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MERE TERESA : ses écrits intimes #podcast Par Éditions Artège

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Message par Lumen Jeu 21 Sep 2023 - 17:38

MERE TERESA : ses écrits intimes [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Par Éditions Artège


MERE TERESA : ses écrits intimes #podcast Par Éditions Artège Unname10
Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Au cours de sa vie entièrement dédiée aux plus pauvres d'entre les pauvres, mère Teresa est devenue une icône de la compassion aux yeux de gens de toute religion; son dévouement extraordinaire auprès des malades, des mourants et de milliers d'autres laissés-pour-compte a été reconnu et acclamé dans le monde entier.

Cette communauté de prière qui se fonde sur le livre Viens, sois ma lumière vous propose de plonger dans les écrits intimes de la Sainte et découvrir les sommets de sa spiritualité ainsi que ses combats intérieurs.


Programme

Chaque jour, vous recevrez un extrait de quelques minutes (écrit + audio) de ce recueil d'écrits et de pensées, pour la plupart inédits, qui apportent un nouvel éclairage sur sa vie intime et manifestent pour la première fois la profondeur et l'intensité de sa sainteté.

A propos du livre

Rassemblées et présentées par le père Brian Kolodiejchuk, qui a côtoyé mère Teresa pendant vingt ans, ces lettres furent adressées à ses différents directeurs de conscience au fil de plusieurs décennies.

Émouvante chronique de son itinéraire spirituel qui connut des années entières de complète désolation, cette correspondance révèle les secrets qu'elle ne partageait qu'avec ses confidents les plus proches. On y découvre une authentique mystique dont la vie brûlait du feu de la charité et dont le coeur fut mis à l'épreuve et purifié par une terrible nuit de la foi.

Née en 1910, Mère Teresa est entrée chez les soeurs de Notre-Dame-de-Lorette en 1928 et fut envoyée en Inde. Elle quitta son ordre pour fonder les missionnaires de la Charité. Son dévouement au service des plus pauvres s'est propagé dans le monde entier. Elle a reçu le prix Nobel de la paix en 1979. Elle a été béatifiée en 2003 et canonisée en 2016.


Retrouvez le livre dans son intégralité aux Editions Artège.




Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



MERE TERESA : ses écrits intimes #podcast Par Éditions Artège D04ab8daf4e029dadb50f993425bc021


Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.




   
   


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Message par Lumen Ven 22 Sep 2023 - 18:16

MERE TERESA : ses écrits intimes [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Par Éditions Artège


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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 1 - Une jeune missionnaire


Podcast





Texte de l'audio

« Mets ta main dans Sa main [celle de Jésus] et marche seule avec Lui. Va de l'avant, car si tu regardes en arrière, tu reviendras. » Ces mots d'adieu de sa mère se gravèrent dans le cœur de la jeune Gonxha Agnes Bojaxhiu, future Mère Teresa, lorsqu'elle quitta sa maison de Skopje à l'âge de dix-huit ans pour commencer sa vie de missionnaire. Le 26 septembre 1928, elle partit pour l'Irlande afin de rejoindre l'Institut de la Bienheureuse Vierge Marie (les sœurs de Notre-Dame de Lorette), une congrégation de religieuses non cloîtrées qui se consacraient principalement à l'éducation. Elle avait demandé à partir en mission au Bengale. Une telle démarche exigeait une foi et un courage immenses, car elle savait, tout comme sa famille, qu'« à cette époque, lorsque les missionnaires partaient, c'était pour ne jamais revenir  ».

Malgré son jeune âge, cela faisait six ans déjà que Gonxha réfléchissait à sa vocation. Elle avait grandi dans une famille qui encourageait la piété et la dévotion, au sein d'une communauté paroissiale fervente qui avait également contribué à son éducation religieuse. Dans ce cadre, ainsi qu'elle le révéla plus tard, Mère Teresa s'était sentie pour la première fois appelée à consacrer sa vie à Dieu :

Je n'avais que douze ans à l'époque. […] C'est à ce moment-là que j'ai su pour la première fois que ma vocation était auprès des pauvres […], en 1922. Je voulais être missionnaire, je voulais partir donner la vie du Christ aux peuples des pays de mission. […] Au début, entre douze et dix-huit ans, je n'avais pas l'intention de devenir religieuse. Nous formions une famille très heureuse. Mais à dix-huit ans, j'ai décidé de quitter mon foyer pour devenir religieuse ; depuis lors, en quarante ans, je n'ai jamais douté ne serait-ce qu'une seconde d'avoir pris la bonne décision ; c'était la volonté de Dieu. C'était Son choix.


Ainsi sa décision ne fut-elle pas un caprice de jeunesse mais bien plutôt un choix réfléchi, le fruit d'une relation profonde avec Jésus. Bien des années plus tard, elle révélerait : « Depuis l'enfance le Cœur de Jésus a été mon premier amour. » Elle affichait clairement sa détermination dans sa lettre de candidature à la supérieure des sœurs de Lorette :

Révérende Mère Supérieure,
Ayez la bonté d'entendre mon désir sincère. Je veux entrer dans votre Congrégation, afin de pouvoir un jour devenir religieuse missionnaire et œuvrer pour Jésus qui est mort pour nous tous.
J'ai achevé la cinquième classe du lycée ; pour ce qui est des langues je connais l'albanais, qui est ma langue maternelle, et le serbe, je parle un peu français, l'anglais je ne le connais pas du tout, mais je mets mon espoir dans le bon Dieu pour qu'Il m'aide à apprendre le peu dont j'ai besoin et donc je commence immédiatement ces  [jours]-ci à l'étudier.
Je n'ai aucune requête particulière, je veux seulement être dans les missions, et pour tout le reste je me mets entièrement à la disposition du bon Dieu.

Skoplje, 28-VI-1928.
Gonxha Bojaxhiu


Une grâce exceptionnelle reçue le jour de sa première communion avait nourri son désir d'oser ce pas dans l'inconnu : « Depuis l'âge de 5 ans 1/2, – quand je L'ai reçu [Jésus] pour la première fois – l'amour des âmes m'habite. – Il a grandi avec les années – jusqu'à ce que je vienne en Inde – dans l'espoir de sauver de nombreuses âmes. »

Pendant sa traversée de la Méditerranée, la jeune missionnaire zélée écrivit à ses proches : « Priez pour votre missionnaire, afin que Jésus l'aide à sauver des ténèbres de l'incroyance le plus possible d'âmes immortelles. » Son espoir d'apporter la lumière à ceux qui vivaient dans les ténèbres serait exaucé, mais d'une manière qu'elle ne pouvait pas prévoir tandis qu'elle voyageait vers la terre de mission qu'elle avait choisie.

En mer, dans des moments de solitude et de silence, alors que la joie et la peine se mêlaient dans son cœur, sœur Teresa (elle avait reçu le nom de Thérèse de Lisieux en entrant chez les sœurs de Lorette) recueillit ses sentiments dans un poème :


ADIEU

Je quitte ma chère maison
Et mon cher pays natal
Pour la chaleur du Bengale
Une région lointaine.

Je laisse derrière ceux que je connais
Renonçant à ma famille et à mon foyer,
En avant mon cœur me pousse
Pour servir mon Christ.

Au revoir, ô mère chérie
Au revoir vous tous
Une Puissance plus Grande me pousse
Vers l'Inde torride.

Le navire progresse lentement
Fendant les vagues de l'océan,
Tandis que je pose un dernier regard
Sur les chères rives d'Europe.

Debout sur le pont, brave,
Joyeuse et sereine, me voilà,
Heureuse, petite enfant
Nouvelle fiancée du Christ.

À la main une croix en fer
Sur laquelle est suspendu le Sauveur ;
Et offrant d'une âme fervente
Son douloureux sacrifice présent.

« Ô Dieu, recevez ce sacrifice
Comme signe de mon amour,
Venez en aide à Votre créature
Qu'elle glorifie Votre nom !

En retour, je ne Vous demande qu'une chose,
Ô notre Père très aimant :
Une âme donnez-moi, une au moins
Cette âme que Vous connaissez déjà. »

Pures comme la rosée d'été
De petites larmes chaudes
Silencieusement commencent à couler
Pour sceller et sanctifier
Le douloureux sacrifice offert maintenant.


Le 6 janvier 1929, après cinq semaines de voyage, sœur Teresa arriva à Calcutta. Dans une lettre à ses amis de Skopje, elle livrait ses premières impressions sur la ville qui allait devenir inséparable de son nom :

Le 6 janvier au matin, nous sommes passées de la mer au Gange, aussi appelé « fleuve sacré ». Cet itinéraire nous a permis d'avoir un bon aperçu de notre nouvelle patrie, le Bengale. La nature est merveilleuse. À certains endroits il y a de belles petites maisons, mais pour le reste seulement des cabanes alignées sous les arbres. En voyant tout cela, nous avions le désir d'y pénétrer le plus tôt possible. Nous avons appris qu'ici les catholiques sont très peu nombreux. Lorsque notre bateau a accosté nous avons chanté le « Te Deum » dans nos cœurs. Nos sœurs indiennes nous attendaient là et c'est avec elles, dans une joie indescriptible, que nous avons foulé pour la première fois le sol du Bengale.
Dans la chapelle du couvent, nous avons d'abord remercié notre cher Sauveur pour cette grande grâce de nous avoir amenées si sûrement jusqu'à ce but tant désiré. Nous resterons ici une semaine puis repartirons pour Darjeeling, où nous resterons pendant notre noviciat.
Priez beaucoup pour nous afin que nous puissions être de bonnes et courageuses missionnaires.




Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.
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Message par Lumen Sam 23 Sep 2023 - 14:00

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 2 - La consécration à Dieu


Podcast


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Texte de l'audio

Peu après son arrivée à Calcutta, sœur Teresa fut envoyée à Darjeeling pour la suite de sa formation. En mai, elle commença son noviciat, période d'initiation à la vie religieuse d'une durée de deux ans qui précède la première profession des vœux. La première année mettait l'accent sur la formation spirituelle de la novice, en se concentrant sur la prière et la spiritualité de l'ordre, tandis que la deuxième insistait sur la mission de l'Institut et prévoyait un apprentissage de ses travaux apostoliques. Ayant achevé sa formation, elle prononça ses premiers vœux le 25 mai 1931, promettant de vivre dans la pauvreté, la chasteté et l'obéissance, et de se dévouer avec un soin particulier à l'instruction des jeunes. Ce fut pour elle une joie immense : son désir de se consacrer à Dieu devenait réalité. Elle confia à une amie :

Si tu savais combien je suis heureuse, en tant que petite épouse de Jésus. Je ne pourrais envier personne, pas même ceux qui jouissent d'un bonheur en apparence parfait dans le monde, parce que moi, je goûte un bonheur complet, même lorsque j'endure une souffrance pour mon Époux bien-aimé.

Après avoir prononcé ses vœux, sœur Teresa fut envoyée dans la communauté de Lorette à Calcutta, afin d'enseigner dans l'école de filles Bengali Medium* de St. Mary. La jeune religieuse se lança avec ardeur dans cette nouvelle mission, qu'elle conserverait (avec une seule interruption de six mois) jusqu'en 1948, année où elle quitta les sœurs de Lorette pour fonder les Missionnaires de la Charité. Dans une lettre au magazine catholique de sa ville natale, elle décrit combien sa mission au service des autres, avec toutes ses difficultés, était pour elle une source de joie véritable, puisqu'elle lui donnait l'occasion d'imiter Jésus et de vivre en union avec Lui :

La chaleur de l'Inde est tout simplement torride. Lorsque je marche, il me semble qu'il y a un feu sous mes pieds dont mon corps brûle tout entier. Dans les moments les plus difficiles, je me console à la pensée que cela sauve des âmes et que mon cher Jésus a souffert bien plus pour elles. […] La vie d'une missionnaire n'est pas semée de roses, mais plutôt d'épines ; malgré tout, c'est une vie pleine de bonheur et de joie lorsqu'elle pense qu'elle accomplit le même travail que Jésus lorsqu'Il était sur terre, et qu'elle accomplit le commandement de Jésus : « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples. »

Après neuf années passées dans l'ordre de Lorette, sœur Teresa approchait un moment très important de sa vie : elle allait prononcer ses vœux perpétuels. Ses supérieures et compagnes connaissaient déjà son esprit d'oraison, sa compassion, sa charité et son zèle ; elles appréciaient aussi son grand sens de l'humour et ses talents naturels d'organisation et de direction. Dans tout ce qu'elle entreprenait, elle montrait une présence d'esprit peu commune et faisait preuve de bon sens et de courage, comme le jour où elle chassa un taureau sur la route afin de protéger ses élèves ou encore la nuit où elle mit en fuite des voleurs qui s'étaient introduits dans le couvent.

Mais ni ses compagnes ni ses élèves n'avaient réellement conscience des profondeurs spirituelles remarquables que cette religieuse, travailleuse et enjouée, avait atteintes tout en accomplissant ses tâches quotidiennes. Elle ne confiait sa profonde union avec Jésus, source de sa fécondité spirituelle et apostolique, qu'à ses confesseurs. Elle faisait de même rarement allusion à ses souffrances, et la joie dont elle rayonnait masquait efficacement ses épreuves.





Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.


Dernière édition par Lumen le Dim 24 Sep 2023 - 16:03, édité 1 fois
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Message par Lumen Dim 24 Sep 2023 - 15:56

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Jour 3 - « Les ténèbres » comme compagnes


Podcast





Texte de l'audio

Dans une lettre au père jésuite Franjo Jambrekovic, son ancien confesseur à Skopje, Teresa révélait le secret de l'action puissante de Dieu sur son âme :

Cher Père en Jésus,
Grand merci pour votre lettre – Je ne m'y attendais vraiment pas – Je suis désolée de ne pas vous avoir écrit plus tôt.

Je viens de recevoir la lettre de la Révérende Mère Générale où elle m'accorde la permission de prononcer mes vœux perpétuels. Ce sera le 24 mai 1937. Quelle grâce immense ! Je ne peux vraiment pas remercier Dieu assez de tout ce qu'Il a fait pour moi. Sienne pour toute éternité ! Maintenant je me réjouis de tout mon cœur d'avoir porté ma croix avec Jésus dans la joie 10. Il y a eu des souffrances – il y a eu des moments où mes yeux étaient remplis de larmes – mais Dieu soit loué pour tout. Jésus et moi avons été amis jusqu'à présent, priez pour qu'Il m'accorde la grâce de la persévérance. Ce mois-ci j'entame mes trois mois de troisième an. Il y aura là amplement [à offrir] à Jésus et aux âmes – mais je suis si heureuse. Avant les croix me faisaient peur – j'avais la chair de poule à l'idée de souffrir – mais maintenant j'embrasse la souffrance avant même qu'elle n'arrive, et ainsi Jésus et moi vivons dans l'amour.

Ne croyez pas que ma vie spirituelle soit semée de roses – c'est la fleur que je ne trouve presque jamais sur mon chemin. Bien au contraire, j'ai le plus souvent les « Ténèbres » pour compagnes. Et lorsque la nuit se fait très dense – et qu'il me semble que je vais finir en enfer alors je m'offre simplement à Jésus. S'Il veut que j'y aille – je suis prête – mais seulement à condition que cela Le rende vraiment heureux. J'ai besoin de beaucoup de grâce, de beaucoup de la force du Christ pour persévérer dans la confiance, dans cet amour aveugle qui ne conduit qu'à Jésus Crucifié. Mais je suis heureuse – oui, plus heureuse que jamais. Et je ne voudrais à aucun prix renoncer à mes souffrances. Mais ne croyez pas, cependant, que je ne fais que souffrir. Oh non – je ris plus que je ne souffre – et certains en ont même conclu que je suis l'épouse gâtée de Jésus, qui vit avec Jésus à Nazareth loin du Calvaire. [. ] Priez, priez beaucoup pour moi j'ai vraiment besoin de Son amour.

Je suis désolée d'être aussi bavarde – mais j'ignore moi-même comment [ceci est arrivé] – Jésus le voulait certainement – afin que vous priiez un petit peu plus pour votre missionnaire. [...]

Maman écrit très régulièrement – en vérité elle me donne la force de souffrir dans la joie. Mon départ a réellement été le début de sa vie surnaturelle. Quand elle ira à Jésus, Il la recevra certainement avec une grande joie. Mon frère et ma sœur sont encore ensemble – ils ont une belle vie ensemble.

Vous êtes sûrement très occupé pour penser à écrire des lettres. Mais je vous supplie d'une chose : priez toujours pour moi. Pour cela vous n'avez pas besoin de temps particulier – puisque notre travail est notre prière [...]
Il y a quelques jours j'ai bien ri – quand je me suis rappelé certains incidents de Letnica. Vraiment, comme j'étais orgueilleuse à l'époque. Je ne suis toujours pas humble même aujourd'hui – mais au moins je désire le devenir – et les humiliations sont mes douceurs les plus douces. [...]

Je dois y aller – L'Inde est brûlante comme l'enfer – mais ses âmes sont belles et précieuses parce que le Sang du Christ est sur elles comme une rosée.
Je vous envoie mes cordiales salutations et j'implore votre bénédiction et vos prières.

Vôtre en Jésus, Sœur M. Teresa, I.B.V.M.
[Institut de la Bienheureuse Vierge Marie] 12

Cette lettre à son confesseur de Skopje est la première où sœur Teresa évoque les « ténèbres ». Il est difficile de savoir précisément ce que ce mot désignait pour elle à l'époque, mais par la suite il signifierait une profonde souffrance intérieure, une absence de consolations sensibles, une sécheresse spirituelle, une apparente absence de Dieu dans sa vie et, en même temps, un douloureux désir de Lui.

Il ressort clairement de sa brève description que, la plupart du temps, elle ne jouissait pas de la lumière et de la consolation de la présence sensible de Dieu, mais plutôt qu'elle s'efforçait de vivre par la foi, se livrant avec amour et confiance au bon plaisir de Dieu. Elle avait tant progressé dans la voie de cet amour qu'elle était capable de dépasser sa peur de souffrir : « Maintenant j'embrasse la souffrance avant même qu'elle n'arrive, et ainsi Jésus et moi vivons dans l'amour. »

Les ténèbres intérieures font partie intégrante de la tradition mystique catholique. En réalité, elles furent une expérience commune à de nombreux saints qui connurent ce que le mystique espagnol carme saint Jean de la Croix* appelait la « nuit obscure ». Ce maître spirituel employait ce terme très juste pour désigner le douloureux processus de purification qui précède l'union à Dieu et qui s'accomplit en deux étapes : la « nuit des sens » et la « nuit de l'esprit ».

Dans la première, l'individu est affranchi de l'attachement aux satisfactions des sens et conduit à la prière contemplative. Alors que Dieu lui communique Sa lumière et Son amour, l'âme, dans son imperfection, est incapable de les recevoir et les perçoit comme obscurité, douleur, sécheresse et vide. Même si ce vide et cette absence de Dieu ne sont qu'apparents, ils sont une grande source de souffrance. Mais si cet état est bien la « nuit des sens » et non le fruit de la médiocrité, de la paresse ou de la maladie, l'individu continue à accomplir ses devoirs avec fidélité et générosité, sans abattement, inquiétude égocentrique ou désordre émotionnel. Même s'il n'éprouve plus de consolation, l'individu est animé d'un formidable désir de Dieu et il croît en amour, humilité, patience et autres vertus.

Après avoir traversé cette première nuit, il peut être entraîné par Dieu dans la « nuit de l'esprit » pour qu'y soient extirpées les racines les plus profondes de ses imperfections. Cette purification s'accompagne d'un état d'extrême aridité où il se sent rejeté et abandonné par Dieu. L'expérience peut être d'une intensité telle que l'individu se voit sur le chemin de la perdition éternelle, et elle est d'autant plus déchirante que l'individu ne désire que Dieu et Lui voue un amour immense tout en étant incapable de s'en apercevoir. Les vertus de foi, d'espérance et de charité sont rudement mises à l'épreuve. La prière devient difficile, presque impossible ; les conseils spirituels sont pratiquement vains ; et diverses afflictions extérieures peuvent venir s'ajouter à cette souffrance. Grâce à cette douloureuse purification, le disciple atteint un détachement absolu de toutes les choses créées et un haut degré d'union avec le Christ ; il devient un bon instrument entre Ses mains et il Le sert d'un cœur pur et désintéressé.

Il n'est pas surprenant que sœur Teresa, qui était déjà une âme exceptionnelle, ait été purifiée dans le « creuset » de ces souffrances mystiques. En choisissant d'affronter ce tourment avec confiance, abandon et un désir inébranlable de plaire à Dieu, tout en faisant preuve d'une fidélité remarquable dans ses devoirs religieux, elle esquissait déjà le modèle de ce qui serait sa réponse lors d'une épreuve intime plus sévère encore.





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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

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Message par Lumen Lun 25 Sep 2023 - 13:09

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Jour 4 - Sienne pour l'éternité


Podcast





Texte de l'audio

Après trois mois de prière et de réflexion ferventes pendant son troisième an, la date tant attendue dont elle avait parlé au père Jambrekovic arriva. Le 24 mai 1937, le cœur joyeux et gonflé de reconnaissance, sœur Teresa s'approcha de l'autel de Dieu pour prononcer son « oui » définitif, se donnant à Jésus dans un amour sponsal pour le restant de ses jours. La cérémonie, qui se déroula dans la chapelle du couvent de Darjeeling, fut célébrée par Mgr Ferdinand Périer, s.j. Suivant la coutume de Lorette, elle serait désormais appelée « Mère Teresa ». En dehors de sa joie manifeste à l'occasion de ses vœux définitifs, elle n'avait rien d'extraordinaire qui aurait pu attirer l'attention de l'archevêque ou de quiconque. Par bonheur, une autre lettre au père Jambrekovic conserve la trace de ses sentiments :

Cher Père en Jésus,
Les fêtes de Noël approchent – au moment où cette lettre vous parviendra – nous serons tous dans la joie de l'Enfant Jésus. C'est pourquoi je vous envoie mes vœux sincères. Puisse Dieu bien-aimé vous donner d'accomplir beaucoup pour Lui et pour les âmes. Priez pour qu'il en soit de même pour votre missionnaire.
Vous savez certainement que j'ai prononcé mes vœux définitifs. Je pensais aussi à vous ce jour-là ; si vous saviez comme j'étais heureuse de pouvoir, de ma propre volonté, embrasser mon propre sacrifice. Sienne à présent, et pour toute éternité ! Vous ne pouvez certainement pas imaginer l'ancienne Gon‡a, aujourd'hui épouse de Jésus. Mais Il a toujours été d'une bonté si infinie avec moi – comme s'Il voulait s'assurer la possession exclusive de mon cœur. Une fois encore, je vous remercie sincèrement de tout ce que vous avez fait pour moi.

Sœur Gabriela est là. Elle accomplit un beau travail pour Jésus – le plus important, c'est qu'elle sait souffrir et en même temps rire. C'est le plus important – elle souffre et elle rit. Elle m'aide beaucoup – de bien des manières sinon seule je faillirais sûrement quelque part. Elle est toujours prête à m'aider et je suis si mauvaise que je me sers de sa bonté.

Sœur Bernard prononce ses vœux le 23 janvier 1938. Dieu soit loué maintenant tout va bien à nouveau – Jésus l'a certainement choisie pour quelque chose de spécial, puisqu'Il lui a envoyé tant de souffrances. Et c'est une vraie héroïne, elle endure tout courageusement avec le sourire. [...]

Si nous voulons le Bengale pour le Christ nous devons payer par de nombreux sacrifices – Maintenant je me réjouis vraiment quand quelque chose ne va pas comme je le voudrais – parce que je vois qu'Il veut que nous Lui fassions confiance – c'est pourquoi quand nous perdons, louons Dieu comme si nous avions tout.
Maman vous a peut-être écrit. Elle est avec mon frère maintenant. Ils sont si heureux. Il ne leur manque qu'une seule chose – et c'est leur Gonxha. Mais Dieu soit loué, Maman a de nouveau l'église tout près et elle peut parler albanais. Ça la rend tellement heureuse. Ma sœur est devenue responsable de la confrérie Notre-Dame pour les filles du lycée. J'espère qu'elle fera beaucoup pour Jésus.

Vous voulez sûrement aussi de mes nouvelles. Une chose : priez beaucoup pour moi – j'en ai plus que jamais besoin. Je veux seulement être toute à Jésus – en vérité et pas seulement par le nom ou l'habit. Souvent les choses s'inversent – et mon très révérend « Moi » prend la place la plus importante. Toujours la même Gonxha orgueilleuse. Une seule chose est différente – mon amour pour Jésus – je donnerais tout, jusqu'à ma vie, pour Lui.
Cela sonne bien mais ce n'est pas si facile dans la réalité. Et c'est justement ce que je veux, que ce ne soit pas facile. Vous souvenez-vous de ce que vous m'avez dit un jour à Skopje : « Gonxha, tu veux boire le calice jusqu'à la lie » Je ne sais pas si je pensais alors comme aujourd'hui, mais aujourd'hui oui, et cela avec joie, sans même une larme. [...] Ce n'est pas si facile quand il faut être debout du matin au soir. Mais malgré tout, tout est pour Jésus ; et comme ça tout est beau, même si c'est difficile.

J'ai terriblement sommeil ce soir, alors pardonnez-moi d'écrire comme cela – mais si je ne termine pas ce soir, demain il sera trop tard. S'il vous plaît saluez chaleureusement le Père Vizjak – aujourd'hui je lui ai envoyé quelques livres.

