n’est pas seulement d’offrir un endroit où passer la nuit au chaud. «C’est aussi pour que nous puissions les aider à rencontrer des gens qui vont les aider à retrouver un logement permanent», souligne-t-il. Pour ce faire, il faut comprendre les besoins des gens, rappelle-t-il, qui ne sont pas les mêmes pour un homme qui vit à la rue depuis deux ans ou pour une femme qui a fui une situation de violence accompagnée de ses deux enfants. Bien que le nombre de personnes en situation d’itinérance à Montréal n’ait pas augmenté de manière considérable, les autres services de Mission Bon Accueil sont en plus forte demande. Environ 1500 personnes supplémentaires ont commencé à profiter de ses programmes gratuits d’aide alimentaire depuis le début de la pandémie.

La Porte ouverte, un centre de jour du Plateau-Mont-Royal à Montréal, est ouvert 24 heures sur 24 depuis la semaine dernière. Le coordonnateur de l’équipe d’intervention, John Tessier, note que beaucoup de nouveaux visages fréquentent désormais l’organisme. Il estime que le plus grand impact de la pandémie sur les gens auprès de qui il travaille a été sur leur santé mentale. De nombreux médecins ne voient désormais les patients que par vidéoconférence, ce qui signifie que ceux qui n’ont pas accès à un ordinateur ont du mal à se faire soigner. Il fut un temps où les refuges pour sans-abri se contentaient de fournir «un repas, un lit et une douche», mais ce temps est révolu, selon James Hughes, président et chef de la direction de Mission Old Brewery.

Les organismes se concentrent désormais sur la question du logement.

Sur les centaines de personnes que son organisme aide à trouver un toit chaque année, M. Hughes estime que 93 % d’entre elles conservent ce logement. Mais il n’y a pas suffisamment de logements disponibles, surtout pour les personnes qui vivent de l’itinérance chronique et qui ont besoin de services adaptés. Le problème de l’itinérance à Montréal est maintenant un problème de logements sociaux, avance-t-il. Ceux qui sont passés par le campement dans l’est de Montréal ne le savent que trop bien. Alexandre croit qu’il faut davantage de logements subventionnés, où les gens paient 25 % de leur revenu en loyer. Un appartement commercial engloutirait pratiquement l’entièreté de son chèque d’aide sociale. M. Di Lallo dit avoir rencontré un travailleur social après son arrivée à l’hôtel et il espère être admis à un programme qui l’aidera à gérer son argent et à se dénicher un logement.

MichelT

Date d'inscription : 06/02/2010

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum