La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
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La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
Table des Matières
1 – Introduction
2 - LA SCIENCE DE LA VIE, SUPÉRIEURE A TOUTES LES SCIENCES, ENSEIGNÉE PAR LE PÈRE
3 - LA LOI DE DIEU ET LES PÈRES DE FAMILLE DE TOUS LES TEMPS.
4 - LE RESPECT FILIAL ET l'ORDRE SOCIAL.
5 - LE FOYER DOMESTIQUE, SA TRADITION ET SON GOUVERNEMENT.
6 - La loi de Dieu fondement de tout bien.
7 - Les commandements de Dieu et la loi morale.
8 - L'observation de la loi de Dieu a toujours constitué les grandes nations.
9 - La loi de Dieu fait de la famille l'école du respect et de l'autorité paternelle la pierre angulaire des sociétés.
10 - La loi de Dieu met en honneur la vieillesse et assure le respect de la tradition.
11 - Les deux grandes sources du mal : - L'orgueil de l'esprit. - Les passions humaines.
12 - Le travail est après la religion la meilleure école de la vertu; lors même qu'il est peu fructueux, il est plus utile que la richesse rapidement acquise.
13 - Le but du travail est la vertu, non la richesse ; la richesse n'est bienfaisante, pour les familles et les sociétés, que lorsqu'elle s'allie à la culture de plus en plus assidue des éternelles vérités morales; hors de là, elle devient corrompue et corruptrice, et elle prépare sa propre ruine.
14 - Le dévouement au prochain et les bons rapports sociaux sont les caractères distinctifs des nations chez lesquelles la pratique de la loi de Dieu triomphe chez les riches de la corruption et de l'égoïsme, chez les pauvres de l'esprit d'envie et de haine.
15 - Un nom pur vaut mieux que l'or, la maison paternelle mieux qu'un palais, et la propriété stable du foyer domestique est le bien le plus précieux des petits comme des grands.
16 - Le gouvernement domestique, le ménage et l'épargne, sous l'égide de la loi de Dieu.
17 - La paix de la conscience, fruit de la santé de l'âme; la paix publique, fruit de l'union des familles et de la santé morale des nations.
18 - La loi de Dieu constitue la vie des familles et des sociétés, elle est la condition de tout progrès, et hors d'elle il n'y a qu'invention et péril.
19 - Les sages formés par la pratique de la loi de Dieu sont à tous les degrés, et dans toutes les conditions, les gardiens de la paix au sein des sociétés. Le père dans sa famille, le propriétaire foncier dans son domaine, le patron dans l'atelier, le magistrat dans la cité, le prince dans l'État, sont autant d'autorités sociales établies par Dieu, pour conserver avec les vérités fondamentales les règles consacrées par la coutume et l'expérience. «Le bonheur des individus et la prospérité d'un pays se mesurent au pouvoir dont ils sont investis par les mœurs et les institutions.
20 - Les révolutions sociales ont toujours commencé par le renversement des deux grands respects, celui de Dieu et celui du père, et, toujours aussi, elles sont nées de l'orgueil produit chez les classes dirigeantes par les abus de la prospérité. Elles doivent et peuvent être conjurées par l'union des gens de bien, donnant l'exemple du retour à la loi de Dieu ; car Dieu a fait les nations guérissables.
Introduction
La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles
Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits) volume 2
Assurément, et nous ne l'ignorons pas, à côté des familles exemplaires, personnifications vivantes du bien, il y en a d'autres qui ne sont pas des modèles. Les classes urbaines, et surtout les familles qui se condamnent à l'oisiveté, ont eu toujours à se défendre contre les influences corruptrices des villes, où se développe si promptement l'orgueil et où sévissent les abus de la richesse.
Cette corruption s'est montrée plus d'une fois, avec trop d'éclat, dans les cours des princes ou des riches; elle est plus marquée à certaines époques, par le fait d'un surcroît de prospérité qui a porté atteinte aux mœurs de toutes les classes. Les passions humaines n'ont jamais désarmé : partout et toujours, c'est au prix d'une lutte incessante que les sociétés ont dû maintenir, chez les familles dégradées, le respect de la loi morale. Mais, et ici est le point important, il n'y a pas alors de doute, pas de contestation, sur les caractères, la nécessité et l'autorité de cette loi morale. Elle est reconnue même par ceux qui la violent, et tôt ou tard ils y reviennent, s'ils ne sont pas exceptionnellement pervertis. Au milieu des plus terribles crises religieuses ou politiques, il y a des vérités qui demeurent établies comme autant d'axiomes.
Du reste, ces vérités s'affirment et se démontrent par leurs fruits. Les familles corrompues périssent, elles ne tardent pas à disparaître, quels que soient leur grand
nom et leur opulence. « Il ne faut pas s'étonner, disait le chancelier L'Hôpital, si tant de grandes et illustres maisons que nos pères ont vues au sortir de terre, ou d'un être médiocre, monter tout-à- coup à une excessive et démesurée hauteur, se sont non-seulement rabaissées, mais presque évanouies, comme si elles n'avaient jamais été »
Michel de l`Hospital - Chancelier de France et ambassadeur au Concile de Trente - 16 eme siècle
Quant aux familles gardant la tradition du bien, et ce sont celles que nous décrivons, elles sont seules stables, durables, et on les trouve alors en très-grand nombre à tous les degrés, dans toutes les classes, dans les profondeurs surtout du monde rural. Les mœurs, les lois, les institutions, le régime représentatif, le suffrage communal, les appellent à la direction morale du pays et au contrôle de son administration, en leur imposant même l'obligation de se dévouer à lui presque sans mesure. L'opinion et la coutume leur confèrent un ascendant dont elles usent et auquel on a recours dans les discordes civiles. Ces familles se distinguent par des traits toujours exactement semblables : elles sont soumises à Dieu ; il y a chez elles une remarquable simplicité de vie, la sévère discipline du travail, une autorité paternelle honorée et dévouée s'appliquant à maintenir, avec la pureté des mœurs, les qualités et les vertus de leur nation. Elles sont pour leur entourage des exemples tangibles et sensibles, plus efficaces que les meilleurs sermons de morale ; elles représentent aux yeux de tous, et spécialement aux yeux du peuple de tout temps porté à envier le sort des riches, l'idée élevée du devoir et par cela même les conditions du progrès. En elles, sont les sages ayant autorité et pouvoir, pour faire aimer, pratiquer et respecter autour d'eux les grands dogmes sociaux.
Il n'est pas une société dans le monde, ayant eu une certaine civilisation, qui n'ait vécu par les forces morales dont ces familles sont les dépositaires. Il n'est pas un peuple de l'antiquité qui n'ait cherché et vénéré dans les sages que ces familles ont produits, ses législateurs, ses réformateurs, ses sauveurs dans les périls nationaux. Par malheur,
notre littérature ( cinéma et télé aussi) depuis un siècle semble avoir oublié tout cela, elle s'est vantée même de l'avoir effacé. Elle nous offre trop souvent le spectacle du mal ; que sait-elle et que nous dit-elle sur les principes, sur les exemples du bien?
Quelle idée se fait-elle surtout de la loi morale, et comment la traite -t-elle ? Aussi, aux yeux d'une opinion égarée, l'ancienne société française a-t-elle perdu absolument
tout droit au respect. L'impression générale qu'on a sur nos pères est qu'ils étaient ignorants, opprimés, souffrants, malheureux, que les classes dirigeantes d'autrefois ont été toujours et toutes formées à l'image des hommes et des femmes du 18 eme siècle, dont les mémoires et les correspondances nous révoltent par leurs scandales; et les
vertus des admirables familles, qui sauvèrent notre pays au 16 eme siècle, disparaissent dans les descriptions qu'on nous fait de la corruption de la cour des derniers Valois, sur laquelle des peintres sans pudeur ont déchiré tous les voiles.
Les moralistes de l'antiquité, dont les livres classiques sont entre les mains de la jeunesse, mais dont on n'explique plus à celle-ci les grandes leçons, avaient une autre manière de comprendre le progrès et le patriotisme. Ils regardaient comme leur premier devoir, celui de dire la vérité, en défendant les traditions du bien contre l'invasion incessante du mal. Ils voyaient chaque génération naître avec la propension à suivre l'appât de la nouveauté, pour renverser les œuvres fondées sur l'expérience de sa devancière, la jeunesse portée à traiter l'autorité paternelle et la vieillesse de surannées, les meilleures règles de discipline, les plus saintes coutumes perdues, lorsque le père cesse d'être respecté et que les classes dirigeantes se livrent à l'erreur, au vice et à la recherche d'une vaine popularité.
Quelles belles pages n'a pas écrites sur ce sujet Cicéron, le fidèle et éloquent interprète des traditions romaines ! Où Cicéron plaçait-il le danger le plus redoutable qu'eût à conjurer la société romaine de son temps? Entendons-le : « Quand la fortune nous seconde, dit-il, et que le bonheur nous arrive de tout côté, notre grand soin doit être de nous défendre contre l'orgueil. L'orgueil a envahi Rome et les Romains, éblouis par l`avènement de la richesse, et les forces conservatrices de l'ancienne république s'en vont.» Cicéron trace l'histoire de toutes les décadences.
Comment se formaient les hommes excellents, les grands hommes, produits par les anciennes mœurs et qui à leur tour les consolidaient? Cicéron le dit : «ils étaient donnés à l'État par des familles exemplaires.»
« N'imitons pas, dit Sully dans ses Mémoires, ceux qui sont plus désireux de faire estimer leurs écrits que d'annoncer les choses vraies et enseigner les utiles, et emploient tous les beaux mots à la mode, lesquels ne produisent souvent que du vent . »
Le chancelier L'Hôpital parle de même comme homme d'État, et, ce que les pères enseignent à leur foyer, il le répète le 26 juillet 1567 au Parlement de Paris : « Chacun se doit examiner, moi le premier; nous étudions plus à paraitre qu'à être. Il ne se faut pas s`abuser soi-même»
Comment! Le raisonnement ne peut pas tout? L'esprit humain sera soumis à la tradition, et il n'aura pas en lui-même la puissance de trouver le vrai, sans se subordonner à ce qui a été pensé, cru et pratiqué avant lui par les sages ? On s'insurge aujourd'hui contre de telles maximes. Les enfants regardent leur père comme très-inférieur à eux, s'il n'a pas la science professée dans les écoles. « Telle est la rapidité du progrès de nos connaissances, écrit un économiste, qu'aux deux tiers de sa carrière le père de famille n'est plus au niveau de ce qu'il faut savoir. Ce n'est pas lui qui enseigne ses enfants, ce sont ses enfants qui refont son éducation. Il représente pour eux la routine ancienne, la pratique usée, la résistance qu'il faut vaincre. » Voilà, trop exactement décrit, l'état de subversion qu'ont produit nos révolutions, et qu'aggravent chaque jour davantage ceux qui, confondant les sciences morales avec les sciences physiques, propagent en aveugles une notion absolument fausse du progrès. De là l'universelle instabilité; de là, le désordre des idées, où nous perdons le sens des vérités les plus simples, les plus élémentaires et aussi les plus nécessaires.
Il y a de longs siècles, le philosophe de l'antiquité qui se servit le plus de la méthode expérimentale disait : « Voulez-vous découvrir avec certitude la vérité? Séparez avec soin ce qu'il y a de premier, et tenez-vous-y.» C'est là en effet le dogme paternel, le dogme divin- Belle maxime! Dans le débordement inouï d'erreurs où nous sommes, elle se recommande aux méditations de tous et particulièrement de ceux qui, divisés sur d'autres points, demeurent unis dans la même foi religieuse.
Les chrétiens ont le privilège de posséder, avec la révélation du dogme divin, la loi morale parfaite, les principes sociaux dans leur plénitude. Appuyés sur la tradition universelle et sur la pratique actuelle des peuples prospères, ils ont plus que jamais à dégager de la confusion croissante des idées ce qu'Aristote nommait si bien « le dogme paternel,» les grandes vérités sur lesquelles reposent les fondements de la stabilité des familles et du progrès des nations.
Les études les plus utiles à la réforme de notre pays sont, avons-nous dit, celles qui, rétablissant la simplicité des formules, nous ramèneront à l'intelligence de ces lois éternelles. Entreprendre de retracer en son entier un si vaste tableau serait sortir du cadre de nos observations. Qu'il nous suffise, avant de donner la parole aux textes, d'indiquer quelques traits sur la conservation de la loi morale au foyer domestique. Après les exemples, voyons le fond de la tradition, et nous comprendrons d'autant mieux les règles.
1 – Introduction
2 - LA SCIENCE DE LA VIE, SUPÉRIEURE A TOUTES LES SCIENCES, ENSEIGNÉE PAR LE PÈRE
3 - LA LOI DE DIEU ET LES PÈRES DE FAMILLE DE TOUS LES TEMPS.
4 - LE RESPECT FILIAL ET l'ORDRE SOCIAL.
5 - LE FOYER DOMESTIQUE, SA TRADITION ET SON GOUVERNEMENT.
6 - La loi de Dieu fondement de tout bien.
7 - Les commandements de Dieu et la loi morale.
8 - L'observation de la loi de Dieu a toujours constitué les grandes nations.
9 - La loi de Dieu fait de la famille l'école du respect et de l'autorité paternelle la pierre angulaire des sociétés.
10 - La loi de Dieu met en honneur la vieillesse et assure le respect de la tradition.
11 - Les deux grandes sources du mal : - L'orgueil de l'esprit. - Les passions humaines.
12 - Le travail est après la religion la meilleure école de la vertu; lors même qu'il est peu fructueux, il est plus utile que la richesse rapidement acquise.
13 - Le but du travail est la vertu, non la richesse ; la richesse n'est bienfaisante, pour les familles et les sociétés, que lorsqu'elle s'allie à la culture de plus en plus assidue des éternelles vérités morales; hors de là, elle devient corrompue et corruptrice, et elle prépare sa propre ruine.
14 - Le dévouement au prochain et les bons rapports sociaux sont les caractères distinctifs des nations chez lesquelles la pratique de la loi de Dieu triomphe chez les riches de la corruption et de l'égoïsme, chez les pauvres de l'esprit d'envie et de haine.
15 - Un nom pur vaut mieux que l'or, la maison paternelle mieux qu'un palais, et la propriété stable du foyer domestique est le bien le plus précieux des petits comme des grands.
16 - Le gouvernement domestique, le ménage et l'épargne, sous l'égide de la loi de Dieu.
17 - La paix de la conscience, fruit de la santé de l'âme; la paix publique, fruit de l'union des familles et de la santé morale des nations.
18 - La loi de Dieu constitue la vie des familles et des sociétés, elle est la condition de tout progrès, et hors d'elle il n'y a qu'invention et péril.
19 - Les sages formés par la pratique de la loi de Dieu sont à tous les degrés, et dans toutes les conditions, les gardiens de la paix au sein des sociétés. Le père dans sa famille, le propriétaire foncier dans son domaine, le patron dans l'atelier, le magistrat dans la cité, le prince dans l'État, sont autant d'autorités sociales établies par Dieu, pour conserver avec les vérités fondamentales les règles consacrées par la coutume et l'expérience. «Le bonheur des individus et la prospérité d'un pays se mesurent au pouvoir dont ils sont investis par les mœurs et les institutions.
20 - Les révolutions sociales ont toujours commencé par le renversement des deux grands respects, celui de Dieu et celui du père, et, toujours aussi, elles sont nées de l'orgueil produit chez les classes dirigeantes par les abus de la prospérité. Elles doivent et peuvent être conjurées par l'union des gens de bien, donnant l'exemple du retour à la loi de Dieu ; car Dieu a fait les nations guérissables.
Introduction
La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles
Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits) volume 2
Assurément, et nous ne l'ignorons pas, à côté des familles exemplaires, personnifications vivantes du bien, il y en a d'autres qui ne sont pas des modèles. Les classes urbaines, et surtout les familles qui se condamnent à l'oisiveté, ont eu toujours à se défendre contre les influences corruptrices des villes, où se développe si promptement l'orgueil et où sévissent les abus de la richesse.
Cette corruption s'est montrée plus d'une fois, avec trop d'éclat, dans les cours des princes ou des riches; elle est plus marquée à certaines époques, par le fait d'un surcroît de prospérité qui a porté atteinte aux mœurs de toutes les classes. Les passions humaines n'ont jamais désarmé : partout et toujours, c'est au prix d'une lutte incessante que les sociétés ont dû maintenir, chez les familles dégradées, le respect de la loi morale. Mais, et ici est le point important, il n'y a pas alors de doute, pas de contestation, sur les caractères, la nécessité et l'autorité de cette loi morale. Elle est reconnue même par ceux qui la violent, et tôt ou tard ils y reviennent, s'ils ne sont pas exceptionnellement pervertis. Au milieu des plus terribles crises religieuses ou politiques, il y a des vérités qui demeurent établies comme autant d'axiomes.
Du reste, ces vérités s'affirment et se démontrent par leurs fruits. Les familles corrompues périssent, elles ne tardent pas à disparaître, quels que soient leur grand
nom et leur opulence. « Il ne faut pas s'étonner, disait le chancelier L'Hôpital, si tant de grandes et illustres maisons que nos pères ont vues au sortir de terre, ou d'un être médiocre, monter tout-à- coup à une excessive et démesurée hauteur, se sont non-seulement rabaissées, mais presque évanouies, comme si elles n'avaient jamais été »
Michel de l`Hospital - Chancelier de France et ambassadeur au Concile de Trente - 16 eme siècle
Quant aux familles gardant la tradition du bien, et ce sont celles que nous décrivons, elles sont seules stables, durables, et on les trouve alors en très-grand nombre à tous les degrés, dans toutes les classes, dans les profondeurs surtout du monde rural. Les mœurs, les lois, les institutions, le régime représentatif, le suffrage communal, les appellent à la direction morale du pays et au contrôle de son administration, en leur imposant même l'obligation de se dévouer à lui presque sans mesure. L'opinion et la coutume leur confèrent un ascendant dont elles usent et auquel on a recours dans les discordes civiles. Ces familles se distinguent par des traits toujours exactement semblables : elles sont soumises à Dieu ; il y a chez elles une remarquable simplicité de vie, la sévère discipline du travail, une autorité paternelle honorée et dévouée s'appliquant à maintenir, avec la pureté des mœurs, les qualités et les vertus de leur nation. Elles sont pour leur entourage des exemples tangibles et sensibles, plus efficaces que les meilleurs sermons de morale ; elles représentent aux yeux de tous, et spécialement aux yeux du peuple de tout temps porté à envier le sort des riches, l'idée élevée du devoir et par cela même les conditions du progrès. En elles, sont les sages ayant autorité et pouvoir, pour faire aimer, pratiquer et respecter autour d'eux les grands dogmes sociaux.
Il n'est pas une société dans le monde, ayant eu une certaine civilisation, qui n'ait vécu par les forces morales dont ces familles sont les dépositaires. Il n'est pas un peuple de l'antiquité qui n'ait cherché et vénéré dans les sages que ces familles ont produits, ses législateurs, ses réformateurs, ses sauveurs dans les périls nationaux. Par malheur,
notre littérature ( cinéma et télé aussi) depuis un siècle semble avoir oublié tout cela, elle s'est vantée même de l'avoir effacé. Elle nous offre trop souvent le spectacle du mal ; que sait-elle et que nous dit-elle sur les principes, sur les exemples du bien?
Quelle idée se fait-elle surtout de la loi morale, et comment la traite -t-elle ? Aussi, aux yeux d'une opinion égarée, l'ancienne société française a-t-elle perdu absolument
tout droit au respect. L'impression générale qu'on a sur nos pères est qu'ils étaient ignorants, opprimés, souffrants, malheureux, que les classes dirigeantes d'autrefois ont été toujours et toutes formées à l'image des hommes et des femmes du 18 eme siècle, dont les mémoires et les correspondances nous révoltent par leurs scandales; et les
vertus des admirables familles, qui sauvèrent notre pays au 16 eme siècle, disparaissent dans les descriptions qu'on nous fait de la corruption de la cour des derniers Valois, sur laquelle des peintres sans pudeur ont déchiré tous les voiles.
Les moralistes de l'antiquité, dont les livres classiques sont entre les mains de la jeunesse, mais dont on n'explique plus à celle-ci les grandes leçons, avaient une autre manière de comprendre le progrès et le patriotisme. Ils regardaient comme leur premier devoir, celui de dire la vérité, en défendant les traditions du bien contre l'invasion incessante du mal. Ils voyaient chaque génération naître avec la propension à suivre l'appât de la nouveauté, pour renverser les œuvres fondées sur l'expérience de sa devancière, la jeunesse portée à traiter l'autorité paternelle et la vieillesse de surannées, les meilleures règles de discipline, les plus saintes coutumes perdues, lorsque le père cesse d'être respecté et que les classes dirigeantes se livrent à l'erreur, au vice et à la recherche d'une vaine popularité.
Quelles belles pages n'a pas écrites sur ce sujet Cicéron, le fidèle et éloquent interprète des traditions romaines ! Où Cicéron plaçait-il le danger le plus redoutable qu'eût à conjurer la société romaine de son temps? Entendons-le : « Quand la fortune nous seconde, dit-il, et que le bonheur nous arrive de tout côté, notre grand soin doit être de nous défendre contre l'orgueil. L'orgueil a envahi Rome et les Romains, éblouis par l`avènement de la richesse, et les forces conservatrices de l'ancienne république s'en vont.» Cicéron trace l'histoire de toutes les décadences.
Comment se formaient les hommes excellents, les grands hommes, produits par les anciennes mœurs et qui à leur tour les consolidaient? Cicéron le dit : «ils étaient donnés à l'État par des familles exemplaires.»
« N'imitons pas, dit Sully dans ses Mémoires, ceux qui sont plus désireux de faire estimer leurs écrits que d'annoncer les choses vraies et enseigner les utiles, et emploient tous les beaux mots à la mode, lesquels ne produisent souvent que du vent . »
Le chancelier L'Hôpital parle de même comme homme d'État, et, ce que les pères enseignent à leur foyer, il le répète le 26 juillet 1567 au Parlement de Paris : « Chacun se doit examiner, moi le premier; nous étudions plus à paraitre qu'à être. Il ne se faut pas s`abuser soi-même»
Comment! Le raisonnement ne peut pas tout? L'esprit humain sera soumis à la tradition, et il n'aura pas en lui-même la puissance de trouver le vrai, sans se subordonner à ce qui a été pensé, cru et pratiqué avant lui par les sages ? On s'insurge aujourd'hui contre de telles maximes. Les enfants regardent leur père comme très-inférieur à eux, s'il n'a pas la science professée dans les écoles. « Telle est la rapidité du progrès de nos connaissances, écrit un économiste, qu'aux deux tiers de sa carrière le père de famille n'est plus au niveau de ce qu'il faut savoir. Ce n'est pas lui qui enseigne ses enfants, ce sont ses enfants qui refont son éducation. Il représente pour eux la routine ancienne, la pratique usée, la résistance qu'il faut vaincre. » Voilà, trop exactement décrit, l'état de subversion qu'ont produit nos révolutions, et qu'aggravent chaque jour davantage ceux qui, confondant les sciences morales avec les sciences physiques, propagent en aveugles une notion absolument fausse du progrès. De là l'universelle instabilité; de là, le désordre des idées, où nous perdons le sens des vérités les plus simples, les plus élémentaires et aussi les plus nécessaires.
Il y a de longs siècles, le philosophe de l'antiquité qui se servit le plus de la méthode expérimentale disait : « Voulez-vous découvrir avec certitude la vérité? Séparez avec soin ce qu'il y a de premier, et tenez-vous-y.» C'est là en effet le dogme paternel, le dogme divin- Belle maxime! Dans le débordement inouï d'erreurs où nous sommes, elle se recommande aux méditations de tous et particulièrement de ceux qui, divisés sur d'autres points, demeurent unis dans la même foi religieuse.
Les chrétiens ont le privilège de posséder, avec la révélation du dogme divin, la loi morale parfaite, les principes sociaux dans leur plénitude. Appuyés sur la tradition universelle et sur la pratique actuelle des peuples prospères, ils ont plus que jamais à dégager de la confusion croissante des idées ce qu'Aristote nommait si bien « le dogme paternel,» les grandes vérités sur lesquelles reposent les fondements de la stabilité des familles et du progrès des nations.
Les études les plus utiles à la réforme de notre pays sont, avons-nous dit, celles qui, rétablissant la simplicité des formules, nous ramèneront à l'intelligence de ces lois éternelles. Entreprendre de retracer en son entier un si vaste tableau serait sortir du cadre de nos observations. Qu'il nous suffise, avant de donner la parole aux textes, d'indiquer quelques traits sur la conservation de la loi morale au foyer domestique. Après les exemples, voyons le fond de la tradition, et nous comprendrons d'autant mieux les règles.
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
CHAPITRE II (Extraits)
LA SCIENCE DE LA VIE, SUPÉRIEURE A TOUTES LES SCIENCES, ENSEIGNÉE PAR LE PÈRE
Un maître éloquent de la jeunesse française disait, il y a quelques années : « Aux périls et aux tentations qui de tout temps ont menacé la liberté naissante du jeune homme, il faut joindre aujourd'hui un mal et un danger particuliers : l'incertitude et la mollesse de la raison humaine. Quelle règle suivre? Deux choses nous manquent, et deux choses qui tiennent de près l'une à l'autre, la clarté et la joie. »
« L'esprit de l'homme n'a plus la clarté qu'il avait, et le cœur par conséquent n'a plus la joie.»
«La lumière s'est levée pour le juste, et la joie pour l'homme au cœur pur.» (Psaume 97, 11.)
La meilleure partie de la société française a eu longtemps cette clarté; on peut l'affirmer, nous en avons donné et nous aurons l'occasion d’en fournir encore bien des preuves. D'Aguesseau, dont la famille est un des plus beaux modèles que nous ait laissés la tradition, nous dit de son père : « La loi de Dieu était la lumière qui éclairait ses pas, la règle de ses discours, l'âme de toutes ses actions. Il en était si fortement occupé qu'il y rapportait tous les événements... »
La tradition n'a pas eu, assurément, le privilège de ne produire que des saints; mais elle faisait que chacun, au milieu de ses imperfections et de ses faiblesses, avait dans son esprit un principe de certitude, une notion pratique des premières vérités, notion établie sur la foi religieuse, sur la raison, sur l'expérience et la coutume, et qu’il pouvait la communiquer à ses enfants. Aujourd'hui, quelle place ces premières vérités ont- elles dans les éducations et dans l'instruction?
