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Pour comprendre le projet Eurasique

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Message par jaimedieu Sam 27 Déc 2014 - 4:22

Le projet de la création de l'Eurasie, en terme de structure globale divisant le monde en quatre "structures majeures" est déjà en marche. Si cela vous intéresse, vous pouvez lire le projet en entier ici:

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ATTENTION: le texte est long, laborieux à lire et souvent contradictoire, mais présenté de manière à ce que cela passe inaperçu. L'articulation des concepts et l'élaboration de ceux-ci m'ont rappelé le style littéraire d'Alfred Rosenberg "Le mythe du XXe siècle" Vous trouverez ci-dessous des extraits donnant un aperçu de ce projet:

Présentation:

Le dialogue culturel eurasien – base de l’histoire humaine

L’Est et l’Ouest se complètent mutuellement

Globalisation – un défi pour les nations et les civilisations du continent eurasien

«Le Mouvement eurasien » propose un dialogue multilatéral équitable pour tous ceux qui sont concernés par le « creuset babylonien » et la « nouvelle xénophobie »

L’Eurasie comme mère patrie (N.B. semble contradictoire avec les propos cités précédemment)

Citations:

"Le continent eurasien est le berceau de la culture et de la civilisation humaines.

Le continent eurasien a donné naissance à différentes formes sociales, spirituelles et politiques qui constituent la base de l’histoire humaine. L’Eurasie est bipolaire : elle est formée de l’Europe et de l’Asie, de l’Ouest et de l’Est. L’histoire humaine est faite du dialogue qui s’est instauré dans le cours des siècles, de l’énergie dialectique et de l’échange des valeurs et de la technologie entre ces deux pôles pendant plus de mille ans."

"Le Mouvement international eurasien est constitué dans le but de créer un dialogue entre les civilisations, les confessions, les nations et les groupes sociaux plus ou moins importants de notre continent."


"L’Eurasie comme terre natale



Le continent eurasien n’est pas petit et il n’est pas grand non plus. Il est suffisant. Il est moins grand que la planète tout entière mais beaucoup plus grand qu’aucune zone nationale, culturelle ou religieuse prise séparément. Nous avons pour objectif d’augmenter la richesse de toutes les nations du continent eurasien par la création du Centre eurasien.

Nous nous efforçons vers un objectif majeur, mais nous sommes suffisamment forts pour y parvenir, avec le trésor de la pensée humaine, les lignes de force de la pensée spirituelle, la propriété économique, les systèmes économiques divers, des langues uniques, etc…"

"L’idée d’Eurasie représente une révision fondamentale de l’histoire politique, idéologique, ethnique et religieuse de l’humanité et elle offre un nouveau système de classification et de catégories qui dépassera les clichés communs. La théorie eurasienne est passée à travers deux étapes – une période de formation de l’eurasianisme classique au début du XXe siècle chez des intellectuels russes immigrés (Troubetzkoy, Qsavickiy, Alexkseev, Suvchinckiy, Iliin, Bromberg, Hara-Davan etc.), suivie par les travaux historiques de Léonid Gumilev et, pour finir, la constitution du nouvel eurasianisme (deuxième moitié des années 1980 jusqu’à nos jours).

"Dans son sens large, l’idée eurasienne, et même le concept d’Eurasie, ne correspondent pas strictement aux frontières géographiques du continent eurasien. L’idée eurasienne est une stratégie à l’échelle globale qui prend en compte l’objectivité de la globalisation et la fin des “Etats-nations”, mais en même temps, elle offre une alternative à la globalisation, alternative qui ne comporte pas de monde unipolaire ou de gouvernement global unifié. À la place, il propose plusieurs pôles globaux. L’idée eurasienne est une alternative, une version multipolaire de la globalisation, mais celle-ci est aujourd’hui le principe fondamental d’un processus mondial qui décide des vecteurs principaux de l’Histoire moderne."