Priez toujours beaucoup pour moi
Fidèlement en Jésus S.M. Teresa, I.B.V.M.16

Dans la mesure où Mère Teresa aspirait à une complète union avec le Christ, qui avait souffert sur la Croix, elle (Sa petite épouse) ne pouvait faire autrement qu'être unie à Lui dans Sa souffrance. Puisqu'elle ne pouvait pas supprimer Sa douleur, elle serait là, sur la Croix pour ainsi dire, avec Lui. Ayant choisi de partager le sort de son Bien-Aimé, elle accueillait avec joie les croix qui accompagnaient le don permanent qu'elle faisait d'elle-même.

Son défi quotidien pour s'efforcer de surmonter ses défauts faisait aussi partie de la croix de Mère Teresa. Elle confiait à son ancien confesseur son combat pour dominer son orgueil ; pourtant, même si elle n'en avait pas conscience, elle était déjà sortie victorieuse de bien des batailles. Alors qu'elle fustigeait « la même Gonxha orgueilleuse », d'autres étaient impressionnés par son humilité. La sœur Gabrielle, une de ses amies d'enfance à Skopje et désormais sa compagne dans l'ordre de Lorette, écrivit au père Jambrekovic le même jour :


Je crois que Jésus aime beaucoup sœur Teresa. Nous habitons la même maison. J'ai remarqué qu'elle s'efforce chaque jour de plaire à Jésus en tout. Elle a beaucoup à faire, mais elle ne s'épargne pas. Elle est très humble. Il lui en a beaucoup coûté pour cela, mais je crois que Dieu l'a choisie pour de grandes choses. Il est vrai que ses actes sont tout simples, mais la perfection avec laquelle elle les accomplit est précisément ce que Jésus attend de nous.

Mère Teresa s'efforçait en effet de « boire le calice jusqu'à la lie » en vivant son engagement « d'être seulement toute à Jésus ». Comme l'affirma une autre sœur de sa communauté : « Elle était très, très amoureuse de Dieu Tout-Puissant. »



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« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.
Lumen
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Message par Lumen Mar 26 Sep 2023 - 13:14

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Jour 5 - Donner de la joie


Podcast





Texte de l'audio

Après ses vœux définitifs, Mère Teresa reprit ses fonctions à St. Mary avec l'enthousiasme qui la caractérisait. Elle retourna à l'enseignement et aux activités quotidiennes d'une sœur de Lorette. Une de ses compagnes remarqua à son sujet : « Elle était très travailleuse. Très. À temps pour ceci, à temps pour cela. Elle ne voulait jamais se dérober à rien, elle était toujours prête. »

Le dimanche, elle visitait les pauvres dans les bidonvilles. Cet apostolat, qu'elle avait elle-même choisi, la marqua profondément :


Chaque dimanche je visite les pauvres dans les bidonvilles de Calcutta. Je ne peux pas les aider, car je n'ai rien, mais j'y vais pour leur donner de la joie. La dernière fois, une vingtaine de petits attendaient leur « Ma » avec impatience. Quand ils m'ont vue, ils ont couru à ma rencontre, même en sautillant à cloche-pied. Je suis entrée. Dans ce « para » – c'est comme ça qu'on appelle ici un groupe de maisons – vivaient douze familles. Chaque famille n'a qu'une seule pièce, de deux mètres de long sur un mètre et demi de large. La porte est tellement étroite que je pouvais à peine entrer, et le plafond tellement bas que je ne pouvais pas me tenir debout. [...] Je ne m'étonne plus à présent que mes pauvres petits aiment tant leur école et qu'ils soient si nombreux à souffrir de la tuberculose.

La pauvre mère [de la famille visitée] n'a même pas eu un seul mot pour se plaindre de sa pauvreté. Cela m'a fait beaucoup de peine, mais en même temps j'ai été très heureuse quand j'ai vu qu'ils étaient heureux de ma visite. À la fin, la mère m'a dit : « Oh, Ma, revenez nous voir ! Votre sourire a fait entrer le soleil dans cette maison ! »

À ses amis de Skopje, elle révéla la prière qu'elle murmurait dans son cœur en regagnant le couvent : « Ô Dieu, avec quelle facilité je les rends heureux ! Donnez-moi la force d'être toujours la lumière de leur vie et ainsi de les conduire à Vous ! » Elle n'imaginait pas que, moins de dix ans plus tard, sa prière serait exaucée : elle consacrerait non seulement ses heures de liberté mais toute son existence aux pauvres et, grâce à son amour et à sa compassion, deviendrait pour eux comme un phare.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

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Message par Lumen Mer 27 Sep 2023 - 11:35

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Jour 6 - Le vœu secret de Mère Teresa


Podcast





Texte de l'audio

Dans les années qui suivirent ses vœux définitifs, l'amour passionné de Mère Teresa pour Jésus la poussa encore à chercher des voies nouvelles et secrètes pour exprimer cet amour. La plus saisissante fut le vœu privé exceptionnel qu'elle prononça en avril 1942 : « J'ai fait le vœu à Dieu, sous [peine de] péché mortel, de donner à Dieu tout ce qu'Il pourrait demander, de “ne rien Lui refuser”. » Dieu avait attisé en elle un amour toujours plus intense qui l'incita à cette offrande magnanime. Elle n'en donna la raison que plus tard : « Je voulais offrir à Dieu quelque chose de très beau », « sans réserve ». Ce vœu, pure folie d'amour, manifestait le désir de Mère Teresa de « boire le calice jusqu'à la lie » en se résolvant à dire « oui » à Dieu en toutes circonstances.

Ce vœu privé était un des plus grands secrets de Mère Teresa. Personne d'autre que son confesseur, dont elle sollicita le conseil et la permission en cette occasion, n'était au courant. Connaissant bien la profondeur de sa vie spirituelle, son confesseur en conclut que sa demande audacieuse de prendre un tel engagement n'était pas le fruit d'un simple caprice et ne visait pas non plus un idéal dangereux ou impossible à atteindre. Elle se fondait au contraire sur la remarquable fidélité de Mère Teresa à ses engagements et sur son habitude déjà bien ancrée de toujours chercher à faire ce qui était le plus agréable à Dieu. Le fait que son confesseur lui ait permis de contracter une telle obligation témoigne de la confiance qu'il avait en sa maturité humaine et spirituelle.

Lorsque, dix-sept ans plus tard, Mère Teresa mentionna enfin ce vœu remarquable, elle en révéla l'importance :

« C'est cela qui cache tout en moi. » Ce vœu cachait en effet la profondeur de son amour pour Dieu, source de toutes ses actions, et en particulier son abandon inconditionnel à Sa volonté. Sa rencontre avec l'immensité de Son amour appelait une réponse, comme elle l'expliquerait plus tard :


Pourquoi devons-nous nous donner entièrement à Dieu ? Parce que Dieu S'est donné à nous. Si Dieu, qui ne nous doit rien, est prêt à nous offrir rien de moins que Lui-même, ne Lui répondrons-nous qu'avec une partie de nous-mêmes ? Se donner entièrement à Dieu est un moyen de recevoir Dieu Lui-même. Moi pour Dieu et Dieu pour moi. Je vis pour Dieu et renonce à moi-même, et ainsi j'incite Dieu à vivre pour moi. Donc pour posséder Dieu nous devons Lui permettre de posséder notre âme.

En embrassant cette nouvelle obligation, Mère Teresa aspirait à rendre amour pour amour de manière plus radicale encore. Un des paradoxes de l'amour authentique est que l'amant souhaite en toute liberté se lier irrévocablement à l'être aimé. C'est cette dimension mystérieuse de l'amour qui poussa Mère Teresa à sceller l'offrande absolue d'elle-même par un vœu et à exprimer ainsi de manière tangible son désir d'union totale avec son Bien-Aimé. Pour qui est moins avancé sur le chemin de l'amour, cet abandon complet, cette conformité parfaite à la volonté de Dieu peuvent apparaître comme une totale perte de liberté. Mais celui qui aime d'un amour véritable cherche à réaliser les désirs de l'être aimé, à répondre à ses attentes jusque dans les moindres détails. Aux yeux de Mère Teresa, le vœu était donc le moyen de renforcer le lien avec Celui qu'elle aimait et ainsi d'éprouver la vraie liberté que seul l'amour peut donner.

Mère Teresa avait certainement lu des informations sur la pratique des vœux privés dans la littérature religieuse de son époque. Le père jésuite irlandais William Doyle avait ainsi prononcé de nombreux vœux privés, car il s'était aperçu que cela l'aidait à tenir ses résolutions. Parmi ces vœux, il y en eut un qu'il fit en 1911 et qu'il renouvela quotidiennement jusqu'à obtenir de son confesseur l'autorisation de le transformer en vœu permanent : « Je fais délibérément ce vœu qui m'engage, sous peine de péché mortel, à ne refuser à Jésus aucun sacrifice si je vois clairement qu'Il me le demande. »

La sœur Benigne-Consolata Ferrero prononça également un certain nombre de vœux privés, notamment celui de tout faire par amour, le vœu d'abandon, le vœu de perfection et le vœu d'humilité. Au sujet de ce dernier, prononcé pour la première fois en 1903, elle écrivit : « Mon Jésus veut que je fasse le vœu d'humilité, qui consiste, m'a-t-il dit ce matin, à reconnaître que je ne puis rien sans l'aide de Dieu, et à désirer d'être méconnue, méprisée. Il m'a dit de faire tout ce qu'il m'avait demandé sans délai, ni retour sur moi-même [...]. »

Une édition de l'autobiographie de sainte Thérèse de Lisieux en circulation depuis 1927 contenait la bulle de canonisation de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, publiée par le pape Pie XI, qui déclarait : « Ayant conçu, par une prévenance du divin Esprit, le désir de mener une vie toute sainte, elle prit la ferme résolution de ne jamais refuser à Dieu rien de ce qu'il paraîtrait lui demander, et y demeura fidèle jusqu'à la mort. » Lire la promesse faite par sa sainte patronne, de même que les vœux privés du père Doyle et de la sœur Benigne-Consolata, inspira sans aucun doute Mère Teresa et l'incita à les imiter.

Sa conception et sa pratique des vœux furent aussi grandement influencées par sa culture d'origine. Élevée dans une famille profondément enracinée dans les traditions albanaises, elle connaissait la coutume hautement respectée et chérie de la besa (comme on disait dans sa langue maternelle) ou « parole d'honneur ». Parce que la besa exige une fidélité absolue à la parole donnée, elle prend un caractère quasi sacré, comme un serment ou un vœu ; elle ne peut pas être enfreinte, quitte à y laisser la vie. Mère Teresa expliquerait plus tard : « Ils [les Albanais] ont un mot, besa, qui signifie que même si vous avez tué mon père et que la police vous recherche, si je vous ai donné ma parole, et même si la police me tue, je ne révélerai pas votre nom 9. » À la lumière de son éducation, le vœu privé de Mère Teresa revêtait une gravité plus grande encore : elle était déterminée à être fidèle à la parole donnée à Dieu, fût-ce au prix de sa vie.




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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

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Message par Lumen Jeu 28 Sep 2023 - 15:21

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Jour 7 - Ne rien Lui refuser


Podcast





Texte de l'audio

Depuis près de onze ans, Mère Teresa vivait fidèlement son vœu d'obéissance. Fervente sœur de Lorette, elle croyait que ses supérieures religieuses représentaient le Christ et que par conséquent, en conformant sa volonté et son jugement aux leurs et en se soumettant à leurs ordres, c'était au Christ Lui- même qu'elle se soumettait. Même si elle s'efforçait de vivre parfaitement l'exigence du vœu d'obéissance, son brûlant désir de prouver son amour n'était pas encore satisfait. Elle voulait donner encore davantage ! Elle s'engagea donc par un vœu à « donner à Dieu tout ce qu'Il pourrait demander – à “ne rien Lui refuser” » – choisissant de devoir en répondre « sous peine de péché mortel ».

Elle savait bien que la conséquence d'un péché mortel était la fin de la vie de Dieu dans l'âme et finalement, en l'absence de repentir, la perte de Son amitié pour toute l'éternité. L'idée d'être séparée de Lui, même momentanément, par une seule offense lui était intolérable. Refuser quoi que ce soit à Celui qu'elle aimait était pour elle aussi douloureux que la condamnation éternelle. Elle décida donc de considérer même la plus petite faute volontaire, le moindre refus de se soumettre à Sa volonté, comme la pire des offenses. « Demandez à Jésus qu'Il ne me permette pas de Lui refuser quoi que ce soit, aussi petit que ce puisse être, devait-elle écrire par la suite à son directeur spirituel. J'aimerais mieux mourir. » Chaque étape de sa vie serait une nouvelle occasion de témoigner de sa fidélité à cette promesse.

Par son vœu, Mère Teresa cherchait une conformité intérieure parfaite à ce qui était le plus agréable à Dieu jusque dans les moindres détails. Ce vœu l'engageait donc aussi à discerner avec soin les signes les plus infimes de la volonté de Dieu et à Lui obéir. Cette attention habituelle et aimante au moment présent exigeait silence intérieur et recueillement.

« Dans le silence du cœur, Dieu parle », disait-elle souvent, avec d'autant plus de conviction qu'elle-même était constamment à l'écoute de Sa voix.

Mère Teresa ne craignait pas de prendre un engagement aussi grave, même s'il impliquait de renoncer à chaque instant à sa propre volonté. Elle savait que Dieu l'aimait et avait confiance dans le fait que ce qu'Il voudrait pour elle serait toujours l'expression de cet amour inépuisable, quand bien même Ses desseins seraient parfois difficiles, voire impossibles à déchiffrer. C'est pourquoi, même confrontée à des épreuves qui la dépassaient apparemment, l'expérience du passé, où jamais Dieu ne l'avait abandonnée, lui donnait l'assurance de pouvoir une nouvelle fois prendre ce risque. Seule cette certitude d'être aimée de manière inconditionnelle pouvait lui donner la confiance nécessaire pour s'abandonner à Dieu aussi complètement et sans réserve. « Sous peine de péché mortel » – c'était vraiment sans réserve.

La gravité de son engagement ne la rendait pas morose ni abattue. Au contraire, elle était « très drôle » et « s'amusait de tout ce qui se passait » 13. Sa joie ne tenait pas seulement à son caractère ; elle était plutôt le fruit de la « béatitude de la soumission » dans laquelle elle vivait. « Quand je vois quelqu'un de triste, expliquerait-elle, je me dis toujours qu'elle refuse quelque chose à Jésus. » C'est en donnant à Jésus tout ce qu'Il demandait qu'elle trouva une joie très durable et profonde ; en Lui donnant de la joie, elle trouva sa propre joie.


La gaieté est le signe d'une personne généreuse et mortifiée qui, oubliant toute chose, y compris elle-même, s'efforce de plaire à son Dieu par tout ce qu'elle fait pour les âmes. La gaieté est souvent un manteau qui cache une vie de sacrifice, d'union continuelle à Dieu, de ferveur et de générosité. Qui possède ce don de la gaieté atteint très souvent un haut degré de perfection. Car Dieu aime celui qui donne avec joie et Il prend tout contre Son cœur la religieuse qu'Il aime.

Le vœu secret de Mère Teresa touchait tous les aspects de sa vie quotidienne. Les moments ordinaires comme les moments exceptionnels devenaient des occasions d'accueillir Sa volonté et d'y répondre en faisant « quelque chose de beau pour Dieu ». Comme sa patronne, sainte Thérèse de Lisieux, Mère Teresa aspirait à « profiter de toutes les plus petites choses et […] [à] les faire par amour ». Plus tard, elle expliquerait à ses  sœurs :

Pour le bon Dieu rien n'est petit puisqu'Il est si grand et nous si petites – c'est pour cela qu'Il s'abaisse et prend la peine de faire ces petites choses pour nous – c'est pour nous donner une chance de Lui prouver notre amour. Parce qu'Il les fait, elles sont très grandes. Il ne peut rien faire de petit ; elles sont infinies. Oui, mes chères enfants, soyez fidèles dans les petites pratiques d'amour, de petits sacrifices – de petite mortification intérieure – de petites fidélités à la Règle, cela bâtira en vous une vie de sainteté – vous rendra semblables au Christ.

Elle répéterait encore : « Ne recherchez pas les grandes choses, faites seulement de petites choses avec un grand amour. [...] Plus la chose est petite, plus grand doit être notre amour 20. » Elle vivait ce principe dans tous ses actes, tout au long de chaque journée. Peu lui importait que telle tâche soit petite ou grande ; tout ce qu'elle faisait, était une occasion d'aimer.

Poussée par son vœu, Mère Teresa prit aussi l'habitude de répondre immédiatement aux exigences du moment présent. Tout ce qu'elle entreprenait se signalait par un fort désir d'agir sans délai – dès lors qu'elle était certaine de la volonté de Dieu pour elle. Cette promptitude à agir fut parfois mal interprétée, prise pour de l'impétuosité et de l'imprudence. Bien des années plus tard, cherchant à éclaircir un malentendu, elle expliquerait à Mgr Périer que son vœu privé prononcé des années auparavant était la raison cachée de sa hâte.


Je ne vous ai jamais dit la raison pour laquelle je veux agir immédiatement. – En 1942 – j'ai voulu offrir quelque chose à Jésus sans réserve. – Avec la permission de mon confesseur, j'ai fait le vœu à Dieu – sous peine de péché mortel – de donner à Dieu tout ce qu'Il pourrait demander – de « ne rien Lui refuser ». Depuis 17 années, j'essaie [d'être fidèle à ce vœu] – et c'est pour cette raison que je veux agir sans délai. – C'est à vous de m'en empêcher – et quand vous dites « non » je suis certaine que mon vœu est respecté – car alors je ne refuse pas ma soumission à Dieu – [.] Sur ce point – il n'y a jamais eu de doute dans mon âme – parce que je vous les ai toujours présentées [les épreuves spirituelles], au Père C.Van Exem et à vous – et à chaque fois votre « oui » ou votre « non » m'ont satisfaite comme étant la volonté de Dieu.



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Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

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Message par Lumen Ven 29 Sep 2023 - 14:12

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Jour 8 - Extraordinaire dans son sacrifice


Podcast





Texte de l'audio

En avril 1942, au moment où Mère Teresa prononça ce vœu remarquable, la participation de l'Inde à la Seconde Guerre mondiale bouleversait la vie de sa communauté et de l'école ; sa décision de ne rien refuser à Dieu allait être mise à l'épreuve. L'armée britannique réquisitionna l'école St. Mary pour y installer un hôpital militaire et toutes les sœurs et les pensionnaires durent donc quitter Calcutta. La section anglaise de l'école fut envoyée à Simla, tandis que la section bengali, qui comptait une centaine de pensionnaires, fut évacuée à Morapai. Quelques mois plus tard, la section bengali regagna Calcutta et la scolarité reprit dans des locaux loués jusqu'en 1946. Une des pensionnaires se souvient du rôle décisif joué par Mère Teresa dans ces années difficiles :

À cette époque, notre situation financière était très mauvaise. Les sœurs de Lorette prenaient soin de nous. Nous dépendions d'elles. Mère nous aidait pour les études. Elle faisait beaucoup de choses pour les élèves. Quand il n'y a plus eu de place au 15 Convent Road ni pour dormir ni pour étudier, elle s'est mise à chercher d'autres endroits. Après cela, elle a trouvé un endroit au 14 Canal Street. Le bâtiment comprenait quatre grandes pièces et une entrée. Elle a loué ces pièces. Chaque matin, elle y allait avec les élèves. Elles y restaient toute la journée, à se baigner, à étudier, et elles y passaient toute la journée. Le soir, dès la fin des cours, Mère nous ramenait à St. Mary [sur Convent Road].

Le nombre de religieuses s'occupant des pensionnaires fut réduit et la plupart des tâches pratiques concernant la gestion de l'établissement retombèrent sur Mère Teresa, en plus des fonctions d'enseignement et de surveillance qui l'accaparaient déjà.

Après avoir assumé ces responsabilités pendant quelques mois, elle tomba gravement malade. En septembre 1942, un missionnaire croate au Bengale écrivait : « Mère Teresa a été très malade et il n'y avait guère d'espoir qu'elle s'en sorte ; mais la voilà à nouveau sur pied et qui travaille comme dix. » Une de ses élèves enrichit cette description : « Pendant la Seconde Guerre mondiale, il n'y avait pas de professeur pour les classes 4 à 10. Mère a pris toutes les classes et nous a occupées en permanence pour nous faire oublier et surmonter notre peur. »

À ces épreuves s'ajouta la famine du Bengale en 1942-1943, qui fit au moins deux millions de victimes. Lorsque les sœurs et les élèves commencèrent à souffrir de la disette, Mère Teresa, qui avait promis de ne rien refuser à Dieu, se sentit confiante : Dieu, à son tour, ne lui refuserait rien. Une de ses anciennes élèves se souvient : « Un jour, il ne restait plus rien à manger. À huit heures du matin, Mère [Teresa] nous a dit : “Je sors, les enfants, restez dans la chapelle et priez.” À quatre heures de l'après-midi, le garde-manger était rempli de différentes sortes de légumes. Nous n'en croyions pas nos yeux. »

En 1944, Mère Teresa fut nommée à la fois directrice de St. Mary et supérieure de facto des Filles de Sainte-Anne (congrégation bengali affiliée à Lorette). Elle accueillit ces nouvelles responsabilités comme venant de la main de Dieu. Efficace et exigeante dans l'accomplissement de ses fonctions, elle n'était cependant pas plus sévère avec les autres qu'avec elle-même.

Son exemple était une source d'inspiration pour son entourage. Une de ses sœurs remarqua : « C'est un être totalement désintéressé. Elle est extraordinaire dans son sacrifice. Elle peut tout faire par amour de Dieu, endurer n'importe quelle humiliation ou souffrance. »

Dans son empressement à répondre à toute manifestation de la volonté de Dieu par un « oui » enthousiaste, Mère Teresa se mit parfois dans des situations très périlleuses. En août 1946, un conflit éclata entre hindous et musulmans à Calcutta, donnant lieu à un déchaînement de violence. La « grande tuerie », comme on l'appellerait par la suite, laissa cinq mille morts dans les rues et au moins dix fois plus de blessés. Dans la ville, tout s'arrêta, notamment l'approvisionnement en denrées alimentaires. Poussée par les besoins de ses élèves, Mère Teresa décida de quitter la sécurité des murs du couvent en quête de nourriture.


Je suis sortie de St. Mary à Entally. J'avais trois cents élèves dans le pensionnat et nous n'avions rien à manger. Nous n'étions pas censées sortir dans la rue, mais je l'ai fait quand même. Alors j'ai vu les cadavres dans les rues, poignardés, meurtris, allongés là dans des positions étranges, dans leur sang déjà sec. Nous avions été en sécurité derrière nos murs. Nous savions qu'il y avait eu des émeutes. Des gens avaient sauté par-dessus nos murs, d'abord un hindou, puis un musulman. [. ] Nous les avions accueillis l'un après l'autre et nous les avions aidés à s'échapper sains et saufs. Quand je suis sortie dans la rue, c'est alors seulement que j'ai vu la mort qui était à leurs trousses. Un camion plein de soldats m'a arrêtée et m'a dit que je ne devrais pas être dans la rue. Personne ne doit sortir, m'ont-ils dit. Je leur ai répondu qu'il fallait que je prenne le risque de sortir ; j'avais trois cents élèves sans rien à manger. Les soldats avaient du riz et ils m'ont reconduite à l'école et ont déchargé des sacs de riz.

Ce n'étaient pas les supérieures de Mère Teresa qui exigeaient ou attendaient d'elle qu'elle mît sa vie en danger. Sa responsabilité envers les fillettes dont elle avait la charge ne l'obligeait pas non plus à affronter les rues d'une ville ensanglantée. En fait, elle avait choisi d'y aller. Peut-être avait-elle ressenti au tréfonds de son cœur l'appel de Celui à qui elle avait promis de donner tout ce qu'Il pourrait demander. Elle ne refuserait pas ! Elle s'en remit à Son intervention providentielle et sa confiance fut récompensée. Il y eut sans doute bien des moments où sa fidélité à son vœu privé fut mise à l'épreuve, mais, de chaque nouveau « oui », elle ressortait plus intimement unie au Seigneur à qui elle était prête à donner « jusqu'à [sa] vie ».


Mère Teresa garda toujours une conscience aiguë de sa propre faiblesse, de ses limites, de sa pauvreté. Seule l'aide de Dieu, Sa grâce inaltérable, lui permettaient une fidélité continuelle. Comme elle l'expliquerait plus tard, elle ne savait que trop bien que « nous pouvons refuser au Christ comme nous refusons aux autres : Je ne Vous donnerai pas mes mains pour travailler, mes yeux pour voir, mes pieds pour marcher, mon esprit pour étudier, mon cœur pour aimer. Vous frappez à la porte mais je n'ouvrirai pas. Je ne Vous donnerai pas la clé de mon cœur ». C'est pourquoi Mère Teresa demanderait toujours aux autres le soutien de la prière.

Le vœu de Mère Teresa était une préparation providentielle pour la mission qui l'attendait. L'engagement qu'elle prit de « ne rien Lui refuser » exprimait sa ferme résolution de ne poser aucune limite aux plans de Dieu sur elle. Jésus, de Son côté, la prit au mot. Quatre ans plus tard, Mère Teresa recevrait un nouvel appel de Jésus qui ferait écho au vœu qu'elle- même avait prononcé.




