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Apprivoisés par Dieu

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Message par etienne lorant Mar 14 Aoû 2018 - 12:08

Lecture du livre du prophète Ézékiel
La parole du Seigneur me fut adressée :  « Toi, fils d’homme, écoute ce que je te dis. Ne sois pas rebelle comme cette engeance de rebelles. Ouvre la bouche, et mange ce que je te donne. »  Alors j’ai vu : une main tendue vers moi, tenant un livre en forme de rouleau.  Elle le déroula devant moi ; ce rouleau était écrit au-dedans et au-dehors, rempli de lamentations, plaintes et clameurs.
Le Seigneur me dit : « Fils d’homme, ce qui est devant toi, mange-le, mange ce rouleau ! Puis, va ! Parle à la maison d’Israël. »
J’ouvris la bouche, il me fit manger le rouleau  et il me dit : « Fils d’homme, remplis ton ventre, rassasie tes entrailles avec ce rouleau que je te donne. » Je le mangeai, et dans ma bouche il fut doux comme du miel. Il me dit alors : « Debout, fils d’homme ! Va vers la maison d’Israël, et dis-lui mes paroles. »


(Ps 118 (119), 14.24, 72.103, 111.131)
Je trouve dans la voie de tes exigences
plus de joie que dans toutes les richesses.
Je trouve mon plaisir en tes exigences :
ce sont elles qui me conseillent.

Mon bonheur, c’est la loi de ta bouche,
plus qu’un monceau d’or ou d’argent.
Qu’elle est douce à mon palais, ta promesse :
le miel a moins de saveur dans ma bouche !

Tes exigences resteront mon héritage,
la joie de mon cœur.
La bouche grande ouverte, j’aspire,
assoiffé de tes volontés.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
À ce moment-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? »   Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux,  et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.  Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux. Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi. Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.  Quel est votre avis ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les 99 autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ?  Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les 99 qui ne se sont pas égarées.    Ainsi, votre Père qui est aux cieux
ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »
[i]

Cy Aelf,  Paris

Les textes de ce jour sont unanimes pour nous inviter, aujourd'hui - sans songer en quel délai, mais aujourd’hui !, à manifester autour de nous: salutations, paroles d'encouragement, à ceux qui peinent, petit "coup de main" à une personne âgée, salutation aux voisins - spécialement ceux qui ne saluent jamais et -bien évidemment l'aumône au "SDF" assis à l'entrée d'un supermarché - sans oublier l'autre aumône:  celle de la parole puisque ces "sans-voix" sont comme nous capables de parler et voudraient bien se sentir reconnus...

L’Évangile du jour nous propose l'image d'un berger vigilant, qui compte régulièrement le nombre de ses brebis car il est consciencieux et sait très bien le "caractère" de l'une ou de l'autre. Aujourd'hui, je me suis souvenu de manière inattendue à ce temps de mon enfance au cours du quel j'ai peu à peu apprivoisé le canari dans sa cage.  La première approche consista, durant de nombreuses semaines, à l'habituer à mes doigts qu'il semblait craindre plus que tout.  Il fallut plusieurs mois avant de pouvoir lui glisser celles des graines qu'il affectionnait le plus. Et ainsi de suite jusqu'au jour où la cage ne fut plus du tout nécessaire: cet apprivoisement dura près d'une année ... mais sans m'en rendre bien compte, j'ai désiré offrir à l'oiseau de pouvoir voler librement dans le jardin.  Et il se mit à voler comme jamais - jusqu'au jour où il demeura très  longtemps au sommet de la maison - et puis s'envola pour ne plus jamais revenir.

Cependant, je n'ai rien regretté - et au moment de revenir à une pratique en Eglise, le souvenir de l'amitié avec l'oiseau m'a beaucoup servi; je n'ai jamais considéré l'amour de Dieu comme un ensemble de devoirs et d'interdits, mais comme "un apprivoisement du coeur et de l'âme - Quel dommage c'est de devoir compter avec tout ce "contrôle social" qui menace et freine l'élan  de la vie spirituelle qui rend le regard clair, la parole simple, la lumière du regard des hommes et des femmes que l'Esprit Saint conduit, comme le berger fait du troupeau...



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etienne lorant

Date d'inscription : 25/11/2010

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