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MERE TERESA : ses écrits intimes #podcast Par Éditions Artège

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Message par Lumen Jeu 21 Sep 2023 - 17:38

Rappel du premier message :

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MERE TERESA : ses écrits intimes #podcast Par Éditions Artège - Page 3 Unname10
Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Au cours de sa vie entièrement dédiée aux plus pauvres d'entre les pauvres, mère Teresa est devenue une icône de la compassion aux yeux de gens de toute religion; son dévouement extraordinaire auprès des malades, des mourants et de milliers d'autres laissés-pour-compte a été reconnu et acclamé dans le monde entier.

Cette communauté de prière qui se fonde sur le livre Viens, sois ma lumière vous propose de plonger dans les écrits intimes de la Sainte et découvrir les sommets de sa spiritualité ainsi que ses combats intérieurs.


Programme

Chaque jour, vous recevrez un extrait de quelques minutes (écrit + audio) de ce recueil d'écrits et de pensées, pour la plupart inédits, qui apportent un nouvel éclairage sur sa vie intime et manifestent pour la première fois la profondeur et l'intensité de sa sainteté.

A propos du livre

Rassemblées et présentées par le père Brian Kolodiejchuk, qui a côtoyé mère Teresa pendant vingt ans, ces lettres furent adressées à ses différents directeurs de conscience au fil de plusieurs décennies.

Émouvante chronique de son itinéraire spirituel qui connut des années entières de complète désolation, cette correspondance révèle les secrets qu'elle ne partageait qu'avec ses confidents les plus proches. On y découvre une authentique mystique dont la vie brûlait du feu de la charité et dont le coeur fut mis à l'épreuve et purifié par une terrible nuit de la foi.

Née en 1910, Mère Teresa est entrée chez les soeurs de Notre-Dame-de-Lorette en 1928 et fut envoyée en Inde. Elle quitta son ordre pour fonder les missionnaires de la Charité. Son dévouement au service des plus pauvres s'est propagé dans le monde entier. Elle a reçu le prix Nobel de la paix en 1979. Elle a été béatifiée en 2003 et canonisée en 2016.


Retrouvez le livre dans son intégralité aux Editions Artège.




Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



MERE TERESA : ses écrits intimes #podcast Par Éditions Artège - Page 3 D04ab8daf4e029dadb50f993425bc021


Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.




   
   


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Message par Lumen Dim 3 Déc 2023 - 18:48

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 61 - De nouveau « sur le point de refuser »


Podcast





Texte de l'audio

Dès son retour à Calcutta, Mère Teresa reprit ses visites régulières dans ses missions. À cette époque, elle avait des communautés à Delhi, Jhansi et Ranchi. De nombreuses responsabilités, la fatigue et la maladie s'ajoutaient à sa croix déjà lourde. Elle fit part de ses difficultés au père Picachy qui était venu à Calcutta en son absence :

Je vous remercie beaucoup pour votre lettre du 12. Je suis heureuse d'être de retour. Quelle expérience. Je rends grâce à Dieu que ce soit terminé – et que le moindre moment n'ait été que pour Lui […]. Je regrette de vous avoir manqué. – J'ai dû aller voir les Sœurs dans les autres maisons – et la semaine à Delhi, Jhansi et Ranchi m'a plus épuisée que les 35 jours de voyage à l'étranger. – À Ranchi j'ai attrapé un très gros rhume – mais comme la fête de Noël des enfants approche – je dois tout le temps être en mouvement. Donc vous pouvez imaginer le reste.

Bien des fois j'ai été sur le point de « refuser ». Si seulement vous saviez comme c'est dur. – Je veux écrire et pourtant je n'ai rien à dire. – Priez pour moi.

Joyeux Noël et Bonne Année.

Elle avait peut-être envie de « refuser », mais elle réussissait à ne rien refuser à personne d'autre qu'à elle-même, faisant passer Dieu et Son œuvre, les sœurs et les autres, avant elle. Une totale disponibilité à Dieu et à Son œuvre au milieu des pauvres, plutôt que des pénitences extraordinaires, voilà l'esprit qu'elle voulait instiller à ses sœurs. Elle demanda au père Picachy de l'y aider :

Insistez [lors de vos instructions auprès des sœurs] sur le fait que dans notre Congrégation Notre Seigneur ne veut pas que nous utilisions notre énergie à faire pénitence – à jeûner etc. pour nos péchés – mais plutôt que nous nous dépensions à donner le Christ aux pauvres et pour cela nous avons besoin de Sœurs fortes de corps et d'esprit. – Si Dieu nous envoie la maladie – c'est Sa décision – mais je ne crois pas que nous ayons le droit de nous ruiner la santé – et de nous sentir misérables par faiblesse quand nous arrivons auprès des pauvres. – Mieux vaut bien manger et avoir plein d'énergie pour bien sourire aux pauvres et travailler pour eux.

Le père Picachy, désormais à Basanti, venait de temps à autre à Calcutta. Pourtant, lorsque Mère Teresa avait l'occasion de lui parler, elle en était incapable. Après une telle entrevue, elle lui écrivit en lui demandant de prier pour qu'elle conserve sa gaieté.

Cher Père Picachy,

J'attendais votre visite avec impatience – et puis rien. – Notre Seigneur m'a privée même de la faculté de parler. Je ne sais pas quel plaisir Il peut retirer de ces ténèbres mais comme vous avez dit – je vais Le laisser libre. – Je ne peux pas m'exprimer – mais je veux vouloir cela comme Il le veut. Priez seulement pour que je garde ma joie extérieurement. Je trompe les gens avec cette arme même mes Sœurs. Pourquoi m'est-il arrivé de vous parler ? – c'est un mystère pour moi – mais je sais que je ne pouvais pas refuser.
Vous avez vos difficultés. – Je ne veux pas que les miennes soient un fardeau pour vous – alors priez seulement beaucoup pour moi – et la prochaine fois que vous viendrez j'espère pouvoir vous parler davantage – et non pas ne rien dire […]. Mon bureau est couvert de lettres qui attendent une réponse. – Priez pour moi – afin que je puisse être Jésus pour les âmes. […]
Priez beaucoup et souvent pour moi. Si vous avez le temps, écrivez – sinon je vous en prie ne vous donnez pas cette peine.

Vôtre en Jésus,
M. Teresa M.C.

Bien que déterminée à laisser les mains libres à Dieu, elle ne pouvait s'empêcher de se demander : « Quel plaisir peut-il retirer de ces ténèbres ? » La signification et le but de cette épreuve intérieure, qu'elle avait acceptée avec un abandon total, restaient encore à découvrir.




Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Lun 4 Déc 2023 - 17:11

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 62 - « Si mes ténèbres sont lumière pour quelque âme »


Podcast





Texte de l'audio

En 1957, le père jésuite Joseph Neuner écrivit un article au sujet de Mère Teresa et de son travail dans un magazine allemand sur les missions, Die Katholischen Missionen. Peu après, elle lui demanda son aide pour répondre aux lettres de ses lecteurs. Leur relation prit un tour nouveau quelques années plus tard. Le père Neuner, qui enseignait la théologie à Pune, en Inde, venait à l'occasion à Calcutta pour enseigner au Morning Star College et diriger des retraites. En avril 1961, il fut invité à prêcher une retraite aux Missionnaires de la Charité à Calcutta. Mère Teresa y assista et lui parla en privé. Le père Neuner se souvient de cette rencontre :

Lors de nos entretiens, Mère Teresa commença à parler des épreuves de sa vie intérieure et de son incapacité à s'en ouvrir à quiconque. Je lui ai donc demandé de relater par écrit ses expériences, ce qu'elle fit de façon plus explicite que je ne m'y attendais. Elle me donna les documents en me demandant expressément de les brûler dès que je les aurais lus. Je fus profondément impressionné par l'honnêteté et la simplicité de son texte et par l'angoisse profonde qu'elle endurait dans ces ténèbres absolues : était-elle sur le bon chemin ou bien était-elle devenue la victime d'un réseau d'illusions ? Pourquoi Dieu l'avait-il totalement abandonnée ? Pourquoi ces ténèbres alors que plus tôt dans sa vie elle avait été si proche de Dieu ? Elle devait guider ses Sœurs, les initier à l'amour de Dieu et à une vie de prière dont elle-même était privée maintenant qu'elle vivait dans un vide total : était-elle devenue une infâme hypocrite, qui parlait aux autres des mystères divins qui avaient totalement disparu de son propre cœur ? – Tout est contenu dans ce document, je n'ai pas besoin d'en dire davantage.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Mar 5 Déc 2023 - 16:02

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Jour 63 – les points forts du cheminement spirituel
de Mère Teresa


Podcast





Texte de l'audio

Ce document, dont le père Neuner a pensé préférable de conserver la plus grande partie, retrace avec concision les points forts du cheminement spirituel de Mère Teresa jusqu'alors :

À Lorette, Père, j'étais très heureuse. – Je crois la plus heureuse des religieuses. – Puis l'appel est venu. Notre Seigneur m'a demandé directement – la voix était claire et pleine de conviction. – Encore et encore Il a demandé en 1946. – Je savais que c'était Lui. La crainte et de terribles sentiments – la crainte d'être trompée. – Mais comme j'ai toujours vécu dans l'obéissance – j'ai présenté toute la chose à mon père spirituel – espérant tout le temps qu'il dirait – que j'étais trompée par le démon, mais non – comme la voix – il a dit – c'est Jésus qui vous le demande – et ensuite vous savez comment cela s'est déroulé. – Mes supérieures m'ont envoyée à Asansol [en] 1947 – et là ce fut comme si Notre Seigneur Se donnait littéralement à moi – pleinement. La douceur, la consolation et l'union de ces 6 mois – ne passèrent que trop vite. Et puis l'œuvre commença – en déc. 1948. – En 1950 à mesure que le nombre de Sœurs grandissait – l'œuvre grandissait.

– Maintenant Père – depuis 49 ou 50 cette terrible sensation de perte – ces ténèbres indicibles – cette solitude – ce continuel désir de Dieu – qui me fait si mal tout au fond de mon cœur. – Les ténèbres sont telles que je ne vois vraiment pas – ni avec mon esprit ni avec ma raison. – La place de Dieu dans mon âme est vide. – Il n'y a pas de Dieu en moi. – Quand la douleur de ce désir est si grande – je ne fais que désirer Dieu encore et encore – et c'est là que je sens – Il ne veut pas de moi – Il n'est pas là. – Le Ciel – les âmes – eh bien ce ne sont que des mots – qui n'ont aucun sens pour moi. – Ma vie elle-même semble si contradictoire. J'aide les âmes – à aller où ? – Pourquoi tout ceci ? Où est l'âme dans mon être ? Dieu ne veut pas de moi. – Parfois – j'entends juste mon cœur crier – « Mon Dieu » et rien d'autre ne vient. – Cette torture et cette douleur je ne peux les expliquer. – Depuis mon enfance j'ai eu le plus tendre amour pour Jésus dans le Saint-Sacrement – mais cela aussi s'est éteint. – Je ne ressens rien devant Jésus – et pourtant je ne manquerais la Sainte Com. [Communion] pour rien au monde.

Vous voyez, Père, la contradiction dans ma vie. Je désire Dieu profondément– je veux L'aimer – L'aimer beaucoup ne vivre que pour l'amour de Lui – aimer seulement – et pourtant il n'y a que de la souffrance – un désir brûlant et pas d'amour. – Il y a des années – environ 17 ans maintenant – j'ai voulu donner à Dieu quelque chose de très beau. – Je me suis engagée sous peine de Péché Mortel à ne rien Lui refuser. – Depuis j'ai tenu cette promesse – et quand parfois l'obscurité est très obscure – et que je suis sur le point de dire « non à Dieu » la pensée de cette promesse me fortifie.

Je ne veux que Dieu dans ma vie. – « L'œuvre » est vraiment uniquement Sienne. – Il a demandé – Il m'a dit quoi faire – Il a guidé chaque pas – Il dirige chacun de mes mouvements – met les mots dans ma bouche – me fait enseigner le chemin aux Sœurs. – Tout cela et tout en moi c'est Lui. – C'est pourquoi lorsque le monde fait mon éloge – ça ne touche vraiment pas – même pas la surface – de mon âme. Quant à l'œuvre, je suis convaincue que tout vient de Lui.

Avant je pouvais passer des heures devant Notre Seigneur – à L'aimer – à Lui parler – et maintenant – même la méditation ne se passe pas bien – rien d'autre que « Mon Dieu » – et même cela parfois ne vient pas. Pourtant quelque part tout au fond de mon cœur cet ardent désir de Dieu ne cesse de percer les ténèbres. Lorsque je suis dehors – au travail – ou occupée à rencontrer des gens – il y a une présence – de quelqu'un de vivant tout près – en moi-même. – Je ne sais pas ce que c'est – mais très souvent et même chaque jour – cet amour en moi pour Dieu devient de plus en plus réel. – Je me surprends à faire inconsciemment à Jésus les plus étranges déclarations d'amour.

– Mon Père, je vous ai ouvert mon cœur. – Apprenez-moi à aimer Dieu. – apprenez-moi à L'aimer beaucoup. Je ne suis pas savante – je ne sais pas beaucoup de choses sur les choses de Dieu. – Je veux aimer Dieu comme et pour ce qu'Il est pour moi – « Mon Père ». Très souvent j'aspire à me nourrir de ce que je donne à mes Sœurs – mais je n'y arrive jamais – pareil pour les lectures spirituelles. Tout cela m'était si naturel avant – jusqu'à ce que Notre Seigneur arrive pleinement dans ma vie – j'aimais Dieu avec toute la puissance d'un cœur d'enfant. Il était au centre de tout ce que je faisais et disais. – À présent Père, – tout [est] si sombre, si différent et pourtant tout en moi est à Lui – en dépit du fait qu'Il ne veut pas de moi, comme s'Il ne se souciait pas de moi. Lorsque l'œuvre a commencé – je savais tout ce que cela signifierait. – Mais de tout mon cœur j'ai alors tout accepté. – Je n'ai fait qu'une prière – qu'Il m'accorde la grâce de donner des saints à l'Église.

Mes Sœurs, Père, sont le don que Dieu me fait, elles sont sacrées à mes yeux – chacune d'elles. C'est pourquoi je les aime – plus que moi-même. – Elles sont une très grande part de ma vie.
Mon cœur, mon âme et mon corps n'appartiennent qu'à Dieu – Il a rejeté comme indésirable l'enfant de Son amour. – Et pour cela, Père j'ai pris une résolution au cours de cette retraite : Être à Sa disposition.
Le laisser faire de moi ce qu'Il veut, comme Il veut, aussi longtemps qu'Il veut. Si mes ténèbres sont lumière pour quelque âme – même si elles ne sont rien pour personne – je suis parfaitement heureuse – d'être la fleur des champs de Dieu.



Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Mer 6 Déc 2023 - 19:41

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 64 –Elle divulgua ses expériences spirituelles juste assez pour que le
père Neuner, puisse saisir son cheminement intérieur.


Podcast





Texte de l'audio

Ce résumé de son appel est le seul texte dans lequel Mère Teresa révélait quelque chose de son inspiration de 1946 à quelqu'un d'autre que Mgr Périer ou le père Van Exem. Étant donné la richesse des expériences spirituelles qu'elle vécut dans les mois qui suivirent le 10 septembre 1946, Mère Teresa aurait pu en révéler bien plus sur elle-même, mais, avec son humilité habituelle, elle en divulgua juste assez pour que le père Neuner, qui jouait un rôle de directeur spirituel auprès d'elle, puisse saisir son cheminement intérieur et lui venir en aide.

Ce qu'elle révélait était significatif et très personnel : son récit émouvant des « ténèbres indicibles » qu'elle avait endurées depuis le début de l'œuvre ; son vœu privé et l'influence qu'il avait eue sur sa vie ; son souvenir de l'époque où elle pouvait passer des heures avec Jésus, à L'aimer.

La réalité de sa relation avec Jésus était certes un paradoxe. Il vivait en elle et à travers elle sans qu'elle ait la possibilité de goûter la douceur de Sa présence. En prière, elle se tour- nait vers Jésus et exprimait son douloureux désir de Lui, mais c'était seulement lorsqu'elle était avec les pauvres qu'elle percevait très clairement Sa présence. C'était là qu'elle Le sentait si vivant et si vrai.