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« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.
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Message par Lumen Sam 30 Sep 2023 - 13:21

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 9 - Apaiser la soif de Jésus


Podcast





Texte de l'audio

En septembre 1946, Mère Teresa, alors âgée de trente-six ans, fut envoyée pour sa retraite annuelle et un repos bien nécessaire au couvent de Lorette à Darjeeling, ville nichée dans les contreforts de l'Himalaya, à quelque six cent cinquante kilomètres au nord de Calcutta. Pendant son voyage en train, le mardi 10 septembre 1946, elle vécut une rencontre mystique décisive avec le Christ. Même si elle persista à laisser les détails derrière un voile de silence, elle révélerait plus tard :

[C'] était un appel dans ma vocation. C'était un second appel. C'était une vocation à renoncer même à Lorette où j'étais très heureuse et à sortir dans la rue pour servir les plus pauvres des pauvres. […] C'est dans ce train que j'ai entendu l'appel à tout quitter pour Le suivre dans les bidonvilles – pour Le servir dans les plus pauvres des pauvres. [...] Je savais que c'était Sa volonté et que je devais Le suivre. Il n'y avait aucun doute que ce serait Son œuvre.

Mère Teresa considérait ce jour, plus tard célébré sous le nom de « jour de l'inspiration », comme la véritable date de naissance des Missionnaires de la Charité. Dans le registre contenant les données personnelles de celles qui entrent dans la congrégation, elle écrivit sous son propre nom : « Entrée dans la Congrégation : 10 septembre 1946. » Comme elle le dirait à ses sœurs vers la fin de sa vie :

C'est dans la grâce puissante de la Lumière et de l'Amour Divins reçue par Mère pendant ce voyage en train vers Darjeeling le 10 septembre 1946 que les M.C. [Missionnaires de la Charité] commencent – dans les profondeurs du désir infini de Dieu d'aimer et d'être aimé.

Elle expliquait encore :

C'est en ce jour de 1946 dans le train pour Darjeeling que Dieu m'a donné « l'appel dans un appel » à apaiser la soif de Jésus en Le servant dans les plus pauvres des pauvres.

Jusqu'à la fin de sa vie, Mère Teresa insista beaucoup sur le fait que la principale raison d'être de la congrégation qu'elle avait fondée était d'apaiser la soif de Jésus. Dans la première version des Règles (rédigées plusieurs mois après sa rencontre dans le train), qui restent pour l'essentiel inchangées jusqu'à ce jour, elle définissait ainsi l'objectif de la nouvelle congrégation : « Le But Général des Missionnaires de la Charité est d'apaiser la soif de Jésus-Christ sur la Croix, soif d'amour et des âmes. »

Que l'objectif de la congrégation soit « d'apaiser la soif de Jésus-Christ sur la Croix » nous indique que son expérience mystique se déroula dans le contexte du Calvaire, au moment où Jésus, mourant sur la Croix, s'écria : « J'ai soif. » Cette citation de l'Écriture tenait lieu pour Mère Teresa de résumé et de rappel de son appel. Instruisant ses sœurs, elle expliquerait :


« J'ai soif », dit Jésus sur la Croix au moment où Il était privé de toute consolation, mourant dans une Pauvreté absolue, abandonné de tous, méprisé et brisé dans Sa chair et dans Son âme. Il parla de Sa soif – non pas d'eau – mais d'amour, de sacrifice.

Jésus est Dieu : donc Son amour, Sa soif, sont infinis. Notre but est d'étancher cette soif infinie d'un Dieu fait homme. Tout comme les anges en adoration au Ciel ne cessent de chanter les louanges de Dieu, les sœurs, pratiquant les quatre vœux de Pauvreté Absolue, de Chasteté, d'Obéissance et de Charité envers les pauvres, ne cessent, par leur amour et l'amour des âmes qu'elles amènent à Lui, de désaltérer le Dieu assoiffé.

l y avait bien plus derrière cette explication qu'elle n'en révéla jamais. Mais à travers ses paroles et son exemple, ses sœurs saisissaient le sens de la grâce qu'elle avait reçue ce jour-là.

Mère Teresa savait qu'elle ne pourrait accomplir sa mission qu'en union avec Marie, celle qui, la première, avait entendu le cri de soif de Jésus. Elle exhortait ainsi ses sœurs :


Restons toujours avec Marie notre Mère sur le Calvaire près de Jésus crucifié 6, avec notre calice formé des quatre vœux, et remplissons-le de l'amour de l'abnégation, d'un pur amour, toujours levé près de Son Cœur souffrant, pour qu'Il soit heureux d'accepter notre amour.

La soif – besoin physique qui réclame d'être satisfait, désir douloureux de ce qui est absent – en vint à symboliser à ses yeux certaines facettes de l'amour de Dieu pour chaque personne. Quelques années avant sa mort, elle rappellerait aux membres de sa congrégation :

Jésus veut que je vous dise encore [...] combien est grand l'amour qu'Il porte à chacun de vous – au-delà de tout ce que vous pouvez imaginer. […] Non seulement Il vous aime, plus encore – Il vous désire ardemment. Vous Lui manquez lorsque vous n'approchez pas [de Lui]. Il a soif de vous. Il vous aime toujours, même lorsque vous ne vous en sentez pas dignes. […] Pour moi c'est si clair – tout chez les MC [Missionnaires de la Charité] n'existe que pour désaltérer Jésus. Ses mots sur les murs de toutes les chapelles MC, ils ne sont pas seulement du passé, ils sont vivants ici et maintenant, ils s'adressent à vous. Le croyez-vous ? […] Pourquoi Jésus dit-il : « J'ai soif » ?

Qu'est-ce que cela signifie ? Quelque chose de tellement difficile à expliquer avec des mots – […] En disant « J'ai soif », Jésus dit quelque chose de beaucoup plus profond que simplement « Je vous aime ». Tant que vous ne savez pas tout au fond de vous que Jésus a soif de vous – vous n'avez pas la moindre idée de ce qu'Il veut être pour vous. Ni de qui Il veut que vous soyez pour Lui.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.
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Message par Lumen Dim 1 Oct 2023 - 18:03

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Jour 10 - Viens, sois Ma lumière


Podcast





Texte de l'audio

Ce profond mystère de la soif d'amour et des âmes de Dieu s'imprima dans son cœur pendant ce voyage vers Darjeeling et elle fut appelée à le révéler aux plus pauvres des pauvres. Dans les premières Règles, elle définissait cette mission singulière :

Le But Particulier est de porter le Christ dans les maisons et les rues des bidonvilles, parmi les malades, les mourants, les mendiants et les petits enfants des rues. Les malades seront soignés autant que possible dans leurs pauvres maisons. Les petits enfants auront une école dans les bidonvilles. Les mendiants seront recherchés et visités dans leurs trous à l'extérieur de la ville ou dans les rues.

Par la suite, elle préciserait et élargirait son texte : « Notre mission spécifique est de travailler au salut et à la sanctification des plus pauvres des pauvres, non seulement dans les bidonvilles, mais aussi dans le monde entier, où qu'ils soient. » Son amour se donnait tout particulièrement aux pauvres et aux plus souffrants. Elle savait que seul l'amour, un amour qui a Dieu comme origine et comme fin, apporterait sens et bonheur à leur existence. Tel le bon Samaritain 10, elle était résolue, en se mettant immédiatement et efficacement au service des pauvres, à leur rendre l'amour de Dieu concret dans les situations désespérées qu'ils vivaient au quotidien. Elle voulait, grâce à ses simples œuvres d'amour, les aider à vivre dignement et leur donner l'occasion de connaître Dieu. Le « salut et la sanctification des plus pauvres des pauvres » ou le « salut des âmes » impliquaient donc pour elle un effort inlassable pour aider chacun à rencontrer l'amour infini de Dieu et, lorsqu'il aurait appris à Le connaître, à L'aimer et à Le servir en retour, pour atteindre la félicité céleste.

Mère Teresa n'apportait pas seulement la lumière du Christ aux plus pauvres des pauvres : elle rencontrait aussi le Christ en chacun d'eux. Jésus avait choisi de S'identifier aux pauvres et à tous ceux qui souffrent, comme Il l'avait affirmé en disant :

« Dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à Moi que vous l'avez fait. » Mère Teresa comprenait la profondeur de l'identification de Jésus à chaque malheureux et le lien mystique qui unissait les souffrances du Christ à celles des pauvres. À Jésus qui l'appelait à apaiser Sa soif, elle répondait par son humble service, grâce auquel elle s'efforçait « d'amener les âmes à Dieu – et Dieu aux âmes ».


Ce même 10 septembre, Mère Teresa commença à recevoir une série de locutions intérieures qui se poursuivirent jusqu'au milieu de l'année suivante. Elle entendait réellement la voix de Jésus et entretenait une conversation intime avec Lui. Elle fait partie de ces saints à qui Jésus s'est adressé directement pour leur demander d'entreprendre une mission spéciale au milieu de Son peuple. Dès le début de cette expérience hors du commun, Mère Teresa n'eut aucun doute sur le fait que c'était bien Jésus qui lui parlait. Pourtant, elle faisait le plus souvent référence à la « Voix » lorsqu'elle évoquait ces messages.

Un échange émouvant et d'une grande beauté se déroula entre le Christ et Mère Teresa. Avec une extrême tendresse, Il l'appelait « Mon épouse » ou « Ma toute petite ». « Mon Jésus » ou « mon Jésus à moi », répondait Mère Teresa, brûlant de rendre amour pour amour.

Dans ce dialogue sacré, Jésus lui ouvrit Son Cœur : Sa douleur, Son amour, Sa compassion, Sa soif pour les plus souffrants. Il lui révéla aussi Son projet de l'envoyer vers eux comme porteuse de Son amour. Cette révélation éveilla un écho profond dans l'âme de Mère Teresa. Bien des années plus tôt, dans une lettre à un magazine catholique de son pays, elle avait exprimé le désir « d'apporter de la joie dans la vie 14 » de ceux à qui elle avait été envoyée. Elle avait demandé dans la prière « la force d'être toujours la lumière de leur vie et ainsi de les conduire à Vous 15 ! » Mais cet appel à quitter Lorette et à être signe de la présence du Christ, porteuse de Son amour et de Sa compassion pour les plus pauvres des pauvres des bidonvilles, n'était pas le genre de réponse qu'elle attendait. La « Voix » ne cessait cependant d'implorer : « Viens, viens, porte-Moi jusque dans les trous des pauvres. Viens, sois Ma lumière. » L'invitation de Jésus était pleine de confiance ; Il comptait sur la réponse de Mère Teresa.

Pendant sa retraite à Darjeeling, Mère Teresa commença à noter « ce qui s'est passé entre Lui et [elle] pendant ces jours où [elle] priai[t] beaucoup ». Plus tard, elle qualifierait ces notes de « transcription de la Voix à partir de septembre 1946 » et s'en servirait dans sa correspondance avec l'archevêque de Calcutta, citant la « Voix » qu'elle avait entendue. Mais quelques mois devaient s'écouler avant le début de cette correspondance.




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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.
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Message par Lumen Lun 2 Oct 2023 - 13:00

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Jour 11 - Répondre à l'appel


Podcast





Texte de l'audio

Début octobre, Mère Teresa quitta Darjeeling pour Calcutta où elle reprit ses fonctions à l'école St. Mary. Dès que l'occasion s'en présenta, elle raconta ce qui s'était passé dans le train et pendant sa retraite à son directeur spirituel, le père jésuite Céleste Van Exem, et « lui montra les quelques notes […] prises pendant la retraite ».

Mère Teresa voulait suivre immédiatement son inspiration. Pourtant, parce qu'elle avait consacré sa vie à Dieu en faisant vœu d'obéissance, elle ne pouvait agir qu'avec l'approbation de ses supérieurs. À ses yeux, leur bénédiction n'était pas une simple formalité mais une protection et l'assurance que la main de Dieu guidait bien son entreprise. Seule leur permission lui donnerait la certitude que cet appel était la volonté de Dieu et non quelque illusion.

Il revenait à son directeur spirituel, aux supérieures de son ordre religieux et tout particulièrement à Mgr Ferdinand Périer, l'archevêque jésuite de Calcutta, de mettre à l'épreuve et de discerner cet appel. S'ils ne le jugeaient pas authentique, ils seraient dans l'obligation de la décourager ; s'ils le jugeaient réel, il leur faudrait en conscience concourir à sa réalisation.

Le père Van Exem, directeur spirituel plein de sagesse, prit l'affaire très au sérieux. Il éprouvait une grande admiration pour cette religieuse fervente et humble et il respectait la profondeur de sa vie spirituelle. Il ne douta pas un instant de sa sincérité, mais il avait conscience du risque qu'il y aurait à attacher trop de crédit à de telles expériences si elles devaient s'avérer ne pas être d'origine divine. Connaissant la ferme détermination de Mère Teresa de ne faire que la volonté de Dieu, il décida d'éprouver l'authenticité des inspirations et misa sur son obéissance pour confirmer la présence de la main de Dieu dans cet événement extraordinaire.


Le père Van Exem commença par demander à Mère Teresa d'arrêter de penser à son inspiration, de la mettre de côté. Par la suite, elle écrirait dans une lettre à sa supérieure générale :


[Le père Van Exem] m'a renvoyée à plus tard – même s'il voyait que cela venait de Dieu, il m'a tout de même interdit ne serait-ce que d'y penser. Souvent, très souvent pendant ces quatre mois [entre septembre 1946 et janvier 1947], je lui ai demandé de me laisser parler à Son Excellence [l'archevêque de Calcutta], [mais] chaque fois il refusait.

Le renoncement qu'il lui demandait était une méthode assez radicale pour tester l'authenticité de l'appel, mais rien de moins ne lui donnerait l'assurance que celui-ci était bien d'origine divine. Ainsi, par obéissance à son directeur spirituel, Mère Teresa resta muette et en prière, sans savoir quelle serait l'issue.

Dès janvier 1947, le père Van Exem n'eut plus de doute sur le fait que l'inspiration de Mère Teresa venait de Dieu et que le moment était venu pour elle de commencer à y répondre. Il l'autorisa donc à écrire à l'archevêque. Dans une lettre simple et directe, elle expliqua à Mgr Périer ce que Dieu, croyait-elle, attendait d'elle.


COUVENT DE ST. MARY
13 JAN. 47

Excellence,
Depuis sept. dernier, d'étranges pensées et désirs habitent mon cœur. Ils se sont faits plus forts et plus clairs pendant ma retraite de 8 jours à Darjeeling. À mon retour ici j'ai tout raconté au Père Van Exem – Je lui ai montré les quelques notes prises pendant la retraite. – Il m'a dit qu'il pensait que l'inspiration venait de Dieu – mais de prier et de garder le silence à ce sujet. J'ai continué à lui raconter tout ce qui se passait dans mon âme – en pensées et en désirs. – Puis hier il a écrit ceci : « Je ne peux pas vous empêcher de parler ou d'écrire à Son Excellence. Vous lui écrirez comme une fille à son père, avec une confiance et une sincérité parfaites, sans aucune crainte ni inquiétude, et vous lui direz tout ce qui s'est passé, en ajoutant que vous m'avez parlé et que maintenant il m'apparaît que je ne peux pas en conscience vous empêcher de tout lui exposer. »
Avant de commencer je veux vous dire que sur un seul mot de votre part, Excellence, je suis prête à ne plus jamais considérer aucune de toutes ces étranges pensées qui me viennent sans cesse.
Pendant cette année très souvent j'ai ardemment désiré être toute à Jésus et faire que d'autres âmes – surtout indiennes, viennent et L'aiment avec ferveur – m'identifier moi-même complètement aux Indiennes, et ainsi L'aimer comme Il n'a jamais été aimé. Je pensais que c'était un de mes nombreux désirs fous. J'ai lu la vie de sainte M. Cabrini. – Elle a tant fait pour les Américains parce qu'elle est devenue une des leurs. Pourquoi ne puis-je pas faire pour l'Inde ce qu'elle a fait pour l'Amérique ? Elle n'a pas attendu que les âmes viennent à elle – elle est allée à elles avec ses ouvrières zélées.
Pourquoi ne puis-je pas faire la même chose pour Lui ici ? Il y a tant d'âmes – pures – saintes qui désirent ne se donner qu'à Dieu. Les ordres européens sont trop riches pour elles. – Ils reçoivent plus qu'ils ne donnent. –« N'aiderais-tu pas. » Comment puis-je ? J'ai été et je suis très heureuse en tant que sœur de Lorette. – Quitter ce que j'aime et m'exposer à de nouveaux travaux et à de nouvelles souffrances qui seront grandes, être la risée de tant de gens – surtout religieux – pour m'attacher et choisir délibérément les rigueurs d'une vie indienne la solitude et l'ignominie – l'incertitude – et tout le reste parce que Jésus le veut – parce que quelque chose m'appelle à « tout quitter et à en rassembler quelques- unes – à vivre Sa vie – à faire Son œuvre en Inde ».
Ces pensées ont été la cause de bien des souffrances – mais la voix répétait toujours « Refuseras-tu. » Un jour pendant la Sainte Com. [Communion] j'ai entendu la même voix très distinctement – « Je veux des religieuses indiennes, des victimes de Mon amour, qui seraient Marie et Marthe 18, qui seraient si étroitement unies à Moi qu'elles rayonneraient Mon amour sur les âmes. Je veux des religieuses libres revêtues de Ma pauvreté de la Croix – Je veux des religieuses obéissantes revêtues de Mon obéissance de la Croix. Je veux des religieuses pleines d'amour revêtues de la Charité de la Croix. Refuseras-tu de faire cela pour Moi ? » Un autre jour. « Tu es devenue mon Épouse par Amour de Moi – tu es venue en Inde pour Moi. La soif que tu avais pour les âmes t'a amenée jusque-là. – As-tu peur de faire un pas de plus pour ton Époux – pour Moi – pour les âmes ? – Ta générosité s'est- elle refroidie – est-ce que Je viens en second pour toi ? Tu n'es pas morte pour les âmes – c'est pour cela que tu ne te soucies pas de ce qui leur arrive. – Ton cœur n'a jamais été submergé par le chagrin comme celui de Ma Mère. Tous les deux nous avons tout donné pour les âmes – et toi ? Tu as peur de perdre ta vocation – de devenir laïque – de manquer de persévérance. – Non – ta vocation est d'aimer, de souffrir, de sauver des âmes et c'est en faisant ce pas que tu réaliseras le désir de Mon Cœur pour toi. – C'est cela ta vocation. Tu t'habilleras de simples vêtements indiens ou plutôt comme s'habillait Ma Mère – avec simplicité et pauvreté. – Ton habit actuel est saint parce qu'il est Mon symbole – ton sari deviendra saint parce qu'il sera Mon symbole.»
J'ai essayé de persuader Notre Seigneur que je m'efforcerais de devenir une sœur de Lorette très fervente et sainte, une vraie victime ici dans cette vocation – mais la réponse est revenue encore une fois très claire. « Je veux des Sœurs Missionnaires de la Charité indiennes – qui seraient Mon feu d'amour au milieu des très pauvres – des malades – des mourants – des petits enfants des rues. – Les pauvres je veux que tu les amènes à Moi – et les Sœurs qui offriraient leur vie comme victimes de Mon amour – amèneraient ces âmes jusqu'à Moi. Tu es Je le sais la personne la plus incapable, faible et pécheresse, mais c'est justement parce que tu es telle que Je veux t'utiliser, pour Ma Gloire ! Refuseras-tu ? »
Ces mots ou plutôt cette voix m'effrayaient. L'idée de manger, de dormir – de vivre comme les Indiens me remplissait de crainte. J'ai longtemps prié – j'ai tant prié – j'ai demandé à notre Mère Marie de demander à Jésus d'éloigner tout cela de moi. Plus je priais – plus la voix devenait claire dans mon cœur alors j'ai prié pour qu'Il fasse tout ce qu'Il voulait de moi. Il demandait encore et encore. Puis une nouvelle fois la voix a été très claire – « Tu disais toujours “faites de moi tout ce qu'il Vous plaira” – Maintenant Je veux agir – laisse-Moi faire – Ma petite Épouse – Ma toute petite. Ne crains pas – Je serai toujours avec toi. – Tu souffriras et tu souffres à présent – mais si tu es Ma petite Épouse – l'Épouse de Jésus Crucifié – il te faudra endurer ces tourments dans ton cœur. – Laisse-Moi agir – Ne Me refuse rien – Fais-Moi tendrement confiance – fais-Moi aveuglément confiance. » « Ma petite donne-Moi des âmes – donne-Moi les âmes des pauvres petits enfants des rues. – Comme cela fait mal – si seulement tu savais – de voir ces pauvres enfants souillés de péché. Je désire intensément la pureté de leur amour. – Si seulement tu répondais à Mon appel – et que tu M'amenais ces âmes – que tu les retirais des mains du malin. – Si seulement tu savais combien de petits tombent chaque jour dans le péché. Il y a des couvents avec de nombreuses religieuses pour s'occuper des riches et des bien-portants, mais pour Mes très pauvres il n'y en a pas une seule. Ce sont eux que Je désire – eux que J'aime. Refuseras-tu ? Demande à Son Excellence de Me donner cela en reconnaissance des 25 années de grâce que je lui ai accordées. »

Voilà ce qui s'est passé entre Lui et moi pendant ces jours où j'ai tant prié. – Maintenant toute la chose se tient claire devant mes yeux [...]



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
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Message par Lumen Mar 3 Oct 2023 - 12:54

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Jour 12 - Commencer l'Œuvre


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« L'APPEL »

Être indienne – vivre avec eux – comme eux – pour toucher le cœur des gens. L'ordre commencerait à l'extérieur de Calcutta – à Cossipore – un lieu ouvert, isolé ou à St. John Sealdah où les Sœurs pourraient mener une vie réellement contemplative pendant leur noviciat – où elles passeraient une année entière à vivre une véritable vie intérieure – et une autre en action. Les Sœurs s'attacheront à une pauvreté parfaite – la pauvreté de la Croix – rien que Dieu. – Pour que les richesses n'entrent pas dans leur cœur, elles n'auront rien de l'extérieur – mais elles subviendront à leurs besoins en travaillant de leurs mains – pauvreté franciscaine – travail bénédictin.
Dans cette congrégation des filles de toute nationalité devraient être acceptées – mais elles devront adopter la mentalité indienne – porter des vêtements simples. Un long habit blanc à manches longues, un sari bleu clair et un voile blanc, des sandales – pas de chaussettes – un crucifix – une ceinture de corde et un chapelet.
Les Sœurs devraient arriver à une connaissance parfaite de la vie intérieure – grâce à de saints prêtres qui les aideraient à devenir si unies à Dieu qu'elles Le rayonneront lorsqu'elles iront en terrain de mission. Elles devraient devenir de vraies victimes – pas en mots – mais dans tous les sens du terme, des victimes indiennes pour l'Inde. L'amour devrait être le mot, le feu, qui leur permettra de vivre pleinement leur vie. Si les religieuses sont très pauvres elles seront libres de n'aimer que Dieu – de ne servir que Lui – de n'être qu'à Lui. Les deux années de solitude parfaite devraient les conduire à penser à la vie intérieure lorsqu'elles seront plongées dans le monde extérieur.
Pour renouveler et entretenir cet esprit – les Sœurs devraient passer un jour par semaine à la maison – la maison mère de la ville où elles sont en mission.

« LE TRAVAIL »

Le travail des Sœurs consisterait à aller vers les gens. – Pas de pensionnat – mais beaucoup d'écoles – gratuites seulement jusqu'à la classe II.
Dans chaque paroisse iraient deux sœurs – une pour les malades et les mourants et une pour l'école. Si le nombre l'exige les paires peuvent se multiplier.
Les Sœurs enseigneraient aux petits – elles les aideraient à avoir des récréations pures et ainsi les protégeraient de la rue et du péché. L'école ne devrait être située que dans les endroits très pauvres de la paroisse, pour attirer les enfants des rues, et les garder à la place des parents démunis qui doivent travailler.
Celle qui prendra soin des malades – elle assistera les mourants – fera tout le travail pour les malades – exactement sinon davantage, ce qu'une personne reçoit à l'hôpital – les lavera et préparera les lieux pour Sa venue.
À l'heure dite, les sœurs se retrouveront toutes au même endroit depuis les différentes paroisses et rentreront chez elles – où elles seront entièrement coupées du monde. – Cela dans les villes où les pauvres sont très nombreux.
– Dans les villages – la même chose – seulement là-bas elles pourront quitter le village en question – une fois leur travail d'enseignement et leur service terminés. Pour se déplacer très facilement et rapidement chaque religieuse devrait apprendre à faire de la bicyclette, certaines à conduire un car. Ceci est un petit peu trop moderne – mais des âmes meurent faute de soins – faute d'amour.
Ces Sœurs – ces vraies victimes devraient faire le travail qui manque à l'apostolat du Christ en Inde. Elles devraient aussi avoir un hôpital pour les petits enfants atteints de maladies graves. Les religieuses de cet ordre seront des Missionnaires de la Charité ou des Sœurs Missionnaires de la Charité.
Dieu m'appelle – aussi indigne et pécheresse que je sois.
J'aspire à tout donner pour les âmes. Tout le monde me croira folle – après tant d'années – de commencer quelque chose qui ne m'apportera pour l'essentiel que des souffrances – mais Il m'appelle aussi à en rassembler quelques-unes pour commencer l'œuvre, pour combattre le démon et le priver des milliers de petites âmes qu'il détruit chaque jour.
Ceci est relativement long – mais je vous ai tout raconté comme je l'aurais raconté à ma Mère. – Je désire ardemment n'être réellement qu'à Lui – me consumer complètement pour Lui et les âmes. – Je veux qu'Il soit tendrement aimé par un grand nombre. – Alors si vous pensez, si vous voulez – je suis prête à faire Sa Volonté.
Ne tenez pas compte de mes sentiments – ne tenez pas compte de ce que cela me coûterait – je suis prête car je me suis déjà entièrement donnée à Lui.
Et si vous croyez que tout cela est une illusion – cela aussi je l'accepterais – et je me sacrifierais complètement. – Je vous envoie cela par l'intermédiaire du Père Van Exem. Je lui ai donné mon plein accord pour se servir de tout ce que je lui ai dit au sujet de moi et de Lui dans cette œuvre. – Mon transfert à Asansol me semble faire partie de Son plan – là-bas j'aurai plus de temps pour prier et me préparer à Sa venue. Dans cette affaire je me remets complètement entre vos mains.

