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MERE TERESA : ses écrits intimes #podcast Par Éditions Artège

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Message par Lumen Jeu 21 Sep 2023 - 17:38

Rappel du premier message :

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Au cours de sa vie entièrement dédiée aux plus pauvres d'entre les pauvres, mère Teresa est devenue une icône de la compassion aux yeux de gens de toute religion; son dévouement extraordinaire auprès des malades, des mourants et de milliers d'autres laissés-pour-compte a été reconnu et acclamé dans le monde entier.

Cette communauté de prière qui se fonde sur le livre Viens, sois ma lumière vous propose de plonger dans les écrits intimes de la Sainte et découvrir les sommets de sa spiritualité ainsi que ses combats intérieurs.


Programme

Chaque jour, vous recevrez un extrait de quelques minutes (écrit + audio) de ce recueil d'écrits et de pensées, pour la plupart inédits, qui apportent un nouvel éclairage sur sa vie intime et manifestent pour la première fois la profondeur et l'intensité de sa sainteté.

A propos du livre

Rassemblées et présentées par le père Brian Kolodiejchuk, qui a côtoyé mère Teresa pendant vingt ans, ces lettres furent adressées à ses différents directeurs de conscience au fil de plusieurs décennies.

Émouvante chronique de son itinéraire spirituel qui connut des années entières de complète désolation, cette correspondance révèle les secrets qu'elle ne partageait qu'avec ses confidents les plus proches. On y découvre une authentique mystique dont la vie brûlait du feu de la charité et dont le coeur fut mis à l'épreuve et purifié par une terrible nuit de la foi.

Née en 1910, Mère Teresa est entrée chez les soeurs de Notre-Dame-de-Lorette en 1928 et fut envoyée en Inde. Elle quitta son ordre pour fonder les missionnaires de la Charité. Son dévouement au service des plus pauvres s'est propagé dans le monde entier. Elle a reçu le prix Nobel de la paix en 1979. Elle a été béatifiée en 2003 et canonisée en 2016.


Retrouvez le livre dans son intégralité aux Editions Artège.




Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



MERE TERESA : ses écrits intimes #podcast Par Éditions Artège - Page 2 D04ab8daf4e029dadb50f993425bc021


Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.




   
   


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Message par Lumen Mar 24 Oct 2023 - 17:13

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 31 - « Cela m'a vraiment beaucoup coûté »


Podcast





Texte de l'audio


Dieu seul savait combien le sacrifice de Mère Teresa lui coûtait lorsqu'elle franchit d'un pas assuré le portail de son couvent de Lorette bien-aimé. Sa destination était l'hôpital de la Sainte-Famille tenu par les Sœurs de la Mission Médicale à Patna, où elle devait apprendre les rudiments des soins infirmiers dont elle aurait besoin pour servir les pauvres. Aussi déterminée qu'elle fût à suivre sa nouvelle vocation, elle trouvait cependant « bien plus dur de quitter Lorette que de quitter [s]a famille ». Une fois arrivée à Patna, elle écrivit à Mgr Périer :

Le premier pas vers les bidonvilles est fait. Cela m'a vraiment beaucoup coûté, mais je suis reconnaissante à Dieu de m'avoir donné la grâce de le faire et aussi de m'avoir montré ma grande faiblesse.

Sa lettre s'achevait par une requête qui mettait en lumière l'aspiration de son cœur : « S'il vous plaît priez pour moi afin que je puisse continuer à Le regarder joyeusement. »

La prière qu'elle recopia sur la première page de son cahier de médecine illustre aussi sa souffrance de quitter Lorette et de s'adapter à une nouvelle vie :


Jésus, unique amour de mon cœur, je veux souffrir ce que je souffre et tout ce que Vous voulez que je souffre pour Votre pur amour, non pas à cause des mérites que je puis acquérir, ni des récompenses que Vous me promettez, mais uniquement pour Vous plaire, Vous louer, Vous bénir, aussi bien dans la douleur que dans la joie.

Le départ de Mère Teresa eut un grand retentissement sur tous ceux qui la connaissaient, et tout particulièrement sur ses sœurs. Au cours des vingt années passées à Lorette, elle avait noué des relations fortes et chaleureuses avec elles. De Calcutta et des villes environnantes, ses anciennes compagnes lui écrivirent des mots et des lettres d'encouragement. En ces jours difficiles, elle y fut très sensible.

Mes sincères félicitations pour votre décision et tous mes vœux et mes prières pour le succès A.M.D.G. [Ad Majorem Dei Gloriam, Pour la plus grande gloire de Dieu] de votre entreprise. Je suis certaine que vous pourrez pleinement exprimer votre zèle dans cette nouvelle vie que vous commencez et je veux que vous sachiez que vous pourrez toujours compter sur nous pour vous aider par nos prières. Et s'il y a quoi que ce soit d'autre que nous puissions faire, je vous en prie n'hésitez jamais à faire appel à nous. – Je sais que Dieu vous appelle à cette œuvre, vous n'avez donc aucune crainte à avoir pour l'avenir et c'est vraiment avec un certain sentiment de joie et de confiance que je vous vois partir pour accomplir l'œuvre du Christ auprès des pauvres et des opprimés.

Elles lui souhaitaient du bien, promettaient leurs prières et ajoutaient des clins d'œil amicaux.

Ma très chère M M [Mère Mary] Teresa – Ma petite (Appendice !) amie de toujours.
Ce petit mot vous apportera mon amour et l'assurance de mes prières. Que Dieu vous accompagne dans cette nouvelle œuvre qu'Il prépare pour vous. Lorsque j'en ai entendu parler, j'ai été vraiment étonnée mais pas surprise.
Dieu veut que les dons qu'il vous a donnés soient utilisés à Sa façon, c'est-à-dire votre facilité à apprendre la langue locale – (et non l'anglais). Votre influence sur les gens du pays vous aidera à aller de l'avant et à récolter une immense moisson d'âmes pour le Ciel. – Je me demande si saint Pierre, nous regardant toutes les deux depuis les portes de l'éternité, se demandera laquelle est laquelle ? car je vous aurai soutenue par mes prières tout au long du chemin. – S'il vous plaît souvenez-vous aussi de moi – j'ai besoin de prières. –

Votre amie toujours
in Deo –
Mary Joseph
IBVM

Mère Gabrielle, son amie d'enfance à Skopje, trouva la séparation particulièrement pénible :

Ma Sœur bien-aimée,
C'est aujourd'hui votre fête et j'ai beaucoup prié pour vous ; merci beaucoup de votre lettre, qui m'a fait grand plaisir. Ma sœur, je vous ai écrit hier soir quand j'ai appris que vous nous aviez quittées. Ah, si vous saviez, quand j'ai lu votre lettre j'ai pleuré toute la journée, et je vois que c'est la volonté de Dieu. Chaque jour je prie pour vous et vous ne serez jamais absente de mes prières.
Si vous voulez savoir, toutes les sœurs ont dit du bien de vous ; pas une n'a dit du mal. Tout le monde se souvient de vous. Lui, le glorieux, veut manifester Sa volonté en vous – Que vous êtes bienheureuse que Dieu vous ait choisie pour faire ce grand sacrifice, car de Lui vous avez toujours reçu du courage, c'est pour cela que Dieu vous a donnée pour ce chemin difficile ; Il sait que vous pouvez prendre Sa Croix – [...]
J'espère que vous ne changerez pas de nom –
Avec toute mon affection et mes salutations, sachez que je ne vous oublierai jamais.

Votre petite sœur
Mary Gabrielle



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« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Mer 25 Oct 2023 - 21:16

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 32 - « Ne vous en faites pas d'avoir dû me dire non »


Podcast





Texte de l'audio


Malgré la douleur de la séparation, Mère Teresa écrivit au père Van Exem depuis Patna : « Mon âme connaît à présent une paix et une joie parfaites. » Avec son sens pratique habituel, elle cherchait déjà un endroit où loger lorsqu'elle rentrerait à Calcutta. Le père jésuite Julien Henry, curé de la paroisse St. Teresa à Calcutta, lui avait suggéré d'aller à Krishnagar comme domestique en échange du logement. Sa première réaction à cette proposition fut la suivante : « Ce serait le meilleur remède pour faire sortir de moi jusqu'à la dernière goutte d'orgueil ; cela tuera bien mes inclinations naturelles. » Elle se réjouissait à l'idée de vivre comme les pauvres : « Être seulement une jhi – J'aimerais vraiment cela – et cela m'aide- rait aussi à connaître la vie et les douleurs des pauvres en vivant à leur côté, en faisant le même travail qu'eux. »

Prête à affronter l'humiliation d'aller là-bas en tant que sœur de Lorette exclaustrée, et désireuse de faire le travail d'une servante, elle était cependant consciente qu'elle bénéficierait dans ce lieu où elle était connue d'un traitement parti- culier qui ne lui permettrait pas de vivre dans une « pauvreté absolue ».


Krishnagar ne conviendra pas pour cela, parce que je connais les Supérieures et la plupart des religieuses et des enseignantes. J'ai dû leur rendre un service il y a quelques années, et donc elles essayeront de me faciliter la vie. Il faudra que vous trouviez un endroit où je ne sois pas du tout connue. Pourquoi pas Gobra ? Je ne connais personne là-bas. – Ne leur racontez rien, dites seulement qu'une domestique cherche du travail et serait contente de trouver n'importe quoi. – Cela me donnerait aussi l'occasion d'entrer en contact avec les lépreux, car je suis sûre d'en rencontrer parmi les mendiants.

Prenant Dieu pour seul guide, elle écrivit dans la même lettre au père Van Exem : « Si Gobra n'a pas besoin d'une jhi demandez à Notre-Dame de faire en sorte qu'ils en aient besoin. – Ils seront surpris que je sois blanche, mais dites-leur que je suis indienne depuis le mois dernier. » La Providence ne voulut qu'aucune de ces places ne soit vacante et elle dut donc continuer ses recherches.

De Patna, elle avait aussi écrit pour demander si, à son retour à Calcutta, elle pourrait loger à Tengra dans un bâti- ment inoccupé appartenant aux sœurs de Lorette. Comme elle avait reçu des premières réactions positives de ses anciennes compagnes dans la congrégation, Mère Teresa fut surprise lorsque la supérieure générale nouvellement élue, mère

M. Pauline Dunne, lui opposa un refus.


ABBAYE DE LORETTE,
RATHFARNHAM.
29 OCTOBRE 1948.

Très chère M. M.Teresa,
Je suis on ne peut plus désolée que ma première lettre vous cause une déception, mais je suis sûre que vous l'accepterez comme la Volonté de Dieu.
Vous devez avoir oublié que nos constitutions interdisent l'aliénation de nos propriétés et que mère Dorothy n'avait donc pas le pouvoir de vous accorder la permission que vous demandiez dans la dernière lettre que vous lui avez adressée. Il lui a donc fallu en référer au Conseil général.
Mes conseillères et moi-même vous souhaitons toutes les bénédictions et tous les succès dans cette nouvelle œuvre pour le salut des âmes pour laquelle vous vous préparez aujourd'hui à Patna. Néanmoins, nous voudrions que vous compreniez que Lorette n'est pas liée au nouvel ordre que vous espérez fonder et qu'elle n'en est pas responsable. Il serait tout à fait contraire aux traditions et à l'esprit de notre Institut d'accueillir une autre congrégation religieuse sur les terrains de l'un ou l'autre de nos couvents. Tengra ne peut vous être donné. Nous prierons sincèrement pour que vous trouviez bientôt un logement adéquat.
J'ai fait partie de celles que la rév. Mère Gertrude a consultées et j'avais cru comprendre que vous aviez l'intention de vivre comme une autochtone parmi les plus pauvres des pauvres de Calcutta et que vous espériez attirer d'autres membres par votre exemple là-bas.
J'espère que vous allez toujours aussi bien, car la vie à Patna doit vous paraître un grand changement. Je me souviens de vous avoir vue ici à l'abbaye avant votre départ pour l'Inde. Vous êtes restée ici quelques semaines, sans connaître l'anglais, je crois.
Avec mon affection et mes meilleurs vœux,

Affectueusement vôtre en J.C.,
M. Pauline Dunne
supérieure générale

Étant donné que les supérieures de Lorette se devaient de protéger les membres de la congrégation de cette entreprise « expérimentale », cette décision était compréhensible ; elle mettait Mère Teresa au défi d'assumer son initiative.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Jeu 26 Oct 2023 - 18:10


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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 33 – Une immense déception pour elle


Podcast





Texte de l'audio


C'était néanmoins une immense déception pour elle. Sa réponse à mère Pauline témoigne une nouvelle fois de sa prudence et de son bon sens, de même que de sa confiance en Dieu.

HÔPITAL DE LA SAINTE-FAMILLE
VILLE DE PATNA
9 NOV. 1948

Chère et Révérende Mère Générale,

Grand merci pour votre lettre du 29 oct. S'il vous plaît ne vous en faites pas d'avoir dû me dire non, il en sortira certainement un bienfait.

J'ai peur de ne pas avoir été assez claire dans ma lettre à Mère Dorothy. Je ne demandais pas le bâtiment pour y loger en permanence – mais seulement jusqu'à ce que je trouve un endroit plus approprié, et aussi je ne voulais pas qu'elle le donne mais qu'elle le loue. – Mais comme vous dites que ce serait contraire aux traditions et à l'esprit de l'Institut, je ne voudrais pas moi non plus avoir ce bâtiment.

Je n'ai jamais pensé et je ne pense pas un instant que Lorette serait liée ou responsable de cette nouvelle œuvre. – Je sais que je suis encore une Sœur de Lorette mais cela ne signifie pas que l'œuvre soit rattachée à Lorette. D'après mes lettres, je suppose que vous avez l'impression que je veux m'accrocher à Lorette – oui c'est bien naturel qu'il en soit ainsi. On ne peut pas rompre quelque chose qu'on a aimé pendant 20 ans. Mais si vous voulez que je n'écrive plus à aucune des Sœurs, ni que je garde un vif intérêt pour tout ce que fait Lorette, vous n'avez qu'à le dire et je le ferai.

Il est parfaitement exact que j'ai l'intention de vivre comme une Indienne et pourtant en tous points comme une religieuse, avec la grâce de Dieu, mais cela ne signifie pas que je puisse entraîner mes jeunes compagnes et les jeter aveuglément dans le travail pénible, sans leur avoir tout d'abord donné le but de leur œuvre d'abnégation. C'est pour elles que j'ai demandé la maison où elles auraient pu être bien protégées tout en se préparant pour l'œuvre ; mais cela n'a pas d'importance. – Quand le Roi des Rois et Sa Bienheureuse Mère cherchèrent un endroit où loger « il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune ». Pourquoi devrait-il y avoir de la place pour nous ? Nous aussi nous trouverons une étable et nous commencerons l'œuvre pour les âmes.
Oui, il y a bien des années j'étais à l'Abbaye – ce furent des jours heureux comme chacun de ceux de mes 20 années passées à Lorette. Je suis tout aussi heureuse aujourd'hui de faire la Sainte Volonté de Dieu. Quoi qu'il puisse en coûter. Je resterai très probablement ici avec les Sœurs jusqu'au 13 déc. et ensuite je ferai ma retraite de huit jours à Calcutta.

Les Sœurs m'ont été d'une grande aide, elles me traitent comme si j'étais l'une des leurs. Dieu ne manquera pas de les bénir pour leur charité.

Tous les débuts s'accompagnent de multiples croix, mais priez pour moi et pour celles qui me suivront, afin que nous ayons le courage d'accomplir cette œuvre pour les âmes. Ce style de vie et de travail n'aura pas j'en suis sûre l'approbation de beaucoup, même si jusqu'à présent tous ceux que j'ai rencontrés y ont été complètement favorables. Mais l'œuvre est Sienne, non mienne et même si je meurs avant qu'elle ait eu [une] chance de commencer, je sais pourtant que j'ai répondu à l'appel, et que j'ai fait ce pas vers Ses pauvres et Ses déshérités oubliés. – Le succès ou l'échec, quel que soit Son plan – le premier est Sien – le second soit mien – Tout sera pour Lui.

J'aimerais rester en contact avec vous – simplement pour avoir les prières – mais si vous ne le souhaitez pas, priez de toutes façons pour moi. – Je prie pour vous tous les jours.
Lorsque j'étais à Asansol j'ai beaucoup entendu parler de vous par Mère Concepta. Elle fait une Supérieure remarquable et elle a une communauté fervente.
Ayez la gentillesse de transmettre mes meilleurs vœux aux chères Mère Gertrude et Mère Rozario.
Très joyeux Noël et Bonne Année.

Votre enfant affectionnée [en] J.C.
M. Teresa.


En décembre, grâce à l'excellente formation prodiguée par les Sœurs de la Mission Médicale, Mère Teresa était prête à commencer son travail dans les bidonvilles. Elle regagna Calcutta le 9 et s'installa chez les Petites Sœurs des Pauvres au couvent de St. Joseph. Avant de débuter sa mission, elle effectua une retraite de huit jours sous la direction du père Van Exem.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.
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Message par Lumen Ven 27 Oct 2023 - 20:49


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Jour 34 - « Quelle souffrance, quelle absence de Dieu »


Podcast





Texte de l'audio


Enfin, le 21 décembre, Mère Teresa se rendit pour la première fois dans les bidonvilles en tant que Missionnaire de la Charité. Malgré les difficultés des deux années passées, elle était restée fidèle à l'appel et avait finalement atteint son but : « les trous obscurs des pauvres ». Une de ses premières sœurs remarqua plus tard : « La voir pauvrement vêtue dans un humble et simple sari, un chapelet à la main, c'était comme de voir l'Évangile s'animer, rendant Jésus présent au milieu des plus pauvres. On pouvait dire qu'une Lumière s'était levée dans les ténèbres des bidonvilles. »

La Calcutta qu'affrontait alors Mère Teresa avait beaucoup souffert des conséquences de la Seconde Guerre mondiale, du contrecoup de la famine de 1943 et des fréquentes émeutes qui embrasaient la ville. Tout de suite après l'indépendance de l'Inde, la capitale du Bengale avait subi un énorme afflux de population. Cette ville connue pour ses palais voyait ses bidonvilles s'étendre. Les pauvres qui pouvaient se permettre de louer de minuscules baraques (quelques mètres carrés souvent sans fenêtre et encombrés de leurs maigres biens) survivaient fréquemment avec le strict minimum de nourriture et pratiquement sans aide médicale. Scolariser leurs enfants était au-dessus de leurs moyens. Les sans-logis, à qui manquait même ce strict minimum, se multipliaient et se trouvaient à la merci de la maladie, de la faim et de la famine.

Mère Teresa décrivit la triste réalité dont elle fut témoin en cette première journée :


À huit heures du matin j'ai quitté St. Joseph [...]
À St. Teresa [...] j'ai pris Veronica avec moi et nous sommes sorties.
Nous avons commencé par Taltala où nous avons rendu visite à chaque famille catholique. – Les gens étaient contents – mais il y avait des enfants et des enfants partout et quelle saleté, quelle misère – quelle pauvreté, quelle souffrance. – J'ai très, très peu parlé, j'ai juste nettoyé quelques plaies, posé des bandages, donné des médicaments à certains. – Le vieillard allongé dans la rue – indésirable tout seul simplement malade et agonisant – je lui ai donné du carbarsone et de l'eau à boire et ce vieillard a été si étrangement reconnaissant. [...] Ensuite nous sommes allées au bazar de Taltala, et là il y avait une femme très pauvre en train de mourir de faim je pense plutôt que de TB [tuberculose]. Quelle pauvreté. Quelle souffrance réelle. J'ai donné quelque chose qui l'aidera à dormir – mais cette femme désire intensément qu'on s'occupe d'elle. Je me demande combien de temps elle tiendra – elle avait à peine 35,5° à ce moment-là. Elle a demandé plusieurs fois la confession et la Sainte Communion. – Là encore j'ai senti ma propre pauvreté – car je n'avais rien à donner à cette pauvre femme. – J'ai fait tout ce que j'ai pu mais si j'avais pu lui donner une tasse de lait bien chaud ou quelque chose de ce genre, son corps froid en aurait reçu un peu de vie. – Il faut que j'essaie d'être quelque part près des gens où je pourrais facilement me procurer les choses.