L’eurasianisme rejette le modèle centre-circonférence du monde. À sa place, l’idée eurasienne suggère que la planète consiste en une constellation d’espaces de vie autonomes, partiellement ouverts les uns aux autres. Ces espaces ne sont pas des Etats-nations, mais une coalition d’Etats, réorganisée en fédérations continentales ou « empires démocratiques » avec un degré important de gouvernements particuliers à chaque Etat. Chacune de ces zones est multipolaire, comportant un système compliqué de facteurs ethniques, culturels, religieux et administratifs.



"Dans ce sens global, l’eurasianisme est ouvert à chacun, quel que soit son lieu de naissance, de résidence, sa nationalité ou son appartenance à une communauté. L’eurasianisme propose la possibilité de choisir un avenir différent du cliché qu’est l’atlantisme et d’un seul système de valeurs pour l’humanité tout entière. L’eurasianisme ne cherche pas seulement à retrouver le passé ou à préserver un statu quo, mais s’efforce vers un avenir, avec la conviction que la structure actuelle du monde demande un changement radical, que les Etats-nations et la société industrielle ont épuisé toutes leurs ressources. L'idée eurasienne ne conçoit pas la création d’un gouvernement mondial, sur la base des valeurs libéro-démocratiques, comme la voie unique pour l’humanité. Dans ce sens le plus primaire, l’eurasianisme du XXIe siècle est défini comme l’adhésion à une idée d’alter mondialisation, synonyme d’un monde multipolaire."

Le vecteur horizontal de l’intégration est suivi par un vecteur vertical. Les plans eurasiens pour l’avenir sous-entendent la division de la planète selon quatre ceintures géographiquement verticales (les zones des méridiens) du nord au sud.



"Les deux continents américains formeraient un espace commun orienté vers et contrôlé par les Etats-Unis d’Amérique, à l’intérieur de la structure de la doctrine de Monroe. C’est la zone atlantique.

En plus de la zone décrite ci-dessus, trois autres zones sont planifiées, à savoir :


· L’Eurafrique, avec en son centre, l’Union européenne;

· La zone d’Asie centrale et de la Russie;

· La zone pacifique.

À l’intérieur de ces zones, la division régionale du travail et la création d’espaces de création et de corridors de croissance prendront place.

Chacune de ces ceintures (ou zones de méridiens) s’équilibre les unes avec les autres et, prises ensemble, contrebalancent la zone du méridien atlantique. Dans le futur, ces ceintures pourraient bien être la fondation sur laquelle bâtir un monde multipolaire. Le nombre de pôles sera supérieur à deux, certes, mais leur nombre sera de beaucoup inférieur au nombre actuel d’Etats-nations. Le modèle eurasien propose que le nombre de pôles soit de quatre."

L’eurasianisme comme « Weltanschauung » (vision du monde) (N.B. "C'est la pensée D'Eberhard JÄkel qui privilégie la thèse d'une conception du monde " Weltanschauung" propre à Hitler" source: "L'espace totalitaire d'Adolf Hitler", auteur: Didier Musiedlak)



La dernière définition de l’eurasianisme caractérise une « Weltanschauung » spécifique : une philosophie politique qui combine tradition, modernité ainsi que des éléments de postmodernisme. Cette philosophie a, pour première priorité, les sociétés traditionnelles ; elle reconnaît les impératifs d’une modernisation technique et sociale (sans séparation d’avec la culture traditionnelle) et s’efforce vers une adaptation de son programme idéologique à la société de l’information post-industrielle, appelée post-modernisme.

"Les principes de base de l’eurasianisme sont les suivants :


· Le différentialisme, la pluralité des systèmes de valeurs, par opposition à la domination obligatoire et conventionnelle d’une idéologie ;

· La tradition par opposition à la suppression des cultures, des dogmes et des découvertes de la société traditionnelle ;

· Les droits des nations, par opposition à l’extrême richesse et l’hégémonie néo-coloniale du « Nord riche » ;

· Les ethnies comme valeurs et sujets d’une histoire, par opposition à la dépersonnalisation des nations, emprisonnées dans des constructions sociales artificielles ;

· La justice sociale et la solidarité humaine par opposition à l’exploitation et l’humiliation de l’homme par l’homme."