« Oui, je vois le mal tel qu'il est, profond, tenace, écrit un autre de nos contemporains...» Tout prêche la désobéissance au jeune homme... « L'esprit général du temps, cet esprit d'égalité que les jeunes gens respirent avec l'air même dans les collèges, dans la famille, dans les théâtres, dans les réunions privées, dans les livres, dans les journaux, se manifeste chez eux par trois dispositions principales : le dédain de l'expérience , l'impatience de la tradition et la confiance en soi.»
A ces faits généraux s'en ajoutent d'autres plus particuliers et aussi importants. Aujourd'hui, les fils et les pères ne sont presque plus du même avis sur rien. En politique, en philosophie, en littérature, en religion, le dissentiment entre eux est complet et manifeste. Autrefois, les fils cachaient ou atténuaient cette divergence d'opinions; aujourd'hui, ils l'affichent et volontiers l'exagèrent. Autrefois, les fils croyaient bien que leur père avait quelquefois tort; mais aujourd'hui, ils croient avoir toujours raison.
L'auteur qui trace ce triste tableau de notre désorganisation conclut cependant, au nom des principes et des progrès de la société moderne, mots dont nos catastrophes n'ont pu nous faire comprendre le vide absolu, qu'en dépit des désordres qui l'accompagnent la transformation de la famille est légitime et utile, qu'il était juste et nécessaire d'arracher les fils « à l'omnipotence paternelle, » que l'union ne peut plus se maintenir entre les pères et les enfants aux mêmes conditions qu'autrefois, que chercher la concorde domestique dans la similitude des croyances est tout ce qu'il y a de plus chimérique.
Il est temps de creuser jusqu'au fond de ces questions maîtresses; car le problème qui se pose pour les pères et les enfants se reproduit, et avec quelle gravité ! pour les maîtres et les serviteurs, pour les patrons et les ouvriers, et pour l'ensemble des rapports sociaux. Comment rétablir la paix dans une société où les hommes n'ont plus des idées claires, nettes et communes sur la distinction du bien et du mal, et vont jusqu'à regarder comme définitif un état de choses qui est la négation du lien social lui-même?
Il s'agit de savoir d'abord s'il y a une règle et où elle est, surtout en matière d'éducation. Plus que jamais, la science est célébrée comme l'expression du progrès. Le jour est venu pour les bons citoyens de se demander quelle est la première des sciences, celle qui est la régulatrice de toutes les autres.
Un des titres d'honneur de notre temps est d'avoir fait de l'histoire une haute école d'enseignement. Il importe d'examiner, à la lumière des textes, quelle a été dans le passé une autre école bien plus nécessaire, celle par laquelle les moindres familles avaient un enseignement domestique. Pénétrons de suite au coeur de notre sujet, et, avant d'interroger les témoins de la tradition du foyer , indiquons succinctement l'esprit de cette tradition, son essence, sa substance.
L'enseignement domestique, que nous nous proposons d'étudier, à cela de remarquable qu'il est net, qu'il est précis, qu'il est commun à tous, petits et grands. Son trait distinctif est la simplicité.
Il y a des vérités simples, irréductibles, qui sont pour les mœurs ce que sont en chimie les corps simples dont sont composés les autres corps. Il y a des principes que les pères et mères placent au-dessus du nom, de la richesse, du talent, de la culture libérale, des connaissances enseignées dans les écoles.
Et le père, lors même qu'il est dépassé en instruction technique par ses enfants, est beaucoup plus savant qu'eux, parce qu'il possède la notion de ces principes consacrée par l'expérience. Les principes dont nous parlons sont supérieurs à tous les autres. Et comment en serait-il autrement? Ils contiennent en eux la science de la vie, et qu'est cette science? sinon celle du bonheur.
Le bonheur est le but de la création de l'homme, le terme de sa destinée. Tous les hommes veulent être heureux, et tous y aspirent sans relâche, malgré les plus dures épreuves. Mais combien se trompent sur les moyens d'arriver à la véritable félicité! Et combien aussi croient pouvoir en trouver la source et le secret exclusivement en eux-mêmes, n'ont en vue que la satisfaction d'eux-mêmes !
Or, il est au monde un homme qui, à la différence de l'individu considéré à part dans sa raison propre et isolé dans ses jouissances propres, doit s'oublier absolument, lui, ses préjugés, ses passions, ses entraînements, pour faire le bonheur de ceux à qui il a donné le jour. Il est un homme, établi par Dieu comme son ministre temporel dans l'ordre de la famille et pour la conservation de la société, qui a reçu de lui la suprême mission de résoudre à son foyer, et pour ses enfants, le problème des problèmes, la question capitale de la philosophie pratique. Il n'est pas permis au père de se tromper dans le choix de la route où il engagera ceux dont la destinée est mise sous sa responsabilité, afin qu'ils parviennent au souverain bien.
La conscience lui en crée le devoir ; l'amour paternel, le plus pur et le plus désintéressé de tous les amours, lui fait trouver dans les sacrifices qu'il s'impose les plus douces satisfactions ; l'intérêt, et quel intérêt ! l'y oblige, s'il veut assurer l'honneur de son nom, la joie et le repos de ses vieux jours. Où est la preuve sensible de la vie heureuse ? sinon dans la paix : paix des âmes, paix de la famille, paix entre les frères, paix dans les rapports avec les serviteurs et collaborateurs du travail domestique, paix avec les autres familles auxquelles on est lié par la parenté ou la communauté d'habitation.
Encore une fois quelle œuvre ! Et cependant, il faut qu'elle s'accomplisse : l'avenir du foyer et l'existence de la société sont à ce prix. Le père a donc dans son pouvoir, avec la source de sa propre félicité, le principe conservateur du lien social entre les hommes.
Or, la voix et le témoignage de tous les siècles nous le disent : il n'a une telle puissance qu'en vertu de quelque chose de supérieur à lui ; car par lui-même, s'il y a résistance et révolte, il ne peut qu'user de la contrainte matérielle, et il n'est pas de force de ce genre qui se fasse aimer et respecter dans la paix, si elle ne se subordonne à une force morale descendue d'en haut.
Que représente le père dans la famille ? Ses enfants sont-ils son bien, sa propriété, parce qu'il a concouru à les former et qu'ils sont le prolongement de son être ? Relèvent-ils seulement de lui, de son droit, de sa volonté propre? A-t-il l'autorité nécessaire pour leur tracer la, règle infaillible et pour leur dire ? « Ce que je vous commande est le bien, ce que je vous interdis et recommande d'éviter est le mal ». Peut -il enfin donner une sanction à cette loi ?
Le père sent sa faiblesse, et plus il a la conscience de ses devoirs, mieux il comprend la nécessité de faire appel à une règle suprême, à laquelle ses enfants obéiront parce qu'il sera le premier à leur en donner l'exemple. Cette règle suprême est en Dieu. Il y a des commandements de Dieu; il y a une loi divine, indépendante des volontés et des passions humaines, en vertu de laquelle le père a autorité pour commander à ses enfants , le maître au serviteur, le patron à l'ouvrier, le capitaine au soldat, le gouvernant au gouverné.
Dieu n'a pas jeté l'homme sur la terre, comme un informe embryon. Il n'a pas fait que tous les êtres inférieurs de la création aiment leurs semblables, pour laisser dans un état fatal de guerre avec son prochain l'être par excellence qui a reçu l'incomparable privilège de la liberté, pour s'élever jusqu'à lui. Des lois physiques président à l'harmonie du globe : il existe une loi morale qui répond à la nature de l'homme, fondement nécessaire de la distinction du bien et du mal, de la paix et du bonheur des peuples humains, aussi supérieure aux lois physiques que l'âme l'est au corps.
Les anciens nous ont laissé à cet égard des maximes d'une énergie singulière : « Lorsqu'à un heureux naturel, dit Platon, l'homme joint une éducation excellente, il devient le plus doux des animaux, le plus approchant de la divinité. Mais, s'il n'a reçu aucune éducation, il devient le plus farouche des animaux que produit la terre. »
Aristote place la même observation en tête de sa Politique : « Si l'homme parvenu à toute sa perfection est le premier des animaux, il est bien aussi le dernier, quand il a renoncé aux lois et à la justice. Mais il a reçu les armes de la sagesse et de la vertu qu'il doit surtout employer contre ses passions mauvaises. Sans la vertu, c'est l'être le plus pervers et le plus féroce, il n'a que les emportements brutaux de la faim et de l'amour. »
Cette loi première, dans laquelle est la condition de tout ordre et de toute paix, porte un nom consacré : elle s'appelle le Décalogue. (les 10 commandements)
Le Décalogue résume, en effet, dans des formules simples, claires et précises, la substance même de tout ordre social. Il n'a pas été inventé ; il est aujourd'hui ce qu'il était hier, il sera dans la suite des siècles ce qu'il fut dès l'origine des temps. Il n'existe pas pour lui de changement ni de progrès. Les hommes ont travaillé sans cesse, dans le domaine propre qui est livré à leur activité, à étendre et à accroître le trésor des vérités scientifiques ; mais ils n'ont rien ajouté aux vérités morales et primordiales. On ne peut pas citer un peuple chez lequel, à une date déterminée et dans un monument authentique, ait été promulgué un nouveau principe constituant en matière de mœurs. Le genre humain nous présente le spectacle d'époques de prospérité et d'époques de décadence, qui se sont toujours produites par des causes exactement semblables.
Les familles et les sociétés qui ont le mieux observé les commandements de Dieu se sont élevées le plus haut en civilisation et ont eu la plus grande stabilité. Celles qui les ont oubliés se sont condamnées à un état de malaise et de souffrance. Celles qui les ont violés, au point de n'en plus tenir compte, ont péri ou sont tombées dans le dernier degré de la dégradation. Partout les hommes ont dû obéir à la même morale, les pères ont dû enseigner à leurs enfants les mêmes devoirs et faire régner dans leur foyer les mêmes vertus.
Jésus-Christ a dit : « Je ne suis pas venu détruire la loi, mais l'accomplir ; » et il a ajouté «II ne manquera à cet accomplissement ni un iota ni un trait .» Son œuvre n'a donc pas été celle d'un novateur. Il a restauré l'ordre fondamental, il l'a rétabli dans sa pureté; il l'a fait progresser, en donnant aux hommes les moyens de le mieux comprendre dans une nouvelle lumière, et de mieux le pratiquer dans sa plénitude. Il le leur a montré réalisé dans le grand, dans le parfait modèle qu'ils auraient à imiter, et il leur a laissé une autorité ayant la mission de leur enseigner la morale dans toute sa précision. Mais cette morale demeure ce qu'elle a toujours été. Jésus-Christ n'a pas plus changé la loi qu'il n'a changé les fondements de la famille et de la propriété.
La véritable science de la vie a donc toujours été dans la connaissance et dans l'observation des mêmes préceptes, en dehors desquels, si parfaits qu'aient été les hommes, il n'y a jamais eu de familles. La véritable philosophie de l'histoire a toujours été aussi, et par de semblables motifs, dans l`étude des mœurs nées des vertus et de l'esprit domestiques, s'établissant à l'état de coutumes, produisant des institutions, et présidant à la destinée des nations. Joubert a dit : « Les philosophes du 18 eme siècle ont voulu substituer leurs livres à la Bible. »
Ils n'y ont que trop réussi, et, en renversant la Bible dans la conscience de notre pays, ils ont fait que nos contemporains n'ont presque plus la notion de cette grande tradition morale du genre humain , dont le Livre par excellence était pour nos pères le monument sacré. Nous avons essayé, dans les pages qui suivront nos esquisses historiques, de mettre en évidence quelques-uns des textes bibliques qui contiennent le commentaire de la loi de Dieu, au point de vue de la famille. On lira ces textes immortels. On suivra dans ses détails, dans ses applications, dans son économie, cet enseignement à la fois si profond et si simple ; notons ici un point essentiel qui le caractérise, car la tradition universelle s'y montrera de suite en quelque sorte à son berceau.
Le texte suivant, entre tous, nous fait assister aux premières instructions données par les pères aux enfants :
(Ecclésiastique, 16, 24-25, et 17, 1-12.)
Mon fils, écoute-moi, apprends à régler ton esprit, et rends ton cœur attentif; car c'est dans la vérité que tu apprendras la science de Dieu.
Dieu a créé l'homme de la terre, et il l'a formé à son image. Il lui a marqué le temps et le nombre de ses jours, il lui a donné l'empire de tout ce qui est sur la terre.
Il a mis sa crainte en toute chair, établi sa domination sur les bêtes et les oiseaux.
Il a créé de sa substance un aide semblable à lui, et il leur a donné le discernement, un esprit pour penser, et il les a remplis de lumière et d'intelligence.
II a créé en eux la science de l'esprit, il a mis dans leur cœur la conscience, il leur a montré les biens et les maux.
Il a posé son œil sur leurs cœurs pour leur faire voir la grandeur de ses œuvres, afin qu'ils célébrassent la sainteté de son nom et qu'ils publiassent la magnificence de ses ouvrages.
Il leur a prescrit encore l'ordre de leur conduite, et il les a faits héritiers de la loi de vie. « Et ils ont vu de leurs yeux les merveilles de sa gloire, et il leur a dit :
Gardez-vous de tout ce qui est inique. Et il a ordonné à chacun d'eux de veiller sur son prochain.
Voici maintenant le précepte qui fait au père une loi d'instruire ses enfants sur les commandements: « Les commandements que je vous donne seront gravés dans votre cœur, et vous les répéterez à vos enfants, vous les méditerez assis à votre foyer, marchant dans le chemin, le soir en vous endormant, le matin à votre réveil. Vous les porterez comme un témoignage vivant à votre poignet. Ils seront sans cesse devant vos yeux ; vous les graverez sur le seuil de vos demeures, sur le linteau de votre porte»
Quelles paroles ! quelles recommandations ! Comme elles éclairent à nos yeux les coutumes gardées jusqu'à nos jours dans les sociétés chrétiennes, ces usages domestiques qui faisaient inscrire les maximes de la Bible en tête des généalogies, des psautiers, des livres de prière, des Livres de famille, et qui même dans quelques contrées faisaient graver, selon la teneur du précepte, les commandements de Dieu au-dessus de la porte des vieilles demeures patrimoniales!
L'abandon et l'oubli de cette loi sont les causes de la décadence des peuples, de la ruine des sociétés :
Quand une fois l'insatiable soif de licence prend un peuple à la gorge, et que, mal servi par ses échansons, on lui verse sans tempérament la rude liqueur de liberté, alors tout magistrat qui ne sait s'assouplir et ne relâche pas tout est poursuivi, insulté, accusé, traité de roi, de maître et de tyran. Quiconque obéit à quelqu'un est poursuivi par la
populace qui l'appelle esclave volontaire. Le magistrat qui se fait simple citoyen, le simple citoyen qui traite le magistrat comme son égal, voilà ceux qu'elle accable d'éloges. Tout dans ce peuple ne peut plus être plein que de liberté pure. Le foyer domestique lui-même doit être vide d'autorité; il faut que le père tremble devant son fils, et que le fils n’ait aucun souci de son père. Il faut abolir la pudeur, pour qu'enfin on soit libre en tout. Plus aucune distinction d'homme à homme : le maître doit craindre ses élèves et les flatter, les élèves doivent mépriser leur maître ; les jeunes gens prennent le poids et l'autorité des vieillards, et les vieillards doivent se mettre à l'école des jeunes gens, pour être tolérés par eux. La femme se croit l'égale de son mari. Que produit cette dilatation de licence? des âmes molles, lâches, qui, à tout appel du devoir, répondent par la colère et le refus de rien porter»
1. Passage de La République, liv. III, 22, conservé par Lactance.
Ces textes et bien d'autres sont en pleine harmonie avec ceux des Livres saints ; ils nous permettent de juger combien M. de Bonald avait raison, lorsqu'il disait : « Il y a des lois pour les fourmis et les abeilles. Comment a-t-on pu penser qu'il n'y en avait pas pour la société des hommes, et qu'elle était livrée aux hasards de leurs inventions? Ces lois, quand elles sont oubliées de la société politique, se retrouvent dans la société domestique. »
Elles s'y retrouvent, parce qu'au milieu des révolutions qui bouleversent les institutions politiques, la famille demeure toujours par la force même des choses l'unité sociale irréductible, qu'elle seule forme les mœurs, préside aux éducations, organise le foyer, l'atelier, le travail, la corporation, la commune, etc.. L'homme n'est complet que dans la famille et par la famille. Et cela est si vrai qu'il ne se retrouve lui aussi que là, dans l`intégralité de sa conscience et dans ce qu'il a de meilleur. Aujourd'hui combien de pères ont à leur foyer des maximes, une conduite, une politique, toutes différentes de celles qu'ils affichent au-dehors et qu'ils veulent imposer à leur prochain ! Combien sont les adversaires publics et déclarés de la tradition, des vieux principes, de la religion elle-même, et qui ont grand soin de confier leurs enfants à des instituteurs chrétiens, de leur faire enseigner par autrui l'antique sagesse !
LA SCIENCE DE LA VIE, SUPÉRIEURE A TOUTES LES SCIENCES, ENSEIGNÉE PAR LE PÈRE
Un maître éloquent de la jeunesse française disait, il y a quelques années : « Aux périls et aux tentations qui de tout temps ont menacé la liberté naissante du jeune homme, il faut joindre aujourd'hui un mal et un danger particuliers : l'incertitude et la mollesse de la raison humaine. Quelle règle suivre? Deux choses nous manquent, et deux choses qui tiennent de près l'une à l'autre, la clarté et la joie. »
« L'esprit de l'homme n'a plus la clarté qu'il avait, et le cœur par conséquent n'a plus la joie.»
«La lumière s'est levée pour le juste, et la joie pour l'homme au cœur pur.» (Psaume 97, 11.)
La meilleure partie de la société française a eu longtemps cette clarté; on peut l'affirmer, nous en avons donné et nous aurons l'occasion d’en fournir encore bien des preuves. D'Aguesseau, dont la famille est un des plus beaux modèles que nous ait laissés la tradition, nous dit de son père : « La loi de Dieu était la lumière qui éclairait ses pas, la règle de ses discours, l'âme de toutes ses actions. Il en était si fortement occupé qu'il y rapportait tous les événements... »
La tradition n'a pas eu, assurément, le privilège de ne produire que des saints; mais elle faisait que chacun, au milieu de ses imperfections et de ses faiblesses, avait dans son esprit un principe de certitude, une notion pratique des premières vérités, notion établie sur la foi religieuse, sur la raison, sur l'expérience et la coutume, et qu’il pouvait la communiquer à ses enfants. Aujourd'hui, quelle place ces premières vérités ont- elles dans les éducations et dans l'instruction?
« Oui, je vois le mal tel qu'il est, profond, tenace, écrit un autre de nos contemporains...» Tout prêche la désobéissance au jeune homme... « L'esprit général du temps, cet esprit d'égalité que les jeunes gens respirent avec l'air même dans les collèges, dans la famille, dans les théâtres, dans les réunions privées, dans les livres, dans les journaux, se manifeste chez eux par trois dispositions principales : le dédain de l'expérience , l'impatience de la tradition et la confiance en soi.»
A ces faits généraux s'en ajoutent d'autres plus particuliers et aussi importants. Aujourd'hui, les fils et les pères ne sont presque plus du même avis sur rien. En politique, en philosophie, en littérature, en religion, le dissentiment entre eux est complet et manifeste. Autrefois, les fils cachaient ou atténuaient cette divergence d'opinions; aujourd'hui, ils l'affichent et volontiers l'exagèrent. Autrefois, les fils croyaient bien que leur père avait quelquefois tort; mais aujourd'hui, ils croient avoir toujours raison.
L'auteur qui trace ce triste tableau de notre désorganisation conclut cependant, au nom des principes et des progrès de la société moderne, mots dont nos catastrophes n'ont pu nous faire comprendre le vide absolu, qu'en dépit des désordres qui l'accompagnent la transformation de la famille est légitime et utile, qu'il était juste et nécessaire d'arracher les fils « à l'omnipotence paternelle, » que l'union ne peut plus se maintenir entre les pères et les enfants aux mêmes conditions qu'autrefois, que chercher la concorde domestique dans la similitude des croyances est tout ce qu'il y a de plus chimérique.
Il est temps de creuser jusqu'au fond de ces questions maîtresses; car le problème qui se pose pour les pères et les enfants se reproduit, et avec quelle gravité ! pour les maîtres et les serviteurs, pour les patrons et les ouvriers, et pour l'ensemble des rapports sociaux. Comment rétablir la paix dans une société où les hommes n'ont plus des idées claires, nettes et communes sur la distinction du bien et du mal, et vont jusqu'à regarder comme définitif un état de choses qui est la négation du lien social lui-même?
Il s'agit de savoir d'abord s'il y a une règle et où elle est, surtout en matière d'éducation. Plus que jamais, la science est célébrée comme l'expression du progrès. Le jour est venu pour les bons citoyens de se demander quelle est la première des sciences, celle qui est la régulatrice de toutes les autres.
Un des titres d'honneur de notre temps est d'avoir fait de l'histoire une haute école d'enseignement. Il importe d'examiner, à la lumière des textes, quelle a été dans le passé une autre école bien plus nécessaire, celle par laquelle les moindres familles avaient un enseignement domestique. Pénétrons de suite au coeur de notre sujet, et, avant d'interroger les témoins de la tradition du foyer , indiquons succinctement l'esprit de cette tradition, son essence, sa substance.
L'enseignement domestique, que nous nous proposons d'étudier, à cela de remarquable qu'il est net, qu'il est précis, qu'il est commun à tous, petits et grands. Son trait distinctif est la simplicité.
Il y a des vérités simples, irréductibles, qui sont pour les mœurs ce que sont en chimie les corps simples dont sont composés les autres corps. Il y a des principes que les pères et mères placent au-dessus du nom, de la richesse, du talent, de la culture libérale, des connaissances enseignées dans les écoles.
Et le père, lors même qu'il est dépassé en instruction technique par ses enfants, est beaucoup plus savant qu'eux, parce qu'il possède la notion de ces principes consacrée par l'expérience. Les principes dont nous parlons sont supérieurs à tous les autres. Et comment en serait-il autrement? Ils contiennent en eux la science de la vie, et qu'est cette science? sinon celle du bonheur.
Le bonheur est le but de la création de l'homme, le terme de sa destinée. Tous les hommes veulent être heureux, et tous y aspirent sans relâche, malgré les plus dures épreuves. Mais combien se trompent sur les moyens d'arriver à la véritable félicité! Et combien aussi croient pouvoir en trouver la source et le secret exclusivement en eux-mêmes, n'ont en vue que la satisfaction d'eux-mêmes !
Or, il est au monde un homme qui, à la différence de l'individu considéré à part dans sa raison propre et isolé dans ses jouissances propres, doit s'oublier absolument, lui, ses préjugés, ses passions, ses entraînements, pour faire le bonheur de ceux à qui il a donné le jour. Il est un homme, établi par Dieu comme son ministre temporel dans l'ordre de la famille et pour la conservation de la société, qui a reçu de lui la suprême mission de résoudre à son foyer, et pour ses enfants, le problème des problèmes, la question capitale de la philosophie pratique. Il n'est pas permis au père de se tromper dans le choix de la route où il engagera ceux dont la destinée est mise sous sa responsabilité, afin qu'ils parviennent au souverain bien.
La conscience lui en crée le devoir ; l'amour paternel, le plus pur et le plus désintéressé de tous les amours, lui fait trouver dans les sacrifices qu'il s'impose les plus douces satisfactions ; l'intérêt, et quel intérêt ! l'y oblige, s'il veut assurer l'honneur de son nom, la joie et le repos de ses vieux jours. Où est la preuve sensible de la vie heureuse ? sinon dans la paix : paix des âmes, paix de la famille, paix entre les frères, paix dans les rapports avec les serviteurs et collaborateurs du travail domestique, paix avec les autres familles auxquelles on est lié par la parenté ou la communauté d'habitation.
Encore une fois quelle œuvre ! Et cependant, il faut qu'elle s'accomplisse : l'avenir du foyer et l'existence de la société sont à ce prix. Le père a donc dans son pouvoir, avec la source de sa propre félicité, le principe conservateur du lien social entre les hommes.
Or, la voix et le témoignage de tous les siècles nous le disent : il n'a une telle puissance qu'en vertu de quelque chose de supérieur à lui ; car par lui-même, s'il y a résistance et révolte, il ne peut qu'user de la contrainte matérielle, et il n'est pas de force de ce genre qui se fasse aimer et respecter dans la paix, si elle ne se subordonne à une force morale descendue d'en haut.
Que représente le père dans la famille ? Ses enfants sont-ils son bien, sa propriété, parce qu'il a concouru à les former et qu'ils sont le prolongement de son être ? Relèvent-ils seulement de lui, de son droit, de sa volonté propre? A-t-il l'autorité nécessaire pour leur tracer la, règle infaillible et pour leur dire ? « Ce que je vous commande est le bien, ce que je vous interdis et recommande d'éviter est le mal ». Peut -il enfin donner une sanction à cette loi ?
Le père sent sa faiblesse, et plus il a la conscience de ses devoirs, mieux il comprend la nécessité de faire appel à une règle suprême, à laquelle ses enfants obéiront parce qu'il sera le premier à leur en donner l'exemple. Cette règle suprême est en Dieu. Il y a des commandements de Dieu; il y a une loi divine, indépendante des volontés et des passions humaines, en vertu de laquelle le père a autorité pour commander à ses enfants , le maître au serviteur, le patron à l'ouvrier, le capitaine au soldat, le gouvernant au gouverné.
Dieu n'a pas jeté l'homme sur la terre, comme un informe embryon. Il n'a pas fait que tous les êtres inférieurs de la création aiment leurs semblables, pour laisser dans un état fatal de guerre avec son prochain l'être par excellence qui a reçu l'incomparable privilège de la liberté, pour s'élever jusqu'à lui. Des lois physiques président à l'harmonie du globe : il existe une loi morale qui répond à la nature de l'homme, fondement nécessaire de la distinction du bien et du mal, de la paix et du bonheur des peuples humains, aussi supérieure aux lois physiques que l'âme l'est au corps.