Chaque journée passée dans les bidonvilles apportait de nouveaux défis. Outre la pauvreté, les difficultés et l'insécurité, Mère Teresa devait affronter les critiques auxquelles elle s'était attendue. Tous ne comprenaient pas ses efforts ni ne voyaient le bénéfice de son travail auprès des pauvres. Cela ne l'inquiétait pas. Sa réponse pleine de confiance (annonciatrice d'autres à venir) illustre sa détermination :

Je crois que certains disent quel intérêt de travailler auprès des derniers des derniers – que les gens importants, les instruits et les riches sont prêts à venir [donc] il vaut mieux se consacrer entièrement à eux. Oui, qu'ils le fassent tous. – Le Royaume doit être prêché à tout le monde. Si les riches hindous et musulmans peuvent avoir tout le service et le dévouement de tant de religieuses et de prêtres, les plus pauvres des pauvres et les derniers des derniers peuvent sûrement avoir l'amour et le dévouement de notre petit groupe. On m'appelle « la Sœur des bidonvilles », et je suis heureuse d'être précisément cela pour Son amour et pour Sa gloire.

Le moment venu, pour rester la « sœur des bidonvilles », Mère Teresa aurait besoin d'une prolongation de son statut de religieuse exclaustrée. Alors qu'elle l'avait au début jugé inutile, elle se rendait compte qu'être restée religieuse était providentiel : de ce fait, elle inspirait confiance aux gens et aux jeunes filles qui envisageaient de la rejoindre. Ainsi, en février 1949, elle écrivit à Mgr Périer :

De ma pleine volonté je désire continuer à œuvrer pour les pauvres des bidonvilles et à mener cette vie. C'est pourquoi je vous supplie, Excellence, de me permettre de solliciter auprès de la Sacrée Congrégation la prolongation de l'Indult d'Exclaustration jusqu'à ce que l'existence et les Constitutions des Sœurs Missionnaires de la Charité soient approuvées.



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Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

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Message par Lumen Sam 28 Oct 2023 - 19:47

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Jour 35 - La croissance de la « petite graine »


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Texte de l'audio


Malgré les souffrances et la tentation lancinante de regagner la sécurité de Lorette, Mère Teresa persévéra sur le chemin difficile que Dieu avait tracé pour elle. Ce qu'elle écrivit dans son journal à la date du 16 février nous permet de comprendre à quel point ce chemin pouvait être effrayant :

Aujourd'hui j'ai appris une bonne leçon – la pauvreté des pauvres doit souvent être tellement dure pour eux. Quand je suis partie à la recherche d'une maison – j'ai marché et marché jusqu'à en avoir mal aux jambes et aux bras. – J'ai pensé combien eux aussi doivent avoir mal au corps et à l'âme quand ils cherchent une maison – de la nourriture – de l'aide. – Alors la tentation a grandi – les bâtiments luxueux de Lorette me sont venus d'un seul coup à l'esprit – toutes les belles choses et le confort – les gens auxquels ils sont associés – tout en un mot. – « Tu n'as qu'un mot à dire et tout cela sera de nouveau à toi » répétait le tentateur. De [ma] pleine volonté Mon Dieu et par amour pour Vous – je désire rester et faire Votre Sainte Volonté quelle qu'elle soit à mon sujet. – Je n'ai pas laissé une seule larme venir. – Même si je souffre plus que maintenant – je veux toujours faire Votre Sainte Volonté. C'est la nuit obscure de la naissance de la Congrégation. Mon Dieu donnez-moi le courage maintenant – en ce moment – de persévérer à suivre Votre appel.

Comme Mère Teresa l'avait prévu, cette nouvelle vie ne lui apportait « pour l'essentiel que des souffrances ». Elle acceptait pourtant qu'il dût en être ainsi, car c'était « la nuit obscure de la naissance de la Congrégation ». « La pauvreté des pauvres » était en train de devenir la sienne. En même temps, Dieu lui donnait le courage de persévérer, comme elle l'avait demandé dans ses prières.

Après deux longs mois de recherche, Dieu répondit à sa supplique et elle trouva une maison. Les frères Gomes, dont deux vivaient au Bangladesh, mirent le deuxième étage de leur maison du 14 Creek Lane à sa disposition ; ce lieu devait devenir « la première maison des Missionnaires de la Charité ». Mère Teresa s'y installa à la fin du mois de février, mais les épreuves se poursuivirent :


Aujourd'hui – mon Dieu – quels tourments de solitude. – Je me demande combien de temps mon cœur endurera cela. – Le Père Bauwens, S.J., le curé de St. Teresa est venu bénir la maison. – Les larmes coulaient et coulaient. – Tout le monde voit ma faiblesse. Mon Dieu, donnez-moi maintenant le courage de lutter contre moi-même et le tentateur. Ne me laissez pas revenir sur le sacrifice que j'ai fait de ma pleine volonté et avec conviction. – Cœur Immaculé de ma Mère, prenez pitié de votre pauvre enfant. Pour l'amour de vous je veux vivre et mourir M.C.

Il était inhabituel que Mère Teresa, généralement maîtresse d'elle-même, permette aux autres de voir sa souffrance. À peine deux semaines plus tôt, déjà assaillie par les épreuves et la tentation, elle n'avait « pas laissé une seule larme venir ». Elle avait maintenant atteint les limites de sa capacité à supporter la douleur et la solitude. Certaine de ne pas pouvoir s'en sortir grâce à ses seules forces, elle se tourna vers Dieu en prière.

Avec la seule aide de bénévoles, Mère Teresa secourait un grand nombre de pauvres dans différents quartiers de Calcutta. Voyant l'immensité des besoins et désireuse de faire davantage, elle implora la Vierge Marie de lui envoyer des sœurs pour développer son œuvre :


Je ne cesse de lui dire « Je n'ai pas d'enfants » – tout comme il y a tant d'années elle a dit à Jésus « Ils n'ont pas de vin ». – Je mets toute ma confiance en son Cœur. Elle ne manquera pas de me donner à sa manière.

Sa prière fut bientôt exaucée. Certaines de ses anciennes élèves de St. Mary s'intéressaient à sa nouvelle mission. Elle avait déjà exercé une influence sur elles en tant qu'enseignante et maintenant, dans l'exemple qu'elle donnait par cette nouvelle vie de service évangélique auprès des plus déshérités, elles voyaient un idéal digne de tout quitter pour la suivre. Le 19 mars 1949, Shubashini Das, future sœur Agnes, vint la rejoindre. Au cours des mois suivants, d'autres candi- dates se présentèrent. En juin 1950, la communauté comptait douze membres.

En juin 1949, Mère Teresa confiait à Mgr Périer :


Plus l'œuvre grandit plus il devient clair [que c'est] Sa Volonté. Bientôt cela fera un an [depuis son départ de Lorette] – même s'il y a eu beaucoup de souffrances et de larmes, il n'y a pas eu un seul instant de regret. Je suis heureuse de faire la volonté de Dieu.

Les autorités romaines n'avaient pas encore répondu à la requête qu'elle avait envoyée en mars pour demander la prolongation de son statut de religieuse exclaustrée. Elle avait beau croire qu'elle se trouvait là où Dieu voulait qu'elle soit, son incertitude quant à l'avenir était réelle. « La pauvre sœur M. Teresa ne comprend pas pourquoi nulle réponse n'est donnée à sa supplique et elle se demande avec angoisse si elle doit abandonner toute cette œuvre magnifique et rentrer dans son Institut », écrivit Mgr Périer au Saint-Siège lorsque l'indult d'un an fut sur le point d'expirer. Le soulagement et la gratitude se succédèrent lorsque, quelques jours à peine après la lettre de l'archevêque, elle reçut du Saint-Siège la permission de continuer pendant encore trois ans.



Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Dim 29 Oct 2023 - 19:46


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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 36 - Malentendu avec les sœurs de Lorette


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Texte de l'audio


Ce qu'avait accompli Mère Teresa en un peu moins d'un an était remarquable. Lorsqu'elle écrivit au pape Pie XII en mars 1950 pour demander l'approbation de la nouvelle congrégation en tant qu'institut diocésain, elle présenta un bilan impressionnant des activités menées par sa communauté :

À mon retour de Patna j'ai fait une retraite de 8 jours et ensuite le 21 déc. 48 j'ai commencé le travail. Je suis allée visiter et soigner les gens dans leurs maisons sombres et dans leurs trous. Tant d'enfants pauvres et négligés m'entouraient partout. Lentement avec quelques bénévoles laïcs j'ai rassemblé les enfants dans deux bidonvilles. Puis en mars la première Bengali m'a rejointe. Maintenant nous sommes sept. Nous travaillons dans cinq centres différents. Nous avons les dispensaires où les pauvres reçoivent des soins et des médicaments gratuits grâce à des médecins catholiques et hindous généreux – qui ont généreusement offert leurs services gratuitement. Nous visitons les familles de rue en rue. Le dimanche nous emmenons les enfants pauvres des bidonvilles à la Messe. Nous avons commencé le catéchisme du dimanche avec 26 enfants en mai dernier.

Maintenant nous en avons plus de 350. [...] Les personnes abandonnées que nous trouvons souvent dans les rues nous les emmenons dans les différents hôpitaux.

En juillet 1950, Mère Teresa, écrivant à Mgr Périer, faisait allusion au prix caché de ses réussites : « Excellence s'il vous plaît priez pour moi afin que je puisse faire la Sainte Volonté de Dieu en tout quoiqu'il en coûte. »


Pendant ce temps, au couvent de Lorette, la décision de certaines élèves de l'école St. Mary de rejoindre Mère Teresa avait suscité trouble et tension. Le soutien dont elle avait bénéficié au début de la part de ses compagnes de Lorette fut freiné par une mise en garde de la supérieure générale. Mère Teresa confia à l'archevêque :


Mère Générale a peur que je sois un grand danger pour les Sœurs de Lorette – elle a donc interdit à toutes d'avoir quoi que ce soit à faire avec moi. – Tous les moyens ont été mis en œuvre pour ne me rendre aucun service. – À chaque fois qu'une nouvelle venue arrive on s'inquiète au couvent d'Entally. – J'ai donc pris des dispositions pour que les Sœurs étudient à la maison pour le lycée et même pour l'école normale primaire. – Avec tous leurs efforts pour les empêcher de me rejoindre de plus en plus de filles veulent venir. – Je ne parle de Lorette à personne donc même M. Prov. [mère provinciale] ne pourrait rien trouver pour faire une remarque.

Ces malentendus, nés d'un prétendu détournement des vocations, ajoutaient au poids de son sacrifice, mais elle restait loyale et charitable envers les sœurs de Lorette.


Avec la permission du Saint-Siège, Mgr Périer établit officiellement la congrégation des Missionnaires de la Charité dans l'archidiocèse de Calcutta le 7 octobre 1950, jour de la fête de Notre-Dame du Rosaire. En présence de l'assemblée réunie dans la petite chapelle, l'archevêque, désormais responsable de la nouvelle communauté, proclama solennellement le décret :


Depuis maintenant plus de deux ans, un petit groupe de jeunes femmes, avec sœur M. Teresa pour guide, religieuse légitimement exclaustrée de l'Institut de la Bienheureuse Vierge Marie, se consacre, avec un cœur généreux et un très grand profit pour les âmes, à secourir les pauvres – les enfants, les adultes, les vieillards ainsi que les malades, de notre ville métropolitaine. Comme elles ont sollicité auprès de Nous la faveur que leur groupe soit désormais érigé en congrégation religieuse, Nous avons examiné avec grand soin leur vie et leur œuvre, et Nous avons considéré attentivement l'objectif qu'elles poursuivent. Cet examen sincère Nous a conduit à la conclusion qu'aucune congrégation déjà existante ne répond à l'objectif que se donne ce nouvel institut ; et que, en conséquence, son érection en congrégation religieuse, afin de secourir des personnes si nombreuses et répondre à des besoins aussi extrêmes, concourra à la plus grande Gloire de Dieu et à l'intérêt de la foi catholique dans Notre archidiocèse. En conséquence, Nous, par le présent décret, pour la plus grande Gloire de Dieu et la promotion dans ces régions du Royaume de la Vérité, de la Justice, de la Charité et de la Paix du Christ Sauveur, instituons et érigeons la congrégation religieuse qui aura pour :

Nom ou titre : Congrégation des Sœurs Missionnaires de la Charité
Saint patron : Le Cœur Immaculé de la bienheureuse Vierge Marie
But : Étancher la soif de Notre Seigneur Jésus-Christ pour le salut des âmes par l'observance des trois vœux de Pauvreté, de Chasteté et d'Obéissance, ainsi que par un quatrième vœu de se dévouer avec abnégation au soin des pauvres et des nécessiteux qui, broyés par le besoin et la misère, vivent dans des conditions contraires à la dignité humaine. Celles qui font partie de cet Institut sont donc résolues à se dépenser sans relâche pour rechercher, dans les villes et les villages, jusque dans les lieux sordides, les plus pauvres, les délaissés, les malades, les infirmes, les mourants ; à prendre soin d'eux, à les secourir, à les visiter assidûment et à leur enseigner la doctrine chrétienne, à s'efforcer au mieux de parvenir à leur conversion et à leur sanctification [...] ET à accomplir tout autre travail ou service apostolique semblable, aussi humble et dérisoire qu'il puisse paraître.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Lun 30 Oct 2023 - 18:25


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Jour 37 - Payer le prix des âmes


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Texte de l'audio


L'appel de Jésus entendu par Mère Teresa le 10 septembre 1946 était désormais reconnu et confirmé par l'Église. Elle se sentait toute petite en voyant tout ce que Dieu avait accompli, ainsi qu'elle l'expliqua à l'archevêque dans une lettre :

L'idée que je suis indigne de tous les dons qu'Il nous accorde à moi et à mes enfants s'approfondit et se clarifie. Dans mes méditations et mes prières, si pleines de distraction ces temps-ci – une chose apparaît très clairement – ma faiblesse et Sa Grandeur. Je crains tout de ma faiblesse – mais je fais aveuglément confiance à Sa Grandeur.

Outre la stabilité assurée à sa communauté religieuse par cette approbation officielle de l'Église, Mère Teresa avait un autre motif de joie ce jour-là : la permission longtemps désirée d'avoir le Saint-Sacrement présent dans la chapelle du couvent. Elle avait écrit à l'archevêque : « Bientôt Notre Seigneur sera avec nous. – Tout sera facile alors – Il sera là en personne. » Elle avait désormais la consolation de la présence eucharistique de Jésus dans son petit couvent. Elle décida donc d'avoir adoration du Saint-Sacrement toute la journée en action de grâce pour cet événement singulier dans la vie de la nouvelle congrégation.


L'œuvre extraordinaire qu'elles accomplissaient n'allait pas sans sacrifices de la part de Mère Teresa et de ses jeunes compagnes. Le travail dans les bidonvilles était exigeant : elles devaient parcourir de longues distances à pied ; leur nourriture était médiocre et elles devaient parfois la mendier. Parallèlement, nombre d'entre elles devaient poursuivre leurs études. « Il nous faut payer le prix des âmes », ne cessait de répéter la fondatrice à ses jeunes sœurs.

Dans son explication des premières constitutions, elle écrivit :


Jésus a dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit.» La missionnaire doit mourir chaque jour si elle veut amener des âmes à Dieu. Elle doit être prête à payer le prix qu'Il a payé pour les âmes, à parcourir le chemin qu'Il a parcouru à la recherche des âmes.

L'objectif du nouvel institut se réalisait non pas en dépit des difficultés et des souffrances, mais précisément à travers elles. Mère Teresa ne voulait pas éviter les sacrifices ni les supprimer de son existence ou de celle de ses sœurs. « Saisissez la possibilité d'offrir quelque chose à Jésus », conseillait-elle avec insistance à ses sœurs. Elle savait que leur souffrance porterait du fruit. Lorsque Mgr Périer objecta que cette vie serait trop dure pour des candidates non indiennes, elle répliqua :

J'aimerais beaucoup en avoir quelques-unes [des candidates non indiennes] car cela sera dur pour elles, et plus il y aura de sacrifices dans la Congrégation, plus tôt notre objectif d'étancher Sa soif sera atteint. Notre œuvre pour les âmes est une grande chose, mais sans pénitence et beaucoup de sacrifice elle sera impossible. – Nous devons faire encore bien plus de pénitence que les Carmélites elles-mêmes – à cause de la proximité du péché.

Les difficultés ne décourageaient pas Mère Teresa. Au contraire, elle impressionnait son entourage par sa nature enjouée. C'était un choix délibéré ; elle voulait « continuer à sourire malgré tout » et « toujours tout donner à Notre Seigneur avec un sourire joyeux ». Surmontant sa peine, elle choisit de répandre la joie, confirmant la décision prise dans sa jeunesse de « boire le calice jusqu'à la lie ». Elle exprimait désormais sa détermination de manière plus radicale dans une lettre à l'archevêque :

Je veux devenir une véritable esclave de Notre-Dame – ne boire que de Son calice de douleur et donner de vrais saints à notre Mère l'Église. Je sais que ce que je veux est au-dessus de mes forces – mais Celui qui m'en a donné le désir me donnera aussi la force d'accomplir l'impossible. [...] Excellence, s'il vous plaît priez pour moi, afin que je puisse donner à Notre Seigneur tout ce qu'Il demande sans penser un instant à moi-même.

Notre-Dame était son indispensable compagne et le chapelet un moyen simple mais puissant pour rester en union avec elle :

On nous apprend à aimer et à dire le Chapelet avec grande dévotion ; restons très fidèles à ce premier amour qui est le nôtre – car il nous rapprochera de notre Mère Céleste. Notre Règle nous demande de ne jamais aller dans les bidonvilles sans avoir tout d'abord récité les louanges de la Mère ; c'est pourquoi nous devons dire le Chapelet dans les rues et les trous obscurs des bidonvilles. Accrochez-vous au Chapelet comme la plante grimpante s'accroche à l'arbre – car sans Notre-Dame nous ne pouvons pas tenir.

Le 11 avril 1951, le premier groupe de sœurs commença son noviciat comme Missionnaires de la Charité. Cette étape importante, ainsi que leur progrès spirituel, procura une grande satisfaction à Mère Teresa, comme elle le confia à l'archevêque quelques mois plus tard :

Les Sœurs gardent leur enthousiasme. – Elles rivalisent vraiment de vertu. Leur seul objectif semble être de trouver des moyens et des voies pour apaiser la soif brûlante de Jésus. – Quand je les vois, je sens que le plan de Notre Seigneur s'accomplit. – Mais il en manque encore une partie et c'est que j'aurais beaucoup à souffrir. – Malgré tout ce qui s'est passé ces dernières années, il a toujours régné une paix et une joie parfaites dans mon cœur. – Notre Seigneur sait que je suis à Son service. Il peut faire de moi exactement tout ce qui Lui plaira.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
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Message par Lumen Mar 31 Oct 2023 - 18:51


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Jour 38 - Devenir et donner des saintes


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Texte de l'audio


Aussi surprenant que cela puisse paraître, Mère Teresa craignait que les nombreuses et diverses souffrances qu'elle endurait ne correspondissent pas encore à la « promesse » reçue au moment de l'inspiration : celle de souffrir beaucoup. Mgr Périer fut encore une fois de bon conseil.

En ce qui concerne les souffrances, vous n'avez pas à les rechercher. Dieu Tout-Puissant nous en envoie chaque jour : elles ne sont pas toujours ce que nous avions imaginé, souffrances physiques, etc., mais souffrances intérieures, contradictions, échecs de nos projets, inquiétudes pour la communauté, pour l'œuvre, malentendus dans nos relations avec d'autres religieuses ou avec les familles ; parfois oppositions inattendues, etc.

