UN VRAI FRANCAIS : LEON DE MONSTESQUIOU !
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UN VRAI FRANCAIS : LEON DE MONSTESQUIOU !
LEON DE MONTESQUIOU
On ne peut comprendre toute l'action de Léon de Montesquiou si on ne copren pas l'immese foi cathloique qui l'anymait.
Descendant de Charles de Batz d'Artagnan de Montesquiou de Castelmore -le D'Artagnan historique!- Le Comte Léon de Montesquiou-Fezenssac (1873-1915) fut une des personnalités les plus remarquables et les plus attachantes de la jeune Action Française dont il devint un dirigeant émérite (notamment en qualité de secrétaire général de la Ligue d’A.F.) et un propagandiste zélé et relevé, tant par l’écrit que par la parole, notamment à l’Institut d’Action Française : penseur exigeant, il écrivit de nombreux ouvrages politiques théoriques d’importance (parmi lesquels Le Salut public, en 1902, et La raison d’Etat, en 1902) et plusieurs textes de "défense et illustration" de la doctrine d’Action française, qu’il contribua à définir (par exemple Les origines et la doctrine de l’Action française).
Il fut l'un des principaux représentants de l'AF et collaborateur de la Revue d'Action française (puis L'ACTION FRANCAISE) jusqu'à la Grande Guerre avec, notamment, Georges Valois, Jacques Bainville, Louis Dimier, Louis-Marie de Roux et Léon Daudet. Il a également été le secrétaire général de la Ligue d'Action Française.
On lui doit plusieurs ouvrages patriotiques, des plaidoyers pour un nationalisme intégral Catholique et des ouvrages sur la défaite de 1870. Montesquiou défend la restauration Catholique et Royale (la raison d'État) comme seule solution aux « dérives » démocratiques et à la montée de l'individualisme qui caractérise, selon lui, la III° République.
Son parcours, exemplaire, fut celui de nombreux patriotes que fit réagir, d’abord d’instinct, ensuite de raison –une raison éclairée notamment par l’irréfutable Charles Maurras– cette dangereuse flambée destructrice, toute trempée des « dogmes révolutionnaires », que l’on a appelée le dreyfusisme (en lequel Montesquiou décelait un caractère religieux prononcé). Montesquiou, dont l’excellent biographe, Coudekerque-Lambrecht, dit qu’il était « l’un des esprits les moins influençables qui soient » refit les démonstrations de Maurras au même moment où Henri Vaugeois, Maurice Pujo, Octave Tauxier et tant d’autres reconnaissaient eux-mêmes que seule la Monarchie « traditionnelle, héréditaire, anti-parlementaire et décentralisée » pouvait refaire une France qui se défaisait horriblement.
Il s’y adonna avec une rigueur qui non seulement force l’admiration (et convainc la raison) mais une honnêteté qui paraît être un de ses traits les plus saillants : c’est ainsi qu’il inventa une méthode consistant à ajouter à la fin de ses chapitres une note où il indiquait sa pensée antérieure, ses erreurs et ce qu’il avait acquis depuis. Il avait aussi le talent de concevoir de plaisants apologues qui permettaient d’illustrer des vérités abstraites.
Monarchie traditionnellle signifiait Capétienne : Catholique, héréditaire et Légitime.
NECESSITE DE LA PATRIE.
Au sein d’une œuvre relativement importante, choisissons de mentionner le premier livre qu’il consacra à Auguste Comte : Le système politique d’Auguste Comte (le livre, publié en 1907 à la Nouvelle Librairie Nationale, ne faisait que recueillir une série de conférences données à l’Institut d’Action Française l’année précédente). Pourquoi ce choix ? Parce que, outre la qualité de l’ouvrage –une excellente introduction à l’œuvre politique de Comte– il nous rappelle plusieurs faits d’ordre historique dont peuvent sans doute être dégagés quelques principes. Maurras affirme avoir introduit Montesquiou à Comte. On sait, par son remarquable Auguste Comte, la reconnaissance qu’il nourrissait envers ce « bon maître ».