" Pour 71% des citoyens russes, la Russie appartient à une civilisation « eurasienne » unique – ou orthodoxe ; c’est pourquoi, elle ne suit pas le chemin du développement occidental. Seuls 13% considèrent que la Russie est une civilisation occidentale.

(Enquête du VCIOM, Centre panrusse pour l’étude de l’opinion publique –02-05 novembre 2001)"

"Selon la vision eurasienne de ce monde, il n’y aurait plus d’Etats traditionnels. À leur place, se trouveraient de nouvelles formations incluant des civilisations (Grands espaces), unies à l’intérieur de ceintures géoéconomiques (les zones géoéconomiques).

Selon le principe de multipolarité, le futur est anticipé sous la forme d’un partenariat égalitaire, bienveillant, entre toutes les nations et peuples qu’il faudra organiser selon les principes de proximité en termes géographiques, culturels, de valeurs et de civilisations, en quatre ceintures géoéconomiques (chacune formant un Grand espace)."

"La Russie et ses partenaires à l’intérieur de la ceinture continentale établiront des relations harmonieuses, non seulement avec les ceintures voisines (Eurafrique et Asie-Pacifique), mais aussi avec les antipodes, la ceinture américaine, qui sera également appelée à jouer un rôle constructif dans l’hémisphère occidental, dans le contexte d’une structure multipolaire. Une telle vision du futur de l’humanité est l’opposé même de la globalisation des atlantistes qui ont pour objectif la création d’un Nouvel Ordre Mondial unipolaire"

"Les eurasianistes considèrent la Fédération de Russie et la CEI (ses "partenaires") comme le noyau d’une formation politique autonome future, l’Union eurasienne et l’une des quatre ceintures géoéconomiques du monde (bloc continental eurasien) s’y adjoignant. Dans le même temps, les eurasianistes sont fermement favorables au développement d’un système multidimensionnel d’autonomie.*

Le principe eurasien de la division des pouvoirs


Le principe eurasien de direction politique propose deux niveaux différents de gouvernement : local et stratégique. Dans le domaine local, le gouvernement est contrôlé au travers des autonomies, bien sûr composées d’associations de diverses sortes (depuis celles où travaillent des millions de personnes jusqu’aux petites collectivités constituées de quelques employés). Ce gouvernement agit de manière parfaitement autonome et n’est pas dirigé par des antécédents quelconques. Le modèle de gouvernement est librement choisi dans le cas de l’autonomie, est issu de la tradition, de l’inclination et de l’expression directe démocratique de la volonté des collectivités organiques : entreprises, groupes et organisations religieuses.


Sous la direction de ces entités-autonomies sont placés : les choix civils et administratifs, les sphères sociales, les services d’éducation et médicaux, tout comme chaque sphère de l’activité économique. Ceci signifie que tous les secteurs, en dehors des branches stratégiques et des questions qui concernent la sécurité et l’intégrité territoriales des Grands espaces, sont concernés.

Le niveau de liberté de chaque citoyen, grâce à l’organisation de la société suivant le principe eurasien d’autonomie, est élevé comme il ne l’a jamais été. L’Homme reçoit la liberté de se réaliser lui-même et de développer sa créativité d’une manière que l’on n’a jamais vue auparavant dans l’Histoire de l’humanité.

Les questions de sécurité stratégiques, d’activités internationales au-delà du simple espace continental, les questions macro-économiques ainsi que le contrôle sur les ressources stratégiques et les communications sont placés sous la direction d’un unique centre stratégique. *

· * Centre stratégique unique – telle est la définition conventionnelle pour toutes les entités dans lesquelles le contrôle est utilisé pour les gouvernements régionaux stratégiques des Grands espaces. C’est une structure hiérarchique rigide, combinant des éléments militaires, judiciaires et administratifs. C’est le pôle de la planification géopolitique et le gouvernement des Grands espaces."

