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LE ROYALISME ET LA QUESTION RELIGIEUSE

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LE ROYALISME ET LA QUESTION RELIGIEUSE Empty LE ROYALISME ET LA QUESTION RELIGIEUSE

Message par Hervé J. VOLTO Dim 10 Mar 2019 - 20:53

Charles Maurras, né le 20 avril 1868 à Martigues et mort le 16 novembre 19521 à Saint-Symphorien-lès-Tour, est un journaliste, essayiste, homme politique et poète Français, membre de l'Académie Française. Théoricien du nationalisme intégral, il a été l'un des principaux animateurs de l'ACTION FRANCAISE.

Écrivain provençal appartenant au Félibrige et agnostique dans sa jeunesse, il se rapproche ensuite des milieux Catholiques à la faveur de l'Affaire Dreffus. Autour de Léon Daudet, Jacques Bainville, et Maurice Pujo, il dirige le journal L'ACTION FRANCAISE, fer de lance de l'Action française, formation Royaliste, nationaliste, Contrerévolutionnaire et antidémocratique, qui devient le principal mouvement intellectuel et politique d'ultra droite sous la Troisième République. Sa doctrine, définie par Maurras, prône une Monarchie héréditaire cathoolique, coprtaiste, anti-communiste, anti-parlemntaire et décentralisatrice.

Pour Charles Maurras, le nationalisme intégral porte au Royalisme, le Roi incarnant la Nation.

Son talent littéraire donne à ses ouvrages théoriques une grande influence dans les milieux conservateurs cultivés de France, et ses qualités de polémiste lui assurent une réelle audience dans d'autres, comme l'Académie Française à laquelle il est élu le 9 juin 1938. Outre Léon Daudet et Jacques Bainville, Maurras compte parmi ses soutiens des intellectuels comme Georges Bernanos, Jacques Maritain, Thierry Maulnier, Philippe Ariès, Raoul Girardet et le mouvement littéraire des hussards (Roger Nimier, Jacques Laurent, Michel Déon, Antoine Blondin) en est proche. Avec plus de dix mille articles publiés entre 1886 et 1952, il demeure le journaliste politique et littéraire le plus prolifique de son siècle.

Bien que germanophobe, Maurras soutient dès 1940 le régime de Vichy et le Maréchal Pétain, s'enthousiasmant pour la fin de la démocratie et de la République ainsi que pour l'instauration d'une législation antisémite, les juifs, les protestants, les communistes athès et les Métèques -auhourd'hui, on dirait arabo-musulmans- étant vus comme les quatres ennemis du Catholicisme. Poursuivant la publication de L'ACTION FRANCAISE sous l'occupation allemande, avec l'accord de l'occupant, il y réclame notamment l'exécution des résistants qu'il dénonce comme « terroristes » et « révolutionnaires ». Arrêté à la Libération de la France, ses articles lui valent d'être condamné pour intelligence avec l'ennemi et haute trahison, à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale, le 28 janvier 1945. De cette dernière condamnation découle son exclusion automatique de l'Académie Française (qui attend cependant sa mort pour procéder à son remplacement) ainsi que du Félibrige.

Son activité à la tête de son mouvement politique éclipse aujourd'hui son œuvre de littérateur bohème lié aux avant-gardes.

Dès le début du XX° siècle, Charles Maurras, pourtant "Catholique du porche", mais dont l'âme restait déchirée de ne pas encore comprendre que le Catholicisme est le vrai, savait en tout cas qu'il était le bien pour sa patrie comme pour toute la civilisation. Aussi s'étonnait-il, et plus encore souffrait-il, de voir la démocratie –ce principe de rébellion contre tout ordre naturel et surnaturel– professée par des intellectuels Catholiques allant jusqu'à voir en elle l'avenir du Christianisme et à exalter les droits de la conscience individuelle. Cette démocratie religieuse lui apparut tout de suite comme la transcription politique d'une erreur religieuse.

