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Des Nouvelles de la Russie - foi chrétienne orthodoxe - recettes - moeurs et traditions

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Des Nouvelles de la Russie - foi chrétienne orthodoxe - recettes - moeurs et traditions Empty Des Nouvelles de la Russie - foi chrétienne orthodoxe - recettes - moeurs et traditions

Message par MichelT Jeu 11 Juil 2019 - 14:06

Des Nouvelles de la Russie - foi chrétienne orthodoxe - recettes - moeurs et traditions



Des Nouvelles de la Russie qui connait un renouveau chrétien après 70 ans de persécutions par les régimes communistes de 1917 a 1993.


Russie : Quelles sont les différences entre le Noël orthodoxe russe et occidental?

Source : Russia Beyond - site internet russe - OLEG EGOROV

Des Nouvelles de la Russie - foi chrétienne orthodoxe - recettes - moeurs et traditions Christmas-moscow


En Russie orthodoxe, le Père Noël n’existe pas, les croyants respectent un jeûne de 40 jours et célèbrent cette fête deux semaines après les pays occidentaux. Dans cet article, nous répondons aux questions les plus fréquentes au sujet des particularités de cet événement en terres russes.

C’est Noël aujourd’hui ! Les Russes le célèbrent-ils?

Statistiquement, c’est peu probable et cela dépend de leur confession. La plupart des Russes catholiques et protestants le font, mais les orthodoxes, qui représentent 80% de la population, doivent attendre le 7 janvier. Bien entendu, les musulmans, bouddhistes, etc, ne reconnaissent traditionnellement pas cette fête.

Pourquoi les orthodoxes fêtent-ils Noël en janvier?

Jusqu’en 1918, la Russie et le monde occidental vivaient selon des calendriers différents : la Russie suivait en effet le calendrier julien, qui était en retard de deux semaines par rapport au grégorien. En 1918, les bolcheviks ont toutefois adopté le nouveau calendrier, mais le clergé russe a décidé de conserver l’ancien. Ainsi, en réalité, l’Église orthodoxe fête bel et bien Noël le 25 décembre, mais selon son propre calendrier, date qui correspond pour le reste du pays au 7 janvier.

Du coup les Russes ont à attendre encore deux semaines leurs cadeaux et le Père Noël?

Non. Les Russes ne s’échangent pas de cadeaux à Noël et le Père Noël n’y existe pas.

Oh mon Dieu, pourquoi!?

En Russie, Noël est bien moins populaire que dans les sociétés occidentales, où tout tourne autour du Père Noël et des cadeaux. Les Russes, de leur côté, respectent plus le côté religieux de cette date, et les célébrations conventionnelles, similaires à celles que connaissent les pays occidentaux, ont ici plutôt lieu au Nouvel an, lorsque chacun offre et reçoit ses présents. C’est d’ailleurs le 31 décembre au soir que Ded Moroz (Grand-père Gel), équivalent russe du Père Noël, fait son apparition pour le plus grand plaisirs des enfants. Noël est cependant une fête officielle, ce qui explique pourquoi l’ensemble de la Russie bénéficie de jours fériés du 31 décembre au 8 janvier.

Et qu’en est-il des traditions religieuses, sont-elles les mêmes qu’en Occident?

Pas exactement, il existe là aussi des différences. En Russie, les croyants qui se rendent à l’église à Noël doivent assister à une longue messe : les Vêpres (ou Vigiles nocturnes), afin d’assister à la joie de la naissance du Christ Sauveur. Dans la tradition catholique, les fidèles peuvent choisir entre trois messes de Noël : la nuit, le matin ou l’après-midi. De plus, le Noël orthodoxe est précédé par un jeûne strict de 40 jours. Dans le monde catholique, l’équivalent le plus proche est l’Avent, temps de préparation et de prière, qui ne s’accompagne pas de restrictions sévères.

Si je suis en Russie pour Noël, comment puis-je le célébrer?

En cette période de l’année, l’atmosphère est à la fête dans tout le pays en raison de l’approche du Nouvel an. Vous trouverez donc partout les familiers sapins, décorations et festivités. Si vous cherchez à assister à une messe de Noël, plusieurs grandes villes de Russie abritent des communautés catholiques et protestantes disposant de leurs propres églises, où vous pourrez donc vous plonger dans l’ambiance solennelle de Noël.


Des Nouvelles de la Russie - foi chrétienne orthodoxe - recettes - moeurs et traditions 257995.p
La Sainte-Russie - (Saint Rus) - Mikhaïl Nesterov - 1905




Les Fêtes de Noel en Russie




Les Fêtes de Pâques en Russie




Procession de la Sainte Croix de Velikoretsky -  Ce pèlerinage pénitentiel était interdit sous le régime communiste. En 1992, le pèlerinage est devenu officiel et il y avait 200 personnes et actuellement près de 40,000. Une marche pénitentielle pour expier les péchés de la nation, des familles et des personnes, pour faire des demandes a Dieu, pour remercier Dieu pour ses bontés, ect




Procession de la Sainte Croix de Velikoretsky -( Pèlerinage pénitentiel) -  Une partie difficile sous la pluie et dans la boue - Musique a partir de 3 min 19 sur la vidéo -

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Saint-Nicolas de Myre - Icone de Novgorod en Russie ( 270 a 343 ap J.C.) - en anglais - Saint Nicolas the Wonderworker - en Russie - St-Nikolaev - le Saint de la Procession de la Sainte Croix de Velikoretsky


Un beau chant religieux russe


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Monastère de Valaam - enchantement des Pâques russes - Nord de la Russie près de la Finlande

Extrait du reportage sur Valaam: Nous sommes pécheurs par nature, les passions restent en nous, il est difficile de les vaincre, la vie est sources de bien des tentations. Avec le temps nous comprenons que nous ne pouvons vivre sans Dieu, la foi c`est la fidélité a Dieu et a ses Lois. Le chrétien ne doit pas céder a toute colère intérieure, nous devons toujours garder l`esprit en paix. Avec l`effort ont apprend a gérer les problèmes. L`humilité est centrale, et la faculté de maîtriser ses émotions et son comportement est très importante. Il s`agit d`exclure tout sentiment de rancœur ou d`hostilité et cela nécessite un énorme travail sur soi-même et une lutte sans relâche contre ses propres faiblesses.



Embarquement Russie-  Le Monastère de la Nouvelle Jérusalem - région de Moscou



Russie - Terre d'icônes -par Étoile Notre-Dame


Dernière édition par MichelT le Dim 26 Déc 2021 - 22:03, édité 16 fois

MichelT

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Message par MichelT Jeu 11 Juil 2019 - 14:52

Pâques en Russie - Gastronomie

Paskha: ce dessert indispensable de la célébration de Pâques

Source: Russia Beyond et Daria Sokolova

Ce pudding sucré et crémeux garni de raisins secs est l’un des plats les plus importants lors de la fête de Pâques.


Cette année, les orthodoxes célébreront Pâques le 28 avril et de nombreux croyants préparent déjà les plats typiques pour cette occasion. Une table de Pâques russe traditionnelle doit comprendre des œufs peints, le gâteau de Pâques appelé koulitch et le pudding épais et crémeux appelé paskha (également le mot russe pour Pâques), préparé sous la forme d’une pyramide tronquée. Cette forme symbolise le tombeau du Christ. La plupart des cuisiniers utilisent aujourd'hui un moule spécial en plastique ou en bois pour la préparation du paskha, avec les lettres russes X et В gravées à l'intérieur. Ces initiales représentent les mots « Христос воскрес ! » (« Khristos Voskres ! »), la formule traditionnelle : « Le Christ est ressuscité ! ». Lorsque le paskha est retiré du moule, les lettres sont imprimées sur sa surface.

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Pour préparer un délicieux paskha, il est impératif d'utiliser des ingrédients frais. L'ingrédient clé du paskha est le tvorog, un type de fromage blanc granuleux que l'on trouve partout en Russie.

Beaucoup de femmes feront leur propre tvorog pour s'assurer qu'il est frais pour le paskha. Vous pouvez également l’acheter en magasin, mais vérifiez bien la date de péremption et achetez-en avec au moins 9% de matières grasses. Si vous souhaitez essayer de faire ce plat mais que vous n’avez pas de tvorog sous la main, vous pouvez essayer de le préparer avec un mélange de fromage à la crème et de fromage blanc.

Pourquoi les Russes raffolent de tvorog?

Bien que l’ingrédient le plus traditionnel du paskha soit les raisins secs, les cuisiniers ajoutent des miettes de biscuits, des morceaux de chocolat, des fruits confits, de la confiture, un zeste de citron, de la noix de muscade, de la cannelle ou de la vanille, selon leur préférence.

Ingrédients

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tvorog (au moins 9% de matières grasses) 750-800 g
●beurre 100g
●crème épaisse (au moins 20% de matières grasses) 250 g
●crème 100g
●3 œufs, séparés
●sucre 5-6 c. à c.
●raisins secs 2 c. à s. (coupés en morceaux s'ils sont gros)
●zeste d'orange ou de citron 1 c. à s.
●noix (concassées ou en morceaux) 2 c. à s.
●noix de muscade moulue
●cannelle moulue
●fruits confits

>>> Comment décorer vos œufs de Pâques à l’aide d’ingrédients naturels?

Préparation

1. Passer le tvorog dans un tamis ou pétrissez-le à la fourchette. Ajoutez une cuillère à café de sucre (vous pouvez utiliser du sucre en poudre ou du sucre vanillé), du beurre ramolli et de la crème épaisse. Bien mélanger le tout.

2. Combinez le reste du sucre avec les jaunes d'œuf et ajoutez-le au mélange de tvorog.

3. Fouettez la crème puis ajoutez la noix de muscade et la cannelle.

4. Battre les blancs d'œufs jusqu'à ce qu'ils moussent et les ajouter délicatement au mélange. Mélangez avec une spatule en ne remuant que dans un sens.

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5. Ajoutez les raisins secs et les noix (des amandes feront également très bien l’affaire). Mélangez à nouveau.

6. Couvrez l'intérieur de votre moule avec 2-3 couches de gaze. Vous pouvez également remplacer par du film plastique alimentaire.


Des Nouvelles de la Russie - foi chrétienne orthodoxe - recettes - moeurs et traditions 5cc31b4e15e9f948a3220b68


7. Placez délicatement le mélange dans le moule et recouvrez-le d'une petite planche avec un poids dessus. Laissez au réfrigérateur pendant au moins 12 heures. Placez le tout sur une assiette à rebords ou un plat, car il y aura une fuite de liquide.

Lorsque le paskha a épaissi, sortez-le du réfrigérateur, retournez-le sur une assiette et retirez le moule et la moussline.

Avant de servir, décorez avec des noix, des fruits confits et des baies.

Des Nouvelles de la Russie - foi chrétienne orthodoxe - recettes - moeurs et traditions 5cc31b4e15e9f948a3220b69


Dernière édition par MichelT le Jeu 11 Juil 2019 - 17:32, édité 1 fois

MichelT

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Message par MichelT Jeu 11 Juil 2019 - 15:13

La Pâques russe, une fête chrétienne et familiale

2013  - Vladimir Erkovitch - Russia Beyond


Des Nouvelles de la Russie - foi chrétienne orthodoxe - recettes - moeurs et traditions Pasha-800x600

Pâques est la fête la plus importante dans le calendrier chrétien orthodoxe. À l’époque soviétique, la participation à ces célébrations n’était pas encouragée, et par conséquent les traditions de Pâques se sont superposées aux nouvelles fêtes soviétiques que l’Église n’a pas vraiment adoptées.

Les fêtes de Pâques commencent par des célébrations dans les églises, une messe nocturne accompagnant une procession religieuse. On considère que le service se termine après le carême, après quoi chacun peut manger tout ce qu’il souhaite.

Les plats principaux durant Pâques pour les orthodoxes sont les œufs décorés, les gâteaux de Pâques et le Paskha, un plat à base de fromage blanc russe (tvorog) et de raisins. Généralement décorés de bougies, les gâteaux sont allumés pendant le service religieux. Bien que la religion était interdite en URSS, les œufs étaient peints dans presque chaque foyer. L’idée religieuse n’y était pas forcément associée, mais Pâques était tout de même fêtée.

