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HISTOIRE DU ROYALISME FRANCAIS

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HISTOIRE DU ROYALISME FRANCAIS Empty HISTOIRE DU ROYALISME FRANCAIS

Message par Hervé J. VOLTO Mar 15 Jan 2019 - 10:18

LA CONVICTION ROYALISTE EN FRANCE EST, EN FRANCE, INTEMEMENT LIEE A LA FOI CATHOLIQUE.

-Avant d'être Royaliste, je suis Catholique et Français; je dirai même que JE ne SUIS ROYALISTE que PARCE QUE JE SUIS CATHOLIQUE ET FRANCAIS (Maurice d'Andigné répondant à Bonaparte lui repprochant d'être Royaliste que parce que d'origine Noble) !

Le Royalisme est une idée politique qui prône ou soutient la Royauté, c’est-à-dire un régime politique dans lequel le chef d’une nation porte le titre de Roi ou de Reine, le plus souvent héréditaire.

Souvent confondu avec le Monarchisme, notion plus vague qui inclut entre autres des dimensions Impériales, Princières et Grand-Ducales, le Royalisme est souvent placé sur l’échiquier politique comme étant le contraire de la démocratie, bien que la plupart des Monarchies constitutionnelles soient des démocraties à part entière. La notion de Royalisme est aussi opposée par excellence au républicanisme, notamment en France.
Le Royalisme peut s’exprimer aussi bien individuellement (par exemple, dans une opinion), collectivement, dans un parti Royaliste ou dans le cadre d’associations, en faveur d’une personne (Roi, Reine, Prétendant) ou d'une dynastie, jugée légitime par ses partisans pour conserver ou remplir le rôle de Chef d'Etat d’un pays qui devient, le cas échéant un Royaume.

Le Royalisme politique se définit historiquement par le respect des Lois Fondamentales du Royaume de France, notamment LA LOI DE CATHOLICITE. Clovis devient en 496, le seul Roi Légitime parmi les Rois barbares, du fait de son Baptême et non pas de sa seule force. Le Baptême, la Légitimité dynastique, ne suffisent pas, encore faut-il UNE POLITIQUE LEGITIME, et un pouvoir n'est Légitme que s'il défend la Foi Catholique (Légitimité théologique) et le Bien Commun (Légitimité naturelle) : seule la Monarchie Capétienne, Catholique et Royale, a possédé historiquement cette double Légitimité. Clovis s'engagera à mettre sa force au service du droit Chrétien et ses descendants reprendront cette politique Catholique et Royale jusqu'en 1789, puis de nouveau de 1814 à 1830 (la Restauration).

Il est un fait qu'ii existe encore en France de nos jours des Français Catholiques et Royalistes. Comme le disait fort bien le Comte d'Andigné, votre serviteur se demande lui-même s'il n'est pas Royaliste parce qu'il est d'abord Catholique et Français. Ce sont, pour lui en tout cas, des éléments de valeurs qui sont totalement indissociables. Et face à la monté de la terreur au nom de l'islam en France, de la barabrie anti-sémite comme anti-Chrétienne et à l'aveuglement de nos élites ripouxblicaines parvenues et sans morale, il ne faut pas s'étonner que beaucoups de Français se redécouvrent Catholiques et Royalistes …

1. Naissance du Royalisme (1793-1831).

A partir de 1789, surtout après la décapitation du Roi Louis XVI en 1793, les résistants Contrerévolutionnaires du Conseil Supérieur de l’Armée Catholique et Royale de Vendée, fidèles de la Tradition Catholique -Testament de Saint-Rémy oblige- militent activement pour tenter de restaurer les principes politiques qui ont façonné la Chrétienté : Lois Fondamentales du Royaume de France, religion Catholique d’Etat, doctrine et Règne du Divin Christ-Roi dont le Roi de France n'est que le Lieutenant, et s’opposent à ceux de la Révolution dite Française (de 1789), du libéralisme, du modernisme et du progressisme, qui agira jusque dans l’Église. Il résistent au nom du petit Louis XVII, fil de Louis XVI et de Marie-Antoinette détenu dans la prison du Temple et comptent restaurer la Monarchie Capétienne, Catholique et Royale.