Priez pour moi. Pour que je devienne une religieuse selon Son cœur.
Votre enfant dévouée en J.C. [Jésus-Christ],
Mary Teresa.

Au moment où elle écrivait cette lettre, Mère Teresa était déjà une personne d'une sainteté remarquable. Néanmoins, aussi pleine d'abnégation et de courage, aussi généreuse et compatissante envers les pauvres qu'elle fût, jamais elle n'aurait envisagé de sa propre initiative de quitter Lorette pour fonder une nouvelle communauté religieuse. Mais l'inspiration était si puissante qu'elle n'aurait pu négliger la « Voix » sans le payer au prix fort, c'est-à-dire sans être infidèle à son amour le plus profond.

Au début, ces expériences extraordinaires l'intimidèrent ; des pensées troublantes naquirent dans son cœur. Doutant de sa propre capacité à répondre aux exigences de ce nouvel appel, elle exposa avec une franchise totale son appréhension, son désarroi, sa répugnance à embrasser les épreuves et à subir les moqueries qui ne manqueraient pas de venir. Que ce soit au sein de l'Église ou en ville, tout le monde n'approuverait pas qu'une religieuse européenne aille vivre en dehors des murs du couvent par désir de s'identifier aux pauvres en adoptant la culture locale et leurs conditions de vie. Elle était également peinée par la perspective de quitter Lorette, offrant même d'être « une vraie victime de [Son] amour » là où elle se trouvait. En tout cela, elle se montrait très ordinaire, bien réelle et même sceptique sur sa capacité à remplir une mission aussi importante.

Pourtant Mère Teresa, passionnément amoureuse de Jésus, ne pouvait pas ignorer Sa « Voix », qui insistait toujours : « Refuseras-tu ? »

Cette question pénétrante exerçait une influence particulièrement irrésistible sur son cœur, car elle faisait écho au vœu secret prononcé quatre ans plus tôt. La supplique de Jésus avait, comme nulle autre, le pouvoir de l'émouvoir au plus profond d'elle-même. Dieu faisait honneur à sa grandeur d'âme – et Son appel suscitait en elle tout à la fois la joie d'être prise au mot et la douleur de se sentir mise face à un défi apparemment au-dessus de ses facultés.

Après les premières hésitations, Mère Teresa resta ferme dans sa conviction que Dieu l'appelait à cette nouvelle vie. Lorsqu'elle écrivit à Mgr Périer en janvier, ses intentions étaient claires : elle était prête à « [se] consumer complètement pour Lui et pour les âmes », offrant tout son être en réponse à Son appel.




Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.
Lumen
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Message par Lumen Mer 4 Oct 2023 - 16:23

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Jour 13 - S'abandonner


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Texte de l'audio


Peu avant d'écrire sa première lettre à Mgr Périer, Mère Teresa s'était vu notifier par sa provinciale son transfert imminent de Calcutta à la communauté de Lorette à Asansol, ville située à quelque deux cents kilomètres au nord-ouest. Dans les mois qui avaient suivi sa retraite à Darjeeling, certaines sœurs de la communauté avaient en effet remarqué ses fréquentes et longues conversations en confession avec le père Van Exem. De ce simple fait, des soupçons étaient nés sur la nature de leur relation. Manifestement, les sœurs n'avaient aucune idée de la raison de ces entretiens prolongés. Elles les jugèrent néanmoins déplacés et en avisèrent leurs supérieures. Sur la base de ces « insinuations et remarques peu charitables 1 », la décision fut prise de transférer Mère Teresa à la communauté d'Asansol.

Pour l'école St. Mary, son départ fut « évidemment un choc » et son absence s'y fit sentir avec acuité. De son côté, et même si elle reconnaissait que St. Mary et les élèves dont elle avait la charge lui manquaient, Mère Teresa accepta ce changement avec sérénité. Quitter tant de choses qu'elle aimait était pour elle un sacrifice, mais elle voyait la main de Dieu derrière ces événements et croyait que, en fin de compte, ce transfert venait de Lui. Cette réponse pleine de foi devant les difficultés était typique de Mère Teresa. L'archevêque affirmerait plus tard : « Malgré les épreuves qu'elle a parfois rencontrées dans sa vie religieuse, elle est très loyale à l'Institut de la Bienheureuse Vierge Marie et jamais je ne l'ai entendue se plaindre de ses supérieures, ni de ses sœurs, même lorsque je savais qu'elle avait été mal comprise. » De fait, malgré l'injustice de la situation, elle resta remarquablement charitable envers tous.

Avant son départ de Calcutta, Mère Teresa avait appris du père Van Exem quelle avait été la première réaction de Mgr Périer à sa proposition. En donnant son aval au projet, le père Van Exem s'attendait à ce que l'archevêque accordât à Mère Teresa l'autorisation d'agir sans tarder, mais celui-ci resta prudent et répondit qu'il avait besoin de temps pour prier, réfléchir et consulter.

Cette réponse inattendue deviendrait une nouvelle source de souffrance pour Mère Teresa, plus grande encore que toute la peur et tout le trouble qui l'avaient précédée. Convaincue de l'authenticité de l'appel, et accoutumée à agir dès que la volonté de Dieu se manifestait clairement, elle se sentait le devoir de commencer sans délai. Mais elle avait beau être convaincue, elle ne commencerait pas sans la permission de ses supérieurs, car elle croyait que c'était à travers son obéissance aux représentants de Dieu que Sa volonté se ferait finalement connaître de manière certaine. Ainsi, malgré son grand désir d'entreprendre sa nouvelle mission et sa détresse d'en être empêchée, elle en était réduite à attendre.

Lorsqu'elle arriva à Asansol à la mi-janvier 1947, Mère Teresa prit ses nouvelles fonctions d'enseignante avec le dévouement sans réserve qui la caractérisait. Un des bénéfices du transfert fut qu'elle avait moins de responsabilités qu'à Calcutta et ainsi plus de temps pour prier. C'était une occasion providentielle de se préparer à sa nouvelle mission. Son désir de commencer le travail auprès des plus pauvres des pauvres de Calcutta ne faisait que croître. Mère Teresa engagea donc dans les mois suivants une conversation épistolaire animée avec Mgr Périer. Elle cherchait à le convaincre de la laisser commencer ; lui, avec toute la prudence qui convenait, soulignait la nécessité d'attendre.


L'archevêque avait confié au père Van Exem ses trois motifs d'inquiétude : premièrement, il s'interrogeait sur la part que pouvaient jouer la volonté et l'intérêt personnels de Mère Teresa ; deuxièmement, il jugeait trop sentimentale la demande que Jésus aurait faite qu'il approuve le projet en action de grâce pour ses vingt-cinq années d'épiscopat ; enfin, il se demandait si le transfert à Asansol pouvait avoir provoqué cette requête de quitter l'ordre de Lorette pour fonder une nouvelle congrégation.

Le père Van Exem avait informé Mère Teresa que l'archevêque allait répondre à sa lettre par écrit. Le 25 janvier, elle n'avait toujours rien reçu. Le temps lui semblant déjà très long, elle décida d'écrire à nouveau pour répondre aux premières réserves de l'archevêque.



COUVENT DE LORETTE
ASANSOL
25 JAN. 47

Excellence,

Le Père Van Exem m'a dit que vous aviez écrit – mais jusqu'à présent aucune lettre n'est arrivée. – Je crois que la poste est très mauvaise par ici. Quoi qu'il en soit je vous remercie de tout ce que vous lui avez dit.
En ce qui concerne « l'œuvre » j'ai tant prié pour voir et comprendre quelle part de moi-même et quelle part de sentimentalité il y a dedans. Ici à Asansol j'ai plus de temps à passer avec Notre Seigneur et souvent, très souvent, je prie pour voir – pour ne pas tromper ni me tromper – et pourtant « l'œuvre » reste aussi claire qu'avant – le désir ardent de tout donner à Notre Seigneur et de faire en sorte que beaucoup d'âmes en fassent autant ne change pas.

Il me semble que si l'œuvre commence – il y aura beaucoup d'humiliations, de solitude et de souffrance pour moi. – Telle que je suis, je suis très heureuse et spécialement ici – mais Notre Seigneur ne cesse d'appeler. – J'ai essayé d'arrêter ces pensées – mais sans le moindre résultat. Je ne vois pas ce que le « moi » peut en retirer – je sais que tout le monde parlera contre. – Non, Excellence, pardonnez-moi de le dire – dans l'œuvre il y aura un abandon complet de tout ce que j'ai et de tout ce que je suis – il ne restera absolument plus rien. – À présent, je suis à Lui, rien qu'à Lui – je Lui ai tout donné – cela fait quelque temps maintenant que je ne me suis pas recherchée moi-même. Je sais que vous aimez la vérité – et c'est la vérité. Je mentirais en disant le contraire. Dieu a tout fait. Il a simplement tout pris – Maintenant je suis à Lui. Vous le savez, tout vous a été raconté. – Alors si vous me demandez de renoncer à toutes ces pensées, j'essayerai d'obéir. – Nous avons tous les deux joué notre rôle – maintenant cela dépend de vous.

Quant à la sentimentalité – vous ne pouvez pas nier que Notre Seigneur a fait des merveilles pour vous pendant ces 25 années. – Donc ce qu'Il demande est tout aussi naturel que Surnaturel. – C'est à vous de répondre oui ou non. Je remets toute la chose entre vos mains. – Tout ce que vous souhaitez, je le ferai avec grande joie.

Le transfert à Asansol n'a absolument rien à y voir – d'ailleurs, je le prends comme une nouvelle preuve qu'Il veut l'œuvre.

Depuis l'âge de 5 ans 1/2 – quand je L'ai reçu pour la première fois [en communion] – l'amour des âmes m'habite. – Il a grandi avec les années – jusqu'à ce que je vienne en Inde – dans l'espoir de sauver de nombreuses âmes. Pendant ces 18 années j'ai essayé de vivre selon Ses désirs. – J'ai brûlé du désir de L'aimer comme Il n'a jamais été aimé. – J'ai prié. À St. Mary Il s'est servi de moi – c'était Lui qui agissait. J'ai commis bien des erreurs – mais là c'était moi qui agissais. – Je n'aimais St. Mary que pour cette seule chose – le toucher continuel de Jésus sur les âmes. Je travaillais en elles avec Lui. Mais lorsque M. [mère] Provinciale m'a dit que j'allais venir ici – j'ai ressenti un immense bonheur dans mon cœur – de pouvoir donner quelque chose que j'aime à Jésus, et c'est ce qui m'a permis de garder le sourire pendant ces jours-là et encore maintenant. J'ai pris ce transfert comme un don de Dieu – pour m'affermir et préparer mon corps et mon âme à Sa venue. Ici je n'ai à penser à rien – sinon à la manière de vivre pour les autres. Le travail que je dois faire est précisément celui qui m'apprendra cette leçon. Et puis ces pensées – la voix dans mon cœur n'a commencé qu'en sept. dernier – de ce jour les obstacles à la foi ont disparu. – Si j'étais restée à St. Mary j'aurais fait la même chose – vous écrire – dès que le Père m'en aurait donné la permission. – Nous avons tous les deux tout tenté avant de vous soumettre la chose.

Je vous écris – simplement – et sans aucune inquiétude.
– Je me remets complètement entre vos mains dans cette affaire.
Priez pour moi – car je suis réellement indigne de tout ce qu'Il fait pour moi et en moi. J'ai demandé au Père de vous parler de tous mes nombreux péchés graves – pour que vous demandiez à Notre Seigneur – si l'œuvre doit se faire – de vous donner une personne plus digne.

Veuillez excuser ce papier – car je n'en ai pas d'autre sorte. – Je m'essaie un peu à la pauvreté franciscaine. C'est délicieux d'être pauvre et affranchie de tant de choses.
Priez pour moi.

Votre enfant dévouée en Jésus-Christ.
Mary Teresa



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.
Lumen
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Message par Lumen Ven 6 Oct 2023 - 14:27

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Jour 14 - Persévérer


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Texte de l'audio


Outre répondre aux inquiétudes de Mgr Périer, Mère Teresa faisait, presque en passant, deux révélations : qu'il y avait « quelque temps maintenant » qu'elle ne s'était pas « recherchée [elle]-même » et qu'une grâce singulière, « l'amour des âmes », avait pris possession de son cœur depuis sa première communion. Cette faveur exceptionnelle l'avait poussée à quitter sa Skopje bien-aimée et à oser le premier pas dans l'inconnu. Ce même « amour des âmes » – l'effort pour amener les autres à connaître et à aimer Dieu – l'encourageait maintenant à tendre la main aux plus nécessiteux. Avec ces confidences et l'aveu que les obstacles à la foi avaient disparu lorsque les locutions avaient commencé (indice important qu'elles étaient bien d'origine divine), l'archevêque était à même de saisir qu'il se trouvait en présence d'une âme exceptionnelle.

Comme le père Van Exem, l'archevêque appréciait l'importance de l'objectif de Mère Teresa, mais il ne souhaitait pas se précipiter pour rendre une décision rapide. Cette nouvelle lettre insistante le poussa cependant à répondre pour justifier son long processus de décision.



P.X. [Pax Christi – La Paix du Christ]
CALCUTTA,
19 FÉVRIER 1947.

Chère Mère Teresa,

Je reviens surtout sur vos deux lettres du 13 et du 25 janvier. Comme je l'ai expliqué au père Van Exem lorsqu'il est venu me voir avec votre lettre, cette question est bien trop importante pour être résolue ou jugée sur-le-champ ou en un jour ou un mois. Elle exigera beaucoup de prière de votre part et, de mon côté, beaucoup de réflexion, beaucoup de prudence, avant que nous puissions être certains de la voie à suivre à présent et dans l'avenir. [...] Je ne peux même ni ne veux rien dire du projet avant que le Saint-Esprit ne m'ait éclairé. Il ne s'agit pas d'une œuvre humaine, c'est l'œuvre de Dieu et pour être certains que c'est l'œuvre de Dieu, nous devons tous deux user à la fois de nos facultés intellectuelles et de l'aide spirituelle de la prière, de la méditation. [...]
En juin, je serai à Rome et, sans donner de nom, j'y soumettrai l'affaire aux autorités et j'attendrai un encouragement ou autre.
J'espère être de retour en septembre ou octobre. Alors continuez à prier dans le calme et la paix.

En union de Saintes Communions et de prières, je suis
Votre dévoué en Xt. [Christ]
† F. Périer, s.j.


Si Mgr Périer espérait refroidir l'enthousiasme de Mère Teresa en lui indiquant qu'il allait « soumettr[e] l'affaire aux autorités » de Rome (où de telles requêtes feraient l'objet d'un lent et minutieux examen), il se trompait. Au contraire, elle vit dans ce voyage à Rome l'occasion rêvée de mener le plan de Dieu à son terme. Reprenant la plume, elle plaida auprès de l'archevêque pour qu'il porte la question directement à la connaissance du pape. Elle était certaine qu'avec l'intervention de ce dernier, son espoir de passer à l'action pourrait bientôt se réaliser.


COUVENT DE LORETTE
ASANSOL

Excellence,
Merci beaucoup pour votre lettre. Je ne suis pas surprise que vous ne vouliez pas agir – et que vous preniez votre temps pour répondre. – Un jour elle [la permission] ne manquera pas de venir – et alors vous serez, j'en suis sûre, le premier à apporter au jeune institut tout l'appui dont il aura besoin.

Vous dites dans votre lettre que vous allez soumettre l'affaire aux autorités de Rome – où la question sera examinée soigneusement. – Je vous serais reconnaissante d'en parler à notre Saint-Père. Il comprendra. Cela dépendra de vous, Excellence, de tout raconter au Saint-Père. Dites-lui que l'Institut se consacrera tout spécialement à l'unité et au bonheur des familles – dont la vie lui tient tant à cœur. Parlez-lui des innombrables foyers brisés, ici en Inde, à Calcutta, partout. – C'est pour le bonheur de ces malheureuses familles – pour amener Jésus dans leurs sombres maisons que Notre Seigneur veut que moi et les Sœurs nous donnions notre vie comme victimes pour les familles. – Par notre pauvreté, notre travail et notre zèle nous entrerons dans tous les foyers – nous rassemblerons les petits enfants de ces malheureuses familles. Dites au Saint-Père que la lettre pastorale que vous avez écrite il y a quelques semaines trouvera sa réponse avec les Sœurs Missionnaires de la Charité. Nous serons parfaitement libres dans la Pauvreté à laquelle nous nous destinons – ou plutôt que Dieu veut de nous. Il y a des filles indiennes, anglo-indiennes et européennes qui brûlent de tout donner à Dieu exactement comme cela – pour toucher le cœur des gens – dans quelque pays qu'ils se trouvent. Parlez à notre Saint-Père de mon grand désir d'être toute à tous. Apportez-lui la première lettre que je vous ai écrite. Je n'ai pas de preuve – mais je sais que c'est Dieu qui veut cela de nous. – Et si tout échouait – je n'ai aucune crainte. – Si une seule famille – si un seul petit enfant malheureux est rendu heureux par l'amour de Jésus, dites-moi, cela ne vaudra-t-il pas la peine que tous nous donnions tout pour cela – que vous vous donniez tout ce mal ? Excellence, je ne sais pas comment vous demander – je m'en remets à Lui pour vous indiquer quoi dire à notre Saint-Père – mais dites-lui tout ce que vous savez. – Il est notre Saint-Père missionnaire. Sa souffrance pour toutes ces familles malheureuses est une torture continuelle pour son cœur de père. Demandez-lui que nous, les Sœurs et moi – nous soyons ses filles qui donneraient de la joie à son cœur – en donnant du bonheur à ces foyers malheureux.

Chez les très pauvres – quelles souffrances endurent les mères – à cause de leurs enfants – à cause de leurs maris. – Mes Sœurs s'occuperont de leurs enfants – soigneront les malades, les vieillards et les mourants chez eux. – Elles apprendront aux jeunes épouses comment rendre leur foyer heureux. Il y a beaucoup d'endroits où même le prêtre ne peut pas aller – mais par son travail une Missionnaire de la Charité entrera dans tous les trous partout où il y a une vie humaine, partout où il y a une âme pour Jésus.

Vous me dites de prier – de prier beaucoup. – Oui, je le fais – et je demande à d'autres de le faire aussi. – Vous aussi priez. Demandez à Saint François Xavier pendant cette neuvaine de grâce – de nous accorder la grâce de faire ce qui plaira le mieux. J'attendrai – aussi longtemps que le Saint-Père le voudra, mais je suis aussi prête à tout quitter – sur un simple mot de lui – pour commencer une vie de pauvreté absolue qui me permettra de tout donner à Jésus.

Vous me demanderez où sont les Sœurs qui me rejoindront. – Je sais ce que pensent bien des filles – et ce qu'elles désirent ardemment faire pour le Christ. Cela ne m'inquiète pas. Il pourvoira à tout. – Plus nous Lui ferons confiance – plus Il agira.
Ayez la gentillesse de dire au Père Van Exem que je ne pourrai plus lui écrire sans que ma supérieure me lise. – J'avais l'habitude de tout lui écrire – mais maintenant je garderai tout jusqu'au moment de le voir en confession. –

Dieu merci, à St. Mary tout va très bien. Je savais que Dieu donnerait ce qu'Il a de meilleur pour cet endroit. M.M. [Mère Mary] Columba est une de nos meilleures Religieuses. Les Sœurs apprendront beaucoup d'elle. Je suis tellement contente de savoir que vous avez reçu de si bonnes nouvelles à leur sujet. J'espère vraiment qu'Asansol les verra bientôt – car ici rien n'est fait pour les indigènes – ils semblent savoir très, très peu de choses. Les sœurs seraient une grande, grande grâce. Je prie pour qu'elles viennent bientôt.
J'enseigne l'hindi et le bengali, l'hygiène et la géographie. Les enfants sont très bonnes et simples. – La franche simplicité de mes élèves de St. Mary et leur amour généreux pour Notre Seigneur me manquent beaucoup.

Priez pour moi – pour que je devienne une religieuse humble et généreuse – pour qu'Il se serve de moi selon Son plaisir.

Votre enfant dévouée en J.C.,
Mary Teresa.


La Règle de Lorette permettait à l'époque aux supérieures de Mère Teresa d'examiner son courrier si elles le jugeaient « opportun dans le Seigneur » ; dans la mesure où elle avait été injustement soupçonnée d'entretenir une relation malsaine avec le père Van Exem, Mère Teresa s'attendait raisonnablement à ce que toute correspondance entre eux soit contrôlée. Et comme elle ne voulait pas que qui que ce soit, même ses supérieures, soit au courant de son inspiration, elle s'abstint d'écrire au père Van Exem.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.
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Message par Lumen Sam 7 Oct 2023 - 15:16

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Jour 15 - Chercher la Volonté de Dieu


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Texte de l'audio


Jésus appelait ; comment pourrait-elle rester indifférente et passive ? Si l'amour de Dieu était rendu présent ne serait-ce qu'à une seule âme, pensait-elle, sa vocation serait accomplie et vaudrait tout ce sacrifice. Elle ne comprenait pas pourquoi l'archevêque n'agissait pas plus rapidement.

De son côté, en tant que responsable de l'archidiocèse et de ses fidèles, Mgr Périer devait s'assurer que la proposition de Mère Teresa serait une entreprise positive et féconde. Il cherchait encore à évaluer si elle n'était pas en train de renoncer à « un bien certain pour un avantage incertain ». S'il avait été au courant de son vœu privé, peut-être aurait-il compris sa précipitation apparente.

Quelque peu agacé par son insistance, il essaya une nouvelle fois de lui expliquer sa propre attitude mesurée :



Ma chère Mère Teresa,
P.X. [Pax Christi – La Paix du Christ]

À mon retour de ma visite pastorale dans le Santal Parganas, j'ai trouvé votre lettre, dont je vous remercie sincèrement. À vous lire, j'ai l'impression que vous me croyez opposé à vos propositions et que vous priez assidûment pour la conversion de mon cœur. J'aimerais vous faire changer d'opinion sur ces dispositions que vous semblez tenir pour acquises. Je ne suis ni pour ni contre votre projet et, en tant qu'archevêque, je ne peux être que neutre à ce stade. Je ne dois pas me laisser emporter par ma conviction personnelle, mon enthousiasme ou mon sentiment. […] La question est trop importante pour l'Église pour être décidée d'un seul coup. Cela prendra peut-être des mois, peut-être des années. […]

En attendant, je vous prie de chasser de votre imagination l'idée que je suis opposé à votre dessein. Comme je l'ai dit, je n'ai aucun droit d'y être opposé ou favorable. Dieu Tout-Puissant me montrera la voie à suivre et, lorsque j'aurai la certitude morale de mon devoir, soyez assurée que je ne m'y déroberai pas, quel qu'en soit le coût. J'ai pour devise de « chercher Dieu en chacun et en tout ». Ce n'est pas à la fin de ma carrière que j'abandonnerai ce principe qui a guidé toute ma vie religieuse. Cela n'aurait aucun sens. Je ferai la volonté de Dieu ; mais celle-ci doit m'apparaître clairement. Vous pensez peut-être que tout cela est fort simple, quand il y a quelqu'un pour endosser la responsabilité, mais pour le responsable, cela exige discrétion, prière, une prière constante et fervente, et promptitude à respecter la volonté de Dieu, telle qu'elle se manifeste à lui.

En union de Saints Sacrifices, je suis
Votre dévoué en Xt. [Christ]
† F. Périer, s.j.


Bien que totalement désireuse d'obéir, Mère Teresa ne pouvait ignorer la supplique insistante de Jésus : « Refuseras-tu de faire cela pour Moi ? » Lorsque la date du voyage en Europe de l'archevêque fut repoussée, elle en profita donc pour l'implorer une nouvelle fois :


COUVENT DE LORETTE
ASANSOL
30 MARS 47.