« Nous avions notre jeu préféré, pour lequel nous attendions Pâques avec impatience, raconte une retraitée, Natalya. Deux personnes prennent un œuf et se heurtent l’un contre l’autre. Celui dont l’œuf reste entier prend celui qui est fissuré. Ainsi, en passant de maison en maison, on pouvait gagner beaucoup d’œufs. Il n’était pas obligatoire de manger tous les œufs gagnés. Après avoir suffisamment mangé, nous en distribuions à quiconque en voulait. ». L’interdiction officielle des pratiques religieuses comprenait également la promenade au cimetière pour rendre visite aux ancêtres et s’occuper des tombes.

« La tradition de se rendre au cimetière à Pâques, et d’y laisser des œufs et des gâteaux est un paganisme qui a repris durant l’URSS, indique le père Alexandre. Quand on cherche la véritable foi, de sombres superstitions apparaissent inexorablement. A Pâques, il faut aller à l’église ».

Après l’église, on rompt le jeûne et on organise un repas de fête pour marquer la fin du Carême et la venue de la lumière du jour dans l’année.

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Mais il faut se rappeler que ce jeûne, particulièrement strict, est un vrai stress pour l’organisme, c’est pourquoi il faut en sortir progressivement. Les médecins recommandent de manger directement une viande grasse ou toute combinaison de viande et de pain. Avant tout, le premier jour il faut manger de la viande avec des légumes, de la salade et des herbes, et ensuite introduire progressivement des produits laitiers dans le régime alimentaire.

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« Avec ma famille, nous célébrons habituellement Pâques chez des invités, indique Sergueï, programmeur. Pour eux, cette fête n’est pas tellement une fête religieuse, mais avant tout une fête de famille. C’est l’occasion de réunir tous les enfants et neveux à la maison et de s’asseoir autour d’une grande table ».

Dans la nuit de Pâques, toutes les églises sont bondées, mais pour certains ce n’est qu’une occasion de boire. En pleine nuit, quand tous les habitants de la ville se promènent dans la rue, pourquoi ne pas répéter les célébrations du Nouvel An ?

« Quand j’étais bien plus jeune, chaque année nous assistions à la procession avec des amis, confie Sergueï, gardien de profession. Pour nous, plus que le service religieux lui-même, c’est la foule qui nous intéressait. Et la raison pour boire était grande. C’était tout de même Pâques. En fin de compte, nous retournions à la maison au petit matin en tenant à peine sur nos jambes. Maintenant je ne peux plus faire ça, je n’ai plus la santé de fer que j’avais alors et je suis devenu plus sérieux ».

« Chaque année je participe à la messe de Pâques, non pas tellement comme paroissien mais par devoir, explique de son côté Roman, pompier. Je m’assure qu’il n’y aura pas de problèmes. Mais malheureusement c’est assez fréquent. J’ai déjà sauvé plusieurs fois des femmes s'étant embrasées avec une bougie. Une grand-mère avec un foulard duveteux et une bougie à la main fait la queue et voilà que le foulard s’enflamme. Désormais, si je vois quelqu’un avec ce genre de châle durant la messe, je vais tout de suite la voir pour qu’elle fasse attention ».

La semaine de Pâques est également unique car c’est le seul moment de l’année où tout le monde peut sonner les cloches. Pour qu’on vous accorde ce plaisir, il vous faut demander au responsable de l’église. En général, le prêtre ne le refuse à personne. Toute la semaine après le service, on peut entendre un son de cloche, les joyeux paroissiens sont avant tout les enfants qui les font retentir pour se réjouir de la résurrection du Christ.

MichelT

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Message par MichelT Jeu 11 Juil 2019 - 15:26

Comment les croyants orthodoxes célèbrent-ils Pâques

28 AVR 2019 - DARIA GRIDIAÏEVA
Source: Russia Beyond


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Si l’on demande aux Russes ce que représente pour eux Pâques, ils répondront qu’il s’agit de l’une de leurs fêtes préférées. Nous nous sommes entretenus avec des individus de profils différents, afin qu’ils partagent leurs souvenirs au sujet de cette célébration.  Cette année, la fête de Pâques tombe en Russie durant le dernier week-end d’avril. En ce dimanche, célèbrent la Résurrection du Christ non seulement les croyants, pour qui il s’agit traditionnellement de la plus importante fête religieuse, mais aussi de nombreux citoyens, ne s’associant pourtant pas à l’Église orthodoxe. En réalité, cet événement s’est profondément ancré dans la vie du pays et ses traditions n’ont pu disparaître même durant l’URSS, où la religion était pourtant interdite.

Pavel, professeur à l’Académie spirituelle de Moscou

Je viens d’une famille non croyante, c’est pourquoi je n’ai été familiarisé avec la véritable célébration de Pâques qu’au séminaire. Avant cela, toute la fête se résumait pour moi aux plats traditionnels de Pâques : les œufs et le koulitch [sorte de brioche décorée]. Ma grand-mère préparait de délicieux koulitchs. On peignait les œufs à la maison avec des épluchures d’oignon et on les enduisait d’huile végétale jusqu’à ce qu’ils soient parfaitement brillants. Au séminaire j’ai appris que le Grand Carême, la Semaine sainte et Pâques étaient une petite vie à part entière. La préparation pour la fête se déroule durant presque 50 jours. Avant tout, il est question de restrictions alimentaires, mais aussi d’autres choses. Par exemple, l’office religieux durant le Grand Carême possède une charge spirituelle particulière et chaque jour, lorsque tu es à l’église, à travers ce qui est chanté, lu et dit, on te rappelle l’approche de la fête. Et ce sont sept semaines, presque deux mois uniquement de discussions du type : « C’est bientôt Pâques, il faut s’y préparer ».

La dernière semaine avant Pâques, la Semaine sainte, reflète la chronologie des derniers jours de la vie du Christ. Chaque jour représente un ou deux événements centraux, principalement tristes, et l’apogée arrive le jeudi soir et le vendredi matin (les journées de service religieux commencent le soir) : le Christ est torturé, crucifié et décédé. Bien entendu, tu traverses tout ça. Le samedi, selon la logique des choses, est un jour d’attente tendue, mais pour moi c’est déjà un moment joyeux. Les gens viennent faire bénir leurs koulitchs, leurs gâteaux de Pâques et leurs œufs. Parfois ils font aussi bénir d’autres produits, voire même de la vodka par exemple.


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Durant la bénédiction, le prêtre lit des prières, puis entame un chant à propos du Christ se rendant en Enfer et libérant ceux y étant tourmentés, et asperge d’eau bénite les produits amenés par les fidèles. Au séminaire on faisait cela à un endroit aménagé avec des tables. Imaginez : une foule, autour de vous des visages heureux, des koulitchs, des œufs, les vêtements blancs du prêtre (qui sont ensuite seulement noirs ou violets), des chants, un joyeux remue-ménage – tout cela fait de ce samedi un jour unique.

Le service de Pâques a lieu de nuit. Environ 15 minutes avant minuit, se déroule une procession autour de l’église. Sont allumées des bougies et entonné un chant reflétant l’attente de la résurrection du Christ : solennel mais pas encore jubilatoire. Après avoir marché autour de l’église, la procession s’arrête devant l’entrée dans l’attente de minuit.
À minuit, vient Pâques. Tout le service, dans son état d’esprit, change entièrement, c’est-à-dire qu’il y a 49 jours à part, et maintenant c’est une chose parfaitement autre. Et ce changement d’humeur tu le ressens de tout ton être. C’était difficile, c’était triste, parfois tendu, mais maintenant tout est terminé en même temps que la Résurrection. Le sentiment de joie est difficile à décrire. On se sent simplement très bien. Pour ce qui est de la semaine après Pâques, elle est appelée Semaine radieuse. Durant toute la semaine ou presque on ne travaille pas. C’est une semaine de repos. Tu la consacres aux rencontres avec les amis et à l’église.


Irina, professeur de langues

Mes premiers souvenirs de « célébration » de Pâques sont, aussi étrange que cela puisse paraître, liés à la période soviétique. Il n’était pas convenu de parler de religion à la maison, et les églises, nous, enfants des années 80, les percevions plus comme des musées. Toujours est-il, d’une manière miraculeuse, que la principale fête orthodoxe a surmonté tous les obstacles et, aussi superficiel que ce soit, s’est immiscée dans la vie de l’espace soviétique. Bien sûr, à cette époque, nous étions petits et ne parvenions pas à en comprendre pleinement l'essence. Personne n’essayait de nous l'expliquer, mais cette atmosphère de non-dit ne faisait qu'ajouter un mystère et attisait notre curiosité.


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Avec l'effondrement de l'URSS, la tradition consistant à célébrer Pâques a commencé à renaître rapidement. Je ne peux pas dire que tous ceux qui la suivent aujourd’hui le fassent consciemment, mais quoi qu’il en soit, à Moscou, cette fête est célébrée par de nombreuses personnes et le soir de Pâques, les églises de la ville sont remplies de paroissiens, même si certains ne s'y rendent qu’une fois par an. Pour les gens pratiquants, tout commence beaucoup plus tôt - avec la Semaine sainte. Le jeûne, qui dure plus de 40 jours, atteint son apogée. Amour, purification spirituelle, sacrifice et lumière - c'est ainsi que je décrirais cette période du point de vue d'une personne qui s'est préparée consciemment à Pâques. Mais pour la plupart des Russes, le contenu interne de la fête reste en coulisses : l'attention se concentre sur les plats traditionnels préparés pour la table de fête. Dès le matin, nous pouvons voir une foule inhabituelle de gens devant les cathédrales - les gens sont pressés, non pas pour prendre la communion, mais pour bénir des gâteaux et des œufs de Pâques.
J’ai dû fêter Pâques et à l'étranger, au métochion de l’Église orthodoxe russe dans un pays du Moyen-Orient. Là-bas, à des milliers de kilomètres de la Patrie, Pâques était la principale raison pour la communauté orthodoxe des pays de l'ex-URSS de se réunir à la paroisse. Nous avons eu de la chance que vendredi et samedi dans ce pays soient déjà des jours de congé et que Pâques soit férié. Ainsi, chaque année, la communauté disposait de trois jours complets pour se consacrer aux rituels.


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À la veille de la fête, des femmes - des épouses de diplomates aux simples paroissiennes - nettoyaient l'église et la décoraient. Les nouvelles se transmettaient de bouche à oreille, comme dans un grand village, tout était fait ensemble. La rupture du jeûne avait eu lieu dans l'église, pas à la maison, avec le clergé et toute la communauté. Ainsi, chaque paroissien préparait des plats - koulitchs, tartes, œufs peints, on achetait des plats locaux traditionnels de Pâques - et les emportait à la table commune. Vers 23 heures, nous arrivions à l'église, autour de laquelle poussaient de beaux palmiers. La prière commençait. Je n'ai jamais ressenti lors du service de Pâques à Moscou ce que nous avons ressenti en cet endroit. Ce sentiment d'unité - des étrangers (même si nous nous connaissions de visage) semblaient tout à coup très proches. Après une longue prière, tous se sont servis à la table commune, qui était simplement pleine à craquer de nourriture. Parmi les conversations avec le père et la communion avec d'autres croyants orthodoxes, la nuit passait en un clin d’œil.


Alexandra, journaliste

Les traditions de Pâques, soigneusement préservées de génération en génération, diffèrent légèrement d’une famille à l’autre. Habituellement, les enfants ne sont pas obligés de jeûner et ne sont pas emmenés à l'église tous les jours ; ils constatent donc en observateurs bon nombre des préparatifs de Pâques. Et, néanmoins, un sentiment d'appartenance à ce grand jour est accessible même pour eux. Je me souviens de la façon dont nos parents nous réveillaient tôt le matin du jeudi saint pour que nous puissions prendre un bain de fête. Vous n’êtes pas encore complètement réveillé, mais vous courez déjà pour vous baigner et vous ressentez ensuite un joyeux renouveau...