Au même moment, des accusations et des rumeurs conti- nuaient à circuler à son sujet parmi les religieuses de Lorette et les Filles de Sainte-Anne. Mère Teresa confia à l'archevêque cette nouvelle vague de souffrances :

Il y a eu une tempête à Entally. – Les Filles [de Sainte- Anne] ont été très mécontentes que M. M. [mère Marie] Bernard vienne ici. – Je suis devenue quelque chose de terrible pour Lorette. On me compare bien au diable et l'œuvre à son œuvre etc. Un jour tout sera clair. Je suis reconnaissante à Dieu pour tout. – J'aime toujours autant Lorette sinon plus, aujourd'hui comme pendant toutes ces années. – Je prie souvent pour elles, et leur « persécution » renforce mon amour de ma nouvelle vocation.

Si les remarques de quelques religieuses peinaient Mère Teresa, ce n'était pas seulement parce qu'elles venaient d'anciennes compagnes, mais surtout parce que, en attribuant l'œuvre de sa congrégation naissante au diable, elles attaquaient directement l'origine divine de son appel. Cela remet- tait en cause toute son entreprise et l'amour tendre de Dieu pour Ses pauvres. La conviction qu'elle avait d'accomplir « l'œuvre de Dieu » fut le point d'ancrage qui lui permit de surmonter cette tempête.

Pour répondre à ces contrevérités, Mère Teresa décida d'écrire à la provinciale de Lorette, mère Francis Xavier Stapleton – « uniquement par devoir envers sa propre Congrégation ». Comprenant la gravité de la situation et le tort causé par certaines de ses religieuses, la provinciale répondit immédiatement en assurant à Mère Teresa qu'elle allait intervenir :

« Vous connaissez déjà mon opinion sur votre œuvre que Dieu bénit visiblement. [...] Je suis navrée si on vous a manifesté quelque animosité et je ferai tout mon possible pour y remédier. » Une entente mutuelle et une collaboration devaient finalement se développer entre les deux congrégations.


Les besoins des sœurs et des pauvres se faisaient de plus en plus exigeants. Mère Teresa confia à l'archevêque en février 1952 qu'elle n'avait « pas une minute » à elle. Pourtant, au milieu de toutes ces occupations, elle ne perdit de vue ni ses priorités ni l'objectif de la petite congrégation. Une lettre d'avril 1952 révèle la motivation qui la soutenait :


Je veux devenir sainte, en apaisant la soif d'amour et des âmes de Jésus. – Et il y a un autre grand désir – donner à notre Mère l'Église beaucoup de saintes issues de notre Congrégation. – Ces deux choses sont la seule intention pour laquelle je prie, travaille et souffre. S'il vous plaît priez pour moi, afin que je puisse accomplir Son désir en ce qui concerne notre Congrégation et moi-même.

Le but des Missionnaires de la Charité et la quête de sainteté occupaient le premier rang dans son esprit et dans son cœur. Sa quête de sainteté n'avait pas pour objet une glorification personnelle ; c'était plutôt l'expression de la profondeur de sa relation à Dieu. Elle s'efforçait d'inspirer ces mêmes désirs à ses sœurs. Le moyen d'atteindre ces objectifs était le service de tout cœur et gratuit aux plus pauvres des pauvres : « Il est merveilleux de voir chez nos jeunes Sœurs ce désir d'apaiser la soif de Jésus pour les âmes, écrivit-elle à l'archevêque. Elles n'estiment rien trop difficile ou impossible lorsqu'il s'agit des âmes » La somme de travail accomplie par une vingtaine de sœurs témoignait en effet d'un zèle hors du commun.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Mer 1 Nov 2023 - 20:17


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Jour 39 - La « maison au trésor » de la congrégation


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Texte de l'audio


Lorsqu'elle arpentait la ville pour répondre aux besoins des pauvres, Mère Teresa rencontrait souvent des gens en train de mourir dans la rue. Parce que ces gens étaient considérés comme des « cas désespérés », les hôpitaux les refusaient ; ils étaient voués à affronter la fin de leur vie dans la solitude, rejetés et abandonnés de tous. Mère Teresa chercha un lieu où ils pourraient être accueillis avec amour et traités dignement au moins dans les derniers instants de leur vie. La municipalité de Calcutta lui proposa un des refuges pour pèlerins du temple de Kali, qu'elle nomma Nirmal Hriday, soit « cœur pur » en bengali, en l'honneur du Cœur Immaculé de Marie. Elle et ses sœurs iraient chercher les mourants dans les rues pour leur offrir un toit, des soins médicaux de base et, surtout, de l'amour tendre. Deux mois après son inauguration le 22 août 1952, fête du Cœur Immaculé de Marie, Mgr Périer visita ce foyer. Habituellement réservé dans ses jugements, il exprima pourtant son admiration pour le dévouement qu'il y observa :

J'ai été extrêmement heureux d'être venu hier pour visiter votre hôpital pour les indigents et les mourants.

Je ne vous cache pas que j'ai été profondément impressionné et ému à la vue de tant de misère mais aussi de tant de générosité de la part de votre petite équipe de dames religieuses. Dieu Tout-Puissant doit les regarder avec amour et plaisir. Grande, extrêmement grande sera la récompense au ciel de ces sœurs si bonnes. Notre Seigneur vous a inspirée lorsqu'Il a demandé cet hôpital et vos religieuses ont été inspirées en acceptant avec tant de générosité. Espérons que cela soit une leçon de charité permanente à la vue de tous. Les laïcs qui vous aident sont aussi admirables. Dieu les bénisse en abondance !

C'est tout ce que je peux dire, car aucune récompense sur terre ne le leur rendra.

L'opinion de Mgr Périer ne laissait pas Mère Teresa indifférente. Comme il était son supérieur, et donc le représentant de Dieu, son approbation et ses éloges étaient encore un signe que Dieu bénissait l'œuvre. Elle ne put pas nier sa satisfaction, tout en attribuant tout le mérite à ses sœurs plutôt qu'à elle-même :

J'ai lu votre lettre à nos Sœurs et cela leur a donné un nouvel élan pour aimer Notre Seigneur d'un amour plus généreux.

Oui, Notre Seigneur m'a accordé des grâces immenses en me donnant ces enfants spirituelles. [...]

Certaines me font honte quand je vois qu'elles se sont mises si vite au service du bon Maître et quels progrès elles ont faits dans leur vie spirituelle – et moi je suis là avec mes 24 ans de vie religieuse.

Mère Teresa considérait Nirmal Hriday comme la « maison au trésor » de sa congrégation. Les laissés-pour-compte, les rejetés, les indésirables qu'elle y accueillait ressemblaient étroitement au Christ souffrant – « le Christ sous un déguise- ment désolant » – et lui permettaient de « mettre son amour en actes ». Leurs souffrances aiguës, tout spécialement intérieures, devenaient les siennes, l'unissant au Christ dans Sa Passion et aux plus pauvres des pauvres dans leur douleur.


Dans son apostolat, Mère Teresa se montrait pleine d'initiative. Les difficultés et les défis de l'œuvre lui donnaient souvent l'occasion d'innover. Ce fut ainsi le cas avec Jacqueline de Decker, infirmière et assistante sociale belge qui souhaitait rejoindre les Missionnaires de la Charité mais s'en trouvait empêchée par une santé défaillante. Mère Teresa trouva la solution : puisque Jacqueline ne pouvait pas travailler auprès des pauvres de Calcutta, elle participerait à leur apostolat en devenant l'« alter ego » de Mère Teresa – une jumelle spirituelle qui offrirait à Dieu ses prières et ses souffrances pour Mère Teresa et la fécondité de son travail. Mère Teresa offrirait en retour ses prières et ses bonnes actions pour Jacqueline. Cette dernière et ceux qui ne pourraient pas participer directement au travail (« les coopérateurs malades et souffrants », ainsi qu'on les appellerait par la suite) joindraient leurs efforts à ceux des sœurs pour répondre à l'objectif commun : apaiser la soif de Jésus. Mère Teresa était convaincue que trouver un but à leurs souffrances leur donnerait une nouvelle raison de continuer : « L'amour exige des sacrifices. Mais si nous aimons jusqu'à en souffrir, Dieu nous donnera Sa paix et Sa joie. [...] La souffrance en elle-même n'est rien ; mais la souffrance partagée avec la Passion du Christ est un don merveilleux. »




Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Jeu 2 Nov 2023 - 19:03


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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 40 – Sa conception de la vocation des
Missionnaires de la Charité


Podcast





Texte de l'audio


Cet espoir d'étendre l'œuvre de sa mission d'amour à ceux qui semblaient, à première vue, incapables d'y prendre part fut une source de joie et de consolation pour Mère Teresa. Elle expliqua ainsi à Jacqueline sa conception de la vocation des Missionnaires de la Charité :

Je suis très heureuse que vous vouliez faire partie des membres souffrants des Missionnaires de la Charité. – Vous voyez ce que je veux dire – vous-même et les autres qui nous rejoindront partageront toutes nos prières, nos travaux et tout ce que nous faisons pour les âmes – et vous ferez la même chose par vos prières et vos souffrances. Vous voyez, le but de notre Congrégation est d'apaiser la soif d'amour des âmes de Jésus sur la Croix en travaillant au salut et à la sanctification des pauvres des bidonvilles. – Qui pourrait faire cela mieux que vous et les autres qui souffrent comme vous ? Votre souffrance et vos prières seront le calice dans lequel nous autres membres actifs, déverserons l'amour des âmes que nous rassemblons. Vous êtes donc tout aussi importants et indispensables pour l'accomplissement de notre objectif. – Pour apaiser Sa Soif nous devons avoir un calice – et vous et les autres – hommes, femmes, enfants, vieux ou jeunes, pauvres ou riches – vous êtes tous les bienvenus pour devenir ce calice. En réalité, vous pouvez faire bien davantage sur votre lit de douleur que moi lorsque je cours sur mes deux pieds, mais vous et moi ensemble nous pourrons tout faire en Celui qui nous rend forts.

[...] Une chose que nous devons avoir en commun, c'est l'esprit de notre Congrégation – un abandon total à Dieu, une confiance aimante et une gaieté parfaite. – C'est en cela que vous vous ferez connaître comme des Missionnaires de la Charité.

Tous ceux qui voudront devenir Missionnaires de la Charité – porteurs de l'amour de Dieu – seront les bienvenus, mais j'attends tout spécialement les paralysés, les handicapés, les incurables, car je sais qu'ils amèneront beaucoup d'âmes aux pieds de Jésus. De notre côté, les sœurs auront chacune une sœur qui prie, souffre, pense, lui écrit etc. – un alter ego. Vous voyez, ma chère sœur, votre travail est des plus difficiles. Si vous êtes avec nous – à prier et à souffrir pour nous et pour l'œuvre – nous pourrons accomplir de grandes choses pour l'amour de Lui – grâce à vous.

[...] Personnellement je me sens très heureuse et une force nouvelle est entrée dans mon âme à l'idée que vous-même et d'autres font partie spirituellement de la Congrégation. Maintenant que vous et d'autres travaillerez avec nous, que ne ferons-nous pas, que ne pourrons-nous faire pour Lui ? Quant à vous, votre vie est comme une lumière brûlante qui se consume pour les âmes.


Le soutien spirituel de ses coopérateurs malades et souffrants s'avéra un réconfort dans les épreuves : « Dans les moments difficiles, mon âme puise du courage dans l'idée que vous priez et que vous souffrez pour moi, écrivit-elle à Jacqueline. Alors cela me semble facile et le sourire pour le bon Dieu arrive bien plus vite. »


À la fin de 1952, le deuxième étage de la maison familiale des Gomes était devenu trop exigu pour la communauté de vingt-six religieuses. Mère Teresa fut contrainte de chercher une maison plus grande pour loger le nombre croissant de sœurs. Après avoir harcelé le ciel de prières, elle trouva une maison sur Lower Circular Road, qui est encore aujourd'hui la maison mère des Missionnaires de la Charité. La communauté s'y installa en février 1953.

L'inspiration reçue en 1946 était maintenant une « réalité vivante » : une communauté florissante au service des plus pauvres des pauvres de Calcutta. Les défis et les souffrances endurées en avaient valu la peine. Mais ils n'étaient pas arrivés à leur terme. Restait une épreuve particulière pour laquelle Mère Teresa chercha à maintes reprises du soutien spirituel. Au bout d'un certain temps, elle révéla finalement ce douloureux tourment intérieur, déjà bien ancré dans son âme.




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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.
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Message par Lumen Mer 8 Nov 2023 - 22:32


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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 41 - Les ténèbres révélées


Podcast





Texte de l'audio

18.3.53

Excellence,

[...] S'il vous plaît priez spécialement pour moi afin que je ne gâche pas Son œuvre et que Notre Seigneur puisse Se montrer – car il y a en moi des ténèbres si terribles, comme si tout était mort. C'est plus ou moins comme cela depuis le moment où j'ai commencé « l'œuvre ».
Demandez à Notre Seigneur de me donner du courage.
Je vous en prie donnez-nous votre bénédiction,

Votre enfant dévouée en J.C.
M. Teresa, M.C.

Après avoir souffert des années en silence avec seulement de rares et vagues allusions à son état intérieur, Mère Teresa révélait enfin à Mgr Périer la douleur immense qui tour- mentait son âme depuis le début de sa mission auprès des pauvres. L'archevêque, cependant, ne sembla pas comprendre ce qu'elle vivait, car sa description, sincère mais brève, n'en donnait qu'un mince aperçu. Il supposa qu'elle faisait allusion aux difficultés rencontrées dans la direction de la jeune congrégation. Soupçonnant que sa tendance à la « précipitation » (perpétuelle cause de tension entre eux) pouvait les expliquer, il lui conseilla la modération.

Dieu est votre guide, chère mère ; vous n'êtes pas autant dans les ténèbres que vous le pensez. Le chemin à suivre n'est pas toujours clair d'emblée. Priez pour être éclairée ; ne décidez pas trop vite, écoutez ce que les autres ont à dire, considérez leurs arguments. Vous trouverez toujours de quoi vous aider. Vous avez assez de faits extérieurs pour voir que Dieu bénit votre œuvre. Il est donc satisfait. Guidée par la foi, la prière et la raison, avec la droiture d'intention, vous avez assez. Les sentiments ne sont pas nécessaires et peuvent souvent être trompeurs.

Un mois après avoir révélé son tourment à l'archevêque, Mère Teresa prononça ses vœux définitifs en tant que Missionnaire de la Charité et les dix premières sœurs firent leurs premiers vœux. Cet heureux événement inspira gratitude et humilité à Mère Teresa, qui écrivit à Mgr Périer :

Lorsque je pense au 10 sept. 46 – je ne cesse de remercier Dieu de tout mon cœur pour tout ce qu'Il a accompli. Je ne revendique rien de « l'œuvre » qui était, qui est et qui restera toujours Sienne. Je vous supplie de me signaler mes défauts afin qu'ils ne viennent pas gâcher Son œuvre. Je sais qu'il y a des choses qui auraient pu être mieux, mais en toute sincérité je me suis efforcée de ne rien refuser à Dieu pour répondre à chacun de Ses appels.

Notre Seigneur avait demandé « des religieuses revêtues de la pauvreté de Sa Croix ». [...] Voilà les dix premières. Elles ont mené cette existence avec générosité et gaieté. [...]

Si j'avais su que Notre Seigneur me donnerait cela, j'aurais eu peur de répondre à l'appel, car je suis indigne d'être leur Mère. Mon cœur est aujourd'hui plein de gratitude envers Dieu et vous-même, pour tout ce que vous avez fait pour notre Congrégation, et tout spécialement parce que vous avez pris « l'œuvre » sous votre protection et votre amour personnels. La seule façon dont nous pouvons vous montrer notre gratitude, [c'est] en devenant de vraies Missionnaires de la Charité. [...]

Excellence, s'il vous plaît priez pour moi afin que je puisse me donner pleinement à Notre Seigneur.

L'archevêque, touché par le témoignage de ce groupe de jeunes religieuses ferventes, répondit à Mère Teresa le jour de la profession, en exprimant son soutien actif à la nouvelle communauté :

Cette longue aspiration et l'appel de Dieu, après quelques années, étaient devenus une réalité, pas seulement une communauté naissante, mais une institution éprouvée et confirmée, déclarée apte à la vie, dotée d'une grande vitalité et d'une capacité à mener un apostolat durable et fécond. [...] J'ai partagé de tout cœur votre joie ce matin. Alléluia.

Plus tard, il avouerait : « Je suis profondément reconnaissant à Dieu de m'avoir permis d'être Son instrument en initiant cette grande œuvre à travers vous et vos sœurs. »

Les succès de la communauté de Mère Teresa commencèrent à susciter l'admiration et les éloges lorsque des articles sur son œuvre se mirent à paraître dans la presse locale et internationale. Mère Teresa confia son inquiétude à l'archevêque :


Je crains que nous ne recevions trop de publicité. – Certaines des choses que j'ai entendues ce soir m'ont donné des sueurs froides. Dieu nous préserve. S'il vous plaît priez pour moi – afin que je ne sois rien pour le monde et que le monde ne soit rien pour moi.

Devant ce péril, son humilité solidement ancrée, les ténèbres persistantes et les nombreuses exigences d'une œuvre en pleine croissance contribuaient à empêcher l'orgueil et l'esprit du monde d'entrer dans son cœur. Le fait qu'elle et ses sœurs se soient parfois trouvées physiquement en danger les aidait à « garder les pieds sur terre » :

Nous avons encore eu des problèmes à Kalighat [Nirmal Hriday] – on m'a dit très froidement que je peux remercier Dieu qu'on ne m'ait pas encore tiré dessus ou battue, car tous ceux qui ont travaillé pour eux ont trouvé la mort comme récompense. Très calmement je leur ai répondu que j'étais prête à mourir pour Dieu. Des temps difficiles s'annoncent, prions pour que notre Congrégation passe l'épreuve de la Charité.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Jeu 9 Nov 2023 - 19:33

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Jour 42 - « Mon âme à moi reste dans
des ténèbres profondes »


Podcast





Texte de l'audio

Au milieu de toutes ces difficultés, Mère Teresa fut soutenue par la ferveur de ses sœurs, comme elle l'écrivit à l'archevêque :

Aujourd'hui notre petite Sœur Maria-Goretti a rejoint Notre Seigneur. La plus grande joie de sa vie était d'être Missionnaire de la Charité, et elle en était vraiment une – au point que souvent quand je la voyais ou que je lui parlais j'étais contente d'avoir fait le sacrifice de Lorette – pour devenir la Mère d'une telle enfant.

Maintenant elle est avec Jésus – la première M.C. au ciel. [...] Maintenant avec Sœur au ciel nous aurons beaucoup de vocations.

Malgré les difficultés, le travail de Mère Teresa auprès des pauvres se poursuivait avec de remarquables résultats. Elle avait conscience que c'était « l'œuvre de Dieu » ; elle-même n'était qu'un instrument pour amener « les âmes à Dieu – et Dieu aux âmes ». Pour une telle mission, la prière et le sacrifice étaient essentiels : unis à la souffrance rédemptrice de Jésus, ils étaient le levain du travail pour les pauvres. Cette vision de foi la guida dans la création des « coopérateurs malades et souffrants », comme elle l'expliqua à Mgr Périer :

Je ne sais pas si je vous l'ai dit, mais j'ai commencé avec les malades une relation spirituelle. Chaque Sœur a un alter ego – qui prie et souffre pour elle – et les Sœurs partageront leurs bonnes œuvres et leurs prières avec eux. – Spirituellement ce sont des enfants de la Congrégation – j'en ai donc quelques-uns en Angleterre, à Bruxelles, à Anvers, en Suisse, à Calcutta, qui nous ont rejoints, des hommes, des femmes, des enfants. – Ils voudraient quelques courtes prières à dire en union avec nous. Mlle de Decker et Nicholas Gomes sont mes alter ego. Ils sont à présent 18 sur la liste. Voudriez-vous s'il vous plaît bénir cette œuvre ? – Ce sont leurs prières et leurs souffrances qui bénissent notre apostolat. Cela les rend si heureux de devoir souffrir pour quelqu'un – d'être des Missionnaires de la Charité – même s'ils sont aveugles, estropiés, tuberculeux, infirmes, cancéreux.

Souvent lorsque je trouve le travail très difficile, j'offre la souffrance de ces enfants qui sont miens et je m'aperçois que le soutien arrive tout de suite. – Je crois que beaucoup de nos malades et de nos souffrants seraient sanctifiés bien plus vite s'ils souffraient pour apaiser la soif de Jésus. Lorsque vous viendrez je m'expliquerai mieux.