Ayant compris que le père Neuner saisissait le mode d'action de Dieu dans son âme, Mère Teresa lui révéla des détails de son enfance qu'elle n'avait pas confiés à ses précédents directeurs spirituels, comme son amour précoce pour l'Eucharistie. Bien que ne ressentant plus la présence de Jésus, elle ne « manquerai[t] la Sainte Communion pour rien au monde ». Une sœur qui entra tôt dans la congrégation, témoin quotidien du comportement de Mère Teresa, témoigna de cette grande foi dans l'Eucharistie :


Mère recevait la Sainte Communion chaque jour avec une dévotion immense. Lorsque certains jours une deuxième messe était célébrée à la maison mère, elle essayait toujours d'y assister, même si elle était très occupée. En pareilles occasions, je l'entendais dire : « Comme c'est beau d'avoir reçu Jésus deux fois aujourd'hui. » La très profonde révérence de Mère pour le Saint-Sacrement était un signe de sa foi profonde en la présence réelle de Jésus sous les apparences du pain et du vin. Son attitude d'adoration, ses gestes comme la génuflexion (même à deux genoux en présence du Saint- Sacrement exposé, et ceci jusqu'à un âge très avancé), sa façon de s'agenouiller et de joindre les mains, sa manière de préférer recevoir la Sainte Communion sur la langue, tout cela témoignait de sa foi en l'Eucharistie.

C'était avec nostalgie que Mère Teresa se remémorait l'amour et l'union qu'elle avait connus. En même temps, elle savait que sa perception de son état spirituel, avec toute son obscurité, n'était pas la réalité entière. Elle pouvait percevoir une lueur de son amour pour Dieu : il devenait plus réel et « les plus étranges déclarations d'amour » s'élevaient spontanément dans sa conscience. Et si elle avait le sentiment que Dieu ne se souciait pas d'elle, elle savait malgré tout qu'elle était « enfant de Son amour ».

Des années plus tard, le père Neuner résuma sa réaction devant ces notes où Mère Teresa se dévoilait :


Ma réponse à la confession contenue dans ces pages fut simple : il n'y avait aucune indication d'une faute grave de sa part qui aurait pu expliquer sa sécheresse spirituelle. C'était simplement la nuit obscure que connaissent tous les maîtres de la vie spirituelle – bien que je n'aie pas connaissance d'une nuit aussi profonde ni aussi longue que la sienne. Il n'y a pas de remède humain à cela. Cela ne peut être supporté qu'avec l'assurance de la présence cachée de Dieu et de l'union avec Jésus qui, lors de Sa passion, eut à porter le fardeau et l'obscurité du monde pécheur pour notre salut. Le signe certain de la présence cachée de Dieu dans cette obscurité est la soif de Dieu, le désir brûlant d'au moins un rayon de Sa lumière. Personne ne peut désirer Dieu à moins que Dieu ne soit présent dans son cœur. Ainsi la seule réponse à cette épreuve est l'abandon total à Dieu et l'acceptation de cette obscurité en union avec Jésus.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

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Message par Lumen Jeu 7 Déc 2023 - 14:23

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Jour 65 - « J'en suis venue à aimer les ténèbres »


Podcast





Texte de l'audio

Le père Neuner fut en mesure de donner à Mère Teresa un précieux éclairage sur son épreuve, ce qu'elle apprécia grandement.

Cher Père,

Je ne puis exprimer avec des mots – la gratitude que je vous dois pour votre bonté envers moi. – Pour la première fois en 11 ans – j'en suis venue à aimer les ténèbres. – Car je crois maintenant qu'elles sont une petite, toute petite part des ténèbres et de la souffrance de Jésus sur terre. Vous m'avez appris à les accepter comme un « côté spirituel de “votre œuvre” », ainsi que vous l'avez écrit. Aujourd'hui vraiment j'ai ressenti une joie profonde – que Jésus ne puisse plus endurer l'agonie – mais qu'Il veuille l'endurer en moi. – Plus que jamais je m'abandonne à Lui. – Oui – plus que jamais je serai à Sa disposition. –
Vos instructions et vos méditations ont également été une grande force pour moi. – Car bien que mes instructions aux Sœurs ne soient pas aussi belles ni aussi pleines que les vôtres – il s'agit cependant de la même nourriture – celle de l'amour et de la confiance – celle d'un amour personnel pour le Christ. – Maintenant je sens que c'est Lui et non pas moi qui aide ces Sœurs. – Oui, elles sont mon trésor – ma force et le don de Dieu pour moi. – Elles sont à Lui.
Merci encore pour votre promptitude à aider. – Je ne crois pas, Père, qu'il faille sans cesse fouiller dans sa vie spirituelle – par de longs et fréquents entretiens. L'aide que vous m'avez donnée – me portera longtemps. – Notre vie spirituelle doit demeurer simple – de manière à être capables de comprendre l'esprit de nos pauvres.
Il a dû être très difficile pour vous de vous mettre à notre portée – et de rendre les choses tellement faciles à comprendre pour nous – Que Dieu vous récompense.
Cher Rév. Père Neuner – je ne sais pas quelles sont les règles concernant vos dépenses – mais veuillez accepter ceci pour votre voyage en train.
Les sœurs se joignent à moi pour vous remercier pour tout le bien que vous nous avez fait.
Priez pour moi.

Vôtre en Jésus,
M. Teresa, M.C.


J'aimerais me confesser – avant de commencer à voir les Sœurs. – Il y a encore un groupe important qui attend. Chacune souhaite obtenir la bénédiction de l'obéissance sur ses résolutions – et ainsi je dois prendre part à leurs joies et à leurs soucis.

Grâce au père Neuner, Mère Teresa approfondit considérablement la compréhension de sa vie intérieure : elle prit conscience que ses ténèbres étaient le côté spirituel de son œuvre, une participation à la souffrance rédemptrice du Christ. Malgré ce qu'elle avait pu penser, cette épreuve de foi, d'espérance et d'amour n'était pas une purification des imperfections caractéristiques des débutants dans la vie spirituelle ou même des imperfections communes à ceux qui sont les plus avancés sur le chemin de l'union à Dieu. À l'époque de l'inspiration, elle avait déclaré avec franchise à Mgr Périer qu'elle ne s'était « pas recherchée [elle]-même » depuis quelque temps. De plus, dans les mois précédant l'inspiration du 10 septembre, elle était, selon son confesseur, proche de l'état d'extase.

Ses ténèbres étaient une identification avec ceux qu'elle servait : elle était entraînée de façon mystique dans la douleur profonde qu'ils éprouvaient parce qu'ils se sentaient indésirables et rejetés et, par-dessus tout, parce qu'ils vivaient sans foi en Dieu. Des années plus tôt, elle avait voulu s'offrir elle- même comme victime ne fût-ce que pour une seule âme. Elle était maintenant appelée à être unie dans la souffrance non pas seulement à une âme, mais à la multitude d'âmes qui enduraient ces terribles ténèbres.

Le père Neuner expliqua par la suite la transformation qui s'opéra dans l'âme de Mère Teresa :


Ce fut l'expérience rédemptrice de sa vie lorsqu'elle prit conscience que la nuit de son cœur était sa participation spéciale à la Passion de Jésus [...]. Ainsi, nous voyons que les ténèbres étaient en réalité le lien mystérieux qui l'unissait à Jésus. C'est le contact d'un désir intime de Dieu. Rien d'autre ne peut remplir son esprit. Un tel désir n'est possible que parce qu'il y a cette présence cachée de Dieu. Nous ne pouvons pas désirer à ce point quelque chose qui ne nous est pas intimement proche. La soif est plus que l'absence de l'eau. Les pierres ne connaissent pas la soif, seuls les êtres vivants qui ont besoin d'eau la connaissent. Qui, de celui qui ouvre le robinet chaque jour sans y penser ou du voyageur torturé par la soif dans le désert et en quête d'une source, en connaît plus sur l'eau ?


C'est ainsi que Mère Teresa se mit à aimer les ténèbres comme faisant partie intégrante de son appel. Elle avait prié Marie de lui donner « une part de Ses tourments », et elle comprenait maintenant que cette prière avait été exaucée. Jésus la laissait revivre Son agonie et parce que c'était la Sienne, elle était heureuse de la prendre sur elle.

Le père Neuner avait apparemment suggéré qu'ils aient des entretiens plus fréquents, pour mieux l'aider. Satisfaite de ce qu'elle avait reçu, elle refusa. Elle ne se permettait pas de s'écarter de la pauvreté des plus pauvres, pas même sur le plan de la direction spirituelle. L'aide toute simple que Dieu lui avait donnée suffirait à la porter. Cette confiance totale en la divine providence pour tout, même pour ses besoins spirituels, fut un trait caractéristique de sa vie.




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« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Ven 8 Déc 2023 - 20:48

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 66 - « Un “Oui” de tout cœur à Dieu et
un grand “Sourire” pour tous »


Podcast





Texte de l'audio

Dans sa seconde lettre (ou plutôt une petite note) au père Neuner écrite lors de la même retraite, elle mentionnait une grâce qu'elle avait reçue. Elle réaffirmait également son abandon total au bon plaisir de Dieu.

Cher révérend Père Neuner,
Merci pour votre prière. Je n'ai pas besoin de me forcer à être heureuse ou à garder un visage souriant pour les autres. – Je suis très heureuse car le bon Dieu m'a donné une grande grâce – je me suis complètement livrée – je suis à Sa disposition.
« Un “oui” de tout cœur à Dieu et un grand sourire pour tous. » Priez pour que je me montre à la hauteur de Son désir – je viendrai vous parler – dès que j'aurai fini avec les Sœurs.

Vôtre en Jésus,
M. Teresa

Quelques semaines plus tard, elle écrivait une lettre chaleureuse à deux de ses coopérateurs en Angleterre :

J'ai reçu deux ou trois colis de magazines cat. [catholiques] – et aujourd'hui votre livre de saint Jean de la Croix est arrivé. – Je suis justement en train de lire ses œuvres. Comme il écrit merveilleusement à propos de Dieu [...].

Nous avons eu une retraite vraiment merveilleuse – le révérend Père Neuner n'a parlé que de Dieu, de Son amour – de notre amour – et des Pauvres de Dieu. Tout était si magnifiquement lié – que maintenant cela ne semble pas vraiment si difficile – d'aimer Dieu de tout notre Cœur.
– Vous savez – je prie souvent pour vous et à chaque fois je demande la même chose – sanctifiez-les. Le reste, je pense qu'Il vous le donnera – si vous avez Sa sainteté – Son amour.

[…] Gardez le sourire – […]

– Priez ensemble – et Jésus remplira toujours vos cœurs de Son amour – les uns pour les autres.

Bien qu'elle ait écrit au père Neuner qu'elle ne retirait rien de ses lectures spirituelles, elle tirait profit des œuvres de saint Jean de la Croix. Significativement, ce ne fut pas l'admirable description de la purification intérieure pendant la « nuit obscure » qui attira son attention, mais plutôt tout ce que le mystique espagnol avait écrit sur Dieu. Bien que familière de la pensée du saint carme, elle n'appelait pas sa propre souffrance une « nuit obscure ». Elle avait eu l'intuition, confirmée maintenant par son directeur spirituel, que, bien que les souffrances soient semblables, leur but était différent. Ses amis devaient ignorer à quoi elle faisait référence quand elle évoquait le changement qui s'était produit en elle : « Maintenant cela ne semble pas vraiment si difficile. »

Les ténèbres ne s'éclaircirent pas, la souffrance ne diminua pas, mais une paix plus grande et une acceptation plus sereine se manifestèrent dans l'âme de Mère Teresa. Le père Neuner l'avait conduite à un point décisif pour sa compréhension et sa manière de vivre les ténèbres. Si Mgr Périer et le père Picachy l'avaient eux aussi aidée, leurs conseils l'avaient davantage soutenue ou encouragée qu'éclairée sur son état intérieur. Ce soutien lui manquait pourtant, ainsi qu'elle l'écrivit au père Picachy :


Chaque fois que vous êtes venu à Calcutta, je vous ai manqué – mais ce doit être la volonté du Seigneur. – Il veut S'assurer de me vider de la moindre goutte de moi-même. – Ces soutiens hebdomadaires, Il me les a enlevés aussi, ainsi les ténèbres sont tellement sombres et la souffrance tellement grande, mais en dépit de tout – j'ai gardé la même résolution de retraite :

Un « Oui » de tout cœur à Dieu Un grand « Sourire » pour tous.
Et il me semble que ces deux mots sont la seule chose qui me permet de continuer.

– […] La prochaine fois que vous viendrez à Calcutta j'espère que je serai là [...].

Priez pour moi, Père, afin que je puisse simplement rester fidèle à ces deux mots : « Oui » et « Sourire ».
Vous savez que je prie pour vous tous les jours.

Pendant près de vingt ans, Mère Teresa était restée fidèle à son vœu privé de ne rien refuser à Dieu, aspirant à être à l'entière disposition de Dieu. Elle avait tout à fait conscience de ce qu'impliquait son « oui de tout cœur » à Dieu : il ne confirmait pas seulement son engagement auprès de Lui, il exprimait aussi sa résolution de répondre encore plus généreusement et de tout cœur à Sa volonté dans le moindre détail de sa vie.

« Un grand sourire à tous » ne signifiait pas que Mère Teresa approuvait tout le monde. Bien que chaleureuse et aimante, elle pouvait parfois être ferme et exigeante avec ses sœurs et amis. Elle ne voulait pas que leur énergie ou leurs efforts soient « gaspillés » pour des choses moins importantes que Dieu lui-même. Il était tout pour elle : Son amour, Ses intérêts, Ses plans, Sa volonté revêtaient une importance suprême pour elle et elle souhaitait qu'il en aille de même pour ceux qu'elle aimait.





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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Sam 9 Déc 2023 - 18:18

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Jour 67 - Prendre part à la rédemption


Podcast





Texte de l'audio

Grâce à l'aide du père Neuner, Mère Teresa avait atteint le point où elle pouvait se réjouir de sa souffrance et reprendre les paroles de saint Paul : « En ce moment je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ, pour son Corps, qui est l'Église. » Sa compréhension toute neuve de son épreuve cachée comme participation à la mission rédemptrice de Jésus et partie intégrante de sa propre mission au service des pauvres s'exprime clairement dans le conseil qu'elle donna à ses sœurs dans la lettre générale de juillet 1961 :

Essayez […] d'accroître votre connaissance de ce Mystère de la Rédemption. – Cette connaissance vous conduira à l'amour – et par vos sacrifices l'amour vous fera prendre part à la Passion du Christ.

Mes chères enfants – sans notre souffrance, notre œuvre ne serait qu'une action sociale, très bonne et très utile, mais elle ne serait pas l'œuvre de Jésus-Christ, ni part de la rédemption. – Jésus a voulu nous aider en partageant notre vie, notre solitude, notre agonie et notre mort. Tout cela, Il l'a pris sur Lui, et Il l'a porté dans la nuit la plus noire. Ce n'est qu'en étant un avec nous qu'Il nous a rachetés. Nous avons la possibilité de faire de même : toute la désolation des pauvres, non seulement leur pauvreté matérielle, mais leur misère spirituelle doit être rachetée, et nous devons y prendre notre part. – Priez ainsi quand vous trouvez cela difficile – « Je souhaite vivre dans ce monde qui est si éloigné de Dieu, qui s'est tant détourné de la lumière de Jésus, pour les aider – pour prendre sur moi quelque chose de leur souffrance. » – Oui, mes chères enfants – partageons les souffrances – de nos pauvres – car ce n'est qu'en étant unes avec eux – que nous pouvons les racheter, c'est-à-dire amener Dieu dans leur vie et les amener à Dieu.

Bien qu'elle en ait déjà eu l'intuition bien auparavant, il lui avait fallu plus d'une décennie pour saisir la signification de son épreuve. Le degré d'abandon et de confiance que cette nouvelle compréhension l'aida à atteindre se reflète également dans sa correspondance avec le père Picachy :

Quant à moi – je remercie Dieu que nous ayons reçu l'ordre de suivre le Christ. – Puisque je n'ai pas à Le précéder, même dans les ténèbres le chemin est sûr.