La leçon qui est à retenir est que Maurras, tout en déployant sa propre pensée, ne négligeait nullement les autres "grands ancêtres" (comme Joseph de Maître, Louis de Bonald…) ou contemporains (Taine, Renan…) auxquels il renvoyait sans négliger d’éprouver et de critiquer, quand nécessaire, leur pensée. Nombreux furent en tout cas les disciples de l’A.F. qui "fréquentèrent" Comte ; Montesquiou fut le plus enthousiaste pour des raisons qui ne tinrent d’ailleurs pas seulement à sa critique de l’individualisme révolutionnaire et à son approche organiciste du fait social, au fait aussi que Comte établissait la « nécessité de la patrie pour le bien de l’Humanité », mais à l’homme Auguste Comte, à la Noblesse et à la bonté (méconnues) de son âme, à son désintéressement, à son culte émouvant de Clotilde de Vaux aussi, lequel fut au principe d’une remarquable et féconde refondation, tout à fait inattendue, et certainement unique dans l’histoire de la philosophie, d'une pensée déjà élaborée – en l'occurrence sa "poltique positive – sur le sentiment (de type non rousseauiste, cela va sans dire).
En fait, tout en restant centrée sur sa doctrine, l’Action Française tout entière, à l’exemple de son maître, savait multiplier les références et diffuser son influence.
CATHOLIQUES ET POSITIVISTES.
C’est sur ce point que nous voudrions insister. L’ouvrage de Montesquiou s’ouvrait sur un chapitre (objet de la première conférence) ayant pour titre Catholiques et Positivistes : l’accord. Montesquiou ne faisait en fait que renouer avec le souhait ultime de Comte : réconcilier les "conservateurs", au premier rang desquels se trouvaient les Catholiques, avec une doctrine positiviste toute pénétrée d’une sincère admiration pour la grande synthèse Catholique et l’éminence de son magistère spirituel (auquel Comte, tout de même, voulait que lui soit progressivement substituée cette « religion de l’Humanité » (dont Montesquiou établit sans conteste qu’elle n’a pas le caractère ridicule qu’on lui prête). Or le fait est que Montesquiou réussit à concilier Paul Ritti, l’exécuteur testamentaire de Comte et bien d’autres positivistes d’importance. Il n’était pas négligeable qu’après la trahison de Littré (qui déclara son maître fou) et la dérive de nombre de positivistes vers le camp de la Révolution, Montesquiou obtînt un tel résultat "de propagande".
Mais le mieux est peut-être de laisser parler Ritti lui-même : « Le livre sur Auguste Comte que vient de publier le comte Léon de Montesquiou est certainement un des faits les plus marquants de ce commencement de siècle. Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler à quel point le Positivisme était jusque dans ces derniers temps méconnu, même ignoré par les partis qui désirent subordonner la solidarité à la continuité, le principe à la volonté, le progrès à l’ordre. Il ne pouvait d’ailleurs en aller autrement ; car depuis la mort d’Auguste Comte on avait toujours présenté son œuvre comme devant remplacer le passé au lieu de le développer. L’Action Française s’est donné pour tâche de dissiper une semblable erreur. C’est M. de Montesquiou qui vient, par la publication que nous annonçons, de faire cesser un si déplorable malentendu » .
Et Ritti ajoutait cet éloge qui témoigne parfaitement du caractère remarquable de l’œuvre en question : « Pour y parvenir, il a cru que le mieux était de nous montrer tout simplement quels sont les véritables services qu’a rendus à l’évolution humaine l’incomparable penseur dont il a exposé la doctrine avec tant de clarté et une si parfaite loyauté » . Ces propos, Ritti n’avait pas hésité à les publier dans L’Action Française (la revue du 1er janvier 1907).
L'Abbé Georges de Nantes reprendra l'idée de Léon de Montesquiou dans sa CONTRE-REFORME CATHOLIQUE.
Après la condamnation en 1936 de l'Action Française par le Comte de Paris, l'Abbé Georges de Nantes, qui fut chroniqueur religieux du journal Aspect de la France, appellera à continuer l'oeuvre de restauration Monarchique tout en laissant humblement à Dieu le choix du Roi à venir :
-Dicuter du Prétendant, choisir son Prince, c'est déjà être républicain !
C'est tout le sens du "Politique d'abord" de Maurras.
