Le pape François dément songer à une démission prochaine
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Le pape François dément songer à une démission prochaine
Le pape François dément songer à une démission prochaine
Dans un entretien d'une heure et demie donné à l'agence Reuters le samedi 2 juillet, le pontife a balayé différentes rumeurs courant à son sujet. Il s'est également exprimé sur sa venue à Kiev et sur sa position vis-à-vis de l'avortement.
Filippo MONTEFORTE / AFP
Dans un entretien d'une heure et demie donné à l'agence Reuters le samedi 2 juillet, le pontife a balayé différentes rumeurs courant à son sujet. Il s'est également exprimé sur sa venue à Kiev et sur sa position vis-à-vis de l'avortement.
Filippo MONTEFORTE / AFP
Le vaticaniste Philip Pullella de l’agence Reuters a rencontré le pape François samedi 2 juillet 2022. Dans cet entretien de 90 minutes, le pape a répondu aux rumeurs d’une possible démission après le mois d’août en expliquant que cela ne lui avait « jamais traversé l’esprit ». Ila reconnu qu'il pourrait démissionner un jour pour cause de maladie, « mais seul Dieu sait quand », rapporte le vaticaniste dans l'interview publiée en plusieurs extraits ce 4 juillet 2022.
Le pape François a également précisé les raisons de ses douleurs au genou. Il a confié pour la première fois avoir eu une « petite fracture » au genou en faisant un faux pas alors qu’un de ses ligaments était déjà enflammé. Il n’a toutefois pas précisé la date de cet incident.
L’état de son genou l’a contraint à annuler plusieurs grand événement, notamment sa tournée africaine prévue début juillet, en République démocratique du Congo et au Soudan du sud. Ses médecins lui ont en effet indiqué que s’il n’acceptait pas 20 jours supplémentaires de thérapie et de repos, il pourrait également devoir reporter son voyage au Canada prévu du 24 au 30 juillet, rapporte Reuters. À 85 ans, il montre depuis plusieurs mois de grandes difficultés à marcher, étant contraint ces derniers mois d'utiliser une canne et même un fauteuil roulant.
« Je vais doucement mieux », a confié le pape François au vaticaniste, assurant que sa fracture se ressoudait, aidée par une thérapie au laser et ainsi qu’à la magnétothérapie – une méthode basée sur l’utilisation des champs magnétiques.
Pas de cancer, assure le pape François
Lors de cet entretien pour Reuters dans la Résidence Sainte-Marthe, le pape François a également écarté les rumeurs selon lesquelles un cancer avait été découvert lors de son opération subie en juillet 2021. Une lourde intervention chirurgicale avait eu lieu pour retirer une partie de son côlon. Cette opération a été « un grand succès », a assuré le pontife, qui a confié en riant que les médecins ne lui avaient rien dit concernant un possible cancer. Ces rumeurs sont pour lui des « ragots de cour ».
Il a toutefois de nouveau déclaré qu’il ne souhaitait pas être opéré du genou car l’anesthésie générale pratiquée l’an passé a eu des effets secondaires négatifs.
De nombreuses coïncidences
La convocation d’un consistoire à la date inhabituelle du 27 août et le vœu du pape de se rendre le lendemain dans la ville italienne de L’Aquila où repose Célestin V, le dernier pape à avoir renoncé librement avant la démission de Benoît XVI en 2013, ont alimenté bon nombre de rumeurs au sujet d’une possible démission du pape à la fin de l’été.
« Toutes ces coïncidences ont fait penser à certains que la même ‘liturgie’ se produirait », a confié le pape à Reuters ; une référence à Benoît XVI qui s’était rendu à L’Aquila en 2009 et avait rendu hommage à Célestin V. Au sujet d’une démission à ce moment-là, le pape argentin a insisté : « Cela ne m’a jamais effleuré l’esprit. Pour le moment, non, pour le moment, non. Vraiment ! ».
Il a toutefois expliqué qu’il pourrait démissionner le jour où sa santé défaillante le rendrait incapable de diriger l’Église, en suivant l'exemple du pape Benoît XVI. Interrogé sur le moment où cela pourrait advenir, il a répondu à Phillip Pullella : « Nous ne savons pas. Dieu le dira ».
L’entretien porte aussi sur la guerre en Ukraine. Le pape François projetterait de se rendre à Moscou et à Kiev le plus tôt possible, « peut-être en septembre », indique Philip Pullella.
Concernant la décision de la Cour suprême des États-Unis sur l’avortement, le pape confie la respecter mais doit encore en étudier les aspects juridiques. Il réitère sa ferme condamnation de l’avortement.
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