Lorsque certains jours sont plus pénibles que d'autres – je reste juste là comme un tout petit enfant et j'attends patiemment que la tempête s'apaise. [...] Priez pour moi.

Même dans les ténèbres, le chemin était sûr : il n'y avait pas besoin de « trouver le chemin » mais plutôt de suivre celui que Jésus avait déjà pris. Cette conviction, elle la transmettait à ses sœurs :

Un jour j'ai vu une Sœur qui sortait faire son apostolat avec une triste mine, alors je l'ai appelée dans ma chambre et je lui ai demandé : « Que nous a dit Jésus, de porter la Croix devant Lui ou de Le suivre ? » Avec un grand sourire, elle m'a regardée en disant : « De Le suivre. » Alors je lui ai demandé : « Pourquoi essayez-vous de Le devancer ? » Elle a quitté ma chambre en souriant. Elle avait compris ce que signifiait suivre Jésus.

Comme Mère Teresa suivait Jésus dans les ténèbres, Il lui fournissait l'aide et le soutien nécessaires. Elle était attentive aux signes de Son amour au long du chemin, comme elle le racontait au père Neuner :


Votre lettre était une réponse à un désir que j'avais exprimé – « J'aimerais que le Père m'écrive puisque je n'en ai pas le temps » – et voici donc une petite marque de Sa sollicitude. […]

L'Internuncio et notre Archevêque veulent que j'aille à Bombay pour la réunion des supérieurs. C'est vraiment un acte d'obéissance aveugle pour moi, c'est un très grand sacrifice. – […] Ce serait merveilleux si je pouvais vous voir.

Pour moi, Père – je n'ai rien à dire – car les ténèbres sont tellement sombres, la douleur tellement douloureuse. Parfois l'emprise de la douleur est si grande – que j'entends ma propre voix crier – mon Dieu, aidez-moi. Lorsque j'aide mes Sœurs à s'approcher tout près de Jésus lorsque je leur apprends à L'aimer d'un amour profond dévoué – personnel – j'aspire à être capable d'en faire autant. – Sous mes propres yeux je vois les Sœurs aimer Dieu – s'approcher si près de Lui – devenir de jour en jour plus semblables à Lui – et moi, Père – je suis tout simplement « seule » – vide – exclue – simplement non désirée. Et pourtant avec toute la sincérité de mon cœur je suis heureuse de Le voir aimé – de voir les Sœurs Lui ressembler davantage. Je suis heureuse de L'aimer à travers elles. – Le Rév. Père Van Exem est venu ici 8 jours pour donner la retraite des supérieures – je n'ai pas pu dire un mot. – Cela m'a fait du mal – parce que je ne lui ai jamais rien caché. – Mais maintenant je n'ai vraiment rien à dire. – Et pourtant il est si douloureux d'être seule loin de Dieu. J'ai tenu fidèlement ma résolution de retraite – Plus grande sera la douleur et plus sombres les ténèbres, plus doux sera mon sourire pour Dieu. – Priez pour moi afin que je puisse aimer Jésus.

S'il vous plaît, demandez à vos théologiens de prier pour vos Missionnaires de la Charité. Les Sœurs ont été très heureuses d'avoir votre lettre.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

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Message par Lumen Dim 10 Déc 2023 - 18:20

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Jour 68 - « Merci à Dieu qui S'abaisse encore
pour prendre quelque chose de moi


Podcast





Texte de l'audio

La solitude continuait à la tourmenter et elle ne pouvait rien faire pour y remédier. Son incapacité à communiquer même avec le père Van Exem, pour qui elle avait été « un livre ouvert », la blessait toujours profondément. Elle éprouvait beaucoup de compassion pour ceux qui se trouvaient dans des situations semblables : « Cela doit être une terrible torture pour lui – de vouloir parler et de ne pas pouvoir », écrivit Mère Teresa à son amie Eileen. Elle aussi subissait cette « terrible torture ». L'éloignement de Dieu et des autres était son lot quotidien.

En décidant que « plus grande sera[it] la douleur et plus sombres les ténèbres, plus doux sera[it] [s]on sourire pour Dieu », elle faisait écho à sa sainte patronne, sainte Thérèse de Lisieux. Comme elle, Mère Teresa semblait toujours trouver le moyen de donner encore davantage à Dieu.

Lors du premier chapitre général en octobre 1961, Mère Teresa fut élue supérieure générale. Ce titre ne faisait que confirmer le lien spirituel profond qui l'unissait à ses sœurs. Elle était leur guide et leur modèle, mais par-dessus tout elle était leur « mère ». De son côté, elle n'aspirait à aucun autre rôle, ainsi que l'expliquait sans équivoque sa lettre au père Neuner :


Cher Père J. Neuner,

Un grand merci pour votre lettre. Je suis heureuse que vous aimiez nos nouvelles imprimées. – Vous me félicitez d'avoir été élue Supérieure Générale. Vous êtes le premier et j'espère le dernier. Pour les Sœurs et pour moi ce n'est qu'un titre pour les documents officiels, qui ne fait aucune différence pour nous. – Je veux être pour elles ce que Marie était à Jésus – leur mère. –

J'attends avec impatience ma visite à Bombay. Les grandes assemblées ont un effet terrible sur moi, elles me rendent malade. – C'est un véritable sacrifice et un acte d'obéissance aveugle pour moi. – Je viendrais avec plaisir à Pune pour demander à ces 400 théologiens de prier pour moi et pour nos Sœurs, mais votre proposition de leur parler me glace. – Vous m'avez écrit de ne pas répondre NON avant d'y réfléchir. Le fruit de ma réflexion – c'est de demander à Son Excellence ce qu'il souhaite. – Si c'est oui – je ferai ce que vous voulez que je fasse – je viendrai leur parler de la belle œuvre de Dieu.

Non, Père, je ne suis pas seule. – J'ai Ses ténèbres – j'ai Sa souffrance – j'ai ce terrible désir de Dieu – d'aimer sans être aimée. Je sais que j'ai Jésus – dans cette union ininterrompue – car dans ma volonté, mon esprit est fixé sur Lui et dans Lui seul.

Au cas où je ne viendrais pas à Pune – je vous en prie ne vous donnez pas le mal de vous rendre jusqu'à Bombay, car cela ne vaut pas votre voyage – si vous venez et que je n'ai rien à dire. – Ces jours-ci Il m'a pris aussi cela. Alors je Lui offre un grand sourire en retour. Merci à Dieu qui S'abaisse encore pour prendre quelque chose de moi. –

Je vous enverrai une carte postale si Son Excellence dit oui.

Priez pour moi.
Vôtre en Jésus.
M. Teresa, M.C.

En réponse à une remarque du père Neuner à propos de son sentiment de solitude, Mère Teresa fait ici une de ses professions de foi les plus explicites au sujet des ténèbres. Ces ténèbres n'étaient pas seulement les siennes, mais celles de Jésus ; elle prenait part à « Sa souffrance ». La foi pure lui donnait cette certitude d'une « union ininterrompue » avec Lui parce qu'elle gardait ses pensées « fixé[es] sur Lui […] seul ». Elle était résolu- ment unie à Jésus par la volonté, malgré des sentiments qui lui disaient le contraire. La souffrance qui ne la quittait jamais lui rappelait que Jésus était là, même si dans cette union ininterrompue elle ne sentait plus que Son agonie, Sa Croix.

Suivant sa résolution, elle acceptait, avec un grand sourire, son incapacité à parler de ses ténèbres. Elle était reconnais- sante que Dieu la considère digne d'attention, même si cela impliquait la privation de quelque chose de précieux ; en l'occurrence, le soutien de son directeur spirituel était un petit cadeau qu'elle pouvait encore Lui offrir.

Après avoir reçu cette lettre, le père Neuner proposa à Mère Teresa de la retrouver à Bombay. Mais elle refusa :


Je n'ai absolument aucun engagement, puisque je ne connais personne à Bombay. – Je ne pense qu'à ces trois longues journées – assise pendant des heures à ces réunions. – De toute façon cela aussi peut être fait pour la plus G.G.D. [Grande Gloire de Dieu] !

Ne venez pas – je n'ai rien à dire. Priez seulement pour moi s'il vous plaît. Je suis heureuse. Aujourd'hui j'ai fait une nouvelle prière – Jésus, j'accepte tout ce que Vous donnez – et je donne tout ce que Vous prenez.
– Mes paroles n'ont aucun sens, mais je suis sûre qu'Il comprendra. – Si vous écrivez – cela me suffira – mais s'il vous plaît ne venez pas. – […]


Cette prière, une des préférées de Mère Teresa, fut forgée dans les profondeurs de sa nuit. C'était le fruit de son expérience, un acte de volonté qui allait à l'encontre de ses sentiments. Plus tard, elle la transforma en cette exhortation souvent répétée : « Prenez tout ce qu'Il donne et donnez tout ce qu'Il prend avec un grand sourire. » Cette prière, qui exprimait l'esprit de sa congrégation (abandon total, confiance aimante et joie), résumait sa manière à elle de vivre les ténèbres. Elle énonçait la même résolution dans un autre de ses fréquents conseils : « Laissez à Jésus les mains libres et permettez-Lui de vous utiliser sans vous consulter. »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
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Message par Lumen Mar 12 Déc 2023 - 10:17

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Jour 69 - « La joie de ne rien avoir »


Podcast





Texte de l'audio

Mère Teresa regrettait de refuser la visite du père Neuner. Mais puisqu'elle se sentait comme « un bloc de glace », elle jugeait déplacé de profiter de sa disponibilité pour ensuite lui faire perdre son temps. Elle était néanmoins reconnaissante de sa lettre :

Je viens de recevoir votre lettre – qui m'a fait très plaisir. –
Merci mon Dieu, Père, je n'ai pas à parler. Je plains les Religieuses et les Prêtres qui doivent prendre la parole devant tant de gens. – Mais grâce à Dieu ils peuvent lire leur texte – ce qui rend les choses moins difficiles.
Je suis désolée de vous avoir demandé de ne pas venir – mais vraiment cela n'en vaut pas la peine puisque mon âme est comme [un] bloc de glace. – Je n'ai rien à dire. – Vous dites qu'Il est « si proche que [je ne peux] ni Le voir ni L'entendre, ni même goûter Sa présence ». Je ne comprends pas cela, Père – et pourtant je voudrais le comprendre. Je ne sais vraiment pas ce qui m'arrive – car même maintenant, entourée de tant de religieuses et de gens, avec tant de choses qui pourraient me préoccuper entièrement – Père, mon esprit – mon cœur – mes pensées elles-mêmes et mes sentiments semblent tellement, tellement loin – si loin que je ne sais pas où ils sont, mais en faisant un effort je découvre qu'ils sont avec Dieu.

Vous dites que vous avez eu « l'impression d'une rencontre au milieu du désert ». Cela a dû être douloureux pour vous qui êtes si proche de Jésus dans votre amour personnel pour Lui. – Le fait que vous aimiez tant Dieu m'a aidée. – J'ai été heureuse de rencontrer quelqu'un qui aime Dieu autant que j'aspire à le faire – mais ne peux pas le faire […].

Le Révérend Père Miranda vous racontera ce que j'ai dit. – J'ai parlé comme si mon propre cœur était rempli d'amour pour Dieu – un amour tendre et personnel. – Si vous aviez été à la place du Père Miranda – vous auriez dit – quelle hypocrisie. La plupart des religieuses m'ont remerciée pour ce discours. – En réalité, je l'ai fait parce que vous me l'avez demandé. – Je ne puis vous dire combien toutes ces Sœurs ont été gentilles avec moi. – quelle affection j'ai reçue au collège St. Sophia – tout cela parce que j'appartiens à Dieu. –
Excusez mon écriture car je suis dans le train en marche.

Mère Teresa ne cessait de s'interroger sur le paradoxe de sa vie : comment Dieu pouvait-il être si proche, ainsi que le main- tenait le père Neuner, alors que ses sentiments indiquaient le contraire ? Pourtant, tandis que ses sentiments poursuivaient ce « jeu » trompeur, elle ne pouvait nier que son être tout entier était fixé sur Lui. D'autres étaient attirés par elle précisément parce qu'ils percevaient cette proximité avec Dieu. Et bien qu'elle eût toujours cette crainte d'être hypocrite, elle témoignait d'une foi résolue et d'une authentique charité – fruits d'une union intime avec Dieu qu'elle ne pouvait pas ressentir. Se jugeant elle-même incapable d' « atteindre » Dieu, elle se réjouissait tout de même de pouvoir aider les autres à se rapprocher de Lui.

La correspondance de Mère Teresa avec le père Neuner ne comprenait maintenant que de rares remarques sur son agonie intérieure. En plus de son incapacité à en dire davantage, elle savait que quelques lignes suffiraient à lui rappeler sa souffrance constante et son besoin de prières.


Ceci vous apportera les meilleurs vœux de toute la Congrégation – et de nos pauvres. – Nous prierons tous pour vous. – Priez pour nous, Père – afin que nos cœurs puissent être la crèche que Notre-Dame choisira pour Son Nouveau-Né […]. Pour moi – priez seulement – maintenant je veux que ce soit juste comme cela – parce que Jésus le veut.

Plutôt que de se concentrer sur sa propre souffrance, elle confiait sa joie de voir régulièrement grandir sa communauté, constant rappel de l'œuvre de Dieu et de Sa sollicitude :

Cher Père Neuner,

Nous avons eu 13 nouvelles postulantes en jan. dernier et elles semblent déjà toutes remplies de la joie de souffrir pour les pauvres de Dieu. – Nous aurons un bon groupe pour le mois de mai, s'il plaît à Dieu. – Et je me contente de regarder et de m'émerveiller. Rien ne rentre. J'ai pris conscience de quelque chose ces jours-ci. Puisque Dieu veut que je m'abstienne de la joie des richesses de la vie spirituelle – je donne mon cœur et mon âme tout entiers pour aider mes Sœurs à en profiter pleinement. Je les vois grandir chaque jour en sainteté – je les vois grandir dans l'amour de Dieu – et cette vision me rend heureuse. Quant à moi, je n'ai que la joie de ne rien avoir – pas même la réalité de la Présence de Dieu. – Pas de prière, pas d'amour, pas de foi – rien qu'une constante souffrance de brûler du désir de Dieu. – Ces jours-ci je sais que Jésus a donné aux Sœurs des explications merveilleuses. – Après les Instructions j'ai fait de mon mieux pour retrouver ces pensées et ces paroles qui sont passées par moi – mais je ne m'en rappelais pas un mot. Je veux écrire – mais je n'ai rien de plus à dire – sauf vous demander de prier pour moi. – De tout mon cœur je veux que ce soit juste comme cela – puisqu'Il le veut […].

Vôtre en Jésus
M. Teresa, M.C.



Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Mar 12 Déc 2023 - 17:23

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 70 - « Je veux seulement être une vraie Missionnaire de la Charité »


N'hésitez pas à confier votre intention de prière sur cette page, elle sera ensuite déposée à Calcutta sur la tombe de mère Teresa !
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https: // hozana . org/intentions/mere-theresa?utm_source=CP_mere-teresa-ses-ecrits-intimes&utm_medium=publi&utm_content=&utm_campaign=intentions_de_priere_mere-teresa


Podcast





Texte de l'audio

À ce moment de sa vie, Mère Teresa retirait même une joie spirituelle de son épreuve intérieure : elle faisait sienne « la joie de ne rien avoir », de la « pauvreté absolue », de la « pauvreté de la Croix » à laquelle elle aspirait depuis le début.

Les nouvelles venues parmi les Missionnaires de la Charité avaient de nombreuses occasions de sacrifice : la contrainte de vivre dans un bâtiment bondé, l'absence d'intimité, une nourriture simple et un travail manuel rude au service des pauvres faisaient partie des nombreux défis. Mère Teresa était heureuse de constater que ses sœurs partageaient sa « joie de souffrir pour les pauvres de Dieu ». Comme sa sécheresse spirituelle se poursuivait, elle acceptait, sans réserve, d'être privée des consolations, tout en aidant ses sœurs à « se réjouir » de celles-ci. Dieu l'utilisait comme un instrument pour déverser Son amour sur Ses enfants.