[…] Voilà 25 ans que je suis en Religion – je vous en prie remerciez Dieu de tout ce qu'Il a fait pour moi.

Alors que sa nuit intérieure devenait plus difficile à supporter, les anniversaires des dates marquantes lui rappe- laient les « interventions » de Dieu dans la courte histoire du petit groupe. En de telles occasions, Mère Teresa ne pouvait que reconnaître les fruits de son « oui » à Dieu et exprimer sa profonde gratitude :

Le 21 déc. cela fera cinq ans que le travail dans les bidonvilles a commencé, et je veux vous remercier pour tout l'intérêt personnel et l'amour paternel que vous avez montrés à la jeune Congrégation. Bien des âmes ont été ramenées à Dieu. Bien des mourants ont été envoyés à Dieu, bien des enfants ont appris à aimer Dieu, bien des malades ont été réconfortés et ont appris à souffrir pour l'amour de Dieu, et surtout la vie généreuse et pleine d'abnégation de nos jeunes Sœurs a dû bien faire réparation au Sacré-Cœur. – Et pour tout cela, je vous supplie de remercier Dieu avec moi.

En dépit de cette évidente fécondité, près d'un an après sa première révélation à l'archevêque, Mère Teresa lui écrivit une nouvelle fois : « Mon âme à moi reste dans des ténèbres profondes et la désolation. Non je ne me plains pas – qu'Il fasse de moi tout ce qu'Il voudra. » S'abandonnant à nouveau, elle sacrifiait sans hésiter la consolation d'une union sensible avec Jésus pour relever le défi d'une vie soutenue par la foi pure. Cette expérience la rendait encore plus compréhensive et compatissante envers les autres, à qui elle pouvait offrir encouragements et conseils pratiques :

Lorsque c'est très dur pour vous – cachez-vous simplement dans le Sacré-Cœur, et mon cœur uni à vous y puisera toute la force et l'amour. Vous voulez souffrir par pur amour – dites plutôt dans l'amour qu'Il choisit pour vous. – Vous devez être une « hostie immaculée ».



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

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Message par Lumen Ven 10 Nov 2023 - 15:27


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Jour 43 – Un authentique portrait de son âme


Podcast





Texte de l'audio


Malgré la nuit qui habitait Mère Teresa, Jésus restait son unique priorité ; elle L'aimait et voulait être unie à Lui, spécialement dans Sa Passion. Un authentique portrait de son âme (non pas influencée par ses sentiments mais ferme dans sa foi) se dégage des explications qu'elle donna à Jacqueline de Decker sur la vocation de Missionnaire de la Charité :

17 oct. 1954
L.D.M. [Laus Deo Mariaeque – Gloire à Dieu par Marie]

Ma Sœur Jacqueline Theresa,

Votre lettre du 11 m'a fait très plaisir, je l'ai reçue avec beaucoup de joie. J'étais impatiente d'avoir de vos nouvelles.

Comme le bon Dieu vous aime, ma très chère petite sœur, quand Il vous attire autant vers Sa Croix.
– Si vous n'étiez pas mon alter ego je pense que je vous envierais, mais comme cela je me réjouis puisque vous êtes bien mon alter ego. Vous souffrez beaucoup et votre âme est crucifiée de douleur – mais n'est-ce pas qu'Il est en train de vivre Sa vie en Sa Jacqueline ? Quelle belle vocation que la vôtre – Missionnaire de la Charité – porteuse de l'amour de Dieu.
– Nous portons dans nos corps et dans nos âmes l'amour d'un Dieu infini et assoiffé.
– Et nous, vous et moi, et toutes nos chères Sœurs et nos alter ego apaiserons cette soif brûlante – vous par vos souffrances indicibles, nous par notre dur labeur. Mais ne sommes-nous pas tous pareils ? – unis ? – comme « le Père est en moi et moi dans le Père », disait Jésus.

Vous avez beaucoup appris. Vous avez goûté au calice de Son agonie – et quelle sera votre récompense ma chère sœur ? – plus de souffrances et une ressemblance plus profonde avec Lui sur la Croix. Je me sens indigne d'être votre sœur, alors quand vous priez demandez à Jésus de me rapprocher de Lui sur la Croix afin que là toutes deux nous puissions ne faire qu'une. […]

Chère Marguerite – comme elle doit trouver pénible d'être complètement aveugle – mais elle peut mieux voir Jésus – et c'est la seule chose qui compte. […]

S'il vous plaît dites à notre cher Frère Clément qu'il peut être un vrai Jean-Baptiste – car notre œuvre consiste seulement à cela, préparer le chemin – après nous d'autres religieuses et amis continueront le travail pour les âmes.

– Je suis vraiment très fière de vous – une vraie Missionnaire de la Charité. – Soyez courageuse et gardez le sourire. – Vous savez qu'Il vous aime d'un amour tendre et éternel. […]

Priez pour moi – J'ai beaucoup à faire.

Très affectueusement de votre Sœur en Jésus,
M. Teresa

« Porteurs de l'amour de Dieu », « l'amour d'un Dieu infini et assoiffé » – telle était la noble conception que Mère Teresa se faisait des Missionnaires de la Charité. Les sœurs s'engageaient dans une tâche ardue et leurs « coopérateurs » qui souffraient de maladies et de handicaps participaient au but commun : apaiser la soif brûlante de Jésus sur la Croix.

Les ténèbres intérieures furent pour Mère Teresa sa manière privilégiée d'entrer dans le mystère de la Croix du Christ. Sachant que les Missionnaires de la Charité devaient s'at- tendre à souffrir car cela faisait partie de leur vocation, elle instruisit une de ses sœurs ainsi :


Ma très chère Enfant,

Merci pour votre lettre gentille et réconfortante du 14. Gardez les yeux fixés sur le Sacré-Cœur. – Pourquoi vous préoccuper de savoir si c'est la TB ou non ? Vous êtes à Lui et c'est le don qu'Il vous fait à vous, Son épouse. N'est-ce pas Mère qui vous a appris à dire pour la profession « Je désire devenir l'Épouse de Jésus Crucifié » ? – Ce n'est pas Jésus en gloire ou dans la crèche, mais sur la Croix – seul – nu – ensanglanté – souffrant – mourant – sur la Croix. Alors si vous êtes la première de la Congrégation qu'Il choisit pour être seule sur le lit de la Croix, oui mon enfant, nous devons remercier Dieu pour tout – pour cela, Son amour spécial pour vous, pour moi et la Congrégation. Vous n'êtes encore qu'une enfant, et la vie est belle – mais le chemin qu'Il a choisi pour vous est le vrai chemin. – Alors souriez – souriez à la Main qui vous frappe – embrassez la Main qui vous cloue à la Croix. – Je ne crois pas comme vous que vous ayez la TB – mais laissez-les faire tout ce qu'ils veulent avec vous. – Soyez comme un petit agneau – souriez à chacun. Ne vous inquiétez pas, je mendierai l'argent et je viendrai vous voir dès que j'aurai des nouvelles plus précises de Sœur.

« Qu'en levant les yeux, on voie seulement Jésus. » J'ai promis à Notre-Dame 25 000 Memorare pour votre guérison et nous les dirons dans les 9 jours qui viennent.

Je vous en prie remerciez M. Rose pour sa gentillesse avec vous. Je suis très heureuse de tout ce que Dieu fait avec vous toutes – vous êtes toutes à Lui.

Aimez Jésus et gardez un cœur souriant pour Lui. – Toutes ces idées qui vous troublent viennent du diable – ignorez-les toutes. Dieu vous bénisse mon enfant.

Mère



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Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
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Message par Lumen Sam 11 Nov 2023 - 15:31


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Jour 44 - « Une profonde solitude dans mon cœur »


Podcast





Texte de l'audio


En janvier 1955, un peu moins d'un an après sa dernière allusion aux ténèbres auprès de Mgr Périer, Mère Teresa nota un nouvel élément dans son expérience : une profonde solitude. Cette solitude, qui devint dès lors sa « compagne de route », résultait de son apparente séparation d'avec Dieu et d'avec ceux en lesquels elle avait le plus confiance. Ce senti- ment d'isolement lui rendait sa croix plus difficile à porter.

Excellence,

Je vous suis très reconnaissante de votre visite. – Le fardeau me semble toujours un peu plus léger après votre passage. – Je ne sais pas, mais il y a une solitude si profonde dans mon cœur que je ne peux pas l'exprimer. – Depuis des mois je n'arrive pas à parler au Père Van Exem et je trouve de plus en plus difficile de parler. Combien de temps Notre Seigneur restera-t-il absent ?
S'il vous plaît priez pour moi.

Votre enfant reconnaissante en J.C.
Mère Teresa, M.C.

Dans cette détresse, elle désirait ardemment le retour de Jésus, mais Il semblait s'être détourné d'elle.

L'archevêque répondit par une longue lettre d'encourage- ment où il avançait des explications à sa condition intérieure. Il suggéra que cette expérience pouvait être une épreuve temporaire : « Dieu paraît Se cacher pendant un temps. Cela peut être douloureux et si cela dure longtemps, cela devient un martyre. La Petite Thérèse a connu cela, de même que la grande sainte Thérèse et pour ainsi dire la plupart sinon tous les saints. » Il la prévint aussi qu'il pouvait s'agir d'une tentation du malin pour la décourager dans ses bonnes œuvres. Comme à son habitude, il ne manqua pas de faire résonner une note de prudence, évoquant une nouvelle fois ce qu'il considérait comme de la « précipitation » de sa part. Ne comprenant pas la profondeur de son affliction, il suggéra même que son mal pouvait être le résultat du surmenage ou de l'épuisement physique. Même si elle répondit qu'ils « l'aid[aient] beaucoup », ses conseils n'abordaient pas réellement la racine de sa souffrance.

Mère Teresa gardait sa bonne humeur et son enthousiasme. Sa joie n'était pas simplement superficielle, mais profondément spirituelle. Elle en donnait les raisons dans une lettre d'encouragement à ses coopérateurs malades et souffrants :


Mes très chers Sœurs et Frères,

Il y a longtemps que je veux écrire et chaque fois le courrier part sans que je vous aie écrit. Mais soyez assurés que chacune d'entre nous revendique votre amour devant le trône de Dieu et que là chaque jour nous vous y offrons ou plutôt nous nous offrons mutuellement au Christ pour les âmes. Nous Missionnaires de la Charité comme nous devons être reconnaissants – vous de souffrir et nous de travailler. – Nous complétons les uns dans les autres ce qui manque au Christ. Quelle belle vocation que la nôtre, d'être les porteurs de l'amour du Christ dans les bidonvilles. – Votre vie de sacrifice est le calice ou plutôt nos vœux sont le calice et vos souffrances et notre travail sont le vin – l'hostie immaculée. Ensemble nous levons le même calice et ainsi avec les Anges en adoration nous apaisons Sa brûlante Soif des âmes.

Mes très chers enfants – aimons Jésus de tout notre cœur et de toute notre âme. Amenons-Lui beaucoup d'âmes. – Continuez à sourire. Souriez à Jésus dans votre souffrance – car pour être de vrais M.C. vous devez être des victimes joyeuses. – Comme je suis heureuse de [vous] avoir tous. – Vous m'appartenez autant que chaque Sœur m'appartient ici, et souvent lorsque le travail est très dur je pense à chacun d'entre vous – et je dis à Dieu – regardez mes enfants souffrants et pour leur amour bénissez cette œuvre, et cela marche tout de suite. Alors vous voyez vous êtes notre maison au trésor – la source d'énergie des M.C. […]

Priez pour moi chers alter ego et continuez à sourire pour Jésus et pour moi.



Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Dim 12 Nov 2023 - 16:15


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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 45 - « Seulement cette foi aveugle qui me porte »


Podcast





Texte de l'audio


La souffrance intérieure de Mère Teresa ne diminuait pas. Elle désirait vivement épancher son âme auprès de quelqu'un de confiance, mais ne le faisait pas. Elle éprouvait des difficultés de communication croissantes avec son directeur spirituel, le père Van Exem. En raison de son immense révérence pour l'action de Dieu sur son âme (notamment les expériences mystiques associées à son appel), elle était réticente à ouvrir son âme à qui que ce soit d'autre. Elle choisit donc de souffrir cette épreuve en silence plutôt que de révéler le secret de « [son] amour pour Jésus – et Son tendre amour pour [elle] ». Écrire à Mgr Périer était son ultime recours.

Aujourd'hui nous avons fini notre sixième jour. Plus je prie plus il devient clair que le Christ désire que j'ai de plus en plus une « ressemblance intime avec Lui » – et cela à travers plus d'amour maternel, d'affection et d'attachement à chacune des Sœurs – et par la douceur et la gentillesse jusque dans le ton de la voix avec chacun – particulièrement lorsque je fais une remarque ou que je dois dire non aux pauvres.

Cette année j'ai souvent été impatiente et même parfois sévère dans mes réprimandes – et j'ai remarqué qu'à chaque fois j'ai fait moins de bien aux Sœurs. – J'ai toujours obtenu plus d'elles en étant gentille. – Une chose me préoccupe – quelquefois lorsque j'ai rencontré des difficultés avec certaines Sœurs j'ai dû en parler au Père Van Exem ou au Père Cordeiro. Dans quelle mesure cela est-il contraire à la charité ? Puis-je garder le silence ? Si j'ai parlé au Père Van Exem [c'était] parce qu'il est votre représentant – si c'était au Père Cordeiro, c'était pour être aidée par son enseignement et aussi ses conseils ont toujours été très sages – et j'ai grand besoin d'apprendre. Chaque fois que je me suis adressée à l'un ou l'autre, j'ai été me confesser. – Que devrais-je faire ? À mes yeux ce n'est pas charitable et pourtant je dois trouver comment répondre aux difficultés qui surviennent parfois à cause des différents caractères des Sœurs, etc. Pourtant, Excellence, comme nous devons remercier Dieu pour nos bonnes Sœurs – malgré tous leurs défauts elles sont très ferventes et généreuses. – Dieu doit être très content du grand nombre de sacrifices que ces jeunes Sœurs font tous les jours. Que Dieu les garde ainsi.

[...] Avant la direction spirituelle m'était une telle aide et une telle consolation – depuis le temps où l'œuvre a commencé – rien. – Même moi je n'ai rien à dire – apparemment. J'aimerais vraiment beaucoup avoir une bonne conversation un jour – mais l'idée de devoir dire tout ce qui concerne l'Appel me retient – et alors je ne parle à personne. – Je vous en prie pardonnez-moi d'écrire tout cela – vous avez tant à faire. –

S'il vous plaît priez pour moi, afin que je Lui réponde avec générosité.

Dans la mesure où Mgr Périer était son supérieur, Mère Teresa était censée lui faire au moins une fois par mois un compte rendu sur sa vie spirituelle, les affaires de sa communauté et leur apostolat. Elle demandait aussi son conseil ou sa permission sur certaines questions. Dans cette correspondance, elle lui faisait essentiellement part des détails ordinaires de la vie quotidienne, mais elle évoquait parfois ses ténèbres. Ces allusions apparemment en passant nous permettent d'entrevoir la profondeur de son épreuve intime et la magnanimité de sa réponse.

15 DÉC. 55

Excellence,

En 1956 ce sera la première décennie depuis que Jésus a parlé de « l'œuvre ». L'année qui vient pourrait-elle être une « Année Eucharistique » pour notre Congrégation. Nous essaierons de répandre l'amour et la véritable dévotion au Saint-Sacrement dans les bidonvilles en action de grâce pour notre Congrégation.
Le 12 c'était très beau. – Merci d'être venu. – 130 petits – vraiment les paroles de Notre Seigneur s'accomplissent – « les aveugles – les estropiés – les malades – les pauvres je les veux. » De Shishu Bhavan nous en avions 12. – Ci-joint le travail des Sœurs pour 1956. J'ai noté tout ce qu'elles font – de sorte que cela Vous donnera un meilleur aperçu de leur travail.

Dieu a vraiment été merveilleux d'utiliser ces pauvres instruments pour Son œuvre. De tout mon cœur je peux le dire – je ne suis absolument pour rien dans tout cela, sinon que les Sœurs et moi-même avons laissé Jésus Se servir pleinement de nous. – Je serais très heureuse que Vous écriviez une lettre à toutes les Sœurs. Cela les aiderait vraiment tellement. Nous pouvons plus que n'importe quelle autre Congrégation prétendre à votre amour et à votre attention parce que nous sommes vôtres. C'est grâce à vous que nous existons.

L'an prochain il semble qu'il y ait environ 10 ou 12 vocations. – Lorsqu'elles écriront officiellement je vous écrirai.

Les Sœurs se comportent toutes très bien. – Même Sœur M. […] a complètement changé. J'ai vraiment bien lieu de remercier Dieu.

J'écris longtemps avant Noël parce qu'à cette époque vous avez beaucoup à faire.
Pourrez-vous venir pour la Sainte Messe du 28 ? Puis-je emmener les Sœurs à Bandel le 31 décembre ?
Nous ferons notre fête de Noël à St. Laurence. – Nous aurons beaucoup à faire pour préparer pour 2 400 personnes et trouver des moyens de transport pour tous ces gens. Dieu a pourvu, Il pourvoira encore. Les dames de la Société Mariale ont acheté des vêtements neufs pour 1 212 enfants catholiques des bidonvilles. Aux Hindous nous donnerons en sept. pendant les Pujas et aux enfants musulmans pour l'Aïd.

Nous avons un nouvel harmonium. – Puis-je vous envoyer notre ancien – pour une mission ? – Il était en bon état mais le Rév. Père Bauwens l'a laissé longtemps à St. Teresa – maintenant il n'est plus aussi bon.
Il y a un merveilleux esprit de sacrifice chez les Sœurs
– la crèche est pratiquement pleine de paille. Pour Noël nous vous en enverrons un peu pour votre crèche.
Le capt. [capitaine] Cheshire m'a donné une relique de première classe de la Petite Thérèse qui lui a été donnée par Céline. En échange je lui ai donné mon Chapelet. Son travail et notre travail se compléteront. Il a été très impressionné par Nirmal Hriday.

Priez pour moi – car en moi tout est d'un froid glacial. – C'est seulement cette foi aveugle qui me porte car en réalité pour moi tout est ténèbres. Du moment que Notre Seigneur a tout le plaisir – je ne compte vraiment pas. Je demande le renouvellement de ma permission générale – de donner – de recevoir – de dépenser – pour les Sœurs et la Congrégation – pour nos pauvres et tous ceux qui ont besoin de notre aide et dépendent de nous. Puis-je aussi avoir la permission d'accorder les permissions requises aux Sœurs – et je vous demande d'être corrigée pour toutes mes fautes.

Votre enfant dévouée en J.C.
M. Teresa, M.C.



Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Jeu 16 Nov 2023 - 19:27

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 46 - « J'apaiserai Votre soif des âmes »


Podcast





Texte de l'audio

Ce ne fut qu'en février 1956 que Mère Teresa offrit à Mgr Périer une description plus détaillée de son expérience spirituelle, donnant une image plus complète d'une affliction intime à laquelle aucune aide humaine ne semblait pouvoir remédier.

Excellence,

Je veux vous dire quelque chose – mais je ne sais pas comment l'exprimer. Je désire – d'un désir immense et douloureux être toute à Dieu – être sainte de telle manière que Jésus puisse pleinement vivre Sa vie en moi. Plus je Le veux – moins Il me veut. – Je veux L'aimer comme Il n'a jamais été aimé – et pourtant il y a cette séparation – ce terrible vide, ce sentiment d'absence de Dieu. – Depuis plus de quatre ans je ne trouve aucun soutien dans la direction du Rév. Père C.Van Exem.

Pourtant je lui obéis aveuglément. Souvent je suis allée au confessionnal dans l'espoir de parler et pourtant rien ne vient. – Dans le courant de l'année dernière j'en ai parlé au Père – et il m'a dit qu'il fallait vous l'exposer. – Je ne me plains pas – je veux seulement aller jusqu'au bout avec le Christ. Je ne vous écris pas comme à Son Excellence – mais comme au père de mon âme – car à vous je n'ai rien caché. Dites-moi ce que votre enfant doit faire – je veux obéir à tout prix – et si vous me dites de continuer comme cela jusqu'à la fin de ma vie je suis prête à obéir joyeusement. [...]