Animé d'une grande dévotion, l’ordre des Chevaliers de la Foi est une société secrète qui a été fondée en 1810 pour défendre le Catholicisme et la Monarchie Légitime. Durant la période du Premier Empire, il a pour objectif le rétablissement de la Royauté Capétienne, Catholique et Royale, le Roi étant la seule autrorité Légitime émamant de Dieu. Celle-ci restaurée, le 18 Novembre 1814, Louis XVIII fait voter la première loi Française sur le repos hebdomadaire.

A partir de l’exil de Charles X en 1830, le Légitimisme est le mouvement politique Français favorable au rétablissement de la Royauté Très Chrétienne de Droit Divin dans la personne de l’Aîné des Capétiens, donc le chef de la Maison de Bourbon, prévu par les Lois Fondamentales du Royaume de France, et opposé à ce que les Légitimistes voient comme la laïcisation et à un droit non-Divin de l’Orléanisme. Pour les Légitmistes, ce principe s'incarne en les personnes du Rroi Charles X (de 1824 à 1836), puis par son fils le Duc d'Angoulême, titré Comte de Marnes en exil, (pour les Légitimistes, le Roi Louis XIX , de 1836 à 1844), puis par le neveu de ce dernier, qui porte d'abord le titre de Duc de Bordeaux puis celui de Comte de Chambord (pour les Légitimistes, le Roi Henri V de 1844 à 1883).

Au début de la Monarchie de Juillet, 53 députés fidèles démissionnent pour ne pas avoir à prêter serment. L'hostilité des Légitimistes se marquera par une vague de démissions qui ne fera que devancer une considérable épuration : ainsi, les pairs nommés par Charles X seront exclus par une loi, et d'autres seront déchus pour refus de serment. Sur 86 préfets, seuls 3 restent en place. Le parti Légitimiste, bien que comptant en son sein de grandes capacités, est ainsi écarté de l'expérience de la gestion.

Par ailleurs, le gouvernement de Juillet dispose d'une arme vis-à-vis des plus faibles et des plus pauvres : la réintégration sous condition de ralliement que Molé pratiquera à partir de 1838. Mais les premières années du régime sont marquées par une série de tracasseries antilégitimistes et de menées anticléricales qui crée chez les Légitimistes un sentiment de persécution, qui atteint un pic en 1831, avec le lancement d'un mandat par le préfet de police Baude contre l'archevêque de Paris, Mrg de Quelen, suivi de toute une série de brutales perquisitions policières dans toute la France. Ce qui n'empèche pas des Aristocrates, Catholiques par tradition, de se pencher sur la question sociale en vertu du devoir des classes privilégiées envers les classes les plus humbles. Dans les années qui suivent l‘exil de Charles X, le Vicomte Albin de Villeneuve-Bergeron, préfet du Nord, dans L’Économie politique chrétienne en 1834, attire l’attention sur la misère des ouvriers et le problème social, suivi, à partir de 1838, par Armand de Meulun, fondateur de la Société d’Économie charitable.
2. Premières initiatives des Royalistes Légitimistes (1831-1832).

Ulcérés, les Légitimistes ripostent par la satire dans des revues comme La Mode ou Le Revenant, le refus de participer aux cérémonies officielles, le repli sur soi.

Lors des élections du 5 juillet 1831, les Légitimistes jouent le jeu du combat d'opinion. Ainsi, essais et brochures diffusent leurs thèmes (décentralisation, libertés, suffrage élargi, défense de la religion) et attaquent avec violence les autorités en place. En dépit de leur faible nombre, les députés Légitimistes, dont Berryer, tentent d'infléchir à la Chambre le cours des événements.