Les anciens nous ont laissé à cet égard des maximes d'une énergie singulière : « Lorsqu'à un heureux naturel, dit Platon, l'homme joint une éducation excellente, il devient le plus doux des animaux, le plus approchant de la divinité. Mais, s'il n'a reçu aucune éducation, il devient le plus farouche des animaux que produit la terre. »
Aristote place la même observation en tête de sa Politique : « Si l'homme parvenu à toute sa perfection est le premier des animaux, il est bien aussi le dernier, quand il a renoncé aux lois et à la justice. Mais il a reçu les armes de la sagesse et de la vertu qu'il doit surtout employer contre ses passions mauvaises. Sans la vertu, c'est l'être le plus pervers et le plus féroce, il n'a que les emportements brutaux de la faim et de l'amour. »
Cette loi première, dans laquelle est la condition de tout ordre et de toute paix, porte un nom consacré : elle s'appelle le Décalogue. (les 10 commandements)
Le Décalogue résume, en effet, dans des formules simples, claires et précises, la substance même de tout ordre social. Il n'a pas été inventé ; il est aujourd'hui ce qu'il était hier, il sera dans la suite des siècles ce qu'il fut dès l'origine des temps. Il n'existe pas pour lui de changement ni de progrès. Les hommes ont travaillé sans cesse, dans le domaine propre qui est livré à leur activité, à étendre et à accroître le trésor des vérités scientifiques ; mais ils n'ont rien ajouté aux vérités morales et primordiales. On ne peut pas citer un peuple chez lequel, à une date déterminée et dans un monument authentique, ait été promulgué un nouveau principe constituant en matière de mœurs. Le genre humain nous présente le spectacle d'époques de prospérité et d'époques de décadence, qui se sont toujours produites par des causes exactement semblables.
Les familles et les sociétés qui ont le mieux observé les commandements de Dieu se sont élevées le plus haut en civilisation et ont eu la plus grande stabilité. Celles qui les ont oubliés se sont condamnées à un état de malaise et de souffrance. Celles qui les ont violés, au point de n'en plus tenir compte, ont péri ou sont tombées dans le dernier degré de la dégradation. Partout les hommes ont dû obéir à la même morale, les pères ont dû enseigner à leurs enfants les mêmes devoirs et faire régner dans leur foyer les mêmes vertus.
Jésus-Christ a dit : « Je ne suis pas venu détruire la loi, mais l'accomplir ; » et il a ajouté «II ne manquera à cet accomplissement ni un iota ni un trait .» Son œuvre n'a donc pas été celle d'un novateur. Il a restauré l'ordre fondamental, il l'a rétabli dans sa pureté; il l'a fait progresser, en donnant aux hommes les moyens de le mieux comprendre dans une nouvelle lumière, et de mieux le pratiquer dans sa plénitude. Il le leur a montré réalisé dans le grand, dans le parfait modèle qu'ils auraient à imiter, et il leur a laissé une autorité ayant la mission de leur enseigner la morale dans toute sa précision. Mais cette morale demeure ce qu'elle a toujours été. Jésus-Christ n'a pas plus changé la loi qu'il n'a changé les fondements de la famille et de la propriété.
La véritable science de la vie a donc toujours été dans la connaissance et dans l'observation des mêmes préceptes, en dehors desquels, si parfaits qu'aient été les hommes, il n'y a jamais eu de familles. La véritable philosophie de l'histoire a toujours été aussi, et par de semblables motifs, dans l`étude des mœurs nées des vertus et de l'esprit domestiques, s'établissant à l'état de coutumes, produisant des institutions, et présidant à la destinée des nations. Joubert a dit : « Les philosophes du 18 eme siècle ont voulu substituer leurs livres à la Bible. »
Ils n'y ont que trop réussi, et, en renversant la Bible dans la conscience de notre pays, ils ont fait que nos contemporains n'ont presque plus la notion de cette grande tradition morale du genre humain , dont le Livre par excellence était pour nos pères le monument sacré. Nous avons essayé, dans les pages qui suivront nos esquisses historiques, de mettre en évidence quelques-uns des textes bibliques qui contiennent le commentaire de la loi de Dieu, au point de vue de la famille. On lira ces textes immortels. On suivra dans ses détails, dans ses applications, dans son économie, cet enseignement à la fois si profond et si simple ; notons ici un point essentiel qui le caractérise, car la tradition universelle s'y montrera de suite en quelque sorte à son berceau.
Le texte suivant, entre tous, nous fait assister aux premières instructions données par les pères aux enfants :
(Ecclésiastique, 16, 24-25, et 17, 1-12.)
Mon fils, écoute-moi, apprends à régler ton esprit, et rends ton cœur attentif; car c'est dans la vérité que tu apprendras la science de Dieu.
Dieu a créé l'homme de la terre, et il l'a formé à son image. Il lui a marqué le temps et le nombre de ses jours, il lui a donné l'empire de tout ce qui est sur la terre.
Il a mis sa crainte en toute chair, établi sa domination sur les bêtes et les oiseaux.
Il a créé de sa substance un aide semblable à lui, et il leur a donné le discernement, un esprit pour penser, et il les a remplis de lumière et d'intelligence.
II a créé en eux la science de l'esprit, il a mis dans leur cœur la conscience, il leur a montré les biens et les maux.
Il a posé son œil sur leurs cœurs pour leur faire voir la grandeur de ses œuvres, afin qu'ils célébrassent la sainteté de son nom et qu'ils publiassent la magnificence de ses ouvrages.
Il leur a prescrit encore l'ordre de leur conduite, et il les a faits héritiers de la loi de vie. « Et ils ont vu de leurs yeux les merveilles de sa gloire, et il leur a dit :
Gardez-vous de tout ce qui est inique. Et il a ordonné à chacun d'eux de veiller sur son prochain.
Voici maintenant le précepte qui fait au père une loi d'instruire ses enfants sur les commandements: « Les commandements que je vous donne seront gravés dans votre cœur, et vous les répéterez à vos enfants, vous les méditerez assis à votre foyer, marchant dans le chemin, le soir en vous endormant, le matin à votre réveil. Vous les porterez comme un témoignage vivant à votre poignet. Ils seront sans cesse devant vos yeux ; vous les graverez sur le seuil de vos demeures, sur le linteau de votre porte»
Quelles paroles ! quelles recommandations ! Comme elles éclairent à nos yeux les coutumes gardées jusqu'à nos jours dans les sociétés chrétiennes, ces usages domestiques qui faisaient inscrire les maximes de la Bible en tête des généalogies, des psautiers, des livres de prière, des Livres de famille, et qui même dans quelques contrées faisaient graver, selon la teneur du précepte, les commandements de Dieu au-dessus de la porte des vieilles demeures patrimoniales!
L'abandon et l'oubli de cette loi sont les causes de la décadence des peuples, de la ruine des sociétés :
Quand une fois l'insatiable soif de licence prend un peuple à la gorge, et que, mal servi par ses échansons, on lui verse sans tempérament la rude liqueur de liberté, alors tout magistrat qui ne sait s'assouplir et ne relâche pas tout est poursuivi, insulté, accusé, traité de roi, de maître et de tyran. Quiconque obéit à quelqu'un est poursuivi par la
populace qui l'appelle esclave volontaire. Le magistrat qui se fait simple citoyen, le simple citoyen qui traite le magistrat comme son égal, voilà ceux qu'elle accable d'éloges. Tout dans ce peuple ne peut plus être plein que de liberté pure. Le foyer domestique lui-même doit être vide d'autorité; il faut que le père tremble devant son fils, et que le fils n’ait aucun souci de son père. Il faut abolir la pudeur, pour qu'enfin on soit libre en tout. Plus aucune distinction d'homme à homme : le maître doit craindre ses élèves et les flatter, les élèves doivent mépriser leur maître ; les jeunes gens prennent le poids et l'autorité des vieillards, et les vieillards doivent se mettre à l'école des jeunes gens, pour être tolérés par eux. La femme se croit l'égale de son mari. Que produit cette dilatation de licence? des âmes molles, lâches, qui, à tout appel du devoir, répondent par la colère et le refus de rien porter»
1. Passage de La République, liv. III, 22, conservé par Lactance.
Ces textes et bien d'autres sont en pleine harmonie avec ceux des Livres saints ; ils nous permettent de juger combien M. de Bonald avait raison, lorsqu'il disait : « Il y a des lois pour les fourmis et les abeilles. Comment a-t-on pu penser qu'il n'y en avait pas pour la société des hommes, et qu'elle était livrée aux hasards de leurs inventions? Ces lois, quand elles sont oubliées de la société politique, se retrouvent dans la société domestique. »
Elles s'y retrouvent, parce qu'au milieu des révolutions qui bouleversent les institutions politiques, la famille demeure toujours par la force même des choses l'unité sociale irréductible, qu'elle seule forme les mœurs, préside aux éducations, organise le foyer, l'atelier, le travail, la corporation, la commune, etc.. L'homme n'est complet que dans la famille et par la famille. Et cela est si vrai qu'il ne se retrouve lui aussi que là, dans l`intégralité de sa conscience et dans ce qu'il a de meilleur. Aujourd'hui combien de pères ont à leur foyer des maximes, une conduite, une politique, toutes différentes de celles qu'ils affichent au-dehors et qu'ils veulent imposer à leur prochain ! Combien sont les adversaires publics et déclarés de la tradition, des vieux principes, de la religion elle-même, et qui ont grand soin de confier leurs enfants à des instituteurs chrétiens, de leur faire enseigner par autrui l'antique sagesse !
Dernière édition par MichelT le Lun 10 Juin 2024 - 16:53, édité 1 fois
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
CHAPITRE III
LA LOI DE DIEU ET LES PÈRES DE FAMILLE DE TOUS LES TEMPS. ( Extraits)
De tout temps, les pères de famille ont été socialement les meilleurs juges de ce que les nations ont un intérêt majeur à croire et à faire respecter comme autant de dogmes fondamentaux. De tout temps, et chez tous les peuples prospères, les hommes qui ont eu des enfants à élever, des serviteurs et des subordonnés à commander, des ateliers de travail à garder dans la paix, ont exercé en réalité la partie la plus importante du gouvernement.
Un grand penseur de l'antiquité a dit : « L'État le plus parfait est en même temps le plus heureux et le plus prospère. Le bonheur ne peut suivre le vice. L'État, non plus que l'homme, ne réussit qu'à la condition de la sagesse et de la vertu» ( Aristote – La Politique)
Ainsi, au 18 eme siècle, un père de famille écrit dans son Livre de raison : — « Je recommande à mes enfants, d'avoir Dieu en vue dans tout ce qu'ils feront et de tout rapporter à sa plus grande gloire. Qu'ils apprennent que c'est de luy que nous tenons tout, car de nous-mêmes nous ne sommes capables que de produire le péché. C'est lui qui bénit et fait prospérer nos entreprises. Nous serons toujours heureux, si nous obéissons sa sainte loi et gardons ses commandements, et, si nous faisons le contraire, toutes sortes de malheurs fondront sur nous.... » Qui trace ces lignes? C'est un marchand de drap, sorti d'un village près de Toulon, simple cadet de famille, et qui a fondé à Aix par son travail une maison de commerce importante.
Sully ne parle pas autrement à ses enfants : — « Prenez toujours, leur dit-il, les commandements de Dieu pour les règles de vos pensées, désirs et desseins, la vraie vertu pour but et pour guide ordinaire de vos actions et opérations, une douceur, loyauté et facilité d'accès envers vous, une aversion de tous vices et voluptés, et une raisonnable économie domestique, sans préjudice de qui que ce soit. »
Au 16 eme siècle, Jeanne du Laurens nous raconte comment ses parents sans fortune, mais riches de vertus, avaient élevé dix enfants, dont huit fils docteurs, en leur répétant souvent cette maxime : « Il n'y a que de marcher par les grands chemins des commandements de Dieu, et Dieu nous mandera ce qui nous est nécessaire. »
Au 15 eme siècle, la mère de Bayard dit encore de même à son fils : « Pierre, d'autant que mère peut commander à son enfant, je vous commande trois choses tant que je puis; et, si vous les faites, soyez assuré que vous vivrez triomphamment en ce monde. La première, c'est que, devant toutes choses, vous aimiez, craigniez et serviez Dieu, sans aucunement l'offenser, s'il vous est possible ; car c'est celui qui nous a tous créés et qui nous fait vivre; c'est celui qui nous sauvera, et, sans lui et sa grâce, ne saurions faire une seule bonne œuvre en ce monde. Tous les soirs et tous les matins, recommandez-vous à lui, et il vous aidera»
Un père de famille français du 17 eme siècle donnait la formule pratique de cet ordre fondamental : « Tout homme qui craindra Dieu sera bon mari, bon père, bon fils, bon maître, bon serviteur, bon voisin, bon citoyen, bon sujet, bon prince, qui sont les principales liaisons de la société civile. »
LA LOI DE DIEU ET LES PÈRES DE FAMILLE DE TOUS LES TEMPS. ( Extraits)
De tout temps, les pères de famille ont été socialement les meilleurs juges de ce que les nations ont un intérêt majeur à croire et à faire respecter comme autant de dogmes fondamentaux. De tout temps, et chez tous les peuples prospères, les hommes qui ont eu des enfants à élever, des serviteurs et des subordonnés à commander, des ateliers de travail à garder dans la paix, ont exercé en réalité la partie la plus importante du gouvernement.
Un grand penseur de l'antiquité a dit : « L'État le plus parfait est en même temps le plus heureux et le plus prospère. Le bonheur ne peut suivre le vice. L'État, non plus que l'homme, ne réussit qu'à la condition de la sagesse et de la vertu» ( Aristote – La Politique)
Ainsi, au 18 eme siècle, un père de famille écrit dans son Livre de raison : — « Je recommande à mes enfants, d'avoir Dieu en vue dans tout ce qu'ils feront et de tout rapporter à sa plus grande gloire. Qu'ils apprennent que c'est de luy que nous tenons tout, car de nous-mêmes nous ne sommes capables que de produire le péché. C'est lui qui bénit et fait prospérer nos entreprises. Nous serons toujours heureux, si nous obéissons sa sainte loi et gardons ses commandements, et, si nous faisons le contraire, toutes sortes de malheurs fondront sur nous.... » Qui trace ces lignes? C'est un marchand de drap, sorti d'un village près de Toulon, simple cadet de famille, et qui a fondé à Aix par son travail une maison de commerce importante.
Sully ne parle pas autrement à ses enfants : — « Prenez toujours, leur dit-il, les commandements de Dieu pour les règles de vos pensées, désirs et desseins, la vraie vertu pour but et pour guide ordinaire de vos actions et opérations, une douceur, loyauté et facilité d'accès envers vous, une aversion de tous vices et voluptés, et une raisonnable économie domestique, sans préjudice de qui que ce soit. »
Au 16 eme siècle, Jeanne du Laurens nous raconte comment ses parents sans fortune, mais riches de vertus, avaient élevé dix enfants, dont huit fils docteurs, en leur répétant souvent cette maxime : « Il n'y a que de marcher par les grands chemins des commandements de Dieu, et Dieu nous mandera ce qui nous est nécessaire. »
Au 15 eme siècle, la mère de Bayard dit encore de même à son fils : « Pierre, d'autant que mère peut commander à son enfant, je vous commande trois choses tant que je puis; et, si vous les faites, soyez assuré que vous vivrez triomphamment en ce monde. La première, c'est que, devant toutes choses, vous aimiez, craigniez et serviez Dieu, sans aucunement l'offenser, s'il vous est possible ; car c'est celui qui nous a tous créés et qui nous fait vivre; c'est celui qui nous sauvera, et, sans lui et sa grâce, ne saurions faire une seule bonne œuvre en ce monde. Tous les soirs et tous les matins, recommandez-vous à lui, et il vous aidera»
Un père de famille français du 17 eme siècle donnait la formule pratique de cet ordre fondamental : « Tout homme qui craindra Dieu sera bon mari, bon père, bon fils, bon maître, bon serviteur, bon voisin, bon citoyen, bon sujet, bon prince, qui sont les principales liaisons de la société civile. »
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
CHAPITRE IV
LE RESPECT FILIAL ET l'ORDRE SOCIAL. (Extrait)
Après le respect de Dieu se place immédiatement le respect des parents. Le Décalogue n'est pas seul à l'enseigner; la tradition du genre humain, elle aussi, le proclame.
L'honneur à rendre aux parents est un devoir si sacré, que tous les peuples ont regardé le fils ingrat et rebelle comme marqué du sceau de la malédiction divine, et comme frappé de réprobation aux yeux des hommes. Les anciens disaient : les pères et les mères les plus aimés sont ceux qui aiment le plus la vertu. Qui est bon fils est bon frère, bon époux, bon père, bon parent, bon ami, bon voisin ; qui est mauvais fils n'est que mauvais fils. — Tout scélérat a commencé par être mauvais fils. — Toutes les vertus sont en péril, lorsque la piété filiale est attaquée.
«Tu honoreras ton père et ta, mère» a dit le législateur suprême, et dans ce peu de mots il a renfermé tous les pouvoirs et tous les devoirs publics et privés. La formule complète du quatrième précepte du Décalogue est celle-ci : « Vous honorerez votre père et votre mère, afin que vous viviez longtemps, et que vous soyez heureux sur la terre. » C'est donc la parole divine elle-même qui a lié l'idée de stabilité et de prospérité à la loi du respect dont la famille est socialement la gardienne.
« L`œuvre de celui qui fait le mal est instable» c'est encore une des maximes de la Bible. Le bien n'est durable que parce qu'il produit le respect à tous les degrés. Le propriétaire foncier dans son domaine, le patron dans son atelier, le juge rendant des arrêts, le capitaine commandant des soldats, le prince portant le sceptre dans une nation, sont autant de chefs sociaux qui représentent et doivent réaliser l'idée, les devoirs de la paternité.
Citons sur ce sujet Bossuet : « Il faut faire le catéchisme plus encore dans les maisons, et en particulier, que dans les églises... Je m'adresse surtout à vous, pères et mères ; sachez que vous devez être les premiers et les principaux catéchistes de vos enfants. Vous êtes les premiers catéchistes de vos enfants , parce qu'avant qu'ils viennent à l'Église, vous leur inspirez avec la saine doctrine que l'Église vous donne pour eux. Vous êtes les principaux catéchistes, parce que c'est à vous à leur faire apprendre par coeur leur catéchisme, à le leur faire entendre et à le leur faire répéter tous les jours dans la maison... Mais, comment pourrez-vous les instruire , si vous - mêmes n'êtes pas instruits?... Les principes de la religion chrétienne contenus dans le catéchisme ont cela de grand que, plus on les relit, plus on y découvre de vérités. Il faut tâcher d`établir dans ce diocèse la coutume qu'on voit déjà dans beaucoup d'autres, que les hommes et les femmes d'âge, non-seulement assistent avec leurs enfants au catéchisme, mais encore sont bien aises d'y être interrogés et d'y répondre. Si les enfants sont bien instruits, les parents goûteront les premiers les fruits de leur instruction, puisqu'ils leur seront d'autant plus soumis. Répandez à propos dans tout le catéchisme des traits vifs et perçants pour inspirer aux enfants l'amour de la vertu et l'horreur du vice.»
Bossuet ne fait que rappeler cette parole de Dieu. Le catéchisme est le formulaire des commandements de Dieu, le dépositaire des dogmes sociaux autant que des dogmes divins ; il résume en lui la loi, il l'explique, il l'éclaire de la lumière de l'Évangile. Les pères chrétiens de l'ancienne France regardaient comme un devoir de préparer leurs enfants, dès le bas âge, à l'intelligence des vérités, à la notion des principes de cette sagesse divine et humaine que contient le catéchisme. D'Aguesseau veut même que son fils en fasse toute sa vie l'objet de ses études : « Pour ce qui est de l`étude de la doctrine que la religion nous enseigne, et qui est l'objet de notre foi ou la règle de notre conduite, c'est l'étude de toute notre vie, mon cher fils. Vous en êtes aussi instruit qu'on peut l'être à votre âge, et je vois avec plaisir que vous travaillez à vous en instruire de plus en plus. Je ne puis que vous exhorter à vous y appliquer sans relâche, et à lire pour cela le catéchisme du Concile de Trente. »
Ainsi, ce que la Bible a formulé dans le quatrième commandement, ce que les sages de l'Égypte, de la Grèce, de Rome, de l'Inde, de la Chine, du monde entier, ont pensé, cru, professé, proclamé, sous la dictée de la tradition.
Achevons de montrer cet enseignement dans tout son côté pratique ; et nous comprendrons d'autant mieux ses fruits. Nous avons sous les yeux un catéchisme du midi de la France, qui, bien qu'écrit au commencement du 18 eme siècle et au milieu des influences jansénistes, reproduisait encore à cette époque, sur le point que nous étudions, les vérités fondamentales de l'ordre social. Nous allons citer une partie du chapitre consacré à l'explication des devoirs privés et publics qui se relient à l'observation du quatrième commandement.
— Du devoir des inférieurs envers les supérieurs.
Que contient le quatrième commandement: Honorez votre père et votre mère, afin que vous viviez longtemps sur la terre?
Les devoirs des inférieurs envers les supérieurs, et des supérieurs envers les inférieurs.
Pourquoi n'y est-il parlé que des pères et des mères?
Tous les supérieurs sont compris sous le nom de pères et mères, parce qu'ils doivent aimer leurs inférieurs comme leurs enfants, et parce que les inférieurs de leur côté doivent aimer, craindre, respecter leurs supérieurs comme leurs pères. Ainsi, sous le nom d'enfants, sont compris tous ceux qui sont soumis à quelqu'un qui a autorité sur eux.
Quelles sont les obligations des enfants envers leurs pères et mères?
1- Les honorer et les respecter; 2 - Les aimer ; 3 - Les consulter ; 4 - Leur obéir ; 5 - Les assister dans leurs besoins en santé et en maladie, soit pour l'âme, soit pour le corps ; 6 – Supporter leurs défauts ; 7 - Prier pour eux ; 8 - Imiter leurs vertus ; 9 - Leur rendre les derniers devoirs après la mort ; 10 -Exécuter ponctuellement leur dernière volonté...
Quels sont les devoirs des jeunes gens envers les vieillards ?
L'honneur, la déférence, le support
Quels sont les devoirs particuliers des serviteurs envers leurs maîtres?
Les servir fidèlement et avec affection, comme servant Dieu en leur personne ; 2° Conserver leur bien et le ménager...
Devoirs des supérieurs envers les inférieurs.
Quels sont les devoirs des supérieurs envers les inférieurs ?
1 - L'amour ; 2 - La vigilance ; 3 - L'instruction 4 - La protection ; 5- L'assistance ; 6 - Le bon exemple ; 7 - Les prières pour eux.
Que doivent en particulier les pères et mères à leurs enfants ?
1 - Les aimer pour Dieu et selon Dieu; 2 - Les nourrir, entretenir et établir suivant leur état ; 3 - Les instruire, par eux-mêmes ou par d'autres; 4 - Veiller sur eux ; 5 - Les corriger avec douceur, quelquefois avec plus de sévérité, toujours avec charité 6 - Leur donner le bon exemple ; 7 - Prier pour eux.
Quels sont les devoirs des maîtres envers leurs serviteurs et ouvriers ?
1 - Observer avec fidélité les conventions qu'ils ont faites avec eux ; 2 - Ne point les faire attendre pour leur salaire ; 3 - Les assister sains ou malades ; 4 - Les corriger dans leurs fautes, veiller sur leur conduite et leur instruction ; 5 – Les traiter avec charité comme leurs frères.
Seuls ont été stables et prospères les peuples qui ont respecté et honoré le père. Les Romains en ont été dans le passé un grand exemple. Dans les temps modernes, les Anglais, les Américains, les Russes, etc., nous donnent les mêmes enseignements.
LE RESPECT FILIAL ET l'ORDRE SOCIAL. (Extrait)
Après le respect de Dieu se place immédiatement le respect des parents. Le Décalogue n'est pas seul à l'enseigner; la tradition du genre humain, elle aussi, le proclame.
L'honneur à rendre aux parents est un devoir si sacré, que tous les peuples ont regardé le fils ingrat et rebelle comme marqué du sceau de la malédiction divine, et comme frappé de réprobation aux yeux des hommes. Les anciens disaient : les pères et les mères les plus aimés sont ceux qui aiment le plus la vertu. Qui est bon fils est bon frère, bon époux, bon père, bon parent, bon ami, bon voisin ; qui est mauvais fils n'est que mauvais fils. — Tout scélérat a commencé par être mauvais fils. — Toutes les vertus sont en péril, lorsque la piété filiale est attaquée.
«Tu honoreras ton père et ta, mère» a dit le législateur suprême, et dans ce peu de mots il a renfermé tous les pouvoirs et tous les devoirs publics et privés. La formule complète du quatrième précepte du Décalogue est celle-ci : « Vous honorerez votre père et votre mère, afin que vous viviez longtemps, et que vous soyez heureux sur la terre. » C'est donc la parole divine elle-même qui a lié l'idée de stabilité et de prospérité à la loi du respect dont la famille est socialement la gardienne.
« L`œuvre de celui qui fait le mal est instable» c'est encore une des maximes de la Bible. Le bien n'est durable que parce qu'il produit le respect à tous les degrés. Le propriétaire foncier dans son domaine, le patron dans son atelier, le juge rendant des arrêts, le capitaine commandant des soldats, le prince portant le sceptre dans une nation, sont autant de chefs sociaux qui représentent et doivent réaliser l'idée, les devoirs de la paternité.
Citons sur ce sujet Bossuet : « Il faut faire le catéchisme plus encore dans les maisons, et en particulier, que dans les églises... Je m'adresse surtout à vous, pères et mères ; sachez que vous devez être les premiers et les principaux catéchistes de vos enfants. Vous êtes les premiers catéchistes de vos enfants , parce qu'avant qu'ils viennent à l'Église, vous leur inspirez avec la saine doctrine que l'Église vous donne pour eux. Vous êtes les principaux catéchistes, parce que c'est à vous à leur faire apprendre par coeur leur catéchisme, à le leur faire entendre et à le leur faire répéter tous les jours dans la maison... Mais, comment pourrez-vous les instruire , si vous - mêmes n'êtes pas instruits?... Les principes de la religion chrétienne contenus dans le catéchisme ont cela de grand que, plus on les relit, plus on y découvre de vérités. Il faut tâcher d`établir dans ce diocèse la coutume qu'on voit déjà dans beaucoup d'autres, que les hommes et les femmes d'âge, non-seulement assistent avec leurs enfants au catéchisme, mais encore sont bien aises d'y être interrogés et d'y répondre. Si les enfants sont bien instruits, les parents goûteront les premiers les fruits de leur instruction, puisqu'ils leur seront d'autant plus soumis. Répandez à propos dans tout le catéchisme des traits vifs et perçants pour inspirer aux enfants l'amour de la vertu et l'horreur du vice.»
Bossuet ne fait que rappeler cette parole de Dieu. Le catéchisme est le formulaire des commandements de Dieu, le dépositaire des dogmes sociaux autant que des dogmes divins ; il résume en lui la loi, il l'explique, il l'éclaire de la lumière de l'Évangile. Les pères chrétiens de l'ancienne France regardaient comme un devoir de préparer leurs enfants, dès le bas âge, à l'intelligence des vérités, à la notion des principes de cette sagesse divine et humaine que contient le catéchisme. D'Aguesseau veut même que son fils en fasse toute sa vie l'objet de ses études : « Pour ce qui est de l`étude de la doctrine que la religion nous enseigne, et qui est l'objet de notre foi ou la règle de notre conduite, c'est l'étude de toute notre vie, mon cher fils. Vous en êtes aussi instruit qu'on peut l'être à votre âge, et je vois avec plaisir que vous travaillez à vous en instruire de plus en plus. Je ne puis que vous exhorter à vous y appliquer sans relâche, et à lire pour cela le catéchisme du Concile de Trente. »
Ainsi, ce que la Bible a formulé dans le quatrième commandement, ce que les sages de l'Égypte, de la Grèce, de Rome, de l'Inde, de la Chine, du monde entier, ont pensé, cru, professé, proclamé, sous la dictée de la tradition.
