Foi chrétienne Évangélisation Ils chantent dans la rue pour annoncer le Christ : le succès fulgurant des chœurs miss
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Foi chrétienne Évangélisation Ils chantent dans la rue pour annoncer le Christ : le succès fulgurant des chœurs miss
Ils chantent dans la rue pour annoncer le Christ : le succès fulgurant des chœurs missionnaires
Au coin d’une rue ou sous un porche, des groupes de jeunes choristes portent la joie de l’Évangile au plus grand nombre par la beauté du chant polyphonique. Nous sommes allés à leur rencontre dans les rues de Paris.
Les membres du Chœur Saint-Martin mettent leur voix au service de la mission en rejoignant,
une fois par mois, des jeunes d’Anuncio pour évangéliser dans la rue. - DR
Au coin d’une rue ou sous un porche, des groupes de jeunes choristes portent la joie de l’Évangile au plus grand nombre par la beauté du chant polyphonique. Nous sommes allés à leur rencontre dans les rues de Paris.
Les membres du Chœur Saint-Martin mettent leur voix au service de la mission en rejoignant,
une fois par mois, des jeunes d’Anuncio pour évangéliser dans la rue. - DR
Publié le 15/02/2022 à 15:02
« Aimer Jésus et Le faire aimer, je n’ai pas trouvé de joie plus grande. » Les paroles du chant composé par Anne-Sophie Rahm, qui reprend un texte de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, résonnent dans les rues du 6e arrondissement parisien, non loin de l’église Saint-Séverin et de la fontaine Saint-Michel, à 21 h 30, ce vendredi soir de février. Une fois par mois, une vingtaine de jeunes du Chœur Saint-Martin rejoignent un groupe de mission Anuncio pour évangéliser dans la rue. Les uns suscitent l’intérêt des passants, qui s’arrêtent pour écouter les chants, tandis que les autres en profitent pour leur parler du Christ et leur proposer d’entrer dans l’église, où le Saint-Sacrement est exposé. Chants de la Communauté de l’Emmanuel, bien connus, ou de jeunes compositeurs plus récents, en français, en latin, en anglais ou en congolais, le répertoire est varié et souvent chanté à quatre voix. La joie se lit sur les visages.
« Tout le monde peut se laisser émouvoir »
À l’instar du Chœur Saint-Martin, fondé il y a neuf ans par un groupe d’amis après un pèlerinage organisé par la Communauté Saint-Martin, de nombreux chœurs de jeunes mettent leurs voix au service de l’annonce de l’Évangile. Ils entendent conduire à Dieu par la beauté du chant polyphonique, et la joie qui découle de leur amitié partagée. « Le chant, c’est un guet-apens spirituel, assure Martin Szersnovicz. Même si vous n’êtes pas du tout musicien, la beauté de la musique à quatre voix attire l’oreille, et fait passer un message et une image de la parole de Dieu. » Cet ancien compositeur pour le chœur des Dei amoris cantores est aujourd’hui membre de l’équipe d’organisation d’Ecclesia Cantic, un événement qui rassemble des centaines de jeunes choristes catholiques de toute la France et dont la prochaine édition aura lieu les 26 et 27 mars à Lille.
« Il y a une explosion du nombre de chœurs en France depuis une dizaine d’années », assure Jean de la Charrie, 27 ans, lui aussi compositeur et fondateur de plusieurs chœurs, à Lyon. Il en recense cent cinquante sur son site ParFreeTion qui met à disposition les chants libres de droits de compositeurs chrétiens. Le chœur parisien et lyonnais Theoû Xárisma, cofondé avec Jacques Montagne, est le dernier qu’il a créé. Il avait remporté un franc succès au cours du deuxième confinement en diffusant sur YouTube ses chants enregistrés par tous les choristes en visio. Sur Internet, dans la rue, les prisons, les maisons de retraite ou dans les églises... les lieux de mission de ces chœurs sont divers, pour toucher un vaste public.
Les périphéries sont proches
« La musique est un langage universel, les Apôtres arrivaient à parler à tout le monde dans toutes les langues, peut-être qu’ils chantaient ! », sourit Bertrand Eschbach, responsable du Chœur Saint-Martin. « Du SDF du coin de la rue, aux touristes en promenade, tout le monde peut se laisser émouvoir », ajoute Arnaud Khatcherian, chef de chœur. Cette attractivité du chant polyphonique, les chœurs missionnaires de rue l’utilisent pour annoncer le Christ en faisant résonner leurs voix en dehors des églises. Le chœur Gaudete, « Réjouissez-vous » en latin, est présent à Lyon et à Paris où il est réparti sur trois paroisses.