La Duchesse de Berry, qui avait suivi son beau-père le Roi Charles X et la Cour en exil retourne clandestinement en France en 1832, où elle débarque dans la nuit du 28 au 29 avril. Elle tente de relancer les Guerres de Vendée et de rallier la population à sa cause. La mobilisation locale est assez faible, et l'opération échoue rapidement. La Duchesse cherche refuge dans une maison de Nantes mais trahie par Simon Deutz, elle est arrêtée le 8 novembre 1832 par la gendramerie louis-philipparde, dirigée par Adolphe Thiers qui, depuis le 11 octobre, venait de remplacer Monatlivet au ministère de l'Intérieur.

3. L’opposition parlementaire des Royalistes Légitimistes (1832-1841).

A. Élections de 1834.

L'échec de la tentative de révolte de la Duchesse de Berry ouvre cependant la voie au déploiement d'une stratégie parlementaire de conquête du pouvoir. De fait, les Légitimistes participent de façon croissante à la vie politique du pays et s'impliquent activement pour les législatives de 1834. L'abstentionnisme Légitimiste décline rapidement. Une déclaration Royaliste est publiée le 26 avril 1834 dans La Gazette de France et dans La Quotidienne, et des alliances sont nouées avec l'opposition dynastique voire avec les républicains pour réclamer une extension du suffrage. Le résultat est réconfortant pour les Légitimistes qui remportent 29 collèges, notamment dans le Midi provençal et languedocien, dans le Massif central et dans le Nord.

Lors des élections locales, sur 2045 conseillers généraux, les légitimistes obtiennent, selon M. de Changy (Stéphane Rials, Le légitimisme, collection Que sais-je ?, éd. Presses Universitaires de France, mai 1983, p. 15), 187 sièges en 1833, 215 en 1836, 229 en 1839.

B. Naissance de L'Echos de la Jeune France.

Les ferments de renouveau du Légitimisme ne contribuent pas à sa cohésion. Le considérable succès de la revue L’Écho de la Jeune France, animée par le jeune et brillant Alfred de Nettement, provoque des divergences. Soutenue par des comités locaux, cette revue qui allie défense de la religion, du Royalisme, de la libertés et promotion du romantisme, entretient une ferveur autour du Comte de Chambord, en particulier par la diffusion d'objets et de gravures.

Les Royalistes de L'Echos de la Jeune France reconnaissaient la validité des abdications de Charles X et de son fils. Mais l'entourage de ces derniers ne considére pas favorablement le transfert des hommages au Comte de Chambord. Le débat n'esty pas seulement juridique mais politique. Les partisans de la reconnaissance d'Henri V, Châteaubriand en tête, veulent saisir l'opportunité de promouvoir une Royauté rénovée alors que les partisans de la nullité des abdications ont une conception plus traditionnelle de la Monarchie.

La figure de Berriey s'impose peu à peu à la Chambre des députés mais le renforcement du régime et l'inaction de Charles X et de son fils est préjudiciable à l'essor du mouvement Légitimiste.
3. La crise du parti Légitimiste (1841-1843).

Dans les années 1840, le courant Légitimiste entre en crise. Louis XVII n’avait pas disparu de la scène politique. Les proclamations de Louis XVIII atteignirent sans doute davantage les élites que le peuple. Des Français en étaient restés cependant au fils de Louis XVI, malgré l’annonce de sa mort en 1795. Fin 1813-début 1814, les révoltes de conscrits d’une partie de la Flandre Française, rapidement devenues soulèvement rural anti-napoléonien, se firent au nom de Louis XVII (sobriquet qui resta à leur chef). L’arrivée sur le trône de Louis XVIII n’empêcha même pas la multiplication des faux Louis XVII.
La contestation de Louis XVIII, puis partiellement de Charles X, s’alimente ainsi dans une partie du monde Ultra aux prophéties politiques circulant de manière manuscrite ou en compilations (désormais classificatoires) imprimées, et au dernier prophète Royal qu’est Thomas Martin de Gallardon.

Ce prophétisme se prolonge après 1830 dans le Royalisme Survivantiste.

Le Survivantisme est un Néo-Légitimisme qui ne reconnait pas la branche de Charles X comme héritière du Trône de France, mais celle des Bourbons-Normandie dont la descendance de Louis XVII est issu.
Finalement, ces deux courants sont réintégrés et les élections du 9 juillet 1842 ne sont pas un échec pour les Légitimistes qui obtiennent 28 sièges.