Achevons de montrer cet enseignement dans tout son côté pratique ; et nous comprendrons d'autant mieux ses fruits. Nous avons sous les yeux un catéchisme du midi de la France, qui, bien qu'écrit au commencement du 18 eme siècle et au milieu des influences jansénistes, reproduisait encore à cette époque, sur le point que nous étudions, les vérités fondamentales de l'ordre social. Nous allons citer une partie du chapitre consacré à l'explication des devoirs privés et publics qui se relient à l'observation du quatrième commandement.
— Du devoir des inférieurs envers les supérieurs.
Que contient le quatrième commandement: Honorez votre père et votre mère, afin que vous viviez longtemps sur la terre?
Les devoirs des inférieurs envers les supérieurs, et des supérieurs envers les inférieurs.
Pourquoi n'y est-il parlé que des pères et des mères?
Tous les supérieurs sont compris sous le nom de pères et mères, parce qu'ils doivent aimer leurs inférieurs comme leurs enfants, et parce que les inférieurs de leur côté doivent aimer, craindre, respecter leurs supérieurs comme leurs pères. Ainsi, sous le nom d'enfants, sont compris tous ceux qui sont soumis à quelqu'un qui a autorité sur eux.
Quelles sont les obligations des enfants envers leurs pères et mères?
1- Les honorer et les respecter; 2 - Les aimer ; 3 - Les consulter ; 4 - Leur obéir ; 5 - Les assister dans leurs besoins en santé et en maladie, soit pour l'âme, soit pour le corps ; 6 – Supporter leurs défauts ; 7 - Prier pour eux ; 8 - Imiter leurs vertus ; 9 - Leur rendre les derniers devoirs après la mort ; 10 -Exécuter ponctuellement leur dernière volonté...
Quels sont les devoirs des jeunes gens envers les vieillards ?
L'honneur, la déférence, le support
Quels sont les devoirs particuliers des serviteurs envers leurs maîtres?
Les servir fidèlement et avec affection, comme servant Dieu en leur personne ; 2° Conserver leur bien et le ménager...
Devoirs des supérieurs envers les inférieurs.
Quels sont les devoirs des supérieurs envers les inférieurs ?
1 - L'amour ; 2 - La vigilance ; 3 - L'instruction 4 - La protection ; 5- L'assistance ; 6 - Le bon exemple ; 7 - Les prières pour eux.
Que doivent en particulier les pères et mères à leurs enfants ?
1 - Les aimer pour Dieu et selon Dieu; 2 - Les nourrir, entretenir et établir suivant leur état ; 3 - Les instruire, par eux-mêmes ou par d'autres; 4 - Veiller sur eux ; 5 - Les corriger avec douceur, quelquefois avec plus de sévérité, toujours avec charité 6 - Leur donner le bon exemple ; 7 - Prier pour eux.
Quels sont les devoirs des maîtres envers leurs serviteurs et ouvriers ?
1 - Observer avec fidélité les conventions qu'ils ont faites avec eux ; 2 - Ne point les faire attendre pour leur salaire ; 3 - Les assister sains ou malades ; 4 - Les corriger dans leurs fautes, veiller sur leur conduite et leur instruction ; 5 – Les traiter avec charité comme leurs frères.
Seuls ont été stables et prospères les peuples qui ont respecté et honoré le père. Les Romains en ont été dans le passé un grand exemple. Dans les temps modernes, les Anglais, les Américains, les Russes, etc., nous donnent les mêmes enseignements.
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
CHAPITRE V
LE FOYER DOMESTIQUE, SA TRADITION ET SON GOUVERNEMENT. ( extraits)
Or, il y a eu en France jusqu'à nos jours toute une grande tradition religieuse, domestique et sociale, et cette tradition est presque absolument ignorée ! Il y a eu dans notre pays tout un ensemble de coutumes, qui étaient autant d'applications pratiques de la loi morale. Ces coutumes constituaient les mœurs ; elles présidaient aux mariages, aux éducations, à l'économie et à la paix domestique, aux testaments ; elles réglaient la vie des individus, la conduite des familles, l'exercice de l'autorité paternelle, les rapports des parents et des enfants, des maîtres et des serviteurs, des patrons et des ouvriers, et aussi des gouvernants et des
gouvernés.
Il y a eu dans la famille chrétienne, telle qu'elle a existé pendant de longs siècles, tout un esprit qui s'est inspiré directement de la loi de Dieu. La Bible était alors vénérée comme le Livre par excellence contenant, avec les vérités de la foi, la science pratique du gouvernement de soi-même et de celui du foyer. Là était l'ordre fondamental dont les sociétés antiques n'avaient gardé que quelques vestiges ; là était le monument sacré de
la sagesse divine. Dieu s'y montrait traçant à l'homme la voie droite à suivre, lui donnant dans ses commandements autant de principes éternels et immuables, faisant de ces commandements le palladium des familles, et voulant que les familles, ainsi organisées comme des unités vivantes, devinssent des écoles de vertu.
Rien n'est au-dessus du formulaire de la science domestique et sociale que renferment et résument les Livres saints. On y voit enseigné comment les familles sont en petit l'image de la nation, par quel labeur elles se fondent, quelle prudence les conserve dans la paix et les consolide, quelle pratique du bien forme des hommes au cœur droit, produit des nations fécondes et énergiques, constitue des sociétés florissantes.
Et d'autre part, on y trouve, sur les causes toujours renaissantes des désordres sociaux, les axiomes mêmes du vrai, exprimés dans cette belle langue biblique qui unit la plus haute des philosophies à l'analyse profonde du coeur humain : les abus de la prospérité, l'orgueil et la corruption chez les riches, l'envie et la révolte chez les pauvres, le renversement de l'autorité paternelle, la déchéance de la vieillesse, la ruine du foyer, l'instabilité des idées, des mœurs et des lois, etc.. Or, que reste-t-il chez nous de cet esprit de la Bible? Et quelle place les Livres saints ont-ils dans nos respects et dans notre vie domestique?
Le Psautier, dit le P. Lacordaire, était le manuel de la piété de nos pères; on le voyait sur la table du pauvre comme sur le prie-Dieu des rois. Ajoutons qu'on lisait aussi, dans les moindres foyers, les Livres sapientiaux avec l'Évangile. Il y avait à cet égard une coutume aussi ancienne que possible, et on la trouve recommandée dans les premiers siècles chrétiens. « Gardez-vous de regarder comme superflue l'étude des saintes Écritures, écrivait alors saint Jean Chrysostome. C'est en ce livre divin qu'il faut apprendre à vos enfants à honorer leur père et leur mère ; vous y gagnerez autant qu'eux-mêmes.»
Rollin dit dans son Traité des études : « L'Écriture prescrit des règles et fournit des modèles pour toutes sortes d'états et de conditions. Rois, juges, riches, pauvres, gens mariés, pères, enfants, tous y trouvent des instructions sur tous les devoirs. »
LE FOYER DOMESTIQUE, SA TRADITION ET SON GOUVERNEMENT. ( extraits)
Or, il y a eu en France jusqu'à nos jours toute une grande tradition religieuse, domestique et sociale, et cette tradition est presque absolument ignorée ! Il y a eu dans notre pays tout un ensemble de coutumes, qui étaient autant d'applications pratiques de la loi morale. Ces coutumes constituaient les mœurs ; elles présidaient aux mariages, aux éducations, à l'économie et à la paix domestique, aux testaments ; elles réglaient la vie des individus, la conduite des familles, l'exercice de l'autorité paternelle, les rapports des parents et des enfants, des maîtres et des serviteurs, des patrons et des ouvriers, et aussi des gouvernants et des
gouvernés.
Il y a eu dans la famille chrétienne, telle qu'elle a existé pendant de longs siècles, tout un esprit qui s'est inspiré directement de la loi de Dieu. La Bible était alors vénérée comme le Livre par excellence contenant, avec les vérités de la foi, la science pratique du gouvernement de soi-même et de celui du foyer. Là était l'ordre fondamental dont les sociétés antiques n'avaient gardé que quelques vestiges ; là était le monument sacré de
la sagesse divine. Dieu s'y montrait traçant à l'homme la voie droite à suivre, lui donnant dans ses commandements autant de principes éternels et immuables, faisant de ces commandements le palladium des familles, et voulant que les familles, ainsi organisées comme des unités vivantes, devinssent des écoles de vertu.
Rien n'est au-dessus du formulaire de la science domestique et sociale que renferment et résument les Livres saints. On y voit enseigné comment les familles sont en petit l'image de la nation, par quel labeur elles se fondent, quelle prudence les conserve dans la paix et les consolide, quelle pratique du bien forme des hommes au cœur droit, produit des nations fécondes et énergiques, constitue des sociétés florissantes.
Et d'autre part, on y trouve, sur les causes toujours renaissantes des désordres sociaux, les axiomes mêmes du vrai, exprimés dans cette belle langue biblique qui unit la plus haute des philosophies à l'analyse profonde du coeur humain : les abus de la prospérité, l'orgueil et la corruption chez les riches, l'envie et la révolte chez les pauvres, le renversement de l'autorité paternelle, la déchéance de la vieillesse, la ruine du foyer, l'instabilité des idées, des mœurs et des lois, etc.. Or, que reste-t-il chez nous de cet esprit de la Bible? Et quelle place les Livres saints ont-ils dans nos respects et dans notre vie domestique?
Le Psautier, dit le P. Lacordaire, était le manuel de la piété de nos pères; on le voyait sur la table du pauvre comme sur le prie-Dieu des rois. Ajoutons qu'on lisait aussi, dans les moindres foyers, les Livres sapientiaux avec l'Évangile. Il y avait à cet égard une coutume aussi ancienne que possible, et on la trouve recommandée dans les premiers siècles chrétiens. « Gardez-vous de regarder comme superflue l'étude des saintes Écritures, écrivait alors saint Jean Chrysostome. C'est en ce livre divin qu'il faut apprendre à vos enfants à honorer leur père et leur mère ; vous y gagnerez autant qu'eux-mêmes.»
Rollin dit dans son Traité des études : « L'Écriture prescrit des règles et fournit des modèles pour toutes sortes d'états et de conditions. Rois, juges, riches, pauvres, gens mariés, pères, enfants, tous y trouvent des instructions sur tous les devoirs. »
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
La loi de Dieu fondement de tout bien.
- Ecclésiastique 1, 1-21
Toute sagesse vient de Dieu, le souverain Seigneur ; elle a toujours été avec lui, elle est avant tous les siècles.
Qui a compté le sable de la mer, les gouttes de la pluie et les jours de la durée du monde? Qui a mesuré la hauteur du ciel, l'étendue de la mer et la profondeur de l'abîme? Qui a pénétré la sagesse de Dieu, cette sagesse qui précède toutes choses?...
La source de la sagesse est le Verbe de Dieu au plus haut des cieux, et ses voies sont les commandements éternels.
A qui la racine de la sagesse a-t elle été découverte, et qui en a pénétré les secrets ? Le Très- Haut seul, le Créateur tout-puissant, le Roi fort et très -redoutable, assis sur son trône, le Dieu dominateur. C'est lui qui l'a créée dans l'Esprit-Saint, qui l'a vue, qui l'a nombrée, qui l'a mesurée ; et il l'a répandue sur toutes ses œuvres et sur toute chair, selon le partage qu'il en a fait, et il l'a donnée à ceux qui l'aiment.
La crainte du Seigneur est la véritable gloire, la source de la joie et une couronne d'allégresse... Celui qui craint le Seigneur se trouvera heureux à la fin de sa vie et il sera béni au jour de sa mort.
La crainte du Seigneur est le principe de la sagesse: elle est créée avec les hommes fidèles dès le sein de leur mère, elle accompagne les femmes choisies, et elle se manifeste chez les justes.
La crainte du Seigneur est la sanctification de la science : cette sanctification garde le cœur et le justifie, elle le remplit de douceur et de contentement.
La crainte du Seigneur est la plénitude de la sagesse: elle rassasie de l'abondance de ses fruits ceux qu'elle possède, elle remplit leur maison de ses biens et leurs celliers de ses trésors.
Proverbes 8, 1-36
1- Est-ce que la sagesse ne crie pas ? et la prudence ne fait-elle pas entendre sa voix ? Elle se tient sur les plus hauts sommets, le long des chemins, près des portes de la ville, et elle dit ; « Hommes, c'est à vous que je crie, et c'est aux enfants des hommes que ma voix s'adresse. Vous, imprudents, apprenez ce qu'est la sagesse, et vous, insensés, rentrez en vous-mêmes. Écoutez-moi, car je vais vous annoncer de grandes choses, et mes lèvres s'ouvriront pour vous prêcher ce qui est droit. Recevez mes instructions avec plus de plaisir que de l'argent, préférez ma doctrine à l'or; car la sagesse est meilleure que ce qu'il y a de plus précieux, et tout ce qu'on désire le plus ne peut lui être comparé...
«Par moi les rois règnent, et les législateurs décrètent des choses justes. Par moi les princes commandent, et ceux qui sont puissants font bonne justice.»
« J'aime ceux qui m'aiment, et ceux qui veillent pour me chercher me trouveront... « Je marche dans les voies de la justice et au milieu des sentiers de la prudence, pour découvrir à ceux qui m'aiment les biens véritables et pour remplir leurs trésors.
« J'ai été établie dès l'éternité, dès les temps anciens, avant que la terre fût. Les abimes n'étaient pas encore, et j'étais déjà conçue. Les sources n'avaient pas encore jailli, les montagnes n'étaient pas encore affermies, et j'étais déjà engendrée. Le Seigneur n'avait pas encore fait la terre, ni les fleuves et les pôles du globe. Quand il étendait les cieux,
j'étais là ; lorsque par une loi immuable il entourait d'un cercle les abîmes, qu'il suspendait en haut la voûte éthérée, qu'il mettait en équilibre les eaux... et qu'il posait les fondements de la terre, j'étais avec lui, disposant de toutes choses...
« Mes délices sont d'être avec les fils des hommes.»
«Et maintenant, mes enfants, écoutez-moi : Bienheureux ceux qui gardent mes voies! Écoutez mes instructions et soyez sages. Ne perdez pas une de mes paroles. Bienheureux l'homme qui veille tous les jours à l'entrée de ma demeure et qui se tient au seuil de ma porte ! Celui qui me trouvera trouvera la vie, et il puisera son salut dans le Seigneur ; mais celui qui péchera contre moi sera le meurtrier de son âme, et tous ceux qui me haïssent aiment la mort. »
Ecclésiastique 12,12
Ne recherche rien de plus que la sagesse, mon fils. Il n'y a point de terme à faire des livres... Écoutons tous la fin de ce discours : « Crains Dieu et observe ses commandements, car là est tout l`homme. »
- Ecclésiastique 1, 1-21
Toute sagesse vient de Dieu, le souverain Seigneur ; elle a toujours été avec lui, elle est avant tous les siècles.
Qui a compté le sable de la mer, les gouttes de la pluie et les jours de la durée du monde? Qui a mesuré la hauteur du ciel, l'étendue de la mer et la profondeur de l'abîme? Qui a pénétré la sagesse de Dieu, cette sagesse qui précède toutes choses?...
La source de la sagesse est le Verbe de Dieu au plus haut des cieux, et ses voies sont les commandements éternels.
A qui la racine de la sagesse a-t elle été découverte, et qui en a pénétré les secrets ? Le Très- Haut seul, le Créateur tout-puissant, le Roi fort et très -redoutable, assis sur son trône, le Dieu dominateur. C'est lui qui l'a créée dans l'Esprit-Saint, qui l'a vue, qui l'a nombrée, qui l'a mesurée ; et il l'a répandue sur toutes ses œuvres et sur toute chair, selon le partage qu'il en a fait, et il l'a donnée à ceux qui l'aiment.
La crainte du Seigneur est la véritable gloire, la source de la joie et une couronne d'allégresse... Celui qui craint le Seigneur se trouvera heureux à la fin de sa vie et il sera béni au jour de sa mort.
La crainte du Seigneur est le principe de la sagesse: elle est créée avec les hommes fidèles dès le sein de leur mère, elle accompagne les femmes choisies, et elle se manifeste chez les justes.
La crainte du Seigneur est la sanctification de la science : cette sanctification garde le cœur et le justifie, elle le remplit de douceur et de contentement.
La crainte du Seigneur est la plénitude de la sagesse: elle rassasie de l'abondance de ses fruits ceux qu'elle possède, elle remplit leur maison de ses biens et leurs celliers de ses trésors.
Proverbes 8, 1-36
1- Est-ce que la sagesse ne crie pas ? et la prudence ne fait-elle pas entendre sa voix ? Elle se tient sur les plus hauts sommets, le long des chemins, près des portes de la ville, et elle dit ; « Hommes, c'est à vous que je crie, et c'est aux enfants des hommes que ma voix s'adresse. Vous, imprudents, apprenez ce qu'est la sagesse, et vous, insensés, rentrez en vous-mêmes. Écoutez-moi, car je vais vous annoncer de grandes choses, et mes lèvres s'ouvriront pour vous prêcher ce qui est droit. Recevez mes instructions avec plus de plaisir que de l'argent, préférez ma doctrine à l'or; car la sagesse est meilleure que ce qu'il y a de plus précieux, et tout ce qu'on désire le plus ne peut lui être comparé...
«Par moi les rois règnent, et les législateurs décrètent des choses justes. Par moi les princes commandent, et ceux qui sont puissants font bonne justice.»
« J'aime ceux qui m'aiment, et ceux qui veillent pour me chercher me trouveront... « Je marche dans les voies de la justice et au milieu des sentiers de la prudence, pour découvrir à ceux qui m'aiment les biens véritables et pour remplir leurs trésors.
« J'ai été établie dès l'éternité, dès les temps anciens, avant que la terre fût. Les abimes n'étaient pas encore, et j'étais déjà conçue. Les sources n'avaient pas encore jailli, les montagnes n'étaient pas encore affermies, et j'étais déjà engendrée. Le Seigneur n'avait pas encore fait la terre, ni les fleuves et les pôles du globe. Quand il étendait les cieux,
j'étais là ; lorsque par une loi immuable il entourait d'un cercle les abîmes, qu'il suspendait en haut la voûte éthérée, qu'il mettait en équilibre les eaux... et qu'il posait les fondements de la terre, j'étais avec lui, disposant de toutes choses...
« Mes délices sont d'être avec les fils des hommes.»
«Et maintenant, mes enfants, écoutez-moi : Bienheureux ceux qui gardent mes voies! Écoutez mes instructions et soyez sages. Ne perdez pas une de mes paroles. Bienheureux l'homme qui veille tous les jours à l'entrée de ma demeure et qui se tient au seuil de ma porte ! Celui qui me trouvera trouvera la vie, et il puisera son salut dans le Seigneur ; mais celui qui péchera contre moi sera le meurtrier de son âme, et tous ceux qui me haïssent aiment la mort. »
Ecclésiastique 12,12
Ne recherche rien de plus que la sagesse, mon fils. Il n'y a point de terme à faire des livres... Écoutons tous la fin de ce discours : « Crains Dieu et observe ses commandements, car là est tout l`homme. »
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
Les commandements de Dieu et la loi morale.
Ecclésiastique 16,24-25
Mon fils, écoute-moi; apprends à régler ton esprit, et rends ton cœur attentif à mes paroles; car c'est dans la vérité que je t'apprends la science de Dieu.
Ecclésiastique 17,1-12
Dieu a créé l'homme de la terre, et il l'a formé à son image. Il lui a marqué le temps et le nombre de ses jours, il lui a donné l'empire de tout ce qui est sur la terre. Il a mis sa crainte en toute chair, établissant sa domination sur les bêtes et sur les oiseaux. Il a créé de sa substance un aide semblable à lui; et il leur a donné le discernement, une langue, des yeux, des oreilles, un esprit pour penser; et il les a remplis de lumière et d'intelligence. Il a créé en eux la science de l'esprit, il a mis dans leur cœur la conscience, et il leur a montré les biens et les maux. Il a posé son œil sur leur cœur, pour leur faire voir les grandeurs de ses œuvres, afin qu'ils célébrassent la sainteté de son nom et qu'ils publiassent la magnificence de ses ouvrages. Il leur a prescrit encore l'ordre de leur conduite, et il les a faits héritiers de la loi de vie. Il a établi avec eux une alliance éternelle. Et ils ont vu de leurs yeux les merveilles de sa gloire, et il leur a dit : « Gardez-vous de tout ce qui est inique. » Et il a ordonné à chacun d'eux de veiller sur son prochain.
Ecclésiastique 15,14-18
Dieu, dès le commencement, a créé (ainsi) l'homme, et il l'a laissé dans la main de son propre conseil. Il lui a donné ses commandements et ses préceptes, lui disant : « Si tu veux les garder et ne jamais trahir la foi jurée, mes commandements te conserveront à jamais. Devant toi, sont l'eau et le feu ; étends la main vers ce que tu voudras. Devant l'homme, sont la vie et la mort, le bien et le mal ; ce qu'il aura choisi lui sera donné. »
Ecclésiastique 40,1-10
(Aujourd'hui) un grand travail est imposé à tous les hommes, et un joug pesant est sur les fils d'Adam, depuis le jour où ils sortent du sein de leur mère jusqu'à celui de leur sépulture. Les imaginations de leur esprit, les tourments de leur cœur, les réflexions qui les tiennent en suspens, et le jour qui doit tout finir, depuis celui qui est assis sur un trône de gloire jusqu'à celui qui est couché sur la terre et dans la cendre, depuis celui qui est vêtu de pourpre et qui porte la couronne jusqu'à celui qui n'est couvert que d'une toile écrue, la fureur, la jalousie, l'inquiétude, l'agitation, la crainte de la mort, les emportements de la colère et l'esprit de contention, troublent leurs pensées sur leur couche même et pendant le sommeil de la nuit. L'homme se repose peu, presque point... Il est troublé par les visions de son cœur, comme un homme qui se sauve dans une bataille ; il se lève, il est en sûreté, et il s'étonne de sa vaine terreur. Toute chair est sujette à ce mal, et les pécheurs sept fois plus encore. C'est peu : la mort, le sang, les haines insatiables, le glaive, les oppressions, les famines, les ruines publiques et tous les fléaux ont surgi pour le châtiment des méchants, et le cataclysme du déluge a eu lieu à cause d'eux.
Sagesses 9, 1-4.
Dieu de mes pères, qui avez fait toutes choses par votre parole, et dont la sagesse a formé l'homme afin qu'il eût la domination sur les créatures et qu'il disposât le globe terrestre dans l`ordre et la justice, donnez-moi cette sagesse qui est assise près de vous...
Sagesses 9, 10.
Envoyez-la du haut du ciel, séjour de la sainteté, pour qu'elle soit avec moi et qu'avec moi elle agisse...
Sagesses 10, 1-5.
C'est elle qui conserva le premier homme, créé par Dieu pour être le père du genre humain; c'est elle aussi qui le tira de son péché et lui donna laforce de gouverner toutes choses. Dès qu'un injuste, dans sa colère, se sépara d'elle, il périt par la colère qui le porta au meurtre de son frère. Quand à cause de lui le déluge inonda la terre, c'est elle qui sauva de nouveau le monde, en dirigeant le juste au milieu des eaux sur un bois fragile. C'est elle encore qui, lorsque les nations conspirèrent ensemble pour se livrer au mal, discerna le juste, le rendit irrépréhensible devant Dieu, et le conserva fort contre sa tendresse pour son fils...
Ecclésiastique 16,8-12
Les hommes puissants des anciens jours n'ont point imploré le pardon de leurs péchés, et ils ont été exterminés à cause de la confiance qu'ils avaient en leurs forces. Dieu n'a pas épargné le lieu où Loth demeurait comme étranger, il en a eu les habitants en exécration à cause de leur insolence, il n’a point eu de pitié pour eux, et il a perdu toute cette nation qui s'élevait dans l'orgueil de ses vices... Car la miséricorde et la colère sont avec lui ; ses châtiments égalent la puissance de pardon que possède la prière. Il juge l'homme selon
ses œuvres.
Ecclésiastique 45,6
Devant son peuple, il donna ses préceptes à Moïse, il édicta la loi de vie et de science.
Exode 20,2-17
1 - Je suis le Seigneur votre Dieu, qui vous ai tirés de la terre d'Égypte, de la maison de servitude. Vous n'aurez point d'autres dieux devant moi. Vous ne ferez point d'images taillées, ni aucune autre figure, pour les adorer et les servir.
2 - Vous ne prendrez point le nom du Seigneur votre Dieu en vain, car le Seigneur ne jugera pas innocent celui qui prononcera en vain son nom.
3 - Souvenez-vous de sanctifier le jour de Dieu. Vous travaillerez pendant six jours, et vous ferez toutes vos affaires ; mais le septième est consacré au Seigneur votre Dieu. Vous ne ferez en ce jour aucune œuvre ni vous, ni votre fils ni votre fille, ni votre serviteur, ni votre servante, ni vos bestiaux, ni même l'étranger qui est chez vous ; car le Seigneur a fait en six jours le ciel, la terre, la mer et. tout ce qu'ils contiennent, et il n'est reposé le septième jour. C'est pourquoi le Seigneur a béni ce jour et l'a sanctifié.
4 - Honorez votre père et votre mère, afin que vous viviez longtemps sur la terre.
5- Vous ne tuerez point.
6 - Vous ne commettrez point de fornication.
7 - Vous ne déroberez point.
8- Vous ne porterez point de faux témoignage contre votre prochain.
9 - Vous ne convoiterez point la maison de votre prochain, ni sa femme, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien de ce qui est à lui.
Ecclésiastique 9,23
Ecclésiastique 16,16-17
Mon fils, mets ta gloire à craindre le Seigneur, et que tous tes entretiens aient pour objet les commandements du Très-Haut. Ne dis point : « Dieu ne me verra pas, et qui se souviendra de moi du haut du ciel? Je ne serai point reconnu au milieu d'un si grand peuple; car qu'est mon âme dans l`immensité des créatures ? »
Ecclésiastique 23,25-28
L'homme qui viole la foi du lit conjugal méprise son âme et dit : « Qui me voit ? Les ténèbres m'environnent, les murailles me couvrent, et personne ne regarde autour de moi; qui craindrai- je ? Le Très-Haut ne se souviendra pas de mes fautes. » Et cet homme ne comprend pas que l'œil du Très-Haut voit toutes choses, et que cette crainte de l'homme et les yeux qui ne craignent que l`homme bannissent la crainte de Dieu. Et il n'a pas su que les yeux du Seigneur sont plus lumineux que le soleil, explorant du regard toutes les voies des hommes, et les profondeurs des abîmes, et l'intime des cœurs, et les lieux les plus cachés.