Soixante-dix choristes rattachés à l’église Saint-André-de-l’Europe, dans le 9e arrondissement, chantent sur la place de Clichy une fois par mois le jeudi soir. Leur écharpe jaune symbolise la joie qu’ils veulent transmettre et qui touche largement. « Un couple de musulmans, que nous avons rencontré, était émerveillé de notre spontanéité, par la beauté des chants et le courage que nous avions de sortir à 21 h, en semaine et en plein hiver, pour annoncer ce en quoi nous croyons », témoigne Emma, responsable de l’organisation des missions. Elle raconte l’histoire du chœur créé en réponse à l’appel du pape François à aller vers les périphéries. « Cela ne nécessite pas forcément de partir loin : dans les rues de nos villes, les gens ont soif de Dieu. »
« On donne à voir un beau visage de l’Église »
Après un temps de prière, un échauffement des voix et, pour les débutants, un court topo sur la mission, les choristes forment donc des binômes qui sortent des rangs des chanteurs au cours de la soirée. Ils accompagnent la distribution de versets bibliques et de boissons chaudes, et engagent facilement la conversation. « Les passants s’arrêtent parce que les chants sont beaux, assure Emma, d’où l’importance de bien chanter. » Le choix des chants aussi est déterminant. Ils doivent être rythmés et entraînants. « Il y a une dimension de spectacle dans l’évangélisation de rue », explique Arnaud Khatcherian, qui met son expérience de chanteur lyrique professionnel à profit pour la mission. « L’Esprit Saint passe par nos corps, nos voix et nos visages souriants. »
La mission de rue n’est pourtant pas une évidence pour tout le monde, mais le chant est une bonne manière de débuter. « L’évangélisation, ce n’est pas ma tasse de thé, je ne sais pas faire et ça me fait encore peur », témoigne Marie-Liesse de Buyer, 22 ans, chef du jeune chœur Acutis, qui a organisé une semaine de mission avec une trentaine d’amis choristes au Mont-Saint-Michel à Noël dernier. « Heureusement, les gens viennent spontanément vers nous, car ils sont touchés par les chants. Ils sont parfois surpris quand ils entendent qu’on parle de Dieu, et c’est plus facile alors d’engager la conversation. » Une fois les craintes dépassées, « on reçoit beaucoup plus que ce que l’on sème », assure Alexis de Jaurias, responsable du Sacré-Chœur, fondé par d’anciens volontaires des Missions étrangères de Paris (MEP), qui réunit une cinquantaine de jeunes professionnels et d’étudiants pour chanter dans la rue tous les mardis soir. Il considère le chant comme un bon outil pour aller plus loin : « Le beau qui s’exprime à travers la musique est un chemin qui conduit vers Dieu, mais il faut aussi L’annoncer. »
Des renforts pour les mariages
Les missionnaires proposent aux passants qu’ils croisent de prier pour eux, ce qu’ils font lors d’une veillée organisée une fois par mois. Les jeunes propédeutes des MEP qui les accompagnent chaque mardi apportent aussi un témoignage fort aux personnes qu’ils rencontrent. Alexis de Jaurias met en avant la dimension fraternelle du chœur vécue à travers un temps convivial à la fin de chaque soirée. « Au-delà de la justesse des notes et du rythme, on donne ainsi à voir un beau visage de l’Église. »
Rayonner de la joie de croire semble être le mot d’ordre de ces chœurs. « Au service de la joie, c’est notre devise », explique Isaure de Torcy, qui a participé à la création du chœur Evangelizo. Celui-ci a choisi un autre terrain de mission en proposant d’animer des célébrations de mariage. « Nous nous adressons à des personnes qui n’ont pas forcément l’habitude d’aller à la messe, mais qui souhaitent se marier chrétiennement. Il y a un enjeu fort d’évangélisation tant pour eux que pour leurs invités », explique Thomas du Vignaux, actuel responsable du chœur. « Lors de la préparation, nous réexpliquons le déroulé de la célébration aux mariés. » Les prêtres apprécient leur présence et leur soutien. « Ils sont heureux d’avoir du répondant dans ces assemblées où ils se sentent parfois très seuls. » Et les invités se laissent surprendre. « Certains viennent nous voir après, durant le cocktail, étonnés que des jeunes chantent et jouent de la musique dans une église. » La beauté des chants et la joie de chanter ensemble dépoussièrent l’image qu’ils se font de l’Église. Martin Szersnovicz le croit, ces chœurs annoncent le Royaume à venir : « Au Ciel, on chantera mille fois plus et mieux, et sans doute en polyphonie. »
Anne-Françoise de Taillandier
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Lumen- Date d'inscription : 09/11/2021
Localisation : France
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