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Ce n'est pas une tâche facile de faire cuire des friandises traditionnelles de Pâques - le koulitch, mais acheter un vrai koulitch dans une pâtisserie est presque impossible. La pâte est pétrie de nombreuses fois et souvent les hommes aident les femmes dans cette tâche. Bouche bée, vous regardez comment la grand-mère ou la mère met au four des casseroles, des tasses et d'autres moules avec les futurs gâteaux ... Dans la cuisine, il fait chaud et la préparation semble infinie. Ensuite, les enfants emportent le koulitch dans les écoles maternelles et primaires pour célébrer Pâques avec leurs camarades de classe. C'est souvent le chef-d'œuvre culinaire le plus disgracieux et légèrement brûlé qui est le plus délicieux…

Bénir les friandises de Pâques est une tradition que même ceux qui fréquentent rarement l’église tentent de perpétuer. Apporter à quelqu'un un gâteau béni est un cadeau venu du fond du cœur, un geste d'attention et d'intimité. Les parents, les amis et les voisins vous appellent : « Allons à l'église. On bénira aussi vos gâteaux de Pâques ! ». L'église, ces jours-là, est noire de monde. Tout le monde sourit et regarde avec impatience pendant que le prêtre asperge les plats de fête avec de l'eau bénite. Mais vous ne pouvez pas encore les goûter, les friandises attendent le moment où tout le monde revient du service nocturne.

Le matin, après que tout le monde a bien dormi, dans les petites villes et villages, des tables avec des rafraîchissements sont installées dans les rues. Enfants et adultes se disent : « Le Christ est ressuscité » pour entendre en retour le message joyeux : « En vérité il est ressuscité ! ». Tous échangent des bonbons et des œufs peints, communiquent avec les voisins. Il y a des jeux et des présages : quand on frappe son œuf contre celui d’un ami, l'œuf qui a résisté à l'épreuve a gagné.


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Aujourd’hui, de nombreuses traditions de Pâques disparaissent de la vie des gens, et je pense que c’est lié au mode de vie moderne. Cependant, j'ai des amis qui essaient de les perpétuer dans leur famille. Je ne suis pas opposé à la célébration formelle de Pâques, au non-respect d'un jeûne strict, au fait de ne pas préparer des koulitchs de mes propres mains et de ne pas effectuer un travail intérieur fastidieux - c'est avant tout une tradition qui unit notre société grâce à un contact commun avec la beauté, la chaleur familiale, l'amour et la bonté

MichelT

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Message par MichelT Jeu 11 Juil 2019 - 16:12

Comment les orthodoxes célèbrent-ils Pâques?

16 avr 2017  - Erwann Pensec - Russia Beyond

À la veille de Pâques, RBTH s'est rendu à la Laure de la Trinité-Saint-Serge pour s'immerger dans les préparatifs de la plus importante fête orthodoxe.

Des Nouvelles de la Russie - foi chrétienne orthodoxe - recettes - moeurs et traditions Lavra1

En Russie, il n'existe que deux laures, monastères de premier rang pour hommes, celle de la Trinité Saint-Alexandre Nevsky, à Saint-Pétersbourg, et celle de la Trinité-Saint-Serge, à Serguiev Possad, à 75 km au nord-est de Moscou. Haut lieu de pèlerinage, cette dernière fut fondée en 1337 par Serge de Radonège, l'un des saints les plus vénérés en Russie.

Véritable forteresse, elle joua un rôle majeur au cours du Temps des Troubles, période allant de 1598 à 1613 qui vit se succéder les luttes intestines pour s'emparer du trône. En effet, elle résista notamment à un siège de 16 mois face à l'armée polono-lituanienne, qui chercha à profiter de l'affaiblissement de l'État russe pour envahir son territoire. Aujourd'hui, la laure de la Trinité-Saint-Serge, habitée par environ 200 moines, est un centre religieux et touristique important du pays.

En descendant du train à Serguiev Possad, difficile de ne pas remarquer les coupoles dorées de la laure qui dominent cette ville de 105 000 habitants. C'est à la gare que m'attend Pavel, mon guide du jour et résident du monastère depuis cinq ans.

Hâtés par un vent glacial, nous arrivons rapidement devant les Portes Saintes du monastère. Sous ces voûtes, décorées de somptueuses fresques et mosaïques, se pressent des dizaines de visiteurs. Bien qu'il soit difficile d'affirmer qui des fidèles ou des touristes sont les plus nombreux, c'est pour moi l'occasion d'en interroger quelques-uns sur leur vision de la fête de Pâques. Nous abordons donc une femme qui semblait sur le départ. C'est avec un enthousiasme non dissimulé qu'elle s'exclame : « C'est la résurrection du Christ ! Pour moi, c'est quelque chose de lumineux, l'espoir d'un avenir meilleur ».

Je lui demande ensuite de quelle manière célèbre-t-elle généralement Pâques, ce à quoi elle me répond : « Habituellement en famille, mais vous savez, aujourd'hui nous avons tous un rythme de vie tellement soutenu, comparé à nos parents, que parfois il arrive que je fête ça au travail ». Interrogée sur la fréquence de ses visites à l'église, elle déclare : « Chaque dimanche, simplement je suis ici pour la première fois, habituellement je vais à l'église Sainte-Matrone, sur la rue Taganskaïa, à Moscou. Quand j'en ai le temps et la possibilité, je reste même pour nettoyer ».

Un peu plus loin, ce sont deux jeunes, un garçon et une fille d'une vingtaine d'années, que nous arrêtons. « Pâques, c'est quand nous allons à l'église et que nous faisons bénir les koulitchs [gâteau traditionnel que l'on prépare à cette occasion et que l'on vient faire bénir à l'église], on peint aussi des œufs et puis ensuite il y a un jeu amusant, chacun tient un œuf et on se bagarre un peu, et celui qui arrive à garder son œuf intact le plus longtemps a gagné. Sinon, on se réunit en famille, autour d'un repas. Par contre, pour ce qui est de l'église, c'est justement notre problème, on y va très rarement, deux-trois fois par an », confient-ils.

Un couple de quarantenaires nous assure quant à lui: « Nous essayons d'aller le plus souvent possible à l'église, notamment à la messe du dimanche quand on le peut, mais ce n'est pas toujours le cas, nous n'en avons pas toujours la possibilité, avec le boulot, etc. […] Mais aujourd'hui nous sommes venus et c'est difficile de décrire ce que l'on ressent, on est dans un tel état d'apaisement, que je pourrais presque rester vivre ici », ajoute la femme en s'esclaffant.

Alors que nous montons les marches de l'église-réfectoire de Saint-Serge, une fidèle intriguée se livre à nous : « Pâques c'est la fête la plus importante dans notre religion, le Christ est ressuscité, ça veut tout dire. À cette occasion nous venons bien sûr assister au service religieux, puisqu'on y communique directement avec le Seigneur en personne, le service s'effectue dans les Cieux comme on dit, et ce que tu ressens à ce moment-là ne peut être traduit par des mots, je ne saurais l'expliquer ».

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Nous pénétrons alors dans l'église-réfectoire, où ont été installées deux longues tables autour desquelles la foule, munie de paniers débordant, entre autres, de koulitchs et de fruits, s'efforce de se frayer un chemin pour y déposer leurs mets. Dans l'allée, le prêtre avance, arrosant d'eau bénite ces gâteaux surmontés d'une bougie et au glaçage orné de petits vermicelles colorés.

Nous rejoignons ensuite la Cathédrale de la Trinité. Y retentissent des chants liturgiques en slavon d'église, principale langue de l'Église orthodoxe, accompagnant les fidèles qui font la queue pour embrasser les saintes icônes. Nous sommes alors rejoints par Armen, un résident du monastère originaire d'Arménie. Ensemble, nous partons pour le clocher. Du haut de ses 88 mètres, il était à sa construction le deuxième plus élevé de Russie après celui de la Cathédrale Pierre-et-Paul, à Saint-Pétersbourg. Après avoir gravi l’abrupt escalier, je me retrouve face à celle que l'on appelle la « Cloche-tsar ».

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Pesant 72 tonnes, elle est la plus lourde cloche encore en activité du monde orthodoxe, il faut en général pas moins de sept personnes pour en faire mouvoir le battant. Même le vent, balayant vigoureusement le clocher de son souffle hivernal, ne semble pas la perturber. Ce n'est pas notre cas, bien décidés à retrouver une température positive, nous nous dirigeons à présent vers l'académie, où il est prévu que je questionne quelques-uns des habitants du monastère.

Après avoir traversé un long couloir, sur les murs duquel sont accrochées les photos de tous les étudiants ayant suivi une formation ici, nous prenons place autour d'une table basse. Me sont alors à tour de rôle présentés Viatcheslav et Roman, tous deux étudiants de l'académie, et Vitali, l'un des moines de la laure.

Souhaitant savoir si, dans ce monde évoluant à une vitesse effrénée, des changements avaient été observés dans la vie du monastère, c'est par là que commence notre entretien. « Bien sûr, chaque période a ses spécificités, ses problèmes, et demande de prendre des décisions, et la laure n'échappe pas à cette règle, avec le temps viennent donc des changements, les nouvelles technologies, et puis avant nous avions une charrette avec des chevaux, à présent nous avons une voiture. Mais il y a ici quelque chose d'éternel : la parole de Dieu, elle est aujourd'hui telle qu'elle était il y a 200 ans », m'explique Armen.

Selon Vitali, « tout d'abord plus de gens viennent visiter la laure, mais d'un autre côté, pour eux la religion semble être moins accessible, plus difficile à comprendre, comme quelque chose d'irréel, d’inaccessible. C'est surtout le cas chez les jeunes, les enfants, ils ne prêtent pas attention à la religion, et tendent à mener une vie empreinte de péchés. Vous savez, durant la guerre, les mères, les femmes, priaient à la maison lorsque leur mari, leurs enfants partaient au front. Et après la guerre elles se sont efforcées de transmettre les valeurs religieuses à leurs enfants. Mais aujourd'hui, nous vivons dans une société libérale, les traditions et les mœurs spirituelles se perdent peu à peu ».

Après que j'ai souligné qu'en France les fêtes religieuses sont devenues de véritables événements commerciaux, Viatcheslav analyse la situation en Russie : « Oui et non. C'est difficile pour moi d'en parler, mais en tant qu'homme d'Église, je ne peux que remarquer que lors des fêtes religieuses, beaucoup d'entreprises tentent de faire du chiffre d'affaires là-dessus, à Pâques par exemple, la peinture pour les œufs, les koulitchs, etc. deviennent des objets commerciaux, et près des églises, de nombreux stands vendant des objets religieux, de la nourriture sont installés pour faire du profit ».

Roman préfère quant à lui nuancer. « En Russie, la spiritualité est toujours forte, et même si dans quelques églises on assiste à une certaine commercialisation, le spirituel est tout de même préservé et à Pâques, la joie, le respect mutuel, la solidarité sont toujours aussi présents », dit-il.

Interrogé sur le programme de la journée de demain, Roman me répond : « Il y aura avant tout la messe pascale bien évidemment, ensuite une procession autour de l'académie, à laquelle se joint un grand nombre de croyants, et le repas pascal. Aussi, le matin, le recteur de l'Académie spirituelle de Moscou vient souhaiter personnellement une joyeuse Pâques à chacun des étudiants à la Cathédrale de la Trinité, et en retour ceux-ci lui adressent leurs vœux, ainsi qu'aux professeurs. Pâques marque également la fin du jeûne ».

Après avoir visité le musée de l'académie, abritant l'une des plus imposantes collections non gouvernementales d’icônes de Russie, il est pour moi l'heure de partir. Sur le quai de la gare, Pavel me tend un sac, dans lequel je découvre un koulitch et une icône miniature de saint Serge de Radonège. Ainsi, pourrai-je, moi aussi, fêter Pâques comme il se doit.