S'il vous plaît Excellence priez pour moi – afin que je puisse me rapprocher tout près de Dieu.

Votre enfant dévouée en J.C.
M. Teresa, M.C.

À ce dévoilement de son âme l'archevêque répondit par un bref résumé des enseignements de saint Jean de la Croix sur la « nuit obscure », sans y faire explicitement référence :

Dans ce que vous me révélez, il n'est rien qui ne soit connu dans la vie mystique. C'est une grâce que Dieu vous accorde, ce désir fort d'être tout à Lui sans retour sur le soi ou sur les créatures, de vivre par Lui et en Lui, mais ce grand désir qui vient de Dieu ne peut jamais être satisfait dans ce monde, simplement parce qu'Il est infini et que nous sommes finis.

Il souligna une fois encore que le grand succès de la mission était un signe de la présence de Dieu. « La bénédiction de Dieu est sur votre œuvre, rendez-Lui grâce pour cela », écrivit-il, lui recommandant de prier ainsi : « “FAITES de moi ce qu'il Vous plaira ” [...] et ne Lui refusez rien. »

Sans le savoir, l'archevêque faisait ainsi écho au vœu privé qu'elle avait prononcé quatorze ans plus tôt : celui de ne rien refuser à Dieu sous peine de péché mortel. Il touchait ce lien secret qui cachait tout en elle. Perçut-elle dans cette exhortation la main de Dieu qui l'encourageait à persévérer sur le chemin qu'Il avait choisi pour elle ?

Comme son tourment atroce persistait, elle espéra quelques jours de répit pendant la retraite qui arrivait. Dans sa réponse à l'archevêque, elle montra sa détermination à laisser à Jésus les mains libres et à accepter tout ce qu'Il permettrait pour apaiser Sa soif des âmes :

S'il vous plaît priez pour moi, afin qu'il plaise à Dieu de dissiper ces ténèbres de mon âme juste quelques jours. Car parfois l'agonie de la désolation est si grande et en même temps le désir ardent de l'Absent si profond, que la seule prière que je puisse encore dire est – Sacré- Cœur de Jésus j'ai confiance en Vous – j'apaiserai Votre soif des âmes.

La retraite prêchée par le père jésuite Lawrence Trevor Picachy en avril 1956 ne lui apporta pas le soulagement espéré, mais elle fut l'occasion d'une rencontre décisive. Mère Teresa n'en révéla l'importance au père Picachy que plus tard :


Il y a quelques années lorsque vous avez prêché la retraite aux novices – et que je l'ai faite avec elles – Notre Seigneur m'a forcée à vous parler et à m'ouvrir à vous, et ensuite comme pour approuver mon sacrifice il a fait de vous notre confesseur.

Même s'il aurait été légitime dans ces circonstances de cher- cher de l'aide ou du soutien, Mère Teresa souligna à diverses reprises que c'était seulement devant l'insistance de Dieu qu'elle avait fait part de son état spirituel au père Picachy. « Je ne sais pas pourquoi, écrivit-elle plus tard, Il veut que je vous ouvre mon âme – je le fais car je ne peux pas “refuser”. »




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« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.
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Message par Lumen Ven 17 Nov 2023 - 16:20

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 47 – Les trous obscurs – c'est là que
Notre Seigneur est présent


Podcast





Texte de l'audio

À l'archevêque elle confia le réconfort que la retraite lui avait procuré : « J'ai été heureuse de faire une nouvelle fois partie des postulantes et d'avoir ainsi de nombreuses heures de prière. » Les résolutions prises durant ces journées de prière concernaient d'importants aspects de sa vie : son attitude en cas d'humiliation, sa charité envers autrui et son « sourire » (expression de sa disposition aimante envers Dieu), malgré ce qu'elle ressentait.


Ma résolution – 1ère est de suivre Jésus plus étroitement dans les humiliations

Avec les Sœurs – gentille – très gentille – mais ferme sur l'obéissance

Avec les pauvres – douce et attentionnée Avec les malades – d'une extrême gentillesse 2ème De sourire à Dieu.

Priez pour moi afin que par ces première et deuxième résolutions je rende gloire à Dieu.


Sa correspondance montre que ses souffrances, loin de l'endurcir, renforçaient sa bienveillance. Elle encourageait les autres à sourire dans la souffrance, comme elle-même le faisait.

Ma chère Jacqueline Teresa,

J'imagine combien vous devez être déçue de mon silence – mais je vous en prie pardonnez-moi – car je n'arrête pas de la journée. – Je vous en prie remerciez en mon nom [...] tous ceux qui [ont] donné si généreusement. – J'ai utilisé l'argent pour le couvent.

Vous serez heureuse d'apprendre que nous avons une nouvelle maison pour les professes. – C'était un bâtiment en piteux état – maintenant il a vraiment belle allure. Notre chapelle s'y trouve aussi. – J'espère qu'un jour vous viendrez en Inde et que vous verrez notre jolie chapelle. Les prêtres aiment beaucoup y venir pour la Sainte Messe […].

Comment allez-vous ma petite sœur ? Vous ne savez pas à quel point je compte sur vous, sur votre amour pour Jésus et pour les âmes. Il semble que je vous néglige mais je ne pense pas qu'un seul jour se passe sans que je m'unisse à vous. – Alors quelle importance que j'écrive ou non – vous savez que dans le Sacré-Cœur de Jésus nous ne faisons qu'une. – Alors souriez et ayez cet abandon total, cette confiance aimante et cette gaieté parfaite qui sont l'esprit de notre Congrégation – et ainsi amenons beaucoup, beaucoup d'âmes au Christ.

Aimez Jésus – vivez avec Jésus afin de pouvoir vivre pour Jésus.
M. Teresa

Mgr Périer continuait à conseiller Mère Teresa au sujet des ténèbres. À cette époque, il y voyait une purification et un rempart contre l'orgueil devant la fécondité remarquable de son œuvre.

En ce qui concerne le sentiment de solitude, d'abandon, de rejet, d'obscurité de l'âme, c'est un état bien connu des auteurs spirituels et des directeurs de conscience. Il est voulu par Dieu afin de nous attacher à Lui seul, comme antidote à nos activités extérieures, et aussi, comme toute tentation, comme manière de nous garder humbles au milieu des acclamations, de la publicité, des éloges, des compliments, etc. et du succès. Sentir que nous ne sommes rien, que nous ne pouvons rien, nous permet de prendre conscience d'un fait. Nous le savons, nous le disons, certains le sentent. C'est pourquoi accrochez-vous à Dieu et comme la petite Bernadette l'écrivit à la fin de sa dernière retraite : Dieu seul, Dieu partout, Dieu en tous et en tout, Dieu toujours.

Avec saint Ignace, vous pourriez ajouter : Mon seul désir et souhait, la seule chose à laquelle j'aspire humblement est la grâce d'aimer Dieu, de n'aimer que Lui. Hormis cela, je ne demande rien.

Je vous souhaite à toutes une bonne fête de saint Ignace. Dieu vous bénisse toutes.

Mère Teresa prit son conseil au sérieux, mais elle entrevit un autre but à ses souffrances : c'était le prix qu'elle payait pour que d'autres se rapprochent de Dieu. Quelques mois plus tard, elle demanda à l'archevêque : « S'il vous plaît priez pour moi car aujourd'hui mieux que jamais je comprends à quel point je dois me rapprocher de Dieu si je souhaite Lui amener des âmes. »

Depuis le temps où les ténèbres s'étaient installées et l'empêchaient de sentir la présence de Jésus, Mère Teresa Le reconnaissait cependant sous le déguisement désolant des pauvres : « Lorsque je marche dans les bidonvilles ou que j'entre dans les trous obscurs – c'est là que Notre Seigneur est toujours réellement présent. » Les « trous obscurs » étaient devenus ses lieux de rencontre privilégiés avec Lui. C'était là qu'elle voulait L'aimer jusqu'au bout :

Quant à moi – il n'y a qu'un seul désir – aimer Dieu comme Il n'a jamais été aimé – d'un amour profond et personnel. – Dans mon cœur il semble n'y avoir rien d'autre que Lui – aucun autre amour que le Sien : les rues, Kalighat, les bidonvilles et les Sœurs sont devenus des lieux où Il vit pleinement Sa propre vie d'amour. Priez pour moi, Excellence, afin qu'il n'y ait réellement « que Jésus » en moi.

Deux mois plus tard, dans sa première lettre au père Picachy, Mère Teresa tenta de mettre par écrit ce qu'elle endurait :


Aujourd'hui – nous les professes, avons vécu une belle journée de prière. Cela m'a fait du bien de voir mes enfants prier avec une telle ferveur. – Nous avons bien lieu de remercier Dieu pour ces jeunes cœurs. Si seulement vous saviez ce que je vis – Il est en train de tout détruire en moi. – Mais comme je n'ai aucune prétention sur moi-même – Il est libre de faire ce qu'Il veut. Priez pour moi afin que je continue à Lui sourire.

Consciente que Dieu, dont elle ne ressentait pas la présence, était « responsable » de sa souffrance, elle s'en remettait à Son action dans son âme. Elle appréciait cependant cette possibilité nouvelle de partager ses pensées les plus intimes avec quelqu'un de confiance ; c'était un soulagement.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Sam 18 Nov 2023 - 20:39

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Jour 48 - « Heureuse de n'être personne même pour Dieu »


Podcast





Texte de l'audio


Même si le père Picachy était désormais son confesseur, Mère Teresa continua à se confier à Mgr Périer avec une transparence impressionnante.

Excellence,

Comment se fait-il que tout le monde soit si bon avec nous ? – Je n'ai pas d'autre réponse qu'une profonde gratitude. […] Il y a une telle contradiction dans mon âme. – Un désir si profond de Dieu – tellement profond qu'il en est douloureux – une souffrance continuelle – et pourtant ne pas être voulue par Dieu – repoussée – vide – pas de foi – pas d'amour – pas de ferveur. – Les âmes ne m'attirent aucunement – le Ciel ne signifie rien – pour moi il ressemble à un lieu désert – l'idée du Ciel ne signifie rien pour moi et pourtant ce désir torturant de Dieu. – Priez pour moi s'il vous plaît afin que je puisse continuer à Lui sourire en dépit de tout. Car je ne suis qu'à Lui – Il a donc tous les droits sur moi. Je suis parfaitement heureuse de n'être personne même pour Dieu. [...]

Votre enfant dévouée en J.C.
M. Teresa, M.C.

Sentir que les piliers mêmes de son existence (la foi, l'espérance, l'amour) avaient disparu devait être atroce. Les ténèbres avaient estompé la certitude de l'amour de Dieu pour elle et la réalité du Ciel. Le zèle ardent pour le salut des âmes qui l'avait amenée en Inde s'était apparemment évanoui. Pour- tant, paradoxalement, elle restait d'une fidélité inébranlable à la foi qu'elle professait et, sans la moindre consolation, se donnait de tout cœur au service quotidien des plus pauvres des pauvres.

Mère Teresa se déclarait « parfaitement heureuse de n'être personne même pour Dieu ». En 1947, elle avait écrit à Mgr Périer : « Je suis d'un naturel sensible, j'aime les choses belles et agréables, le confort et tout ce que le confort peut apporter – être aimée et aimer. » Elle taisait habituellement tous les manques d'amour, qu'elle ressentait cependant avec acuité. Elle dut donc être plus sensible encore aux signes de l'amour de Dieu – ou à leur absence apparente. Son désir intense de sentir Sa proximité rendait les ténèbres d'autant plus déchirantes. Elle avait néanmoins atteint une maturité spirituelle qui l'aidait à prendre la dernière place humblement et de bon cœur, à n'être joyeusement « personne même pour Dieu ».

Lors de ses retraites annuelles, Mère Teresa se livrait à un examen de sa vie et renouvelait son engagement de tendre à la sainteté – or elle était très exigeante avec elle-même. En avril 1957, elle fit part à Mgr Périer de sa détermination à extirper les défauts de sa forte personnalité. Prolongeant sa résolution de l'année précédente, elle s'appliquerait à surmonter ses travers par la douceur et l'humilité.


Voilà mes fautes – J'ai parfois pris un ton assez vif et sévère en corrigeant les Sœurs. Même avec les gens j'ai été impatiente quelquefois – pour celles-là et toutes mes autres fautes je demande humblement le pardon et la pénitence – et je demande le renouvellement de ma permission générale (de donner, recevoir, acheter, vendre, emprunter, prêter, détruire, et d'accorder ces mêmes permissions aux Sœurs en nature et en argent) pour les Sœurs et toutes les œuvres de la Congrégation, et je vous demande d'être corrigée pour toutes mes fautes. Je veux être sainte selon Son Cœur doux et humble, c'est pourquoi je ferai de mon mieux pour grandir dans ces deux vertus de Jésus.

Ma deuxième résolution est de devenir apôtre de la Joie – pour consoler le Sacré-Cœur de Jésus par la joie.

S'il vous plaît demandez à Notre-Dame de me donner son cœur – afin que je puisse plus facilement accomplir Son désir en moi. Je veux sourire même à Jésus et ainsi, même à Lui, cacher si possible la douleur et les ténèbres de mon âme.

Les Sœurs font une retraite très fervente. – Nous avons bien lieu de rendre grâce à Dieu, qui nous a donné des Sœurs si généreuses.

S'engager à devenir « apôtre de la Joie » quand, sur le plan personnel, elle se sentait peut-être au bord du désespoir était bel et bien héroïque. Elle en fut capable parce que sa joie s'en- racinait dans la certitude de la bonté ultime des plans d'amour de Dieu pour elle. Et même si sa foi dans cette vérité ne procurait aucune consolation à son âme, elle se risquait à affronter les défis de la vie avec le sourire. Son unique point d'appui était sa confiance aveugle en Dieu.

Son désir magnanime de cacher sa peine même à Jésus témoignait de la grandeur et de la délicatesse de son amour. Elle faisait tout son possible pour ne pas faire peser ses souffrances sur les autres ; elle souhaitait encore moins que celles-ci soient un fardeau pour son époux, Jésus. Comparée à Ses souffrances et à celles de Ses pauvres, sa douleur ne lui semblait pas digne d'être mentionnée. Elle aspirait plutôt à consoler Son Cœur par la joie. Pour cela, elle comptait sur le soutien de Marie.




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« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Dim 19 Nov 2023 - 21:27


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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 49 - J'ai offert de passer l'éternité même
dans cette terrible souffrance


Podcast





Texte de l'audio


Dans sa correspondance avec Mgr Périer, Mère Teresa avait atteint le stade où elle pouvait décrire sa souffrance intérieure de manière plus approfondie. C'était désormais aux tortures de l'enfer qu'elle comparait son sentiment de séparation totale d'avec Dieu :

Priez pour moi, priez pour que j'aie le courage de continuer à sourire à Jésus. – Je comprends un peu les tortures de l'enfer – sans Dieu. Je n'ai aucun mot pour exprimer ce que je veux dire, et pourtant lors du dernier Premier Vendredi – en toute connaissance de cause et de ma pleine volonté j'ai offert au Sacré-Cœur de passer l'éternité même dans cette terrible souffrance, si cela Lui donnait maintenant un petit peu plus de plaisir – ou l'amour d'une seule âme. Je veux parler – mais rien ne vient – je ne trouve aucun mot pour exprimer ces abîmes de ténèbres. Malgré tout cela – je suis Sa toute petite – et je L'aime – non pas pour ce qu'Il donne – mais pour ce qu'Il prend […].

Une dizaine d'années plus tôt, au moment où elle demandait la permission de quitter Lorette pour commencer sa mission dans les bidonvilles, Mère Teresa avait évoqué « les pauvres qui endurent les plus terribles souffrances et ensuite aussi une éternité de ténèbres parce qu'il n'y a pas de religieuses pour leur tendre une main secourable dans leurs trous obscurs ». Elle soutenait alors qu'il valait « la peine de passer par toutes les souffrances possibles juste pour une seule âme » et « de tout donner – juste pour [celle-là] – parce que [celle-là] procurerait une grande joie au Cœur de Jésus ». Maintenant qu'elle endurait « les tortures de l'enfer », sa volonté d'aller plus loin dans son amour confirmait que ses affirmations précédentes n'avaient pas été le fruit d'un accès de zèle momentané. « En toute connaissance de cause et de [sa] pleine volonté », elle offrait de passer l'éternité même dans cette obscurité terriblement douloureuse si cela pouvait faire plaisir à Jésus et conduire une seule personne à L'aimer. Son amour de Dieu allait de pair avec son amour du prochain.

Dans la même lettre, elle dévoilait une autre profonde souffrance personnelle :


J'ai eu une longue lettre de ma vieille mère.
Enfin elle a reçu de mes nouvelles – et c'est seulement maintenant qu'elle connaît l'existence des Missionnaires de la Charité. En 1948 elle a su que je quittais Lorette – et ensuite rien – alors elle m'a crue morte.

S'il vous plaît priez pour moi.

Lorsque Drana, la mère de Mère Teresa, avait appris que sa fille avait l'intention de commencer sa nouvelle mission auprès des pauvres, elle lui avait offert son total soutien et tous ses encouragements. Onze ans s'étaient écoulés avant un nouvel échange de lettres en raison de la situation politique en Albanie. Toutes deux en avaient affreusement souffert, mais Mère Teresa n'en parlait jamais.

Les efforts de Mère Teresa pour venir en aide aux plus démunis continuaient à attirer l'attention et la reconnaissance de la presse locale :


Inutile de présenter Mère Teresa à Calcutta.
Son zèle et sa compassion ont touché jusqu'aux quartiers les plus reculés de la ville. Elle affronte les oppositions et l'exaspérante indifférence devant notre immense problème de détresse humaine avec une témérité qui dément sa fragilité. Mère d'innombrables enfants abandonnés, compagne des mourants et des indigents, secours des malades, elle porte le combat contre la souffrance sur des terrains jusqu'ici oubliés et quasi inconnus.

À la même époque, elle faisait part à Mgr Périer de son tourment intérieur qui grandissait :

S'il vous plaît priez pour moi – le brûlant désir de Dieu est terriblement douloureux et pourtant les ténèbres s'épaississent. Quelle contradiction il y a dans mon âme. – La douleur intérieure est si forte – que toute cette publicité et ce que disent les gens ne me font vraiment aucun effet. Je vous en prie demandez à Notre- Dame d'être ma Mère dans ces ténèbres.

Malgré les ténèbres, Mère Teresa savait encore reconnaître sans délai et apprécier les grâces qu'elle recevait, et qu'elle confiait parfois à ses confesseurs :

Lorsque je suis allée dans votre chapelle pour remercier Jésus – là j'ai reçu une grâce extraordinaire. Je vous en parlerai jeudi prochain. S'il vous plaît remerciez Jésus pour ce qu'Il a donné.

En juin 1958, dans une lettre au père Picachy, elle signalait une nouvelle grâce :

Vous avez dû beaucoup prier pour moi – j'ai trouvé un réel bonheur dans la souffrance, mais la douleur est parfois intolérable. – Vous ne savez pas à quel point je suis misérable et je ne suis rien.

Mère Teresa n'aimait pas souffrir pour le plaisir de souffrir; en fait, elle trouvait cela presque insoutenable. Mais elle chérissait l'occasion d'être unie à Jésus sur la Croix et de Lui montrer son amour. Les « désirs fous » qu'elle avait eus lorsqu'elle était au sommet de la consolation dans les mois suivant l'inspiration en 1946 brûlaient toujours dans son cœur : « Priez pour que je puisse aimer Dieu d'un amour dont Il n'a jamais été aimé. – Quel désir insensé. »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Lun 20 Nov 2023 - 21:44


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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 50 - « Le sourire est un grand manteau »


Podcast





Texte de l'audio

Ces « désirs fous », et la conviction que « l'œuvre [était] Sienne », donnaient à Mère Teresa la force d'avancer. Depuis près de dix ans, elle observait l'action de Dieu dans sa jeune congrégation. Reconnaissante de tout ce qu'Il accomplissait à travers elle, elle saisissait chaque occasion de faire progresser « Son œuvre » auprès des pauvres. En 1958, elle espérait ouvrir un centre pour lépreux appelé Shanti Nagar : « Cité de la paix ». Plongée dans la douleur du rejet, elle compatissait au plus haut point à l'expérience des lépreux, rejetés, indésirables et mal aimés.