Excellence,
Ceci vous apportera mes meilleurs vœux de très joyeuses Pâques. Je vous remercie aussi de votre dernière lettre, reçue il y a quelque temps. J'espère sincèrement que vous ne vous lasserez pas de moi et de mes nombreuses et longues lettres, mais puisque vous êtes celui dont tant de choses dépendent, il faut que je vous raconte tout en détail. J'aimerais pouvoir tout vous dire de vive voix, mais cela ne semble pas possible.
Vous deviez partir le 26 et pourtant tout semble changé. Je crois que Dieu vous a retenu afin de pouvoir accomplir Son désir de commencer l'œuvre. – Je suis prête à faire tout ce qu'on me dira – à n'importe quel prix. Prête à y aller maintenant ou à attendre des années. C'est à vous de m'utiliser, de m'offrir à Dieu pour les pauvres. On vous appelle père des pauvres. Excellence, laissez-moi y aller et me donner pour eux, laissez-moi m'offrir moi-même et celles qui me suivront pour ces pauvres indésirables, les petits enfants des rues, les malades, les mourants, les mendiants, laissez-moi aller jusque dans leurs trous et apporter à leurs familles brisées la joie et la paix du Christ. Je sais que vous avez peur pour moi. Vous avez peur que tout échoue. – Et alors ? Ne vaut-il pas la peine de passer par toutes les souffrances possibles juste pour une seule et unique âme ? Notre Seigneur n'a-t-il pas fait de même : Quel échec que Sa Croix sur le Calvaire – et tout cela pour moi, une pécheresse.

Je peux vous le dire sincèrement du fond du cœur, je ne perdrai rien. Depuis mes supérieures jusqu'aux sœurs, je sais qu'elles riront de moi. Elles me trouveront stupide, orgueilleuse, insensée etc. Mais si le bon Dieu veut mon nom ? Je suis à Lui et rien qu'à Lui. – Le reste n'a aucune prise sur moi. Je peux me passer de tout le reste si je L'ai Lui. Ne craignez pas pour moi – ni pour celles qui me rejoindront – Il prendra soin de nous toutes. Il sera    avec nous. – Si pour un verre d'eau, Il a tant promis, que ne ferait-Il pas pour les cœurs donnés en victimes aux pauvres ? Il fera tout. Moi, je ne suis qu'un petit instrument entre Ses mains, et c'est précisément parce que je ne suis rien qu'Il veut se servir de moi.

Excellence, ne me laissez pas Lui être infidèle maintenant. Je ne voudrais pour rien au monde, même pendant une fraction de seconde, faire ce qui Lui plaît moins. Je veux qu'Il ait tout le plaisir. Son grand désir, Sa souffrance à cause de ces petits enfants, à cause des pauvres qui meurent dans le péché, à cause du malheur de tant de familles brisées est grande. Je me sens si terriblement impuissante devant tout cela. – Moi, petit rien, je désire ardemment enlever tout cela de Son Cœur.
Jour après jour, heure après heure, Il pose la même question : « Refuseras-tu de faire cela pour Moi ? » Je Lui dis que c'est vous qui avez la réponse.

Vous pensez peut-être que je ne regarde que la joie de renoncer à tout et de donner de la joie au Cœur de Jésus. Oui, je regarde surtout cela, mais je vois aussi quelles souffrances accompagneront l'accomplissement de ces deux choses. Je suis d'un naturel sensible, j'aime les choses belles et agréables, le confort et tout ce que le confort peut apporter – être aimée et aimer. – Je sais que la vie d'une Missionnaire de la Charité – sera dépourvue de tout cela. Une pauvreté complète, la vie indienne, la vie des plus pauvres, cela impliquera de travailler dur contre mon grand amour de moi-même. Pourtant, Excellence, je désire ardemment d'un cœur véritable et sincère commencer à mener cette vie – pour donner de la joie au Cœur souffrant de Jésus. – Laissez-moi y aller, Excellence – faisons-Lui aveuglément confiance. – Il fera en sorte que notre foi en Lui ne soit pas perdue.

Pendant que vous êtes encore à Calcutta, ne pourriez- vous pas faire le nécessaire par l'intermédiaire du Dél. [Délégué] Apostolique et ensuite quand le petit Institut sera sur pied demander la reconnaissance à Rome ? J'ignore ce que dit le Droit Canon en la matière – mais d'après ce que j'ai entendu et vu dans la petite brochure sur M. [Mère] Marie de la Passion, la fondatrice des franciscaines, que j'ai lue dernièrement, cela ne semble pas avoir posé beaucoup de problèmes. – Du jour au lendemain 20 religieuses libres de mener la vie franciscaine. – Mais dans leur cas l'Évêque a été l'élément moteur. Ou bien pensez-vous que je devrais faire la demande moi-même par votre intermédiaire ? – Voilà pourquoi il serait plus facile de s'expliquer de vive voix. Je vais à Darjeeling le 8 mai – mais vous serez parti à ce moment-là.
Ne différez pas, Excellence, ne remettez pas à plus tard. Des âmes se perdent faute de soins, faute d'amour. Si, sans donner de nom, vous interrogez vos Curés, ils vous diront la nécessité de telles religieuses. Regardez l'appel du Saint-Père pour les enfants d'Europe. Que dirait-il, s'il voyait vos pauvres, les pauvres des bidonvilles de Calcutta ? Faites quelque chose à ce sujet avant votre départ, et ôtons du Cœur de Jésus Sa souffrance continuelle.

J'ai peur parfois, car je ne possède rien, ni intelligence, ni instruction, ni aucune des qualités requises pour un tel travail, et pourtant je Lui dis que mon cœur est affranchi de tout et qu'il Lui appartient donc complètement à Lui, et à Lui seul. Il peut Se servir de moi comme il Lui plaira le mieux. La joie à laquelle j'aspire est seulement de Lui plaire.

L'Inde vit des jours de haine. Ici encore une fois j'entends parler de troubles à Calcutta. Si seulement les Missionnaires de la Charité étaient là-bas pour triompher de cette haine grâce à leur amour. Vous me direz : que pourriez-vous faire vous et vos quelques Indiennes ? Nous ne pourrions rien, mais Jésus et nous, quelques victimes, pouvons faire des merveilles. Laissez-moi y aller et commencer ce travail, qui sera une réponse à votre brûlant appel pour des apôtres.

Quand cela vous semblera indiqué, j'aimerais tout raconter moi-même à Mère Générale ou à Mère Provinciale. Je préférerais qu'elles l'apprennent de moi.

Excellence, pardonnez-moi de vous importuner avec mes appels continuels, mais je dois agir ainsi. Donnons de la joie au Cœur de Jésus et ôtons de Son Cœur ces terribles souffrances. Pensez à ce que Jésus gagnera et non à ce que mon petit moi perdra. – Il a tant fait pour vous et maintenant après tant de grâce et d'amour accordés vous craignez d'offrir une de vos petites missionnaires pour être Sa victime pour les plus pauvres de votre troupeau. – Laissez-moi aller à Cossipore au « Boys' own home » au lieu de Darjeeling. Lorsque vous reviendrez, nous aurions commencé notre temps de solitude après quoi le travail de mission commencerait. – Il y a des filles en Europe même, qui ne seraient que trop heureuses de tout donner pour suivre le Christ dans la pauvreté et le sacrifice parfaits.

J'ignore si le Saint-Esprit a empli votre âme de ces désirs et de ces pensées, car je prie pour qu'Il le fasse.
En ces jours de prière et de pénitence, priez pour moi, priez souvent, afin que je L'aime davantage.
Une fois encore je vous souhaite de très joyeuses Pâques.

Votre enfant dévouée en J.C.
Mary Teresa


Le « petit rien », comme elle se désignait elle-même, aspirait intensément à « donner de la joie au Cœur souffrant de Jésus » – son premier amour depuis l'enfance. Pour cela, elle aurait embrassé n'importe quelles épreuves ; ses préférences ou les sacrifices encourus n'entraient pas en ligne de compte. Elle ne désirait qu'une seule chose : Lui plaire. Elle insistait pour aller de l'avant parce qu'elle était persuadée que c'était la volonté de Jésus. Pourtant, elle restait ouverte à la décision de l'archevêque, expression même de la volonté de Dieu.



Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.
Lumen
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Message par Lumen Dim 8 Oct 2023 - 19:23

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Jour 16 - Travailler à son projet


Podcast





Texte de l'audio


Mgr Périer fut déconcerté par la longue lettre de Mère Teresa, pleine d'exhortations.


ARCHEVÊCHÉ
32, PARK STREET
CALCUTTA, LE 7 AVRIL 1947.

Ma chère Mère Teresa,
P. X.

J'ai été quelque peu étonné de trouver dans votre lettre bien des raisons qui expliqueraient que je n'agisse pas dans l'affaire que vous m'avez soumise. Je croyais avoir déjà clairement exposé les motifs qui m'obligent à procéder avec une grande lenteur sur une question aussi importante.

Si je voyais, après de ferventes prières et mûre réflexion, que la volonté de Dieu était d'aller dans la direction que vous voudriez que je prenne immédiatement, je n'hésiterais pas ; je ne prendrais pas un instant en compte les difficultés, les moyens ou quoi que ce soit. Pour moi, la volonté de Dieu est suprême et tout le reste disparaît. Mais pour ceux qui détiennent l'autorité, connaître la volonté de Dieu et agir en Son Nom nécessite consultation, prière et réflexion. Je suis tout à fait convaincu que vous êtes prête à tout. Mais ma chère Mère, vous devez vous aussi vous mettre de temps en temps à ma place. En me faisant le représentant et l'avocat de votre requête devant le Saint-Siège, je prends une grande responsabilité. Je peux non seulement provoquer la ruine de nombreuses vocations, mais je peux aussi entraîner des âmes dans les ténèbres par imprudence. Votre   exemple de la fondatrice des franciscaines missionnaires de Marie n'est pas un argument. Pour commencer, je sais de manière certaine, pour avoir eu des contacts personnels avec des gens qui vivaient à l'époque, v.gr. [verbi gratia – par exemple] l'ancien délégué apostolique en Inde, Mgr Zaleski, que les choses ne se sont pas du tout passées facilement et je sais que même maintenant que la vie de la fondatrice est examinée en vue de sa béatification, bien des points doivent être éclaircis. Par ailleurs, le Droit Canon n'était pas encore codifié comme il l'est aujourd'hui. De nombreux décrets concernant les religieux ont aussi été publiés depuis cette époque.

Autre raison qui devrait vous amener à réfléchir lorsque vous me pressez de commencer sans délai : il n'est absolument pas en mon pouvoir de vous autoriser à commencer ce genre de travail. Votre Mère Générale n'a pas plus de pouvoir que moi en la matière : l'affaire doit nécessairement remonter à Rome et nous devons être prêts à répondre aux questions qui seront posées. Pour répondre à ces questions, je dois avoir acquis une conviction personnelle, une sorte de certitude morale qui me permettra en conscience de répondre favorablement, ou alors il me faudra être capable d'affirmer plus tard que, même si je me suis trompé en pesant le pour et le contre, je me suis trompé de bonne foi et que je ne me suis pas laissé emporter inconsidérément sur une question dont dépendent tant de choses pour les autres.

Votre objectif peut en théorie recueillir mon entière approbation, mais cela ne suffit pas pour que je vous autorise à commencer ou que je laisse entendre que vous pourriez être autorisée à commencer. Sauf erreur de ma part, je vous ai suggéré dans un de mes précédents courriers de vous asseoir tranquillement pour écrire précisément et en détail (1) ce que vous voulez faire, (2) les moyens par lesquels vous désirez y arriver, (3) comment vous formeriez vos disciples etc., (4) quel genre de personnes vous recruteriez pour ce travail, (5) où se trouverait le centre de votre œuvre, (6) s'il ne serait pas possible d'atteindre cet objectif avec une congrégation déjà existante, (7) s'il ne serait pas plus efficace d'avoir une sorte d'association ou de confrérie plutôt qu'une congrégation à proprement parler pour réaliser votre projet. Des centaines de questions se posent, qui doivent être examinées de manière sérieuse et satisfaisante.

Durant mon absence, commencez à travailler à votre projet sous la direction de l'Esprit-Saint. Le but n'est pas que vous décriviez longuement ce que vous vous figurez pouvoir accomplir. Ce que nous voulons, c'est savoir en quelques mots : le but, les moyens, les Règles, le recrutement, les chances de succès. Je ne vous parle pas du côté séduisant, ni des humiliations, des rigueurs, etc., mais si nous commençons quelque chose, il faut que cela puisse remplir l'objet pour lequel cela a été créé – voilà ce que j'appelle le succès. Si vous êtes prête quand je reviendrai de Rome courant septembre, cela sera bien ; ne croyez pas que le délai accordé soit trop long. Des questions aussi essentielles exigent de méditer longuement, de prier, de réfléchir, de consulter. Pendant ce temps, je verrai en Europe comment une telle congrégation fonctionnerait, quelle a été l'expérience d'autres congrégations comparables, s'il vaut mieux une association laïque plutôt qu'une congrégation religieuse etc. Dieu vous bénisse. Je suis en union de Saintes Communions et de prières,

Votre dévoué en Xt.
† F. Périer, s.j


Malgré la déception qu'elle put ressentir, Mère Teresa accepta le mandat de l'archevêque. Se tournant vers Dieu pour lui demander de l'aide, elle écrivit la prière suivante dans la marge de la lettre de Mgr Périer :


Mon Dieu – donnez-moi Votre lumière et Votre amour afin que je sache écrire ces choses pour Votre honneur et Votre gloire. Ne laissez pas mon ignorance m'empêcher d'accomplir parfaitement Votre Volonté. Suppléez à mes manques.


Puisque l'archevêque avait laissé entendre qu'il ne prendrait en compte sa réponse qu'à son retour en septembre, elle décida d'attendre sa retraite et ses vacances à Darjeeling (du 8 mai au 14 juin 1947) pour la rédiger.

En mai, sur la route d'Asansol à Darjeeling, Mère Teresa fit étape à Calcutta et rencontra le père Van Exem à deux reprises. Sans connaître la requête de l'archevêque, il en fit une semblable à Mère Teresa, ainsi qu'il le relata dans une lettre à Mgr Périer :



En mai, je lui ai dit que c'était la volonté de Notre Seigneur que, pendant ses vacances, elle commence à travailler à son projet, qu'elle explique son objectif et les moyens qu'elle comptait employer pour l'atteindre, qu'elle rédige aussi les principales Règles qui me montreraient le véritable esprit de son œuvre. Après cela, et après que j'ai demandé cela aussi pour vous, elle m'a lu les lettres reçues de vous et dans l'une d'elles j'ai entendu que vous aviez formulé exactement cette même requête dont je viens de parler. Je lui ai dit de répondre aux questions contenues dans cette lettre pour être obéissante.


Une fois arrivée à Darjeeling, elle fut confrontée de manière inattendue à une épreuve brève mais très intense. En juin, sur le chemin du retour vers Asansol, elle en parla au père Van Exem, qui en informa à son tour Mgr Périer :


Elle a traversé une terrible période de désolation (5 jours en mai) pendant qu'elle était à Darjeeling et alors l'idée de l'œuvre lui est apparue comme une stupidité (passez-moi le mot, je crois qu'il est d'elle), une trahison envers son institut et ses supérieures ; tout cela lui faisait très peur et elle a enduré de grandes tentations. Elle m'a écrit à ce sujet à ce moment-là, mais je ne pouvais que prier pour elle. Heureusement, la tentation l'a quittée au bout de quelques jours et depuis tout est à nouveau lumière, joie, confiance et certitude d'être sur le bon chemin ; c'est ma conviction après l'avoir vue, même si je n'ai pas parlé de ses consolations pendant notre entretien. Lorsqu'elle est dans la consolation, elle n'éprouve pas le moindre doute sinon à la surface de son âme, elle est intrépide et prête à tout immoler pour Notre Seigneur ; dans la désolation, elle doutait de tout, craignait beaucoup mais restait prête à s'immoler. Par la suite, Notre Seigneur lui a confié que sa grande frayeur L'avait peiné ; elle était un peu responsable de ce qui s'était passé.




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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.
Lumen
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Message par Lumen Lun 9 Oct 2023 - 13:21

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Jour 17 - Les grandes lignes de la nouvelle congrégation


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Texte de l'audio

Les grandes lignes de la nouvelle congrégation



Après cette période de doute et de trouble pendant son séjour à Darjeeling, Mère Teresa retrouva son état habituel de consolation et de certitude. Elle s'appliqua à répondre aux questions de Mgr Périer, à « traduire » en termes concrets les implications de ses expériences mystiques et à ajouter de nouveaux détails à ce qu'elle avait exprimé en janvier. Cette fois-ci, elle ne parlait plus de la « Voix », mais explicitement de « Notre Seigneur » et des demandes qu'Il lui avait adressées. Sa priorité absolue était Jésus et Jésus seul : Il était la raison de son futur apostolat, le modèle de sa charité, la référence de sa nouvelle vie, la garantie de son succès ; Il était son « Tout ».


COUVENT DE LORETTE
DARJEELING
FÊTE-DIEU

Excellence,

Dans votre dernière lettre vous m'avez dit : « Durant mon absence, commencez à travailler à votre projet sous la direction de l'Esprit-Saint. »
Pendant la Neuvaine du Saint-Esprit, j'ai rédigé les quelques Règles, ce qui pourrait être utile. – Aujourd'hui après beaucoup de prières, je vais essayer avec Son aide de répondre à vos questions.

            « Que voulez-vous faire précisément et en détail ? »

Notre Seigneur veut des Religieuses indiennes, des victimes de Son amour, qui seraient tellement unies à Lui qu'elles rayonneraient Son amour sur les âmes – qui vivraient comme les Indiennes, s'habilleraient comme elles, et qui seraient Sa lumière, Son feu d'amour au milieu des pauvres, des malades, des mourants, des mendiants et des petits enfants des rues. Je veux satisfaire ce désir de Notre Seigneur, en devenant indienne et en menant cette vie pour Lui et pour les âmes des pauvres. Pour être complètement unies à Lui, il nous faut être pauvres – libres de tout – c'est là qu'entre en compte la pauvreté de la Croix – Pauvreté Absolue – et être capables de voir Dieu dans les pauvres – Chasteté Angélique – et pouvoir être toujours à Sa disposition – Obéissance Joyeuse. Grâce à ces trois choses, les Sœurs et moi-même désirons faire entrer le Christ dans les misérables trous des bidonvilles de Calcutta et plus tard des autres lieux.

            « Les moyens par lesquels vous désirez y arriver ? »

En allant au milieu des gens – en soignant les malades chez eux – en aidant les mourants à faire leur paix avec Dieu, en ayant de petites écoles gratuites dans les bidonvilles pour les jeunes enfants – en visitant les pauvres dans les hôpitaux – et en aidant les mendiants des rues à mener une vie digne. – En un mot, en mettant en actes la charité du Christ auprès des plus pauvres – pour qu'ainsi ils Le connaissent et Le veuillent dans leurs vies misérables. – Si le nombre des Sœurs le permet, nous aurions aussi un foyer pour les infirmes, les aveugles, les exclus de la société. Les Sœurs feront la tournée des villages et y accompliront le même travail. – Afin d'être libres de faire davantage, elles ne resteront pas en permanence au même endroit – mais seront toujours prêtes à accomplir le travail qui reste à faire pour l'Église en Inde.

           « Comment formeriez-vous vos disciples ? »

En leur donnant une connaissance approfondie de la vie spirituelle – afin que dans la rue ou dans les trous des pauvres, ou chez elles au couvent, elles vivent en étroite union avec Dieu. – La vie intérieure doit devenir la force première de la vie extérieure. – Pour y parvenir les Sœurs passeront leur première année de vie religieuse – dans une parfaite contemplation – et une solitude absolue – qui se renouvellera tous les six ans une fois qu'elles auront prononcé leurs vœux. Elles doivent aussi recevoir toute l'aide possible de saints prêtres pour leur vie spirituelle afin que la perfection religieuse devienne simple et facile – comme l'était la vie de Marie à Nazareth. Car si elles ne sont pas amoureuses de Dieu – elles ne seront pas capables de vivre cette vie d'immolation continuelle pour les âmes. Chacune doit comprendre que si elle veut devenir Missionnaire de la Charité – elle doit être amoureuse du Crucifié et devenir Sa Victime pour les âmes des pauvres.

          « Quel genre de personnes recruteriez-vous pour ce travail ? »

Des filles à partir de 16 ans. – Le corps et la tête solides avec beaucoup de bon sens. Aucune qualification particulière – mais elles devront être capables d'apprendre ou connaître parfaitement la langue du pays. Généreuses et pleines d'amour pour les pauvres. Elles doivent être capables de mettre la main à n'importe quel type de travail, aussi répugnant soit-il. Elles doivent avoir un tempérament vif, joyeux. – Des filles de toutes nationalités – mais dans quelque nation qu'elles aillent il faut que la langue et les coutumes de ce peuple soient les leurs. Par exemple, si une Tamoule entre – on l'enverra travailler auprès des Tamouls – une Chinoise auprès des Chinois etc. Si des filles très diplômées désirent entrer – elles le peuvent mais cela ne les rendra en rien différentes. Il faudra qu'elles soient des Sœurs comme les autres. Si elles sont riches – elles, mais pas leur argent. Il me faut des missionnaires – les âmes ne s'achètent pas. – Pendant les années de contemplation et de solitude elles doivent être prêtes à faire pénitence et à prier beaucoup tout en travaillant de leurs mains – ce qui devrait naturellement élever leur esprit vers Dieu.

            « Où se trouverait le centre de votre œuvre ? »

Pour le moment dans les bidonvilles et les rues de Calcutta et lorsque les Missionnaires de la Charité se développeront dans toutes les grandes villes de l'Inde. Nous n'attendrons pas que tel ou tel Évêque ou prêtre nous demande d'accomplir tel ou tel travail. Nous irons de nous-mêmes à la recherche des âmes et nous offrirons nos services à l'Évêque local. – Nous accomplirons n'importe quel travail, sauf l'enseignement – du moins, nos écoles des bidonvilles n'iraient que jusqu'au niveau II.j


Pour la formation des Sœurs – Cossipore – qui est un endroit tranquille et isolé avec beaucoup de terrain a été choisi par Notre Seigneur. – Pour la deuxième année de formation, Sealdah – où les Sœurs pourraient être formées aux soins de maternité et autres soins infirmiers. Cela aussi a été choisi. – Personnellement je ne connais ni l'un ni l'autre de ces endroits – et je ne les ai jamais vus. Mais si les Sœurs ne peuvent pas y avoir la Messe et la Sainte Com. [Communion] tous les jours, alors il faudra que vous choisissiez.




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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.
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Message par Lumen Mar 10 Oct 2023 - 12:35

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Jour 18 - Renoncer à tout jamais


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Texte de l'audio

Renoncer à tout jamais



« Ne serait-il pas possible d'atteindre cet objectif avec les congrégations déjà existantes ? »

Non. D'abord, parce qu'elles sont européennes. Quand nos filles indiennes entrent dans ces ordres – elles doivent adopter leur mode de vie – manger, dormir, s'habiller en conséquence. En un mot, comme disent les gens – elles deviennent des « Mems ». Elles n'ont aucune chance de ressentir la sainte pauvreté. Deuxièmement – quels que soient les efforts de ces Sœurs pour s'adapter au pays, elles restent des étrangères pour les gens – et puis il y a leurs Règles – qui ne leur permettent pas pour ainsi dire d'être une des leurs. Elles ont leurs grandes écoles et leurs grands hôpitaux – dans tout cela les âmes doivent venir à elles ou bien leur être amenées. Tandis que les Missionnaires de la Charité partiront à la recherche [des âmes], passeront leurs journées dans les bidonvilles et dans les rues. Proches du cœur des gens elles accompliraient les œuvres du Christ jusque dans leurs maisons – jusque dans les trous sales et obscurs des mendiants des rues. Comme l'a dit Notre Seigneur Lui-même : « Il y a beaucoup de religieuses pour s'occuper des riches et des bien-portants – mais pour Mes très pauvres, il n'y en a pas une seule. Ce sont eux que je désire – eux que j'aime. » Il demande aussi des Religieuses indiennes vêtues comme des Indiennes – vivant comme des Indiennes. – Qui désire devenir Missionnaire de la Charité devra devenir indienne, s'habiller comme telle, vivre comme telle.

             « Ne serait-il pas plus efficace d'avoir une sorte d'association ou de confrérie ? »

La vie qu'elles auraient à mener, des laïques n'en seraient pas capables. Pour une œuvre d'abnégation et d'immolation continuelles pour les autres, il faut des âmes intérieures – qui brûlent d'amour pour Dieu et les âmes. Des âmes pures qui verraient et chercheraient Dieu dans les pauvres. – Des âmes libres – qui seraient capables de tout sacrifier pour cette seule et unique chose, amener une âme à Dieu. – L'œuvre exigera beaucoup de prières profondes, ferventes, et beaucoup de pénitence – or tout cela les gens d'une association ne pourront pas le donner à l'œuvre, qui n'atteindra pas son but – « amener des âmes à Dieu et Dieu aux âmes ».
   
             « Les chances de succès »

Notre Seigneur a dit : « Ne crains pas. Je serai toujours avec toi [...] fais-Moi tendrement confiance – fais-Moi aveuglément confiance. [...] »
Vous connaissez, Excellence, le nombre de vos pauvres et le besoin qu'ils ont d'une main bienveillante, la façon dont ils laissent leurs enfants pécher et passer leurs vies innocentes dans la rue. Le grand nombre de ceux qui meurent sans Dieu – simplement parce qu'il n'y avait personne pour dire un mot de Sa Miséricorde. – Les souffrances de leur corps leur font oublier les terribles souffrances que leur âme devra endurer toute l'Éternité. C'est pour cela que Notre Seigneur Lui-même a dit :
« Comme cela fait mal de voir ces pauvres enfants souillés de péché. [...] ils ne Me connaissent pas – alors ils ne Me veulent pas [...] Comme je désire entrer dans leurs trous – leurs foyers obscurs et misérables. Viens sois leur victime. – Dans ton immolation – dans ton amour pour Moi – ils Me verront – Me connaîtront – Me voudront. [...] ».
J'ignore quel sera le succès. Mais si les Missionnaires de la Charité apportaient de la joie à une seule famille malheureuse – faisaient en sorte qu'un seul enfant des rues innocent reste pur pour Jésus – qu'un seul mourant meure en paix avec Dieu – ne croyez-vous pas, Excellence, que cela vaudrait la peine de tout donner – juste pour celui-là – parce que celui-là procurerait une grande joie au Cœur de Jésus.

