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MÉDITATION DU JOUR 20 Janvier Une nécessaire compréhension historique !

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Message par Invité Lun 20 Jan 2020 - 13:37

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MÉDITATION DU JOUR

20 Janvier

Une nécessaire compréhension historique

Dans ce texte, Gustave Martelet revient sur les contingences historiques qui peuvent aider à comprendre le schisme de la Réforme.


[Si, comme l’a dit Jean-Paul II], ces questions aux effets diviseurs « ne peuvent être surmontées par une compréhension purement historique », celle-ci pourtant n’est pas de trop ; elle permet de découvrir l’enjeu ultime du débat. La source ultime du conflit est là, dans une conception de l’Église où s’affrontent des fidélités dont aucune ne cède devant l’autre. C’est pourquoi le dissentiment qui opposa jadis Cyprien et Étienne, et qui évita sans doute une issue déchirante grâce au martyre des deux personnalités en conflit, peut nous apporter une utile lumière. Aucun des deux protagonistes n’avait tort sur tous les points, ni raison de manière évidente : ni Cyprien dans sa défense de la sainteté de l’Église impliquant qu’on rebaptisât l’hérétique, ni Étienne qui s’en tenait à un principe [le baptême est valable si la formule est correcte et l’inclination intérieure avérée].

Mutatis mutandis, n’y eut-il pas quelque chose d’analogue entre Luther et l’Église de Rome : Luther s’en tenant à la seule Écriture contre une tradition invoquée par l’Église de Rome qui paraissait contredire l’Écriture ? À ceci près pourtant, qu’au moment de Luther, jouaient sur les problèmes de doctrine des facteurs historiques qui, au lieu de favoriser l’unité de l’Église comme pouvait le faire au temps de Cyprien la violence de la persécution, tendaient à l’ébranler encore. Comme l’a remarqué Jean-Paul II, « les forces spirituelles, politiques et socioculturelles de cette époque se révélèrent trop tumultueuses pour qu’on pût les réunifier au sein de l’Église ». D’où la nécessité de l’immense labeur désormais entrepris pour réviser le contenu et la portée des anathèmes et des condamnations que catholiques et protestants ont échangés durant des siècles, sans que personne, d’un côté ou de l’autre, se demande ce qu’il comprenait vraiment de ce que son opposant voulait dire.

Gustave Martelet, s.j.

Gustave Martelet († 2014) a enseigné la théologie dans la Compagnie de Jésus pendant plus de cinquante ans. Disciple de Teilhard, il a développé une œuvre théologique considérable dans un souci de confrontation à la science moderne et de fidélité à la tradition théologique de l’Église, et notamment des Pères. / Théologie du sacerdoce III, Deux mille ans d’Église en question, Du schisme d’Occident à Vatican II, Paris, Cerf, 1990, p. 54-55.

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