Mon fils, ne t'appuie pas sur des richesses iniques, et ne dis pas : « J'ai tout ce qu'il me faut pour vivre ; » car cela te sera inutile au jour de la vengeance et de l'obscurcissement. Ne suis pas dans ta force les mauvais désirs de ton cœur, et ne dis pas : « Que je suis puissant! «Qui me forcera à rendre compte de mes actions? » car le Dieu vengeur te punira. Ne dis pas : « J'ai péché, et que m'est-il arrivé de fâcheux ? » car le Très-Haut, quoique patient, rend à chacun selon son mérite. Ne sois pas sans crainte sur le péché pardonné, et n'ajoute pas péché sur péché, et ne dis pas : « La miséricorde du Seigneur est grande, il aura pitié de la multitude de mes fautes ; » car sa colère est aussi prompte que sa miséricorde, et elle regarde attentivement les pécheurs.
Sagesses 1,25
Les impies ont dit, pensant faussement en eux-mêmes mêmes : « Le temps de notre vie est court et plein d'ennui, il n'est plus de jouissance après la mort, et il n'est personne qu'on sache être revenu des enfers. Nous sommes nés de rien, et, après, nous serons comme si nous n'avions jamais été. Le souffle de notre bouche est une fumée, notre parole une étincelle qui agite notre cœur : cette étincelle éteinte, notre corps sera cendre, notre esprit se dissipera comme un air subtil. Notre vie passera comme la trace d'un nuage, elle s'évanouira comme un brouillard chassé par les rayons du soleil et qui tombe appesanti par sa chaleur. Notre nom s'oubliera avec le temps, et personne ne se souviendra de nos œuvres. « Notre passage sur la terre n'est que celui d'une ombre; après notre fin, point de retour, le sceau est posé, nul ne revient. ; « Venez donc , jouissons des biens présents ;hâtons-nous d'user des créatures, pendant que nous sommes jeunes. Enivrons-nous de vins exquis, couvrons-nous de parfums et ne laissons pas tomber la fleur du printemps ; couronnons-nous de roses, avant qu'elles se flétrissent.
Foulons aux pieds le juste pauvre, n'épargnons point la veuve, n'ayons aucun respect pour les cheveux blancs du vieillard. Que notre force soit la loi de justice, car ce qui est faible n'est bon à rien. Dressons des pièges au juste, parce qu'il nous est inutile, qu'il est contraire à notre manière de vivre, qu'il nous reproche les violations de la Loi et qu'il nous déshonore, en décriant les fautes de notre conduite!» Les impies ont eu ces pensées, et ils se sont égarés, leur propre malice les a aveuglés ; ils n'ont pas su les secrets de Dieu, ils n'ont pas cru à la récompense de la justice, et ils ont ignoré quel est l'honneur des âmes saintes. Car Dieu a créé l'homme immortel, il l'a fait pour être une image qui lui ressemblât ; mais la mort est entrée dans le monde par l'envie de Satan, et ceux qui se rangent de son parti deviennent ses imitateurs.
Ecclésiastique 16,24-25
Mon fils, écoute-moi; apprends à régler ton esprit, et rends ton cœur attentif à mes paroles; car c'est dans la vérité que je t'apprends la science de Dieu.
Ecclésiastique 17,1-12
Dieu a créé l'homme de la terre, et il l'a formé à son image. Il lui a marqué le temps et le nombre de ses jours, il lui a donné l'empire de tout ce qui est sur la terre. Il a mis sa crainte en toute chair, établissant sa domination sur les bêtes et sur les oiseaux. Il a créé de sa substance un aide semblable à lui; et il leur a donné le discernement, une langue, des yeux, des oreilles, un esprit pour penser; et il les a remplis de lumière et d'intelligence. Il a créé en eux la science de l'esprit, il a mis dans leur cœur la conscience, et il leur a montré les biens et les maux. Il a posé son œil sur leur cœur, pour leur faire voir les grandeurs de ses œuvres, afin qu'ils célébrassent la sainteté de son nom et qu'ils publiassent la magnificence de ses ouvrages. Il leur a prescrit encore l'ordre de leur conduite, et il les a faits héritiers de la loi de vie. Il a établi avec eux une alliance éternelle. Et ils ont vu de leurs yeux les merveilles de sa gloire, et il leur a dit : « Gardez-vous de tout ce qui est inique. » Et il a ordonné à chacun d'eux de veiller sur son prochain.
Ecclésiastique 15,14-18
Dieu, dès le commencement, a créé (ainsi) l'homme, et il l'a laissé dans la main de son propre conseil. Il lui a donné ses commandements et ses préceptes, lui disant : « Si tu veux les garder et ne jamais trahir la foi jurée, mes commandements te conserveront à jamais. Devant toi, sont l'eau et le feu ; étends la main vers ce que tu voudras. Devant l'homme, sont la vie et la mort, le bien et le mal ; ce qu'il aura choisi lui sera donné. »
Ecclésiastique 40,1-10
(Aujourd'hui) un grand travail est imposé à tous les hommes, et un joug pesant est sur les fils d'Adam, depuis le jour où ils sortent du sein de leur mère jusqu'à celui de leur sépulture. Les imaginations de leur esprit, les tourments de leur cœur, les réflexions qui les tiennent en suspens, et le jour qui doit tout finir, depuis celui qui est assis sur un trône de gloire jusqu'à celui qui est couché sur la terre et dans la cendre, depuis celui qui est vêtu de pourpre et qui porte la couronne jusqu'à celui qui n'est couvert que d'une toile écrue, la fureur, la jalousie, l'inquiétude, l'agitation, la crainte de la mort, les emportements de la colère et l'esprit de contention, troublent leurs pensées sur leur couche même et pendant le sommeil de la nuit. L'homme se repose peu, presque point... Il est troublé par les visions de son cœur, comme un homme qui se sauve dans une bataille ; il se lève, il est en sûreté, et il s'étonne de sa vaine terreur. Toute chair est sujette à ce mal, et les pécheurs sept fois plus encore. C'est peu : la mort, le sang, les haines insatiables, le glaive, les oppressions, les famines, les ruines publiques et tous les fléaux ont surgi pour le châtiment des méchants, et le cataclysme du déluge a eu lieu à cause d'eux.
Sagesses 9, 1-4.
Dieu de mes pères, qui avez fait toutes choses par votre parole, et dont la sagesse a formé l'homme afin qu'il eût la domination sur les créatures et qu'il disposât le globe terrestre dans l`ordre et la justice, donnez-moi cette sagesse qui est assise près de vous...
Sagesses 9, 10.
Envoyez-la du haut du ciel, séjour de la sainteté, pour qu'elle soit avec moi et qu'avec moi elle agisse...
Sagesses 10, 1-5.
C'est elle qui conserva le premier homme, créé par Dieu pour être le père du genre humain; c'est elle aussi qui le tira de son péché et lui donna laforce de gouverner toutes choses. Dès qu'un injuste, dans sa colère, se sépara d'elle, il périt par la colère qui le porta au meurtre de son frère. Quand à cause de lui le déluge inonda la terre, c'est elle qui sauva de nouveau le monde, en dirigeant le juste au milieu des eaux sur un bois fragile. C'est elle encore qui, lorsque les nations conspirèrent ensemble pour se livrer au mal, discerna le juste, le rendit irrépréhensible devant Dieu, et le conserva fort contre sa tendresse pour son fils...
Ecclésiastique 16,8-12
Les hommes puissants des anciens jours n'ont point imploré le pardon de leurs péchés, et ils ont été exterminés à cause de la confiance qu'ils avaient en leurs forces. Dieu n'a pas épargné le lieu où Loth demeurait comme étranger, il en a eu les habitants en exécration à cause de leur insolence, il n’a point eu de pitié pour eux, et il a perdu toute cette nation qui s'élevait dans l'orgueil de ses vices... Car la miséricorde et la colère sont avec lui ; ses châtiments égalent la puissance de pardon que possède la prière. Il juge l'homme selon
ses œuvres.
Ecclésiastique 45,6
Devant son peuple, il donna ses préceptes à Moïse, il édicta la loi de vie et de science.
Exode 20,2-17
1 - Je suis le Seigneur votre Dieu, qui vous ai tirés de la terre d'Égypte, de la maison de servitude. Vous n'aurez point d'autres dieux devant moi. Vous ne ferez point d'images taillées, ni aucune autre figure, pour les adorer et les servir.
2 - Vous ne prendrez point le nom du Seigneur votre Dieu en vain, car le Seigneur ne jugera pas innocent celui qui prononcera en vain son nom.
3 - Souvenez-vous de sanctifier le jour de Dieu. Vous travaillerez pendant six jours, et vous ferez toutes vos affaires ; mais le septième est consacré au Seigneur votre Dieu. Vous ne ferez en ce jour aucune œuvre ni vous, ni votre fils ni votre fille, ni votre serviteur, ni votre servante, ni vos bestiaux, ni même l'étranger qui est chez vous ; car le Seigneur a fait en six jours le ciel, la terre, la mer et. tout ce qu'ils contiennent, et il n'est reposé le septième jour. C'est pourquoi le Seigneur a béni ce jour et l'a sanctifié.
4 - Honorez votre père et votre mère, afin que vous viviez longtemps sur la terre.
5- Vous ne tuerez point.
6 - Vous ne commettrez point de fornication.
7 - Vous ne déroberez point.
8- Vous ne porterez point de faux témoignage contre votre prochain.
9 - Vous ne convoiterez point la maison de votre prochain, ni sa femme, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien de ce qui est à lui.
Ecclésiastique 9,23
Ecclésiastique 16,16-17
Mon fils, mets ta gloire à craindre le Seigneur, et que tous tes entretiens aient pour objet les commandements du Très-Haut. Ne dis point : « Dieu ne me verra pas, et qui se souviendra de moi du haut du ciel? Je ne serai point reconnu au milieu d'un si grand peuple; car qu'est mon âme dans l`immensité des créatures ? »
Ecclésiastique 23,25-28
L'homme qui viole la foi du lit conjugal méprise son âme et dit : « Qui me voit ? Les ténèbres m'environnent, les murailles me couvrent, et personne ne regarde autour de moi; qui craindrai- je ? Le Très-Haut ne se souviendra pas de mes fautes. » Et cet homme ne comprend pas que l'œil du Très-Haut voit toutes choses, et que cette crainte de l'homme et les yeux qui ne craignent que l`homme bannissent la crainte de Dieu. Et il n'a pas su que les yeux du Seigneur sont plus lumineux que le soleil, explorant du regard toutes les voies des hommes, et les profondeurs des abîmes, et l'intime des cœurs, et les lieux les plus cachés.
Mon fils, ne t'appuie pas sur des richesses iniques, et ne dis pas : « J'ai tout ce qu'il me faut pour vivre ; » car cela te sera inutile au jour de la vengeance et de l'obscurcissement. Ne suis pas dans ta force les mauvais désirs de ton cœur, et ne dis pas : « Que je suis puissant! «Qui me forcera à rendre compte de mes actions? » car le Dieu vengeur te punira. Ne dis pas : « J'ai péché, et que m'est-il arrivé de fâcheux ? » car le Très-Haut, quoique patient, rend à chacun selon son mérite. Ne sois pas sans crainte sur le péché pardonné, et n'ajoute pas péché sur péché, et ne dis pas : « La miséricorde du Seigneur est grande, il aura pitié de la multitude de mes fautes ; » car sa colère est aussi prompte que sa miséricorde, et elle regarde attentivement les pécheurs.
Sagesses 1,25
Les impies ont dit, pensant faussement en eux-mêmes mêmes : « Le temps de notre vie est court et plein d'ennui, il n'est plus de jouissance après la mort, et il n'est personne qu'on sache être revenu des enfers. Nous sommes nés de rien, et, après, nous serons comme si nous n'avions jamais été. Le souffle de notre bouche est une fumée, notre parole une étincelle qui agite notre cœur : cette étincelle éteinte, notre corps sera cendre, notre esprit se dissipera comme un air subtil. Notre vie passera comme la trace d'un nuage, elle s'évanouira comme un brouillard chassé par les rayons du soleil et qui tombe appesanti par sa chaleur. Notre nom s'oubliera avec le temps, et personne ne se souviendra de nos œuvres. « Notre passage sur la terre n'est que celui d'une ombre; après notre fin, point de retour, le sceau est posé, nul ne revient. ; « Venez donc , jouissons des biens présents ;hâtons-nous d'user des créatures, pendant que nous sommes jeunes. Enivrons-nous de vins exquis, couvrons-nous de parfums et ne laissons pas tomber la fleur du printemps ; couronnons-nous de roses, avant qu'elles se flétrissent.
Foulons aux pieds le juste pauvre, n'épargnons point la veuve, n'ayons aucun respect pour les cheveux blancs du vieillard. Que notre force soit la loi de justice, car ce qui est faible n'est bon à rien. Dressons des pièges au juste, parce qu'il nous est inutile, qu'il est contraire à notre manière de vivre, qu'il nous reproche les violations de la Loi et qu'il nous déshonore, en décriant les fautes de notre conduite!» Les impies ont eu ces pensées, et ils se sont égarés, leur propre malice les a aveuglés ; ils n'ont pas su les secrets de Dieu, ils n'ont pas cru à la récompense de la justice, et ils ont ignoré quel est l'honneur des âmes saintes. Car Dieu a créé l'homme immortel, il l'a fait pour être une image qui lui ressemblât ; mais la mort est entrée dans le monde par l'envie de Satan, et ceux qui se rangent de son parti deviennent ses imitateurs.
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
L'observation de la loi de Dieu a toujours constitué les grandes nations.
Ecclésiastique 44,1,14
Mon fils, louons ces hommes pleins de gloire, qui sont nos pères et dont nous sommes la race.
Le Seigneur, dès le commencement du monde, a signalé en eux sa gloire et sa toute-puissance. Ils ont dominé dans leur état, ils ont été grands en vertus et ornés de prudence... Ils ont commandé au peuple de leur temps, et les nations ont reçu de la solidité de leur sagesse des paroles toutes saintes...
Ils ont été riches en vertus, ils ont fait de la véritable beauté l'objet de leurs méditations, et ils ont gouverné leurs maisons dans la paix. Ils se sont tous acquis un renom glorieux au milieu des générations de leur race, et on les loue encore aujourd'hui de ce qu'ils ont fait pendant leur vie.
Ceux qui sont nés d'eux ont laissé un nom qui raconte leurs louanges. Et il en est d'autres dont la mémoire n'est plus : ils ont péri comme s'ils n'avaient jamais été ; ils sont nés, eux et leurs enfants avec eux, comme s'ils n'étaient jamais nés.
Mais les hommes dont j'ai parlé ont été des hommes de miséricorde ; leur piété n'a jamais défailli. Les biens qu'ils ont laissés à leur postérité lui demeurent toujours ; les enfants de leurs enfants sont un peuple saint ; leur race se conserve dans l'alliance de Dieu, et leurs fils à cause d'eux demeurent éternellement. Leur race, non plus que leur gloire, ne finira jamais. Leurs corps ont été ensevelis en paix, et leur nom vit de génération en génération.
Psaumes 112,1,7
Heureux l'homme qui craint Dieu, et qui fait de ses commandements ses plus chères délices ! Sa race sera puissante sur la terre ; la postérité des justes sera comblée de biens. La gloire et les richesses abonderont dans sa maison, les fruits de sa justice subsisteront à jamais. Du sein des ténèbres, il s'est levé sur les cœurs droits une lumière : c'est le Dieu clément, miséricordieux et juste.
Heureux l'homme compatissant qui prête aux misérables, et qui règle sa conduite sur ses devoirs ! Jamais il ne sera ébranlé ; la mémoire du juste est éternelle.
Heureux mille fois le mortel..., qui brûle d'amour pour la loi de Dieu et qui médite jour et nuit cette loi ! Il sera tel qu'un arbre planté près d'un courant d'eaux vives, qui donne du fruit dans la saison et ne se dépouille pas de son feuillage. Toutes ses entreprises auront un heureux succès. Il n'en est pas ainsi des impies ; ils sont comme la poussière que le souffle du vent emporte.
Ecclésiastique 10,23
L'Éternel considère avec amour la voie des justes ; mais la voie des méchants ira se perdre dans l'abîme. La race de ceux qui craignent Dieu sera en honneur; mais la race de ceux qui violent ses commandements sera déshonorée.
Ecclésiastique 44,1,14
Mon fils, louons ces hommes pleins de gloire, qui sont nos pères et dont nous sommes la race.
Le Seigneur, dès le commencement du monde, a signalé en eux sa gloire et sa toute-puissance. Ils ont dominé dans leur état, ils ont été grands en vertus et ornés de prudence... Ils ont commandé au peuple de leur temps, et les nations ont reçu de la solidité de leur sagesse des paroles toutes saintes...
Ils ont été riches en vertus, ils ont fait de la véritable beauté l'objet de leurs méditations, et ils ont gouverné leurs maisons dans la paix. Ils se sont tous acquis un renom glorieux au milieu des générations de leur race, et on les loue encore aujourd'hui de ce qu'ils ont fait pendant leur vie.
Ceux qui sont nés d'eux ont laissé un nom qui raconte leurs louanges. Et il en est d'autres dont la mémoire n'est plus : ils ont péri comme s'ils n'avaient jamais été ; ils sont nés, eux et leurs enfants avec eux, comme s'ils n'étaient jamais nés.
Mais les hommes dont j'ai parlé ont été des hommes de miséricorde ; leur piété n'a jamais défailli. Les biens qu'ils ont laissés à leur postérité lui demeurent toujours ; les enfants de leurs enfants sont un peuple saint ; leur race se conserve dans l'alliance de Dieu, et leurs fils à cause d'eux demeurent éternellement. Leur race, non plus que leur gloire, ne finira jamais. Leurs corps ont été ensevelis en paix, et leur nom vit de génération en génération.
Psaumes 112,1,7
Heureux l'homme qui craint Dieu, et qui fait de ses commandements ses plus chères délices ! Sa race sera puissante sur la terre ; la postérité des justes sera comblée de biens. La gloire et les richesses abonderont dans sa maison, les fruits de sa justice subsisteront à jamais. Du sein des ténèbres, il s'est levé sur les cœurs droits une lumière : c'est le Dieu clément, miséricordieux et juste.
Heureux l'homme compatissant qui prête aux misérables, et qui règle sa conduite sur ses devoirs ! Jamais il ne sera ébranlé ; la mémoire du juste est éternelle.
Heureux mille fois le mortel..., qui brûle d'amour pour la loi de Dieu et qui médite jour et nuit cette loi ! Il sera tel qu'un arbre planté près d'un courant d'eaux vives, qui donne du fruit dans la saison et ne se dépouille pas de son feuillage. Toutes ses entreprises auront un heureux succès. Il n'en est pas ainsi des impies ; ils sont comme la poussière que le souffle du vent emporte.
Ecclésiastique 10,23
L'Éternel considère avec amour la voie des justes ; mais la voie des méchants ira se perdre dans l'abîme. La race de ceux qui craignent Dieu sera en honneur; mais la race de ceux qui violent ses commandements sera déshonorée.
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
La loi de Dieu fait de la famille l'école du respect et de l'autorité paternelle la pierre angulaire des sociétés
Ecclésiastique 3,2-18
Enfants, écoutez le jugement de votre père, et observez-le, de telle sorte que vous soyez sauvés ; car Dieu a honoré le père dans ses fils, et il a affermi sur eux l'autorité de la mère.
Celui qui honore sa mère est comme un homme qui a amassé un trésor. Celui qui honore son père aura de la joie dans ses propres enfants, il sera exaucé au jour de sa prière, et il vivra d'une longue vie.
Celui qui craint le Seigneur honore son père et sa mère, il servira comme ses maîtres ceux qui lui ont donné la vie. Honorez votre père en vos œuvres, en vos paroles et en toute patience, afin qu'il vous bénisse et que sa bénédiction demeure sur vous jusqu'au dernier jour.
La bénédiction du père affermit la maison des enfants, et la malédiction de la mère la renverse jusqu'aux fondements.
Ne vous glorifiez point de ce qui déshonore votre père, car sa honte n'est pas votre gloire.
Mon fils, soutiens la vieillesse de ton père et ne le contriste pas. Et, si son esprit s'affaiblit, supporte-le, et ne le méprise pas dans ta force ; car la charité dont tu auras usé envers ton père ne sera pas mise en oubli.
Dieu te récompensera pour avoir supporté les défauts de ta mère, et il t'établira dans la justice, et il se souviendra de toi au jour de la tribulation, et tes péchés se fondront comme la glace en un jour serein.
Combien est vil celui qui abandonne son père ! et combien est maudit celui qui provoque le courroux de sa mère.
Proverbes 19,26
Proverbes 28,24
Le fils qui afflige son père et chasse sa mère est misérable et infâme. Celui qui soustrait quelque chose à son père et à sa mère, et qui dit que ce n'est pas un péché, a part au crime de l'homicide.
Ecclésiastique 7,29-30
Mon fils, honore ton père de tout ton cœur, n'oublie pas les douleurs de ta mère ; souviens-toi que sans eux tu ne serais pas né, et rends-leur ce qu'ils ont fait pour toi.
Proverbes 23,24-25
Le père d'un homme juste tressaille d'allégresse; celui qui a donné la vie à un sage trouvera sa joie en lui. Que ton père et ta mère soient dans cette allégresse, et que celle qui t'a mis au monde tressaille de joie!
Ecclésiastique 3,2-18
Enfants, écoutez le jugement de votre père, et observez-le, de telle sorte que vous soyez sauvés ; car Dieu a honoré le père dans ses fils, et il a affermi sur eux l'autorité de la mère.
Celui qui honore sa mère est comme un homme qui a amassé un trésor. Celui qui honore son père aura de la joie dans ses propres enfants, il sera exaucé au jour de sa prière, et il vivra d'une longue vie.
Celui qui craint le Seigneur honore son père et sa mère, il servira comme ses maîtres ceux qui lui ont donné la vie. Honorez votre père en vos œuvres, en vos paroles et en toute patience, afin qu'il vous bénisse et que sa bénédiction demeure sur vous jusqu'au dernier jour.
La bénédiction du père affermit la maison des enfants, et la malédiction de la mère la renverse jusqu'aux fondements.
Ne vous glorifiez point de ce qui déshonore votre père, car sa honte n'est pas votre gloire.
Mon fils, soutiens la vieillesse de ton père et ne le contriste pas. Et, si son esprit s'affaiblit, supporte-le, et ne le méprise pas dans ta force ; car la charité dont tu auras usé envers ton père ne sera pas mise en oubli.
Dieu te récompensera pour avoir supporté les défauts de ta mère, et il t'établira dans la justice, et il se souviendra de toi au jour de la tribulation, et tes péchés se fondront comme la glace en un jour serein.
Combien est vil celui qui abandonne son père ! et combien est maudit celui qui provoque le courroux de sa mère.
Proverbes 19,26
Proverbes 28,24
Le fils qui afflige son père et chasse sa mère est misérable et infâme. Celui qui soustrait quelque chose à son père et à sa mère, et qui dit que ce n'est pas un péché, a part au crime de l'homicide.
Ecclésiastique 7,29-30
Mon fils, honore ton père de tout ton cœur, n'oublie pas les douleurs de ta mère ; souviens-toi que sans eux tu ne serais pas né, et rends-leur ce qu'ils ont fait pour toi.
Proverbes 23,24-25
Le père d'un homme juste tressaille d'allégresse; celui qui a donné la vie à un sage trouvera sa joie en lui. Que ton père et ta mère soient dans cette allégresse, et que celle qui t'a mis au monde tressaille de joie!
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
La loi de Dieu met en honneur la vieillesse et assure le respect de la tradition
Ecclésiastique 6,35
Mon fils, tiens-toi attentif dans la société des vieillards prudents, et unis-toi de cœur à leur sagesse, afin que tu puisses écouter tout ce qu'ils te diront de Dieu.
Ecclésiastique 8, 7 -12
Ne méprise pas un homme dans sa vieillesse, car ceux qui vieillissent ont été comme nous. Ne te moque pas des discours des hommes âgés qui sont sages ; mais nourris-toi de leurs maximes, car tu apprendras d'eux la sagesse et la notion du vrai.
Ne néglige point les récits des vieillards. Ce qu'ils disent, ils l'ont appris de leurs pères; et ils te donneront l'intelligence, et tu sauras ce qu'il faut répondre, quand il en sera temps.
Ecclésiastique 25, 5 -8
Comment trouveras-tu dans ta vieillesse ce que tu n'auras pas amassé dans ta jeunesse ?
Que le jugement convient bien aux cheveux blancs ! et comme le conseil sied bien aux vieillards!
Une expérience consommée est la couronne des vieillards, et la crainte de Dieu est leur gloire.
Proverbes 16,31
Sagesses 4, 8-9
La vieillesse est une couronne d'honneur qui se trouve dans les voies de la justice ; elle est vénérable, non par sa longueur, ni par le nombre des années : c'est la prudence qui est la vieillesse de l'homme, et la vie sans tache est une longue vie.
Proverbes 22,28
Mon fils, n'outrepasse point les bornes que tes pères ont établies.
Jérémie 6,16
Voici les paroles du Seigneur : « Tenez-vous sur les grands chemins, et informez-vous des voies anciennes et quelle est la bonne ; marchez-y, et vous trouverez le rafraîchissement de vos âmes. »
Ecclésiastique 6,35
Mon fils, tiens-toi attentif dans la société des vieillards prudents, et unis-toi de cœur à leur sagesse, afin que tu puisses écouter tout ce qu'ils te diront de Dieu.
Ecclésiastique 8, 7 -12
Ne méprise pas un homme dans sa vieillesse, car ceux qui vieillissent ont été comme nous. Ne te moque pas des discours des hommes âgés qui sont sages ; mais nourris-toi de leurs maximes, car tu apprendras d'eux la sagesse et la notion du vrai.
Ne néglige point les récits des vieillards. Ce qu'ils disent, ils l'ont appris de leurs pères; et ils te donneront l'intelligence, et tu sauras ce qu'il faut répondre, quand il en sera temps.
Ecclésiastique 25, 5 -8
Comment trouveras-tu dans ta vieillesse ce que tu n'auras pas amassé dans ta jeunesse ?