S'abstenant d'empiéter dans le domaine religieux, il résolut de dénoncer ce péché de l'intelligence dont les conséquences pour la cité politique pouvaient être désastreuses. D'où les trois livres écrits entre 1906 et 1913 et qu'il devait rassembler en 1921 sous le titre LA DEMOCRATIE RELIGIEUSES. Le premier, LE DILEME DE MARC SANGNIER (1906), fera l'objet d'une étude sévère, le deuxième, LA POLITIQUE RELIGIEUSE (1912), et le troisième L'ACTION FRANCSAIE ET LA RELIGION CATHOLIQUE (1913), montrent que le devoir des Français conscients de leur formation est de défendre l'Église contre la république, car celle-ci ne peut que répandre les idées et les comportements les plus hostiles au Catholicisme traditionnel et à l'autorité du pape. Un siècle plus tard, nous mesurons la justesse des prévisions maurrassiennes : un moment contenu grâce à Saint Pie X, le venin s'est infiltré dans l'Église à la faveur de la "condamnation" de l'Action Française en 1926, puis des débats suscités dans les années 60 autour du concile Vatican II. L'Eglise subit de nos jours la crise prophétisée à La salette. Nous avons deux papes, comme annoncé par Anne-catherine Emmrich.

L'Église de l'Ordre.

Nous nous en tiendrons ici à l'introduction du premier livre, car, magnifique hommage « À l'Église romaine, à l'Église de l'Ordre », elle reflète toute l'admiration de Charles Maurras pour l'Église, non seulement parce que celle-ci est utile à l'ordre dans la cité, mais, surtout, parce qu'étant l'Ordre même, elle est la force qui ordonne, qui oblige à une discipline des puissances de la raison et du cœur et qui apporte à l'intelligence des certitudes.

Citons :

-Tout ce que pense l'homme reçoit, du jugement et du sentiment de l'Église, place proportionnelle au degré d'importance, d'utilité ou de bonté [...] Rien au monde n'est comparable à ce corps de principes si généraux, de coutumes si souples, soumis à la même pensée, et tel enfin que ceux qui consentirent à l'admettre n'ont jamais pu se plaindre sérieusement d'avoir erré par ignorance et faute de savoir au juste ce qu'ils devaient. La conscience humaine, dont le plus grand malheur est peut-être l'incertitude, salue ici le temple des définitions du devoir (Charles Maurras, LA DEMOCRATIE RELIGIEUSE).

De tels bienfaits ont à jamais marqué un peuple.

-Quiconque se prévaut de l'origine Catholique en a gardé un corps ondoyé et trempé d'habitudes profondes qui sont symbolisées par l'action de l'encens, du sel ou du chrême sacrés mais qui déterminent des influences et des modifications radicales. De là est née cette sensibilité Catholique, la plus étendue et la plus vibrante du monde moderne, parce qu'elle provient de l'idée d'un ordre imposé à tout.

Un exemple : la prédication de l'Amour. Aux antipodes de la "fraternité" révolutionnaire, l'Église a « préservé la philanthropie de ses propres vertiges et défendu l'amour contre la logique de son excès » . D'où ces « nobles freins » qui n'altèrent pas le sentiment, mais font que de ce que « Dieu est Amour », l'on ne puisse pas déduire que "tout amour est Dieu" !

Il en est de même de l'individualisme : « En rappelant le membre à la notion du corps, la partie à l'idée et à l'observance du tout, les avis de l'Église éloignèrent l'individu de l'autel qu'un fol amour-propre lui proposait tout bas de s'édifier à lui-même [...] La meilleure amie de chaque homme, la bienfaitrice commune du genre humain sans cesse inclinée sur les âmes pour les cultiver, les polir et les perfectionner, pouvait leur interdire de se choisir pour centre » . On est loin des Droits de l'Homme...

Quant aux droits des humbles, la Charité et le réalisme Catholiques ne les érigent pas en révolte. Leur sort est lié à celui des grands. « S'il y a des puissants féroces, [l'Église] les adoucit pour que le bien de la puissance qui est en eux donne tous ses fruits ; s'ils sont bons elle fortifie leur autorité en l'utilisant pour ses vues, loin d'en relâcher la précieuse consistance » . C'est ainsi qu'elle a civilisé les Francs...

-Le Royaume de France naquit de l'Eglise. La France, sans l'invocation au Dieu qui aima les Français, est un concept dégénéré. La France, terre des Saints, aujourd'hui autant et peut-être plus que jamais, est la terre d'espérence. Le Catholcisme a renouvelé la Face de la Terre. Le Catholicisme est l'Arche de Salut des sociétés. L'Eglise Catholique forme la cité de l'ordre dont tous les mouvements peuvent être dit des progrès. Lì'Eglise Catholique, qui est "chez elle" en France, y enseigne comme en tout lieu, l'autorité, la hiérarchie, l'ordre et la paix (Charles Maurras, FRANCE ET CATHOLICISME, dans POUR UN JEUNE FRANCAIS).

Je suis Romain.