L’équilibre des niveaux de puissance stratégique et locale est strictement défendu. Toute tentative d’introduire de l’autonomie dans les questions qui concernent la compétence de ce centre stratégique unique doit être anéantie. L’inverse est également vrai. De cette façon, les principes de gouvernement eurasiens combinent de manière organique les droits culturels et religieux, les traditions nationales et locales et prennent en compte la diversité des régimes sociopolitiques variés, qui se sont formés au cours des siècles. C’est pourquoi, ces principes proposent une garantie solide de stabilité, de sécurité et de permanence territoriale."

"Le centre stratégique unique de l’Union eurasienne doit aussi considérer la question du contrôle de la circulation de la monnaie comme étant d’importance stratégique. Aucune monnaie unique ne doit être utilisée avec le rôle de monnaie universelle unique de réserve. Il est nécessaire de créer une monnaie spéciale de réserve pour l’Eurasie, comme devise légale des territoires à l’intérieur de l’Union eurasienne. Nulle autre monnaie ne devra être utilisée dans l’Union eurasienne comme monnaie de réserve. D’autre part, la création de moyens locaux d’échange et de paiement, étant la devise légale à l’intérieur d’un ou plusieurs territoires autonomes voisins , doit être encouragée. Cette mesure évitera l’accumulation de capitaux pour des buts spéculatifs et donnera une stimulation à sa circulation. De plus, ceci accroît la somme d’investissements dans le secteur même de l’économie. Pour cette raison, les fonds devront être investis prioritairement là où ils peuvent être utilisés de façon productive."

L’attitude eurasienne vis-à-vis de la religion

"Dans la foi en l’héritage spirituel des prophètes, dans la grande valeur qu’ils accordent à la vie religieuse, les Eurasiens voient un moyen de régéneration authentique et de développement social harmonieux. Les atlantistes, par principe, refusent d’y voir autre chose que de l’éphémère, du temporaire, du présent. Pour eux, il n’y a pas vraiment de passé ni de futur. (N.B. style littéraire portant à confusion, du vrai Rosenberg!)



La philosophie de l’eurasianisme, au contraire, combine une foi profonde et sincère pour le passé avec une attitude ouverte vers le futur. Les eurasianistes acceptent la fidélité aux sources de la religion aussi bien qu’une recherche libre et créatrice. Le développement spirituel est la priorité principale dans la vie, et son absence ne permettrait pas de trouver une quelconque compensation dans les biens économiques ou sociaux.

Dans l’opinion des eurasianistes, chaque tradition religieuse locale ou système de foi, même le plus insignifiant, est le patrimoine de toute l’humanité. Les religions traditionnelles des peuples, connectées aux différents héritages spirituels et culturels, méritent l’attention et le respect le plus profond. Les structures représentatrices des religions traditionnelles doivent s’assurer du soutien des centres stratégiques. Les groupes schismatiques, les associations religieuses extrémistes, les prédicateurs des doctrines religieuses non-traditionnelles, les sectes totalitaires et toutes les autres forces orientées vers la destruction, doivent être combattues de manière active."

L’Eurasie comme planète

"L’eurasianisme est une vision du monde, une philosophie, un projet géopolitique, une théorie économique, un mouvement spirituel et un noyau autour duquel on peut consolider un large éventail de forces politiques. L’eurasianisme est libre de tout dogmatisme, de toute soumission aveugle aux autorités et idéologies du passé. L’eurasianisme est la plate-forme idéale pour les habitants du Nouveau Monde, pour qui les conflits, les guerres et les mythes du passé ont seulement un intérêt historique.