Que le jugement convient bien aux cheveux blancs ! et comme le conseil sied bien aux vieillards!
Une expérience consommée est la couronne des vieillards, et la crainte de Dieu est leur gloire.
Proverbes 16,31
Sagesses 4, 8-9
La vieillesse est une couronne d'honneur qui se trouve dans les voies de la justice ; elle est vénérable, non par sa longueur, ni par le nombre des années : c'est la prudence qui est la vieillesse de l'homme, et la vie sans tache est une longue vie.
Proverbes 22,28
Mon fils, n'outrepasse point les bornes que tes pères ont établies.
Jérémie 6,16
Voici les paroles du Seigneur : « Tenez-vous sur les grands chemins, et informez-vous des voies anciennes et quelle est la bonne ; marchez-y, et vous trouverez le rafraîchissement de vos âmes. »
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
Les deux grandes sources du mal
1 — L'orgueil de l'esprit.
Ecclésiastique 10, 7 et 10- 14,18
Rien de plus détestable devant Dieu et devant les hommes que l'orgueil... Le commencement de l'orgueil de l'homme est de se séparer de Dieu, parce que son cœur se retire de celui qui l'a créé. Le commencement de tout péché est l'orgueil : celui qui se livre à lui sera chargé de malédictions, et il y trouvera enfin sa ruine.
C'est pour cela que le Seigneur a couvert d'opprobre les assemblées des méchants et qu'il les a détruites. Dieu a renversé les trônes des princes superbes, et il a fait asseoir à leur place ceux qui étaient humbles ; il a fait sécher les nations orgueilleuses jusqu'à la racine.
Là où est l'orgueil, l'insulte suit de près ; ou est l'humilité, là est la sagesse. (Proverbes 11,2)
As-tu vu un homme qui s'estime sage? Il faut plus espérer d'un fou que de lui. (Proverbes 26,12)
Ne sois donc point sage à tes propres yeux; crains Dieu et éloigne-toi du mal. (Proverbes 3,7)
Ne te glorifie pas pour le lendemain, mon fils ; car tu ne sais ce qu'amènera le jour à venir. Qu'un autre te loue, et non ta bouche, un étranger, et non tes lèvres. (Proverbes 27,1-2)
Plus tu es grand (puissant), plus tu dois t'humilier en toutes choses, et tu trouveras grâce devant Dieu. Lui seul est tout- puissant, et c'est par les humbles qu'il est honoré. (Ecclésiastique 3,20-21)
Ne loue pas un homme sur sa figure, et ne le méprise pas non plus s'il paraît peu de chose. Petite est l'abeille entre tout ce qui vole, et son fruit l'emporte sur les fruits les plus doux. Ne te glorifie pas de ton vêtement, et ne t'exalte pas toi-même, le jour où tu recevras des honneurs. ( Ecclésiastique 11,2-4)
Mon fils, n'entreprends pas trop d'affaires... Un homme travaille, et se hâte, et gémit ; mais il est impie, et, plus il travaille, moins il s'enrichit. Un autre homme est sans force, sans appui et dans la détresse ; et l'œil de Dieu l'a regardé favorablement, et il l'a retiré de son humiliation, et il a élevé sa tête ; et beaucoup, voyant cela, saisis d'étonnement, en ont rendu gloire au Seigneur. (Ecclésiastique 11, 10-16) Les biens et les maux, la vie et la mort, la pauvreté et les richesses viennent de Dieu. La sagesse, le règlement de la vie et la science de la loi sont avec Dieu ; l'amour et la voie du bien sont en lui. L'erreur et les ténèbres sont créées par les pécheurs, et ceux qui se glorifient dans le mal vieillissent dans le mal.
Il y a une voie qui paraît droite à l'homme, mais dont la fin mène à la mort. (Proverbes 16, 25)
Pourquoi la terre et la cendre s'élèvent-elles d'orgueil ? Quand l'homme sera mort, son corps aura pour héritage les bêtes, les serpents et les vers. (Ecclésiastique 10, 9-13)
2. — La corruption des sens. ( des passions humaines)
Proverbes 5, 1-23
Mon fils, rends-toi attentif à la sagesse que je t'enseigne et prête l'oreille à ma prudence, afin que tu veilles sur tes pensées et que tes lèvres conservent une exacte discipline.
Mon fils, abstiens-toi de regarder la femme volage, de peur que tu ne tombes dans ses filets. Ne sois pas assidu près d'une danseuse, ne l'écoute point, de peur de périr par ses artifices. . . Ne donne en aucune manière ton âme à des courtisanes, de peur que tu ne te perdes toi et ton héritage.
Le méchant se trouve pris dans son iniquité, et il est lié par les chaînes de ses péchés. Il périra, parce qu'il n'a pas suivi la sagesse ; il se perdra dans les excès de sa folie.
Un homme peut-il cacher du feu dans son sein, sans voir ses vêtements s'embraser ? Peut-il marcher sur des charbons ardents, sans se brûler la plante des pieds ? (Proverbes 6,28)
Celui qui est trop crédule est léger de coeur, et il en subira la peine. (Ecclésiastique 19, 4)
A cause de la beauté d'une femme, beaucoup ont péri. (Ecclésiastique 9, 9)
Ne sois pas avide dans tes repas, ne te jette point sur tous les mets : leur trop grand nombre donne des maladies, et la gloutonnerie va jusqu'à provoquer le vomissement. L'intempérance en a tué beaucoup ; seul l'homme sobre prolonge sa vie. Le juste mange et nourrit son âme, le ventre des méchants est insatiable. (Ecclésiastique 37, 32-34)
Aie ta pensée dans les préceptes du Très-Haut, médite sans cesse ses commandements, et lui-même formera ton coeur, et tu aimeras par-dessus tout la sagesse. (Ecclésiastique 6, 37)
Comme je savais que je ne pouvais avoir la chasteté que par un don de Dieu, je la lui demandai avec toute l'ardeur de mon âme. (Sagesses 8, 21)
1 — L'orgueil de l'esprit.
Ecclésiastique 10, 7 et 10- 14,18
Rien de plus détestable devant Dieu et devant les hommes que l'orgueil... Le commencement de l'orgueil de l'homme est de se séparer de Dieu, parce que son cœur se retire de celui qui l'a créé. Le commencement de tout péché est l'orgueil : celui qui se livre à lui sera chargé de malédictions, et il y trouvera enfin sa ruine.
C'est pour cela que le Seigneur a couvert d'opprobre les assemblées des méchants et qu'il les a détruites. Dieu a renversé les trônes des princes superbes, et il a fait asseoir à leur place ceux qui étaient humbles ; il a fait sécher les nations orgueilleuses jusqu'à la racine.
Là où est l'orgueil, l'insulte suit de près ; ou est l'humilité, là est la sagesse. (Proverbes 11,2)
As-tu vu un homme qui s'estime sage? Il faut plus espérer d'un fou que de lui. (Proverbes 26,12)
Ne sois donc point sage à tes propres yeux; crains Dieu et éloigne-toi du mal. (Proverbes 3,7)
Ne te glorifie pas pour le lendemain, mon fils ; car tu ne sais ce qu'amènera le jour à venir. Qu'un autre te loue, et non ta bouche, un étranger, et non tes lèvres. (Proverbes 27,1-2)
Plus tu es grand (puissant), plus tu dois t'humilier en toutes choses, et tu trouveras grâce devant Dieu. Lui seul est tout- puissant, et c'est par les humbles qu'il est honoré. (Ecclésiastique 3,20-21)
Ne loue pas un homme sur sa figure, et ne le méprise pas non plus s'il paraît peu de chose. Petite est l'abeille entre tout ce qui vole, et son fruit l'emporte sur les fruits les plus doux. Ne te glorifie pas de ton vêtement, et ne t'exalte pas toi-même, le jour où tu recevras des honneurs. ( Ecclésiastique 11,2-4)
Mon fils, n'entreprends pas trop d'affaires... Un homme travaille, et se hâte, et gémit ; mais il est impie, et, plus il travaille, moins il s'enrichit. Un autre homme est sans force, sans appui et dans la détresse ; et l'œil de Dieu l'a regardé favorablement, et il l'a retiré de son humiliation, et il a élevé sa tête ; et beaucoup, voyant cela, saisis d'étonnement, en ont rendu gloire au Seigneur. (Ecclésiastique 11, 10-16) Les biens et les maux, la vie et la mort, la pauvreté et les richesses viennent de Dieu. La sagesse, le règlement de la vie et la science de la loi sont avec Dieu ; l'amour et la voie du bien sont en lui. L'erreur et les ténèbres sont créées par les pécheurs, et ceux qui se glorifient dans le mal vieillissent dans le mal.
Il y a une voie qui paraît droite à l'homme, mais dont la fin mène à la mort. (Proverbes 16, 25)
Pourquoi la terre et la cendre s'élèvent-elles d'orgueil ? Quand l'homme sera mort, son corps aura pour héritage les bêtes, les serpents et les vers. (Ecclésiastique 10, 9-13)
2. — La corruption des sens. ( des passions humaines)
Proverbes 5, 1-23
Mon fils, rends-toi attentif à la sagesse que je t'enseigne et prête l'oreille à ma prudence, afin que tu veilles sur tes pensées et que tes lèvres conservent une exacte discipline.
Mon fils, abstiens-toi de regarder la femme volage, de peur que tu ne tombes dans ses filets. Ne sois pas assidu près d'une danseuse, ne l'écoute point, de peur de périr par ses artifices. . . Ne donne en aucune manière ton âme à des courtisanes, de peur que tu ne te perdes toi et ton héritage.
Le méchant se trouve pris dans son iniquité, et il est lié par les chaînes de ses péchés. Il périra, parce qu'il n'a pas suivi la sagesse ; il se perdra dans les excès de sa folie.
Un homme peut-il cacher du feu dans son sein, sans voir ses vêtements s'embraser ? Peut-il marcher sur des charbons ardents, sans se brûler la plante des pieds ? (Proverbes 6,28)
Celui qui est trop crédule est léger de coeur, et il en subira la peine. (Ecclésiastique 19, 4)
A cause de la beauté d'une femme, beaucoup ont péri. (Ecclésiastique 9, 9)
Ne sois pas avide dans tes repas, ne te jette point sur tous les mets : leur trop grand nombre donne des maladies, et la gloutonnerie va jusqu'à provoquer le vomissement. L'intempérance en a tué beaucoup ; seul l'homme sobre prolonge sa vie. Le juste mange et nourrit son âme, le ventre des méchants est insatiable. (Ecclésiastique 37, 32-34)
Aie ta pensée dans les préceptes du Très-Haut, médite sans cesse ses commandements, et lui-même formera ton coeur, et tu aimeras par-dessus tout la sagesse. (Ecclésiastique 6, 37)
Comme je savais que je ne pouvais avoir la chasteté que par un don de Dieu, je la lui demandai avec toute l'ardeur de mon âme. (Sagesses 8, 21)
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
Le travail est après la religion la meilleure école de la vertu; lors même qu'il est peu fructueux, il est plus utile que la richesse rapidement acquise : par lui s'élèvent dans tous les rangs les hommes dignes de commander, et se conservent les familles de toute condition.
Ne sois pas prompt à parler et languissant à faire. (Ecclésiastique 4, 34)
L'abondance est là où l'on travaille avec énergie, et l'indigence là où l'on parle beaucoup. (Proverbes 14, 23)
Paresseux, va vers la fourmi, vois-là à l'œuvre, et apprends à devenir sage. Elle n'a ni chef, ni conducteur, ni maître ; et cependant elle prépare sa nourriture en été et rassemble sa provision durant la moisson. Jusques à quand seras-tu couché, paresseux ? quand sortiras -tu de ton sommeil? Encore un peu de repos, encore un peu de sommeil ; mollement étendu, tu mets tes mains l'une dans l'autre, pour dormir davantage ; et la pauvreté fondra sur toi comme un homme armé. (Proverbes 6, 6-11)
L'âme efféminée et qui est lâche aura faim. (Proverbes 19, 15)
J'ai passé dans le champ du paresseux et dans la vigne de l'insensé : tout y était plein d'orties, les épines en avaient recouvert la surface, et la muraille qui soutenait le sol était tombée. J'ai vu cela, je l'ai mis dans mon coeur, et cet exemple m'a enseigné la sagesse. (Proverbes 24,30-32)
La négligence abat les toits, les mains languissantes font entrer la pluie de tout côté dans les maisons. (Ecclésiastique 10, 18)
Si tu es actif, la moisson viendra comme une source abondante, et la détresse fuira loin de toi. (Proverbes 6,11)
Ne méprise point un homme juste, quoiqu'il soit pauvre, et n'exalte pas un homme vicieux, parce qu'il est riche. (Ecclésiastique 10, 26)
L'honneur du pauvre est dans le règlement de sa vie et dans la crainte de Dieu. L'ouvrier à qui son labeur suffit à une existence pleine de douceur, et c'est en vivant ainsi que tu trouveras ton trésor. (Ecclésiastique 40, 18)
Le bien trop vite acquis s'en ira comme il est venu ; seul se multiplie celui qui se recueille peu à peu. (Proverbes 13,11)
Il y a un trésor précieux et de l'huile au foyer du juste ; l'homme imprudent dissipera tout. (Proverbes 21,20)
Il y a une grande force dans la maison de l'homme vertueux; il n'y a que trouble dans les fruits du méchant. (Proverbes 15,6)
Ce sont les âmes patientes qui auront l'héritage sur la terre; elles goûteront les délices d'une paix entière et parfaite. (Psaumes 36,11)
Ne sois pas prompt à parler et languissant à faire. (Ecclésiastique 4, 34)
L'abondance est là où l'on travaille avec énergie, et l'indigence là où l'on parle beaucoup. (Proverbes 14, 23)
Paresseux, va vers la fourmi, vois-là à l'œuvre, et apprends à devenir sage. Elle n'a ni chef, ni conducteur, ni maître ; et cependant elle prépare sa nourriture en été et rassemble sa provision durant la moisson. Jusques à quand seras-tu couché, paresseux ? quand sortiras -tu de ton sommeil? Encore un peu de repos, encore un peu de sommeil ; mollement étendu, tu mets tes mains l'une dans l'autre, pour dormir davantage ; et la pauvreté fondra sur toi comme un homme armé. (Proverbes 6, 6-11)
L'âme efféminée et qui est lâche aura faim. (Proverbes 19, 15)
J'ai passé dans le champ du paresseux et dans la vigne de l'insensé : tout y était plein d'orties, les épines en avaient recouvert la surface, et la muraille qui soutenait le sol était tombée. J'ai vu cela, je l'ai mis dans mon coeur, et cet exemple m'a enseigné la sagesse. (Proverbes 24,30-32)
La négligence abat les toits, les mains languissantes font entrer la pluie de tout côté dans les maisons. (Ecclésiastique 10, 18)
Si tu es actif, la moisson viendra comme une source abondante, et la détresse fuira loin de toi. (Proverbes 6,11)
Ne méprise point un homme juste, quoiqu'il soit pauvre, et n'exalte pas un homme vicieux, parce qu'il est riche. (Ecclésiastique 10, 26)
L'honneur du pauvre est dans le règlement de sa vie et dans la crainte de Dieu. L'ouvrier à qui son labeur suffit à une existence pleine de douceur, et c'est en vivant ainsi que tu trouveras ton trésor. (Ecclésiastique 40, 18)
Le bien trop vite acquis s'en ira comme il est venu ; seul se multiplie celui qui se recueille peu à peu. (Proverbes 13,11)
Il y a un trésor précieux et de l'huile au foyer du juste ; l'homme imprudent dissipera tout. (Proverbes 21,20)
Il y a une grande force dans la maison de l'homme vertueux; il n'y a que trouble dans les fruits du méchant. (Proverbes 15,6)
Ce sont les âmes patientes qui auront l'héritage sur la terre; elles goûteront les délices d'une paix entière et parfaite. (Psaumes 36,11)
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
Le but du travail est la vertu, non la richesse ; la richesse n'est bienfaisante, pour les familles et les sociétés, que lorsqu'elle s'allie à la culture de plus en plus assidue des éternelles vérités morales; hors de là, elle devient corrompue et corruptrice, et elle prépare sa propre ruine.
Mon fils, honore Dieu de tes richesses, des prémices de ta moisson ; et l'abondance remplira tes greniers, et tes pressoirs regorgeront de vin. (Proverbes 3,9)
Heureux le riche qui a été trouvé sans tache, qui n'a point couru après l'or, qui n'a pas mis son espérance dans l'argent et dans les trésors ! Il a été éprouvé par l'or, et il est resté intact. Gloire éternelle pour lui ! Il a pu transgresser les commandements de Dieu, et il ne les a point transgressés ; il a pu faire le mal, et il ne l'a point fait. C'est pourquoi ses biens ont été affermis dans le Seigneur. (Ecclésiastique 31, 8-11)
L'or et l'argent ont perdu bien des hommes, ils se sont rendus maîtres du coeur des rois et l'ont perverti. (Ecclésiastique 31, 6)
Les richesses sont bonnes à celui dont le cœur est pur, la pauvreté est mauvaise au méchant qui murmure. (Ecclésiastique 13, 30)
Les richesses sont inutiles à l'homme cupide et avare. Il met toute son âme à les amasser injustement, et il ne les rassemble que pour autrui ; un autre viendra qui les dissipera en débauches. (Ecclésiastique 14, 3-4)
Peu avec la crainte de Dieu vaut mieux que de grands trésors avec le tourment d'une passion insatiable pour les grossir encore; peu avec la justice vaut mieux que de grandes richesses avec l'iniquité ; un peu dans le creux de la main, avec le repos, vaut mieux que les deux mains pleines avec l'affliction d'esprit. (Proverbes 15, 16 et 16,8)
Mieux vaut le pauvre, marchant dans sa simplicité, que le riche qui s'enfonce dans des chemins tortueux. (Proverbes 28, 6)
Ne t'irrite point à la vue des méchants heureux, ne porte point envie à ceux qui commettent l'iniquité; car bientôt ils sécheront comme l'herbe, et ils se faneront comme la verdure des champs. Repose-toi sur Dieu, et tu seras nourri de ses richesses... Demeure en paix devant le Seigneur, sache le prier et l'attendre. Le juste est heureux avec le peu qu'il possède, il l'est plus que le méchant au milieu de ses trésors. (Psaumes 36,1 et suivants)
Fuis le mal, et pratique le bien, et tu subsisteras dans les siècles des siècles. Car le Seigneur aime la justice, il n'abandonne pas ceux qui l'honorent, et il les conservera à jamais. Les hommes injustes seront châtiés, et la race des impies périra ; mais les justes auront la terre en héritage, et leur demeure y sera permanente. (Psaumes 36,1 et suivants)
Ne lève pas les yeux sur les richesses que tu ne peux pas avoir. Les uns partagent leurs biens, et ils sont toujours plus riches ; les autres ravissent le bien d'autrui, et ils sont toujours plus pauvres. ( Proverbes 11,24 et 23,5)
(Ecclésiastique 14, 3-4)
Mon fils, si tu as la richesse, fais-t-en du bien à toi-même, en présentant à Dieu de dignes offrandes. Souviens-toi de la mort qui ne tarde point, pense à l'arrêt qui doit te frapper; car tout homme est condamné à mourir. Avant la mort, fais du bien à ton ami, et, selon ton pouvoir, donne au pauvre et tends-lui une main secourable. Ne te prive pas de ce jour heureux, et ne perds rien des dons de Dieu. N'est-ce pas à d'autres que tu laisseras les fruits de tes sueurs et de tes peines? Donne et reçois, et justifie ton âme. Ne laisse pas venir la mort sans avoir accompli la justice, parce qu'on ne trouve point de quoi se nourrir, lorsqu'on est dans le tombeau.
Toute chair se flétrit comme l'herbe et comme les feuilles qui croissent sur un arbre vert, les unes naissent et les autres tombent ; ainsi, dans cette génération humaine de chair et de sang, les uns finissent et les autres naissent. Tout ce qui est corruptible sera détruit, et l'ouvrier s'en ira avec son ouvrage. Toute œuvre excellente sera alors reconnue, et celui qui l'a faite sera honoré par elle.
Mon fils, honore Dieu de tes richesses, des prémices de ta moisson ; et l'abondance remplira tes greniers, et tes pressoirs regorgeront de vin. (Proverbes 3,9)
Heureux le riche qui a été trouvé sans tache, qui n'a point couru après l'or, qui n'a pas mis son espérance dans l'argent et dans les trésors ! Il a été éprouvé par l'or, et il est resté intact. Gloire éternelle pour lui ! Il a pu transgresser les commandements de Dieu, et il ne les a point transgressés ; il a pu faire le mal, et il ne l'a point fait. C'est pourquoi ses biens ont été affermis dans le Seigneur. (Ecclésiastique 31, 8-11)
L'or et l'argent ont perdu bien des hommes, ils se sont rendus maîtres du coeur des rois et l'ont perverti. (Ecclésiastique 31, 6)
Les richesses sont bonnes à celui dont le cœur est pur, la pauvreté est mauvaise au méchant qui murmure. (Ecclésiastique 13, 30)
Les richesses sont inutiles à l'homme cupide et avare. Il met toute son âme à les amasser injustement, et il ne les rassemble que pour autrui ; un autre viendra qui les dissipera en débauches. (Ecclésiastique 14, 3-4)
Peu avec la crainte de Dieu vaut mieux que de grands trésors avec le tourment d'une passion insatiable pour les grossir encore; peu avec la justice vaut mieux que de grandes richesses avec l'iniquité ; un peu dans le creux de la main, avec le repos, vaut mieux que les deux mains pleines avec l'affliction d'esprit. (Proverbes 15, 16 et 16,8)
Mieux vaut le pauvre, marchant dans sa simplicité, que le riche qui s'enfonce dans des chemins tortueux. (Proverbes 28, 6)
Ne t'irrite point à la vue des méchants heureux, ne porte point envie à ceux qui commettent l'iniquité; car bientôt ils sécheront comme l'herbe, et ils se faneront comme la verdure des champs. Repose-toi sur Dieu, et tu seras nourri de ses richesses... Demeure en paix devant le Seigneur, sache le prier et l'attendre. Le juste est heureux avec le peu qu'il possède, il l'est plus que le méchant au milieu de ses trésors. (Psaumes 36,1 et suivants)
Fuis le mal, et pratique le bien, et tu subsisteras dans les siècles des siècles. Car le Seigneur aime la justice, il n'abandonne pas ceux qui l'honorent, et il les conservera à jamais. Les hommes injustes seront châtiés, et la race des impies périra ; mais les justes auront la terre en héritage, et leur demeure y sera permanente. (Psaumes 36,1 et suivants)
Ne lève pas les yeux sur les richesses que tu ne peux pas avoir. Les uns partagent leurs biens, et ils sont toujours plus riches ; les autres ravissent le bien d'autrui, et ils sont toujours plus pauvres. ( Proverbes 11,24 et 23,5)
(Ecclésiastique 14, 3-4)
Mon fils, si tu as la richesse, fais-t-en du bien à toi-même, en présentant à Dieu de dignes offrandes. Souviens-toi de la mort qui ne tarde point, pense à l'arrêt qui doit te frapper; car tout homme est condamné à mourir. Avant la mort, fais du bien à ton ami, et, selon ton pouvoir, donne au pauvre et tends-lui une main secourable. Ne te prive pas de ce jour heureux, et ne perds rien des dons de Dieu. N'est-ce pas à d'autres que tu laisseras les fruits de tes sueurs et de tes peines? Donne et reçois, et justifie ton âme. Ne laisse pas venir la mort sans avoir accompli la justice, parce qu'on ne trouve point de quoi se nourrir, lorsqu'on est dans le tombeau.
Toute chair se flétrit comme l'herbe et comme les feuilles qui croissent sur un arbre vert, les unes naissent et les autres tombent ; ainsi, dans cette génération humaine de chair et de sang, les uns finissent et les autres naissent. Tout ce qui est corruptible sera détruit, et l'ouvrier s'en ira avec son ouvrage. Toute œuvre excellente sera alors reconnue, et celui qui l'a faite sera honoré par elle.
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
Le dévouement au prochain et les bons rapports sociaux sont les caractères distinctifs des nations chez lesquelles la pratique de la loi de Dieu triomphe chez les riches de la corruption et de l'égoïsme, chez les pauvres de l'esprit d'envie et de haine.
Mon fils, souviens-toi de la crainte de Dieu et ne t'irrite pas contre ton prochain. Évite les contradictions, et tu diminueras tes péchés. (Ecclésiastique 27, 8)
Tout animal aime son semblable; ainsi tout l`homme aime l'homme qui est de même nature que lui. Toute chair s'unit à la chair qui lui ressemble, tout homme est destiné à vivre en paix dans la société des autres hommes. (Ecclésiastique 13, 19-20)
Et cependant, l'homme garde sa colère contre l'homme, et il ose demander à Dieu sa guérison ! Il n'a pas pitié de son semblable, et il demande à Dieu pardon
pour ses propres péchés ! Lui qui n'est que chair garde sa colère, et il implore la clémence divine ! Qui priera donc pour tous ses manquements à la loi de Dieu ?
Souviens-toi, mon fils, de ton dernier jour, et cesse de haïr. (Ecclésiastique 27, 3-6)
L'incendie embrase la forêt d'un feu d'autant plus violent qu'il y a plus de bois ; de même, la colère s'allume au coeur de l'homme, selon qu'il a plus de pouvoir, et il la porte plus haut à proportion qu'il a plus de bien. (Ecclésiastique 27, 12)
Celui qui opprime le pauvre, pour accroître ses richesses, sera lui-même victime d'un homme plus riche et deviendra pauvre. Celui qui creuse la fosse y tombera, celui qui met une pierre, pour y faire heurter son prochain, s'y heurtera, celui qui tend un piège à un autre y périra. (Ecclésiastique 27, 29 - Proverbes 22, 16)
Celui qui arrache à un homme le pain de son labeur est comme celui qui tue son prochain. Celui qui répand le sang et celui qui fraude l'ouvrier sur son salaire sont frères. (Ecclésiastique 34, 26-27)
La haine excite toutes les dissensions, la charité au contraire couvre toutes les fautes. ( Proverbes 10,12)
Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger, et donne-lui à boire : tu amasseras de la sorte des charbons de feu sur sa tête, et le Seigneur te le rendra. ( Proverbes 25,21-22)
N'abandonne pas ton ami, ni l'ami de ton père; ne l'oublie pas, quelque riche que tu deviennes. Prête à ton prochain au jour de sa détresse, et rends, toi aussi, au temps fixé. (Ecclésiastique 37, 6)
(Ecclésiastique 19, 2 et suivant)
Tiens ta parole, agis avec lui fidèlement, et tu trouveras toujours le nécessaire.