Tant de qualités que l'Église tient de la sagesse avec laquelle elle a intégré les leçons de Rome. Et c'est alors la page sublime où Maurras dit son amour pour la Rome des consuls, des bâtisseurs, des empereurs et des papes :

-Je suis Romain dès que j'abonde en mon être historique, intellectuel et moral. Je suis Romain parce que si je ne l'étais pas je n'aurais plus rien de Français [...] Je suis Romain par tout le positif de mon être [...] Par ce trésor dont elle a reçu d'Athènes et transmis le dépôt à notre Paris, Rome signifie sans conteste la civilisation et l'humanité. Je suis Romain, je suis humain : deux propositions identiques.

Bien sûr, toute immixtion de la démocratie dans ce corps si achevé de doctrine et de pratiques ne peut que l'altérer et en diminuer les possibilités de bienfaisance. Quand le croyant n'est pas Catholique ou cesse de l'être pleinement, il « dissimule dans les replis inaccessibles du for intérieur un monde obscur et vague de pensées ou de volontés que la moindre ébullition, morale ou immorale, peut lui présenter aisément comme la voix, l'inspiration et l'opération de Dieu même » . Chacun peut alors se prétendre en ligne directe avec Dieu, avant de se mettre tout simplement à Sa place. Alors la société s'émiette, car « il faut définir les lois de la conscience pour poser la question des rapports de l'homme et de la société » . Là est bien le drame de la France quand l'épiscopat croit trop souvent devoir adopter un profil bas face à un État de plus en plus laïciste. Quand le même épiscopat doit mainetir un silence géné sur les dérives, les abus, voire les crimes de certains de ces membres contre des religieuses ou, pire, contre des enfants. Toutefois l'Église, « Arche de salut des sociétés », disait encore Maurras, a les paroles de la vie éternelle.

Une action Catholique et Française, Royaliste et Providentialiste.

L’Abbé Georges de Nantes, fondateur de la CONTRE-REFROME CATHOLIQUE AU XX° SIECLE (puis au XXI° SIECLE), avait écrit en 1969:

-Un jour se lèveront des phalanges de toute nations, de toute classe, pour la renaissance de l’Eglise et le salut du monde. Leur action s’inspirera nécessairement du patrimoine de sagesse que récapitulent nos 150 Points de religion Catholique, d’Action Française, de vie communautaire. On aura beau voir et dire, on ne reconstruira rien en dehors ou au rebours de ces principes que nous tenons de nos pères.

LES 150 POINTS DE LA PHALANGE (Catholique, Royale, Communautaire) :

POINTS 1 à 50: CATHOLIQUE !!

-Notre Catholicisme est intégral. Il embrasse avec vertu toute la foi, la discipline de sacrement, la morale de l’Eglise Romaine sous leur forme la plus traditionnelle et la plus épanouie. Il rejette par conséquent tout ce qui lui est contraire ou par trop étranger ou ennemi. Il s’agit de "chercher le Royaume de Dieu avant tout et sa justice", assuré de recevoir "le reste de surcroit". Ce qui n’empêche pas mais nous commande au contraire, de travailler au Bien Commun de nos familles, de nos métiers et communes, de notre Nation, dans un amour du prochain éclairé et fort, tout motivé par l’Amour de Dieu qui est Père de tous. Tel est notre "théocentrisme" si fort opposé au libéralisme au laïcisme, au sécularisme de ce temps. C’est le "Omnia instaurare in Christo" de saint-Paul (Ephésiens 1:10), choisi par Saint-Pie X, et c’est aussi la devise de Sainte-Jeanne d’Arc, qui est Patronne de la France: "Dieu premier servi !".

POINTS 51 à 100: ROYALE !!

-Notre nationalisme intégral est une autre face, pas du tout contradictoire, mais complémentaire, de notre charité. Elle considère en effet les choses humaines, les réalités temporelles où elle veut que règnent la grâce et la loi Divine, dans leurs natures et leurs fonctions, par expérience et raison. C’est une autre sagesse et un autre art. La science et l’art politiques ont pour objet la tranquillité de l’ordre temporel et la sauvegarde di Bien Commun qui sont le voeu profond de toute nation: en France, tout ce qui est national est Royal, et notre Royalisme vient de notre patriotisme.

POINTS 101 à 150: COMMUNAUTAIRE !!