Quelques jours après avoir écrit au père Neuner, elle expliqua à son amie Eileen dans quel état d'esprit elle acceptait les récompenses et autres honneurs :


Je suis sûre que vous serez très heureuse que le gouvernement indien m'ait offert, et à travers moi à la Congrégation, le titre de Padma Shri pour le travail que nous accomplissons. Je suis persuadée que c'est très bien pour l'Église – car pour moi personnellement cela ne signifie rien. Je veux seulement être une vraie Missionnaire de la Charité comme l'était Notre-Dame.

Le Padma Shri était la première distinction importante reçue par Mère Teresa. Cet honneur ne la remplit pas d'orgueil ; elle était au-dessus d'un tel danger, ainsi que l'expliqua le père Neuner :

[Son union avec Jésus] lui donnait une liberté qui la rendait indépendante de l'éloge comme du blâme. Lorsque de grands honneurs lui étaient rendus à travers le monde entier, cela ne l'affectait pas du tout. Elle avait tout abandonné à Dieu, son être tout entier. C'était la source intime de sa spiritualité, qui, je le sentais, devait être préservée pour les Sœurs.

Elle accepta cette distinction, comme celles à venir, avec gratitude, au nom de ses pauvres et pour eux. Tout ce qu'elle cherchait était de demeurer une vraie Missionnaire de la Charité, comme Marie qu'elle appelait « la première Missionnaire de la Charité ».

« Comme [Notre-Dame], soyons pleines de zèle pour partir en hâte donner Jésus aux autres », exhortait-elle ses sœurs.

Après l'avoir guidée pendant près d'un an, ce fut au tour du père Neuner de se trouver à court de mots face à son épreuve spirituelle. Cela n'attrista pas Mère Teresa : ils avaient tous deux la même attitude face aux mystérieuses actions de Dieu dans son âme.


Ceci vous apportera les meilleurs vœux de tout le monde au 54A – pour une Fête très heureuse et très sainte. Nos prières, nos sacrifices et notre travail seront pour vous toute la journée.

J'espérais – non pas que vous me consoliez – mais que vous m'aidiez – et je suis très heureuse de savoir que vous n'avez vraiment [rien] à dire. Le jour où je vous ai écrit – j'avais l'impression de ne plus pouvoir souffrir davantage. – Mais saint Paul m'a donné la réponse dans son épître du dim. de la Sexagésime et votre lettre aussi – donc je suis heureuse de souffrir encore plus et aussi avec un grand sourire. – Si jamais je deviens sainte je serai certainement une sainte des « ténèbres ». Je serai continuellement absente du Ciel – pour allumer la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres sur terre. Gardez dans vos prières Kanpur, Amravati, Raigarh, Bhagalpur. – Ce seront peut-être nos prochaines missions. Priez beaucoup pour moi, priez souvent – pour que je puisse accomplir ce qui plaît à Celui qui m'a appelée.

Lors d'une journée particulièrement difficile, Mère Teresa avait été éclairée par la lecture extraite de la deuxième épître aux Corinthiens 11, 19-23, et 12, 1-9. Elle aurait aimé que ses ténèbres – l'écharde en sa vie – lui soient enlevées, mais comme saint Paul, elle comprit qu'elle pouvait les accepter en s'appuyant sur la promesse du Seigneur : « Ma grâce te suffit. »

Au moment même où elle croyait avoir atteint les limites de ses forces, elle formulait ce qui pourrait être considéré comme sa lettre de mission : « Si jamais je deviens sainte – je serai certainement une sainte des “ténèbres”. Je serai continuellement absente du Ciel – pour allumer la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres sur terre. » Au lieu d'aspirer aux plaisirs du Ciel, elle le considérait comme une nouvelle occasion d'aimer, d'atteindre chaque « trou obscur » et d'allumer dans chacun d'entre eux la lumière de l'amour de Dieu. Son zèle ne s'était pas amoindri. Trempée dans le brasier de la souffrance, elle était prête à poursuivre sa mission jusqu'à la fin des temps.




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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Jeu 14 Déc 2023 - 12:48

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 71 – Indésirable, mal aimée, délaissée.


Podcast





Texte de l'audio

La bénédiction de Dieu sur ses entreprises était une continuelle assurance qu'Il était présent et qu'Il la guidait au milieu de son désert intérieur. À son amie Eileen Egan, elle écrivit : « Dieu est tellement merveilleux de bénir Ses propres œuvres de tant de façons. Plus que jamais non seulement je sens mais je sais avec certitude – que cette œuvre est vraiment Sienne. » C'était grâce à ce savoir et à cette conviction que, confiante, elle pouvait encourager ses coopérateurs à vivre en union avec Lui :

Les Aimés du Christ,

Eileen m'a demandé d'écrire – il paraît que vous avez tous voté pour avoir quelques mots de moi à votre réunion de mars. Il a dû y avoir une erreur dans ce vote. – Ce qui est sûr, c'est que cela me fait plaisir de revenir vers vous et je pense voir encore cet intense désir de sainteté que j'ai vu sur vos visages quand j'étais avec vous. Que Dieu continue à le faire brûler. Chaque jour nous prions « Qu'en levant les yeux, on voie seulement Jésus », mais combien de fois, quand nous regardons en nous-mêmes, ne voyons-nous que Jésus ? Le voyons-nous en utilisant nos yeux, notre esprit et notre cœur, comme s'ils étaient Siens ? Sommes-nous à ce point donnés à Lui – que nous trouvons Ses yeux qui regardent à travers les nôtres, Sa langue qui parle, Ses mains qui travaillent, Ses pieds qui marchent, Son cœur qui aime ? Ne voyons-nous vraiment que Jésus en nous ?

Vous devez être dans le monde et pourtant ne pas être du monde. La lumière que vous donnez doit être si pure, l'amour dont vous aimez si brûlant, la foi à laquelle vous croyez si convaincante – qu'en vous voyant on ne doit réellement voir que Jésus. Votre apostolat est tellement beau, donner Jésus. Vous pouvez Le donner – seulement si vous vous êtes totalement abandonnés à Lui. Souvent, très souvent, je prie pour vous – afin que vous soyez le fruit de l'amour du Christ dans le monde
– afin que vous grandissiez en sainteté – pour qu'en vous la joie du Christ se réalise. Dans notre Congrégation nous disons souvent à Notre-Dame qu'elle est la cause de notre Joie
– parce qu'elle nous a donné Jésus.
– Puissions-nous devenir la cause de sa joie à elle – parce que nous donnons Jésus aux autres.
Restez près de Jésus, le visage souriant.

Tandis que Mère Teresa poursuivait sa mission de répandre l'amour de Dieu auprès des pauvres, le « tableau » quotidien et saisissant de leur détresse gravé dans son esprit lui semblait la seule manière appropriée de décrire l'état de son âme. Plusieurs semaines après sa lettre aux coopérateurs, elle écrivit au père Neuner :

Comme c'est gentil à vous – de prier pour moi – et d'écrire […].
J'ai lu La Moniale ou sainte Marguerite-Marie et le Sacré-Cœur de Margaret Trouncer.
– Son amour pour Jésus m'a donné un tel désir douloureux d'aimer comme elle L'aimait. Comme mon cœur est froid – comme il est vide comme il est douloureux.
– La Sainte Communion la Sainte Messe – toutes les choses saintes de la vie spirituelle – de la vie du Christ en moi – sont toutes si vides – si froides – si indésirables. La situation physique de mes pauvres abandonnés dans les rues, indésirables, mal aimés, délaissés – est l'image fidèle de ma propre vie spirituelle, de mon amour pour Jésus, et pourtant cette terrible douleur ne m'a jamais fait désirer qu'il en soit autrement.
– Au contraire, je veux qu'il en soit ainsi aussi longtemps qu'Il le voudra.
– Peut-être en juin viendrai-je à Bombay. Si Nirmala veut toujours me voir – c'est bien volontiers que je me rendrai à Pune ou que je l'inviterai au couvent à Bombay. Cela lui donnerait aussi l'occasion de voir le travail. Priez pour moi – afin que pleine de bonté et de joie je puisse aller faisant le bien.

Vôtre en Jésus,
M. Teresa, M.C.


La condition des pauvres dans les rues de Calcutta, rejetés par tous et abandonnés à leur souffrance, était, déclarait-elle, « l'image fidèle de [sa] propre vie spirituelle ». Elle avait atteint une complète identification avec « ses gens », avec leur misère, leur solitude et leur abandon.

Elle aussi se sentait rejetée – non par les gens qui avaient besoin d'elle, mais par Celui qui comptait pour elle plus que la vie, son Dieu. Elle aussi se sentait mal aimée – non par les multitudes qui s'attroupaient autour d'elle, mais par Dieu qu'elle aimait de toutes les forces de son âme. Elle aussi se sentait délaissée – non par les pauvres qui trouvaient en elle une mère, mais par Dieu, alors qu'elle se proclamait « enfant de Son amour ».

Ses ténèbres intérieures donnaient à Mère Teresa la faculté de comprendre les sentiments des pauvres. « Le plus grand mal, c'est le manque d'amour et de charité, cette terrible indifférence envers son prochain qui vit sur le bord de la route, meurtri par l'exploitation, la corruption, l'indigence et la maladie », dirait-elle plus tard.




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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Jeu 14 Déc 2023 - 20:54

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 72 - « Je veux de tout mon cœur ce qu'Il veut »


Podcast





Texte de l'audio

Et elle fit sa part, se dépensant totalement pour que les conditions de vie épouvantables des pauvres puissent changer. Elle ne s'occupait pas uniquement de leurs besoins matériels ; elle offrait davantage, car elle savait que « les gens aujourd'hui ont faim d'amour, de cet amour compréhensif, qui est bien plus grand et qui est la seule réponse à la solitude et à la grande pauvreté ». Ceux qu'elle servait savaient qu'elle les aimait, qu'elle les comprenait, qu'elle souffrait avec eux. Ils avaient l'impression que pour elle, à cet instant, ils étaient la seule personne au monde. Ce n'était pas seulement l'aide matérielle, mais surtout son amour qui faisait la différence.

Elle expliquait avec insistance à ses sœurs qu'elles ne comprendraient les pauvres que si elles faisaient elles-mêmes l'expérience de la pauvreté :


Jésus fut envoyé par Son Père aux pauvres et pour pouvoir comprendre les pauvres, Jésus dut connaître et faire l'expérience de cette pauvreté dans Son Corps et dans Son Âme. Nous aussi nous devons faire l'expérience de la pauvreté si nous voulons être de véritables porteuses de l'amour de Dieu. Pour être capable d'annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres nous devons savoir ce qu'est la pauvreté.

Sans ses ténèbres intérieures, sans connaître elle-même un tel désir d'aimer et la douleur de ne pas être aimée, sans cette identification radicale avec les pauvres, Mère Teresa n'aurait pas gagné ainsi leur confiance et leurs cœurs.

Ses souffrances venaient du plus profond d'elle-même, de sa relation avec Dieu. Et dans son zèle pour le salut des autres, elle embrassait volontairement la pleine mesure de cette souffrance afin que les pauvres qu'elle aimait puissent, eux, faire l'expérience de la pleine mesure de l'amour de Dieu. En conséquence, ses ténèbres devinrent sa plus grande bénédiction : son « secret le plus intime » était vraiment son plus grand don.

À partir du milieu de l'année 1962, Mère Teresa entra dans une période de sa vie où elle n'allait recevoir pour tout soutien que quelques lettres de ses guides spirituels et de rares entretiens avec eux. Elle continua à correspondre avec le père Neuner et le père Picachy. Ses lettres ne sont pas détaillées et consistent plutôt en de simples rappels de ce qu'ils savaient déjà ; elles expriment davantage sa résignation que sa souffrance.

Comme elle considérait le père Picachy comme un ami, lorsqu'il lui confia les difficultés de sa mission à Basanti en mai 1962, elle les fit aussitôt siennes :


Vos difficultés et les miennes – nous les offrirons à Jésus pour les âmes. – Je suis sûre que vous vous demandez comme moi – combien de temps tout cela va durer. Je sais que je veux de tout mon cœur ce qu'Il veut, comme Il le veut et aussi longtemps qu'Il le veut. Pourtant, Père
– cette « solitude » est dure. La seule chose qui demeure est la conviction forte et profonde que l'œuvre est Sienne.
– Avec tout ce qui s'est passé à Delhi – je n'ai pas même eu la moindre pensée d'autosatisfaction.
– C'était un douloureux sacrifice de plus à accomplir. La situation de Basanti doit être très douloureuse pour vous – et je prie souvent pour vous afin que tout soit bientôt terminé.

J'aimerais écrire – mais il y a tant à faire – tant de lettres à écrire – que je dois faire passer tout cela avant ma propre personne.

Même au cœur de souffrances intenses, le sens de l'humour de Mère Teresa ne lui faisait pas défaut et elle pouvait se montrer espiègle pour exprimer sa manière de suivre Jésus dans les ténèbres : « Je ne peux faire qu'une chose, comme un petit chien suit de près les pas de son Maître. Priez pour que je sois un chien joyeux », écrivit-elle au père Picachy un peu plus tard.

En juillet 1962, elle apprit que le père Picachy allait être ordonné évêque. Mère Teresa fut heureuse de cette nomination, mais elle eut l'impression que la séparation s'approfondissait. « Ce sera difficile pour moi de vous appeler “Excellence”, lui écrivit-elle, – mais j'y serai bien obligée. […] Dans votre nouvelle vie n'oubliez pas de prier pour moi. »

L'œuvre des Missionnaires de la Charité amenait Mère Teresa à être de plus en plus connue du grand public. Elle prit conscience que cela aussi était la volonté de Dieu pour elle. La séparation d'avec ses sœurs et ses pauvres occasionnée par la nécessité de voyager plus fréquemment avivait son sentiment d'isolement. Seule au milieu d'étrangers, elle le ressentait vivement, ainsi qu'elle l'écrivit à son amie Eileen :


Me voici seule – comme j'aimerais que vous soyez là. – On ne peut pas tout avoir. –

Cette après-midi je prends l'avion pour Manille où je séjournerai chez les Filles de la Charité.
– Personnellement je préférerais être avec les miens – mais le Seigneur a Ses propres projets.
– Et comme je veux qu'Il soit entièrement libre de m'utiliser comme il Lui plaira, je suis aussi heureuse ici que là. Le Padma Shri et maintenant Magsaysay ont aidé beaucoup de personnes spécialement [au sein du] gouv. [gouvernement] à comprendre l'amour de l'Église pour l'Inde et que les missionnaires sont le plus beau cadeau que puisse faire l'Église à un pays.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Ven 15 Déc 2023 - 21:45

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Jour 73 – « Je donne tout ce qu'Il prend »


Podcast





Texte de l'audio

Les honneurs dont elle et son travail faisaient l'objet accentuaient son absence d'intimité avec Jésus, cette intimité tant désirée. Elle confia au père Neuner :

Pour moi, s'il vous plaît, priez. Je souhaiterais pouvoir vous raconter – mais cela aussi est vide – et il me semble que je n'ai rien à vous dire. – Je me demande ce qu'Il tire de tout cela – quand il n'y a rien en moi.

J'ai dû aller à Manille pour le prix Magsaysay. C'était un gros sacrifice. Pourquoi donne-t-Il tout cela sauf Lui-même ? Je Le veux Lui, et non Ses dons ou Ses créatures.
–Je ne dois pas écrire ainsi – car cela amoindrit ma joie de laisser Dieu libre avec moi.
– Je ne suis pas seulement consentante mais aussi heureuse d'être à Sa disposition. Qu'Il prenne tout, même Lui-même – si cela augmente Son plaisir.
– En retour je demande de faire de mes Sœurs des saintes.

Priez pour moi.

Lorsque l'angoisse du « pourquoi » qui troublait son cœur échappait à son stylo, elle se reprenait immédiatement, de peur d'affaiblir sa détermination de donner un « oui » à Dieu et « un grand sourire pour tous ». Ainsi demeurait-elle joyeusement à Sa disposition, même lorsqu'elle était apparemment privée de Dieu.