Beaucoup regardent ce qu'ils empruntent comme s'ils l'avaient trouvé, et ils affligent ceux qui les ont secourus. Ils baisent la main de celui qui prête jusqu'à ce qu'ils aient reçu, ils multiplient les promesses d'une voix humble et soumise ; mais, quand il faut rendre, ils demandent du temps, ils exhalent des plaintes et des murmures, en prétextant que les temps sont mauvais. S'ils peuvent rendre, ils s'en défendent d'abord, puis ils rendent à peine la moitié de tout ; sinon, ils privent frauduleusement leur créancier de son argent et s'en font gratuitement un ennemi ; ils le paient en injures et en malédictions, rendant des outrages pour le bien et l'honneur qu'ils en ont reçus.
Beaucoup évitent de prêter, non par dureté, mais par crainte de se voir trompés gratuitement. Cependant, sois plein de patience envers le malheureux, et ne lui laisse pas attendre ton aumône. A cause du commandement de Dieu, assiste le pauvre; ne le renvoie pas les mains vides, parce qu'il est dans l'indigence, sache perdre ton argent pour ton frère ou pour ton ami, place ton trésor dans les préceptes du Très - Haut, et il te sera plus utile que l'or. Renferme ton aumône dans le cœur du pauvre ; cette aumône priera Dieu pour toi, elle te préservera de tout mal, elle combattra pour toi contre ton ennemi, mieux que la lance et le bouclier d'un vaillant guerrier.
(Ecclésiastique 4, 1 et suivant)
Mon fils, ne frustre pas le pauvre de son aumône, et ne détourne pas les yeux de lui.
Ne méprise pas une âme qui a faim, ne l'aigris pas dans sa détresse... Incline sans dégoût ton oreille vers le pauvre, acquitte ta dette, et réponds-lui des paroles de paix avec douceur. Délivre celui qui souffre injure de la main du superbe, fais-le sans amertume. Dans tes jugements, sois miséricordieux pour les orphelins comme un père, et sois
comme un mari pour leur mère; et tu seras à l'égard du Très-Haut comme un fils obéissant, et Dieu aura compassion de toi plus qu'une mère.
Ne manque pas de consoler ceux qui pleurent, marche avec ceux qui sont dans le deuil, ne sois point paresseux à visiter les malades ; car c'est par toutes ces choses que tu t'affermiras dans la charité. Ta charité te méritera la reconnaissance des vivants : qu'elle s'étende aussi aux morts. (Ecclésiastique 7, 37- 40)
Mon fils, celui qui a pitié du pauvre prête au Seigneur, et Dieu lui rendra son bien. ( Proverbes 19,17)
Le riche et le pauvre se sont rencontrés, et tous deux sont l'ouvrage de l'Éternel. ( Proverbes 22,2)
Mon fils, souviens-toi de la crainte de Dieu et ne t'irrite pas contre ton prochain. Évite les contradictions, et tu diminueras tes péchés. (Ecclésiastique 27, 8)
Tout animal aime son semblable; ainsi tout l`homme aime l'homme qui est de même nature que lui. Toute chair s'unit à la chair qui lui ressemble, tout homme est destiné à vivre en paix dans la société des autres hommes. (Ecclésiastique 13, 19-20)
Et cependant, l'homme garde sa colère contre l'homme, et il ose demander à Dieu sa guérison ! Il n'a pas pitié de son semblable, et il demande à Dieu pardon
pour ses propres péchés ! Lui qui n'est que chair garde sa colère, et il implore la clémence divine ! Qui priera donc pour tous ses manquements à la loi de Dieu ?
Souviens-toi, mon fils, de ton dernier jour, et cesse de haïr. (Ecclésiastique 27, 3-6)
L'incendie embrase la forêt d'un feu d'autant plus violent qu'il y a plus de bois ; de même, la colère s'allume au coeur de l'homme, selon qu'il a plus de pouvoir, et il la porte plus haut à proportion qu'il a plus de bien. (Ecclésiastique 27, 12)
Celui qui opprime le pauvre, pour accroître ses richesses, sera lui-même victime d'un homme plus riche et deviendra pauvre. Celui qui creuse la fosse y tombera, celui qui met une pierre, pour y faire heurter son prochain, s'y heurtera, celui qui tend un piège à un autre y périra. (Ecclésiastique 27, 29 - Proverbes 22, 16)
Celui qui arrache à un homme le pain de son labeur est comme celui qui tue son prochain. Celui qui répand le sang et celui qui fraude l'ouvrier sur son salaire sont frères. (Ecclésiastique 34, 26-27)
La haine excite toutes les dissensions, la charité au contraire couvre toutes les fautes. ( Proverbes 10,12)
Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger, et donne-lui à boire : tu amasseras de la sorte des charbons de feu sur sa tête, et le Seigneur te le rendra. ( Proverbes 25,21-22)
N'abandonne pas ton ami, ni l'ami de ton père; ne l'oublie pas, quelque riche que tu deviennes. Prête à ton prochain au jour de sa détresse, et rends, toi aussi, au temps fixé. (Ecclésiastique 37, 6)
(Ecclésiastique 19, 2 et suivant)
Tiens ta parole, agis avec lui fidèlement, et tu trouveras toujours le nécessaire.
Beaucoup regardent ce qu'ils empruntent comme s'ils l'avaient trouvé, et ils affligent ceux qui les ont secourus. Ils baisent la main de celui qui prête jusqu'à ce qu'ils aient reçu, ils multiplient les promesses d'une voix humble et soumise ; mais, quand il faut rendre, ils demandent du temps, ils exhalent des plaintes et des murmures, en prétextant que les temps sont mauvais. S'ils peuvent rendre, ils s'en défendent d'abord, puis ils rendent à peine la moitié de tout ; sinon, ils privent frauduleusement leur créancier de son argent et s'en font gratuitement un ennemi ; ils le paient en injures et en malédictions, rendant des outrages pour le bien et l'honneur qu'ils en ont reçus.
Beaucoup évitent de prêter, non par dureté, mais par crainte de se voir trompés gratuitement. Cependant, sois plein de patience envers le malheureux, et ne lui laisse pas attendre ton aumône. A cause du commandement de Dieu, assiste le pauvre; ne le renvoie pas les mains vides, parce qu'il est dans l'indigence, sache perdre ton argent pour ton frère ou pour ton ami, place ton trésor dans les préceptes du Très - Haut, et il te sera plus utile que l'or. Renferme ton aumône dans le cœur du pauvre ; cette aumône priera Dieu pour toi, elle te préservera de tout mal, elle combattra pour toi contre ton ennemi, mieux que la lance et le bouclier d'un vaillant guerrier.
(Ecclésiastique 4, 1 et suivant)
Mon fils, ne frustre pas le pauvre de son aumône, et ne détourne pas les yeux de lui.
Ne méprise pas une âme qui a faim, ne l'aigris pas dans sa détresse... Incline sans dégoût ton oreille vers le pauvre, acquitte ta dette, et réponds-lui des paroles de paix avec douceur. Délivre celui qui souffre injure de la main du superbe, fais-le sans amertume. Dans tes jugements, sois miséricordieux pour les orphelins comme un père, et sois
comme un mari pour leur mère; et tu seras à l'égard du Très-Haut comme un fils obéissant, et Dieu aura compassion de toi plus qu'une mère.
Ne manque pas de consoler ceux qui pleurent, marche avec ceux qui sont dans le deuil, ne sois point paresseux à visiter les malades ; car c'est par toutes ces choses que tu t'affermiras dans la charité. Ta charité te méritera la reconnaissance des vivants : qu'elle s'étende aussi aux morts. (Ecclésiastique 7, 37- 40)
Mon fils, celui qui a pitié du pauvre prête au Seigneur, et Dieu lui rendra son bien. ( Proverbes 19,17)
Le riche et le pauvre se sont rencontrés, et tous deux sont l'ouvrage de l'Éternel. ( Proverbes 22,2)
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
Un nom pur vaut mieux que l'or, la maison paternelle mieux qu'un palais, et la propriété stable du foyer domestique est le bien le plus précieux des petits comme des grands.
Aie soin d'une bonne renommée; ce bien sera plus durable pour toi que mille trésors, parmi les plus précieux et les plus grands. La bonne vie n'a qu'un nombre de jours, mais la bonne réputation ne s'efface jamais. (Ecclésiastique 41, 15)
Un nom pur vaut mieux que de grandes richesses. ( Proverbes 22,1)
Une maison s'élève par la sagesse, et elle s'affermit par la prudence. Le juste laissera son héritage aux enfants de ses enfants, les richesses du méchant seront gardées pour l'homme vertueux. ( Proverbes 24,3 – et 13,22)
Ils se trompent ceux qui font le mal ; la miséricorde et la vérité préparent tous les biens. (Proverbes 14,22)
Heureux l'homme qui est fidèle à la sagesse, et qui, méditant en sa justice, a sans cesse présent le regard de Dieu tourné sur lui ; qui se repose en sa maison, se bâtit une petite demeure où ses biens se conserveront à jamais dans la paix! Il établira ses fils sous son couvert ; il trouvera sous elle un abri contre la chaleur du jour, et il s'y reposera dans sa gloire. (Ecclésiastique 14, 23-27)
Heureux l'homme qui craint le Seigneur et qui marche dans ses voies ! Tu jouiras du travail de tes mains, tu vivras heureux et tu prospéreras. Ton épouse, dans l'intérieur de ta maison, sera comme une vigne chargée de fruits ; tes enfants autour de ta table seront comme de jeunes oliviers. Voilà comme il sera béni, l'homme qui craint le Seigneur. (Psaumes 128, 1-4)
Aie soin d'une bonne renommée; ce bien sera plus durable pour toi que mille trésors, parmi les plus précieux et les plus grands. La bonne vie n'a qu'un nombre de jours, mais la bonne réputation ne s'efface jamais. (Ecclésiastique 41, 15)
Un nom pur vaut mieux que de grandes richesses. ( Proverbes 22,1)
Une maison s'élève par la sagesse, et elle s'affermit par la prudence. Le juste laissera son héritage aux enfants de ses enfants, les richesses du méchant seront gardées pour l'homme vertueux. ( Proverbes 24,3 – et 13,22)
Ils se trompent ceux qui font le mal ; la miséricorde et la vérité préparent tous les biens. (Proverbes 14,22)
Heureux l'homme qui est fidèle à la sagesse, et qui, méditant en sa justice, a sans cesse présent le regard de Dieu tourné sur lui ; qui se repose en sa maison, se bâtit une petite demeure où ses biens se conserveront à jamais dans la paix! Il établira ses fils sous son couvert ; il trouvera sous elle un abri contre la chaleur du jour, et il s'y reposera dans sa gloire. (Ecclésiastique 14, 23-27)
Heureux l'homme qui craint le Seigneur et qui marche dans ses voies ! Tu jouiras du travail de tes mains, tu vivras heureux et tu prospéreras. Ton épouse, dans l'intérieur de ta maison, sera comme une vigne chargée de fruits ; tes enfants autour de ta table seront comme de jeunes oliviers. Voilà comme il sera béni, l'homme qui craint le Seigneur. (Psaumes 128, 1-4)
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
Le gouvernement domestique, le ménage et l'épargne, sous l'égide de la loi de Dieu.
Ne fuis pas les travaux pénibles ni les soins de l'agriculture créée par le Très-Haut, et ne te mets pas au nombre des gens déréglés. Ne te sépare pas de la femme sensée et vertueuse que tu as reçue dans la crainte du Seigneur; car la grâce de sa modestie est au-dessus de l'or. (Ecclésiastique 7, 16-21)
Ne maltraite pas le serviteur qui travaille avec fidélité, ni le mercenaire qui se donne tout à toi. Que le serviteur sage te soit cher comme ton âme; ne lui refuse pas la liberté qu'il mérite, et ne le laisse pas privé de secours. (Ecclésiastique 7, 22-27)
Celui qui est mou et lâche au travail est frère du dissipateur. Qui a soin du figuier en mangera les fruits. (Proverbes 18, 9 et 27,18)
Connais bien ton bétail, et ne néglige pas ton troupeau. Sans vigilance, ton capital durera-t-il toujours? Ainsi, ta couronne d'honneur passera d'une génération à une autre. Les prés sont ouverts, les herbes vertes ont paru, et l'on a recueilli le foin des montagnes ; les agneaux te couvrent de leurs toisons, les chevreaux paient le prix de tes champs, le lait de tes chèvres suffit à toi, au nécessaire de ta maison et à la nourriture de tes serviteurs et servantes. (Proverbes 27, 23-27)
Ne dis pas : « Je me suffis à moi-même, et quel mal ai-je à craindre pour l'avenir? » Au jour des biens ne perds pas le souvenir des maux, et au jour des maux ne perds pas le souvenir des biens. (Ecclésiastique 11, 26-27)
Tel paraît riche qui n'a rien, et tel paraît pauvre qui est fort riche. (Proverbes 13, 7)
Celui qui est patient se gouverne avec une grande prudence ; la santé du cœur est la vie du corps. (Proverbes 14, 29-30)
L'ouvrier adonné au vin ne s'enrichira jamais et celui qui méprise les petites choses se perdra peu à peu. (Ecclésiastique 19, 1)
Abondants sont les fruits qu'on recueille dans les champs de ses pères ; dans les autres, on ramasse sans jugement. (Proverbes 13, 23)
Ne tombe pas dans la pauvreté en empruntant à usure, car tu deviendrais alors ennemi de ta propre vie. (Ecclésiastique 18, 33)
Celui qui répond pour un autre est près de sa ruine. Ne réponds pour personne au-delà de tes forces. (Proverbes 11,15 et Ecclésiastique 8, 16)
Tu as répondu! songe que tu dois restituer. Une caution imprudente a perdu beaucoup de gens qui dirigeaient bien leurs affaires et les agités comme un flot de la mer. (Ecclésiastique 29, 24)
Ne fuis pas les travaux pénibles ni les soins de l'agriculture créée par le Très-Haut, et ne te mets pas au nombre des gens déréglés. Ne te sépare pas de la femme sensée et vertueuse que tu as reçue dans la crainte du Seigneur; car la grâce de sa modestie est au-dessus de l'or. (Ecclésiastique 7, 16-21)
Ne maltraite pas le serviteur qui travaille avec fidélité, ni le mercenaire qui se donne tout à toi. Que le serviteur sage te soit cher comme ton âme; ne lui refuse pas la liberté qu'il mérite, et ne le laisse pas privé de secours. (Ecclésiastique 7, 22-27)
Celui qui est mou et lâche au travail est frère du dissipateur. Qui a soin du figuier en mangera les fruits. (Proverbes 18, 9 et 27,18)
Connais bien ton bétail, et ne néglige pas ton troupeau. Sans vigilance, ton capital durera-t-il toujours? Ainsi, ta couronne d'honneur passera d'une génération à une autre. Les prés sont ouverts, les herbes vertes ont paru, et l'on a recueilli le foin des montagnes ; les agneaux te couvrent de leurs toisons, les chevreaux paient le prix de tes champs, le lait de tes chèvres suffit à toi, au nécessaire de ta maison et à la nourriture de tes serviteurs et servantes. (Proverbes 27, 23-27)
Ne dis pas : « Je me suffis à moi-même, et quel mal ai-je à craindre pour l'avenir? » Au jour des biens ne perds pas le souvenir des maux, et au jour des maux ne perds pas le souvenir des biens. (Ecclésiastique 11, 26-27)
Tel paraît riche qui n'a rien, et tel paraît pauvre qui est fort riche. (Proverbes 13, 7)
Celui qui est patient se gouverne avec une grande prudence ; la santé du cœur est la vie du corps. (Proverbes 14, 29-30)
L'ouvrier adonné au vin ne s'enrichira jamais et celui qui méprise les petites choses se perdra peu à peu. (Ecclésiastique 19, 1)
Abondants sont les fruits qu'on recueille dans les champs de ses pères ; dans les autres, on ramasse sans jugement. (Proverbes 13, 23)
Ne tombe pas dans la pauvreté en empruntant à usure, car tu deviendrais alors ennemi de ta propre vie. (Ecclésiastique 18, 33)
Celui qui répond pour un autre est près de sa ruine. Ne réponds pour personne au-delà de tes forces. (Proverbes 11,15 et Ecclésiastique 8, 16)
Tu as répondu! songe que tu dois restituer. Une caution imprudente a perdu beaucoup de gens qui dirigeaient bien leurs affaires et les agités comme un flot de la mer. (Ecclésiastique 29, 24)
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
La paix de la conscience, fruit de la santé de l'âme; la paix publique, fruit de l'union des familles et de la santé morale des nations.
Mon fils, ne détourne pas les yeux de la sagesse: tu marcheras sans nulle crainte, tu dormiras et ton sommeil sera doux. La divine espérance descendra vers toi à tes derniers moments, et ton attente ne sera pas trompée. (Proverbes 3, 21,24 et 23,18)
Dans tes œuvres, rappelle-toi ton dernier jour, et tu ne pécheras jamais. (Ecclésiastique 7, 40)
Celui qui écoute la réprimande possède son cœur ; celui qui possède son cœur aime son âme; une passion vaincue est la joie de l'âme. (Ecclésiastique 15, 32)
La joie du cœur est la vie de l'homme et un trésor inépuisable de sainteté. (Ecclésiastique 30, 23)
L'envie est comme une carie des os. (Proverbes 14,30)
Peu avec la justice vaut mieux que de grands biens avec l'iniquité. (Proverbes 16,8)
Un peu de pain sec vaut mieux, avec la tranquillité et la paix, qu'une maison pleine de mets délicieux, avec l'esprit de discorde. (Proverbes 17,1)
Quelques légumes valent mieux avec l'affection qu'un veau gras avec la haine. (Proverbes 15,17)
Celui qui met le trouble dans sa maison possèdera des tempêtes. (Proverbes 11,29)
Mon fils, conserve ton âme dans la douceur, et honore-la selon ce qu'elle vaut. (Ecclésiastique 10, 31)
Ne mêle point les reproches au bien que tu fais, et ne mets point dans tes dons des paroles dures et amères. La rosée ne rafraîchit-elle pas l'ardeur du jour? La parole douce vaut mieux que le don lui-même. (Ecclésiastique 18, 15-17)
Une douce réponse brise la colère, elle multiplie les amis et apaise les ennemis. (Proverbes 15,1 - Ecclésiastique 6, 5)
Le cœur de l'homme change son visage en bien comme en mal. (Ecclésiastique 13, 31)
Le cœur du sage instruit sa bouche, il met de la grâce sur ses lèvres; une parole mesurée est un rayon de miel, la douceur de l'âme et la santé des os. (Proverbes 16,23-24)
La bonne grâce est au-dessus de l'or et de l'argent. (Proverbes 22,1)
Ne sois pas comme un lion dans ta maison, tourmentant tes serviteurs, opprimant ceux qui te sont soumis. (Ecclésiastique 4,35)
Mon esprit, dit la Sagesse, se plaît en trois choses qui sont en honneur devant Dieu et devant les hommes ; l'union des frères, l'amour des proches, un mari et une femme qui vivent dans un parfait accord. (Ecclésiastique 25,1-2)
Il y a six choses que le Seigneur hait, et il a la septième en abomination : — des yeux altiers, une langue menteuse, des mains qui versent un sang innocent, un coeur qui médite des pensées mauvaises, des pieds prompts à courir au mal, un faux témoin proférant des mensonges ; et celui qui sème la discorde entre des frères. (Proverbes 6,16-19)
Un frère qui est aidé par son frère est comme une cité forte. (Proverbes 18, 19)
Oh ! qu'elle est douce, qu'elle est délicieuse l'union qui règne au sein d'une société de frères! C'est au sein de la concorde que pleuvent les dons célestes ; c'est là que Dieu donne des jours sans fin. (Psaumes 133, 1)
Mon fils, ne détourne pas les yeux de la sagesse: tu marcheras sans nulle crainte, tu dormiras et ton sommeil sera doux. La divine espérance descendra vers toi à tes derniers moments, et ton attente ne sera pas trompée. (Proverbes 3, 21,24 et 23,18)
Dans tes œuvres, rappelle-toi ton dernier jour, et tu ne pécheras jamais. (Ecclésiastique 7, 40)
Celui qui écoute la réprimande possède son cœur ; celui qui possède son cœur aime son âme; une passion vaincue est la joie de l'âme. (Ecclésiastique 15, 32)
La joie du cœur est la vie de l'homme et un trésor inépuisable de sainteté. (Ecclésiastique 30, 23)
L'envie est comme une carie des os. (Proverbes 14,30)
Peu avec la justice vaut mieux que de grands biens avec l'iniquité. (Proverbes 16,8)
Un peu de pain sec vaut mieux, avec la tranquillité et la paix, qu'une maison pleine de mets délicieux, avec l'esprit de discorde. (Proverbes 17,1)
Quelques légumes valent mieux avec l'affection qu'un veau gras avec la haine. (Proverbes 15,17)
Celui qui met le trouble dans sa maison possèdera des tempêtes. (Proverbes 11,29)
Mon fils, conserve ton âme dans la douceur, et honore-la selon ce qu'elle vaut. (Ecclésiastique 10, 31)
Ne mêle point les reproches au bien que tu fais, et ne mets point dans tes dons des paroles dures et amères. La rosée ne rafraîchit-elle pas l'ardeur du jour? La parole douce vaut mieux que le don lui-même. (Ecclésiastique 18, 15-17)
Une douce réponse brise la colère, elle multiplie les amis et apaise les ennemis. (Proverbes 15,1 - Ecclésiastique 6, 5)
Le cœur de l'homme change son visage en bien comme en mal. (Ecclésiastique 13, 31)
Le cœur du sage instruit sa bouche, il met de la grâce sur ses lèvres; une parole mesurée est un rayon de miel, la douceur de l'âme et la santé des os. (Proverbes 16,23-24)
La bonne grâce est au-dessus de l'or et de l'argent. (Proverbes 22,1)
Ne sois pas comme un lion dans ta maison, tourmentant tes serviteurs, opprimant ceux qui te sont soumis. (Ecclésiastique 4,35)
Mon esprit, dit la Sagesse, se plaît en trois choses qui sont en honneur devant Dieu et devant les hommes ; l'union des frères, l'amour des proches, un mari et une femme qui vivent dans un parfait accord. (Ecclésiastique 25,1-2)
Il y a six choses que le Seigneur hait, et il a la septième en abomination : — des yeux altiers, une langue menteuse, des mains qui versent un sang innocent, un coeur qui médite des pensées mauvaises, des pieds prompts à courir au mal, un faux témoin proférant des mensonges ; et celui qui sème la discorde entre des frères. (Proverbes 6,16-19)
Un frère qui est aidé par son frère est comme une cité forte. (Proverbes 18, 19)
Oh ! qu'elle est douce, qu'elle est délicieuse l'union qui règne au sein d'une société de frères! C'est au sein de la concorde que pleuvent les dons célestes ; c'est là que Dieu donne des jours sans fin. (Psaumes 133, 1)
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
La loi de Dieu constitue la vie des familles et des sociétés, elle est la condition de tout progrès, et hors d'elle il n'y a qu'invention et péril.