-Notre écologie spontanéiste, beaucoup moins connue, rarement bien comprise, renferme dans son harmonie naturelle tout le secret des paisibles bonheurs humains: membre d’une famille à laquelle il se doit le Phalangiste, Royaliste parce que Catholique et Français, se voue naturellement et quotidiennement à la prospérité de cette famille, tant corporelle que spirituelle, où le sort de chacun dépend de tous. La science et l’art de cette vie commune familiale, intrefamiliale, humaine, devrait s’appeler l’économie communautaire.

. La Noblesse, c’est la reconnaissance publique du rôle social de la famille.
. La Royauté, c’est le couronnement de la Famille et de l’Etat.

-DIEU FAMILLE, PATRIE, TROIS MOTS QUI SE COMPLETENT ET QU’ON NE DEVRAIT JAMAIS SEPARER. SI CHAQUE INDIVIDU VOULAIT CONSTRUIRE SUR CES TROIS BASES, TOUT IRAIT BIEN ( Bienheureux Marcel Callo -1921-1945).

Dans le N° de Juillet 1987 de Il est ressuscité, un disciple de l’abbé de Nantes précisait:

-Le Père de Nantes ne choisi pas son roi: discuter du prince, c’est déjà être républicain! Il dépasse le clivage Orléaniste/Légitimiste. Sa conviction morale repose sur une croyance sincère en une Survivance possible de Louis XVII. Qu’un descendant de Louis XVI s’avance et l’unanimité des Français se fera! Quoi qu’il en soit et qui que soit le Roi, Dieu nous le montrera !!!

Ainsi se trouve définit le Royalisme Français :

-Avant d'être Royaliste, je suis Catholique et Français; je dirai même que JE ne SUIS ROYALISTE que PARCE QUE JE SUIS CATHOLIQUE ET FRANCAIS (Maurice d'Andigné) !

LE ROYALISME EN FRANCE, c'est avant tout UNE ATTITUDE CULTURELLE CATHOLIQUE, celle de la Tradition. En politique, il participe du PRINCIPE D'ESPENSION-EVANGELISATION dont Léon XIII reprendra l'idèe : tout le contraire de l'actuel euromondialisme islamisant ! C'est aussi UN NATIONALISME FRANCAIS ET CHRETIEN : mourir pour la Patrie, c'est mourir pour le Salut de la sociétè Chrètienne destabilisée par les idées révolutionnaires. C'est enfin, face à la masse, L'AFFIRMATION DE LA PERSONNE, voulue CHRETIENNE.

Notre Royalisme Français inspire les Légitimistes et les néo-Légitimistes que sont les survivantistes, les Parmistes et les Providentialistes. Des Orléanistes convaincus mais Catholiques sincères, comme le fut en son temps un Charles Péguy, et plus près de nous un François-Marie Algould peuvent rejoindre notre discours : Dieu reconnaîtra les siens.

-la République en France, c'est le règne de l'étranger. L'esprit républicain destabilise notre défense nationale et fa vorise des influences religieuses directment hostiles au catholicisme traditionnel. Il faut rendre à la France un régime qui osit Français (Charles Maurras, Manisfeste de l'ACTION FRANCAISE).

La restauration de l’autorité Royale, en vue de la restauration de la Chrétienté, pourra être la création spontanée d'un peuple exédé, dans l'instant soulevé en Contrerévolution. Mais elle sera avant tout, nous l’avons souvent dit, l’œuvre du Cœur Immaculé de Marie, puisque même le grand œuvre commencé en 1900 par l'ACTION FRANCAISE de Charles Maurras et de tant d'autres admirables patriotes, Catholiques pour la plupart, Légitimistes, Survivantistes sans peur et sans reproche, n’a pas abouti faute de dévotion vraie au Cœur de Jésus et de Marie. Elle sera le beau fruit d'une Croisade spirituelle, intellectuelle et morale, sur le modèle de la CRC de l’Abbé de Nantes, et c’est à cette œuvre Catholique et Française, Royaliste et Providentialiste, consacrée aux Coeurs-Unis de Jésus et de Marie -et à Saint-Michel Archange aussi- que s’appliquera la prophétie du Saint pape Pie X aux Monarchistes Français : « cette œuvre aboutira ! » .

Confiant en la Divine Providence, restons dans le certitude du salut miraculeux de la France par la restauration de la Royauté Très Chrétienne...



Hervé J. VOLTO, CJA
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A lire : Charles Maurras : LA DEMOCRATIE RELIGIEUSE. Préface de Jean Madiran. Nouvelles Éditions latines, 1978

Hervé J. VOLTO

Date d'inscription : 19/12/2016

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