MichelT

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Message par MichelT Jeu 11 Juil 2019 - 16:45

Grand carême: en Russie

27 févr 2017  - Alexandra Gouzeva - Russia Beyond



Des Nouvelles de la Russie - foi chrétienne orthodoxe - recettes - moeurs et traditions Cierges
Pour 47 jours, jusqu’à Pâques, les croyants orthodoxes renonceront à bon nombre de plaisirs terrestres.


À l’issue de la Semaine grasse orthodoxe qui précède le début du Grand carême, baptisée Maslenitsa, les croyants entament à partir de ce lundi un jeûne long et strict qui durera jusqu’au 16 avril. Environ 2% (soit 3 millions) de Russes ont l’intention de respecter le jeûne durant ces sept semaines, a annoncé l’agence Interfax se référant à un sondage réalisé par le Centre analytique Levada.

Un jeûne strict suppose le renoncement à toute nourriture d’origine animale (viande, œufs, poisson, fruits de mer et laitages) et à l’huile. Le premier et l’avant-dernier jour, il est recommandé de ne pas manger du tout. Le deuxième jour, le menu doit être composé uniquement d’eau et de pain. Tous les autres jours, il est indispensable de s’abstenir de boissons alcoolisées (on peut néanmoins prendre un peu de vin le week-end), de tabac, de relations sexuelles, de paroles obscènes et de mauvaises pensées.

Un jeûne partiel (par exemple, s’abstenir de viande et de boissons alcoolisées) a été choisi par 18% des personnes interrogées. Environ 30% des Russes se disent prêts à limiter la consommation d’alcool, 15% sont décidés à avoir recours à l’abstinence sexuelle et 19% ont l’intention d’éviter les informations divertissantes et les distractions.

« J’essaie toujours de respecter le jeûne de la Nativité et celui du Grand carême, estimant que c’est une période de réflexion sur soi-même et sur son attitude envers les autres et le monde, envers Dieu. Ces derniers temps, j’ai de plus en plus de mal à respecter un jeûne strict. Je me rends compte que je pense plus à la nourriture qu’à mon monde intérieur, a raconté à RBTH Tatiana Chramtchenko.

Par conséquent, cette année j’ai décidé de m’abstenir non des produits interdits, mais uniquement de ceux que j’aime particulièrement : les douceurs, les viennoiseries et le fromage. La viande et les laitages, j’en mange rarement tout au long de l’année. Et je vais bien entendu essayer d’aller plus souvent à l’église pour ne pas oublier pourquoi on le fait ».

Le jeûne n’est pas un régime

L’Église appelle à ne pas considérer le jeûne comme un régime. « Ce n’est pas par hasard si nous ne mangeons pas de viande, de poisson ni de laitages pendant le Grand carême. Confortant notre volonté dans les conditions habituelles, nous manifestons notre fidélité à Dieu et notre disposition aux épreuves que nous pourrions avoir à traverser dans une situation exceptionnelle », a écrit l’archiprêtre Maxime Kozlov sur le site Monde orthodoxe. Si l’on respecte le jeûne, il faut savoir que les forces qui se libèrent (en passant moins de temps à table pour manger ou devant la télévision) doivent être consacrées à la vie spirituelle, et devenir utiles aux autres », a-t-il ajouté.

Sur ce même site, de nombreux croyants demandent s’il est possible de consommer des produits à base de soja. Oui, répondent les représentants de l’Église, à condition qu’il n’y ait pas de contre-indications médicales. Qui plus est, les kiosques des églises et monastères vendent des produits à base de soja, même des saucisses et du saucisson. Toutefois, les religieux rappellent qu’il est indispensable « de respecter l’abstinence tant du point de vue de la quantité que de la qualité, en évitant la gourmandise et en pensant moins à se faire plaisir ».

MichelT

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Message par MichelT Mer 24 Juil 2019 - 13:41

L’Église orthodoxe russe combattra le blasphème en Europe

12 MARS 2015

Après avoir lancé début mars le moteur de recherche orthodoxe Roublev, l'Église orthodoxe russe a annoncé qu'elle élargissait sa présence au sein du Conseil de l'Europe en créant à Strasbourg une sorte d’ONG chargé de protéger les croyants contre les cas de blasphème.

La représentation de l’Église orthodoxe russe auprès du Conseil de l’Europe a annoncé le 10 mars l’ouverture du « Centre de suivi des droits et libertés des chrétiens orthodoxes en Europe ». L’organisme examinera les cas concrets de violation des droits des croyants et recueillera des informations sur le respect des droits des orthodoxes dans les 47 pays membres du Conseil de l’Europe. Il s’agit notamment des cas de « profanation des lieux de culte, d’oppression des prêtres, d’outrage envers les signes religieux et de performances blasphématoires ».

Le Centre de suivi a déjà lancé un portail en anglais, orthodoxrights.org, dont la page principale stipule que « les orthodoxes sont les plus vulnérables devant l'intolérance, la discrimination et même la violence émanant des partisans matérialistes des « nouvelles mœurs », des groupes religieux agressifs et des partisans de la laïcité ».

Sur ce site seront publiés des rapports annuels sur la violation des droits des orthodoxes en Europe.

Source : Kommersant et Russia Beyond


Les saints les plus récemment canonisés de l'Église orthodoxe russe

29 AOÛT 2022ALEXANDRA GOUZEVA - Russia Beyond

Après l'effondrement de l'URSS, l'Église orthodoxe russe renaissante a canonisé de nouveaux saints. Il s'agissait principalement de personnes qui avaient souffert pour leur foi de la part des communistes, mais pas seulement.

L'Union soviétique était tristement connue pour sa politique antireligieuse sévère. Un relâchement du contrôle et un regain d'intérêt pour la religion dans la société ont cependant commencé avec l'avènement de la perestroïka. Dès 1988, l'Église orthodoxe russe (EOR) a canonisé de nouveaux saints. Étonnamment, beaucoup d'entre eux étaient des personnes issues d'un passé lointain : le prince médiéval Dmitri Donskoï, l'iconographe Andreï Roublev, la bienheureuse Xenia de Saint-Pétersbourg, le moine et starets Ambroise d'Optina et d'autres encore. Il s'agissait d'une étape très importante, car au cours des 200 ans qui avaient précédé la chute de l'Empire russe, seules 11 personnes avaient été canonisées par l'EOR. Le processus était toujours long et compliqué, avec comme condition préalable de nombreux témoignages de miracles réalisés ou l'impérissabilité des reliques.

Après l'effondrement de l'Union soviétique, la Russie a connu un véritable essor religieux. De nombreuses églises et monastères ont été reconstruits, les services ont repris et des millions de citoyens ont pris conscience de leur foi. Dans le même temps, le processus d'acquisition de nouveaux saints s'est poursuivi. Rien qu'au Concile des évêques de l'an 2000, plus de mille « nouveaux martyrs » et confesseurs de Russie ont été canonisés. Il s’agissait désormais principalement d’individus ayant souffert à cause du pouvoir soviétique. Voici quelques-uns des plus récemment portés au rang de saint.

Tikhon de Moscou

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Tikhon a eu la « chance » d'être patriarche pendant la révolution de 1917. Il a continué à professer ouvertement la foi chrétienne et a même tenté de s'opposer aux bolcheviks (notamment en résistant à la saisie des trésors de l'Église et en exhortant les autres prêtres à suivre son exemple). Le patriarche a été menacé d'arrestation et de peine de mort, mais les bolcheviks n'ont osé entreprendre un tel acte. Tikhon est mort en 1925, officiellement d'une crise cardiaque, mais des rumeurs ont circulé selon lesquelles il aurait été empoisonné. À cette époque, les bolcheviks menaient des procès de masse contre les membres du clergé dans toute la Russie. Tikhon est devenu l'un des premiers saints à être canonisé en 1989, dans la « nouvelle ère », et précisément pour avoir souffert des bolcheviks. Comme il n'a pas subi le martyre pour le Christ, il a été canonisé comme « illuminateur » – pour sa foi inébranlable, sa vie juste et ses services en tant que pasteur spirituel.

Jean de Cronstadt

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L'Église orthodoxe hors de Russie a canonisé Jean comme saint en 1964, mais en Russie, il ne l'a été qu'en 1990. Jean était une figure religieuse incroyablement charismatique à la fin de la Russie impériale, qui a pratiquement prédit l'inévitabilité du désastre. Il était populaire auprès des pauvres et des affamés, distribuant d'énormes sommes d'aumônes (tant les riches que les simples mortels lui faisaient des dons), était connu dans toute la Russie, faisant des « tournées » dans tout le pays et partout il était accueilli presque comme le Messie. Des contemporains ont témoigné des nombreux miracles qu'il a accomplis de son vivant, et c'est lui qui a été invité à rendre visite à Alexandre III mourant, qu'il n'a cependant pas guéri. Il était par contre un ennemi personnel et un critique de Léon Tolstoï.

Ivan Kotchourov (Jean de Tsarskoïé Selo)

Ivan a été canonisé en 1994 et est considéré comme le premier « nouveau martyr russe », c'est-à-dire l'un des premiers à être mort pour le Christ après la révolution de 1917. La biographie de Kotchourov est impressionnante : pendant de nombreuses années, il a servi l'Église orthodoxe aux États-Unis, dans le diocèse des îles Aléoutiennes et de l'Alaska. Pendant son congé en Russie, il a collecté des fonds pour la construction de la cathédrale de la Sainte-Trinité à Chicago (une somme importante a été donnée par Nicolas II lui-même). En 1907, Jean est revenu dans l'Empire russe et, à partir de 1916, est devenu prêtre dans la cathédrale Sainte-Catherine à Tsarskoïé Selo (où l'empereur et sa famille vivaient à l'époque). Après la révolution de 1917, l'Armée rouge a attaqué Tsarskoïé Selo, mais Jean n'a pas cessé d'officier et a ouvertement soutenu les cosaques d'esprit monarchiste et exhorté la population à s'opposer aux Soviets. Les sources diffèrent dans leurs descriptions de sa mort, mais il est certain qu'il s'agit d'une disparition violente aux mains de l'Armée rouge.

Les nouveaux martyrs de Boutovo

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« Le polygone de Boutovo » est un endroit connu pour ses exécutions de masse. En 1937-38, plus de 20 000 personnes ont été assassinées près de Moscou – et plus de mille d'entre elles étaient des membres du clergé de diverses confessions. Nombre d'entre eux ont été accusés de conspirations antisoviétiques et de diffusion d'enseignements religieux interdits. Le patriarche Alexis II a qualifié cet événement de « Golgotha russe » et, en 2003, il a donné sa bénédiction à la commémoration des martyrs de Boutovo, c'est-à-dire de ceux qui avaient été martyrisés pour le Christ à Boutovo. La liste des prêtres orthodoxes assassinés comprend 325 personnes, toutes connues par leur nom. Près du site se dresse désormais une église, dédiée aux nouveaux martyrs de Boutovo.

Luc de Simféropol

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La biographie de ce saint est étonnante. À l'époque soviétique, Luc a non seulement continué à servir dans l'Église, mais il a également accédé au rang d'archevêque. En outre, il était un chirurgien pratiquant, le fondateur de la chirurgie purulente et un scientifique sérieux. Pendant de nombreuses années, il a été emprisonné et en exil, mais il a survécu et a même reçu le prix Staline pour ses travaux médicaux et scientifiques, dont la valeur était même comprise par les autorités soviétiques malgré son rôle dans la religion. En 1961, Luc est décédé à l'âge vénérable de 84 ans et, en 2000, il a été compté parmi les saints confesseurs de l'Église orthodoxe russe.

Nicolas II et sa famille

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La canonisation du dernier tsar russe, brutalement assassiné avec sa famille par les bolcheviks en 1918, a suscité la plus grande controverse au sein de l'Église et de la société. L'Église orthodoxe russe hors de Russie a canonisé l'empereur comme un saint dès 1981, mais, dans le pays, tout au long des années 1990, une commission spéciale de l'Église a étudié les arguments des partisans et des opposants à ce projet. Néanmoins, en 2000, l'empereur Nicolas II, l'impératrice Alexandra, le tsarévitch Alexis et les grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria et Anastasia ont finalement été canonisés comme « porteurs de la Passion ».