L’eurasianisme comme principe est une vision du monde neuve pour les nouvelles générations du nouveau millénaire. L’eurasianisme dérive son inspiration de différentes doctrines philosophiques, politiques et spirituelles, qui, jusqu’à aujourd’hui, étaient irréconciliables et incompatibles. De plus, l’eurasianisme possède un ensemble concret d’idées fondatrices de base, desquelles nul ne doit dévier sous aucun prétexte. L’un des principes essentiels de l’eurasianisme est l’opposition cohérente et répandue au projet unipolaire de la globalisation. Cette opposition (différente d’une simple négation ou du conservatisme) a un caractère créatif. Nous comprenons l’aspect incontournable de certains processus historiques : notre but est d’en être conscients, d’y prendre notre part et de les guider dans une direction correspondant à nos idéaux."

Le choix eurasien

La Russie eurasienne, étant l’expression d’un empire de steppes et de forêts aux dimensions d’un continent, a besoin de son propre schéma de force dominante. Ceci signifie, tout d’abord, une éthique de responsabilité collective, d’altruisme, d’aide réciproque, d’ascétisme, de volonté et de tenacité. Seul l’ensemble de ces qualities peut maintenir unie cette zone eurasienne, très étendue, peu peuplée, formée de terres de steppes et de forêts. La classe dirigeante de l’Eurasie fut fondée sur la base du collectivisme, de l’ascétisme, de vertus guerrières et d’une hiérarchie rigide.

La démocratie occidentale fut bâtie selon les conditions particulières de l’Athènes antique et au travers de l’Histoire millénaire de l’Angleterre. Cette démocratie reflète les traits uniques du développement européen. De ce fait, cette démocratie ne représente pas un modèle universel. Imiter la démocratie libérale européenne n’a aucun sens, et est impossible et dangereux pour l’Eurasie russe. La participation du peuple russe dans la vie politique doit être définie par un terme différent. “Demotia”, du grec “demos”, peuple. Une telle participation ne rejette pas la hiérarchie et ne doit pas être formalisée dans des structures partisanes ou parlementaires. “Demotia” suppose un système de conseils régionaux, de gouvernements locaux ou de gouvernements nationaux (dans le cas des petites nations). Elle est développée sur la base d’auto-gouvernements, et sur un monde paysan. Un exemple de “demotia” est la nature élective de la hiérarchie d’église, votée par les paroissiens de la Russie moscovite.

Le travail de L.N. Goumilev sur le développement de la pensée eurasienne

Lev Nikolaevic Goumilev (1912-1922), fils du poète russe N. Gumilev et de la poétesse A. Akhmatova, était ethnographe, historien et philosophe. Il fut profondément influencé par un livre écrit par l’eurasianiste kalmouque, E. Khara-Vadan : “Gengis Khan, chef de guerre” et par les ouvrages de Savitsky. Dans ses propres oeuvres, Goumilev développa les thèses fondamentales de l’eurasianisme. Vers la fin de sa vie, il avait l’habitude de dire de lui-même qu’il était le “dernier des eurasianistes”.

Eléments de base de la théorie de Goumilev

1) La théorie de “l’élan passionnel” [passionarnost'] comme développement de l’idéalisme eurasien.

2) Cette théorie a pour essence, selon son propre point de vue, le fait que chaque ethnie dans sa formation naturelle, est soumise à l’influence des “forces énergétiques” nées dans le cosmos et causes de “l’effet passionnel” – activité et intensité extrêmes de la vie. Dans de telles conditions, les ethnies subissent une mutation génétique, qui mène à la naissance “d’êtres passionnés” – des individus doués d’un tempérament et d’un talent particuliers. Ces personnes deviennent les créateurs de nouvelles ethnies, cultures et Etats.

3) Portant une attention scientifique à la proto-histoire des empires nomades de l’Est et à la découverte d’un héritage ethnique et culturel colossal venu des anciens autochtones, les peuples asiatiques qui avaient été conquis par la culture extraordinaire de l’ancienne époque, finirent par oublier la leur (Huns, Turcs, Mongols etc.).

