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*Un Miracle Eucharistique* : Du sang coule d’un linge liturgique à Daroca

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Message par Lumen Dim 22 Mai 2022 - 18:27

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Du sang coule d’un linge liturgique à Daroca

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Le 23 février 1239, les troupes de Jaime Ier d’Aragon (dit le Conquérant) se préparent à la bataille qui leur permettra de reprendre le royaume de Valence aux mains des musulmans. Avant le combat, six de ses capitaines se rendent à l’église Saint-Christophe de Luchente, à 80 km de Saragosse (Espagne, province de Valence) où ils se confessent et assistent à la messe dite par le chapelain, le père Matthieu Martinez.

Celui-ci consacre six hosties ce jour-là pour la communion des six hommes. Mais juste après l’élévation, un vacarme assourdissant retentit à l’extérieur. On se précipite sur le parvis. Il faut fuir : les Maures donnent l’assaut. Les six capitaines n’ont pas le temps de communier.

Le chapelain court à l’autel puis enveloppe les six hosties consacrées dans un corporal qu’il enterre ensuite sous une grosse pierre, au fond de son jardin.

La bataille est sanglante. L’avantage tourne au profit des soldats chrétiens. Quelques heures plus tard, les six militaires, sains et saufs, reviennent à l’église afin d’y communier. Le chapelain leur explique qu’il a enterré le Saint-Sacrement dans la précipitation, mais qu’ils sont les bienvenus pour l’accompagner au lieu de la cachette.

Parvenus sur place, le prêtre déplace la pierre et s’apprête à déplier le corporal… mais il pousse un cri : les hosties ont changé d’aspect. Elles ressemblent maintenant à des morceaux de chair sanglants. Elles sont collées à présent au tissu.

Les hommes d’armes demandent au clerc de tenir à bout de bras ce corporal miraculeux et de le montrer à tous les soldats. Ce même jour, le château voisin de Chio est repris.

Mais une querelle divise bientôt les troupes aragonaises : à qui reviendra la précieuse relique eucharistique ? Le général Berenguer de Entenza décide alors d’un stratagème : on place le corporal sanglant sur une mule prise aux Maures qu’on laissera errer à sa guise ; l’endroit où elle fera halte sera celui où sera conservée la relique.

Le 24 février, l’animal se met en route. Personne ne la guide mais elle est suivie par de nombreux soldats et des prêtres portant des cierges. La mule prend d’abord la direction de Valence mais elle ne pénètre pas dans cette ville. Elle change mystérieusement de direction. Après 12 jours de marche, sa course s’achève devant l’hôpital Saint-Marc de Daroca où la bête s’effondre de fatigue, morte. Clergé et fidèles savent que c’est ici que l’Eglise devra garder la relique.

Des témoins - dont plusieurs prêtres - ont rapporté des musiques et des chants « angéliques » au cours de cette pérégrination, ainsi que des conversions et des guérisons.

En 1261, une délégation de Daroca est envoyée à Rome auprès du pape Urbain IV. Celui-ci accorde plusieurs privilèges aux pèlerins de Daroca. Ses successeurs en font autant, comme, par exemple, Eugène IV qui en 1344 promulgue une année jubilaire fixée tous les dix ans. Sixte IV renouvelle cette décision.

Daroca a pris saint Thomas d’Aquin - grand théologien des sacrements - pour patron. Coïncidence ? La fête de cet illustre saint tombe un 7 mars, jour où la mule chargée du corporal arriva dans les lieux en l’an 1239.

Cette relique est conservée dans un tabernacle-reliquaire datant de 1385 qui est lui-même à l’abri dans un reliquaire de pierre sur lequel ont été figurées les épisodes successifs du miracle. L’ensemble a été installé dans la basilique Sainte-Marie de Daroca, dans une chapelle gothique du XVe siècle.

Au XXe siècle, des analyses scientifiques ont été faites à partir d’échantillons prélevés sur le linge. Leur résultat est stupéfiant : il s’agit de sang humain !

Le clergé diocésain possède un acte notarial de 1340 rapportant les faits.




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Source : d’après Roque Chabas, El milagro de Luchente y los Corporales de Doroca, Valencia, 1905 ; abbé Jean Ladame, Prodiges eucharistiques, du VIIIe siècle à nos jours, Familles et Eucharistie, 1981, p. 200-203.
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