Élisabeth Fiodorovna

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Le lendemain de l'exécution de la famille royale, plusieurs princes de la maison Romanov ont été jetés vivants dans une mine près d'Ekaterinbourg, après quoi elle a été obstruée à l’aide de grenades. Ils sont restés en vie pendant plusieurs jours et, selon des témoins oculaires, ils gémissaient de douleur et de traumatisme et récitaient des prières. Parmi eux se trouvait Élisabeth Fiodorovna. Lorsque son corps a été retrouvé, la légende veut que ses bras aient été croisés sur sa poitrine en signe de croix. L'Église orthodoxe russe à l'étranger a canonisé tous les « martyrs d'Alapaïevsk », tandis que l'Église orthodoxe russe, en 1992, n'a canonisé qu’Élisabeth et sa belle-sœur, la nonne Barbara, comme martyres.

Toutefois, Élisabeth n'a pas seulement été une martyre – toute sa vie vertueuse a été consacrée à l'Église et à la charité. Tout le monde dans la famille l'appelait Ella et elle était la sœur aînée de la dernière impératrice russe Alexandra. Elle était mariée à l'oncle de Nicolas II, le grand-duc Serge Alexandrovitch. En 1905, ce dernier, gouverneur général de Moscou, a été tué par une bombe lancée sur lui par un terroriste. Après la mort de son mari, Élisabeth lui a succédé à la tête de la Société impériale orthodoxe de Palestine. Elle a également fondé le couvent des Saintes-Marthe-et-Marie à Moscou.

Alexandre Schmorell

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L'un des personnages les plus inhabituels de notre liste est un saint antifasciste. Alexandre Schmorell est né en 1917 à Orenbourg, mais dès son plus jeune âge, il a déménagé en Allemagne avec son père, un Allemand russophone. Le garçon était un paroissien actif de l'Église orthodoxe. Lorsque les nazis sont arrivés au pouvoir, Alexandre a adopté une position ouvertement antifasciste, mais a dû s'engager dans l'armée et prêter allégeance à Hitler. Pendant la guerre, il a néanmoins secrètement fourni une aide médicale aux soldats soviétiques. Après avoir appris le massacre des Juifs, Schmorell et ses amis ont fondé la société antifasciste La Rose blanche et distribué des tracts. En 1943, Alexandre, âgé de 25 ans, a été arrêté et torturé, puis condamné à mort par guillotine. L'Église orthodoxe russe à l'étranger a canonisé le jeune homme en 1994, tandis que le patriarcat de Moscou l'a reconnu comme saint en 2012, faisant de lui l'un de ses plus récents martyrs.


Dernière édition par MichelT le Sam 3 Sep 2022 - 13:36, édité 2 fois

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Message par MichelT Mar 20 Aoû 2019 - 11:52


Patriarche orthodoxe de Moscou - Les politiciens et les groupes qui persécutent l`Église en Occident sont dans l`erreur.


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Église Notre-Dame de Kazan en Irkoutsk - Russie


Turquie : Saint-Sauveur-in-Chora, merveille de l'art byzantin, devient à son tour une mosquée

Romain HOUEIX  - AFP

( Note: Istanboul - Turquie était jusqu`au 15 eme siècle - Contantinople ou Byzance - capitale de l`empire romain d`Orient et chrétien)

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Un mois après la réouverture au culte musulman de la basilique Sainte-Sophie (ancienne basilique chrétienne), le président turc Recep Tayyip Erdogan a ordonné vendredi la reconversion en mosquée de Saint-Sauveur-in-Chora, ancienne église orthodoxe emblématique d'Istanbul, connue pour ses mosaïques et fresques. Recep Tayyip Erdogan poursuit sa politique de reconversion d'anciennes églises byzantines. Après la basilique Sainte-Sophie, le président turc a ordonné vendredi 21 août la reconversion en mosquée d'une autre ancienne église orthodoxe d'Istanbul : l'église Saint-Sauveur-in-Chora, célèbre pour ses mosaïques et ses fresques. Construite par les Byzantins au Ve siècle, l'église Saint-Sauveur-in-Chora, également appelée église de la Chora, avait été convertie en mosquée après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, puis en musée après la Seconde Guerre mondiale. Dans un décret présidentiel publié vendredi 21 août au Journal officiel, Recep Tayyip Erdogan ordonne d'"ouvrir au culte" musulman ce lieu prisé des touristes, s'appuyant sur une décision du Conseil d'État rendue dans ce sens l'an dernier.

Mosquée en 1511

Avec son histoire millénaire, Saint-Sauveur-in-Chora n'a rien à envier à la basilique Sainte-Sophie. Elle fut construite au Ve siècle, à l'époque en dehors des murs de la ville, la locution "in-Chora" signifiant "dans la campagne". Une fois le lieu rattaché à Istanbul, le terme de "Chora" prend alors un sens spirituel : l'église est assimilée au ventre de la Vierge, comme le rappelle une mosaïque proche de l'entrée : "lieu d’incarnation du Dieu incommensurable". Ce sont d'ailleurs les mosaïques et les fresques qui font la renommée de l'église byzantine. Commandées par Théodore Métochite, elles furent livrées entre 1315 et 1321. Une des œuvres majeures de l'église est une monumentale composition du Jugement dernier, située dans la coupole. Après la conquête ottomane de Constantinople, Atik Ali Pacha, grand vizir du sultan Bayezid II, transforme l’église en mosquée en 1511. L'islam interdisant les représentations figuratives, les mosaïques et les fresques sont recouvertes de chaux, ce qui permet de les masquer sans les détruire.

Musée en 1958

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une équipe d'historiens de l'art américains mène une longue restauration de l'édifice, qui ouvre au public en tant que musée en 1958.
L'annonce vendredi de la reconversion en mosquée a suscité des craintes pour les mosaïques et fresques. Pour Zeynep Turkyilmaz, historienne de l'Empire ottoman, il sera impossible de les dissimuler temporairement lors des heures de prière, comme c'est aujourd'hui le cas à Sainte-Sophie, car elles décorent l'ensemble de l'édifice. "C'est l'équivalent d'une destruction, car il est impossible de transformer cette architecture intérieure en la préservant", s'alarme-t-elle.

"Une autre provocation" d'Erdogan

Pour nombre d'observateurs, les récentes reconversions d'anciennes églises byzantines visent à galvaniser la base électorale conservatrice et nationaliste de Recep Tayyip Erdogan, dans un contexte de difficultés économiques aggravées par la pandémie de Covid-19. Les tensions avec la Grèce y jouent aussi un rôle, selon Zeynep Turkyilmaz. "Il y a une volonté d'effacer les traces de la civilisation grecque et chrétienne", estime l'historienne. "En mettant la main sur un lieu appartenant à la civilisation grecque, on rappelle aussi à la Grèce sa place d'ancien membre de l'empire que les Turcs dominaient." Athènes a d'ailleurs vivement dénoncé vendredi la reconversion de l'église de la Chora, y voyant "une autre provocation envers les croyants et la communauté internationale". Un autre symbole de l'histoire multiculturelle de notre pays a été sacrifié", a critiqué pour sa part Garo Paylan, député d'opposition du Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde). Selon une journaliste de l'AFP qui a visité le site juste après la publication vendredi du décret du président Erdogan, l'édifice était toujours ouvert aux visiteurs, contrairement à Sainte-Sophie qui avait été fermée dès l'annonce de sa reconversion.

Avec AFP


Les bains sacrés (et gelés) de la Théophanie russe

source: RUSSIA BEYOND - 19 JANV 2021 - Alexeï Droujinine/Sputnik

La Théophanie est l'une des principales fêtes orthodoxes et est célébrée dans toute la Russie le 19 janvier. Le temps à cette période de l'année est généralement très rude, et il existe même un aphorisme : « les gelées de la Théophanie ». Cependant, selon la tradition, la nuit précédant l'Épiphanie et pendant toute la journée, les Russes plongent dans un trou de glace appelé « Jourdain » et ayant la forme de la Sainte-Croix. Cet acte symbolise le baptême du Christ, et cela paraît bizarre si l'on considère que Jésus a vécu dans une région particulièrement chaude du Globe !

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Que mangent les orthodoxes russes pendant le Grand Carême?

Russia Beyond - 17 MARS 2021- ANNA SOROKINA

Pour les croyants, le Carême ne consiste pas seulement à éviter de manger certains aliments spécifiques. L'essentiel est de ne pas «dévorer» moralement vos proches – c’est le moment de contenir votre colère et votre irritation.

Le Grand Carême est le jeûne le plus strict de l'orthodoxie. Il commence immédiatement après Maslenitsa (semaine des crêpes slave) et dure 48 jours, jusqu'à Pâques elle-même : 40 jours en mémoire du jeûne du Christ, deux fêtes - le samedi de Lazare et le dimanche des Rameaux - ainsi que la Semaine sainte. Si le Carême implique le renoncement aux produits animaux, il ne se réduit pas à un régime alimentaire, car le but des restrictions est de se purifier spirituellement et de se préparer à la célébration de la résurrection du Christ. En 2021, le Carême orthodoxe durera du 15 mars au 1er mai.

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Comment commence le Grand Carême?

Le premier jour de jeûne s'appelle « Lundi pur » : ce jour-là, il est de coutume de nettoyer la maison, d'aller aux bains, de se débarrasser des mauvaises pensées à l'aide de prières et de se préparer à se limiter en nourriture et en divertissement. Pour ceux qui sont en bonne santé, l'Église recommande de s'abstenir complètement de manger le lundi, en consommant uniquement de l'eau. Le mardi, vous pouvez ne manger que du pain et de l'eau, le mercredi et le vendredi uniquement des aliments crus sans huile. En général, les premières et dernières semaines de jeûne (ou « sedmnitsy », comme les appellent les croyants) sont considérées comme les plus sévères. Dans le même temps, une certaine indulgence est de mise pour les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées, ainsi que les personnes qui sont sur la route. Les représentants de l'Église recommandent à ces personnes de s'abstenir de manger autant que possible et volontairement. Par exemple, arrangez-vous avec les jeunes enfants pour qu'ils reçoivent moins de bonbons que d'habitude.

À quoi faut-il renoncer pendant le jeûne ?

Pendant toute la période de jeûne, les croyants doivent s'abstenir de consommer des aliments d'origine animale, à savoir la viande, la graisse animale, les produits laitiers et les œufs. Le poisson et les fruits de mer ne sont autorisés que deux fois durant le jeûne : le jour de l'Annonciation (7 avril) et le dimanche des Rameaux (cette année le 25 avril 2021). Le samedi de Lazare (la veille du dimanche des Rameaux), du caviar est autorisé. L'alcool est interdit pendant toute la durée du jeûne, mais les dimanches, le samedi de Lazare et le jeudi de la Semaine sainte, vous pouvez boire un verre de vin rouge. L'essentiel est de ne pas « dévorer » vos proches moralement - vous devez contenir votre colère et votre irritation.

Comment et que mange-t-on pendant le jeûne ?

En semaine, on mange une fois par jour, le soir, et le week-end - deux fois par jour. Pendant le Carême, les jours de nourriture crue et chaude alternent : le lundi, le mercredi et le vendredi, il convient de consommer de la nourriture crue sans huile, le mardi et le jeudi, on peut manger de la nourriture chaude sans huile et le week-end, il est possible de se sustenter avec de la nourriture bouillie avec du beurre. La base de la table de jeûne est composée de nombreuses céréales : orge perlé, flocons d'avoine, sarrasin - le choix est immense. Les légumes, fruits, noix, haricots, champignons, pain et miel sont autorisés. Les croyants cuisinent souvent des soupes légères, des escalopes végétariennes et des tartes « maigres ». Les boissons autorisées sont l'eau, le thé, le café, la chicorée, les tisanes et les compotes (jus de fruits séchés puis bouillis). On pense que les aliments ne doivent pas être intensément aromatisés et que les condiments doivent donc être évités. Il est également déconseillé de faire frire la nourriture : il est préférable de faire bouillir les aliments, ou de les cuire à l’étouffée ou au four.La nourriture ne doit pas être lourde, et il est conseillé aux croyants d'éviter d’abuser de leurs aliments préférés. Si une personne peut dévorer tout un bol de raviolis au chou ou une douzaine de pirojkis aux pommes de terre à la fois, il est préférable de renoncer complètement à ces plats, et ce malgré le fait qu'ils soient végétariens.