           Comment les sœurs subviendraient-elles à leurs besoins ?

La ferme devrait leur fournir l'essentiel de leur nourriture – elles en vendront une partie et ainsi achèteront le reste. Quant aux vêtements – elles fabriqueront des jouets, des images et autres objets d'artisanat – qui seront vendus – et avec cet argent elles achèteront le strict nécessaire. Nous n'aurons besoin que de très peu de chose – car nous espérons avec la grâce de Dieu garder une pauvreté absolue jusque dans les moindres détails, et nous ne posséderons pas de bâtiments. Nous n'aurons jamais besoin de beaucoup d'argent. – Les Sœurs feront aussi elles-mêmes le ménage – elles n'auront donc pas besoin de domestiques. – Pour le reste – ou plutôt pour tout – je Lui fais confiance ! Il sera avec nous et tant qu'Il est là nous ne manquerons de rien. –
La seule chose que je vous demande, Excellence, c'est de nous apporter toute l'aide spirituelle dont nous aurons besoin. – Si nous avons Notre Seigneur au milieu de nous – avec la Messe et la Sainte Communion quotidiennes, je ne crains rien ni pour les Sœurs ni pour moi-même. – Il prendra soin de nous. Mais sans Lui je ne peux exister – je suis impuissante.
Voilà je vous ai tout dit. Priez pour moi.

Votre enfant dévouée en J.C.
Mary Teresa

Mère Teresa envoya cette longue lettre, de même que la première version des Règles rédigée quelques jours plus tôt, au père Van Exem pour révision et approbation. Il examina soigneusement ses notes et attendit de la rencontrer à Calcutta sur le chemin du retour de Darjeeling à Asansol.

Le 14 juin, à la fin d'un long entretien, il lui donna une réponse totalement inattendue : il lui ordonna de « renoncer [au projet tout entier] à tout jamais » si ni lui ni l'archevêque n'abordaient plus le sujet. Pour souligner le sérieux de sa demande, il la mit par écrit. Plus tard le même jour, il informa Mgr Périer par courrier de la stratégie qu'il avait adoptée :



Elle doit nous laisser toute l'œuvre, à moi et à vous, et ne plus y penser. Elle « doit y renoncer à tout jamais » si ni vous ni moi-même ne lui demandons plus rien. En ce qui concerne les documents, je ne lui ai absolument pas dit ce que j'allais en faire, si j'allais les brûler, les déchirer, les conserver ou vous les transmettre. Je lui ai dit qu'elle devait ne vivre que dans le présent et pas du tout dans l'avenir, et être une religieuse parfaite. Qu'elle pouvait faire preuve d'initiative dans son apostolat actuel, mais qu'elle devait en priorité cultiver cette vertu de prudence dont elle a le plus besoin. J'ai insisté sur l'obéissance, joyeuse, prompte, simple et aveugle. Je lui ai assuré qu'elle ne pouvait jamais faire une erreur si elle obéissait. Je lui ai permis un peu plus de pénitence et beaucoup plus d'abnégation, mais je doute qu'elle puisse les pratiquer davantage qu'elle ne le fait déjà. Elle n'a rien refusé à Notre Seigneur.

Ce n'était pas la réponse que Mère Teresa avait escomptée. Désirant ardemment aller « donner de la joie au Cœur souffrant de Jésus », elle attendait avec impatience le « oui » de l'archevêque. Or elle se trouvait maintenant placée devant une nouvelle épreuve rigoureuse, imposée par nul autre que le directeur spirituel en qui elle avait toute confiance. Pourtant, fidèle à son engagement de ne rien refuser au Seigneur, elle choisit d'obéir.




Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.
Lumen
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Message par Lumen Mer 11 Oct 2023 - 14:33


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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 19 - Retour à Calcutta


Podcast





Texte de l'audio

Retour à Calcutta



En juillet 1947, Mère Teresa regagna la communauté d'Entally à Calcutta. Ce changement eut lieu sur l'intervention de sa supérieure générale, convaincue que « Mère Provinciale s'était trompée [...] dans son jugement sur Mère Teresa ». Mère Teresa pour sa part obéit simplement, confiante : Dieu accomplissait son projet à travers tous ces événements.

À son retour à St. Mary, et même si elle n'était plus directrice de l'école, elle reprit la plupart de ses anciennes activités ; elle recommença à enseigner et à s'occuper en partie des pensionnaires.

Son entourage, s'il continuait à admirer sa générosité et son influence sur les élèves, n'avait toujours aucune idée de son nouvel appel. Peu de temps après son retour, Mère Teresa eut un entretien avec son directeur spirituel. Elle ne se doutait pas que l'ordre qu'il lui avait donné en juin de « repousser comme des tentations toutes les pensées en lien avec l'œuvre » n'était qu'une nouvelle épreuve pour tester l'authenticité de son appel.

Malgré l'effort intense que cela lui avait demandé, elle avait obéi, démontrant une fois de plus la suprématie de la volonté de Dieu dans son existence. Elle avoua au père Van Exem



Vous m'avez dit de ne pas penser à l'œuvre. – Chaque fois que mes pensées brûlaient du désir immense de tout offrir – d'être Sa victime dans tous les sens du mot – je me faisais violence – et je Le suppliais d'empêcher ces pensées de venir parce que je voulais obéir – et tel un Petit Agneau, Il obéissait, Lui aussi. Mais souvent, très souvent, Il s'est plaint du temps perdu – car chaque fois qu'Il demande quelque chose, dit-Il, les gens prennent un luxe de précautions – mais si c'est le monde qui le demande tout se fait sans délai.

Apprenant ses efforts héroïques, le père Van Exem affirma à l'archevêque : « Je sais désormais qu'elle a réellement essayé d'obéir et qu'elle a obéi. » Il décida donc de changer ses consignes et lui demanda de « continuer à rejeter toute pensée sur l'œuvre mais de permettre tout ce qui l'uni[ssai]t davantage à Notre Seigneur ». Le directeur spirituel de Mère Teresa n'était pas le seul à exiger d'elle une stricte obéissance ; la « Voix » en faisait autant, et elle lui parla à une occasion après son retour d'Asansol. Mère Teresa rapporta les paroles de Jésus au père Van Exem :


Les gens croient que tu as été envoyée ici pour enseigner, et tu le fais bien, tu fais le travail de tout ton cœur, mais tel n'était pas le but de Mon Cœur. – Je t'ai amenée ici pour que tu sois sous la direction immédiate de ton père spirituel qui t'enseignera les voies de Mon amour et te préparera ainsi à accomplir Ma volonté. Fais-lui totalement confiance et sans aucune crainte. Obéis-lui dans le moindre détail, tu ne te tromperas pas en obéissant car il M'appartient totalement. – Je te ferai connaître Ma volonté à travers lui.



Avant le retour de l'archevêque, le père Van Exem « se sentit appelé à changer [sa] décision » une nouvelle fois et il permit à Mère Teresa « de méditer sur toutes les pensées inspirées par Notre Seigneur mais sans penser aux voix ni aux phénomènes surnaturels 8 ». En accordant cette permission, il s'attendait au retour de la « Voix » et craignait en fait que l'affaire ne prenne un tour « plus spectaculaire ». Exposant à l'archevêque la raison de son inquiétude, il offrait un précieux témoignage sur la vie intérieure de Mère Teresa :


Je savais que Notre Seigneur avait élevé cette religieuse jusqu'à un haut degré de prière ; d'extase en tant que telle, il n'y en a peut-être pas eu, mais l'état qui précède immédiatement l'extase a été atteint. Telle était ma conviction, quoique vague, dès l'année dernière et peut-être même avant [...]. L'état d'extase pourrait être atteint très bientôt, car l'union avec Notre Seigneur est continuelle et si profonde et violente que le ravissement ne semble guère éloigné. Jamais je n'aborde le sujet, mais c'est certainement le chemin que cela prend. Cela m'inquiète un peu, car alors les choses pourraient devenir plus spectaculaires pour elle et pour moi. Elle a une crainte extrême de tout ce qui attire l'attention sur sa personne et son humilité paraît très solidement ancrée. [...]


Même si aucun document n'indique que Mère Teresa ait connu l'extase mystique, cela reste fort probable. Pendant ces quelques mois, Mère Teresa goûta une union intense avec Notre Seigneur, accompagnée de visions imaginatives, qui sont si saisissantes, selon sainte Thérèse d'Avila , qu'elles « engendrent presque toujours l'extase  ». Des années plus tard, elle se remémorerait cette période extraordinaire : « Avant le début de l'œuvre [1946-1947] il y avait tant d'union – d'amour – de foi – de confiance – de prière – de sacrifice. » Évoquant pour la deuxième fois les grâces particulières reçues, elle exprimait la nostalgie de cette intimité : « Là [à Asansol] ce fut comme si Notre Seigneur Se donnait littéralement à moi – pleinement. La douceur, la consolation et l'union de ces 6 mois – ne passèrent que trop vite. »

Le père Van Exem restait impressionné par la ferveur toujours croissante de Mère Teresa et son désir d'une union plus intime avec Dieu. La force de son amour pour Lui était telle qu'elle cherchait constamment des moyens de l'exprimer. Ce fut une nouvelle fois à Mgr Périer que son directeur spirituel révéla ses désirs secrets :



Elle m'a présenté plusieurs requêtes : la première de faire davantage pénitence (elle le désire très ardemment), la seconde de s'engager par un vœu à m'obéir et la troisième de prier la nuit. Elle écrit : « J'étais par moments tellement attirée par le Saint Sacrement. Je désirais fortement la Sainte Com. [Communion]. Nuit après nuit le sommeil se dérobait – et uniquement pour passer ces heures à désirer intensément Sa venue. Cela a commencé à Asansol en fév. – et maintenant toutes les nuits pendant une heure ou deux, j'ai remarqué que c'est entre 11 heures et 1 heure, le même désir ardent vient interrompre le sommeil 15. »


Le père Van Exem refusa d'accéder à ses requêtes « extravagantes ». Tout en s'efforçant de maîtriser sa ferveur, elle devait observer les pratiques régulières de sa vie conventuelle et trouver d'autres voies pour exprimer l'ardeur de son amour.

Et elle devait attendre. Pendant cette pénible attente, sa soif de Lui ne fit que croître.



À la fin du mois de septembre, Mgr Périer rentra de son long voyage en Europe. Dans les aimables vœux qu'il envoya à Mère Teresa pour sa fête, il la mit en garde : « Cela prendra encore un petit moment avant que je puisse conclure toute cette affaire. » Malgré cet avertissement, Mère Teresa saisit l'occasion de plaider une nouvelle fois sa cause. Le père Van Exem l'avait autorisée à méditer les pensées inspirées par Notre Seigneur, et elle se sentit donc libre de solliciter un entretien avec l'archevêque dans l'espoir de faire avancer son projet.



ST. MARY COUVENT DE LORETTE,
ENTALLY.
1ER OCT. 47

Excellence,

Un grand merci pour vos bons vœux et vos prières à l'occasion de ma fête. – La petite Thérèse  est merveilleuse dans sa réponse aux prières. Je lui avais demandé de m'accorder juste quelques lignes de votre part pour le 50ème anniversaire de son entrée au Ciel, et bien sûr elles sont arrivées. Je sais que vous n'avez pas oublié la cause, j'attendrai que le « petit moment » soit bientôt passé – et je prie pour que les choses s'arrangent de telle sorte – qu'Il ait tout le plaisir, toute la gloire. Ne pensez pas à moi – car je suis pécheresse et tout à fait indigne de Son amour – mais ne pensez qu'à Lui et à l'amour qu'Il recevrait des Sœurs et des âmes confiées à leurs soins. – J'ai demandé au Père Van Exem de tout vous dire et comme je n'ai aucun secret pour lui, il devrait pouvoir tout vous raconter. Depuis le 13 janvier 47 je prie beaucoup pour vous, pour que ces mêmes désirs que Dieu m'a confiés, à moi la plus indigne de Ses enfants, pénètrent dans votre cœur avec la même force. J'imagine qu'il ne serait pas possible que je vous voie, car vous devez tout simplement être débordé – mais lorsque vous jugerez le moment venu, je serai heureuse de pouvoir vous parler. Je savais qu'il y aurait beaucoup de complications, mais ma confiance en Lui n'est pas ébranlée. Plus il y aura de difficultés et de souffrances pour la cause, plus cela prouvera que c'est Sa Volonté que l'œuvre commence pour le 50ème anniversaire de l'entrée de la Petite Thérèse au Ciel et la vôtre dans la Compagnie de Jésus. Que ce soit aussi la première année des Missionnaires de la Charité. Si seulement vous saviez comme j'aspire à m'immoler complètement dans cette Pauvreté absolue et ainsi porter la lumière du Christ dans les malheureux foyers des pauvres des bidonvilles.
Priez pour moi –

Votre enfant dévouée en J.C.
Mary Teresa.



Le cinquantième anniversaire de la mort de sainte Thérèse était le 30 septembre et l'anniversaire de l'entrée de Mgr Périer dans la Compagnie de Jésus le 3 octobre, jour où l'on célébrait à l'époque la fête de sainte Thérèse. La « Voix » l'avait appelée « avec tant d'amour et de force 18 » et son profond désir de Lui répondre ne faisait que croître au fi l des mois. Elle voulait donc commencer l'œuvre pendant cette année particulière.



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« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Jeu 12 Oct 2023 - 16:48


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Jour 20 - « “Les voix et les visions” n'intéressent pas Son Excellence »


Podcast





Texte de l'audio

« “Les voix et les visions” n'intéressent pas Son Excellence »



Les sollicitations de Mère Teresa ne produisirent pas l'effet désiré ; Mgr Périer n'était pas prêt à la rencontrer. Au lieu de cela, il fit part d'un certain nombre de réserves à son directeur spirituel et demanda de nouveaux éclaircissements sur quelques points. Le père Van Exem rapporta aussitôt à Mère Teresa toutes les questions que l'archevêque avait soulevées. À chacune d'elles, elle entreprit d'apporter une réponse :

19-10-47

Père,
Comme nous commençons le travail demain je vous donne ma réponse à votre lettre – Vous pouvez si vous le jugez bon la transmettre à Son Excellence.
         1. Le travail à Calcutta est d'une telle ampleur – qu'il n'y aura jamais assez de religieuses pour tout faire – mais il y en a au moins quelques-unes pour le faire alors que pour les pauvres des bidonvilles – personne.
         2. Son « oui » [celui de Mgr Périer ] ne suffit pas pour commencer l'œuvre – c'est vrai – mais il est nécessaire pour entamer mes démarches auprès de Rome. Notre Seigneur fera tout, mais pour la réalisation matérielle de Son plan, selon les règles et normes du Droit Canon dont j'ignore tout – le « oui » de Son Excellence est indispensable. – Il commencera le travail auprès de Rome.
         3. Je n'ai jamais vu Cossipore. J'ai entendu dire que c'était vaste, aéré et paisible. Depuis le tout début Cossipore et Sealdah sont sur la liste. J'ai entendu dire que M. Animananda R.I.P. [Requiescat In Pace – Qu'il repose en paix] a légué le « Boy's own home » à S.E. [Son Excellence] dans son testament. Dans quelle mesure c'est exact je ne sais pas. – Dans ma lettre de la Fête-Dieu – j'ai écrit que je laissais à S.E. le soin de choisir l'endroit car nous ne pouvons pas nous passer du Saint-Sacrement. –
         4. L'Église ne prend pas de « risques » mais elle emploie souvent des moyens, des moyens humains pour accomplir sa Mission Divine. Voilà ce que ces gens voulaient dire.
         5. La vie que je veux mener avec mes sœurs sera, je le sais, difficile – à la fois pour les sœurs européennes et indiennes. – Mais rien n'est difficile pour celui qui aime. Qui peut surpasser Dieu dans Sa générosité – si nous pauvres êtres humains nous Lui donnons tout et nous abandonnons tout notre être à Son service ? – Non – Il ne manquera pas de rester à nos côtés, et avec nous, car tout en nous Lui appartiendra.
         6. Lorsque je renoncerai à la vie au sein de l'I.B.V.M. [Institut de la Bienheureuse Vierge Marie ], dans ma pauvreté et ma chasteté je serai entièrement liée à Dieu – dans l'Obéissance. – En attendant, j'obéirai à Son Excellence en toute chose – jusqu'à ce que Rome en décide autrement. Nul ne peut me détacher de Dieu – je Lui suis consacrée et comme telle je désire mourir. – J'ignore ce que dit le Droit Canon en la matière – mais je sais que Notre Seigneur ne permettra jamais qu'on Le sépare de moi. – Et Il ne permettra non plus à personne de me séparer de Lui. – S. E. a besoin d'une « raison grave » pour m'appuyer à Rome. – Le salut des âmes, l'apaisement de la soif d'amour et des âmes du Christ – n'est-ce pas assez grave ?
         7. Il vous faudra prier beaucoup – quand le moment viendra de parler. – Je confie cela aussi au Saint-Esprit – qui ne manquera pas de venir au secours de mon ignorance et de montrer Sa puissance. – Il va de soi que je n'ai pas du tout peur de S. E. alors cela m'aidera à parler plus librement.
         8. Je suis contente que « les voix et les visions » n'intéressent pas S. E.
Elles sont venues sans que je le veuille – et elles sont parties. Elles n'ont pas changé ma vie. Elles m'ont aidée à être plus confiante et à me rapprocher de Dieu. – Elles ont accru mon désir d'être toujours davantage Sa petite enfant. Je vous ai obéi à la lettre à leur sujet – alors je n'ai pas peur. Je ne leur accorde aucune importance quant à l'appel parce que mes désirs de m'immoler étaient tout aussi forts avant qu'elles ne viennent. Pourquoi elles sont venues je l'ignore – et je n'essaie pas non plus de le savoir. Il me plaît de Le laisser faire de moi exactement ce qui Lui plaira.
         9. Pour les lettres – gardez-les – j'en aurai besoin. – Dites à S. E. tout ce qu'il veut savoir – et s'il y a des passages qu'il veut avoir laissez-moi les recopier ou si vous le pouvez faites-le – ce sera mieux. Ne détruisez aucune des lettres qui se rapportent à l'œuvre.
         10. S. E. a raison – Tout ce qui vient de moi ou du moins beaucoup de ce qui vient de moi est dû complètement à mes nombreux péchés et à ma faiblesse. Vous le savez aussi bien que moi. Je ne peux que gâcher Son œuvre, Ses plans – mais je veux tant Lui être très agréable, et si par ma stupidité et mes péchés l'œuvre de Dieu est gâchée ou accomplie moins parfaitement – Il connaît mes désirs à Son égard. – Oui, ne m'épargnez en rien – qu'il y ait toujours moins de moi en tout.
         11. Le Père Moyerseon a deux candidates, et les deux Yougos [Yougoslaves] à Rome et encore 3 Indiennes et moi-même.
         12. L'échange nuirait aux deux côtés pour le moment. Nous avons besoin des Filles [de Sainte-Anne ] pour la future éducation de nos classes moyennes. – Quand nous serons toutes plus fortes les deux congrégations seront plus unies.
        13. Pour le Père Cre. [Creusen ] c'est parfaitement exact – cela ne me regarde pas.

M. Teresa

À chaque préoccupation de l'archevêque, Mère Teresa apportait des réponses pleines d'assurance et de hardiesse, particulièrement lorsqu'elle parlait du rôle des voix et des visions. Ces phénomènes singuliers n'attiraient pas l'archevêque, prudent et pratique ; ils ne l'intéressaient pas. Ceci n'inquiétait pas Mère Teresa, car si ces grâces extraordinaires l'aidaient, elle ne les jugeait pas essentielles à l'appel.

Quant à la « raison grave » dont Mgr Périer avait besoin pour appuyer son projet, elle n'en voyait pas de plus grave que « le salut des âmes, l'apaisement de la soif du Christ». La soif de Jésus qui se trouvait au cœur de son appel était la raison suprême d'agir.

Il y avait un point sur lequel Mère Teresa et Mgr Périer pouvaient s'entendre : sa faiblesse. Tous deux redoutaient que le « moi » ne joue un rôle dans toute l'affaire, même s'ils avaient une conception différente de la manière dont son « moi » pouvait influencer sa démarche. Si l'archevêque craignait qu'il ne précipite indûment le lancement du projet, Mère Teresa craignait qu'il ne lui fasse obstacle.

Avec une certaine naïveté, le père Van Exem communiqua les réponses de Mère Teresa à l'archevêque en même temps que sa propre longue lettre de soutien. Précédemment, il avait déjà exprimé un avis favorable :


L'examen que j'ai fait de ces voix n'a rien révélé qui trouble ma foi en elles. Je suis convaincu qu'elles viennent de Dieu ; pas le moindre élément ne me conduit à en douter.

Mais une fois encore, il jugea opportun de défendre son approbation, qui reposait uniquement sur les fruits de sainteté qu'il avait pu observer dans la vie de Mère Teresa.

Pour votre information, je dois souligner que, dans ma direction, je n'ai jamais attaché beaucoup d'importance aux événements insolites. Ce ne sont pas du tout les voix et les visions qui m'ont conduit à croire en l'authenticité de l'appel, c'est l'authenticité de l'appel qui m'a amené à penser que je devais vous donner mon opinion sur les voix et les visions. [...] Ma foi en la réalité de l'appel n'a jamais reposé là-dessus, mais elle est fondée sur ma connaissance de la vertu exceptionnelle de x [Mère Teresa] et aussi de ses dispositions naturelles à répondre à cet appel avec succès, des épreuves terribles qui ont préparé cet appel et qui l'ont longtemps accompagné, et de l'action manifeste de la grâce divine sur cette âme. Sur ces quatre points, je sais ne pas me tromper.

Lorsque l'archevêque réalisa que le père Van Exem avait répété leur conversation point par point à Mère Teresa, il ne fut pas content ; certaines de ses remarques n'avaient été destinées qu'au père Van Exem. Tout en s'excusant de son indiscrétion auprès de l'archevêque, ce dernier continua à défendre Mère Teresa, réaffirmant sa conviction que « tout cela venait de Dieu et du Cœur Immaculé de Marie ».

Mgr Périer était déterminé à n'agir que lorsqu'il pourrait le faire en toute bonne conscience. Jusque-là, ni les lettres pressantes de Mère Teresa ni la conviction personnelle de son directeur spirituel n'avaient constitué des motifs suffisants pour qu'il donne son consentement. Missionnaire expérimenté et zélé, évêque depuis vingt-cinq ans, il ne prendrait pas sa décision avant de « pouvoir dire en conscience et devant Dieu qu'[il] [avait] tout fait pour parvenir à la bonne décision ». « Il est possible, ajouta-t-il dans une lettre au père Van Exem , que tout soit clair comme le jour pour elle [Mère Teresa]. Je ne peux pas affirmer qu'il en aille de même pour moi. »




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« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Ven 13 Oct 2023 - 17:42

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Jour 22 - L'ultime tentative


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Texte de l'audio

L'ultime tentative



Mère Teresa semblait avoir un nombre incalculable de raisons d'agir, et d'agir vite. Elle était certaine de la fécondité à venir des Missionnaires de la Charité et son assurance reposait uniquement sur sa foi en Dieu et en la présence active de Marie. Telle était la solution qu'elle offrait aux nombreuses questions et réserves de l'archevêque. Sa logique, pleine de confiance et d'assurance, était une logique centrée sur Dieu. Il ne subsiste aucune trace d'une réponse de Mgr Périer à cette lettre. Peut-être avait-il renoncé à s'expliquer auprès de cette suppliante zélée. Moins d'un mois plus tard, Mère Teresa décida d'écrire une nouvelle fois. Utilisant les notes qu'elle avait conservées, elle présenta à l'archevêque, comme elle l'avait fait en janvier, le dialogue entre la « Voix » et elle-même : l'invitation insistante de la « Voix », Ses fermes exigences, Ses reproches même, ainsi que les réponses, objections et prières que Mère Teresa Lui avait adressées. À son récit de l'année précédente elle ajouta des messages de Jésus reçus courant 1947 et le récit des trois visions dont l'archevêque n'avait entendu parler que par le père Van Exem . Avec ces détails, elle espérait convaincre enfin l'archevêque que l'inspiration était bien d'origine divine.

FÊTE DE SAINT FRANÇOIS XAVIER

Cher Père,
Je vous serais reconnaissante de bien vouloir communiquer ces documents à Son Excellence.