Excellence,

Comme je sais que vous êtes littéralement surchargé de travail je ne vous ai pas écrit. – [...]
L'autre jour j'ai envoyé les Comptes Rendus Sacrés au Rév. Mgr Barber. Je ne pouvais que m'agenouiller et rendre grâce à Dieu pour tout. Il y a dix ans « l'appel » n'était qu'un grand désir – aujourd'hui c'est une réalité bien vivante. La Congrégation vit de Sa vie à Lui – agit grâce à Sa puissance. – J'aime la Congrégation de toutes les forces de mon âme – pourtant la conviction qu'elle est entièrement Sienne me garde dans l'idée et le sentiment que je suis Son petit instrument – Son petit rien. Que c'est Lui et non moi qui agit.
Les conditions dans lesquelles vivent les familles de lépreux sont épouvantables. – J'aimerais leur donner de meilleures maisons – les élever tout près du Sacré-Cœur – leur apprendre qu'eux aussi sont les enfants chéris de Dieu et ainsi leur donner une raison de vivre. [...] Je veux bâtir peu à peu comme une petite ville qui serait à eux et où nos lépreux pourraient mener une vie normale. [...]
Si Notre-Dame le veut réellement – elle y veillera. – J'aimerais l'appeler « Shanti Nagar » (Cité de la paix). Tout cela seulement si vous approuvez.
Si seulement vous saviez ce qui se passe dans mon cœur. – Parfois la douleur est si forte que j'ai l'impression que tout va se briser. Le sourire est un grand manteau qui recouvre une multitude de douleurs.
Priez pour moi, s'il vous plaît.

Vôtre en Jésus,
M. Teresa, M.C.

Ce sourire qui recouvrait « une multitude de douleurs » n'était pas un masque hypocrite. Elle essayait de dissimuler ses souffrances (même à Dieu !) afin que les autres, tout spécialement les pauvres, ne souffrent pas à cause d'elles.

Lorsqu'elle promettait « un peu plus de prière et de sourire » pour une de ses amies, elle évoquait un sacrifice éminemment douloureux et coûteux : prier quand la prière était si difficile et sourire quand elle souffrait atrocement au-dedans.

Tandis que son épreuve intérieure se poursuivait, ses sœurs lui donnaient des forces supplémentaires. « Les nouvelles Sœurs sont en train de devenir de vraies saintes. – Elles sont toutes une telle joie pour moi. – Quand je les regarde je peux faire le double de travail », écrivit-elle à une amie.

En octobre 1958, Mère Teresa reçut sans s'y attendre une grâce immense à l'occasion de la messe de requiem pour le pape Pie XII, et elle en fit part à Mgr Périer :


Vous serez très heureux d'apprendre que le jour où vous avez célébré votre Sainte Messe pour l'âme de notre Saint-Père dans la Cathédrale – j'ai prié pour qu'il me donne une preuve que Dieu était content de la Congrégation. Et tout de suite ces longues ténèbres ont disparu, cette douleur de la perte – de la solitude – de cette étrange souffrance de dix années. Aujourd'hui mon âme est remplie d'amour, d'une joie indicible – d'une union d'amour intacte. S'il vous plaît remerciez Dieu avec moi et pour moi.

Cette expérience fut comme une oasis dans le désert : non seulement une confirmation tangible que « Dieu était content de la Congrégation », mais aussi un repos pour son âme fatiguée. Elle confortait sa conviction que Dieu était en fin de compte responsable de ce qu'elle vivait et l'encourageait donc à une confiance encore accrue.

Cette consolation fut cependant de courte durée, comme elle l'expliqua à l'archevêque :


Notre Seigneur a pensé qu'il était mieux pour moi d'être dans le tunnel – alors Il est reparti – me laissant seule. – Je Lui suis reconnaissante du mois d'amour qu'Il m'a donné. S'il vous plaît demandez à Notre-Dame de me garder près d'elle afin que je ne m'égare pas dans les ténèbres.

Alors qu'elle était pleinement entrée dans le cœur de sa vocation (le mystère de la soif de Jésus Crucifié), Mère Teresa acceptait sans réserve d'être une nouvelle fois dans le « tunnel », environnée de ténèbres insondables. Ce qui lui importait, c'était d'aimer Dieu, qu'Il lui accorde ou non la consolation et la joie de Sa présence sensible. Or le Christ préférait l'unir, comme Il l'avait fait pour Sa mère affligée, à Sa « terrible soif » sur la Croix. Elle allait personnifier cet amour assoiffé de Jésus pour les pauvres et les souffrants qu'elle servait. Ignorant quand la lumière apparaîtrait de nouveau, elle se raccrochait à Marie, certaine, grâce à son aide, de ne pas se perdre.




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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

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Message par Lumen Mar 21 Nov 2023 - 12:28

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Jour 51 - « Mon secret le plus intime »


Podcast





Texte de l'audio

Mère Teresa avait révélé son état spirituel au père Picachy lors de la retraite qu'il avait prêchée à sa communauté en avril 1956. En plus de la franchise frappante qui marquait les échanges avec tous ses directeurs spirituels, on peut noter dans sa correspondance et sa relation avec le père Picachy une remarquable spontanéité à partager sa souffrance. Elle ouvrait son âme à quelqu'un en qui elle avait mis toute sa confiance, non seule- ment en tant que directeur spirituel mais aussi en tant qu'ami.


15 AOÛT 57
Cher Père,

Je veux exprimer mes remerciements – non pour ce que vous m'avez donné mais pour la façon dont vous me l'avez donné. […]
Pardonnez-moi de vous demander – Notre Seigneur ne souhaite-t-il pas que vous parliez à mon âme ? Vos encouragements en confession m'ont aidée – mais je suis parfaitement disposée à renoncer même à cela – pour les âmes.
Aucun prêtre à part le Père Van Exem et vous ne connaît les ténèbres qui m'habitent. – Si vous pensez que le silence Lui plaira davantage, je serai très heureuse de me taire pour le reste de ma vie.
Priez pour moi.

Vôtre en Jésus,
M. Teresa M.C.


Au père Picachy, elle avait confié son « secret le plus intime », tout en insistant pour qu'il protège son caractère sacré :

Vous détenez mon secret le plus intime – je vous en prie, par égard pour Lui, considérez tout ce que vous lisez comme une affaire de conscience. Je vous ai fait aveuglément confiance. Je voulais vous donner quelque chose de beau aujourd'hui – et ce fut là mon cadeau pour vous. Garde-le pour Jésus.

Malgré sa confiance en le père Picachy, il subsistait une distance dans sa communication qu'apparemment elle n'arrivait pas à combler. Lorsqu'il s'en rendit compte, il lui conseilla de mettre son expérience intérieure par écrit. Son but était non seulement de se familiariser avec son état spirituel afin d'être mieux à même de la guider, mais surtout de l'aider à supporter ce tourment. Comme la correspondance qui suivit a heureusement été conservée, on saisit mieux l'intensité de la souffrance de Mère Teresa :

Voici les trois lettres. Je vous en prie, lisez-les – et si vous les trouvez stupides – détruisez-les. S'il vous plaît pardonnez-moi – de ne pas avoir pu vous dire ce que je voulais que vous sachiez. J'ai le cœur trop plein – je ne savais pas que l'amour pouvait faire tant souffrir ; – Il y a eu la souffrance de la perte – celle-ci est de désir, un désir ardent – une souffrance humaine mais causée par le divin. Priez pour moi – maintenant plus que jamais.

Mère Teresa avait conscience que c'était l'amour qui rendait si vive sa souffrance. L'absence de son Bien-aimé s'était muée en un désir torturant de Lui. Elle était déchirée entre le sentiment d'avoir perdu Dieu et le besoin insatiable de L'atteindre. C'était un véritable martyre du désir.

Bien que déconcertée, elle ne fut pas désorientée par ces ténèbres intérieures. Au contraire, elle les transforma en une bénédiction en offrant sa souffrance pour les pauvres qu'elle servait.


Notre amie la jeune Pendjabie souffre terriblement.
- Lorsque je l'ai vue, elle pleurait bruyamment. Je suis partie quand sa mère est arrivée. Prions beaucoup pour elle. Je voudrais souffrir davantage spirituellement – si cela pouvait la soulager. – Quel contraste entre les riches et les pauvres. – Mes pauvres à Kalighat endurent le martyre et pourtant pas un mot. – Un jeune garçon qui souffrait horriblement – à la fin, il a dit qu'il regrettait de mourir parce qu'il venait juste d'apprendre à souffrir pour l'amour de Dieu.

Ce n'est qu'en possédant un amour solide et ardent, celui-là même qu'elle avait la sensation d'avoir perdu, qu'elle pouvait choisir de souffrir pour ceux qu'elle aimait, les pauvres. Son dévouement auprès d'eux la poussa à une plus grande générosité dans l'offrande de sa propre souffrance. Comme eux, elle acceptait son « martyre » intérieur en silence, le cachant même à ses plus proches et l'offrant pour l'amour de Dieu et des gens qu'elle considérait comme siens.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

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Message par Lumen Mer 22 Nov 2023 - 14:28

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Jour 52 - « Dieu remplira ce qu'Il a vidé »


Podcast





Texte de l'audio

Depuis dix ans, à l'exception d'une interruption d'un mois, les ténèbres n'avaient pas relâché leur étreinte sur son âme. Par moments, un court passage d'une de ses lectures ravivait l'espérance que cette obscurité prenne fin, comme elle le confia au père Picachy : « J'ai lu quelque chose de beau dans la vie de frère Benito, s.j. – “Il viendrait un temps où Dieu remplirait ce qu'Il avait vidé.” » L'état de l'âme de frère Benito à la fin de sa vie, tel qu'il est décrit dans sa biographie (une désolation absolue), dut sembler proche du sien à Mère Teresa.

Même Dieu semblait se dérober à lui. Comme autrefois lors de son noviciat, lorsque Dieu se cachait derrière Son don de frustration, et de vide. Dieu était-il hostile Lui aussi ? […] Impossible. Dieu était juste, quels que soient Ses desseins pour les âmes désolées. Le temps viendrait où Dieu remplirait ce qu'Il avait vidé, de cela Benito était certain, bien qu'il ne pût pas voir l'espérance. Lorsque le temps viendrait, l'obscurité de la nuit serait dissipée par les éclairs de la miséricorde divine.

Elle avait, elle aussi, cette espérance. Conscient de tout ce qu'exigeaient d'elle sa responsabilité envers sa communauté florissante et son apostolat, et au fait de ses souffrances intérieures, le père Picachy lui conseilla une longue retraite, dans l'espoir qu'elle lui procurerait du repos et du répit. Au début, elle refusa cette source de consolation potentielle, voulant privilégier la charité envers ses sœurs par rapport à son propre confort.

J'ai prié et bien réfléchi. – Cela serait certes pour moi un réel plaisir de faire cette longue retraite – pourtant je ne pense pas que ce serait juste pour moi de la faire. – Ma place est auprès des novices. – Je fais toujours ma retraite avec elles – elles ont beaucoup plus besoin de moi que les 3ème an. Comme je le fais toujours – j'assisterai à la plupart des instructions et des méditations pour pouvoir aider les Sœurs – […] Priez pour moi beaucoup et souvent.

Prête à accueillir de nouveaux sacrifices, elle n'hésita pas à se priver du réconfort que lui procuraient les conseils et le soutien du père Picachy, dans le but d'obtenir quelque grâce pour les autres : « Vous semblez agir comme Jésus. – Je suis très heureuse que cette petite consolation humaine disparaisse également – la Chine a besoin de la moindre goutte […]. »

La longue retraite prêchée par le père Picachy pour les tertiaires eut lieu du 29 mars au 12 avril 1959. Mère Teresa changea d'avis et décida de faire cette retraite. Toutefois, elle craignait que celle-ci ne soit qu'un temps de plus grande solitude et de souffrance plus profonde, qui lui ferait ressentir plus vivement l'absence apparente de Dieu et rendrait plus douloureux encore son grand désir de « l'Absent » :


Mon cœur est tellement vide. – J'ai peur que cette retraite ne soit qu'une longue souffrance – mais mieux vaut que nous n'y pensions pas – Je veux faire une retraite fervente […].

Quelques jours seulement avant la retraite, elle écrivit à Mgr Périer : « Je crois que le Père T. Picachy va prêcher aux Sœurs une retraite très fervente. » Et elle ajouta : « S'il vous plaît priez pour moi pendant cette période Sainte – mon cœur est si plein d'obscurité, de solitude, d'une douleur continuelle. »

Chaque jour pendant la retraite, le père Picachy donna aux religieuses des conseils dactylographiés pour les aider dans leurs méditations et examens de conscience. Sur ces feuilles, Mère Teresa nota ses réponses. Elles présentent une peinture saisissante et honnête de son âme et mettent en lumière son humilité et sa sainteté. Ses réponses directes et sans prétention montrent également comment elle considérait sa vie spirituelle. L'ensemble constitue une profession de foi frappante de la part de quelqu'un qui avait l'impression d'avoir perdu de vue sa foi.

Au bout de quelques jours de retraite, Mère Teresa écrivit à Mgr Périer : « La retraite que le rév. Père T. Picachy prêche aux Sœurs pour la préparation de leurs vœux définitifs – est la plus concrète que j'aie jamais entendue en 30 ans de vie religieuse, et pourtant il s'en tient strictement aux exercices spirituels de saint Ignace. »

Bien que cela fût un grand sacrifice pour elle, elle donna ses notes au père Picachy. Le troisième jour de la retraite, elle écrivit : « Vous donner ces papiers est l'un des plus grands sacrifices de la retraite, mon cadeau pour les Sœurs. » Pour- tant c'était là encore une occasion de « saisir la possibilité », ainsi qu'elle le disait à ses sœurs, d'offrir ce sacrifice coûteux pour le bénéfice spirituel de ses sœurs.





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Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
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Message par Lumen Jeu 23 Nov 2023 - 12:45


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Jour 53 - « Un abandon absolu à la Sainte Volonté de Dieu »


Podcast





Texte de l'audio

Cette retraite culmina dans la cérémonie de profession perpétuelle du premier groupe de sœurs le 12 avril 1959.

Émue aux larmes par les bénédictions dont elle avait été témoin, Mère Teresa écrivit à Mgr Périer après la cérémonie :


Mon cœur est plein de gratitude envers Dieu Tout-Puissant qui m'a appelée avec les Sœurs à cette œuvre – envers l'Église qui a accepté notre offrande finale et envers vous notre Père et ami pour tout ce que vous avez fait, ce que vous faites encore et ce que vous êtes prêt à faire. […] Je viens de pleurer de joie parce que Dieu a tant fait pour nous. – Mes pensées et mon cœur sont pleins de gratitude.

Lors de la retraite, elle avait écrit à l'archevêque, inquiète à l'idée que son successeur puisse ne pas comprendre et respecter comme lui le charisme des Missionnaires de la Charité. Elle suggérait, en raison de l'âge avancé et de la santé délicate de Mgr Périer, que la congrégation obtienne son propre gouvernement comme envisagé dans les constitutions, tout en demeurant sous sa direction. L'archevêque y consentit et nomma Mère Teresa supérieure générale. Elle accepta humblement cette nouvelle responsabilité :

Par Vous ô Mère de Dieu je m'abandonne totalement à la Sainte Volonté de Dieu aujourd'hui en acceptant cette nomination avec foi, amour et joie – Faites toujours de moi ce que Vous voulez – Je suis à votre disposition. – votre instrument consentant.

L'archevêque avait également approuvé la proposition de Mère Teresa de fonder de nouvelles communautés à l'extérieur de Calcutta. Par conséquent, deux nouvelles missions furent ouvertes à Ranchi et Delhi un peu plus tard cette année-là. Avec ces fondations, la « petite graine » devenait un arbre fécond. Le désir de Mère Teresa de propager le feu de l'amour de Dieu parmi les plus pauvres, les malades, les mourants et les petits enfants se réalisait. C'était avec gratitude et émerveillement qu'elle notait cette croissance remarquable et affirmait son désir de faire plus encore :

Ceci vous apportera les meilleurs vœux et les prières de tout le monde – les 85 Sœurs et les 15 à venir, les adultes et les enfants, les malades et les mourants, et nos lépreux dans nos 52 centres de Calcutta. De ce que nous vous devons, Excellence – c'est seulement au Ciel que nous pourrons nous acquitter. – Il y a dix ans à cette date nous n'étions que 3. C'est vous qui avez fait si aveuglément confiance à la petite graine. Aujourd'hui alors que nos Sœurs se mettent en route il y a dans mon cœur une confiance aveugle dans le Sacré-Cœur. – À Lui seul j'offre chacune d'elle. – J'espère qu'un jour Il nous aidera à allumer le feu de la charité dans toutes les villes de l'Inde – où il y a des pauvres qui vivent dans des bidonvilles. Une personne charitable a emporté toutes nos affaires à Ranchi en camion. Les chemins de fer nous ont offert une remise de 50 %. – Pour être sûrs que je rentre, ils me l'ont aussi donnée pour le retour. Comme Dieu est merveilleux dans Son amour simple, infini. J'obtiendrai tous les papiers comme vous l'avez dit au Rév. P.V. E. [Révérend Père Van Exem].

Au lieu d'étouffer son élan missionnaire, les ténèbres semblaient au contraire le raviver. Mère Teresa comprenait l'angoisse de l'âme humaine qui ressent l'absence de Dieu et elle brûlait d'allumer la lumière de l'amour du Christ dans le « trou obscur » de chaque cœur enseveli sous la déchéance, la solitude ou le rejet. Elle reconnaissait que, quoi qu'elle pût ressentir intérieurement, la tendre attention de Dieu était toujours présente, manifestée dans les petits services que d'autres lui rendaient ou des coïncidences inattendues qui facilitaient ses projets.

L'un des fruits de sa retraite avec le père Picachy fut une plus grande acceptation de cette mystérieuse souffrance intérieure. L'abandon devenait une des vertus clés de sa vie.


S'il vous plaît, Père, priez beaucoup pour moi, afin que je ne gâche pas Son œuvre. Priez pour moi afin que je m'oublie totalement dans cet abandon absolu à la Sainte Volonté de Dieu. – Je me sers de ma résolution de retraite comme d'une prière. – Je ne sais pas quelle profondeur aura cette épreuve – combien de peine et de souffrance elle m'apportera. – Cela ne m'inquiète plus. Je Lui laisse cela, comme je Lui laisse tout le reste. Je veux devenir une sainte selon le Cœur de Jésus – douce et humble. C'est tout ce qui m'importe vraiment à présent. S.M. [Sœur Mary] Agnès fait du bon travail – et toutes ont très bien accepté cette nomination. Merci mon Dieu. C'est une sainte enfant. Dieu fera de grandes choses à travers elle. Les Sœurs ont fait une retraite très fervente – qui porte à présent du fruit. – Une vertu qui a beaucoup progressé depuis la retraite – c'est l'humilité. Merci, Père, pour tout ce que vous avez fait. – La seule manière que j'aie de vous montrer ma gratitude est d'offrir tout ce qui est en moi pour vos intentions. L'obscurité – la solitude et la souffrance – la perte et le vide – de la foi – de l'amour de la confiance – voilà tout ce que j'ai et en toute simplicité je les offre à Dieu pour votre intention en gage de ma gratitude.

Priez pour moi – afin que je ne puisse rien « refuser à Dieu » – pour que j'accepte tout, dans un abandon absolu à la Sainte Volonté de Dieu – aujourd'hui – et pour la vie.

Je vous en prie, détruisez toutes les lettres ou tout ce que j'ai pu écrire. – Dieu veut que je vous ouvre mon cœur. – Je n'ai pas refusé. Je n'essaie pas de découvrir la raison – je vous supplie seulement de tout détruire.