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La semaine la plus stricte

La dernière semaine avant Pâques s'appelle Semaine sainte (en russe Strastnaïa nedelia, semaine de la Passion). Du lundi au mercredi, il faut manger des aliments crus sans huile, et le jeudi, vous pouvez manger des plats chauds avec de l'huile et accompagnés de vin ; le vendredi, vous devez vous abstenir de manger complètement (seule l'eau est autorisée). Le samedi, le Carême se termine par des aliments crus sans huile, mais avec du vin. Pâques a lieu le dimanche, et les croyants préparent des gâteaux, du Paskha à base de fromage cottage et peignent des œufs.

Qu'est-ce qui est interdit pendant le Carême ?

Pendant le jeûne, diverses formes de voyance (cependant, l'Église ne les approuve pas en règle générale), le tabagisme (vous devriez au moins essayer de surmonter cette habitude), l'alcool fort, ainsi que les relations sexuelles sont proscrits. Pour cette raison, d'ailleurs, l'Église orthodoxe ne réalise pas de mariages pendant le Carême. Il est également recommandé de s'abstenir de divertissements et de réjouissances, en consacrant cette période à la prière. Le but du Carême est de combattre vos passions afin de vous rapprocher spirituellement de Dieu. Même si vous ne pouvez pas vous limiter en nourriture, il est possible de diriger vos efforts vers de bonnes actions.

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Quelle différence entre le Grand Carême dans l'orthodoxie et le Carême du catholicisme ?

Un jeûne strict est également observé par les catholiques, cependant, il diffère, d'abord, par ses dates (en raison de la différence de calendriers). En 2021, le Carême catholique dure du 17 février au 3 avril. Si le jeûne orthodoxe commence toujours le lundi, le jeûne catholique débute toujours un mercredi (le « mercredi des Cendres », durant lequel des cendres sont  saupoudrées sur la tête des paroissiens lors des offices). Le jeûne catholique commence 46 jours avant Pâques et n'est pas observé le dimanche, on estime donc qu'il dure exactement 40 jours. Les jours de jeûne, les croyants ne doivent pas manger de viande, tandis que le lait et le poisson sont autorisés, sauf certains jours.



Pour ces Moscovites, la foi c’est l’action: comment une association orthodoxe sauve les sans-abri

Source: Sputnik

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Des SDF à Moscou

Que signifie être «un bon chrétien»? Pour les fondateurs d’une association orthodoxe d’aide aux sans-abri, cela signifie non seulement aller à l’église et respecter le jeûne, mais aussi aider les plus démunis. Un codirecteur du projet a présenté à Sputnik sa mission. L’association caritative «Mouvement populaire orthodoxe de la gare de Koursk. Les sans-abri. Les enfants» vient en aide aux plus démunis à Moscou depuis déjà 15 ans. Elle commence son activité en 2006, se consacrant d’abord aux enfants SDF. À la suite des troubles que traverse la Russie après le l’éclatement de l’URSS et la crise économique qui s’en suit, gares et ponts en regorgent. Ils font la manche, s’adonnent aux vols et sniffent de la colle. Comme beaucoup de choses, tout a commencé par hasard, souligne à Sputnik Oleg Olkhov, codirecteur de l’association. Le 18 janvier 2006, par -20°C, Boris Ryjov, utilisateur d’un forum web réunissant des orthodoxes pratiquants, passe par la gare de Koursk où il voit un groupe d’adolescents légèrement vêtus en train de quémander.

Peu avant, il participait à une discussion culinaire sur le forum portant sur les recettes à utiliser pendant le jeûne. Soudain, il a un déclic: ne peut être formellement chrétien celui qui discute de ses recettes préférées sur Internet quand il y a des enfants qui souffrent du froid et n’ont rien à manger. C’est tout simplement amoral. Boris décide alors d’aider ces enfants démunis. Ils leur achètent à manger puis partage ses idées sur le forum. Il invite ses collègues à le rejoindre le lendemain, alors qu’il s’apprêtait à préparer de la nourriture chaude pour l’offrir aux jeunes. Le 19 janvier, date de fondation du mouvement, est symbolique pour les orthodoxes qui célèbrent l’Épiphanie. En 15 ans, leur cause a attiré des centaines de bénévoles, ponctue Oleg Olkhov.

L’attitude des autorités

Même si formellement, la police a le droit de disperser leurs «rassemblements», elle se montre indulgente, note Oleg. Voyant que les bénévoles ne font que nourrir des pauvres gratuitement, elle ne chasse personne, bien qu’il n’existe aucune loi réglementant l’aide aux sans-abri. Plusieurs membres des forces de l’ordre font même partie du mouvement.
Les choses sont plus compliquées avec l’administration de la gare qui n’a aucune considération pour les SDF et essaie de les expulser hors de sa zone de responsabilité. «Un comportement et une psychologie propres aux fonctionnaires, selon le principe "pas dans mon arrière-cour"», ajoute le militant. Pour lui, les autorités sont un mal nécessaire sans lequel la société ne peut exister, mais qui n‘offre aucune aide. Quant aux habitants, ils désapprouvent à 90% l’action du mouvement, regrette Oleg. «Pour eux, les sans-abri sont un mal inconditionnel». Toutefois, il se montre compréhensif: si la vie est difficile, peu de personnes sont capables de penser aux démunis et de les tolérer à côté d’elles.

Un constat que les bénévoles acceptent et qui ne changera jamais, avoue le militant. Or, si certains riverains portent de temps en temps plainte contre la présence de sans-abri à proximité, les autorités «ne réagissent que formellement» et ne font rien pour arrêter leur activité, se réjouit-il. «Les sans-abri sont le problème de chaque société à l’exception de celle qui est autoritaire», estime Oleg Olkhov. En URSS, il n’y avait pas de SDF, rappelle-t-il. Paradoxalement, le pouvoir athée traitait les sans-abri chrétiennement et les empêchait de plonger, note-t-il.

Qui sont ces personnes?

D’où viennent leurs «clients»? Dans la plupart des cas, ils sont amenés par des SDF de longue date, explique Oleg. En effet, «tout le monde se détourne d’un homme qui vient d’être dépouillé à la gare, car il vient d’être battu et a l’air dangereux. La police ne peut l’aider qu’en enregistrant sa plainte, mais elle ne peut pas lui acheter un billet pour qu’il puisse retourner chez lui. Il existe cependant un bouche-à-oreille parmi les SDF, qui informe de notre mouvement, l’amène vers nous et nous aidons». Il existe également un groupe de personnes venues travailler à Moscou clandestinement, que les employeurs trompent et ne paient pas. «Nous leur offrons de la nourriture et des produits d'hygiène. Quand leur vie reprend son cours normal, ils arrêtent de venir, et parfois reviennent avec des dons en guise de remerciement.» Les SDF de longue date sont justement une autre catégorie de démunis, dont beaucoup souffrent de troubles mentaux. Ils viennent pour recevoir à manger, pour discuter, pour lire des livres. Ils préfèrent les romans policiers et autres lectures de distraction, précise M.Olkhov.

Outre ces catégories de démunis, le mouvement aide des asiles pour sans-abri, handicapés et orphelins auprès d’églises dans les environs de Moscou et dans huit autres régions russes. Il collecte des vêtements, de la vaisselle, du linge et des produits alimentaires et les achemine à ceux qui en ont besoin. Car des familles nombreuses en province vivent souvent dans des conditions pires que celles des sans-abri à Moscou, déplore le militant. Lors des séances de distribution de nourriture, les bénévoles donnent aussi des consultations sur la façon de renouveler les papiers, de rechercher du travail, de retourner à la maison. Ils ont également un point d'accueil installé devant une église non loin de la gare de Koursk qui distribue tous les mardis et jeudis de la nourriture, des vêtements et des sous-vêtements. Il y a un téléphone que les demandeurs d’aide peuvent utiliser sans limites pour appeler leurs proches ou un employeur potentiel. Tous les mercredis, un médecin vient les voir et leur donne des médicaments si nécessaire.

Le financement

Le projet est totalement financé par des particuliers, explique Oleg Olkhov. À 90%, il s’agit de chrétiens orthodoxes qui n’ont pas le temps d’aider les bénévoles en personne. Ils offrent de l’argent, apportent des produits alimentaires et d’hygiène, des vêtements de seconde main, des meubles et des appareils ménagers pour les habitants de la province.
Nombreux sont ceux à le faire depuis des années. Certains hommes d’affaires financent l’achat de vêtements bon marché, de savon et de shampooing. La plupart des dons sont anonymes ou constituent une aide épisodique. Nombreux sont ceux qui donnent impulsivement, en passant à côté des bénévoles, poursuit Oleg. Quant à l’État, «il nous aide par le fait de ne pas nous en empêcher, et c’est ça l’essentiel», juge le militant.

Les perspectives

Pendant la pandémie, le travail des bénévoles ne s’est pas arrêté, bien qu’à chaque fois, ils allaient distribuer de la nourriture «comme si ce serait la dernière fois», confie Oleg. Ils ont été interpellés à plusieurs reprises, mais ensuite tout a été arrangé, avec le respect de la distanciation sociale et la distribution de masques et de désinfectants. De nouveaux bénévoles sont venus les aider. Le projet s’élargit sans cesse, assure son codirecteur. De nouvelles demandes d’aide viennent de la province, de nouvelles personnes sont engagées. «La possibilité de gérer tout cela nous est donnée par Dieu, grâce à autrui», car le mouvement a besoin d’aide, sans cesse. «Dieu merci pour tout!», s’exclame Oleg Olkhov.



Pâques orthodoxe en Russie le 2 mai 2021


Que signifient les différentes couleurs dans l'orthodoxie russe?

Sergueï Piatakov/Sputnik; Legion Media

Les dômes, les murs des églises, les chasubles des évêques – tous ces éléments ont des couleurs variées, qui ne sont pas fortuites.

Vert

Couleur de la vie éternelle dans l'orthodoxie russe, le vert est également associé au Saint-Esprit. Lorsque la fête de la Sainte Trinité (nom de la Pentecôte dans la tradition orthodoxe russe) est célébrée le 50e jour après Pâques, les prêtres portent une chasuble verte, tandis que les églises sont décorées de branches et de feuilles vertes. De même, la chasuble du patriarche est traditionnellement verte.

Rouge

Le rouge est la couleur du feu et symbolise le buisson ardent, d'où Dieu a parlé à Moïse sur le mont Horeb. Le rouge est donc également associé à Dieu le Père. Le rouge est en outre la couleur du sang du Christ et est associé à Pâques – la résurrection du Christ. Mais aussi, selon la Bible, les Romains ont revêtu le Christ de robes rouges avant d’entreprendre son exécution, pour montrer qu'il était le roi des Judéens. Ainsi, le rouge, étant la couleur royale, est également attribué aux événements de l'exécution du Christ et de la résurrection en général.


Bleu

Le bleu symbolise le ciel, tandis que la combinaison du bleu et du blanc sont les couleurs de la Mère de Dieu. Jésus-Christ et les saints sont souvent représentés dans des robes bleues, car ils sont des habitants des Cieux.

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Blanc

Dans l'Ancien Testament, le blanc est la couleur de Dieu lui-même : « Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige ; ses yeux étaient comme une flamme de feu ». Le blanc signifiait la luminosité, une parenté avec la lumière divine.  Les murs de l'église de l'Ascension à   Kolomenskoïé (domaine impérial de la banlieue de Moscou), la plus ancienne église en pierre avec un toit en forme de chatior, et de celle de l’Hodigitria à Viazma sont entièrement blancs, ce qui amplifie leur idée de pureté.