4. Germes de renouveau et incertitudes électorales (1843-1848).

Le comte de Chambord entre en politique à la fin de 1843. À la fin de cette année, il convoque en effet à Londres ses partisans, au Café Royal. Entre novembre et décembre, le Prince reçoit avec Châteaubriand, ses fidèles : députés et pairs de France, journalistes qui laisseront des récits hagiographiques, délégations, notamment d'ouvriers et beaucoup de vieux noms de France. En tout, un millier de "pèlerins" défilent dans sa résidence de Belgrave square ou au Café Royal. Le Prince ne tranche pas entre les différentes lignes Royaliste mais il réussit à rassembler autour de sa personne les différentes tendances du Légitimisme.
Le 4 juin 1844, avec la mort de son oncle, il est reconnu Roi par tous les Légitimistes.

Néanmoins, ces points positifs pour les Légitimistes n'empêchent pas leur défaite aux élections du 1° août 1846. En effet, la défense intransigeante du Catholicisme irrite les électeurs les moins favorables au cléricalisme, certains Catholiques préférèrent voter pour des Orléanistes conservateurs Catholiques comme Falloux et les discours démocratiques de Genoude désorientent certains autres.
D'abord favorables à la campagne des banquets qui prône un élargissement du suffrage, les Royalistes, y compris les Royalistes Orléanistes, s'inquiètent d'un possible dérapage révolutionnaire. Mais certains d'entre eux accueillent favorablement la chute de la dynastie honnie. Celle-ci rend possible la constitution d'un torysme à la Française, unissant Orléanistes et Légitimistes (comme les Survivantistes) au sein d'un nouveau parti : le "parti de l'ordre".

5. La politique de fusion après la chute de la Monarchie de Juillet (1848-1870).

Après la chute de la Monarchie de Juillet, certains Légitimistes et Orléanistes envisagent de pousser le rapprochement jusqu'à la constitution d'un mouvement Royaliste unifié. Thiers est peut-être l'inventeur de cette idée que s'approprient les Orléanistes conservateurs comme Guizot ou Molé. Les Princes d'Orléans se rallieraient à Henri V, ce dernier ferait d'eux ses héritiers. Mais nombre de Légitimistes refuseront ce projet, en dépit de l'apparente bienveillance du Comte de Chambord. En 1850, à la mort de Louis-Philippe, il fait célébrer une messe à la mémoire du défunt et écrit à sa veuve, la Reine Marie-Amélie. Des démarches sont accomplies entre les deux familles, mais leur union ne se réalise pas. Certains fils de Louis-Philippe voient défavorablement ce rapprochement. De fait, la plupart des Royalistes Légitimistes et Orléanistes se rassemblent au sein du Parti de l'Ordre mais ils ne parviennent pas à définir d'action commune et ils ne peuvent empêcher la proclamation du Second Empire. Nombre de Légitimistes et de Survivantistes n'ont d'ailleurs jamais voulu rejoindre le parti de l'ordre.

Sous le Second Empire, le Comte Henri de Chambord entretient des liens réguliers avec les représentants du parti Légitimiste en France, avec lesquels il échange un courrier clandestin. À partir de 1862, il fait connaître ses positions politiques par des manifestes adressés aux Français, se penchant par exemple sur la question sociale dans sa Lettre sur les ouvriers, du 20 Avril 1865.
6. L'échec de la restauration (1870-1883).

Le Second Empire s'effondre après la défaite de Sedan, et, le 4 Septembre 1870, la République est proclamée au balcon de l'Hôtel de Ville de Paris. Bismark exigeant de négocier le futur traité de paix avec un gouvernement issu du suffrage des Français, des élections législatives sont organisées en février 1871. Cette assemblée compte 240 républicains contre 400 Royalistes, divisés entre Légitimistes et Orléanistes. Réunie à Bordeaux le 18 février, l'Assemblée nomme Adolphe Thiers « Chef du pouvoir exécutif de la République Française ». Elle s'investit en même temps du pouvoir constituant, mais annonce qu'elle ne l'exercera qu'ultérieurement. La restauration de la Royauté ne doit être envisagée que lorsque la France sera libérée de l'occupation allemande.