Dans le N° de Juillet 1987 de Il est ressuscité, un disciple de l’Abbé de Nantes précisait:
-Le Père de Nantes ne choisi pas son Roi: discuter du Prétemdant, prince, c’est déjà être républicain! Il dépasse le clivage Orléaniste/Légitimiste. Sa conviction morale repose sur une croyance sincère en une Survivance possible de Louis XVII. Qu’un descendant de Louis XVI s’avance et l’unanimité des Français se fera! Quoi qu’il en soit et qui que soit le Roi, Dieu nous le montrera !!!
L’Abbé Geroges de Nantes, fondateur de la Contre-Réforme Catholique au XXI° siècle, avait écrit en 1969 :
-Un jour se lèveront des phalanges de toute nations, de toute classe, pour la renaissance de l’Eglise et le salut du monde. Leur action s’inspirera nécessairement du patrimoine de sagesse que récapitulent nos 150 Points de religion catholique, d’Action Française, de vie communautaire. On aura beau voir et dire, on ne reconstruira rien en dehors ou au rebours de ces principes que nous tenons de nos pères.
PRINCIPES COMTIENS.
Trésor d’enracinement dans la pensée nationale d’Action Française, trésor d’ouverture intelligente et féconde, Le système politique d’Auguste Comte réactualisé par Léon de Montesquiou est à relire pour ces deux très bonnes raisons. Elle nous familiarise avec ces principes comtiens dont Montesquiou se faisait une lecture quotidienne et que Maurras a repris dans sa présentation du philosophe : « L’Amour pour principe et l’Ordre pour base ; le Progrès pour but » ; ou « Induire pour déduire, afin de construire » ; encore « La soumission est la base du perfectionnement » ; enfin « Les vivants seront toujours et de plus en plus gouvernés nécessairement par les morts » – parmi bien d’autres pierres précieuses.
EN ATTENDANT L'HEURE DU TRIOMPHE.
En attendant l’heure du triomphe du Cœur Immaculé de Marie et de la « Divine surprise » qui redonnera à notre nation un Chef d’Etat couronné,
1. Le Royalisme, d'abord, travaille à la conversion Catholique du pays, de ses élites, conversion qui, pour être sincère, doit conduire à la haine de la Révolution, au rejet de la démocratie, à l'aspiration des cœurs et des esprits vers la monarchie. Que d'abord les gens d'Église cessent de nuire à la patrie par leurs compromissions, leurs ralliements et finalement leur hérésie politique, leur apostasie, substituant l'homme à Dieu dans tout le domaine temporel !
Et déjà ce sera la moitié du travail, car qui a l'Église avec soi est assuré de vaincre.
2. Si nécessaire et s'il en a le moyen par la volonté de Dieu, le moment venu, le Royalisme, se formera en Ligue, en mouvement héroïque, nationaliste et entrera dans le combat politique légal pour la conquête du pouvoir, prêchant en un « complot à ciel ouvert » le salut national et humain contre les partis démocratiques et les faux frères conservateurs et libéraux.
3. Le Royalisme exclut par principe, sans totalement le rejeter, l'idée d'un coup de force, qui exalte les têtes folles, détourne de la conquête méthodique des élites, provoque des violences incontrôlées, des infiltrations policières, des machinations occultes, enfin déclenche des répressions illimitées. Mais elle pourra faire appel à l’armée, ultime recours de la nation en danger, seule habilitée de droit à s'emparer du pouvoir pour instaurer une légitimité nouvelle.
4. La restauration de l’autorité Royale, en vue ou non de la restauration de la Monarchie peut être la création spontanée d'un parti ou d'un peuple excédé, dans l'instant, soulevé en Contrerévolution. Elle sera, nous l’avons plusieurs fois dit, l’œuvre du Cœur Immaculé de Marie, puisque même le grand œuvre commencé en 1900 par l'Action Française de Charles Maurras et de tant d'autres admirables patriotes, Catholiques pour la plupart, Légitimistes sans peur et sans reproche, n’a pas abouti faute de dévotion vraie au Cœur de Jésus et de Marie. Mais elle sera le beau fruit d'une maturation spirituelle, intellectuelle et morale, magistralement effectuée par une action Catholique et Française, Royaliste et Providentialiste, et c’est à cette œuvre d'action autant que de dévotion que s’appliquera la prophétie du saint pape Pie X aux monarchistes français : « cette œuvre aboutira » .
Et puis, la France entraînera le monde dans le triomphe de la Royauté du Christ et le triomphe de l'Eglise...