En septembre 1962, dans une lettre à celui qui était désormais Mgr Picachy, Mère Teresa soulignait à quel point son état intérieur était sombre. Au moment le plus critique, lorsqu'elle fut vraiment sur le point de dire « non », ce fut Marie, à qui elle faisait souvent tendrement référence comme à sa « mère », qui vint à son aide.


Excellence,
Mes pensées, prières et sacrifices vous accompagnaient constamment le 9. J'aurais aimé être là – mais le Seigneur a Ses propres desseins. Merci pour l'image – […]

Souvent je me demande ce que Dieu retire vraiment de mon état – pas de foi, pas d'amour – pas même en sentiments. L'autre jour je ne peux vous dire comme je me sentais mal.
– Il y a eu un moment où j'ai failli refuser mon consentement.
– Délibérément j'ai pris le Chapelet et très lentement, sans même méditer ni réfléchir – je l'ai dit lentement et calmement. Le moment a passé – mais les ténèbres sont tellement sombres et la douleur tellement douloureuse.
– Mais j'accepte tout ce qu'Il donne et je donne tout ce qu'Il prend. Les gens disent qu'en voyant la force de ma foi  – ils sont attirés plus près de Dieu. N'est-ce pas tromper les gens ? Chaque fois je voulais dire la vérité – que « je n'ai pas la foi » – les mots ne sortent tout simplement pas – ma bouche demeure close.
– Et pourtant je continue toujours de sourire à Dieu et à tous.
Maintenant que vous êtes évêque – je dois rester en retrait – car vous avez beaucoup d'autres tâches plus importantes à accomplir.
– Je vous remercie cher Père pour toute l'aide que vous m'avez apportée pendant toutes ces années, et priez pour moi – même si je dois rester en retrait.

N'ayant pas le sentiment d'avoir la foi, Mère Teresa luttait toujours avec la peur de tromper les autres. Pourtant lorsqu'elle voulait lever le voile sur son apparent manque de foi, elle était privée de la capacité de le faire. Cela aussi était l'œuvre de Dieu dans sa vie : Il ne lui permettrait pas de dire une chose qui n'était pas vraie. Elle avait bien la foi, une foi biblique, une foi aveugle, une foi qui avait été éprouvée dans la fournaise de la souffrance et qui traçait le chemin vers Lui à travers les ténèbres. Loin de céder à ses sentiments, elle continuait de vivre de cette foi qu'elle croyait avoir perdue.

Mère Teresa vivait son engagement à l'obéissance totale en chaque occasion de sa vie, même lorsque lui incombait la tâche difficile de s'exprimer en public. Alors qu'elle était à l'aise pour instruire ses sœurs, elle se sentait intimidée et incompétente pour s'adresser à d'autres. Déclinant de nouveau l'invitation du père Neuner à parler aux séminaristes, elle écrivit en janvier 1963 :


Le Seigneur joue Son propre jeu – je donne ce qu'Il prend. Il ne semble pas vouloir que j'aie la consolation humaine qui résulterait d'une conversation avec vous.
– Je suis heureuse de tout ce qui Lui plaît le plus. J'accepte tout ce qu'Il donne.
Je n'ai rien à dire – pas plus que je n'ai la compétence ou le savoir nécessaires pour parler à de futurs prêtres. Mes Sœurs, c'est moi – donc je n'ai pas besoin de chercher de grands mots érudits.
– J'ouvre seulement mon cœur – et Il parle.
Si vous le souhaitez, vous pouvez demander à Mgr D'Souza ce qu'il en pense. S'il me dit de le faire – je n'ai rien à dire – je le ferai.

Mgr Picachy lui avait assuré qu'elle pourrait toujours compter sur son aide. Elle le remercia de ce soutien important :

Comme c'est gentil à vous d'écrire et de vous souvenir de prier pour moi. Je croyais que maintenant que vous étiez évêque d'un grand diocèse – [vous] oublieriez.
– Je remercie Dieu que vous n'ayez pas oublié et que vous priiez pour moi.
Je regrette de vous avoir manqué à chaque fois – car j'aurais aimé avoir l'occasion de me confesser. Presque une semaine sur deux j'ai un prêtre différent pour la Confession – et je ne peux jamais parler – et aussi je n'ai rien à dire.
– Combien de temps le bon Dieu agira-t-il ainsi, je ne sais pas – et je suis heureuse qu'Il le sache. C'est la seule chose que je fasse en ce moment – Lui « laisser les mains libres ». Il peut faire ce qu'Il aime et comme Il l'aime.
– Priez pour moi.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

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Message par Lumen Sam 16 Déc 2023 - 19:43

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 74 - « Le parfum de la joie du Christ »


Podcast





Texte de l'audio

L'idée que ses imperfections pouvaient être la cause de cette longue souffrance ne la quitta jamais complètement. « J'ai dû être tellement pleine de moi-même pendant toutes ces années

– puisque Dieu met tant de temps à me vider. – J'espère qu'un jour lorsque je serai pleinement vide Il viendra », écrivit-elle à Mgr Picachy en février 1963.

Comme elle avait l'impression que Dieu la vidait, l'image de saint Jean-Baptiste lui vint distinctement à l'esprit ; la joie de celui-ci serait aussi la sienne, comme elle l'écrivit après l'un de ses entretiens avec le père Neuner :


J'ai essayé hier soir de me rappeler tout ce que vous m'aviez dit et je n'ai pu me rappeler qu'une seule chose – que je n'appartiens qu'à Dieu. – J'avais pris tant de votre temps et je n'en tire aucun profit. Je suis plus que jamais déterminée à répandre la joie où que j'aille – le parfum de la joie du Christ. Puisqu'elles [les sœurs] ne m'appartiennent pas – je serai un saint Jean-Baptiste pour Jésus. – Je me réjouirai parce que l'Époux a Son épouse. Jésus a l'amour de mes Sœurs et bientôt, si Dieu le veut, il aura l'amour des Frères aussi. – Père, si c'est possible écrivez parfois, comme vous parlez – je veux [être] seulement à Dieu. […]

Je vous en prie continuez de rappeler à vos futurs prêtres de prier pour moi et pour la Congrégation – et aussi que plus ils seront saints, plus saintes ils rendront nos Sœurs lorsqu'ils deviendront leurs guides spirituels. Demandez-leur de prier tout spécialement le 25 mars.

Je vous suis reconnaissante d'avoir rendu possible ma visite à Pune pour voir votre grande œuvre – et d'être si patient avec moi.
Dieu soit avec vous -

Les frères Missionnaires de la Charité, première branche masculine de la famille des Missionnaires de la Charité, virent le jour le 25 mars 1963, en la solennité de l'Annonciation du Seigneur. Mère Teresa avait mis tout son cœur dans cette fondation et elle était heureuse d'informer Mgr Picachy de cette expansion de son service auprès des pauvres. Comme elle avait associé ses combats intérieurs à la croissance rapide et au succès de la congrégation des sœurs, elle se demandait quel serait « le prix à payer » pour les frères. Elle était prête à donner encore plus.

Vous serez très heureux d'apprendre que le 25 mars – à Notre-Dame – la première offrande des Frères Missionnaires de la Charité sera offerte. Alors priez pour que tout soit seulement pour Jésus.

Je me demande ce que Jésus va prendre de moi pour eux puisqu'Il a déjà tout pris pour les Sœurs. Je suis prête à accepter tout ce qu'Il donne et à donner tout ce qu'Il prend avec un grand sourire.

Déplorant toujours de ne pas pouvoir parler avec son directeur spirituel « officiel », Mère Teresa se tourna vers son confident et guide spirituel Mgr Picachy pour lui demander de l'aide :

Cher Mgr Picachy,

Le Père Van Exem est mon directeur spirituel depuis 1944. – Il l'est toujours – je pense – mais je sens que j'ai besoin de quelqu'un à qui parler parfois. Depuis quelques années maintenant je trouve difficile de le faire avec lui. – Je ne sais pas pourquoi.

Puis-je vous demander de m'aider – aussi longtemps que Dieu le voudra en tant que père sp. [spirituel] ?
Puisque vous savez déjà presque tout. Si vous avez besoin d'autre chose – j'essaierai de parler.
Priez pour moi –

Vôtre en Jésus,
M.Teresa, M.C.

Sa façon de laisser à Jésus « les mains libres » avec elle continuait à donner la mesure de sa générosité : « J'étais très heureuse d'aller me confesser – mais comme d'habitude rien à dire. Priez pour moi – afin que je reste à Sa disposition », écrivit-elle à Mgr Picachy. Cet abandon permanent impliquait une participation constante à la souffrance de Jésus. En avril 1963, elle écrivit au père Neuner :

Comme c'est gentil à vous d'écrire. Oui, Père, le Carême est presque fini. – La Passion de Jésus est passée – sans même toucher mon âme. Mes méditations comme tout le reste – sont complètement dépourvues de sens. – Jour après jour – je répète la même chose – peut-être uniquement avec mes lèvres – « Que je ressente ce que Vous avez ressenti. Que j'aie une part de Vos tourments. » Je veux être à Sa disposition.

L'inauguration a été très belle. – Nous avons un frère – le 2ème arrivera le dimanche de Pâques. C'est merveilleux de voir et d'entendre les réactions des prêtres ici. – Étrange – mais ils semblaient tous contents et en même temps ils s'attendaient à ce que cela arrive un jour. Je prie pour Nirmala – Jésus prendra soin d'elle parce qu'elle L'aime sous le déguisement désolant de Ses Pauvres. Elle pourra toujours revenir à Pune un jour en tant que M.C. et faire de grandes choses pour Dieu – avec sa nature généreuse.

Je suis heureuse que vous soyez en vacances. – Nous avons commencé nos vacances spirituelles – retraite le 15 pour les novices et le 16 pour les professes et les Supérieures. Je ne ferai pas la mienne cette fois. – J'aimerais pouvoir partir seule quelque part – pour être seule avec Dieu même s'Il ne veut peut-être pas être seul avec moi. […]

Je rends grâce à Dieu que vous vous portiez bien. – Ma gorge m'a causé et me cause toujours des problèmes. – Le meilleur c'est qu'elle ne me fait pas mal quand je parle – seulement quand je bois – alors je continue à parler – parfois jusqu'à 3 ou 4 ou 5 instructions par jour.
– Les Sœurs étaient ravies des instructions que j'ai données sur la chasteté. Je ne sais pas d'où tout cela est venu – mais cela a rendu le vœu de chasteté – le plus aimable et le plus naturel à faire pour une religieuse. Si seulement je pouvais ressentir ce qu'elles ressentent.
– Peu importe – je suis très heureuse et je garde un grand sourire pour tous.
– Priez pour moi – et demandez aux théologiens de prier pour moi.



Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Dim 17 Déc 2023 - 18:03

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 75 – « Il joue encore Son jeu »


Podcast





Texte de l'audio

Tout au long du Carême, et d'ailleurs tout au long de sa vie de Missionnaire de la Charité, la prière de Mère Teresa (« Que je ressente ce que Vous avez ressenti. Que j'aie une part de Vos tourments. ») fut exaucée. Ne faisait-elle pas l'expérience de l'agonie de Jésus ainsi que celle de l'agonie de ses pauvres ?

Tandis qu'elle vivait cette épreuve, encore exacerbée par son ardent désir de Dieu, elle remplissait toutes ses obligations avec sa fidélité et sa gaieté habituelles, et elle exhortait son amie Eileen à faire de même : « Vivez votre vie d'amour pour Jésus avec une grande joie – car tout ce que vous avez, c'est Lui qui vous l'a donné – utilisez tout pour la plus grande gloire de Son nom. […] Restez proche de Jésus toujours avec un visage souriant – ainsi – vous pourrez accepter ce qu'Il donne et donner ce qu'Il prend. »

En septembre 1963, la demande pour la reconnaissance de sa congrégation par le Pape fut envoyée à Rome. Elle ne put dissimuler sa satisfaction au père Neuner :


Merci beaucoup pour votre gentille lettre – Je suis très heureuse que vous alliez à Rome et que vous priiez pour moi et pour les Sœurs et les Frères. Vous serez content d'apprendre qu'il y a autre chose qui part pour Rome – la demande de notre Archevêque, les lettres de tous les Évêques [des diocèses] où se trouvent les Sœurs, ma demande et le rapport sur la vie et le travail de la Congrégation. La demande vise à obtenir l'approbation pontificale pour la Congrégation. Père, n'êtes-vous pas heureux ? La petite graine de Dieu pousse lentement – et pourtant elle est toute à Lui. – La seule chose qui me fasse continuer – est la conviction que l'œuvre – les Sœurs, la Congrégation – tout est à Lui – seulement – je ne réclame aucune part. […]
Tout le monde se porte bien et fait de son mieux. Priez pour qu'[Il puisse] vider mon vide. – Il joue encore Son jeu – et moi je continue à sourire pendant Son jeu.

L'ouverture d'une communauté de Missionnaires de la Charité à Jamshedpur, dans le diocèse de Mgr Picachy, fut une occasion pour Mère Teresa de le rencontrer en face à face et de lui révéler ses tourments qui perduraient. À une époque où il lui était déjà difficile de s'exprimer, confier son épreuve à un nouveau directeur spirituel aurait été une véritable gageure.

SUR LE CHEMIN DU RETOUR
8/1/64

Excellence,
Je ne puis suffisamment vous remercier vous et vos fidèles pour toute la gentillesse et l'affection que vous avez témoignées à nos jeunes Sœurs. – J'espère qu'elles seront une véritable source de joie pour vous – et qu'elles amèneront de nombreuses âmes à Jésus. – Nos Sœurs sont jeunes – prenez soin d'elles car elles sont Siennes. Guidez-les vers la ferveur et la sainteté – et plus elles seront saintes mieux elles seront capables de rayonner l'amour de Dieu au milieu de Ses pauvres. Je suis très reconnaissante à Dieu – de m'avoir donné l'occasion de travailler avec vous dans votre jeune diocèse.
Vous avez dû prier pour moi de façon très fervente – parce que depuis un mois environ il y a dans mon cœur une union très profonde à la volonté de Dieu. J'accepte, non dans mes sentiments – mais avec ma volonté, la Volonté de Dieu. – J'accepte Sa volonté – non seulement dans le temps mais pour l'éternité. – Dans mon âme – je ne peux vous dire – comme c'est sombre, comme c'est douloureux, comme c'est terrible. – Mes sentiments sont tellement traîtres. – J'ai envie de « refuser à Dieu » et pourtant, le plus grand et le plus difficile à supporter – c'est ce terrible désir de Dieu. – Priez pour moi, afin que je ne me transforme pas en un Judas pour Jésus dans cette douloureuse obscurité. J'étais impatiente de vous parler. – J'ai tellement envie de parler – et cette capacité aussi Il semble me l'avoir enlevée. – Je ne me plaindrai pas. – J'accepte Sa Sainte Volonté telle qu'elle vient à moi. Si vous avez le temps, écrivez-moi je vous en prie et ne vous souciez pas de mon incapacité à vous parler – car je voulais parler – mais je n'ai pas pu. […]
Veuillez excuser le papier et l'écriture. Merci pour toute votre gentillesse pour moi et les miens.


Il est difficile d'imaginer comment Mère Teresa pouvait s'abandonner encore davantage à Dieu, mais, d'après ses propres mots, sa conformité à la volonté de Dieu était devenue plus complète. Elle était prête à accepter de demeurer dans les ténèbres même pour toute l'éternité, bien qu'elle craignît de se transformer en « Judas pour Jésus ». Pourtant ces ténèbres n'étaient pas le plus douloureux.

« Le plus grand et le plus difficile à supporter », insistait-elle, était « ce terrible désir de Dieu ». Plus douloureuse que les ténèbres elles-mêmes, il y avait cette soif de Dieu. Elle partageait en fait quelque chose de l'expérience de la soif de Jésus sur la Croix, cette même soif qu'elle avait rencontrée le 10 septembre 1946. Tandis que les ténèbres s'épaississaient, s'intensifiaient également sa soif de Celui qu'elles cachaient et sa soif de « rayonner l'amour de Dieu au milieu de Ses pauvres ». Sa « terrible » soif de Dieu s'exprimait dans sa brûlante soif des âmes, en particulier celles des plus pauvres des pauvres. Elle incarnait le charisme qu'elle avait reçu.




Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

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Message par Lumen Lun 18 Déc 2023 - 21:20

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 76 - « Quel monde terrible – sans l'amour du Christ »


Podcast





Texte de l'audio

Le zèle croissant de Mère Teresa pour les âmes se reflétait dans le développement rapide de sa mission. À son amie Eileen, elle relatait avec joie le nombre croissant de fondations : « En comptant le Ciel où nous avons 4 Sœurs – nous avons maintenant 15 maisons – et une de Frères avec 9 Frères. » Ce zèle l'aidait à ignorer ses propres besoins et souffrances et à les unir aux souffrances des pauvres qu'elle servait. « Ne vous inquiétez pas pour moi », ajoutait-elle dans cette même lettre à Eileen, « – ma gorge va mieux – et il est bon d'avoir quelque chose [à souffrir] – de manière à pouvoir partager un peu la souffrance de mes pauvres à Nirmal Hriday. […] J'ai l'ardent désir d'allumer la lumière de l'amour dans le cœur de chaque créature de Dieu. »

Le désir de Mère Teresa de semer l'amour était spéciale- ment mis à l'épreuve en période d'hostilité. Alors que les souffrances des pauvres augmentaient, sa compassion augmentait également. Lorsque des combats éclatèrent à Calcutta en 1964, faisant plus de cent morts et quatre cents blessés, elle n'y vit que les terribles conséquences du péché.


Cela va briser votre cœur de voir que des milliers de gens ont perdu leur maison – en une nuit. Il y a eu des troubles entre Hindous et Musulmans. Priez pour nos gens. […] Quel mal peut causer le péché. Quel monde terrible – sans l'amour du Christ. Je n'arrive tout simplement pas à comprendre pourquoi ils ont fait cela. Pourquoi causer tant de souffrances aux pauvres ? Priez pour eux.

« Terrible est la haine lorsqu'elle commence à toucher les êtres humains », écrivit-elle à Mgr Picachy. Tandis que la violence de la guerre fauchait ses victimes, elle voyait la haine en action et ne cessait de chercher des moyens de la remplacer par l'amour. De nouveau elle fit part de ses sentiments à Eileen :

Priez pour nos gens. – L'Inde traverse un moment particulièrement difficile. – Nous avons besoin de beaucoup de prières et de sacrifices de la part de vous qui vous trouvez dans d'autres pays. […]Je sais que cela vous fera beaucoup de peine – car votre cœur est rempli du désir de travailler pour la paix – mais ma chère Eileen – offrez tout et priez beaucoup afin que nous soyons en mesure d'éteindre cette flamme de haine – qui s'étend […].

Être un instrument de la paix de Dieu et diffuser Son amour grâce à l'expansion de sa mission exigeait de nombreux sacrifices de la part de Mère Teresa. Au retour de l'ouverture d'une maison à Carambolin, elle confia au père Neuner un sacrifice qui lui avait particulièrement coûté :

Les Sœurs sont à Carambolin et ont déjà commencé à travailler auprès des pauvres de Dieu. Priez pour elles afin qu'elles le fassent bien et amènent de nombreuses âmes à Dieu. Elles sont magnifiquement courageuses. Je suis heureuse d'ouvrir toutes les maisons que le bon Dieu veut et d'allumer le feu de l'amour dans autant de villes – mais chaque fois que je quitte les Sœurs – une partie de moi m'est comme enlevée et me cause ainsi une grande souffrance. – Seul Dieu peut demander de tels sacrifices. […]

Priez pour moi – car ma vie intérieure est plus difficile à vivre. Être amoureuse et pourtant ne pas aimer, vivre de la foi et pourtant ne pas croire. Me dépenser et pourtant être dans les ténèbres absolues. – Priez pour moi.

Si la séparation d'avec les sœurs était douloureuse, les retrouvailles occasionnelles lui procuraient une grande joie :

J'ai eu toutes les supérieures à Cal. [Calcutta] pour la retraite. – Ce fut merveilleux de les avoir avec moi – toutes ensemble. Je ne sais pas ce que ressentent les autres – mais j'aime mes Sœurs comme j'aime Jésus – de tout mon cœur, mon âme, mon esprit et ma force. […] Continuez à prier pour moi – comme je prie pour vous.
– Aimons Jésus de tout notre cœur, de toute notre âme et de tout notre esprit.

Mère Teresa comprenait que ses ténèbres étaient le prix à payer pour allumer « le feu de l'amour ». Elle acceptait sans hésiter de payer ce prix et exhortait les supérieures de ses communautés à faire de même, sans toutefois révéler qu'elle parlait d'expérience :

Vous êtes ici pour vos Sœurs – les Sœurs ne sont pas là pour vous. Vous devez être prêtes à tous les sacrifices – à être pour ainsi dire dévorées par vos Sœurs. Vous ressentez peut-être quelquefois une grande solitude mais c'est un des sacrifices que vous pouvez faire pour vos Sœurs. Il arrive souvent que ceux qui passent leur temps à donner la lumière aux autres restent eux-mêmes dans les ténèbres.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
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Message par Lumen Mar 19 Déc 2023 - 17:17

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Jour 77 - « Le bon Dieu a appelé et j'ai dit “oui” »


Podcast





Texte de l'audio

Comme le Saint-Siège examinait sa requête pour la reconnaissance pontificale, on lui demanda de retracer brièvement l'origine et le développement de son institut. Mère Teresa, qui s'était appliquée à garder le secret sur les débuts de sa congrégation, devait à présent décider de ce qu'elle allait révéler. Elle présenta un rapport détaillé sur le développement et les activités actuelles de sa communauté, mais concernant l'appel, elle se contenta d'écrire : « Quant à l'origine – ce fut très simple – le bon Dieu a appelé et j'ai dit “oui”. »

Fidèle à son « oui » à Dieu, elle restait ouverte à Sa volonté manifestée dans le plus petit détail et s'abandonnait chaque fois à nouveau, quoi qu'Il lui demandât. Cela impliquait souvent un sacrifice personnel. « J'aurais aimé venir – parce que je voulais tellement vous parler, écrivait-elle à son guide spirituel en qui elle avait toute confiance, mais le Seigneur veut que les choses se passent à Sa façon. »

Bien qu'elle eût accepté la signification de ses ténèbres intérieures permanentes, celles-ci n'étaient pas pour autant plus faciles à vivre. Dieu la dépouillait du moindre soutien naturel et surnaturel : son isolement était si absolu qu'elle ne pouvait le comparer qu'à l'enfer. Après plus de quinze ans de ténèbres, elle fit cette description au père Neuner :


Quant à moi – que vous dire ? Je n'ai rien – puisque je ne L'ai pas – Lui que mon cœur et mon âme brûlent de posséder. La solitude est si grande. – Je ne trouve personne ni de l'intérieur ni de l'extérieur vers qui me tourner. – Il a pris le soutien non seulement spirituel – mais aussi humain. Je ne peux parler à personne et même si je le fais – rien ne pénètre mon âme. – Je désirais ardemment vous parler à Bombay – et pourtant je n'ai même pas essayé de rendre cela possible. – Si l'enfer existe – ceci doit en être un. Comme il est terrible d'être sans Dieu – pas de prière – pas de foi – pas d'amour.

– La seule chose qui demeure encore – est la conviction que l'œuvre est Sienne – que les Sœurs et les Frères sont Siens. – Et je m'accroche à cela comme une personne qui n'a rien s'accroche à un fétu de paille – avant de se noyer. – Et pourtant, Père – en dépit de tout ceci – je veux Lui être fidèle – me dépenser pour Lui, L'aimer non pour ce qu'Il donne mais pour ce qu'Il prend – être à Sa disposition. – Je ne Lui demande pas de changer Son attitude envers moi ni Ses projets pour moi. – Je Lui demande seulement de Se servir de moi – pour apprendre à mes Sœurs et mes Frères et nos Pauvres à L'aimer et les y aider, puisque je ne peux pas L'aimer. – Que c'est beau comme les Sœurs et les Frères aiment Dieu. – Comme ils essaient d'être à la hauteur de tout ce qu'Il leur donne à travers moi. –

« Comme il est terrible d'être sans Dieu », écrivit Mère Teresa. Comme il était plus terrible encore pour elle, qui avait été si proche de Lui, d'avoir pour ainsi dire perdu toute perception de Sa présence. Selon le dessein de Dieu, elle vécut l'expérience terrifiante d'une vie sans Dieu, qu'elle comparait à l'enfer, conséquence du rejet ultime de Son amour et de Sa miséricorde. Cette expérience alimentait sa soif inextinguible de sauver les âmes en aidant chaque personne à connaître Dieu et Son amour, et à L'aimer en retour. En même temps que son service de tout cœur auprès des pauvres, elle offrait à Dieu son agonie cachée afin que d'autres puissent s'approcher davantage de Lui. En partageant avec les sœurs son interprétation des sentiments de Jésus, elle donnait aussi à voir la profondeur de son acceptation de la Croix de Jésus :

Lors de son Incarnation, Jésus est devenu semblable à nous en toutes choses excepté le péché ; mais au moment de la Passion, Il est devenu péché – Il a pris sur Lui nos péchés et c'est pourquoi Il a été rejeté par le Père. Je crois que c'est là la plus grande de toutes les souffrances qu'Il a endurées et la chose qu'Il redoutait le plus dans l'agonie au jardin des Oliviers. Ses paroles sur la Croix exprimaient la profondeur de Sa solitude et de Sa Passion – que même Son propre Père ne Le reconnaisse pas comme Son Fils. Que, malgré toutes Ses souffrances et Son angoisse, Son Père ne Le reconnaisse pas comme Son Fils bien-aimé, comme Il l'avait fait lors du baptême par saint Jean-Baptiste et de la Transfiguration. Vous demandez « Pourquoi ? » Parce que Dieu ne peut accepter le péché et que Jésus avait pris sur Lui le péché – Il était devenu péché. Associez-vous vos vœux à cette Passion de Jésus ? Avez-vous conscience que lorsque vous acceptez les vœux, vous acceptez le même destin que Jésus ?



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
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Message par Lumen Mer 20 Déc 2023 - 17:17

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Jour 78 - « Il ôte à mon âme la moindre goutte
de consolation »


Podcast





Texte de l'audio

Par sa vie de service consacré aux pauvres, Mère Teresa avait embrassé le même lot que Jésus. Comme d'autres saints et saintes appelés à aider ceux qu'ils servaient à se rapprocher de Dieu, elle était appelée à partager la condition des pauvres. En un sens, elle devait combattre leurs tentations et y résister pour qu'ils puissent en ressortir victorieux. Et la bataille était intense. Son affirmation « si l'enfer existe, ceci doit en être un » n'était pas une mise en doute de l'existence de l'enfer, mais bien plutôt l'affirmation de l'obscurité de ses propres ténèbres. Elle croyait fermement que la possibilité d'aller en enfer était une terrible réalité. En 1946, elle avait brûlé du désir de quitter Lorette « pour faire mieux connaître Notre Seigneur aux pauvres qui endurent les plus terribles souffrances et ensuite aussi une éternité de ténèbres ». Elle était maintenant unie à la « foule immense – revêtue de ténèbres » qu'elle avait vue dans ses visions au début de sa nouvelle vocation, la foule qui l'avait appelée : « Viens, viens, sauve-nous – amène-nous à Jésus. » En embrassant leurs ténèbres, elle les amenait vers la lumière, Jésus.

Même la consolation de voir ses sœurs et ses frères se rappro- cher de Dieu était mêlée de déception. Les difficultés de leur vie et de leur travail auprès des pauvres exigeaient beaucoup de force et de dévouement et tous ne persévéraient pas. En avril 1965, lorsque deux sœurs quittèrent la congrégation, elle écrivit à Mgr Picachy : « Je n'ai jamais ressenti un tel chagrin, mais cela a été une grande leçon pour nous tous. Priez pour elles. »

Le 1er février 1965, les Missionnaires de la Charité reçurent la reconnaissance pontificale tant espérée (le Decretum Laudis), par laquelle la congrégation était placée directement sous l'autorité du pape et non plus de l'évêque du diocèse. Ce fut une étape décisive dans la vie de la « jeune Congrégation ». Cette marque de la faveur de Dieu amena Mère Teresa à penser à saint Jean-Baptiste. Ses paroles (« Il faut que Lui grandisse et que moi je décroisse ») constituaient à la fois son inspiration et son aspiration, car elle voulait que toute l'attention se porte sur Jésus et non sur Son instrument. Elle exprima sa joie concernant cette reconnaissance pontificale dans une lettre au père Neuner :


Merci pour votre aimable lettre. – Dieu a Ses propres voies en toutes choses. – Lentement j'apprends à accepter tout exactement comme Il le donne. Votre absence de Goa était l'un de ces actes – mais je suis contente qu'Il ait agi ainsi – j'ai encore beaucoup, beaucoup de choses à apprendre. – Nous avons eu une belle journée le 2 mai. Notre journée d'action de grâce pour toutes les grâces que notre petite Congrégation a reçues – en particulier le Decretum Laudis. – Et maintenant nous voici une Congrégation Pontificale. – Voyez ce que fait Notre Seigneur. – Il Se déverse sur la petite Congrégation – et pourtant Il ôte à mon âme la moindre goutte de consolation. – Je suis heureuse qu'il en soit [ainsi] – car je veux seulement que dans la Congrégation Jésus soit de plus en plus et moi de moins en moins.
L'Internuncio a fait le voyage depuis Delhi exprès pour cela – et il a parlé magnifiquement. – Il a résumé la Congrégation en 3 mots – Dépendance, Détachement, Dévouement. Priez pour que nous nous montrions à la hauteur.

Du fait que l'internuncio, l'archevêque James Robert Knox, était le représentant officiel du pape, Mère Teresa profita de sa venue pour lui révéler l'existence de ses ténèbres – le pivot de son union avec Jésus :

À Ceylan vous m'avez dit que vous représentiez notre Saint-Père. – J'aime le Saint-Père. – Peut-être est-ce pour cette raison que je me sens mieux de vous avoir parlé. – Et parce que je veux croire, j'accepte ces ténèbres de la foi avec une plus grande joie et une plus grande confiance. Merci de m'avoir appris cela. Priez pour moi.


Puisque Mgr Knox tenait la place du pape lui-même, ses conseils lui étaient encore plus précieux que ceux de ses confesseurs ou directeurs spirituels.

Avec son sens de l'humour habituel, elle faisait même des jeux de mots en référence à sa souffrance. Dans la même lettre à l'internuncio, elle écrivit : « La chaleur ici est tout simple- ment brûlante. – Une grande consolation pour moi – puisque je ne peux pas brûler de l'amour de Dieu – au moins je peux brûler de la chaleur de Dieu – et donc j'aime la chaleur. »

Avec Mgr Knox, elle partagea aussi sa joie d'ouvrir la première communauté en dehors de l'Inde, au Venezuela. Cet événement constituait une étape majeure dans la vie de la nouvelle congrégation. Bien qu'heureuse de voir satisfait son désir de longue date, elle concluait sa lettre en implorant son soutien dans la prière : « Priez pour moi – je vous en prie – j'ai besoin de Notre Seigneur. » À Mgr Picachy, elle écrivit une note qui faisait de nouveau allusion à sa souffrance : « J'essaie d'être très courageuse et gaie – en dépit de ce qui est en moi. Priez pour moi beaucoup et souvent. »

« Priez pour moi – afin que moi aussi je sois courageuse »

Dans ses lettres à Mgr Knox, Mère Teresa continuait de l'in- former de la croissance de son jeune institut, et ajoutait souvent une ligne à propos de sa souffrance. « Je désirais ardemment vous parler à l'aéroport – mais aucun mot ne venait – la petite note que vous m'avez donnée m'accompagne – je la lis souvent – je sais que vous priez. » Au bout d'une semaine, elle écrivit depuis la nouvelle maison au Venezuela, en l'exhortant de nouveau : « Priez pour moi – afin que moi aussi je sois courageuse – j'aurai bien des choses à vous dire à mon retour. »




Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Jeu 21 Déc 2023 - 20:07

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 79 – « Aucune raison d'être tristes »


Podcast





Texte de l'audio

Elle partageait avec Mgr Knox sa joie d'être capable d'aider ses sœurs à aimer Dieu (tout en maintenant qu'elle-même ne le pouvait pas !), aussi bien que certains incidents touchants de sa vie auprès des pauvres :

J'ai regretté de ne pouvoir venir au [collège] Mater Dei pour la réunion. Environ 60 Sœurs étaient en retraite – et elles avaient donc l'occasion de parler à Mère. Il est consolant d'aider les autres à aimer Dieu – puisque je ne peux le faire moi-même. – Quelle gratitude profonde et humble je dois à Dieu pour les trésors qu'Il m'a donnés dans mes enfants. […]

Il y a trois jours nous avons ramassé deux personnes dévorées vivantes par les vers. L'agonie de la Croix était sur leur visage. – Comme la pauvreté est terrible, quand on n'est pas aimé. – Après leur avoir apporté un peu de confort – vous auriez dû voir la différence. Le vieil homme a demandé une cigarette et comme c'est beau de la part de Dieu – dans mon sac se trouvaient deux paquets des meilleures cigarettes. Un homme riche me les avait donnés ce matin-là dans la rue. Dieu avait pensé au désir de ce vieillard.