Le facteur spatial

"Le néo-eurasianisme est mû par l’idée d’une révision complète de l’histoire de la philosophie, selon les positions spatiales. Nous avons ici un trait d’union entre différents modèles d’une vision cyclique de l’histoire, de Danilevsky à Spengler, de Toynbee à Goumilev."

Un tel principe trouve son expression la plus fertile dans la philosophie traditionnelle, qui nie les idées d’évolution et de progrès et fonde cette négation sur des calculs métaphysiques détaillés. De là, la théorie traditionnelle des “cycles cosmiques” et des “multiples états de l’être”, de la “géographie sacrée” etc. Les principes de base de cette théorie des cycles sont illustrés en détail dans les ouvrages de René Guénon (et ses successeurs G. Georgel, T. Burckhardt, M. Eliade, A. Corbin). Une réhabilitation complète a été donnée à ce concept de la “société traditionnelle”, qui ne connaissait pas l’histoire ou la reconnaissait seulement en tant que rites et mythes de “l’éternel retour”. L’histoire de la Russie n’est pas vue simplement comme l’un des nombreux développements locaux, mais comme l’avant-garde d’un système spatial (l’Est), opposé à un système “temporel” (l’Ouest).

Plate-forme politique

"Le néo-eurasianisme adopte la méthodologie de l’école de Wilfred Pareto, avance suivant la logique de la réhabilitation de la “hiérarchie organique”, rassemble les idées de Nietzsche,]développe la doctrine de “l’ontologie du pouvoir” et du concept chrétien-orthodoxe du pouvoir en tant que “kat’echon”. L’idée de “l’élite” complète la création des traditionalistes européens et des recherches sur le système des castes dans les anciennes sociétés, sur leur ontologie et sur la sociologie (René Guénon, J. Evola, J. Dumézil, L. Dumont) se trouvent à la racine du concept de “nouvelle élite eurasienne.

La thèse de la “demotia” est la continuation des théories politiques de la “démocratie organique” de J.J. Rousseau à C. Schmitt, J. Freund, A. de Benoist et A. Mueller van der Bruck. La définition du concept eurasien de la démocratie (demotia) est la “participation de l’ethnie à sa propre destinée”.

La thèse de “l’idéocratie” donne son fondement à l’appel des idées de la révolution conservatrice et de la “Troisième voie”, à la lumière de l’expérience des idéocraties soviétique, israélienne et islamique ; elle analyse les raisons de leur échec historique.

La réflexion sur le contenu qualitatif de l’idéocratie au XXe siècle apporte une critique importante de la période soviétique (suprématie des concepts quantitatifs et des théories séculières, poids disproportionné d’une conception des classes.

Les éléments suivants contribuent au développement des idées des eurasianistes classiques :

1) La philosophie du traditionalisme (Guénon, Evola, Burkhart, Corbin), l’idée d’un déclin radical du “monde moderne” et les enseignements profonds de la tradition. Le concept global du “monde moderne” (catégorie négative) comme antithèse du “monde de la tradition (catégorie positive) donne à la civilisation occidentale un caractère fondamentalement métaphysique, qui définit le contenu eschatologique, dangereux et fatal des processus intellectuels, technologiques, politiques et économiques qui prennent leur origine dans l’Occident. Les intuitions des conservateurs russes, depuis les slavophiles jusqu’aux eurasianistes classiques, sont complétées par une base théorique fondamentale (voir A. Dugin “La patrie absolue” [Absoljutnaja Rodina], Moscou 1999; "La fin du monde” [Konets Sveta], Moscou 1997 ; "Julius Evola et le conservatisme russe", Rome 1997).