Jaune et or

Couleur de la gloire et de la dignité, le jaune n'est pas associé à l'or (le métal) ou à la fortune dans l'orthodoxie russe. Il est le symbole de la chaleur et de l'amour de Dieu. Bien qu'aux XIIe-XIIIe siècles en Europe, le jaune ait été associé à la trahison du Christ par Judas et que ce dernier ait été traditionnellement peint portant des robes jaunes, dans l'orthodoxie russe, cette association n'existe pas. Les prêtres orthodoxes utilisent des vêtements dorés lors des offices du dimanche, ainsi que la plupart des jours de l'année, à moins qu'une personne ne soit commémorée à l'église. Si une église est couronnée de dômes teintés d'or, cela signifie qu’elle est consacrée en l'honneur du Christ, ou en l'honneur de l'une des 12 grandes fêtes de l'Église orthodoxe orientale.

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Noir

En plus d'être une couleur de deuil universelle, le noir est dans l'orthodoxie russe associé au monachisme. Après avoir été tonsuré comme moine, une personne fuit les plaisirs du monde et « meurt » pour le monde séculier. Les coupoles noires apparaissent d’ailleurs généralement sur les églises construites dans les monastères. Le noir est également la couleur de la chasuble des évêques, archevêques, métropolites et patriarches pendant le carême orthodoxe. Dans l'Église orthodoxe russe moderne, il existe cependant une tendance à abandonner l'utilisation du noir et à le remplacer par du mauve.


Sept plats préparés en Russie pour les fêtes religieuses

Source: Russia Beyond - GASTRONOMIE - 29 JANVIER 2022 -  MARIA AFONINA

Sans eux, il est impossible d'imaginer Noël ou Pâques dans le pays.

De nombreux étrangers qualifient la cuisine russe de simple en raison du nombre limité d'ingrédients parfois utilisés pour la préparation des plats traditionnels, du manque de sauces et d'épices exquises. Cependant, les gourmandises festives qui sont promises à ceux qui jeûnent sont assez complexes dans leur composition. Certaines d'entre elles sont préparées même par ceux qui n'assistent pas régulièrement aux services religieux et ne respectent pas le jeûne.

La koutia

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La tradition de cuisiner ce plat existait à l'époque païenne et était associée aux funérailles et à la commémoration. On l'appelait « la nourriture des ancêtres morts ». Désormais, même les chrétiens non stricts préparent la koutia comme plat mémoriel. Auparavant, il y avait aussi une tradition de préparer la koutia de baptême. Elle était bouillie dans du lait, tandis que de la crème et beaucoup de beurre y était ajouté. Également appelé « sotchivo », ce plat est préparé par les croyants orthodoxes la veille de Noël (6 janvier) et à la Théophanie (19 janvier). La koutia est une bouillie à base de grains entiers de blé, d'orge, de millet ou de riz. On y ajoute du miel, des noix, des fruits secs et des graines de pavot.

Les kozouli

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Il s'agit d'une sorte de pain d'épices cuit dans les régions d'Arkhangelsk et de Mourmansk (Grand Nord) pour Noël. Le nom « kozouli » vient des mots des dialectes locaux, signifiant « serpent ». Les kozouli sont cuits à partir de pâte de seigle sous forme de chèvres, de moutons et de vaches. Ils symbolisent tous les animaux qui se trouvaient autour de Jésus Christ au moment de sa naissance. Cette tradition s'est également répandue dans l'Oural. Là, les habitants préparent des pains d'épices sous la forme de rennes et d'anges et les utilisent pour décorer le sapin de Noël.

Le koulitch

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Le koulitch est une brioche cylindrique haute et ronde que les orthodoxes préparent pour Pâques. Des raisins secs, des noix, des épices (vanille, cardamome, muscade) sont ajoutés à sa pâte. Son dessus est décoré de glaçage ou de sucre en poudre. Le koulitch, comme la paskha (pudding épais et crémeux) et les œufs colorés, est généralement béni le samedi, à la veille de la fête. Il est considéré comme un analogue domestique de l'artos, le pain d'église, qui était préparé dans les monastères et distribué aux croyants. Les orthodoxes croient que les apôtres ont laissé le même au Christ après sa résurrection.

Blini

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Les blini, les crêpes russes, sont cuites pour la Maslenitsa (le Mardi Gras russe) – fête s’étendant sur une semaine avant le Grand Carême, que l’on l'appelle aussi « semaine du fromage  » ou « semaine sans viande ». Pendant ces sept jours, les croyants ne mangent plus de produits carnés, mais peuvent toujours consommer les produits nécessaires à la préparation des crêpes, les œufs et le lait. La tradition de célébrer la Maslenitsa est venue du paganisme et n'a pas disparu avec l'adoption du christianisme. À cette occasion, les habitants du pays ont toujours préparé de nombreuses crêpes avec différentes garnitures, en les mangeant avec de la crème aigre ou de la confiture. La première crêpe était placée sur le rebord de la fenêtre ou donnée aux pauvres pour commémorer les morts. Chaque jour de la Maslenitsa porte son propre nom : par exemple, le vendredi est « la soirée de la belle-mère » (ce jour-là, le gendre va faire des crêpes chez sa belle-mère), le samedi est le « rassemblement de belles-sœurs », et le dimanche est le « dimanche du pardon » (lorsqu'il est de coutume de demander pardon à vos proches et vos amis et de brûler une effigie de paille, personnifiant l'hiver qui s’en va). Aujourd'hui, à la célébration de cette fête participent en même temps ceux qui ne se préparent pas au Grand Carême et ceux qui envisagent de le suivre.

La paskha

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Ce pudding épais et crémeux préparé sous la forme d’une pyramide tronquée symbolise le tombeau du Christ. En plus du tvorog (fromage cottage), il se compose de beurre, de crème ou de crème aigre, de raisins secs et de noix. La paskha est répandue dans les régions du nord et du centre du pays.

Les œufs colorés

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Un rituel de Pâques obligatoire est l’échange d’œufs colorés et des affrontements bon enfant : si vous cassez la coquille de l'œuf de votre adversaire, il devient le vôtre. Un œuf dur coloré symbolise la renaissance. La couleur rouge de l'œuf signifie pour les croyants que la renaissance est rachetée par le sang du Sauveur. La méthode de coloration la plus courante en Russie consiste à utiliser des pelures d'oignon que l’on fait bouillir avec les œufs. Auparavant, les œufs étaient magnifiquement peints à la main, mais aujourd'hui, les habitants du pays utilisent à cette fin des colorants alimentaires tout prêts ou des autocollants que vous pouvez acheter avant la fête dans n'importe quel magasin russe.

La tarte aux pommes

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Le 19 août, l'Église orthodoxe russe célèbre l'une de ses 12 principales fêtes – la Transfiguration du Christ sur le Mont Thabor. Le nom populaire de cette fête en Russie est « Iablotchni Spas ». En russe, le mot « spas » signifie « sauveur ». On appelle cette fête « iablotchni » (du mot « iabloko », pomme), car traditionnellement, ce jour-là, à la fin de la liturgie, le clergé bénit des fruits, notamment, des pommes. Il n'est donc pas surprenant qu'il était alors d'usage de cuisiner des tartes aux pommes et de les offrir aux proches et amis.


Quelles sont les Douze grandes fêtes orthodoxes russes (autres que Pâques)?

24 AVR 2022 - ALEXANDRA GOUZEVA - Russia Beyond

Il existe de nombreuses fêtes et journées spéciales dans le christianisme oriental qui célèbrent des saints et des événements. Or, les jours que nous nous apprêtons à vous présenter, qui marquent des événements de la vie du Christ ou sont consacrées à la Mère de Dieu, sont considérées comme les plus importantes et les plus largement célébrées, après Pâques.

La principale fête religieuse du calendrier orthodoxe est Pâques, qui marque la résurrection du Christ. En Russie, elle est célébrée bien plus que Noël. Notez que les dates des Pâques orthodoxe et catholique ne tombent pratiquement jamais le même jour (nous expliquons dans cet autre article pourquoi et quelles sont les différences entre les traditions).

Les Russes aiment Pâques pour bien d'autres raisons que Jésus-Christ – notamment la fin du dur et long carême et le début du vrai printemps (qui correspond généralement aux premiers jours chauds de l'année), pour n'en citer que quelques-unes. La fête a également de fortes traditions rituelles : les gens peignent les œufs et les décorent de nombreuses façons créatives, préparent des gâteaux de Pâques nommés koulitch et des desserts au fromage blanc appelés paskha (traduction du mot « Pâques » en russe). Le samedi de Pâques, les gens font la queue devant les églises pour bénir leurs œufs et leurs gâteaux – puis, le dimanche matin, ils les mangent.

Outre Pâques, l'Église orthodoxe russe célèbre douze autres fêtes importantes.

Nativité de Marie

La naissance de la Vierge Marie, mère de Jésus-Christ, est généralement célébrée le 21 septembre. En même temps, neuf mois avant ce jour, le 9 décembre, on célèbre l’Immaculée Conception (et la foi orthodoxe possède une icône consacrée à ces deux jours). Pendant longtemps, sainte Anne et saint Joachim, parents de Marie, sont restés sans enfant et la conception a eu lieu lors d'une visite en terre sainte à Jérusalem.

Présentation de Marie au Temple

Il s’agit d’une autre fête préchristique consacrée à la vie de sa mère Marie, qui célèbre l'entrée de la très sainte Théotokos dans le Temple. Les parents de Marie l'ont amenée au Temple de Jérusalem pour remercier Dieu de leur avoir donné un enfant.

Contrairement aux catholiques, les chrétiens orthodoxes célèbrent cette fête le 7 janvier. Cette différence est liée au changement de calendrier qui s'est produit en Russie après la révolution de 1917. Pendant de nombreuses années après cela, Noël n'a été célébré que secrètement, car les autorités soviétiques ont interdit la religion et toutes les fêtes liées à elles. Au lieu de cela, elles ont essayé de compenser par des célébrations massives du Nouvel An dans tout le pays.

Dans la Russie d'aujourd'hui, Noël est toujours fêté discrètement, généralement dans un cercle étroit de famille et d'amis, et généralement sans cadeaux (qui sont offerts le soir du Nouvel An). Faisant partie des longues vacances du Nouvel An, c'est un jour férié – cependant, généralement peu après Noël, le travail reprend, de sorte que les personnes fatiguées des célébrations essaient de se reposer plutôt que de festoyer. Cliquez sur les liens suivants pour en savoir plus sur les célébrations de Noël dans la Russie moderne et à l'époque tsariste, lorsqu'elles avaient beaucoup plus de sens pour les citoyens.

Théophanie

Le 19 janvier, le baptême de Jésus est largement célébré dans toute la Russie. À cette époque de l'année, le temps est généralement très rude et il existe même un aphorisme : les « gelées de la Théophanie ». Selon la tradition, la nuit précédant cet événement et pendant toute la journée, les gens plongent dans un trou de glace appelé « Jourdain », qui a la forme de la Sainte-Croix. Cet acte symbolise le baptême du Christ et semble bizarre, étant donné que Jésus a vécu dans une région très chaude du monde !

Chandeleur

La fête de la Présentation de Jésus au Temple, célébrée le 15 février, est généralement marquée par un grand office dans les églises orthodoxes et par une belle sonnerie de cloches. Cette fête n'est toutefois pas très largement célébrée en Russie. Les croyants vont à l'église ou se souviennent simplement de ce jour (et essaient de ne pas faire de travaux pénibles). Néanmoins, dans l'ancienne Russie, c'était une grande date et les gens avaient l'habitude d'attribuer certains événements attrayants à cette fête d'hiver. Vous pouvez d’ailleurs encore entendre des personnes âgées dire « ceci s'est produit à la Chandeleur » ou « une semaine avant la Chandeleur »

L'Annonciation

Cette fête célèbre l'annonce faite à la Sainte Vierge Marie, lorsque l'ange Gabriel lui a déclaré qu'elle aurait un enfant par une naissance virginale et que celui-ci serait un Messie chrétien et le Fils de Dieu. L'une des fêtes les plus appréciées des Russes, elle est célébrée le 7 avril, selon la tradition orthodoxe. Il y a beaucoup d'icônes et d'églises consacrées à ce jour saint en Russie.