Mon fils, Dieu a créé l'homme droit, et l'homme s'est embarrassé dans des questions infinies. (Ecclésiaste 7,29)
Où il y a beaucoup d'illusions, il y a beaucoup de vanité et des discours sans fin; mais, pour toi, crains Dieu. (Ecclésiaste 5,7)
On disserte sans cesse, on répand des flots de paroles, et ce n'est que vanité. Qu'est-ce qui sera? ce qui a été. Qu'est-ce qui a été fait ? ce qu'on fera. Rien n'est nouveau sous le soleil, et personne ne peut dire : Cela n'a jamais été vu ; car cela a existé dans les siècles qui sont avant nous. (Ecclésiaste 1, 8-10)
L'insensé ne met point de fin à ses discours. L'homme ne sait ce qui a été avant lui ; qui pourra lui découvrir ce qui viendra après ? (Ecclésiaste 10, 14)
La sagesse sait le passé, et elle peut conjecturer l'avenir. (Sagesses 8,8)
Le coeur de l'insensé est comme un vase rompu, il ne retient aucune sagesse. (Ecclésiastique 21, 17)
Celui qui est sage dans son coeur sera appelé prudent. (Proverbes 16,21)
Le coeur de l'homme prudent possédera la science. (Proverbes 18,15)
La sagesse inspire la vie à ses enfants, elle prend en protection ceux qui la cherchent et elle marche devant eux dans la voie de la justice. Celui qui l'aime aime la vie, et ceux qui veillent pour la trouver jouiront de la paix. Dieu versera d'abondantes bénédictions partout où elle entrera. (Ecclésiastique 4, 12-14)
Si l'on recherche les richesses de cette vie, qu'y a-t-il de plus riche que la sagesse qui fait toutes choses ? Si c'est l'esprit humain qui produit, qui plus qu'elle est habile en ses oeuvres ? Pour celui qui aime la justice, les grandes vertus sont encore les fruits de ses travaux : c'est elle qui enseigne la sobriété, la prudence, la justice et la force d'âme, choses qui sont tout ce qu'il y a au monde de plus utile à l'homme dans la vie. Désire-t-on la profondeur de la science? C'est elle qui sait les choses passées et juge des choses futures, qui démêle la subtilité des discours et les sophismes des arguments. (Sagesses 8,5-8)
Je l'ai préférée aux royaumes et aux trônes, j'ai vu, jugé que les richesses n'étaient rien en comparaison d'elle. Je l'ai trouvée beaucoup au-dessus des pierres précieuses, parce que l'or n'est auprès d'elle qu'un peu de sable, et que l'argent est comme la boue. Je l'ai plus aimée que la santé et que la beauté... Tous les biens me sont venus avec elle, et j'ai reçu de ses mains un immense honneur... Car, en elle, est un esprit d'intelligence qui est saint, unique, multiple, subtil, disert, agile, sans tache, clair, suave, ami du bien, pénétrant, que rien n'arrête... ; ayant toute stabilité, toute certitude, toute sécurité, voyant tout, contenant tous les esprits. Elle est l'éclat de la lumière éternelle, le miroir sans tache de la majesté de Dieu et l'image de sa bonté. Et, quoiqu'elle soit une dans son essence, elle peut tout : immuable en soi, elle renouvelle toutes choses, elle se répand parmi les nations dans les âmes saintes, et elle forme les amis de Dieu. (Sagesses 7,8-27)
Mon fils, ne cesse d'avoir ces choses devant tes yeux. Garde la loi et le conseil; alors tu marcheras avec assurance dans ta voie, et ton pied ne se heurtera pas. (Proverbes 3,21-23)
La voie du juste est comme une lumière qui s'avance et qui croît jusqu'au jour parfait. Celle des méchants est pleine de ténèbres : ils ne savent ou ils se précipitent. (Proverbes 4, 18-19)
Les hommes droits seuls auront une habitation stable sur la terre ; seuls les hommes ayant la simplicité du cœur s'y perpétueront. (Proverbes 2, 21)
Le Seigneur a en abomination le cœur dépravé, il met son affection dans ceux qui marchent droit avec simplicité. Les justes marchent droit par la simplicité, les méchants trouvent la ruine dans leurs tromperies. (Proverbes 11, 20)
La détresse viendra du Seigneur dans la maison de l'impie ; mais les habitations des justes seront bénies. Au moindre changement, les méchants tombent et ne sont plus ; la demeure du juste reste debout. (Proverbes 3, 33)
Le juste qui marche dans sa simplicité laissera des enfants heureux après lui. (Proverbes 20, 7)
Mon fils, Dieu a créé l'homme droit, et l'homme s'est embarrassé dans des questions infinies. (Ecclésiaste 7,29)
Où il y a beaucoup d'illusions, il y a beaucoup de vanité et des discours sans fin; mais, pour toi, crains Dieu. (Ecclésiaste 5,7)
On disserte sans cesse, on répand des flots de paroles, et ce n'est que vanité. Qu'est-ce qui sera? ce qui a été. Qu'est-ce qui a été fait ? ce qu'on fera. Rien n'est nouveau sous le soleil, et personne ne peut dire : Cela n'a jamais été vu ; car cela a existé dans les siècles qui sont avant nous. (Ecclésiaste 1, 8-10)
L'insensé ne met point de fin à ses discours. L'homme ne sait ce qui a été avant lui ; qui pourra lui découvrir ce qui viendra après ? (Ecclésiaste 10, 14)
La sagesse sait le passé, et elle peut conjecturer l'avenir. (Sagesses 8,8)
Le coeur de l'insensé est comme un vase rompu, il ne retient aucune sagesse. (Ecclésiastique 21, 17)
Celui qui est sage dans son coeur sera appelé prudent. (Proverbes 16,21)
Le coeur de l'homme prudent possédera la science. (Proverbes 18,15)
La sagesse inspire la vie à ses enfants, elle prend en protection ceux qui la cherchent et elle marche devant eux dans la voie de la justice. Celui qui l'aime aime la vie, et ceux qui veillent pour la trouver jouiront de la paix. Dieu versera d'abondantes bénédictions partout où elle entrera. (Ecclésiastique 4, 12-14)
Si l'on recherche les richesses de cette vie, qu'y a-t-il de plus riche que la sagesse qui fait toutes choses ? Si c'est l'esprit humain qui produit, qui plus qu'elle est habile en ses oeuvres ? Pour celui qui aime la justice, les grandes vertus sont encore les fruits de ses travaux : c'est elle qui enseigne la sobriété, la prudence, la justice et la force d'âme, choses qui sont tout ce qu'il y a au monde de plus utile à l'homme dans la vie. Désire-t-on la profondeur de la science? C'est elle qui sait les choses passées et juge des choses futures, qui démêle la subtilité des discours et les sophismes des arguments. (Sagesses 8,5-8)
Je l'ai préférée aux royaumes et aux trônes, j'ai vu, jugé que les richesses n'étaient rien en comparaison d'elle. Je l'ai trouvée beaucoup au-dessus des pierres précieuses, parce que l'or n'est auprès d'elle qu'un peu de sable, et que l'argent est comme la boue. Je l'ai plus aimée que la santé et que la beauté... Tous les biens me sont venus avec elle, et j'ai reçu de ses mains un immense honneur... Car, en elle, est un esprit d'intelligence qui est saint, unique, multiple, subtil, disert, agile, sans tache, clair, suave, ami du bien, pénétrant, que rien n'arrête... ; ayant toute stabilité, toute certitude, toute sécurité, voyant tout, contenant tous les esprits. Elle est l'éclat de la lumière éternelle, le miroir sans tache de la majesté de Dieu et l'image de sa bonté. Et, quoiqu'elle soit une dans son essence, elle peut tout : immuable en soi, elle renouvelle toutes choses, elle se répand parmi les nations dans les âmes saintes, et elle forme les amis de Dieu. (Sagesses 7,8-27)
Mon fils, ne cesse d'avoir ces choses devant tes yeux. Garde la loi et le conseil; alors tu marcheras avec assurance dans ta voie, et ton pied ne se heurtera pas. (Proverbes 3,21-23)
La voie du juste est comme une lumière qui s'avance et qui croît jusqu'au jour parfait. Celle des méchants est pleine de ténèbres : ils ne savent ou ils se précipitent. (Proverbes 4, 18-19)
Les hommes droits seuls auront une habitation stable sur la terre ; seuls les hommes ayant la simplicité du cœur s'y perpétueront. (Proverbes 2, 21)
Le Seigneur a en abomination le cœur dépravé, il met son affection dans ceux qui marchent droit avec simplicité. Les justes marchent droit par la simplicité, les méchants trouvent la ruine dans leurs tromperies. (Proverbes 11, 20)
La détresse viendra du Seigneur dans la maison de l'impie ; mais les habitations des justes seront bénies. Au moindre changement, les méchants tombent et ne sont plus ; la demeure du juste reste debout. (Proverbes 3, 33)
Le juste qui marche dans sa simplicité laissera des enfants heureux après lui. (Proverbes 20, 7)
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
Les sages formés par la pratique de la loi de Dieu sont à tous les degrés, et dans toutes les conditions, les gardiens de la paix au sein des sociétés. Le père dans sa famille, le propriétaire foncier dans son domaine, le patron dans l'atelier, le magistrat dans la cité, le prince dans l'État, sont autant d'autorités sociales établies par Dieu, pour conserver avec les vérités fondamentales les règles consacrées par la coutume et l'expérience. «Le bonheur des individus et la prospérité d'un pays se mesurent au pouvoir dont ils sont investis par les mœurs et les institutions»
Mon fils, si tu vois un sage, veille pour aller à lui, et que ton pied use le seuil de sa porte. (Ecclésiastique 6, 36)
Celui qui conduit ses frères doit être parmi eux en honneur. (Ecclésiastique 10, 24)
Les paroles sages sortent de la bouche de l'homme juste comme une eau profonde. (Proverbes 18, 4)
Sa science est comme une eau qui déborde, et le conseil qu'il te donnera subsistera pour toi comme une source de vie. (Ecclésiastique 21, 16)
Celui qui craint Dieu fera le bien. . . La sagesse le rendra inébranlable, elle l'élèvera parmi ses proches, elle lui ouvrira la bouche au milieu de l'assemblée et le remplira de l'esprit d'intelligence. Elle lui amassera un trésor de joie et d'allégresse, et lui donnera pour héritage un nom éternel. (Ecclésiastique 15, 1-6)
La parole de Dieu est sûre, elle donne l'intelligence aux plus petits. (Psaumes 18, 7)
Il y avait une petite ville et peu de monde dedans. Un grand roi est venu contre elle, il l'a enceinte de tranchées, il a élevé des fortifications tout autour, et bientôt l'investissement fut complet. Or, il se trouva dedans un homme sage, mais pauvre, et il délivra la ville par sa sagesse. Et alors je me dis à moi-même que la sagesse vaut mieux que la force. Le sage est plus fort avec la sagesse qu'une ville avec dix princes. (Ecclésiaste 9, 14-16)
La sagesse et le bon sens sont les fruits de la parfaite crainte de Dieu. (Ecclésiastique 21, 13)
Celui qui écoute la sagesse jugera les nations, et celui qui est attentif à la regarder demeurera en assurance. S'il a confiance en elle, il l'aura pour héritage, et sa postérité la possédera. (Ecclésiastique 4, 16-17)
Il ne saura jamais se conduire, celui qui n'est pas sage dans le bien. (Ecclésiastique 21, 14)
Aussi, verra-t-on des personnes libres assujetties à un serviteur sensé, un sage serviteur commander aux enfants indignes qui font rougir leurs parents, et régler l'héritage entre les frères. (Ecclésiastique 10, 28 – Proverbes 17,2)
Employez le sage, et il augmentera sa sagesse. (Proverbes 9,9)
Comme le fer émoussé s'aiguise avec un grand travail, ainsi la sagesse suit l'application. (Ecclésiaste 10, 10)
Qui n'a point été éprouvé, que sait-il ? L'homme, instruit par la pratique de la vie, pensera beaucoup ; celui qui a beaucoup observé raisonnera bien. Qui n'a point d'expérience sait peu de chose... J'ai beaucoup vu dans mes voyages et beaucoup appris sur les différentes coutumes. J'ai été quelquefois en danger de mort, et Dieu m'a délivré par sa grâce. (Ecclésiastique 9, 13)
La bouche de l'homme prudent est recherchée dans les assemblées, et les hommes repasseront ses paroles dans leur coeur. C'est lui qui instruit le peuple, et les fruits de sa prudence sont durables. (Ecclésiastique 37, 26)
Un seul homme de bien fera peupler toute une contrée, un pays de méchants deviendra désert. J'en ai vu de mes yeux beaucoup d'exemples, et j'en ai entendu de mes oreilles de plus grands encore. (Ecclésiastique 16, 5-6)
Un prince s'élève en honneur, lorsque ses états grandissent en population, et il tombe dans l'opprobre, lorsqu'ils se dépeuplent. (Proverbes 14, 28)
Un pays est en progrès, lorsque les gens de bien sont en honneur ; il est près de sa ruine, lorsque le pouvoir est aux mains des mauvais. Quand les justes se multiplient, c'est une ère de félicité pour le monde ; quand les méchants s'emparent du gouvernement, le peuple souffre et gémit. (Proverbes 28, 12)
Une ville prospère par la bénédiction des hommes droits, et elle est renversée par la bouche des méchants. (Proverbes 11, 11)
La multitude des sages est le salut du monde, et le prince sage la stabilité du peuple. (Sagesses 6, 26)
Le gouvernement d'un homme sage est stable. Tel est le juge du peuple, et tels sont ses ministres. Tel est le chef d'une ville, et tels sont aussi les habitants. (Ecclésiastique 10, 1,2)
Ont-ils fait de toi leur chef? Sois parmi eux comme l'un d'eux, aie soin d'eux, et repose-toi après avoir pourvu à tout. (Ecclésiastique 32, 1,2)
Lorsqu'un roi juge les pauvres dans la vérité, son trône s'affermit à jamais. Ce sont la miséricorde et la vérité qui le conservent. (Proverbes 29, 14 – et 20,28)
Aimez donc la lumière de la sagesse, vous tous qui commandez aux peuples. (Sagesses 6, 23)
Là où il n'y a point de chef, le peuple périt. Le salut est dans les conseils. (Proverbes 11, 14)
Mon fils, si tu vois un sage, veille pour aller à lui, et que ton pied use le seuil de sa porte. (Ecclésiastique 6, 36)
Celui qui conduit ses frères doit être parmi eux en honneur. (Ecclésiastique 10, 24)
Les paroles sages sortent de la bouche de l'homme juste comme une eau profonde. (Proverbes 18, 4)
Sa science est comme une eau qui déborde, et le conseil qu'il te donnera subsistera pour toi comme une source de vie. (Ecclésiastique 21, 16)
Celui qui craint Dieu fera le bien. . . La sagesse le rendra inébranlable, elle l'élèvera parmi ses proches, elle lui ouvrira la bouche au milieu de l'assemblée et le remplira de l'esprit d'intelligence. Elle lui amassera un trésor de joie et d'allégresse, et lui donnera pour héritage un nom éternel. (Ecclésiastique 15, 1-6)
La parole de Dieu est sûre, elle donne l'intelligence aux plus petits. (Psaumes 18, 7)
Il y avait une petite ville et peu de monde dedans. Un grand roi est venu contre elle, il l'a enceinte de tranchées, il a élevé des fortifications tout autour, et bientôt l'investissement fut complet. Or, il se trouva dedans un homme sage, mais pauvre, et il délivra la ville par sa sagesse. Et alors je me dis à moi-même que la sagesse vaut mieux que la force. Le sage est plus fort avec la sagesse qu'une ville avec dix princes. (Ecclésiaste 9, 14-16)
La sagesse et le bon sens sont les fruits de la parfaite crainte de Dieu. (Ecclésiastique 21, 13)
Celui qui écoute la sagesse jugera les nations, et celui qui est attentif à la regarder demeurera en assurance. S'il a confiance en elle, il l'aura pour héritage, et sa postérité la possédera. (Ecclésiastique 4, 16-17)
Il ne saura jamais se conduire, celui qui n'est pas sage dans le bien. (Ecclésiastique 21, 14)
Aussi, verra-t-on des personnes libres assujetties à un serviteur sensé, un sage serviteur commander aux enfants indignes qui font rougir leurs parents, et régler l'héritage entre les frères. (Ecclésiastique 10, 28 – Proverbes 17,2)
Employez le sage, et il augmentera sa sagesse. (Proverbes 9,9)
Comme le fer émoussé s'aiguise avec un grand travail, ainsi la sagesse suit l'application. (Ecclésiaste 10, 10)
Qui n'a point été éprouvé, que sait-il ? L'homme, instruit par la pratique de la vie, pensera beaucoup ; celui qui a beaucoup observé raisonnera bien. Qui n'a point d'expérience sait peu de chose... J'ai beaucoup vu dans mes voyages et beaucoup appris sur les différentes coutumes. J'ai été quelquefois en danger de mort, et Dieu m'a délivré par sa grâce. (Ecclésiastique 9, 13)
La bouche de l'homme prudent est recherchée dans les assemblées, et les hommes repasseront ses paroles dans leur coeur. C'est lui qui instruit le peuple, et les fruits de sa prudence sont durables. (Ecclésiastique 37, 26)
Un seul homme de bien fera peupler toute une contrée, un pays de méchants deviendra désert. J'en ai vu de mes yeux beaucoup d'exemples, et j'en ai entendu de mes oreilles de plus grands encore. (Ecclésiastique 16, 5-6)
Un prince s'élève en honneur, lorsque ses états grandissent en population, et il tombe dans l'opprobre, lorsqu'ils se dépeuplent. (Proverbes 14, 28)
Un pays est en progrès, lorsque les gens de bien sont en honneur ; il est près de sa ruine, lorsque le pouvoir est aux mains des mauvais. Quand les justes se multiplient, c'est une ère de félicité pour le monde ; quand les méchants s'emparent du gouvernement, le peuple souffre et gémit. (Proverbes 28, 12)
Une ville prospère par la bénédiction des hommes droits, et elle est renversée par la bouche des méchants. (Proverbes 11, 11)
La multitude des sages est le salut du monde, et le prince sage la stabilité du peuple. (Sagesses 6, 26)
Le gouvernement d'un homme sage est stable. Tel est le juge du peuple, et tels sont ses ministres. Tel est le chef d'une ville, et tels sont aussi les habitants. (Ecclésiastique 10, 1,2)
Ont-ils fait de toi leur chef? Sois parmi eux comme l'un d'eux, aie soin d'eux, et repose-toi après avoir pourvu à tout. (Ecclésiastique 32, 1,2)
Lorsqu'un roi juge les pauvres dans la vérité, son trône s'affermit à jamais. Ce sont la miséricorde et la vérité qui le conservent. (Proverbes 29, 14 – et 20,28)
Aimez donc la lumière de la sagesse, vous tous qui commandez aux peuples. (Sagesses 6, 23)
Là où il n'y a point de chef, le peuple périt. Le salut est dans les conseils. (Proverbes 11, 14)
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
Re: La vie domestique ( Famille) – ses modèles et ses règles - Par Charles de Ribbe – Paris – 19 eme siècle ( Extraits)
Les révolutions sociales ont toujours commencé par le renversement des deux grands respects, celui de Dieu et celui du père, et, toujours aussi, elles sont nées de l'orgueil produit chez les classes dirigeantes par les abus de la prospérité. Elles doivent et peuvent être conjurées par l'union des gens de bien, donnant l'exemple du retour à la loi de Dieu ; car Dieu a fait les nations guérissables.
Il y a une race qui maudit son père et qui ne bénit pas sa mère. Il y a une race qui se croit pure et qui cependant n'a pas été lavée de ses souillures. Il y a une race dont les regards sont altiers et les paupières relevées. Il y a une race dont les dents sont des glaives, qui se sert de ses dents pour dévorer les malheureux de la terre et les pauvres parmi les hommes. La sangsue a deux filles (la cupidité et l'envie), qui disent toujours : Apporte, apporte. (Proverbes 30, 11-16)
Lorsque le méchant est venu au plus profond du mal, il méprise tout. (Proverbes 18, 3)
L'œuvre de celui qui fait le mal est instable. (Proverbes 11, 18)
Mes pieds ont presque failli, mes pas ont presque chancelé, lorsque, témoin de la prospérité des méchants, je me suis indigné contre eux... Ils se parent de l'orgueil comme d'un collier, l'iniquité les enveloppe comme un vêtement. Leur criminelle arrogance naît de l'excès de leur embonpoint ; ils se livrent sans frein aux désirs de leur coeur. La perversité de leur âme éclate dans leurs discours, ils proclament l'injustice d'un lieu élevé. Leur bouche attaque le ciel, et leur langue se déchaîne contre la terre. (Psaumes 73, 2-9) Nos fils, disent-ils, sont comme de jeunes plantes dans la vigueur de leur jeunesse ; nos filles égalent en beauté les sculptures qui ornent les angles d'un palais. Nos greniers sont pleins et regorgent de provisions, nos brebis multiplient par milliers, leur multitude couvre nos places. Nos bœufs sont gras et forts. (Psaumes 144, 12-14)
Aussi, les bons se sont écriés : « Le Tout-Puissant voit- il donc les choses d'ici-bas? le Très- Haut en a-t-il connaissance ? Voilà des méchants; et ce sont les heureux du siècle, ils possèdent d'immenses richesses ! C'est donc en vain, ai-je dit en moi-même, que j'ai purifié mon coeur et que j'ai lavé mes mains dans l'innocence, puisque je suis frappé chaque jour... » Mais, en m'obstinant à tenir ce langage, j'insultais à la race de vos enfants. Je me suis agité pour pénétrer ce mystère ; mais je me suis tourmenté sans succès, jusqu'à ce que je sois entré dans le sanctuaire du Tout-Puissant et que j'aie compris la fin des méchants. Car vous les avez placés sur un terrain trompeur et glissant, et du faîte de la grandeur vous les avez poussés dans l'abîme. Oh! comme ils sont tombés dans la désolation ! ils ont défailli tout d'un coup, ils ont péri dans leur effroi, pour prix de leur iniquité. (Psaumes 73, 10-19)
La justice élève les nations, mais la violation la loi de Dieu rend les peuples misérables. Le souverain pouvoir est dans la main de Dieu. (Proverbes 14,34)
La puissance a été transférée d'un peuple à un autre, à cause des injustices, des violences, des outrages et des différentes tromperies. (Ecclésiastique 10, 8)
C'est pourquoi les idoles des nations ne seront épargnées, parce que les créatures de Dieu lui sont devenues un objet d'abomination, une tentation pour les âmes et un piège pour les ignorants. La recherche des idoles a été le commencement de la fornication, et leur invention la corruption de la vie humaine. Elles n'étaient pas au commencement, elles ne seront pas pour toujours....Il n'a pas suffi aux hommes de s'égarer sur la science de Dieu . Livrés à un état universel d'antagonisme par leurs erreurs, ils appellent paix tant et de si grands maux. Ils ne gardent plus ni l'honnêteté dans la vie, ni la chasteté dans le mariage ; l'un tue l'autre par envie, ou l'outrage par l'adultère. Tout est dans la confusion, le sang, l'homicide, le vol, la fourberie, la corruption, l'infidélité , l'esprit de sédition, le parjure, le trouble des gens de bien, l'oubli de Dieu, l'impureté des âmes, le changement de la naissance, l'inconstance des mariages. ( Sagesses 14, 11-26)
Instruisez-vous donc, vous qui jugez la terre. Prêtez l'oreille, vous qui contenez les peuples et qui vous complaisez dans la multitude des nations. La puissance vous a été donnée par le Seigneur, et la force par le Très-Haut qui interrogera vos œuvres et qui scrutera vos pensées. Établis les ministres de son royaume, vous n'avez pas gardé la loi de la justice, et vous n'avez pas marché selon la volonté de Dieu. Il vous apparaîtra formidable et soudain ; car un jugement très rigoureux est réservé à ceux qui commandent. La miséricorde est accordée aux petits, mais les grands seront puissamment tourmentés. Dieu n'exceptera personne; il ne respectera la grandeur de personne, parce qu'il a fait les grands et les petits et qu'il a également soin de tous. A vous s'adressent ces paroles , afin que vous appreniez la sagesse et que vous ne tombiez pas. ( Sagesses 6, 2-10)
Cessez de rechercher la mort dans les égarements de votre vie, et ne faites plus servir vos travaux à ce qui vous met en perdition ; car Dieu n'a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de la perte des vivants. Il a tout créé, pour que toutes choses subsistent, et il a fait toutes les nations de la terre guérissables. ( Sagesses 1, 12-14)
Et toi, mon fils, après avoir reçu ces enseignements de ton père et entendu ces leçons de la Sagesse) ne dis pas : « D'où vient que les premiers temps étalent meilleurs que ceux d'aujourd'hui? car cette demande serait celle d'un insensé. (Ecclésiaste 7, 10)
Fin
Il y a une race qui maudit son père et qui ne bénit pas sa mère. Il y a une race qui se croit pure et qui cependant n'a pas été lavée de ses souillures. Il y a une race dont les regards sont altiers et les paupières relevées. Il y a une race dont les dents sont des glaives, qui se sert de ses dents pour dévorer les malheureux de la terre et les pauvres parmi les hommes. La sangsue a deux filles (la cupidité et l'envie), qui disent toujours : Apporte, apporte. (Proverbes 30, 11-16)
Lorsque le méchant est venu au plus profond du mal, il méprise tout. (Proverbes 18, 3)
L'œuvre de celui qui fait le mal est instable. (Proverbes 11, 18)
Mes pieds ont presque failli, mes pas ont presque chancelé, lorsque, témoin de la prospérité des méchants, je me suis indigné contre eux... Ils se parent de l'orgueil comme d'un collier, l'iniquité les enveloppe comme un vêtement. Leur criminelle arrogance naît de l'excès de leur embonpoint ; ils se livrent sans frein aux désirs de leur coeur. La perversité de leur âme éclate dans leurs discours, ils proclament l'injustice d'un lieu élevé. Leur bouche attaque le ciel, et leur langue se déchaîne contre la terre. (Psaumes 73, 2-9) Nos fils, disent-ils, sont comme de jeunes plantes dans la vigueur de leur jeunesse ; nos filles égalent en beauté les sculptures qui ornent les angles d'un palais. Nos greniers sont pleins et regorgent de provisions, nos brebis multiplient par milliers, leur multitude couvre nos places. Nos bœufs sont gras et forts. (Psaumes 144, 12-14)
Aussi, les bons se sont écriés : « Le Tout-Puissant voit- il donc les choses d'ici-bas? le Très- Haut en a-t-il connaissance ? Voilà des méchants; et ce sont les heureux du siècle, ils possèdent d'immenses richesses ! C'est donc en vain, ai-je dit en moi-même, que j'ai purifié mon coeur et que j'ai lavé mes mains dans l'innocence, puisque je suis frappé chaque jour... » Mais, en m'obstinant à tenir ce langage, j'insultais à la race de vos enfants. Je me suis agité pour pénétrer ce mystère ; mais je me suis tourmenté sans succès, jusqu'à ce que je sois entré dans le sanctuaire du Tout-Puissant et que j'aie compris la fin des méchants. Car vous les avez placés sur un terrain trompeur et glissant, et du faîte de la grandeur vous les avez poussés dans l'abîme. Oh! comme ils sont tombés dans la désolation ! ils ont défailli tout d'un coup, ils ont péri dans leur effroi, pour prix de leur iniquité. (Psaumes 73, 10-19)
La justice élève les nations, mais la violation la loi de Dieu rend les peuples misérables. Le souverain pouvoir est dans la main de Dieu. (Proverbes 14,34)
La puissance a été transférée d'un peuple à un autre, à cause des injustices, des violences, des outrages et des différentes tromperies. (Ecclésiastique 10, 8)
C'est pourquoi les idoles des nations ne seront épargnées, parce que les créatures de Dieu lui sont devenues un objet d'abomination, une tentation pour les âmes et un piège pour les ignorants. La recherche des idoles a été le commencement de la fornication, et leur invention la corruption de la vie humaine. Elles n'étaient pas au commencement, elles ne seront pas pour toujours....Il n'a pas suffi aux hommes de s'égarer sur la science de Dieu . Livrés à un état universel d'antagonisme par leurs erreurs, ils appellent paix tant et de si grands maux. Ils ne gardent plus ni l'honnêteté dans la vie, ni la chasteté dans le mariage ; l'un tue l'autre par envie, ou l'outrage par l'adultère. Tout est dans la confusion, le sang, l'homicide, le vol, la fourberie, la corruption, l'infidélité , l'esprit de sédition, le parjure, le trouble des gens de bien, l'oubli de Dieu, l'impureté des âmes, le changement de la naissance, l'inconstance des mariages. ( Sagesses 14, 11-26)
Instruisez-vous donc, vous qui jugez la terre. Prêtez l'oreille, vous qui contenez les peuples et qui vous complaisez dans la multitude des nations. La puissance vous a été donnée par le Seigneur, et la force par le Très-Haut qui interrogera vos œuvres et qui scrutera vos pensées. Établis les ministres de son royaume, vous n'avez pas gardé la loi de la justice, et vous n'avez pas marché selon la volonté de Dieu. Il vous apparaîtra formidable et soudain ; car un jugement très rigoureux est réservé à ceux qui commandent. La miséricorde est accordée aux petits, mais les grands seront puissamment tourmentés. Dieu n'exceptera personne; il ne respectera la grandeur de personne, parce qu'il a fait les grands et les petits et qu'il a également soin de tous. A vous s'adressent ces paroles , afin que vous appreniez la sagesse et que vous ne tombiez pas. ( Sagesses 6, 2-10)
Cessez de rechercher la mort dans les égarements de votre vie, et ne faites plus servir vos travaux à ce qui vous met en perdition ; car Dieu n'a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de la perte des vivants. Il a tout créé, pour que toutes choses subsistent, et il a fait toutes les nations de la terre guérissables. ( Sagesses 1, 12-14)
Et toi, mon fils, après avoir reçu ces enseignements de ton père et entendu ces leçons de la Sagesse) ne dis pas : « D'où vient que les premiers temps étalent meilleurs que ceux d'aujourd'hui? car cette demande serait celle d'un insensé. (Ecclésiaste 7, 10)
Fin
MichelT- Date d'inscription : 06/02/2010
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