3) La recherche des paradigmes symboliques à l’intérieur de la matrice espace-temps, que l’on trouve dans les rites, le langage, les symboles (H. Wirth, investigations paléo-épigraphiques). Cette tentative de créer les fondements de la linguistique (svitic-illique), de l’épigraphie (runologie), la mythologie, le folklore, les rituels et les monuments aux époques anciennes, nous aide à reconstruire une carte originale du “concept sacré du monde”, commune à tous les anciens peuples eurasiens et l’existence de racines communes (voir A. Dugin “La Théorie hyperboréale”, [Giperborejskaja Teorija], Moscou 1993. (N.B. Reprise parfaite mais "actualisée" de la pensée nazie)

4) Une nouvelle analyse du développement des idées géopolitiques de l’Occident (Mackinder, Haushofer, Lohhausen, Spykman, Brzeszinski, Thiriart et d’autres) a fait évoluer la géopolitique de manière significative. Le rôle des constantes géopolitiques dans l’histoire du XXe siècle apparaît assez clairement pour donner à la géopolitique un statut de discipline autonome. A l’intérieur du cadre géopolitique, les concepts d’eurasianisme et d’Eurasie ont acquis une signification nouvelle et plus large. Pendant quelque temps, l’eurasianisme au sens géopolitique, a commencé à signifier la configuration continentale d’un bloc stratégique (existant ou potentiel), créé autour de la Russie ou de sa base élargie et antagoniste (activement ou non) et les initiatives stratégiques par rapport au pôle opposé – l’atlantisme, à la tête duquel, au milieu du XXe siècle, les Etats-Unis d’Amérique remplacèrent l’Angleterre.

5) La philosophie et les idées politiques des classiques russes de l’eurasianisme, dans cette situation, ont été considérées comme étant l’expression la plus importante et puissante (accomplissement) de l’eurasianisme dans sa signification stratégique et géopolitique. Grâce aux recherches géopolitiques (A. Dugin “Fondations de la géopolitique” [Osnovye geopolitiki], Moscou 1997), le néo-eurasianisme devint un phénomène à la méthodologie évoluée. Spécialement aboutie est la signification de la paire formée par la terre et la mer (selon Carl Schmitt), et la projection de cette paire sur la pluralité du phénomène – de l’histoire des religions jusqu’à l’économie. (N.B. style littéraire chers aux idéologues totalitaires, concept nébuleux et spirito-mystique)

6) La recherche d’une alternative globale au mondialisme (globalisme) comme phénomène ultra-moderne résumant tout ce qui est mal considéré par l’eurasianisme (et le néo-eurasianisme). L’eurasianisme, dans un sens plus large, devient la plate-forme conceptuelle de l’anti-globalisation, ou une alternative au globalisme. L’eurasianisme unit toutes les tendances contemporaines qui refusent au globalisme tout contenu objectif (voire même positif). Il donne au mouvement anti-globaliste un caractère nouveau de généralisation doctrinale.

7) L’assimilation de l’ancienne critique de la “nouvelle gauche” dans une “interprétation de gauche conservatrice” (réflexion sur l’héritage de M. Foucault, G. Deleuze, A. Artaud, G. Debord) ; assimilation de la pensée critique des opposants au système bourgeois occidental depuis les positions anarchistes, néo-marxistes etc. Ce pôle conceptuel représente une nouvelle étape du développement des tendances de “l’aile gauche” (nationale-bolchévique) qui existent parmi les premiers eurasianistes (Suvchinskij, Karsavin, Efron), ainsi qu’une méthode pour la compréhension mutuelle avec la partie “aile gauche” des anti-globalistes.

8) L’économie de la “Troisième voie”, “l’autarcie des Grands espaces”, l’application de modèles économiques hétérodoxes à la réalité post-soviétique, l’application de la théorie de F. List aux “unions douanières” ; l’actualisation, enfin, des théories de S. Gesell. F. Schumpeter, F. Leroux, et les nouvelles idées eurasiennes de Keynes."

Voici un résumé de "projet eurasien" à partir du lien pré-cité. J'ai fait mon possible pour cibler les textes importants, le "discours comprenant de longues parties expliquant l'évolution historique de la Russie vs l'Atlantique associé à un argumentaire plaçant ces deux "pôles" comme des structures inconciliables, et ce, en majeure partie à cause de l'aspect philosophique et idéologique, incluant le spirituel.









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