Le Comte de Chambord lui-même, qui ne voyait de destin Français que dans le cadre de la Chrétienté, ne concevait de Mission Française que la fidélité de la France à son Baptême et ne désirait de salut national que dans l'esprit de justice, décida de renoncer au Trône -au grand dam de ses contemporains!- après la révélation de Maximin Giraud, le Berger de la Salette, de la Survivance de louis XVII et de la vraie descendance Royale, et la querelle du Drapeau Blanc ne fut qu'une excuse : le titre de Henri V reste disponible pour le futur Roi, Henri V de La Croix.

Le refus du Comte de Chambord d'accepter le drapeau tricolore, en dépit des demandes de plusieurs de ses partisans, empêchera la restauration de la Royauté que l'assemblée nationale préparait activement en novembre 1873. Nombre de Royalistes, y compris Légitimistes, mettent leur espoir dans la succession du Prince qui permettra au Chef de la Maison d'Orléans de mener à bien la Restauration à son profit. D'autres Légitimistes imaginent de restaurer la Monarchie par un coup de force comme le Général Ducrot, représentant militaire du prince de 1877 à sa mort.

Le Comte de Chambord rédigera sa Lettre à M. de Mun (28 Novembre 1878) pour expliquer aux vrais Catholiques leurs vrais devoirs, défendant le Syllabus de Pie IX. Ces exemples vont directement profiter, après l’échec de la Restauration, à deux de ceux que l’on considère comme les fondateurs du Catholicisme Social Français, Albert de Mun (1841-1914) et René de La Tour du Pin (1834-1924).
Inspiré par la pensée élevée du Prince, René de La Tour du Pin écrira quand à lui:

-Il y a trois écoles irréductibles en économie sociale: celle ou l’on considère l’homme comme un chose (communisme), celle où l’on le considère comme une bête (libéralisme), et celle où on le considère comme un frère (Catholicisme-Social).

Charles Maurras a résumé la pensée Royale du plus grand de nos Princes dans son journal d’Action Française du 8 Juillet 1922 :

-Il est sans doute clair que M. de Mun et M. de La Tour du Pin, hommes d’oeuvres Catholiques s’étaient mis à l’école du Saint-Siège: les papes Pie IX et Léon XIII, comme plus tard Pie X, fournirent toutes les bases morales de leur doctrine. Mais d’autres éléments proviennent d’une source distincte, à savoir des expériences et des constitutions, des maximes et des coutumes de l’ancienne Monarchie, de ce corps d’idées et de sentiments dont le Comte de Chambord était la figure vivante !

Maximes et coutumes de l’ancienne Monarchie: on pense aux établissements de métiers de Saint-Louis. Expériences et constitutions: on pense à la restauration de Charles X ou à l’Ordre Moral de Mac Mahon, tous deux inspirés de la pensée Chrétienne de Saint-Louis...

7. Division des Royalistes après la mort du Comte de Chambord (1883).

En 1883, à la mort du Comte de Chambord, la majorité des anciens Légitimistes reconnaissent comme héritier Légitime du trône de France, l'aîné de la branche cadette d'Orléans, petit-fils de Louis-Philippe, Philippe d'Orléans, Comte de Paris, les Royalistes de l'époque ne concevant pas d'avopir un Roi espagnol au pouvoir en France. Pour plaire aux Légitimistes, il se prétend Philippe VII et non Louis-Philippe II. Le Légitimisme cesse d'être un mouvement politique significatif en se fondant dans le Royalisme Orléaniste : c'est le fusionisme.

Les Légitimistes de L'Univers tentent d'imposer au Comte de Paris une ligne traditionaliste par la création de la Ligue de la Contre-Révolution mais le flou des positions du petit-fils de Louis-Philippe les incite à se réfugier dans le seul combat pour la religion Catholique : de là naitra le Catholicisme Social proné par le Comte Albert de Mun et le Marquis René de La Tour du Pin.