Hervé J. VOLTO, CJA
On ne peut comprendre toute l'action de Léon de Montesquiou si on ne copren pas l'immese foi cathloique qui l'anymait.
Descendant de Charles de Batz d'Artagnan de Montesquiou de Castelmore -le D'Artagnan historique!- Le Comte Léon de Montesquiou-Fezenssac (1873-1915) fut une des personnalités les plus remarquables et les plus attachantes de la jeune Action Française dont il devint un dirigeant émérite (notamment en qualité de secrétaire général de la Ligue d’A.F.) et un propagandiste zélé et relevé, tant par l’écrit que par la parole, notamment à l’Institut d’Action Française : penseur exigeant, il écrivit de nombreux ouvrages politiques théoriques d’importance (parmi lesquels Le Salut public, en 1902, et La raison d’Etat, en 1902) et plusieurs textes de "défense et illustration" de la doctrine d’Action française, qu’il contribua à définir (par exemple Les origines et la doctrine de l’Action française).
Il fut l'un des principaux représentants de l'AF et collaborateur de la Revue d'Action française (puis L'ACTION FRANCAISE) jusqu'à la Grande Guerre avec, notamment, Georges Valois, Jacques Bainville, Louis Dimier, Louis-Marie de Roux et Léon Daudet. Il a également été le secrétaire général de la Ligue d'Action Française.
On lui doit plusieurs ouvrages patriotiques, des plaidoyers pour un nationalisme intégral Catholique et des ouvrages sur la défaite de 1870. Montesquiou défend la restauration Catholique et Royale (la raison d'État) comme seule solution aux « dérives » démocratiques et à la montée de l'individualisme qui caractérise, selon lui, la III° République.
Son parcours, exemplaire, fut celui de nombreux patriotes que fit réagir, d’abord d’instinct, ensuite de raison –une raison éclairée notamment par l’irréfutable Charles Maurras– cette dangereuse flambée destructrice, toute trempée des « dogmes révolutionnaires », que l’on a appelée le dreyfusisme (en lequel Montesquiou décelait un caractère religieux prononcé). Montesquiou, dont l’excellent biographe, Coudekerque-Lambrecht, dit qu’il était « l’un des esprits les moins influençables qui soient » refit les démonstrations de Maurras au même moment où Henri Vaugeois, Maurice Pujo, Octave Tauxier et tant d’autres reconnaissaient eux-mêmes que seule la Monarchie « traditionnelle, héréditaire, anti-parlementaire et décentralisée » pouvait refaire une France qui se défaisait horriblement.
Il s’y adonna avec une rigueur qui non seulement force l’admiration (et convainc la raison) mais une honnêteté qui paraît être un de ses traits les plus saillants : c’est ainsi qu’il inventa une méthode consistant à ajouter à la fin de ses chapitres une note où il indiquait sa pensée antérieure, ses erreurs et ce qu’il avait acquis depuis. Il avait aussi le talent de concevoir de plaisants apologues qui permettaient d’illustrer des vérités abstraites.
Monarchie traditionnellle signifiait Capétienne : Catholique, héréditaire et Légitime.
NECESSITE DE LA PATRIE.
Au sein d’une œuvre relativement importante, choisissons de mentionner le premier livre qu’il consacra à Auguste Comte : Le système politique d’Auguste Comte (le livre, publié en 1907 à la Nouvelle Librairie Nationale, ne faisait que recueillir une série de conférences données à l’Institut d’Action Française l’année précédente). Pourquoi ce choix ? Parce que, outre la qualité de l’ouvrage –une excellente introduction à l’œuvre politique de Comte– il nous rappelle plusieurs faits d’ordre historique dont peuvent sans doute être dégagés quelques principes. Maurras affirme avoir introduit Montesquiou à Comte. On sait, par son remarquable Auguste Comte, la reconnaissance qu’il nourrissait envers ce « bon maître ».