Ne vous donnez pas la peine d'écrire –



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« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Ven 24 Nov 2023 - 15:13

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 54 - « Qui suis-je pour que Vous me rejetiez ? »


Podcast





Texte de l'audio


Dans sa lettre du 3 juillet 1959 au père Picachy, Mère Teresa souligna de nouveau que c'était par obéissance à l'inspiration de Dieu qu'elle lui dévoilait son état intérieur :

Je joins aussi ce document. Les pensées mises sur le papier procurent un bref soulagement. Pourquoi veut-Il que je vous dise tout cela, je l'ignore. – Je voudrais pouvoir refuser. – Je Lui refuserais avec joie.

Le document auquel elle fait référence ici, rédigé comme une prière et envoyé au père Picachy, est une des descriptions les plus longues et les plus détaillées de son expérience des ténèbres :

Matière de confession

Dans les ténèbres […]

Seigneur, mon Dieu, qui suis-je pour que Vous me rejetiez ? L'enfant de Votre amour – et maintenant devenue comme la plus haïe – celle que Vous avez rejetée telle une indésirable – pas aimée. J'appelle, je m'accroche, je veux – et il n'y a personne pour me répondre – personne à qui me raccrocher – non, personne. – Seule. Les ténèbres sont si sombres – et je suis seule. – Indésirable, abandonnée. – La solitude du cœur qui veut de l'amour est insoutenable. – Où est ma foi ? – Même au plus profond, tout au fond, il n'y a rien d'autre que le vide et l'obscurité. – Mon Dieu – qu'elle est douloureuse, cette souffrance inconnue. Cela fait mal sans cesse. – Je n'ai pas la foi. – Je n'ose pas prononcer les mots et les pensées qui se bousculent dans mon cœur – et me font souffrir une indicible agonie. Tant de questions sans réponses vivent en moi – j'ai peur de les dévoiler – à cause du blasphème – Si Dieu est, s'il Vous plaît pardonnez-moi. – Ayez confiance tout se terminera au Ciel avec Jésus. – Lorsque j'essaie d'élever mes pensées vers le Ciel – il y a un vide si accusateur que ces mêmes pensées retombent comme des couteaux acérés et blessent mon âme elle-même. – L'amour – le mot – n'apporte rien. – On me dit que Dieu m'aime – et pourtant la réalité de l'obscurité, du froid et du vide est si grande que rien ne touche mon âme. Avant que l'œuvre ne commence – il y avait tant d'union – d'amour – de foi de confiance – de prière – de sacrifice. – Ai-je commis une erreur en me livrant aveuglément à l'appel du Sacré- Cœur ? Je ne doute pas de l'œuvre – parce que je suis convaincue qu'elle est Sienne et non mienne. – Je ne sens pas – pas même la moindre pensée ni tentation n'entre dans mon cœur pour m'attribuer quoi que ce soit dans cette œuvre.

Tout le temps souriante. – Les Sœurs et les gens font ces remarques. – Ils croient que ma foi, la confiance et l'amour envahissent tout mon être et que l'intimité avec Dieu et l'union à Sa volonté doivent imprégner mon cœur. – S'ils pouvaient seulement savoir – et combien ma gaieté est le manteau sous lequel je couvre le vide et la misère.

En dépit de tout – cette obscurité et ce vide ne sont pas aussi douloureux que le désir de Dieu. – Cette contradiction j'en ai peur va me déséquilibrer. – Qu'êtes- Vous en train de faire, mon Dieu, à quelqu'un de si petit ? Lorsque Vous m'avez demandé d'imprimer Votre Passion sur mon cœur – est-ce là la réponse ?
Si cela Vous apporte quelque gloire, si Vous en tirez une goutte de joie – si cela Vous amène des âmes – si ma souffrance apaise Votre Soif – me voici Seigneur, avec joie j'accepte tout jusqu'à la fin de la vie – et je sourirai à Votre Face Cachée – toujours.

La crainte de Mère Teresa que sa souffrance intérieure finisse par la déséquilibrer ne se réalisa pas. Selon une de ses premières sœurs : « Mère était une personne très équilibrée et elle était joyeuse quand tout allait bien ; mais même lorsque les choses se passaient mal, elle ne montrait ni abattement ni mauvaise humeur. En toutes circonstances, elle était joyeuse. » Après sa mort, une collaboratrice de longue date observa : « Je crois que l'équilibre était l'une des plus grandes qualités de Mère. Aussi, elle était toujours d'humeur égale […]. Elle ne laissait jamais les blessures et les souffrances interférer avec son amour pour Jésus. Cet amour lui donnait tant de joie. Elle était capable de tout supporter. »

Sa proximité avec Dieu, qu'elle-même ne percevait pas, était à la racine de cette stabilité et de cette sérénité que les autres admiraient chez elle. La vigueur, la joie et l'enthousiasme avec lesquels elle assumait ses responsabilités influençaient forte- ment ceux qui se trouvèrent en contact avec elle, en particulier ses sœurs et les pauvres qu'elle servait. Pourtant, son sourire radieux cachait un abîme de souffrance ; il voilait le calvaire de son âme.




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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Sam 25 Nov 2023 - 13:58

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 55 – La grâce substantielle de Dieu lui donna
l'énergie de triompher


Podcast





Texte de l'audio


« Lorsque Vous m'avez demandé d'imprimer Votre Passion sur mon cœur – est-ce là la réponse ? » Cette question angoissée à Jésus resta sans réponse. Elle pouvait seulement accepter de vivre en silence le mystère de la Croix que le Christ l'appelait à partager.

Le sommet de cette « confession » fut une nouvelle et magnanime offrande d'amour et d'abandon. Faisant un pas de plus, apparemment au-delà de ses propres forces, elle s'engageait à sourire à Sa Face Cachée au milieu de ses tourments, jusqu'à la fin de sa vie. La foi, l'espérance et l'amour qu'elle ne ressentait pas au-dedans d'elle-même étaient activement à l'œuvre dans son âme. Les ténèbres accablantes L'avaient dissimulé, mais sans toutefois obscurcir la réalité de son identité à elle : elle était à présent, plus que jamais, « l'enfant de Son amour ».

Mère Teresa donnait l'impression que sa relation avec Jésus la remplissait de consolation. En réalité, ce fut la grâce substantielle de Dieu ainsi que la détermination implacable et la force de caractère de Mère Teresa qui lui donnèrent l'énergie de triompher d'elle-même et de vivre la joie qu'elle ne ressentait pas. Elle encourageait ses sœurs à affronter les épreuves de la même manière :


Ma très chère Sœur,

J'ai été très triste de vous voir ce matin si maussade et triste. Vous savez combien Jésus vous aime. – Vous savez comment Il a manifesté Son amour pour vous par l'intermédiaire de Mère – combien et avec quel soin Mère vous a aidée à aimer Jésus. Soyez bonne, soyez sainte reprenez-vous. Ne laissez pas le diable avoir le meilleur de vous. – Vous savez ce que Jésus et Mère attendent de vous. – Soyez gaie tout simplement. – Rayonnez le Christ à l'hôpital. – Faites attention s'il vous plaît à ce que vous dites et à la manière dont vous le dites à ceux qui vous entourent.

Je vous envoie la Sainte Face – regardez le Visage de Celui qui vous aime.

Dieu vous bénisse,

Mère

Toute résignée qu'elle fût à cette épreuve intérieure, Mère Teresa ne put s'empêcher de demander au père Picachy :

Dites-moi, Père, pourquoi y a-t-il tant de souffrance et d'obscurité dans mon âme ? Parfois je me surprends à dire « je ne peux plus en supporter davantage » et dans le même souffle je demande « pardon, faites de moi ce qu'il Vous plaît ».

Comme elle luttait pour continuer à s'abandonner aux ténèbres qui l'envahissaient, il lui fallait constamment réaffirmer sa résolution de suivre le chemin qu'Il traçait pour elle. Ainsi la bataille se poursuivait entre la tentation de refuser et la détermination à accepter. Quelques semaines plus tard, Mère Teresa écrivait encore : « Priez pour moi – pour que je n'oppose pas de refus à Dieu. – Cela arrive au point de rupture et pour- tant cela ne rompt pas. – Je voudrais pouvoir dire ou écrire ce que je brûle de dire – mais je ne trouve pas de mots. »

Alors qu'elle était plongée dans l'obscurité, incapable d'en saisir la raison, tentée de refuser, et se sentant dans l'impossibilité d'exprimer correctement ce qu'elle traversait, Mère Teresa réaffirma avec force, une fois de plus, sa foi et son obéissance aveugle à la volonté de Dieu. Un malentendu était survenu entre elle et Mgr Périer, qu'il avait de nouveau attribué à sa « précipitation ». Dans une lettre destinée à clarifier sa position, Mère Teresa révéla à l'archevêque le vœu secret qui motivait toutes ses actions. Son questionnement sur le but de sa souffrance et des ténèbres était désormais tu, acte suprême d'obéissance à la volonté de Dieu.


LE 1er SEPT. 59
Excellence,

La dernière fois que je vous ai parlé – j'ai compris – que vous pensiez que j'ai agi de mon propre chef. – Je peux vous dire sincèrement que ma conscience ne me fait aucun reproche – parce que je sais avec certitude que depuis le 17 août 48 j'ai essayé d'obéir, non pas seulement de simple obéissance – mais avec mon esprit et mon jugement. Si vous m'aviez écrit ce que vous m'avez dit l'autre jour – je n'aurais pas fait un seul pas. Vous avez tout approuvé. – Vous avez tout béni. – Vous avez été satisfait de tout ce que j'ai entrepris. – J'ai vos lettres qui m'ont encouragée et aidée lorsque la croix était si lourde.

Je ne vous ai jamais dit la raison pour laquelle je veux agir immédiatement. – En 1942 – j'ai voulu offrir quelque chose à Jésus sans réserve. – Avec la permission de mon confesseur, j'ai fait le vœu à Dieu – sous peine de péché mortel – de donner à Dieu tout ce qu'Il pourrait demander – de « ne rien Lui refuser ». Depuis 17 années, j'essaie – et c'est pour cette raison que je veux agir sans délai. C'est à vous de m'en empêcher – et quand vous dites « non » je suis certaine que mon vœu est respecté car alors je ne refuse pas ma soumission à Dieu. – J'ai vécu et je vis encore de dures épreuves spirituelles – mais sur ce point – il n'y a jamais eu de doute dans mon âme parce que je vous les ai toujours présentées, au Père C. Van Exem et à vous – et à chaque fois votre « oui » ou votre « non » m'ont satisfaite comme étant la volonté de Dieu. Nous pouvons attendre beaucoup plus de votre part – car pour les autres Congrégations vous êtes leur Ordinaire – pour nous vous êtes notre père – parce que Dieu s'est servi de vous comme de Son instrument pour donner vie à la plus humble de Ses Congrégations. – Le changement extérieur qui a été effectué en avril dernier par vous, Excellence – n'a provoqué aucun changement dans mon comportement ou mes sentiments. – Pour moi et, je pense, pour chaque Sœur de la communauté, vous demeurez la tête – [le] père de la Congrégation – tout comme depuis le 10 sept. 46. – Toutes ces années je n'ai voulu qu'une seule chose – connaître et faire la Volonté de Dieu. Et maintenant, même dans cette obscurité pénible et profonde – je ne veux encore que cela. Pour le reste Il a tout pris – et je pense, Il a tout détruit en moi. La seule chose qui me maintienne à la surface – c'est l'obéissance. –
Je vous en prie, Excellence, ne soyez pas mécontent de moi, les fautes que je commets ne sont pas volontaires elles sont dues à mon ignorance. – J'ai beaucoup de choses à apprendre et cela prend du temps. – Depuis l'enfance j'ai toujours été guidée par ma mère ou par mon confesseur – maintenant j'ai tant de gens à guider […].

Le 10 sept. s'il vous plaît priez pour moi. –

Votre enfant dévouée en J.C.
M. Teresa, M.C.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Dim 26 Nov 2023 - 22:10

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Jour 56 - « Ne Vous souciez pas de mes sentiments »


Podcast





Texte de l'audio


En plus de sa lutte permanente pour demeurer fidèle à son vœu, elle était hantée par son incapacité à s'exprimer même auprès de ceux en qui elle avait le plus confiance. Cela contribuait à son impression d'isolement et pourtant elle l'accepta comme faisant partie de la souffrance que Dieu voulait d'elle. Elle écrivit au père Picachy en septembre 1959 :

Vous m'avez demandé d'écrire. – Je ne peux tout simplement rien exprimer. – Je ne sais pas pourquoi il en est ainsi – je veux parler – et pourtant je ne trouve pas de mots pour exprimer ma souffrance. Ne me laissez pas vous tromper. – Laissez-moi – seule. – Dieu doit vouloir cette « solitude » pour moi. Priez pour moi. – En dépit de tout – je veux aimer Dieu pour ce qu'Il prend. – Il a tout détruit en moi. Priez pour moi. J'essaierai de parler en confession ou après – si vous n'avez pas peur d'être trompé.

En revanche, quand elle parlait à Jésus, c'est-à-dire en prière, elle s'exprimait aisément. Accédant à la demande de son confesseur, elle lui envoya une lettre adressée à Jésus, qu'elle joignit à sa lettre du 3 septembre 1959 :

Partie de ma confession aujourd'hui Mon cher Jésus,

Depuis mon enfance Vous m'avez appelée et gardée pour Vous – et maintenant que nous avons tous deux pris la même route – maintenant Jésus – je suis sur le mauvais chemin.
On dit que les gens en enfer souffrent une peine éternelle à cause de la perte de Dieu – ils endureraient toute cette souffrance s'ils avaient juste un petit espoir de posséder Dieu. – Dans mon esprit je ressens exactement cette peine terrible de la perte – de Dieu qui ne veut pas de moi – de Dieu qui n'est pas Dieu – de Dieu qui n'existe pas réellement (Jésus, s'il Vous plaît, pardonnez mes blasphèmes – on m'a demandé de tout écrire). Cette obscurité qui m'entoure de tous les côtés – Je ne peux élever mon âme vers Dieu – ni lumière ni inspiration ne pénètrent mon âme. – Je parle d'amour pour les âmes d'amour tendre pour Dieu – les mots passent mes lèvres – et je brûle ardemment d'y croire. – Pourquoi travailler dur ? S'il n'y a pas de Dieu – il ne peut y avoir d'âme. – S'il n'y a pas d'âme, alors Jésus – Vous non plus Vous n'êtes pas vrai. – le Ciel, quel vide – pas une seule pensée du Ciel n'entre dans mon esprit – car il n'y a pas d'espérance. – J'ai peur d'écrire toutes ces terribles choses qui traversent mon âme. – Elles doivent Vous blesser.
Dans mon cœur il n'y a pas de foi – pas d'amour – pas de confiance – il y a tant de souffrance – la souffrance d'un désir brûlant, la souffrance de ne pas être voulue. Je veux Dieu de toutes les forces de mon âme – et pourtant là entre nous – il y a une terrible séparation. – Je ne prie plus. – Je prononce les paroles des prières de la communauté – et essaie de toutes mes forces de puiser dans chaque mot la douceur qu'il a à donner. – Mais ma prière d'union n'est plus là. – Je ne prie plus. – Mon âme n'est plus une avec Vous – et pourtant quand je suis seule dans les rues – je Vous parle pendant des heures – de mon ardent désir de Vous. – Comme elles sont intimes ces paroles – et pourtant si vides, puisqu'elles me laissent loin de Vous. –
L'œuvre ne contient aucune joie, aucun attrait, aucun zèle. Je me rappelle avoir dit à Mère Provinciale que je quittais Lorette – pour les âmes – pour une seule âme – et elle n'avait pas compris mes paroles. – Je fais de mon mieux. – Je me dépense – mais je suis tout à fait convaincue que cette œuvre n'est pas la mienne. Je ne doute pas que c'est Vous qui m'avez appelée, avec tant d'amour et de force. – C'était Vous – je le sais. – C'est pourquoi l'œuvre est Vôtre et c'est Vous encore maintenant. – Mais je n'ai pas la foi – je ne crois pas. Jésus, ne laissez pas mon âme se tromper – et ne me laissez tromper personne.

Dans l'appel Vous avez dit que je devrais beaucoup souffrir. – Dix ans – Mon Jésus. Vous avez fait de moi selon Votre volonté – et Jésus entendez ma prière – si cela Vous plaît – si ma douleur et ma souffrance – mes ténèbres et ma séparation Vous donnent une goutte de consolation – mon cher Jésus, faites de moi comme il Vous plaira – aussi longtemps qu'il Vous plaira, sans un seul regard pour mes sentiments et ma douleur. Je suis à Vous. – Imprimez sur mon âme et ma vie les souffrances de Votre Cœur. Ne Vous souciez pas de mes sentiments. Ne Vous souciez même pas de ma douleur. Si ma séparation d'avec Vous – en amène d'autres à Vous et que dans leur amour et en leur compagnie Vous trouvez de la joie et du plaisir – alors Jésus, je suis prête de tout mon cœur à souffrir tout ce que je souffre – pas seulement maintenant – mais pour toute l'éternité – si cela était possible. Votre bonheur est tout ce que je veux. – Quant au reste – je Vous en prie ne Vous en souciez pas – même si Vous me voyez m'évanouir de douleur. – Tout ceci est ma volonté – je veux apaiser Votre soif avec la moindre goutte de sang que Vous pourrez trouver en moi. – Ne permettez pas que je Vous fasse du tort en aucune façon enlevez-moi la capacité de Vous blesser. – Cœur et âme je travaillerai pour les Sœurs – parce qu'elles sont Vôtres. Chacune d'elles – est Vôtre.
Je ne Vous demande instamment qu'une seule chose – ne Vous donnez pas le mal de revenir vite. – Je suis prête à Vous attendre toute l'éternité. –

Votre petite.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

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Message par Lumen Mar 28 Nov 2023 - 15:01


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Jour 57 - Mieux vaut commettre des « fautes avec bonté »
plutôt qu'accomplir des « miracles avec dureté »


Podcast





Texte de l'audio

Avec cette lettre à Jésus, elle envoyait une note sollicitant les conseils du père Picachy sur ce qu'elle avait écrit :

Je vous envoie ce que vous m'avez demandé […]. Vous pouvez soit m'écrire soit m'en parler si vous le souhaitez […].

Ce n'était pas si dur d'écrire. – Si vous souhaitez m'expliquer des choses – je serai dans la maison tout l'après-midi. –
[…] N'oubliez pas de prier pour moi le 10 sept.

La profondeur de l'amour de Mère Teresa pour Jésus est mise en lumière par le contraste entre la souffrance qu'elle ressentait et la manière dont elle choisit d'agir, guidée par la foi pure. Elle était réticente à parler de ses ténèbres – qu'elle comparait aux souffrances de l'enfer – parce qu'elle avait peur que ce qu'elle pensait ou écrivait puisse blesser Jésus. Paradoxalement, plus elle se sentait dépouillée de sa foi, plus sa révérence et son amour pour Dieu grandissaient.

Mère Teresa avait toujours tenu cachées les actions les plus profondes de la grâce de Dieu dans sa vie : son vœu privé, les détails de l'inspiration et maintenant ses ténèbres intérieures ; tout cela par respect délicat pour sa relation avec Dieu et pour Son œuvre dans son âme, qu'elle considérait comme quelque chose de sacré et qu'elle ne révélait qu'aux conseillers en qui elle avait confiance.

Sa lettre à Jésus est une prière pleine de tendresse, de transparence et d'une simplicité enfantine. Elle s'adressait à Jésus de la même manière qu'à l'époque de l'inspiration, lorsqu'elle était au sommet de la consolation : « Mon cher Jésus » ; et au lieu de son nom, elle signait sa lettre : « Votre petite. » L'intimité de la relation n'avait fait que s'approfondir malgré l'aridité qui accompagnait désormais sa prière au lieu de la douceur d'autrefois. Tout ce qu'elle désirait était Son bonheur ; elle voulait étancher Sa soif avec la moindre goutte de son sang. Et elle attendrait, si nécessaire toute l'éternité, Celui en qui elle croyait, même si elle avait l'impression qu'Il n'existait pas, Celui qu'elle aimait même si elle ne percevait pas Son amour.