Septembre 1946.
Au cours de cette année j'ai très souvent ressenti ce si grand désir d'être toute à Jésus et de faire en sorte que d'autres âmes – indiennes spécialement, viennent et L'aiment avec ferveur, mais comme je pensais que c'était seulement un de mes désirs je l'ai repoussé encore et encore.
M'identifier à ce point aux Indiennes serait hors de question. Après avoir lu la vie de sainte Cabrini – l'idée revenait toujours – pourquoi ne puis-je pas faire pour Lui en Inde ce qu'elle a fait pour Lui en Amérique – pourquoi a-t-elle pu s'identifier aux Américains au point de devenir une des leurs ? Elle n'a pas attendu que les âmes viennent à elle, elle est partie à leur recherche et a emmené avec elle des ouvrières zélées. – Pourquoi ne puis-je pas faire la même chose pour Lui ici ?
Comment le pourrais-je ? J'ai été et je suis très heureuse en tant que sœur de Lorette. – Quitter ce que j'aime et m'exposer à de nouveaux travaux et de nouvelles souffrances qui seront grandes, être la risée de tant de gens – surtout des religieux, pour m'attacher et choisir délibérément les rigueurs d'une vie indienne – la solitude et l'ignominie – l'incertitude – et tout le reste parce que Jésus le veut – parce que quelque chose m'appelle à tout quitter et à en rassembler quelques-unes – à vivre Sa vie – à faire Son œuvre en Inde.
Dans toutes mes prières et mes Saintes Communions Il ne cesse de demander : « Refuseras-tu ? Quand il s'agissait de ton âme je n'ai pas pensé à Moi-même et Je Me suis librement donné pour toi sur la Croix et maintenant qu'en sera-t-il de toi ? Refuseras-tu ? Je veux des religieuses indiennes, des victimes de Mon amour, qui seraient Marie et Marthe, qui seraient si étroitement unies à Moi qu'elles rayonneraient Mon amour sur les âmes. Je veux des religieuses libres revêtues de Ma pauvreté de la Croix – je veux des religieuses obéissantes revêtues de Mon obéissance de la Croix. Je veux des religieuses pleines d'amour revêtues de Ma Charité de la Croix. – Refuseras-tu de faire cela pour Moi ? »
Mon cher Jésus – ce que Vous demandez me dépasse – je comprends à peine la moitié de ce que Vous voulez – je suis indigne – je suis pécheresse – je suis faible – Allez Jésus trouver une âme plus digne, plus généreuse.
« Tu es devenue Mon Épouse par Amour de Moi – tu es venue en Inde pour Moi. La soif que tu avais pour les âmes t'a amenée jusque-là. – As-tu peur de faire un pas de plus pour ton Époux – pour Moi – pour les âmes ? Ta générosité s'est- elle refroidie ? Est-ce que Je viens en second pour toi ? Tu n'es pas morte pour les âmes – c'est pour cela que tu ne te soucies pas de ce qui leur arrive. – Ton cœur n'a jamais été submergé de chagrin comme celui de Ma Mère. Tous les deux nous avons tout donné pour les âmes – et toi ? Tu as peur de perdre ta vocation – de devenir laïque – de manquer de persévérance. Non – ta vocation est d'aimer, de souffrir, de sauver des âmes et c'est en faisant ce pas que tu réaliseras le désir de Mon Cœur pour toi. Tu t'habilleras de vêtements indiens simples ou plutôt comme s'habillait Ma Mère – avec simplicité et pauvreté. – Ton habit actuel est saint parce qu'il est Mon symbole. Ton sari deviendra saint parce qu'il sera Mon symbole. » Éclairez-moi. – Envoyez-moi Votre propre Esprit – qui m'enseignera Votre propre Volonté – qui me donnera la force de faire ce qui Vous plaît. Jésus, mon Jésus, ne me laissez pas me tromper. – Si c'est bien Vous qui voulez cela, donnez-m'en une preuve, sinon que cela quitte mon âme. – Je Vous fais aveuglément confiance - laisserez-Vous mon âme se perdre ? J'ai tellement peur Jésus – si atrocement peur – ne me laissez pas me tromper – j'ai tellement peur. Cette peur me montre tout l'amour que j'ai de moi-même. – J'ai peur de la souffrance à venir – si je vis cette vie indienne – si je m'habille comme eux, si je mange comme eux, si je dors comme eux – si je vis avec eux et que je ne fais jamais rien selon ma volonté. Comme le confort a pris possession de mon cœur.
« Tu disais toujours “Faites de moi tout ce qu'il Vous plaira.” Maintenant Je veux agir, laisse-Moi faire – Ma petite Épouse, Ma toute petite. – Ne crains pas – Je serai toujours avec toi. – Tu souffriras et tu souffres à présent – mais si tu es Ma petite Épouse – l'Épouse de Jésus Crucifié - il te faudra endurer ces tourments dans ton cœur. – Laisse-Moi agir – Ne Me refuse rien. – Fais-Moi tendrement confiance - Fais-Moi aveuglément confiance. »
Jésus, mon cher Jésus – je ne suis qu'à Vous – je suis tellement stupide – je ne sais pas quoi dire – mais faites de moi tout ce qu'il Vous plaira – comme il Vous plaira – aussi longtemps qu'il Vous plaira. Je ne Vous aime pas pour ce que Vous donnez, mais pour ce que Vous prenez. Jésus – pourquoi ne puis-je pas être une parfaite sœur de Lorette – une vraie victime de Votre amour – ici – pourquoi ne puis-je pas être comme tout le monde. Regardez les centaines de sœurs de Lorette – qui Vous ont servi à la perfection, qui sont maintenant avec Vous. Pourquoi ne puis-je pas suivre le même chemin pour venir jusqu'à Vous ?
« Je veux des Sœurs indiennes, Missionnaires de la Charité, qui seraient Mon feu d'amour au milieu des pauvres, des malades, des mourants et des petits enfants. Les pauvres, Je veux que tu les amènes à Moi et les Sœurs qui offriraient leurs vies comme victimes de Mon amour – amèneraient ces âmes jusqu'à Moi. Tu es Je le sais la personne la plus incapable – faible et pécheresse, mais c'est justement parce que tu es telle que – Je veux t'utiliser pour Ma Gloire. Refuseras-tu ? » « Ma petite donne-Moi des âmes – Donne-Moi les âmes des pauvres petits enfants des rues. – Comme cela fait mal, si seulement tu savais, de voir ces pauvres enfants souillés de péché.– Je désire intensément la pureté de leur amour. – Si seulement tu répondais et que tu M'amenais ces âmes – que tu les retirais des mains du malin. Si seulement tu savais combien de petits tombent chaque jour dans le péché. Il y a beaucoup de religieuses pour s'occuper des riches et des gens aisés – mais pour Mes très pauvres, il n'y en a pas une seule. Ce sont eux que Je désire – eux que J'aime. Refuseras-tu ? »

1947
« Ma petite – viens – viens – porte-Moi jusque dans les trous des pauvres. – Viens sois Ma lumière – Je ne peux pas y aller seul – ils ne Me connaissent pas – alors ils ne Me veulent pas. Viens – va parmi eux, porte-Moi avec toi en eux. Comme je désire entrer dans leurs trous – leurs maisons sombres et misérables. Viens sois leur victime. – Dans ton immolation – dans ton amour pour Moi – ils Me verront, Me connaîtront, Me voudront. Offre davantage de sacrifices - souris plus tendrement, prie avec plus de ferveur et toutes les difficultés disparaîtront. Tu as peur. Comme ta peur Me fait mal. – Ne crains pas. C'est Moi qui te demande de faire cela pour Moi. Ne crains pas. – Même si le monde entier est contre toi, rit de toi, si tes compagnes et Supérieures te méprisent, ne crains pas – c'est Moi en toi, avec toi, pour toi. Tu souffriras – souffriras vraiment beaucoup – mais rappelle-toi que Je suis avec toi. – Même si le monde entier te rejette – rappelle-toi que tu es toute à Moi – et que Je ne suis qu'à toi. Ne crains pas. C'est bien Moi. – Obéis seulement – obéis très joyeusement et promptement et sans poser de questions – ne fais qu'obéir. Je ne te quitterai jamais – si tu obéis. »

          1) J'ai vu une foule très nombreuse – toutes sortes de gens – des très pauvres et des enfants étaient là aussi. Ils avaient tous les mains levées vers moi – debout au milieu d'eux. Ils criaient « Viens, viens, sauve-nous – Amène-nous à Jésus. »
         2) À nouveau cette foule immense – je pouvais voir une peine et une souffrance profondes sur leurs visages – j'étais agenouillée à côté de Notre-Dame, qui leur faisait face. – Je n'ai pas vu son visage mais je l'ai entendue dire « Prends soin d'eux – ils sont à moi. – Amène-les à Jésus – Porte-leur Jésus. – Ne crains pas. Apprends-leur à dire le Chapelet – le Chapelet en famille et tout ira bien. – Ne crains pas – Jésus et moi-même serons avec toi et tes enfants. »
         3) La même foule immense – revêtue de ténèbres. Mais je pouvais la voir. Notre Seigneur sur la Croix. Notre Dame à quelque distance de la Croix – et moi-même comme une petite enfant devant elle. Sa main gauche était posée sur mon épaule gauche – et sa main droite tenait mon bras droit. Nous étions toutes deux face à la Croix. Notre Seigneur a dit – « Je te l'ai demandé. Ils te l'ont demandé et elle, Ma Mère, te l'a demandé. Refuseras-tu de faire cela pour Moi – de prendre soin d'eux, de les amener à Moi ? »
J'ai répondu – Vous savez, Jésus, que je suis prête à y aller à l'instant même.
Depuis – je n'ai ni entendu ni vu quoi que ce soit, mais je sais que tout ce que j'ai écrit – c'est vrai. – Comme je vous l'ai dit, je ne me fonde pas sur cela – mais je sais que c'est vrai.
Si je n'en parlais pas – si j'essayais d'étouffer ces désirs dans mon cœur – je serais coupable devant Notre Seigneur. – Pourquoi tout cela m'est-il arrivé – à moi la plus indigne de Ses créatures – je l'ignore – et j'ai bien souvent essayé de persuader Notre Seigneur d'aller chercher une autre âme, une plus généreuse – une plus forte, mais Il semble prendre plaisir à mon trouble, à ma faiblesse. – Ces désirs d'apaiser la soif de Notre Seigneur pour les âmes des pauvres – pour de pures victimes de Son amour – ne font que croître à chaque Messe et à chaque Sainte Com. [Communion].
Toutes mes prières et toute la journée, en un mot – sont pleines de ce désir. Je vous en prie ne différez plus. Demandez à Notre-Dame de nous accorder cette grâce le jour de sa fête, le 8. S'il y a d'autres choses dont je vous ai parlé mais dont je ne me souviens plus à présent, s'il vous plaît, parlez-en aussi à Son Excellence. – Je lui ai dit que je voulais seulement obéir et faire la Sainte Volonté de Dieu. – Maintenant je n'ai pas peur, je me remets complètement entre Ses Mains. – Il peut disposer de moi à Sa guise. – Je vous en prie parlez à S.E. [Son Excellence] des deux jeunes filles yougoslaves à Rome. Et puis il y a six Bengalis – La jeune fille belge dans le Sud – Celle aussi que vous connaissez en Belgique. – Les vocations arriveraient. Je n'ai aucune crainte à ce sujet – même si tout le monde me croit très optimiste, mais je sais combien il y a d'amour et de générosité dans les cœurs bengalis si on leur donne les moyens d'atteindre les sommets. Le renoncement à soi-même et l'abnégation seront nos moyens pour arriver à cette fin - Il y aura des déceptions – mais le bon Dieu ne veut que notre Amour et notre confiance en Lui.

S'il vous plaît priez pour moi pendant votre Sainte Messe.
Sincèrement Vôtre en N.S. [Notre Seigneur]
M. Teresa

P.S. : Je vous en prie expliquez à S.E. ce que j'ai voulu dire lorsque j'ai écrit que je ne me fondais pas sur les visions ou que je n'y croyais pas – Je voulais dire que même si elles n'étaient pas venues – mes désirs étaient tout aussi puissants – et la promptitude à accomplir Sa Sainte Volonté tout aussi fervente.



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La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Sam 14 Oct 2023 - 15:39

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Jour 23 - L'approbation


Podcast




Texte de l'audio


C'est ici le seul passage de sa correspondance où Mère Teresa révélait ces visions. Elle n'en évoqua jamais aucune autre. Les descriptions qu'elle fit par la suite de Jésus sur la Croix nous laissent entrevoir combien ces scènes avaient été saisissantes.

Les visions étaient liées les unes aux autres, chacune reprenant le fil de la précédente.

Dans la première, Mère Teresa se trouvait au milieu d'une foule de « très pauvres et d'enfants ». Cette fois-ci, la voix n'était pas celle de son bien-aimé Jésus qui l'appelait : « Viens – viens – porte moi jusque dans les trous des pauvres. – Viens sois Ma lumière. »

C'était plutôt la voix d'une « foule nombreuse » qui la suppliait : « Viens, viens, sauve-nous – Amène-nous à Jésus. » Cette double invitation de Jésus et de la foule, « viens », résonnerait dans son cœur jusqu'à la fin de sa vie.

Dans la deuxième vision, elle pénétrait plus encore dans « la peine et la souffrance profondes » de la « foule immense ». Elle n'était pas seule ; elle était avec Notre-Dame. C'était maintenant au tour de Marie de la supplier : « Amène-les à Jésus – Porte-leur Jésus. » Marie l'encourageait à répondre à ces deux supplications, indiquant un moyen pour que tout « aille bien » : apprendre aux pauvres à dire le chapelet en famille, avec l'assurance que Notre-Dame serait présente.

Dans la troisième vision, la souffrance de la foule immense s'intensifiait : elle était « revêtue de ténèbres ». Mère Teresa pouvait voir cette foule, mais elle voyait aussi Jésus sur la Croix.

Le rôle de Marie était également plus important : elle était une mère derrière sa « petite enfant », qu'elle soutenait alors que toutes deux faisaient face à Jésus sur la Croix.

La voix était celle de Jésus, qui rappelait à Mère Teresa : « Je te l'ai demandé. Ils te l'ont demandé et elle, Ma mère, te l'a demandé. » Il répétait ensuite : « Refuseras-tu de faire cela pour Moi ? » Après ce triple rappel et la question qui faisait écho à son engagement secret, elle répondit : « Vous savez, Jésus, que je suis prête à y aller à l'instant même. »

Sa certitude d'être appelée par Dieu et son désir d'accomplir Sa volonté lui donnaient le courage de persister. Ignorer ou nier cet appel l'aurait rendue coupable devant Dieu. Pourtant, avant de pouvoir agir, il lui fallait encore attendre la réponse de l'archevêque.


Mgr Périer avait perçu la force de caractère et la noblesse de cœur de Mère Teresa derrière son insistance. Grâce aux « grandes lignes » et à la première Règle de la nouvelle congrégation, il connaissait ses idées claires, ses propositions concrètes et sa grande détermination.

Par ses réponses franches à toutes les inquiétudes qu'il avait exprimées, elle avait prouvé qu'elle n'était pas une rêveuse idéaliste, mais qu'elle avait « les pieds sur terre » et qu'elle était totalement concentrée sur son noble but. C'était parce qu'il prenait Mère Teresa et sa proposition très au sérieux que l'archevêque s'en était tenu à sa résolution d'aller jusqu'au bout de sa méticuleuse démarche de discernement, malgré les fréquentes suppliques de Mère Teresa. Pendant son voyage en Europe au mois de juin précédent, il avait consulté un théologien tenu en haute estime à Rome. À son retour en Inde, il avait pris conseil auprès de deux autres prêtres bien au fait de la situation locale. Ces théologiens s'étaient penchés sur le projet sans tenir compte des « prétendues demandes de Notre Seigneur » ni des « voix et visions ». Ils répondirent à l'archevêque qu'il pouvait « permettre [l'œuvre] sans grave imprudence ».

Après avoir beaucoup prié et délibéré, l'archevêque se sentit enfin en droit de donner à Mère Teresa la permission de poursuivre son but. « Je suis profondément convaincu, écrivit-il plus tard à mère Gertrude , supérieure générale de Lorette, qu'en refusant mon consentement, je ferais obstacle à la réalisation, à travers elle, de la volonté de Dieu. Je ne crois pas que je pourrais faire davantage pour éclairer mon jugement. » Sa décision ne reposait pas sur les phénomènes extraordinaires dont Mère Teresa avait fait l'expérience, mais plutôt sur la profondeur de sa vie de prière, son obéissance, sa ferveur, et sur la conviction que son projet et les Règles proposées offraient une solution concrète à un besoin crucial de l'Église.

« Vous pouvez y aller » – tels furent les mots tant attendus qu'il adressa à Mère Teresa lorsqu'il la rencontra après la messe au couvent de Lorette.

C'était le 6 janvier 1948, dix-neuvième anniversaire de l'arrivée de Mère Teresa en Inde.




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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.
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Message par Lumen Dim 15 Oct 2023 - 18:12

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Jour 24 - « Je pars de ma pleine volonté »


Podcast




Texte de l'audio


Forte du consentement de l'archevêque, Mère Teresa était désormais libre de passer à l'étape suivante dans la réalisation de l'appel. Selon les règles de l'Église, il lui fallait la permission de la supérieure générale de Lorette, mère Gertrude Kennedy, pour solliciter du pape l'autorisation de quitter Lorette et de commencer sa nouvelle mission. Dans sa requête à mère Gertrude, rédigée à peine quatre jours après avoir reçu la bénédiction de l'archevêque, elle ne fit aucune allusion aux locutions et visions, mais présenta un résumé de son nouvel appel en mettant l'accent sur le but spirituel de la future congrégation.

COUVENT DE LORETTE
ENTALLY
10 jan. 48.

Ma très chère Mère Générale,

Le sujet de cette lettre est très sacré pour moi, je vous supplie donc d'en garder le contenu secret. J'enverrai une copie de cette lettre à Mère Provinciale, au cas où vous désireriez communiquer avec elle sur ce sujet, autrement je désire qu'aucune autre religieuse ne soit au courant.

En sept. 1946 je suis allée à Darjeeling pour des vacances et c'est là aussi que j'ai fait ma retraite de huit jours. À mon retour à Calcutta j'ai informé mon père spirituel de ce qui suit :
Dieu veut que je me donne complètement à Lui dans une absolue pauvreté, que je m'identifie avec les Indiennes dans leur vie d'abnégation et d'immolation en m'occupant des pauvres des bidonvilles, des malades, des mourants, des mendiants dans leurs trous sordides et des petits enfants des rues. En un mot – que je me donne sans aucune réserve à Dieu dans les pauvres des bidonvilles et des rues.

Le père spirituel m'a renvoyée à plus tard. – Même s'il voyait que cela venait de Dieu, il m'a tout de même interdit ne serait-ce que d'y penser. Souvent, très souvent pendant ces quatre mois je lui ai demandé de me laisser parler à Son Excellence, [mais] chaque fois il refusait, jusqu'au 8 jan. 47 où il m'a donné la permission de soumettre toute l'affaire à Son Excellence. Je l'ai fait en détail. Son Excellence a gardé la chose pendant toute une année. Il a beaucoup prié pour voir la volonté de Dieu.

Le 6 jan. 48 il est venu célébrer la Messe ici et après cela il m'a dit « Vous pouvez y aller. » Il m'a permis de vous écrire pour vous informer de l'appel.

Maintenant chère Mère Générale, je désire mettre le plan à exécution de la meilleure manière possible, pour la gloire de Son nom. Je me tourne vers vous, afin que vous m'aidiez à accomplir Sa sainte Volonté à mon sujet.

Je veux quitter Lorette dès que la Sacrée Congrégation pourra m'accorder l'annulation de mes vœux et l'Indult de Sécularisation par lequel je désire être libre de mener la vie d'une Indienne en Inde et d'œuvrer dans les bidonvilles. Je vous demande la permission de présenter ma requête à la Sacrée Congrégation pour être relevée de mes vœux. Je suis entrée dans l'ordre de Lorette en oct. 1928 et j'ai prononcé mes vœux définitifs en mai 1937.

Chère Mère Générale, je suis certaine que c'est la sainte Volonté de Dieu pour moi que j'aille accomplir cette œuvre. Pourquoi m'a-t-Il appelée, moi la plus indigne et la plus pécheresse, si pleine de faiblesse, de souffrance et de péché, je l'ignore. Je ne peux rien répondre – sinon que Ses voies sont un mystère pour moi. J'ai beaucoup beaucoup prié sur cette question, je l'ai examinée sous tous les angles et la réponse reste la même – tout quitter et Le suivre plus profondément encore, dans cette vie d'abandon et d'immolation complets pour Lui et Ses pauvres. Je sais que vous allez vous inquiéter pour moi – mais s'il vous plaît ne m'empêchez pas de prendre le chemin qu'Il veut que je suive. Si vous étiez en Inde, si vous voyiez ce que j'ai vu pendant toutes ces années, votre cœur brûlerait lui aussi de faire mieux connaître Notre Seigneur aux pauvres qui endurent les plus terribles souffrances et ensuite aussi une éternité de ténèbres parce qu'il n'y a pas de religieuses pour leur tendre une main secourable dans leurs trous obscurs.

Laissez-moi y aller, chère Mère Générale. Je sais que je suis l'une de vos enfants les plus indignes, mais je vous confie le don que Dieu m'a confié, et je suis certaine que vous m'aiderez à accomplir Sa Volonté. S'il vous plaît ne m'empêchez pas de me donner à Lui et à Ses pauvres.

Je prévois un grand nombre des rigueurs et des difficultés que cette existence m'apportera – mais je fais aveuglément confiance au bon Dieu et je sais qu'Il ne m'abandonnera pas, même s'il m'arrivait de commettre une erreur.

Comme je vous l'ai déjà dit, Son Excellence, l'Archevêque de Calcutta, sait tout et pour prévenir les rumeurs j'envoie cette lettre par son intermédiaire.

Priez pour moi, chère Mère Générale, s'il vous plaît priez pour moi, et demandez à ces chères vieilles religieuses de l'Abbaye de faire de même pour moi.

Votre enfant affectionnée en J.C.
Mary Teresa Bojaxhiu



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.
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Message par Lumen Lun 16 Oct 2023 - 15:37

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Jour 25 - « Elle est absolument certaine »


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Texte de l'audio


Ainsi que l'avait prédit Mère Teresa, Mgr Périer devint dès lors son fervent avocat et son principal guide. Sa tâche présente consistait à l'orienter dans la procédure qui lui permettrait d'être relevée de ses obligations en tant que religieuse de Lorette.

Se posait notamment la question importante de savoir si Mère Teresa resterait membre de l'ordre de Lorette quand elle aurait commencé à vivre en dehors du couvent. Dans sa lettre à mère Gertrude, elle révélait son intention de demander l'annulation de ses vœux (la sécularisation). Néanmoins, et même si elle était convaincue de la nécessité d'une rupture complète avec Lorette, elle était déterminée à rester consacrée à Jésus en tant que religieuse, ainsi qu'elle l'avait déjà souligné :


Nul ne peut me détacher de Dieu – Je Lui suis consacrée et comme telle je désire mourir. – J'ignore ce que dit le Droit Canon en la matière – mais je sais que Notre Seigneur ne permettra jamais qu'on Le sépare de moi. – Et Il ne permettra non plus à personne de me séparer de Lui.

Elle sollicita de l'archevêque l'assurance qu'elle resterait totalement liée au Christ :

Je veux aussi m'assurer qu'à l'instant même où mes vœux de sœur de Lorette seront annulés, vous me laisserez me lier par ceux qui me garderont Sienne dès cet instant. Je ne souhaite pas qu'une seule minute s'écoule sans que mon être tout entier Lui appartienne.

Le père Van Exem avait recommandé l'exclaustration, qui lui permettrait de maintenir ses vœux de sœur de Lorette et de réintégrer sa congrégation en cas d'échec de l'entreprise. Mère Teresa, de son côté, tenait à demander la sécularisation. Quant à laisser ouverte la porte de Lorette, elle était certaine que cette précaution ne serait pas nécessaire : « [S]i l'inspiration vient de Dieu, et je suis persuadée que c'est le cas, il ne peut être question d'échec. »

Mgr Périer prit la défense de Mère Teresa. Lui aussi voyait qu'il serait peut-être plus prudent de préférer l'exclaustration. Néanmoins, pour avoir eu affaire à Mère Teresa au cours de l'année écoulée, il comprenait et respectait sa position : puisque l'inspiration venait de Dieu, Il s'en occuperait. L'archevêque ne souhaitait donc pas intervenir dans le choix de Mère Teresa :


Quant à la question du choix entre exclaustration et sécularisation, il se peut que vous [père Van Exem] ayez raison de préférer la première. Je dois néanmoins admettre que cette bonne personne [Mère Teresa] est logique quand elle tient à la seconde. Si elle croit fermement que le bon Dieu veut cette œuvre, il ne peut être question d'insuccès et donc pas question de réintégrer son ancienne congrégation. – Je comprends bien cela, c'est pourquoi je ne souhaite pas l'influencer dans l'un ou l'autre sens.