Cependant, se fondant sur une application stricte des Lois Fondamentales du Royaume de France qui ne connaissent aucun principe de nationalité, et considérant comme nulle la renonciation à ses droits sur le trône de France pour lui-même et sa descendance faite lors des Traités d'Ultrecht par le Duc d'Anjou devenu Philippe V d'Espagne, un petit groupe de Légitimistes qui ne croient pas à la Survivance de Louis XVII a reporté ses espoirs sur un infant d'Espagne depuis 1883. Dès lors, ces légitimistes se tournent vers les Bourbons d'Espagne, autour de Joseph du Bourg et de Maurice d'Andigné. Ce petit groupe se dote d'un hebdomadaire, le Journal de Paris, marqué par la personnalité de Guillaume Véran. Dès la fin de 1883, un premier congrès est réuni et est constitué un Comité central de propagande légitimiste auquel se rallient des personnalités comme le général Henri de Catelineau ou Urbain de Maillé. Cette instance deviendra en 1896 le Conseil central des Comités Légitimistes. Mais l'inaction des Bourbons d'Espagne et le ralliement de nombre de Catholiques à la République affaiblira encore le mouvement.

Selon Stéphane Rials, il existe une fausse symétrie entre Légitimisme et Orléanisme. Cette tendance poussée à l’extrême, et une désintérêt des Princes Carlistes pour la cause Française, conduira certains Légitimistes au prophétisme et à l’attente du Grand Monarque: de là naîtrons les Providentialistes.

Vite occupé par son action politique et parlementaire pratiquement ininterrompue de 1876 à 1914 comme député du Morbihan puis du Finistère, Albert de Mun participe à l’œuvre de législation sociale de la III° République soutenant l’existence de syndicats mixtes, la règlementation du travail des femmes en 1888 et leur interdiction de travailler de nuit, l’interdiction du travail des enfants de moins de 13 ans en 1890, les réformes du droit du travail sur les accidents professionnels, l’arbitrage dans les conflits, la législation sociale internationale etc… Sa proposition pour les femmes enceintes d’un arrêt de travail obligatoire et d’une indemnité, rejetée en 1892, est reprise sept ans plus tard.

Cependant, René de La Tour du Pin préconise en précurseur quand à lui la création de caisses d’assurances spéciales alimentées conjointement par les patrons et les ouvriers et propose de substituer à la théorie de la responsabilité délictuelle, le principe du risque professionnel. Il propose également l’organisation de caisses de secours et de retraite pour améliorer le sort des ouvriers âgés. Le Front Populaire reprendra l’idée. Les rencontres de Fribourg, auxquelles participent La Tour du Pin et des Catholiques austro-hongrois et bavarois, inspireront le Pape Léon XIII son encyclique Rerum Novarum: c’est une reconnaissance international des Catholiques Sociaux, dont beaucoup sont des Royalistes Français.

Les liens entre Catholicisme ultramontain et Royalisme ne cessent de se renforcer au XIX° siècle. Née des retombées de la guerre de 1870 et de l’Affaire Dreyfus, l’Action Française, et la démarche maurrassienne est marginale dans la tradition Monarchique: même si Charles Maurras, CONVERTI A LA FIN DE SA VIE AU CARMEL DE LISIEUX, prône un retour à la Monarchie CATHOLIQUE -son nationalisme intégral porte au Royalisme- par bien des aspects son Royalisme ne correspond pas à la tradition Monarchiste Orléaniste, ou à la critique de la Révolution de type Légitimiste. Son antiparlementarisme l’éloigne de l’Orléanisme et son soutien à la Monarchie et au Catholicisme est explicitement pragmatique et non fondé sur une conception religieuse caractéristique du Légitimisme.

Il voulait, disait-il, "maintenir l’héritage pour ramener l’Héritier".