Pourquoi est-ce que je vous écris toutes ces bêtises – alors que vous avez tant de choses importantes qui vous occupent ? – Parce que c'est le premier article du credo de nos pauvres.

Le « premier article du credo de nos pauvres » était que le tendre amour de Dieu pour chacun d'eux était manifeste, transparaissant dans les moindres détails. Elle en faisait le constat chaque jour et ne pouvait s'empêcher de s'en émerveiller.

La conscience qu'avait Mère Teresa de la Providence divine dans son ministère et dans sa vie spirituelle l'aidait dans les épreuves. « Grâce à Dieu nous ne servons pas Dieu avec nos sentiments, sinon je ne sais pas où je serais. – Priez pour moi », écrivit-elle à Mgr Picachy. Pourtant, elle résistait à la tentation de s'apitoyer sur elle-même. Dans une lettre au père Neuner, elle faisait montre de la même équanimité :


Cher Père Neuner,

J'ai été très heureuse de recevoir votre lettre – et de m'apercevoir que malgré toutes les grandes choses que vous devez faire pour l'Église de Dieu – vous vous souvenez toujours de moi. Vous êtes triste pour moi – mais nous n'avons vraiment aucune raison d'être tristes. Il est le Maître. – Il peut disposer de moi comme il plaît à Lui seul. – Je ne compte plus. – Et pourtant cela me fait tant souffrir. – Aujourd'hui j'ai lu quelque chose chez Dom Marmion, « Souffrir avec le Christ » : « lorsque ce feu [l'amour de Dieu] entre en contact avec l'imperfection, cela produit de la souffrance. » Il doit y avoir tant de néant en moi et c'est pourquoi ce feu me cause une si grande souffrance. […]

Priez pour moi.


Dans son humilité, Mère Teresa continuait de penser qu'elle avait encore besoin d'être purifiée de ses imperfections. En réalité, ses éprouvantes et interminables ténèbres étaient réparatrices plutôt que purificatrices. C'était une participation à la mission du salut des âmes ; elle suivait l'exemple de Jésus son Maître, et de Sa Bienheureuse Mère, qui avaient souffert immensément, non pour être purifiés du péché, mais pour sauver les pécheurs.

Dans sa correspondance avec Mgr Knox, plutôt que de décrire ses ténèbres, Mère Teresa exprimait sa détermination dans ce combat implacable : « Priez pour moi – afin que je puisse embrasser avec amour et joie “la main” qui frappe. » Au même moment, elle était reconnaissante du soutien de l'archevêque : « Votre lettre m'a été d'une grande aide. Si seule- ment il faisait aussi chaud dans mon cœur que dehors. Priez pour moi. »

Lorsqu'elle écrivait à Mgr Picachy, elle continuait à faire allusion à son agonie intérieure : « Priez pour moi – afin que je sois capable de continuer à donner avec joie. » Souvent, elle se contentait de lui demander de prier ou bien réaffirmait son « oui » à Dieu : « Quant à moi, je n'ai que très peu de choses à dire. Je veux faire Sa Sainte Volonté – c'est tout. Bien que je la comprenne difficilement. »

Avec les ténèbres, le tendre souvenir de l'origine de son appel trouvait également une place dans cette correspondance confidentielle. À Mgr Knox, par exemple, elle demanda de prier le jour du vingtième anniversaire de son inspiration :

« S'il vous plaît, priez pour moi le 10 sept. Le “jour de l'Inspiration” comme l'appellent les Sœurs – 20 ans de Grâce, de labeur et d'amour. »




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« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Dim 7 Jan 2024 - 20:01

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 80 - « Je sais que ce ne sont que des sentiments »


Podcast





Texte de l'audio

Comme Mère Teresa était de plus en plus occupée, son désir de voir ses directeurs spirituels restait souvent insatisfait. « J'aurais aimé pouvoir venir vous voir ne serait-ce que pour quelques heures – mais le Seigneur a Ses projets et je dois accepter Sa volonté – comme vous l'avez dit. Priez beaucoup pour moi. » Comme c'était maintenant devenu habituel, elle demeurait sans mots lorsqu'elle rencontrait Mgr Knox, Mgr Picachy ou le père Neuner.

L.D.M.
TRAIN POUR BOMBAY
24/7/67

Cher Père,
C'est très gentil à vous d'être venu et de m'avoir donné autant de votre temps – car vous avez bien d'autres âmes plus dignes de votre sollicitude et de votre amour que la mienne, qui est si petite et si vide et si faible.
Pardonnez-moi de vous avoir demandé de venir et de ne vous avoir rien dit. – Cela vous montre combien mon âme est terriblement vide – mais je n'ai pas peur. – Il a fait pour moi des merveilles – Saint est Son Nom. Priez pour moi afin que dans ces ténèbres je n'allume pas ma propre lumière – ni ne remplisse ce vide de moi-même. – De toute ma volonté je ne veux que Jésus.

– Père, je voulais vous dire – combien mon âme désire ardemment Dieu – seulement Lui, combien il est douloureux d'être sans Lui – combien mes pensées ne sont que les Sœurs et les Pauvres. – Est-ce de la distraction [ou] ces pensées sont-elles la cause de ma prière ? – Elles sont ma prière elles sont ma vie même. – Je les aime autant que j'aime Jésus – et maintenant comme je n'aime pas Jésus – je ne les aime pas non plus. Je sais que ce ne sont que des sentiments – car ma volonté est fermement liée à Jésus et donc aussi aux Sœurs et aux Pauvres.

Vous avez parlé du « Père » dans votre instruction. – J'aurais pu rester assise là longtemps, longtemps rien qu'à [écouter]. – Même si je retiens peu de choses à l'intérieur – ne serait-ce que pour ce seul moment. –
Je suis très heureuse que les Sœurs soient à Pune – car elles y auront un grand soutien spirituel et aussi chaque fois que je viendrai je pourrai vous voir. – « Motif égoïste. » Il y a du beau travail à Pune – et je pense que cela fera beaucoup de bien à la fois aux riches et aux pauvres.

Je vous serais reconnaissante de me suggérer de bonnes lectures. – Lorsque je me trouve devant notre bibliothèque – je trouve difficile de choisir le livre dont j'ai besoin.

Père, pouvez-vous m'expliquer – lorsque vous aurez le temps – comment grandir en « union profonde et personnelle du cœur humain avec le Cœur du Christ ». Depuis l'enfance le Cœur de Jésus a été mon premier amour. – Chaque vendredi est la fête du Sacré-Cœur pour moi. J'aime la Messe du S.C [Sacré-Cœur] – car dans les paroles de l'Offertoire résonnent les paroles du 10 sept. – « Feras-tu cela pour moi. » Ces M.C. sont seulement Son œuvre. J'ai accepté de le faire seulement pour Lui. – J'ai essayé de suivre Son projet pour l'Œuvre – jusqu'au dernier mot. Chaque fondation est chaque fois un autre 10 sept., car c'est Lui qui la fait. C'est pourquoi je pense que tout ce qu'on peut dire ne s'imprime pas dans mon âme – à cause de Lui. – Rappelez-vous s'il vous plaît « Son Œuvre » le 10 sept. – Je suis sûre qu'une fois encore Il viendra – avant ma mort – et que j'entendrai Sa voix. – Nos Sœurs à Pune ont un saint confesseur. Je n'ai pas peur pour elles. Elles feront un travail magnifique si elles sont bien guidées.

J'irai à Amravati le 26 au soir et de là à Bhopal, Jhansi, Agra, Delhi, Ambala et retour à la maison. – Priez pour moi – afin que je donne Jésus partout où je vais. – Si vous m'écrivez, écrivez s'il vous plaît à Cal. [Calcutta] car j'espère y être rentrée au plus tard le 10 août. […]
S'il vous plaît priez pour moi.

Vôtre en Jésus,
M. Teresa, M.C.

En s'excusant une nouvelle fois de son incapacité à s'exprimer à cause de son « vide » intérieur, elle révélait aussi qu'elle avait conscience que Dieu, à cause des « merveilles » qu'Il avait faites pour elle, était en quelque sorte à l'œuvre dans tout cela. Comme Marie dans son Magnificat, elle louait Dieu pour Ses dons. Elle ne craignait pas le vide lui-même, mais s'inquiétait que ce vide puisse la conduire à se replier sur elle-même et la pousser à le remplir avec autre chose que Dieu.

Sa soif de Jésus l'incitait à chercher de l'aide afin de grandir dans « l'union profonde et personnelle du cœur humain avec le Cœur du Christ ». Sa requête d'en apprendre davantage au sujet de cette « union » revêt une signification d'autant plus importante à la lumière de son affirmation que « depuis l'enfance le Cœur de Jésus [avait] été [son] premier amour ». Jésus fut le premier et le seul amour de Mère Teresa, dans une relation qui se renforça à chaque étape de sa vie. Son cœur fut attiré vers le Cœur du Christ avec une intensité toute particulière jusqu'au jour de sa mort. Une des meilleures descriptions de Mère Teresa fut celle d'une femme « totalement, passionnément, follement amoureuse de Jésus ».




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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Mar 9 Jan 2024 - 22:41

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Jour 81 - « Je n'ai jamais eu de doutes »


Podcast





Texte de l'audio

« Feras-tu cela pour Moi ? » étaient les mots que lui avait adressés Jésus dans le train vers Darjeeling le 10 septembre 1946. Dans cette rencontre avec le Christ, Mère Teresa reçut l'appel et le charisme des Missionnaires de la Charité. La certitude que cela venait directement de Jésus et que son œuvre « était seulement à Lui » la porta au long de toutes ces années de ténèbres. Même lorsqu'elle avait l'impression d'avoir perdu sa foi en Dieu, elle ne pouvait remettre en question l'authenticité de cette expérience.

Un journaliste qui fouillait avec persévérance dans l'expérience extraordinaire de « quelqu'un à qui Dieu avait parlé personnellement » lui demanda : « N'avez-vous pas eu un moment de doute ? Après tout, le Christ lui-même a douté. À Gethsémani. » Mère Teresa répondit avec conviction :


– Non. Il n'y a pas eu de doute. Il [Jésus] a seulement eu un instant d'hésitation. C'était un être humain. C'était naturel. Au moment où on accepte, où on s'abandonne, arrive la certitude. Mais elle peut entraîner la mort, n'est-ce pas ? Cette certitude vient au moment de l'abandon. Alors il n'y a plus de doute. Lorsque Jésus a dit : « Père, je remets mon âme entre Tes mains, que Ta volonté soit faite », Il acceptait. C'était Son agonie. Il ressentait toutes les choses que vous et moi aurions ressenties en tant qu'être humain. C'est pourquoi il était semblable à nous en tout, à l'exception du péché. [Si une incertitude subsiste] c'est le moment de s'agenouiller, non ? […] Dans cette prière, Dieu ne peut pas vous tromper, car cette prière vient de l'intérieur. C'est à ce moment-là que vous Le voulez le plus. Une fois que vous avez Dieu en vous, c'est pour la vie. Il n'y a pas de doute. Vous pouvez avoir d'autres doutes, bien sûr, mais celui-là, vous ne l'aurez plus jamais. Non, je n'ai jamais eu de doute. […] Mais je suis convaincue que c'est Lui et non pas moi. C'est Son œuvre et non mon œuvre. Je suis seulement à Sa disposition. Sans Lui je ne peux rien faire. Mais même Dieu ne pourrait rien pour quelqu'un qui est déjà plein. Vous devez être totalement vide pour Le laisser entrer et faire Sa volonté. C'est ce qu'il y a de plus beau en Dieu, n'est-ce pas ? Il est tout-puissant, et cependant ne S'impose jamais à personne.

« L'insulte m'a brisé le cœur, jusqu'à défaillir. J'espérais la compassion, mais en vain, des consolateurs [quelqu'un qui me console], et je n'en ai pas trouvé », lit-on lors de l'Offertoire de la fête du Sacré-Cœur et des messes votives du Sacré-Cœur en dehors du temps pascal. Ce verset (Ps 69, 21) rappelait à Mère Teresa sa rencontre cruciale avec Jésus dans le train et la mettait perpétuellement au défi d'être « ce quelqu'un » [qui apporterait la consolation]. Des années plus tard, sur une image pieuse de l'Ecce Homo qui portait les mots « Je cherche quelqu'un qui me console, mais je ne trouve personne », elle écrirait « Soyez ce quelqu'un ». Elle aimait regarder cette image, souvenir de son appel, et en donner des reproductions à ses sœurs pour les inciter à poursuivre leur mission.

Elle exhortait ainsi ses sœurs :


Dites à Jésus : « Je serai ce quelqu'un. » Je Le réconforterai, je L'encouragerai et je L'aimerai. […] Soyez avec Jésus. Il a prié et prié, puis Il a cherché la consolation, mais il n'y en avait pas. […] J'écris toujours cette phrase : « Je cherche quelqu'un qui Me console, mais je ne trouve personne. » Puis ensuite j'écris : « Soyez ce quelqu'un. » Ainsi, maintenant, soyez celle-là. Essayez d'être celle qui puisse partager avec Lui, Le réconforter, Le consoler. Et demandons à Notre-Dame de nous aider à comprendre.

L'une des sœurs se rappelle une autre exhortation similaire :

Soyez ce quelqu'un. […] Soyez ce quelqu'un qui apaisera la Soif. Au lieu de dire « J'ai soif », dites « Soyez ce quelqu'un ». […] Faites tout ce que vous croyez que Dieu vous demande pour être ce quelqu'un qui Le désaltérera.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

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Message par Lumen Sam 20 Avr 2024 - 15:45

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Jour 82 - « Un profond désir de Dieu et de la mort »


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Texte de l'audio

Alors que chaque nouvelle fondation était pour Mère Teresa un nouveau 10 septembre, la question « Feras-tu cela pour Moi ? » ne cessait de résonner dans son cœur. Comment aurait-elle pu refuser ? Le souvenir des paroles de Jésus lui donnait la force de triompher d'elle-même et de Le consoler en s'efforçant d'allumer le feu de l'amour de Dieu dans le cœur de chaque personne, en dépit de ses terribles ténèbres intérieures. Elle désirait ardemment le retour de Jésus et voulait qu'Il la trouve en train d'« être ce quelqu'un », en train de Le réconforter dans les plus pauvres de Ses frères et sœurs, puisque c'était dans leur vie qu'elle avait vu revivre Sa Passion, ainsi qu'elle l'expliqua à son amie Eileen :

Merci pour votre lettre du 25/8 que j'ai reçue. – Votre lettre est si belle. – Oui, si nous revenions simplement à l'esprit du Christ, – si nous revivions simplement la vie Eucharistique, si seulement nous prenions conscience de ce qu'est le Corps du Christ – il n'y aurait pas tant de souffrances – nous en avons tant aujourd'hui. – La Passion du Christ est vécue de nouveau dans toute sa réalité. – Nous devons prier beaucoup pour l'Église – l'Église dans le monde – et le monde dans l'Église. – Ici en Inde nous combattons toujours la famine et puis les jours difficiles du rationnement en nourriture et puis les inondations qui se sont produites en tant d'endroits. – Il y a tant de souffrance – tant d'incompréhension – ce qui amène tant de haine et tout ce que la haine peut apporter et donner. – Merci mon Dieu que notre Saint-Père ait fait de cette année une année de la foi. – En vérité nous n'avons jamais eu autant besoin de la foi que maintenant.