Pour des raisons de confidentialité, Mgr Périer se chargea de la correspondance de Mère Teresa avec ses supérieures de Lorette. Recevant du père Van Exem sa lettre à mère Gertrude, l'archevêque, avec une sagesse empreinte de foi, fit remarquer à son confrère jésuite : « Notre travail est maintenant arrivé à son terme. Il nous incombait d'évaluer si nous pouvions la laisser agir. Le reste est entièrement l'œuvre de Dieu et nous ne serons que des instruments, ce qui est notre vraie place dans les œuvres de Dieu ad extra. »

Le lendemain, l'archevêque envoya la lettre de Mère Teresa à Dublin avec son propre témoignage, dans lequel il retraçait le processus de discernement de l'année précédente et exprimait la haute estime dans laquelle il tenait la sœur de Lorette qui présentait cette requête inhabituelle :

Je dois maintenant ajouter que pendant tout ce temps j'ai observé la Sœur, écouté les informations transmises par son père spirituel et d'autres. J'ai conscience que mère M. Teresa n'a pas toujours été bien comprise et que, dans l'opinion de quelques-unes, elle n'est pas très bien considérée, peut-être même pas favorablement, en raison surtout de l'éducation qu'elle a reçue, différente à maints égards de celle qu'on donne dans d'autres pays d'Europe : elle est de nationalité yougoslave. Je la connais depuis plusieurs années, et même depuis l'époque où elle a fait son noviciat en Inde. Sans exagérer ni révéler d'affaires de conscience, je peux affirmer que, en dépit d'indéniables défauts extérieurs, elle a un idéal très élevé dans sa vie religieuse, elle est intimement unie à Notre Seigneur, humble et soumise, obéissante et extrêmement fervente, totalement oublieuse d'elle-même.




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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.
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Message par Lumen Mar 17 Oct 2023 - 13:58

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 26 - « Vous êtes Son instrument, rien de plus »


Podcast





Texte de l'audio


Mère Teresa attendit avec impatience une réponse de mère Gertrude et, lorsque celle-ci ne fut pas arrivée en moins de trois semaines, elle commença à s'inquiéter. Il n'était pas réaliste d'espérer que sa requête soit examinée sitôt arrivée et reçoive une réponse aussi rapide, mais elle brûlait d'agir. Après avoir parlé de son inspiration à la mère provinciale (sa supérieure la plus élevée à Calcutta) en prévision de la décision à venir, elle pressa l'archevêque d'accélérer les choses.

COUVENT DE LORETTE
ENTALLY
28 JAN. 48

Excellence,
Je voulais vous écrire, mais je n'ai pas trouvé le temps. Il me tarde toujours de tenir la parole donnée à Dieu. Je veux qu'elle se réalise bientôt. Jusqu'à maintenant ce délai était en un sens nécessaire – mais maintenant que vous avez vu que le bon Dieu veut cette œuvre, que les âmes attendent les Missionnaires de la Charité, pourquoi me faire attendre aussi longtemps ? Mes supérieures savent maintenant tout ce qu'elles avaient à savoir. L'entretien avec Mère Provinciale s'est très bien passé. Elle ne m'a pas grondée, elle n'a pas essayé de me faire changer, elle a été extrêmement gentille et douce – le reste le Père Van Exem a dû vous le raconter. – Cela fait maintenant plus de trois semaines que j'ai écrit à Mère Générale. Combien de temps dois-je attendre ? Ne puis-je pas écrire à nouveau ou directement à Rome ? Il y aura suffisamment de retard quand le dossier sera soumis à Rome. – Pourquoi tarder maintenant ? Pardonnez-moi d'écrire comme je le fais, mais le désir brûlant de m'offrir à Dieu dans Ses pauvres grandit encore et toujours.
L'autre chose – si vous approuvez – c'est que je souhaite garder le Père Van Exem comme père spirituel dans les nouvelles circonstances quelles qu'elles soient. – La raison c'est que – il me connaît bien, et il sait aussi tout de l'œuvre – mais si vous souhaitez qu'il en aille autrement, j'obéirai volontiers.
Il y a à Rome deux jeunes filles de Yougoslavie, qui devaient entrer à Lorette, mais à qui on a demandé d'attendre parce que le Nov. [Noviciat] est fermé pour l'instant. Elles veulent toutes deux s'offrir complètement au Bengale. La première est infirmière diplômée, l'autre institutrice. – Puis-je leur écrire, ou demander au Père Van Exem de leur écrire au sujet de l'œuvre dans les bidonvilles ?
Il y a une autre question pour laquelle je serais reconnaissante d'avoir une réponse, c'est au sujet de cette pauvreté absolue, dans quelle mesure insisteriez-vous pour atténuer ou plutôt rendre facile cette pauvreté – qui pour nous doit être le moyen d'atteindre notre objectif ? Par pauvreté absolue j'entends une pauvreté réelle et complète – pas la faim – mais le manque – vraiment juste ce qu'ont les vrais pauvres – pour être réellement mortes à tout ce que le monde revendique pour lui-même. – Dans quelle mesure essaierez-vous de nous faire changer sur cette question. – […]
Combien devons-nous être pour avoir le Saint- Sacrement parmi nous ? – L'œuvre que nous devrons accomplir sera impossible sans Sa grâce continuelle depuis le tabernacle. – C'est Lui qui devra tout faire. – Nous n'avons qu'à suivre.
Priez pour moi, s'il vous plaît, pour que je fasse ce qui Lui est agréable.

Votre enfant dévouée en J.C.
Mary Teresa

Mère Teresa restait ferme face à l'archevêque sur l'observance de la « pauvreté absolue » dans sa future communauté, observance qui en raison des objectifs de la nouvelle congrégation serait beaucoup plus stricte que dans son ordre actuel. Jésus avait demandé des « religieuses revêtues de [S]a pauvreté de la Croix ». Elle tenta donc habilement de prévenir toute tentative de l'archevêque pour modérer la pauvreté rigoureuse qu'elle envisageait pour ses sœurs.

Même s'il la soutenait, l'archevêque jugeait Mère Teresa trop pressée et l'encourageait à être un instrument docile en attendant l'heure de Dieu.


ARCHEVÊCHÉ
32, PARK STREET
CALCUTTA, 29 JANVIER 1948.

Chère mère M. Teresa,
P.C. [Pax Christi – La Paix du Christ]
Je viens de recevoir votre lettre du 28 courant. Votre courrier a été envoyé le 12 en Irlande, c'est pourquoi je veux que vous attendiez la fin de cette semaine pour annoncer la nouvelle à Calcutta. J'imagine que Mère G. [Générale] a pu recevoir cette lettre le 18 ou le 19. Pour avoir déjà sa réponse, il faudrait qu'elle n'ait rien eu d'autre à faire que de vous écrire sur-le-champ sans réfléchir. Peut-être était-elle malade ou en visite. Prenez un peu de temps. Si Notre Seigneur souhaite accomplir des miracles dans cette affaire, Il le peut certainement, mais nous ne sommes pas en droit d'en attendre et Il n'accomplit pas de miracle sans une très bonne raison.
Soyez patiente. En écrivant vous-même à Rome maintenant, vous pourriez compromettre tout le succès de votre requête. Peut-être la t. [très] révde [révérende] mère générale a-t-elle déjà écrit de son côté. Contentez-vous d'attendre une réponse. Ne précipitez pas les choses, et n'espérez pas non plus des autres qu'ils les précipitent. Je comprendrais parfaitement que la révde mère générale ait voulu prier pour être éclairée, réfléchir avant de prendre une décision. Vous avez écrit sous votre responsabilité, j'ai écrit sous ma responsabilité, c'est naturel et nous devrons attendre d'elle qu'elle fasse de même. Mère Générale doit croire sur parole tout ce que vous et moi avons pu lui écrire. J'ai été très heureux d'apprendre que la révde mère prov. [provinciale] a accueilli votre requête avec tant de gentillesse. Elle voudra bien sûr elle aussi prier pour être éclairée, peut-être consulter sans nommer personne. La réponse arrivera en temps et en heure, restez sereine. Priez beaucoup et vivez en union intime avec Notre Seigneur J.C. en lui demandant lumière, force, décision ; mais n'anticipez pas SON ŒUVRE. Essayez de ne rien mettre de vous dans tout cela. Vous êtes Son instrument, rien de plus. Je prie moi aussi, mais je serais déçu si peut-être les choses allaient trop vite. Que chacun fasse son travail consciencieusement et sans hâte excessive. Il n'est pas nécessaire de différer indûment, mais il n'y a pas non plus de nécessité de précipiter les choses sans raison. Si Notre Seigneur veut que cela se fasse rapidement, Il peut faire en sorte que ce soit le cas ; en attendant, créatures humaines que nous sommes, nous devons agir selon nos moyens.

Dieu vous bénisse. En union de prières
Votre dévoué en Xt.
† F. Périer, s.j.



Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Mer 18 Oct 2023 - 15:47

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Jour 27 - « Votre désir est fort noble et digne d'éloges »


Podcast





Texte de l'audio


C'est Mère Teresa elle-même qui souligna certains passages de cette lettre, ce qui montre l'impact que ces mots eurent sur elle. Elle transmit la lettre au père Van Exem, avec ses notes manuscrites dans la marge :

Détruisez s'il vous plaît – J'ai recopié les passages dont j'ai besoin. Cette lettre est simplement magnifique. Vous devez prier pour moi – pour que j'apprenne à me défaire du moi en moi-même et à vivre intimement avec Lui. Vous m'apprendrez à faire cela, n'est-ce pas ?
Priez pour que je sois éclairée et pour que j'aie le courage de me séparer de tout ce qui viendrait de moi dans l'œuvre. Il faut que je disparaisse complètement – si je veux que Dieu ait tout.

Toute éventualité de gâcher l'œuvre de Dieu lui étant intolérable, elle se rendit une nouvelle fois, obéit et attendit la réponse.

Trois jours à peine après la lettre de Mère Teresa à l'archevêque, celui-ci reçut la réponse de Dublin. Ce laps de temps qui avait semblé très long à Mère Teresa était en réalité exceptionnellement court en de telles circonstances. Mère Gertrude avait pris sa décision le lendemain du jour où elle avait reçu sa requête :


Consciente comme je le suis de la longue réflexion et des prières ferventes que vous avez données à cette affaire, de même que de l'opinion d'autres personnes bien placées pour juger du cas de mère M. Teresa, il me semble que je ne peux qu'acquiescer, sauf à manquer d'obéissance à la Volonté de Dieu.


Elle donna non seulement sa permission à Mère Teresa, mais elle loua aussi l'objectif pour lequel l'ordre de Lorette allait perdre un membre estimé.


25 JANVIER 1948

Ma très chère mère M. Teresa,
Votre désir de vous immoler complètement au service des pauvres de Dieu est fort noble et digne d'éloges, et, bien que je regarde votre changement comme une perte très réelle pour notre Institut, vous me donnez tant de raisons de croire que votre appel vient de Dieu que je ne peux qu'accéder à votre demande.
Une chose : il serait plus sage pour l'instant d'obtenir un décret d'exclaustration et ensuite, si tout se passe bien, une dispense de vos vœux.
Je n'en parlerai à personne, pas même à mère provinciale, et vous n'avez pas non plus besoin de le faire. Mon consentement suffit.
Que Dieu vous guide et vous protège toujours. Vous serez dans mes prières. Je vous en prie, gardez-moi dans les vôtres.

Très affectueusement vôtre [en] J.C.
M. Gertrude (supérieure générale)



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Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

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Message par Lumen Ven 20 Oct 2023 - 9:51

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Jour 28 – Prendre le chemin des rues de Calcutta


Podcast





Texte de l'audio


Avec cette approbation, une autre porte s'ouvrait pour Mère Teresa. La dernière démarche à accomplir avant de pouvoir prendre le chemin des rues de Calcutta était une demande au Saint-Siège. Dans une lettre sobre adressée au cardinal préfet de la Sacrée Congrégation des religieux, Mère Teresa exposa son projet :

COUVENT DE LORETTE
ENTALLY
CALCUTTA 15
INDE
7 fév. 1948

À Son Éminence
Le Cardinal Préfet de la S.C. [Sacrée Congrégation] des Religieux, Rome

Éminence,
Avec la permission et le consentement de la Très Révérende Mère M. Gertrude, Supérieure Générale de l'Institut de la Bienheureuse Vierge Marie (Rathfarnham, Irlande) je vous demande humblement l'autorisation de présenter cette requête à V.E. [Votre Éminence], à savoir d'obtenir l'Indult de sécularisation et ainsi me relever des vœux qui me lient au dit Institut.

Depuis septembre 1946 Dieu Tout-Puissant m'appelle à me vouer entièrement à une complète pauvreté selon l'exemple du grand Saint d'Assise et au service total des Pauvres dans les bidonvilles et les quartiers déshérités de la ville et d'ailleurs, à prendre soin des malades et des mourants, à éloigner les petits enfants des rues du péché et du mal, à venir en aide aux mendiants et aux affamés. Pour que je puisse accomplir ce genre de travail, une vie de prière et d'abnégation est nécessaire : pour approcher les plus pauvres d'entre les pauvres il faut devenir semblable à eux, pour attirer les pauvres du Christ, une pauvreté complète est essentielle.

J'ai exposé ces désirs et bien d'autres à mon père spirituel. Longtemps il m'a fait attendre ; il priait et demandait des prières afin de découvrir si telle était la volonté de Dieu. Au bout de plusieurs mois, convaincu que je n'étais mue par aucun motif humain, mais par le désir de répondre à une authentique vocation il m'a permis de tout exposer à Son Excellence l'Archevêque de Calcutta. Après une année entière Son Excellence m'a autorisée à écrire à notre Très Révérende Mère Générale et avec le consentement de celle-ci j'envoie maintenant cette requête à V.E. Je sens que si je dois servir les plus pauvres des Indiens, il est nécessaire de vivre comme une Indienne avec les Indiens, et je ne peux donc pas rester membre de l'Institut de la Bienheureuse Vierge Marie. Notre T.R. [Très Révérende] Mère Générale ajoute en donnant son consentement qu'il lui semblerait plus sage de ma part de demander l'« exclaustration » à la S.C. des Religieux afin de pouvoir demander plus tard une dispense pour la « sécularisation » si les choses se passent bien. De mon côté je pensais que si l'inspiration vient de Dieu, et je suis convaincue que c'est le cas, il ne peut être question d'insuccès et j'ai donc demandé une sécularisation immédiate. Il se peut que je juge mal et comme je n'ai d'autre souhait que celui d'accomplir la Volonté de Dieu, je me soumets par avance à tout ce que Votre Éminence décidera sur cette matière. Je suis entrée à l'Institut de la B. [Bienheureuse] Vierge Marie en octobre 1928, j'ai prononcé mes premiers vœux en 1931, mes vœux définitifs en 1937 à Darjeeling. Je travaille en Inde (Bengale) depuis 1931. Je suis née albanaise mais j'ai résidé en Yougoslavie avec mes parents.

En toute sincérité je reconnais que je ne possède aucune qualité et que je n'ai aucun mérite ; c'est un mystère pour moi que le Bon Dieu attende cela de moi, si misérable. Pendant toutes ces années de vie religieuse, j'ai été très heureuse d'appartenir à l'Institut de la B.V.M. [Bienheureuse Vierge Marie] et l'idée de le quitter me brise le cœur. Pourquoi Dieu Tout-puissant m'appelle aujourd'hui à cette nouvelle vie je l'ignore, mais je veux seulement faire Sa Sainte Volonté sans la moindre réserve, quoi qu'il m'en coûte.
Je veux rassembler d'autres âmes autour de moi pour faire le même travail et ensemble servir les plus humbles, les plus accablés et les plus méprisés d'entre les pauvres.
Ils sont des millions dans les villes et villages indiens qui vivent dans l'ignorance de Dieu et du Christ, dans un abominable état de péché. Nous les amènerons au Christ et le Christ à eux.
Éminence, je ne suis qu'une humble religieuse, et je ne sais pas m'exprimer comme je le devrais. V.E. aura la bonté de me pardonner, j'en suis sûre, et tout en examinant ma requête, priera pour moi et me bénira paternellement.

De Votre Éminence
l'humble servante en Christ,
Sœur M. Teresa, IBVM
Dans le monde
(Mademoiselle) Gonxha Bojaxhiu



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Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
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Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
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Message par Lumen Dim 22 Oct 2023 - 20:03


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Jour 29 – « Comme c'est difficile pour moi d'attendre »


Podcast





Texte de l'audio


Une lettre de l'archevêque accompagnait cette requête. Outre qu'il revenait sur sa longue démarche de discernement, Mgr Périer confirmait la haute opinion qu'il avait de Mère Teresa.

À la requête de sœur Marie Thérèse [...] j'adresse à Votre Excellence la lettre ci-incluse. Il ne m'appartient pas de me prononcer sur cette matière délicate. Tout ce que je puis dire est que lorsque le Père spirituel de cette religieuse me fit part de son désir de quitter l'institut susdit pour se consacrer exclusivement au soin des plus pauvres d'entre les pauvres, je ne manifestai aucun empressement à lui donner une réponse. Je voulais me rendre compte si ce désir était sérieux. [...]

Je connais personnellement la sœur Marie Thérèse depuis plusieurs années, en fait depuis son arrivée aux Indes. Elle est bien douée, a toujours été profondément humble et soumise, et a donné entière satisfaction par l'esprit très religieux qu'elle a toujours manifesté. Elle est très attachée à l'institut auquel elle appartient et la séparation lui sera fort pénible. Je la crois fort mortifiée et très généreuse. Généralement je puis dire que je lui trouve bon jugement. Elle est de race slave et par suite je crains qu'elle ne soit parfois un peu exagérée, peut-être exaltée. Mais ce n'est là qu'une impression personnelle et je pourrais trouver difficile de prouver le bien-fondé de cette impression.

Je soumets donc le cas à l'appréciation et à la décision de Votre Excellence.

Mère Teresa avait beau comprendre qu'il ne fallait pas espérer de Rome une réponse rapide, l'attente lui était néanmoins pénible, comme elle l'avoua à Mgr Périer :

Cela fera bientôt deux mois que j'ai écrit à Rome, et comme vous le savez aucune réponse n'est encore arrivée. – Je ne veux en aucune manière anticiper Sa volonté et Son œuvre, priez seulement pour que mon indignité et mes péchés ne soient pas la cause de Son retard.

Dans votre dernière lettre vous écriviez que vous seriez déçu si les choses allaient vite, peut-être Notre Seigneur fait-Il cela pour vous faire plaisir. – Mais si seulement vous saviez comme c'est difficile pour moi d'attendre et de continuer comme si de rien n'était, vous demanderiez à Notre Seigneur de venir vite m'emmener – vers les bidonvilles et Ses pauvres.

Les mois passant, l'archevêque s'attendit avec raison à ce que Mère Teresa cherche à accélérer le cours des choses. En mai, la requête prévue arriva :

COUVENT DE LORETTE
ENTALLY
13 MAI 48

Excellence,

Ne croyez-vous pas qu'il serait temps pour nous d'envoyer un appel plus fervent à Rome ? Cela fait près de quatre mois que vous avez envoyé ma lettre. – Pourquoi ne répondent-ils pas ? Ne croyez-vous pas que nous manquons de zèle pour Son œuvre si je me contente d'attendre ? C'est vrai, je ne veux pas anticiper Sa Sainte Volonté, pas un seul instant, mais je vous en prie, Excellence, ne me faites pas attendre seulement parce que nous pensons avoir fait assez. Je vous ai écrit tant de lettres avant que vous donniez votre consentement, peut-être faut-il faire la même chose avec Rome. Ils ne connaissent pas l'Inde. Ils ne savent pas à quel point Calcutta a besoin des Missionnaires de la Charité. S'il vous plaît, Excellence, écrivez encore, et au besoin, que cela aille au Saint-Père. Il le comprendra très bien, parce que c'est justement ce qu'il veut. S'il vous plaît, Excellence, envoyons un appel plus énergique à Rome, car je dois y aller – et y aller vite. Pourquoi réfléchir autant pour quelqu'un de si petit, si pécheur, si faible ? S'il vous plaît, ne différons pas plus longtemps – laissez-moi y aller. Des âmes se perdent dans les bidonvilles et dans les rues, le Sacré-Cœur de Jésus souffre toujours davantage – et moi je suis là à attendre – seulement un simple « oui » que le Saint-Père donnerait j'en suis sûre, s'il savait.

S'il vous plaît écrivez par avion – pour que la réponse puisse arriver pendant ce mois de Marie à qui les Missionnaires de la Charité appartiendront – corps et âme.

Pardonnez-moi, je ne sais pas quoi vous dire d'autre, mais s'il vous plaît, laissez-moi y aller bientôt. Servez-vous de tous les moyens que le bon Dieu vous a donnés, et appelez-en à Rome avec plus de zèle – ou dites-moi ce que je devrais faire – Je suis prête à le faire, mais attendre – ne m'en parlez pas. Avec Son aide et Sa grâce je peux le supporter, mais c'est tellement difficile, quand l'esprit et le cœur sont captivés par des désirs aussi forts, de continuer comme si rien n'avait changé. Laissez-moi y aller, Excellence, s'il vous plaît.
Ayez la gentillesse de prier pour mon frère, qui est très dangereusement malade. – […]

Priez pour moi s'il vous plaît.
Votre enfant dévouée en J.C.
Mary Teresa

L'archevêque détrompa sans tarder Mère Teresa, convaincue que c'était par son insistance qu'elle avait obtenu son consentement.

Je comprends tout à fait que le long intervalle entre votre lettre à la S.C. [Sacrée Congrégation] des Religieux et leur réponse vous alarme quelque peu. Pour commencer, laissez-moi corriger une idée fausse mentionnée dans votre lettre, à savoir que ce serait le nombre de vos lettres qui m'aurait décidé à vous laisser écrire à Rome. J'ai bien peur que le nombre des lettres n'ait rien fait de tel et j'ai dit plus d'une fois au Père v. E. [Van Exem] que j'avais besoin de temps pour réfléchir et rien de plus.



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Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

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Message par Lumen Lun 23 Oct 2023 - 13:29

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Jour 30 – « Je pars de ma pleine volonté »


Podcast





Texte de l'audio


La ténacité de Mère Teresa avait été un défi pour le tempérament posé et consciencieux de l'archevêque, mais elle n'avait pas affecté sa décision. Il doutait dès lors qu'implorer le Vatican aurait un quelconque effet sur les autorités. « Je ne pense pas que cela fasse avancer votre cause d'un iota », la prévint-il.

Il souligna également que ces procédures prennent du temps et qu'il n'y avait donc pas lieu de s'inquiéter. La rassurant sur le fait qu'attendre patiemment n'était pas un manque de zèle, il lui donna malgré tout la permission d'écrire à nouveau. Pour l'heure, Mère Teresa décida de ne rien faire. En juillet, néanmoins, ils s'accordèrent sur le fait que le Saint-Siège devait être contacté à nouveau ; il envoya donc une nouvelle fois sa requête de février avec des lettres de chacun d'eux.


Le 8 août 1948, Mère Teresa reçut enfin les nouvelles de Rome : le pape Pie XII, à travers la Sacrée Congrégation des religieux, lui donnait la permission de quitter Lorette pour commencer sa nouvelle mission. Au lieu de l'indult de sécularisation demandé, on lui concédait un indult d'exclaustration qui l'autorisait à résider en dehors du couvent de Lorette « pour un an ou moins si une période plus courte est suffisante » et à garder ses vœux de religieuse de Lorette sous l'autorité de Mgr Périer. L'indult avait en réalité été signé le 12 avril 1948, mais pour des raisons inconnues, le document n'atteignit Calcutta qu'en août.

Mère Teresa avait ardemment désiré une réponse positive ; enfin elle aurait « la joie de tout abandonner et de donner de la joie au Cœur de Jésus ». Avant de recevoir la permission de Rome, elle avait prévu que la transition ne se ferait pas sans douleur : « L'idée de le quitter [l'Institut] me brise le cœur », avait-elle écrit au cardinal préfet en février. Or le moment était venu de faire ce sacrifice héroïque, d'abandonner la sécurité du couvent pour plonger dans un avenir imprévisible dans les bidonvilles. Elle ne révéla qu'à l'archevêque combien le pas qu'elle s'apprêtait à faire lui coûtait.


COUVENT DE LORETTE
ENTALLY
15 AOÛT 48

Excellence,
Tout d'abord je veux vous remercier de tout ce que vous avez fait pour moi – pour m'aider à suivre ce nouvel appel. J'ai été la cause de beaucoup de travail et de tracas supplémentaires. – J'espère bien que le bon Dieu vous récompensera à Sa manière.
Mardi soir je partirai par le Punjab mail – Tout est très sombre – plein de larmes – mais je pars de ma pleine volonté avec la bénédiction de l'obéissance. – S'il vous plaît priez pour moi afin que j'aie le courage d'aller jusqu'au bout de mon sacrifice puisqu'Il m'a donné l'inspiration et la grâce de le commencer. [...]
S'il vous plaît priez. – J'ai si peu de courage – mais je Lui fais une confiance aveugle, malgré tous mes sentiments.

Votre enfant dévouée en J.C.
Mary Teresa.

P.S. : À Patna je serai simplement « Mary Teresa ».

Le 17 août 1948, vêtue d'un sari blanc bordé de bleu, Mère Teresa (une religieuse européenne seule dans une Inde nouvellement indépendante) se mit en route pour commencer sa vie de Missionnaire de la Charité. Son mode de vie serait aussi novateur que l'habit qu'elle portait. Jugeant la « pauvreté absolue » essentielle à sa nouvelle mission, elle choisit de ne partir qu'avec cinq roupies. Tel était tout le capital de cette « femme seule [...] vêtue d'un simple sari. [...] [Une] religieuse mais qui n'en avait pas l'apparence ». Cependant sa richesse résidait dans son cœur : une foi inébranlable en Dieu et une confiance absolue en la promesse qu'Il lui avait faite deux ans auparavant : « Ne crains pas – Je serai toujours avec toi [...] Fais-Moi tendrement confiance – fais-Moi aveuglément confiance. »



Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



MERE TERESA : ses écrits intimes #podcast Par Éditions Artège D04ab8daf4e029dadb50f993425bc021


Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.
Lumen
Lumen

Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France

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