Fête de la Croix

La fête de la Sainte-Croix est célébrée par les chrétiens orthodoxes le 27 septembre. Cette fête marque la découverte de la Vraie Croix. Selon la légende, elle a été trouvée par la mère de l'empereur Constantin Ier, l'impératrice Hélène, vers l'an 300. Elle a lancé des études archéologiques et, à la suite de celles-ci, la grotte du Saint-Sépulcre a été découverte, ainsi que trois croix. Une femme malade a alors obtenu la guérison après avoir touché l'une d’elles et il a été déterminé qu'il s'agissait de celle de Jésus-Christ. Cette fête marque également la dédicace de l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. En cette occasion, les croyants russes font généralement une veillée nocturne (ce qui signifie qu'ils ne dorment pas, mais prient toute la nuit) et organisent une journée de carême strict.

Pentecôte

En russe, on l'appelle le jour de la Sainte Trinité. La Pentecôte signifie qu'elle est célébrée le 50e jour après Pâques (ou le 8e dimanche après Pâques). En conséquence, cette fête est marquée à des dates différentes chaque année. En 2022, elle aura lieu le 12 juin, car Pâques est célébrée le 24 avril. La Sainte Trinité est l'une des images les plus vénérées en Russie et la célèbre icône dessinée par le peintre religieux médiéval Andreï Roublev est l'une des plus connues à travers le pays.

Dimanche du Saule

Le dimanche précédant Pâques commémore l'entrée triomphale du Christ à Jérusalem. Dans les livres liturgiques de l'Église orthodoxe russe, la semaine précédant Pâques est appelée Semaine des fleurs. Or, alors qu'en Occident, cette fête est appelée dimanche des Rameaux, en Russie, c'est le dimanche du Saule. Comme il n'y a pas de palmiers dans la majeure partie de la Russie, les branches de ces arbres ont en effet été remplacées par le saule, plus commun par ici. Ainsi, un bouquet de saule bourgeonnant décore généralement le foyer des Russes à cette date.

L'Ascension de Jésus

Quarante jours après sa résurrection, le Christ a quitté physiquement la Terre en s'élevant au ciel. Ce jour est toujours célébré le 40e jour après Pâques. Bien que cette fête soit considérée comme plus importante par les autorités religieuses, les Russes aiment célébrer le dimanche après Pâques. Le nom populaire de celui-ci est « Krasnaïa Gorka » (« Montagne rouge ») et il marque l'apparition du Christ à l'apôtre Thomas le huitième jour après sa résurrection. Les Russes ont alors l'habitude de se rendre dans les cimetières où se trouvent les tombes de leurs proches, en y déposant des gâteaux de Pâques et des œufs qui sont restés après la fête.

Transfiguration de Jésus

La fête de la Transfiguration marque le moment où les apôtres Pierre, Jacques et Jean priaient sur une montagne et où le Christ est apparu à leurs côtés et leur a parlé. Cette fête est célébrée le 19 août et, dans la tradition populaire russe, elle est appelée « fête des pommes du Sauveur » (ou simplement « fête des pommes »). C'était généralement le premier jour où les pommes pouvaient être récoltées et consommées et les paysans slaves avaient pour tradition d'organiser de grandes célébrations.

Dormition de la Mère de Dieu

Le 28 août, l'Église orthodoxe russe célèbre la dormition de Marie la Théotokos. Ce n'est pas un événement triste, car les chrétiens croient que Marie est morte très paisiblement, sans aucune souffrance. Très souvent, les cathédrales et monastères sont nommés en l'honneur de cet événement remarquable. Les icônes russes dédiées représentent généralement tous les apôtres réunis pour la cérémonie d'adieu et d'enterrement, ainsi que le Christ tenant l'âme de Marie. Cependant, l'Église orthodoxe russe ne célèbre pas l'Assomption de Marie, comme le font les catholiques.


Quelle est la signification de la croix orthodoxe russe?

06 MAI 2022 - RUSSIA BEYOND

Comment est-elle apparue, pourquoi comporte-t-elle autant de barres et pourquoi diffère-t-elle de la croix catholique? Nous avons enquêté sur tout ce que l'on sait du principal symbole de l'Église orthodoxe russe.

La croix grecque à deux barres d'égale longueur qui attribuent des lignes humaines et divines en Jésus-Christ et elle symbolise l'humilité (et la conciliation des deux origines du Christ). La croix orthodoxe russe emblématique est une croix à six pointes. Outre les deux barres traditionnelles, elle comporte une autre barre diagonale, plus petite, en bas. Lorsque Jésus a été crucifié, elle a été clouée pour que ses pieds puissent y reposer. Elle symbolise la balance qui pèse les péchés et les vertus des gens : l'extrémité supérieure gauche pointe toujours vers le haut, vers le ciel, tandis que l'extrémité inférieure pointe vers le bas. Le fait est qu'en même temps que le Christ, ont été crucifiés deux voleurs. L’un d'eux s'est repenti et est entré dans le royaume des cieux, mais l'autre est mort sans se repentir. Cette croix rappelle donc aux fidèles leurs péchés et l'importance du repentir.

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Une autre croix traditionnelle de l'Église orthodoxe russe est une croix à huit pointes. Selon l'Évangile, la courte barre horizontale supplémentaire au sommet était une plaque apposée sur la croix. Habituellement, elle indiquait de quoi la personne crucifiée était coupable. La plaque sur la croix de Jésus-Christ disait : « Jésus de Nazareth, roi des Juifs ».

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Certaines croix comportent également un crâne ou un crâne et des os dans leur partie inférieure. Ils symbolisent la tête d'Adam, car, selon la tradition, les restes d'Adam, d'Eve et de leurs descendants ont été enterrés juste sous le site de la crucifixion au Golgotha. Ainsi, le sang du Christ crucifié a symboliquement lavé les ossements et effacé le péché originel d'Adam et de tous ses descendants.

De telles croix à plusieurs pointes ont été vues dans les fresques et mosaïques byzantines du VIe siècle. Or, comme les racines de l'Église russe provenaient de Byzance, elle a adopté cette croix. En réalité, elle était répandue dans tous les pays slaves – et surtout après le Grand Schisme, lorsque les églises latine et orientale se sont divisées.

Au XVIe siècle, Ivan le Terrible, le premier tsar russe, a voulu renforcer le pays peu après l'unification de toutes les terres russes suite à des siècles de fragmentation féodale et l'invasion tataro-mongole. Il a alors mis en œuvre l'idée de faire de Moscou la troisième Rome, un successeur de la vraie Rome et de Constantinople. La défense de l'orthodoxie était l'un des principes à la base de cette idée. Ainsi, pour montrer la différence avec l'église latine, la croix russe a commencé à se répandre largement. À partir de ce moment, elle a été placée au sommet des dômes des églises. Mais, surtout, la croix à huit pointes a également figuré sur le blason de la Russie, juste entre les deux têtes de l'aigle bicéphale.

La croix a toujours une signification forte. C'est exactement la forme que les croyants orthodoxes portent habituellement autour du cou. De plus, de grandes croix figurent généralement dans les églises, suggérant à la paroisse d'allumer des bougies à la mémoire des défunts.

Dans la langue russe, il existe également de nombreux proverbes consacrés à la croix :

На тебе креста нет (Na tibié kresta niet) – « Il n'y a pas de croix sur toi » signifie que quelqu'un est inconscient.
Нести свой крест (Nesti svoï krest) – « Porter sa propre croix » signifie endurer des épreuves.
Поставить крест (Postavit krest) – « Mettre une croix » signifie en finir complètement avec quelque chose, abandonner quelque chose sans possibilité d'y revenir.

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Qu’est-ce que la Présentation dans la tradition orthodoxe et slave?

16 FÉVR 2024  GUEORGUI MANAÏEV - Russia Beyond

La Présentation de Jésus au Temple est une fête qui, dans les temps anciens, était dédiée à la Mère de Dieu et qui, dans l’orthodoxie moderne, fait partie des fêtes du Seigneur, c’est-à-dire dédiées au Christ. Quels sont les événements dont les chrétiens orthodoxes se souviennent en ce jour?

La Présentation dans l’orthodoxie

Dans ce contexte, le mot « présentation » signifie en réalité « rencontre ». Qu’est-ce donc ? Le quarantième jour après la naissance de Jésus, ses parents, Joseph et Marie, ont porté l’enfant au Temple de Jérusalem. Selon la loi, quarante jours après sa naissance, un enfant devait être consacré à Dieu (l’unique dieu juif) et un sacrifice devait être réalisé, c’est pourquoi Joseph a également apporté deux jeunes colombes.

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Au temple, est alors survenue la rencontre entre Jésus et Siméon, un prêtre qui a reconnu le Christ en l’enfant. Selon la légende, Siméon était très âgé (il aurait vécu plus de 300 ans) et attendait l’apparition de Jésus depuis longtemps. Reconnaissant dans l’enfant le Messie à venir et le prenant dans ses bras, il a déclaré : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël ». À la mère de Jésus, Marie, frappée par ces paroles, Siméon a ensuite expliqué que son enfant serait la cause de « la chute et de la rébellion de beaucoup en Israël » et que son apparition serait « un sujet de discorde ».

Cependant, la Présentation est avant tout un événement joyeux : selon la tradition orthodoxe, l’humanité (en la personne du vieillard Siméon) a rencontré Dieu ce jour-là. D’après les textes, une veuve de 84 ans, la prophétesse Anne, se trouvait également dans le temple à ce moment-là : elle aussi aurait reconnu le Christ et aurait commencé à annoncer sa venue à tout le monde à Jérusalem, dans la joie. Selon les règles du service divin orthodoxe, lors de la Présentation, sont obligatoirement consacrées des bougies spéciales, symbole principal de la fête, symbole de la lumière divine que Jésus apporte au monde en y apparaissant. Les bougies avaient également une signification particulière pour la fête « populaire » de la Présentation.

La Présentation dans la tradition populaire

Comme beaucoup d’autres fêtes orthodoxes, chez les paysans russes, la Présentation était dotée de sa propre signification, basée sur le nom de cet événement et son sens de « rencontre ». Selon la conception populaire, ce jour est en effet la rencontre de l’hiver et de l’été.

Cela se reflétait dans le « régime de travail » de l’époque : le jour même de la Présentation, il était interdit de quitter son domicile et de travailler. En revanche, le lendemain, le 16 février, était respecté le jour des Potchinki (traduit du vieux russe par « commencement »). Alors, tôt le matin, les paysans se levaient et commençaient à se préparer pour la nouvelle année agricole, en vérifiant tout d’abord les outils de travail et en harnachant les chevaux, d’où la ritournelle : « à Potchinki, le grand-père se lève à l’aube – il répare le harnachement d’été et l’araire centenaire ». Le jour de la Présentation symbolisait ce que serait l’année à venir, et plus le temps était chaud, plus il serait doux tout au long du printemps. Pour deviner le temps qu’il ferait, la veille de la Présentation, les enfants du village se réunissaient donc sur une colline et « demandaient » au Soleil d’apparaître derrière les nuages du couchant. Si les nuages s’écartaient vraiment, cela était considéré comme un bon présage et promettait une année chaude. Les croyances populaires accordaient par ailleurs un pouvoir particulier à l’« eau de la Présentation », puisée dans un trou de glace la nuit précédant cet événement – elle était considérée comme presque aussi curative que l’eau du baptême. L’eau était ensuite aspergée sur les parents et le bétail malades, les enfants s’y baignaient et en buvaient.

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Les cierges de la Présentation consacrés à l’église étaient également considérés comme une puissante amulette. Dans les croyances slaves occidentales, ces bougies étaient appelées « gromnitsa » – on pensait qu’elles chassaient les forces maléfiques et servaient à protéger la maison des orages et de la foudre (« grom » signifie en russe « tonnerre »). Les paysans russes conservaient ces bougies dans le coin rouge (nom de l’endroit où se trouvait l’autel domestique dans le foyer traditionnel), sur l’étagère derrière les icônes, et les allumaient lors des prières particulièrement importantes pour la famille.

MichelT

Date d'inscription : 06/02/2010

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