En avril 1959, au cours de la retraite, elle avait expliqué avec une franchise totale :


Je L'ai aimé aveuglément, totalement, exclusivement.
Je me sers de toutes mes forces – malgré mes sentiments pour Le faire aimer personnellement des Sœurs et des autres.
Je Lui laisserai les mains libres avec moi et en moi.

Rédigées à une période où les ténèbres étaient si épaisses qu'elle ne pouvait pas les percer pour « élever » son âme jusqu'à Dieu – et qu'elle avait même l'impression que Dieu n'existait pas – ces déclarations constituent un acte de foi extraordinaire. C'était uniquement par une telle foi que Mère Teresa pouvait savoir que Jésus était présent mais qu'Il gardait le silence. Pourtant, cette foi ne la soulageait ni du sentiment de perpétuelle solitude ni de l'obscurité accablante dans laquelle elle était plongée. Dans cette agonie spirituelle, les paroles d'encouragement de son directeur spirituel lui manquaient et elle n'hésitait pas à l'admettre : « J'espérais quelques lignes de vous. – Vous aussi comme Lui vous restez sur la route du silence. »

Dans sa première lettre générale à ses sœurs, quelques semaines après avoir remis à son directeur de conscience ces écrits révélateurs, Mère Teresa les exhortait à grandir dans les vertus auxquelles les ténèbres l'avaient rendue plus attentive.


Soyez bonnes les unes envers les autres. – Je préfère que vous commettiez des fautes avec bonté – plutôt que vous accomplissiez des miracles avec dureté. Soyez bienveillantes dans vos paroles. – Voyez ce que la bonté de Notre-Dame lui a apporté, voyez comment elle parlait. – Elle aurait très bien pu dire à saint Joseph le message de l'ange – pourtant elle n'a pas dit un mot. – Et ensuite Dieu Lui-même est intervenu. Elle gardait toutes ces [choses] en son cœur. – Puissions-nous garder toutes nos paroles dans son cœur [celui de Marie]. Tant de peine tant de malentendus, pourquoi ? Seulement à cause d'un mot – d'un regard – d'une action précipitée – et l'obscurité envahit le cœur de votre Sœur. Demandez à Notre-Dame durant cette neuvaine de remplir votre cœur de douceur.

Refusant de prendre le prétexte de ses souffrances intérieures pour manquer de charité, Mère Teresa s'appliquait à avoir le sourire aux lèvres, un mot gentil, un geste de bienvenue pour chacun. Elle attendait la même chose de ses sœurs.

La deuxième vertu sur laquelle elle insistait était le silence. Envelopper de silence l'œuvre de Dieu dans son âme, comme Marie l'avait fait à l'Annonciation, était pour Mère Teresa une expression de révérence et de confiance. Marie, qui « gardait toutes ces choses en son cœur », était son modèle et, comme dans le cas de Marie, elle espérait que Dieu interviendrait le moment venu et à Sa façon.

Non seulement Mère Teresa gardait un silence sacré pour cacher ses tourments intérieurs, mais elle avait de plus l'impression que Dieu faisait de même. Elle croyait que le fait qu'Il donne tant de grâces pour son œuvre était Sa manière de cacher son secret à elle ! « Je vais bien mieux et je partirai pour Delhi vendredi – avec un ticket 3/ avec une bonne place en haut pour dormir tout le long du trajet, écrivit-elle au père Picachy. Vous voyez, Dieu me gâte extérieurement et cela retient le regard des gens.





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« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Jeu 30 Nov 2023 - 18:50

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 58 - La crainte de refuser quelque chose à Dieu


Podcast





Texte de l'audio

Tandis qu'elle continuait à guider ses sœurs avec force et sagesse, elle recherchait l'aide de son père spirituel, tout en restant prête à renoncer même à ce soutien en dépit de la souffrance qui pourrait en découler.

Puis-je vous demander de faire juste une chose pour moi. – Pourriez-vous s'il vous plaît mettre sur papier tout ce que vous me dites – afin que je puisse le relire. – Écrivez comme j'ai écrit – à Jésus – et ce n'est pas la peine de signer non plus. Je pense que cela m'aidera – mais si vous pensez que cela ne Lui plaira pas – ne le faites pas. Je sais que vous priez pour moi.

Elle appréciait grandement l'aide que lui prodiguait le père Picachy.

Je vous suis reconnaissante de toute votre bonté et de l'aide que vous nous apportez à mes Sœurs et à moi. Ma prière, bien que misérablement desséchée et glacée, est souvent offerte pour vous et votre travail pour les âmes. Le conflit dans mon âme s'accroît – quelle douleur indicible. – Priez pour moi – […]

Une des raisons de ce conflit était la crainte que sa souffrance pût conditionner sa réponse à Dieu et que, dans un moment de faiblesse, sans vraiment le vouloir, elle risquât de faillir à son engagement de ne jamais rien Lui refuser. Elle écrivit au père Picachy :

Priez pour moi, Père – en moi il y a tant de souffrance. – Priez pour moi afin que je ne refuse rien à Dieu en cette heure. – Je ne veux pas le faire, mais je crains de le faire.

Mère Teresa poursuivait son apostolat avec grand intérêt et beaucoup de zèle, et si elle n'en tirait aucune consolation, elle se réjouissait de la joie des autres, ainsi qu'elle l'écrivit au père Picachy :

Grâce à Dieu tout s'est bien passé hier. Les Sœurs, les enfants, les lépreux, les malades et nos familles pauvres ont tous été si heureux et contents cette année. Un vrai Noël. – Pourtant en moi – rien d'autre que les ténèbres, le conflit, une solitude si terrible. Je suis parfaitement heureuse de demeurer ainsi jusqu'à la fin de ma vie –.

En avril 1960, le père Picachy fut transféré du collège St. Xavier de Calcutta à Basanti et Mère Teresa allait donc perdre son directeur spirituel. Tout comme elle avait compris que Dieu la poussait à ouvrir son cœur au père Picachy, elle reconnaissait à présent qu'Il la mettait au défi de renoncer à ce soutien important. Dans sa lettre d'adieu à son confesseur, elle admettait que le changement d'affectation du père Picachy représentait pour elle un véritable sacrifice. Néanmoins, elle l'accepta de bonne grâce, avec sérénité et gratitude pour toute son aide.

Cher Rév. Père,

Il y a quelques années lorsque vous avez prêché la retraite aux novices – et que je l'ai faite avec elles – Notre Seigneur m'a forcée à vous parler et à m'ouvrir à vous, et ensuite comme pour approuver mon sacrifice Il a fait de vous notre confesseur. – Je vous ai ouvert mon âme avec toutes ses épreuves et son obscurité – et l'action de Dieu comme vous dites. Chaque confession, chaque lettre et chaque conversation avec vous ont été un grand sacrifice – sauf que je savais avec certitude que je ne pouvais pas refuser. – Je vous ai parlé – et aujourd'hui je veux seulement vous remercier de toute votre bonté à mon égard – et de votre patience – car vous avez supporté toutes mes difficultés – je me répétais à chaque fois – et pourtant vous ne sembliez jamais vous lasser de tout cela. […]

Gardez mon âme, avec toute son obscurité et sa solitude, son désir ardent et son tourment, près de l'autel. – Priez pour moi – beaucoup et souvent – car à présent il semble qu'Il me retire un soutien humain de plus, et me laisse seule – pour marcher seule dans les ténèbres. Priez pour moi – afin que je garde le sourire du don sans réserve. – Priez pour que je puisse trouver le courage de marcher bravement et avec le sourire. Demandez à Jésus qu'Il ne me permette pas de Lui refuser quoi que ce soit, aussi petit que ce puisse être – J'aimerais mieux mourir.

J'ai une faveur à vous demander, je vous supplie de détruire tout ce que je vous ai écrit. – J'ai écrit toutes ces choses parce que je le devais – mais aujourd'hui elles ne sont plus nécessaires. Je vous en prie Père, détruisez-les.

Vous demander de venir – je crois que je ne le ferai pas mais si Jésus vous demande de venir –s'il vous plaît venez je serais reconnaissante.

Merci pour tout le bien que vous avez fait aux Sœurs
– et la façon merveilleuse dont vous les avez guidées, les yeux toujours fixés sur Jésus et sur nos Règles.
Ma prière pour vous sera quotidienne afin que vous puissiez devenir de plus en plus semblable à Jésus – et Lui amener beaucoup d'âmes.
Dieu vous bénisse, Père.

Vôtre en Jésus.
M. Teresa, M.C.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Ven 1 Déc 2023 - 21:44

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Jour 59 - « Les sacrifices ne sont qu'un moyen de prouver votre amour »


Podcast





Texte de l'audio

Avant de partir pour sa nouvelle mission, le père Picachy tomba malade ; son départ fut donc ajourné, ce qui donna à Mère Teresa l'occasion de lui écrire encore une fois.

Cher Rév. Père,

Comme vous devez être heureux de ce don de saint Ignace. Pourtant, à Basanti, bien des sacrifices vous attendent. – Mais pour vous – qui aimez Jésus et les âmes les sacrifices ne sont qu'un moyen de prouver votre amour.
Vous commencez bien votre vie de missionnaire, en étant d'abord un patient. J'espère sincèrement que vous allez mieux – et que l'on trouvera bientôt le moyen de vous guérir. Dans toutes nos maisons les Sœurs prient pour vous et moi je me contente de continuer à « sourire » pour vous. – Votre fête approche – les Sœurs et moi vous adressons nos meilleurs vœux et nos prières et puisse saint Laurent vous obtenir les grâces que vous demandez.
En moi le soleil de l'obscurité brille vivement. Priez pour moi.
Si vous le pouvez – les Sœurs seraient heureuses que vous veniez le 13. C'est ce jour-là que nous commençons notre neuvaine pour la Congrégation – s'il vous plaît joignez-vous à nous. –
J'ai cherché une image pour votre fête – et celle-ci est la seule que j'aie ici. – Il m'a beaucoup aidée – Il fera de même pour vous. – Les mots au-dessus – c'était mon programme pour l'année 1960. Coupez-les.
Priez souvent pour les Sœurs – elles sont encore très jeunes – du point de vue spirituel et pour le reste. – Priez pour moi afin que je puisse les aider à chercher et à trouver seulement Jésus.
J'espère que vous serez bientôt rétabli.
Dieu soit avec vous.

Vôtre en Jésus,
M. Teresa, M.C.

Tout comme le père Picachy, Mère Teresa avait « bien des sacrifices » qui l'attendaient dans les décennies à venir. Elle avait cinquante ans et s'apprêtait à entrer dans une nouvelle phase d'expansion de sa mission d'amour, qui l'amènerait à voyager aux quatre coins du monde. « L'amour se prouve dans les actes ; plus ils nous coûtent, plus grande est la preuve d'amour » Ces voyages lui coûteraient beaucoup de temps, de fatigue et l'effort de parler en public, et tout ceci constituerait de nouvelles preuves de son amour.

En juillet 1960, le Secours catholique de New York invita Mère Teresa de la part du Conseil national des femmes catholiques à leur congrès national à Las Vegas. Dans un premier temps, elle déclina l'invitation :


Je regrette de devoir répondre – « Merci, je ne pourrai pas venir. » Je ne suis pas faite pour les réunions publiques et les congrès. Les discours et moi, ça ne va pas ensemble. – Mon amie Miss E. Egan fera bien mieux le nécessaire – à ma place.

Quelques jours plus tard, après avoir reçu une deuxième puis une troisième invitation, elle demanda conseil à Mgr Périer. Elle « priait pour qu'il dise non », mais elle dut revoir sa position, comme elle l'expliqua à son amie Eileen Egan :

J'ai demandé à Son Excellence – et il m'a dit que je devrais y aller – donc […] j'irai au congrès. Grâce à Dieu je suis très occupée – sinon je serais déjà terrifiée à l'idée de ce public nombreux.

Quelques jours avant son départ pour Las Vegas, Mère Teresa écrivit au père Picachy ::

Je pars seule avec Jésus et pour Jésus – le 25 oct. à 6 h et je serai à Los Angeles – le 26, Miss Bracken sera là pour m'accueillir. Au retour je m'arrêterai en Angleterre, en Allemagne et en Italie.
Priez pour moi – […]

Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire en voyant que vous vous servez de ma résolution – Qui la prend et qui la tient ? Comme vous êtes heureux d'être tant avec Jésus et si proche de Lui. J'ai été sur le point de dire – non. Cela a vraiment été tellement dur. Ce terrible désir ne cesse de grandir – et je me sens comme si quelque chose allait se briser en moi un jour – et puis ces ténèbres, cette solitude, ce sentiment d'une terrible solitude. Le Ciel est fermé de tous côtés. – Même les âmes qui m'ont fait partir de chez moi, de Lorette, c'est comme si elles n'existaient pas – disparu l'amour pour quoi que ce soit ou pour qui que ce soit – et pourtant – je désire Dieu ardemment. Je brûle de L'aimer avec chaque goutte de vie en moi – je veux L'aimer d'un amour profond et personnel. – Je ne peux pas dire que je sois distraite – mon esprit et mon cœur sont habituellement avec Dieu. – Comme cela doit vous paraître ridicule tellement cela semble contradictoire. – Pour ma méditation je me sers de la Passion de Jésus. – J'ai bien peur de ne pas méditer – je regarde seulement Jésus qui souffre. – et je ne cesse de répéter – « Que j'aie une part de Ses tourments ! »
Lorsque vous allez à Jésus – faites un acte d'amour fervent de ma part – puisque je ne peux le faire moi-même. –

Les mots ne viennent pas. Je n'ai rien d'autre à écrire – même si j'aurais aimé écrire plus – mais rien ne vient.

Dans les ténèbres les plus profondes, lorsque son grand désir de Dieu était presque insoutenable et qu'elle se trouvait sur le point de dire « non », Mère Teresa affirmait qu'elle était constamment unie à Dieu. Sans ce recueillement habituel, elle n'aurait pas été capable de vivre ces années d'obscurité. Ce n'était pas seulement une condition requise pour cette participation mystique à la Croix du Christ, mais aussi la confirmation de la véritable source de cette épreuve.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

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Message par Lumen Sam 2 Déc 2023 - 17:23

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Jour 60 - « L'acte d'obéissance le plus difficile »


Podcast





Texte de l'audio

Le 25 octobre 1960, « seule avec Jésus et pour Jésus », Mère Teresa quitta l'Inde pour la première fois depuis son débarquement à Calcutta en janvier 1929. À Las Vegas, plus de trois mille femmes attendaient avec impatience de découvrir cette « simple petite missionnaire inconnue », cette « pauvre petite Missionnaire, sans aucun attrait naturel », comme Mère Teresa se décrivait elle-même. « Imaginez-moi aux États-Unis devant ces milliers de gens importants. Je mourrais de peur et de timidité », avait-elle écrit avant son voyage. Pourtant, une fois là-bas, elle parla dans un long discours de « ses gens » et de son travail dans les bidonvilles, invitant tout le monde à prendre part aux « œuvres de l'amour » :

En ce qui me concerne, je n'ai jamais parlé en public.
C'est la première fois, et me trouver avec vous pour vous dire l'histoire d'amour qu'est la miséricorde de Dieu pour les plus pauvres des pauvres, c'est une grâce de Dieu […]. Je suis heureuse de dire que, de tout mon cœur, je vous offre de prendre part à ces œuvres d'amour.

Depuis les États-Unis, Mère Teresa se rendit en Angle- terre, en Allemagne, en Suisse et enfin en Italie. À Rome, elle partagea avec une amie son grand désir de revoir les sœurs :

Je compte les heures avant de revoir leurs visages souriants – Ce voyage a été long et très utile mais je suis heureuse de pouvoir retourner à ma vie simple de Missionnaire de la Charité.

Après son retour à Calcutta le 1er décembre 1960, elle confia à Mgr Périer : « Mon voyage aux États-Unis – a été l'acte d'obéissance le plus difficile que j'aie jamais eu à offrir à Dieu. » Elle écrivit aussi à son amie Eileen Egan :

Ma chère Eileen,

J'ai eu un voyage animé. Nous sommes arrivés à Cal. [Calcutta] vers 15h30. Miss Mailey et 3 sœurs m'attendaient. – Je ne peux pas vous dire combien les Sœurs étaient heureuses quand je suis arrivée à la maison. Je pense que tout Cal. a dû entendre leurs exclamations. Grâce à Dieu tout va bien ici […].
J'espère que votre rhume est bien guéri – et que vous prenez soin de vous. – Les Sœurs me font quantité de remarques comme « claire, plus jeune etc., etc. – mais par-dessus tout leur chère Mère à elles ». Pouvez-vous imaginer tout ce qu'elles ont fait – je ne pouvais que ressentir la plénitude de leur amour. – Je leur ai dit que dans tout [le] vaste monde – bien que si beau et si grand il n'y a aucun endroit comme le 54A […].
Je vais vous demander un gros sacrifice. – Dans le livre que vous écrivez – je vous en prie omettez toute remarque personnelle à mon sujet. – Vous pouvez tout raconter sur les Sœurs et l'œuvre – Je veux que vous laissiez ma famille et moi en dehors de cela. Commencez en 1948 – ce sera une belle histoire du tendre amour de Dieu pour Ses enfants. – Eileen je sais que cela va gâcher votre livre. – Je préfère cela plutôt que d'avoir une seule âme qui fixe ses yeux sur moi plutôt que sur l'œuvre merveilleuse de Dieu […]. Si vous êtes mon alter ego alors vous devez ressentir exactement la même chose que moi pour l'œuvre de Dieu – un amour et un respect profonds – quelque chose de très sacré.
Ce sera un sacrifice pour Son Excellence – un très gros sacrifice.
Meilleurs vœux et prières pour tous vos proches et Howard (est-ce bien ainsi que vous écrivez son nom ?)

Que Dieu vous aime
M. Teresa, M.C.

Dès son retour à Calcutta, Mère Teresa reprit ses visites régulières dans ses missions. À cette époque, elle avait des communautés à Delhi, Jhansi et Ranchi. De nombreuses responsabilités, la fatigue et la maladie s'ajoutaient à sa croix déjà lourde. Elle fit part de ses difficultés au père Picachy qui était venu à Calcutta en son absence :

Je vous remercie beaucoup pour votre lettre du 12. Je suis heureuse d'être de retour. Quelle expérience. Je rends grâce à Dieu que ce soit terminé – et que le moindre moment n'ait été que pour Lui […]. Je regrette de vous avoir manqué. – J'ai dû aller voir les Sœurs dans les autres maisons – et la semaine à Delhi, Jhansi et Ranchi m'a plus épuisée que les 35 jours de voyage à l'étranger. – À Ranchi j'ai attrapé un très gros rhume – mais comme la fête de Noël des enfants approche – je dois tout le temps être en mouvement. Donc vous pouvez imaginer le reste.
Bien des fois j'ai été sur le point de « refuser ». Si seulement vous saviez comme c'est dur. – Je veux écrire et pourtant je n'ai rien à dire. – Priez pour moi.

Joyeux Noël et Bonne Année.

Elle avait peut-être envie de « refuser », mais elle réussissait à ne rien refuser à personne d'autre qu'à elle-même, faisant passer Dieu et Son œuvre, les sœurs et les autres, avant elle. Une totale disponibilité à Dieu et à Son œuvre au milieu des pauvres, plutôt que des pénitences extraordinaires, voilà l'esprit qu'elle voulait instiller à ses sœurs. Elle demanda au père Picachy de l'y aider :

Insistez [lors de vos instructions auprès des sœurs] sur le fait que dans notre Congrégation Notre Seigneur ne veut pas que nous utilisions notre énergie à faire pénitence – à jeûner etc. pour nos péchés – mais plutôt que nous nous dépensions à donner le Christ aux pauvres et pour cela nous avons besoin de Sœurs fortes de corps et d'esprit. – Si Dieu nous envoie la maladie – c'est Sa décision – mais je ne crois pas que nous ayons le droit de nous ruiner la santé – et de nous sentir misérables par faiblesse quand nous arrivons auprès des pauvres. – Mieux vaut bien manger et avoir plein d'énergie pour bien sourire aux pauvres et travailler pour eux.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

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