Le grand mérite de Maurras fut de réintroduire, dans le débat politique du XX° siècle, l’exigence d’une Monarchie autoritaire (autorité suprême du Roi), anti-parlementaire (contre la politique des groupes de pression comme les lobbys capitalistes), Catholique, corporatiste, anti-communiste, décentralisée (réhabilitation d’une autonomie des provinces, des métiers... Le Royalisme Social de Firmin Bacconnier est directement inspiré de la pensée maurrassienne.

Si le Légitimisme quand à lui a inspiré en France ces Néo-Légitimismes que sont le Survivantisme et le Providentialisme dans sa dimension Ultra-Légitimiste, et à l'étranger le Carlisme espagnol, le Miguélisme portugais, le Jacobitisme écossais et irlandais, le Néo-Bourbonnisme napolitain, le Magyarisme hongrois, le Polakisme polonnais et le Hiérosolymitisme de Terre Sainte, le Parmisme est le mouvement politique né autour du Prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme et favorable à la Restauration de la Royauté Française en la personne de l'Aîné des Capétiens, dont le chef de la Maison, en plus d'être Salique, Catholique, Sacré et né de Naissance Légitme, est demeuré Français, comme prévu par le Lois Fondamentales du Royaume de France : Le Prince François de Paul de Bourbon-Espagne, craignant qu'Alphonse XII n'était pas un Bourbon Légitime mais un batard du Marquis de Puig-Molto, laissera l'héritage Carliste au père du Prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme, le Prince François-Xavier; le Carlisme étant le Légitimisme espgnol, il ne serait pas difficile pour le Prince Sixte-henri de Bourbon-Parme d'adapter le Carlisme à la France à travers le Royalisme Parmiste.

8. Renaissance du Royalisme au XX° siècle et son développement au XXI° siècle.

De 1909 à 1912, après de violents affrontements dans les rues, parfois "à coup de cannes", les Camelots du Roi font de Jeanne d’Arc leur patronne, parviennent obtenir en 1920 sa canonisation et à imposer son hommage national dont les nationalistes, les Royalistes et les Catholiques maintiennent la tradition jusqu’à aujourd’hui.

Après la Guerre cependant, l’Action Française disparaît en 1944, compromise par ses liens avec le régime de Vichy. Malgré l’échec de la Révolution Nationale et la condamnation de l’Action Française qui la soutenait, le Providentialiste Marquis de La Franquerie défendra Charles Maurras dans son livre Maurras, grand défenseur des vérités éternelles (Editions de Chiré).

La condamnation après 1934 de l’AF par le Comte de Paris (1908-1999) fera dire à Maurras cette phrase terrible, que beaucoup ont voulu occulter:

-Il faut sauver l’héritage contre l’Héritier.

Le mot d’ordre maurrassien sera dès lors: "Politique d’abord !". Et de là, l’action Catholique et Française, Royaliste et communautariste de l'abbé de Nantes, fondateur de la Contre-Réforme Catholique au XXI° siècle, qui entend laisser entièrement à Dieu le choix du Roi futur, nous donnant un exemple concret d’action Royaliste CHRETIENNE qui écarte les querelles dynastiques :

-Choisir son Prince, c’est déjà être républicain !

En 1940, le Maréchal Philippe Pétain apparait à Maurras comme une "Divine surprise". Malgré l’échec de la Révolution Nationale et la condamnation de l’Action Française qui la soutenait, le Providentialiste Marquis de La Franquerie défendra Charles Maurras dans son livre Maurras, grand défenseur des vérités éternelles (Editions de Chiré).

L'AF renaît dès 1945 à travers une publication clandestine. Lentement, les partisans de la Monarchie et du Maréchal Pétain reconstruisent leurs réseaux. À la veille de la guerre d’Algérie, l’AF est reconstituée sous le nom de Restauration Nationale., et son organe Aspect de la France, dont les initiales rappellent celles de l’Action Française et en perpétue l’esprit. La RN se range aux côtés des partisans de l’Algérie Française et l’OAS trouve en elle un de ses meilleurs soutiens. Cette réapparition du courant Royaliste sur la scène politique va marquer l’histoire d’après-guerre de l’extrême droite en France.