La leçon qui est à retenir est que Maurras, tout en déployant sa propre pensée, ne négligeait nullement les autres "grands ancêtres" (comme Joseph de Maître, Louis de Bonald…) ou contemporains (Taine, Renan…) auxquels il renvoyait sans négliger d’éprouver et de critiquer, quand nécessaire, leur pensée. Nombreux furent en tout cas les disciples de l’A.F. qui "fréquentèrent" Comte ; Montesquiou fut le plus enthousiaste pour des raisons qui ne tinrent d’ailleurs pas seulement à sa critique de l’individualisme révolutionnaire et à son approche organiciste du fait social, au fait aussi que Comte établissait la « nécessité de la patrie pour le bien de l’Humanité », mais à l’homme Auguste Comte, à la Noblesse et à la bonté (méconnues) de son âme, à son désintéressement, à son culte émouvant de Clotilde de Vaux aussi, lequel fut au principe d’une remarquable et féconde refondation, tout à fait inattendue, et certainement unique dans l’histoire de la philosophie, d'une pensée déjà élaborée – en l'occurrence sa "poltique positive – sur le sentiment (de type non rousseauiste, cela va sans dire).
En fait, tout en restant centrée sur sa doctrine, l’Action Française tout entière, à l’exemple de son maître, savait multiplier les références et diffuser son influence.
CATHOLIQUES ET POSITIVISTES.
C’est sur ce point que nous voudrions insister. L’ouvrage de Montesquiou s’ouvrait sur un chapitre (objet de la première conférence) ayant pour titre Catholiques et Positivistes : l’accord. Montesquiou ne faisait en fait que renouer avec le souhait ultime de Comte : réconcilier les "conservateurs", au premier rang desquels se trouvaient les Catholiques, avec une doctrine positiviste toute pénétrée d’une sincère admiration pour la grande synthèse Catholique et l’éminence de son magistère spirituel (auquel Comte, tout de même, voulait que lui soit progressivement substituée cette « religion de l’Humanité » (dont Montesquiou établit sans conteste qu’elle n’a pas le caractère ridicule qu’on lui prête). Or le fait est que Montesquiou réussit à concilier Paul Ritti, l’exécuteur testamentaire de Comte et bien d’autres positivistes d’importance. Il n’était pas négligeable qu’après la trahison de Littré (qui déclara son maître fou) et la dérive de nombre de positivistes vers le camp de la Révolution, Montesquiou obtînt un tel résultat "de propagande".
Mais le mieux est peut-être de laisser parler Ritti lui-même : « Le livre sur Auguste Comte que vient de publier le comte Léon de Montesquiou est certainement un des faits les plus marquants de ce commencement de siècle. Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler à quel point le Positivisme était jusque dans ces derniers temps méconnu, même ignoré par les partis qui désirent subordonner la solidarité à la continuité, le principe à la volonté, le progrès à l’ordre. Il ne pouvait d’ailleurs en aller autrement ; car depuis la mort d’Auguste Comte on avait toujours présenté son œuvre comme devant remplacer le passé au lieu de le développer. L’Action Française s’est donné pour tâche de dissiper une semblable erreur. C’est M. de Montesquiou qui vient, par la publication que nous annonçons, de faire cesser un si déplorable malentendu » .
Et Ritti ajoutait cet éloge qui témoigne parfaitement du caractère remarquable de l’œuvre en question : « Pour y parvenir, il a cru que le mieux était de nous montrer tout simplement quels sont les véritables services qu’a rendus à l’évolution humaine l’incomparable penseur dont il a exposé la doctrine avec tant de clarté et une si parfaite loyauté » . Ces propos, Ritti n’avait pas hésité à les publier dans L’Action Française (la revue du 1er janvier 1907).
L'Abbé Georges de Nantes reprendra l'idée de Léon de Montesquiou dans sa CONTRE-REFORME CATHOLIQUE.
Après la condamnation en 1936 de l'Action Française par le Comte de Paris, l'Abbé Georges de Nantes, qui fut chroniqueur religieux du journal Aspect de la France, appellera à continuer l'oeuvre de restauration Monarchique tout en laissant humblement à Dieu le choix du Roi à venir :
-Dicuter du Prétendant, choisir son Prince, c'est déjà être républicain !
C'est tout le sens du "Politique d'abord" de Maurras.
Dans le N° de Juillet 1987 de Il est ressuscité, un disciple de l’Abbé de Nantes précisait:
-Le Père de Nantes ne choisi pas son Roi: discuter du Prétemdant, prince, c’est déjà être républicain! Il dépasse le clivage Orléaniste/Légitimiste. Sa conviction morale repose sur une croyance sincère en une Survivance possible de Louis XVII. Qu’un descendant de Louis XVI s’avance et l’unanimité des Français se fera! Quoi qu’il en soit et qui que soit le Roi, Dieu nous le montrera !!!