Si tout se passe bien je devrais partir en Afrique le 17 sept., mais vu les circonstances ici, je me demande si je pourrai me permettre d'être absente de la maison en ce moment. Vous ne devez pas être triste pour Jim. – Il est avec Dieu. – Nous sommes ici pour aller là-bas – chez nous, auprès de Dieu – et il n'y a pas de tristesse là-bas, seulement de la shanti – une vraie « Shanti Nagar ». Alors pourquoi seriez-vous triste – puisque la shanti est sa compagne maintenant ? […]

Dieu merci, nous sommes entre les mains de Dieu. Il prendra soin de nous – nous devons maintenant Lui faire vraiment confiance aveuglément.

Confiante dans le fait que la divine Providence pouvait tirer du bien de n'importe quelles circonstances, Mère Teresa reconnaissait dans chaque souffrance une occasion de grandir spirituellement. Elle écrivit à des amis :

Votre neveu, comme beaucoup en cette période difficile et triste de combat pour la foi – vit sa purification. – S'il s'accroche seulement au Christ vivant – l'Eucharistie – il sortira de cette obscurité rayonnant d'une nouvelle lumière – le Christ. […]
Maintenant vous devez beaucoup prier – car notre petite Congrégation ne cesse de croître – et nous devons être de plus en plus Sa Lumière – Son Chemin – Sa vie – Son Amour dans les bidonvilles.

Elle appréciait les occasions de parler avec le père Neuner, bien qu'elle n'eût rien de nouveau à lui communiquer, sinon l'expression de sa détermination toujours plus forte à aller de l'avant, quel qu'en soit le prix.

J'ai été reconnaissante à Dieu de m'avoir donné la chance de vous parler – et je me sens vraiment bien mieux. – Je sais qu'Il ne rompra jamais Sa promesse si je suis fidèle à la parole que je Lui ai donnée. Je veux L'aimer comme Il n'a jamais été aimé auparavant – d'un amour tendre, personnel et intime. Priez pour moi.

Comme son amour pour Dieu devenait plus ardent, la douleur d'être séparée de Lui se faisait plus vive. Dans cette tension constante, elle ressentait le besoin de Dieu et d'un soutien humain. Elle rappela à Mgr Picachy :

Cela ne vous ressemble vraiment pas de ne pas écrire pour Noël – tout comme de ne pas répondre aux lettres. – Peut-être n'étiez-vous pas à Jamshedpur lorsque mes lettres sont arrivées. […] J'espère bien que vous viendrez à Calcutta et que nous pourrons alors avoir une bonne conversation. J'ai un tel désir profond de Dieu et de la mort. […] Priez pour moi afin que je puisse me servir de la joie du Seigneur comme de ma force. –

Un profond désir de Dieu et un profond désir de la mort étaient les deux faces d'une même pièce. Pour elle, mourir était « retourner à la maison de Dieu ». Et à présent que son désir de Lui était presque insupportable, et que la lumière n'apparaissait pas au bout du tunnel, elle aspirait à la vie éternelle, non pour mettre un terme à ses souffrances mais pour être réunie à Lui.



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Dim 21 Avr 2024 - 19:10

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 83 - « Soyez heureux car nous prenons part à la Passion du Christ »


Podcast





Texte de l'audio

Plus de vingt ans s'étaient écoulés depuis que Mère Teresa avait commencé sa mission auprès des pauvres. À ce stade, elle parlait très peu de ses ténèbres intérieures, mais ne manquait jamais une occasion de relier la réalité de la souffrance humaine à laquelle elle était confrontée aux souffrances de Jésus. Son cœur ne faisait qu'« un » avec le Sien. Les plaies de Jésus étaient tellement imprimées dans son âme qu'elles étaient devenues les siennes. Elle souffrait intensément en voyant les souffrances de ceux qu'elle aimait, sans cesser pourtant de souligner la valeur et le sens de la souffrance humaine en tant que moyen de prendre part à la Passion de Jésus. Elle écrivit en août 1969 :

Entretenez la lumière de la foi pour qu'elle brûle toujours – car Jésus seul est le chemin qui mène au Père. Lui seul est la vie qui réside en nos cœurs. Lui seul est la lumière qui illumine les ténèbres. N'ayez pas peur. – Le Christ ne nous trompera pas. […]

Ne vous inquiétez pas pour moi. – Ma tête ne me donne aucun souci. – C'est seulement le matin que je me sens fatiguée – mais ce n'est rien si vous voyiez tout ce que souffrent nos pauvres sans aucun soulagement. […]

Mon cœur est plein de chagrin à cause de tout ce que vous, qui m'êtes si chers et si chers au Cœur de Jésus, devez souffrir, mais soyez heureux car nous prenons part à la Passion du Christ et ainsi par notre participation, nous donnons au monde une autre preuve que le Christ est le même hier – aujourd'hui – demain dans Son Église.

Les paroles de Jésus dans l'Évangile de Matthieu, « Dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits […], c'est à Moi que vous l'avez fait », étaient un roc sur lequel elle fondait ses certitudes. Certaine que Jésus ne pouvait pas la tromper, elle s'accrochait à Sa parole ; Sa présence en la personne des pauvres demeurait un flambeau dans sa nuit. Elle écrivit à son amie Eileen :

Vous parlez si peu de vous – et pourtant vous devez avoir le cœur plein. – Mais vous savez – tout comme moi – que le Christ ne peut nous tromper. – C'est pourquoi ce que nous faisons aux plus petits – c'est à Lui que nous le faisons. Que la joie du Seigneur soit votre force. Car Lui seul est le chemin qui vaut d'être suivi, la lumière qui vaut d'être allumée, la vie qui vaut d'être vécue et l'amour qui vaut d'être aimé. Je suis impatiente de vous revoir – il me semble que cela fait des années que je ne vous ai pas vue. […] Si nous ressentons cela – je me demande ce que Jésus a pu ressentir pendant Son agonie, lorsqu'Il a subi toutes ces blessures indicibles et cachées. […]

Si seulement vous saviez combien je brûle d'allumer le feu de l'amour et de la paix à travers le monde. – Priez pour moi – afin qu'Il puisse Se servir de moi pleinement.

Elle avait trouvé sa voie

Une lettre écrite par Mère Teresa au père Neuner en novembre 1969 indique qu'il n'y avait rien de bien nouveau dans son âme :


Grand merci pour votre gentille attention pour moi. – Votre lettre avec les citations de saint Jean était magnifique. – Et vous serez surpris j'en suis sûre de savoir que les œuvres de saint Jean de la Croix semblent être des livres que je suis capable de comprendre un peu et d'apprécier parfois. – Ses écrits me donnent faim de Dieu – et me mettent face à ce terrible sentiment d'être « indésirable » pour Lui.

Comme il n'y avait rien de plus à communiquer sur son état intérieur, Mère Teresa pouvait poursuivre son chemin sans l'aide de ses guides spirituels. Pendant cette période, sa correspondance avec le père Neuner fut presque interrompue. Lorsqu'elle écrivait, elle parlait de sa congrégation mais ajoutait à peine une ligne sur elle-même. Le père Neuner lui-même se rendit compte de cela, ainsi qu'il se le rappela plus tard :

J'ai donc accompagné M. Teresa de loin pendant bien des années, en la rencontrant de temps à autre à Calcutta. Dans ses lettres, elle faisait souvent référence aux ténèbres intérieures qui se poursuivaient. Mais j'avais l'impression qu'elle avait trouvé sa voie et qu'elle n'avait plus besoin de mon soutien. C'est pourquoi notre correspondance s'est achevée – mais les lettres, je les ai gardées, car elles reflétaient une partie de sa vie intérieure pendant ces années.

Avec Mgr Picachy, désormais archevêque de Calcutta, elle arrêta également de faire allusion à ses ténèbres ; ses lettres à cette époque traitaient pour la plupart de considérations pratiques. Mais dans une lettre du 21 décembre 1969, elle lui rappelait toutefois une date importante de sa vie : « À cette date en 1948 – je suis allée pour la première fois dans les bidonvilles – ma première rencontre avec le Christ sous Son déguisement désolant. Priez pour moi. »

Quelle différence entre ce premier jour – alors qu'elle travaillait en tant que religieuse isolée dans les bidonvilles – et le présent – qui la voyait à la tête d'une communauté en plein essor et qui comptait deux branches. Dans les premiers temps, elle n'avait eu que la promesse de Dieu à laquelle se raccrocher ; vingt et un ans plus tard, elle avait près de trois cents sœurs dans trente-trois communautés à travers le monde. Elle savait que c'était l'œuvre de Dieu. Bien que le Christ semblât l'avoir rejetée et oubliée, elle L'aimait et Le servait fidèlement sous le déguisement désolant des plus pauvres des pauvres. Et c'était grâce à ses souffrances à elle qu'Il leur apportait la lumière de Son amour.




Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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Message par Lumen Dim 28 Avr 2024 - 16:57

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Jour après jour, plongez dans les écrits intimes de la sainte de Calcutta !


Jour 84 - « Dieu Se sert du néant pour montrer Sa grandeur »


Podcast





Texte de l'audio

En 1975, les Missionnaires de la Charité, qui comptaient plus de mille sœurs dans quatre-vingt-cinq communautés réparties dans quinze pays, célébrèrent le jubilé d'argent de leur fondation. Les années suivantes allaient être marquées par une expansion rapide de la congrégation à travers le monde et une attention croissante des médias à Mère Teresa et à l'œuvre qu'elle avait commencée dans l'obscurité des bidonvilles de Calcutta. Bien qu'elle n'en eût pas fait mention depuis six ans, les ténèbres avaient toujours sur son âme une emprise implacable.

Ce fut pendant cette période que Mère Teresa rencontra le père Michael van der Peet, membre des Prêtres du Sacré- Cœur. En octobre 1975, alors qu'il marchait dans la rue à Rome, il vit Mère Teresa qui attendait le bus en compagnie d'une autre sœur. « Ma première impulsion fut de m'approcher d'elle, mais je me suis dit : “Laisse-la tranquille. Tout le monde la dévisage sans arrêt.” J'ai passé mon chemin, le cœur battant, mais j'ai soudain pensé : “C'est une sainte et je suis un pécheur. Que le pécheur aille à la sainte et lui demande de prier pour lui”. » C'est ainsi qu'il fit demi-tour. Après une courte conversation, Mère Teresa, à sa manière habituelle, l'invita à donner une conférence sur la prière à ses novices deux jours plus tard. À la suite de cette conférence dans leur couvent dans la banlieue de Rome, le père van der Peet accepta l'invitation de Mère Teresa à prêcher une retraite pour sa communauté en novembre.

La première lettre de Mère Teresa au père van der Peet était en réalité une note écrite lors de cette retraite. Elle y professait son vide et sa petitesse, s'interrogeait sur l'utilité d'un soutien spirituel dans ces circonstances. Lui demandant de prier pour elle, elle fit allusion au vœu privé qui l'avait portée tout au long de cet angoissant combat.


Cher Père Michael,
Que Dieu vous aime pour tout l'amour que vous avez donné à chacune d'entre nous. – Gardez cette joie de donner seulement Jésus à tous ceux qui entrent en contact avec vous. –
Je serais reconnaissante de pouvoir me tourner vers vous pour un soutien spirituel, mais je suis absolument trop petite et trop vide. – Seul Jésus peut S'abaisser assez bas pour être amoureux de quelqu'un comme moi.
Priez pour moi afin qu'aucun « non » ne passe dans mon cœur et sur mes lèvres – quand Jésus demande.

Vôtre en Jésus,
M. Teresa, M.C..

Les impressions du père van der Peet à la suite de cette rencontre et des suivantes ne laissent aucun doute quant à la sainteté et l'union avec Dieu qu'elle rayonnait.

Quand je rencontrais Mère, toute timidité me quittait.
Je me sentais immédiatement à l'aise : elle rayonnait la paix et la joie, même lorsqu'elle me confiait les ténèbres de sa vie spirituelle. J'étais souvent étonné que quelqu'un qui vivait tellement face à face avec des gens qui souffrent, et qui elle-même traversait une nuit obscure, puisse encore sourire et vous faire vous sentir heureux. […] Je crois pouvoir affirmer que je me sentais en présence de Dieu, en présence de la vérité et de l'amour.
Je ne pouvais pas m'empêcher de penser : voilà une personne dont Dieu a rêvé au Paradis, vraiment une étincelle de Dieu. Pourtant je dois dire qu'en même temps elle était une des personnes les plus terre à terre que j'aie rencontrées.

Cet esprit pratique se manifestait en particulier dans la manière dont elle dirigeait sa congrégation et parvenait à faire face à la multitude de sollicitations de la part de nombreuses personnes à l'intérieur et à l'extérieur de sa famille religieuse. Pourtant, malgré toutes ses activités, les fréquents voyages pour visiter ses couvents dont le nombre ne cessait de croître, les besoins grandissants des pauvres, qu'elle constatait chaque jour, et les ténèbres intérieures persistantes qui la tourmentaient, sa fidélité à la prière était sans faille

Cher Père Michael,
Votre lettre de Noël et celle-ci du 26/2 m'ont apporté une grande joie – à cause du don que vous continuez de m'offrir – en priant pour moi. Je crois que je fais de même pour vous.
Pardonnez-moi ce retard, je n'ai tout simplement pas eu le temps. – J'ai passé tout le mois de jan. à voyager dans le Sud [de l'Inde]. – Tout le mois de fév. à Calcutta et aux alentours et maintenant je repars de nouveau dans le Sud pour 2 semaines afin de finir [de visiter] les maisons qui restent.
Je fais mon heure sainte [d'adoration du Saint- Sacrement] avec Jésus tout de suite après la Messe – pour avoir les 2 heures avec Jésus avant que les gens et les Sœurs commencent à se servir de moi. – Je Le laisse se servir de moi en premier. –
Vous parlez d'une manière si belle du néant – nous – et de la plénitude – Dieu. – Et penser que ces deux [réalités] sont si éloignées – et pourtant l'humilité de Dieu en a fait une seule – Jésus. […]
Gardez cette joie de n'aimer que Jésus pour vous et pour moi.

Vôtre en Jésus,
M. Teresa, M.C.

La fidélité sans compromis de Mère Teresa à la prière était une vertu que ses sœurs avaient déjà observée lorsqu'elle était religieuse de Lorette. Les premières Missionnaires de la Charité en avaient également été frappées. Elle continua d'impressionner les générations suivantes et, dans les dernières années, les nombreux visiteurs de la chapelle de la maison mère. « Les gens étaient fascinés rien qu'à regarder Mère prier. Ils s'asseyaient et la regardaient, littéralement entraînée dans ce mystère », observa un des pères m.c. Entendre sa voix forte et claire en prière ou voir son regard pénétrant fixé sur le tabernacle laissait une impression de grande intimité avec Dieu. Ils ne se doutaient guère qu'elle n'avait pas goûté aux fruits de cette intimité depuis des décennies.



Prière de la communauté


La Prière de Mère Térésa de Calcutta

« Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler »



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Seigneur,

Quand je suis affamé, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de nourriture.
Quand j'ai soif, envoie-moi quelqu'un qui ait besoin d'eau.
Quand j'ai froid, envoie-moi quelqu'un à réchauffer.
Quand je suis blessé, donne-moi quelqu'un à consoler.
Quand ma croix devient lourde, donne-moi la croix d'un autre à partager.
Quand je suis pauvre, conduis-moi à quelqu'un dans le besoin.
Quand je n'ai pas de temps, donne-moi quelqu'un que je puisse aider un instant.
Quand je suis humilié, donne-moi quelqu'un dont j'aurai à faire l'éloge.
Quand je suis découragé, envoie-moi quelqu'un à encourager.
Quand j'ai besoin de la compréhension des autres, donne-moi quelqu'un qui ait besoin de la mienne.
Quand j'ai besoin qu'on prenne soin de moi, envoie-moi quelqu'un dont j'aurai à prendre soin.
Quand je ne pense qu'à moi, tourne mes pensées vers autrui.

Amen.

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