Dans les années 70, la RN va se fragmenter en Restauration Nationale (plutôt libérale), et une Nouvelle Action Royaliste (de gauche) et dans les années 80, la RN se fragmente à nouveau en Restauration Nationale (de plus en plus libérale) et en un Centre Royaliste d’Action Française (Catholique Social) qui perpétue la pensée de Maurras de la manière la plus authentique. La Cité Vivante de François Marie-Algoud (1920-2012) est une AF n’ayant pas renié ses bases Catholiques. La Contre-Réforme Catholique de l’Abbé-Georges de Nantes (1924-2010), encore lui, qui tient la rubrique de Politique religieuse d’Aspects de la France de 1948 à 1952 sous le nom d’Amicus, soutiendra la cause de l’Algérie Française et s’opposera farouchement à Vatican II à travers une AF Providentialiste : "Choisir son Prince, c'est déjà être républicain !", ce qui est bien l'avis de Pierre d'André (1914-1999), fondateur de l'Action Royaliste Catholique, une oeuvre Providentialiste désirant défendre politiquement autant que religieusement le principe en attendant le Prince.

Après l’éclosion, dans les années 1980, de nombreuses associations culturelles proches des néo-Légitimistes qui abandonnent le Fusionisme à cause du ralliement du Comte de Paris à François Mitterrand en 1983, le Légitimisme, le Survivantisme et le Providentialisme entreprennent chacun de recréer après les évènements du Bicentenaire un grand mouvement politique Royaliste traditionaliste: ce mouvement reprend toute la tradition Catholique défendue par le Comte de Chambord et le Royalisme historique, une tradition qui restaure le droit dynastique de France et qui s’oppose aux idéologies filles de la Révolution, tout en défendant la Doctrine Sociale de l'Eglise, en s‘intéressant à la question sociale et à la défense de l’identité Chrétienne de la France, relevant le parallèle existant entre le déclin progressif de la France et l’abandon par celle-ci de sa vocation Catholique.

D’autre part, la Restauration Nationale et le Centre Royaliste d’Action Française fusionnent en 2010, un acte intelligent qui permet la survie de la pensée maurassienne, et à travers elle, de la pensée Française.
Pour la question sociale, le Royalisme a précisé le but et montré la voie.

Aujourd’hui, le Royalisme entend continuer l’oeuvre des Camelots du Roi et, contre la violence sournoise qui s’exerce partout, contre l’âme de nos enfants, contre les Catholiques, contre les traditions de notre pays, contre son histoire, contre la sécurité et l’honneur des Français, opposer ses valeurs Chrétiennes, familiales et patriotiques.

Le Royalisme en France, c'est donc avant tout une attitude cuturelle Catholique, celle de la Tradition. En politique, il participe du principe d'expension-évangélisation dont Léon XIII rependra l'idée : tout le contraire de l'actuel euro-mondialisme islamisant ! C'est aussi un nationalisme Français et Chrétien : mourir pour la Patrie, c'est mourir pour le Salut de la société Française destabilisée par les idées révolutionnaires. C'est enfin, face à la masse, l'affirmation de la personne.

Pour ses partisans, le Royalisme consiste avant tout en une ambition pour la France: la volonté de redonner au pays sa vocation de Fille Aînée de l'Eglise et d'Educatrice des Peuples, la position hégémonique qu’elle a eu jusqu’au début du siècle passé, de retrouver un Monarque apte à enclencher de grands projets, celle aussi de sortir du jeu des partis et de la politique à court terme qui caractérise, pour les Royalistes, l’exercice du pouvoir des hommes politiques de la république.

Le Royalisme se pose aussi pour certains comme une opposition au nouvel ordre mondial, par le renforcement de l’État face aux institutions supranationales qui empiètent sur les libertés fondamentales des peuples.
Non seulement la Royauté restaurée relèverait l’autorité, les libertés, la prospérité et l’honneur, lui redonnant au passage non seulement le prestige ses racines Chrétiennes ET SA VOCATION CATHOLIQUE…


Hervé J. VOLTO, CJA

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A paraitre : Diversité du Royalisme Français.

Hervé J. VOLTO

Date d'inscription : 19/12/2016

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