L’Abbé Geroges de Nantes, fondateur de la Contre-Réforme Catholique au XXI° siècle, avait écrit en 1969 :
-Un jour se lèveront des phalanges de toute nations, de toute classe, pour la renaissance de l’Eglise et le salut du monde. Leur action s’inspirera nécessairement du patrimoine de sagesse que récapitulent nos 150 Points de religion catholique, d’Action Française, de vie communautaire. On aura beau voir et dire, on ne reconstruira rien en dehors ou au rebours de ces principes que nous tenons de nos pères.
PRINCIPES COMTIENS.
Trésor d’enracinement dans la pensée nationale d’Action Française, trésor d’ouverture intelligente et féconde, Le système politique d’Auguste Comte réactualisé par Léon de Montesquiou est à relire pour ces deux très bonnes raisons. Elle nous familiarise avec ces principes comtiens dont Montesquiou se faisait une lecture quotidienne et que Maurras a repris dans sa présentation du philosophe : « L’Amour pour principe et l’Ordre pour base ; le Progrès pour but » ; ou « Induire pour déduire, afin de construire » ; encore « La soumission est la base du perfectionnement » ; enfin « Les vivants seront toujours et de plus en plus gouvernés nécessairement par les morts » – parmi bien d’autres pierres précieuses.
EN ATTENDANT L'HEURE DU TRIOMPHE.
En attendant l’heure du triomphe du Cœur Immaculé de Marie et de la « Divine surprise » qui redonnera à notre nation un Chef d’Etat couronné,
1. Le Royalisme, d'abord, travaille à la conversion Catholique du pays, de ses élites, conversion qui, pour être sincère, doit conduire à la haine de la Révolution, au rejet de la démocratie, à l'aspiration des cœurs et des esprits vers la monarchie. Que d'abord les gens d'Église cessent de nuire à la patrie par leurs compromissions, leurs ralliements et finalement leur hérésie politique, leur apostasie, substituant l'homme à Dieu dans tout le domaine temporel !
Et déjà ce sera la moitié du travail, car qui a l'Église avec soi est assuré de vaincre.
2. Si nécessaire et s'il en a le moyen par la volonté de Dieu, le moment venu, le Royalisme, se formera en Ligue, en mouvement héroïque, nationaliste et entrera dans le combat politique légal pour la conquête du pouvoir, prêchant en un « complot à ciel ouvert » le salut national et humain contre les partis démocratiques et les faux frères conservateurs et libéraux.
3. Le Royalisme exclut par principe, sans totalement le rejeter, l'idée d'un coup de force, qui exalte les têtes folles, détourne de la conquête méthodique des élites, provoque des violences incontrôlées, des infiltrations policières, des machinations occultes, enfin déclenche des répressions illimitées. Mais elle pourra faire appel à l’armée, ultime recours de la nation en danger, seule habilitée de droit à s'emparer du pouvoir pour instaurer une légitimité nouvelle.
4. La restauration de l’autorité Royale, en vue ou non de la restauration de la Monarchie peut être la création spontanée d'un parti ou d'un peuple excédé, dans l'instant, soulevé en Contrerévolution. Elle sera, nous l’avons plusieurs fois dit, l’œuvre du Cœur Immaculé de Marie, puisque même le grand œuvre commencé en 1900 par l'Action Française de Charles Maurras et de tant d'autres admirables patriotes, Catholiques pour la plupart, Légitimistes sans peur et sans reproche, n’a pas abouti faute de dévotion vraie au Cœur de Jésus et de Marie. Mais elle sera le beau fruit d'une maturation spirituelle, intellectuelle et morale, magistralement effectuée par une action Catholique et Française, Royaliste et Providentialiste, et c’est à cette œuvre d'action autant que de dévotion que s’appliquera la prophétie du saint pape Pie X aux monarchistes français : « cette œuvre aboutira » .
Et puis, la France entraînera le monde dans le triomphe de la Royauté du Christ et le triomphe de l'Eglise...
Hervé J. VOLTO, CJA
Hervé J. VOLTO- Date d'inscription : 19/12/2016
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